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Le Soudan en flammes : deux ans de guerre qui ont détruit le pays

Démarré par JacquesL, 13 Avril 2025, 06:53:18 PM

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JacquesL

Le Soudan en flammes : deux ans de guerre qui ont détruit le pays



par Viktor Mikhin

Ce mois-ci marque le deuxième anniversaire du début de la guerre civile au Soudan.

Le conflit, qui a éclaté en avril 2023 entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR), s'est transformé en l'une des plus graves crises humanitaires contemporaines. La guerre n'a pas seulement fait des milliers de victimes, mais elle a aussi détruit l'économie, les infrastructures et le système de santé du pays. Des millions de personnes ont été déplacées, et la menace de la famine plane sur des régions entières. Malgré quelques tentatives de la communauté internationale pour mettre fin aux violences, un cessez-le-feu reste hors de portée. Pourquoi la guerre continue-t-elle ? Quelles en sont les conséquences ? Et y a-t-il un espoir de paix ?

Un pays dévasté : des infrastructures en ruines

Ce qui a commencé comme une lutte pour le pouvoir entre l'armée soudanaise (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR) est devenu l'une des pires crises humanitaires de l'histoire récente. La guerre a laissé le Soudan en ruines, détruisant ses infrastructures, son économie et son système de santé, tout en infligeant d'immenses souffrances à la population. Des millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, la famine menace, et les pays voisins peinent à faire face à l'afflux de réfugiés.

La guerre a réduit les infrastructures soudanaises à l'état de ruines, laissant derrière elle un pays à peine fonctionnel. À Khartoum, Omdurman et d'autres grandes villes, les services essentiels comme l'eau, l'électricité et les télécommunications sont gravement perturbés. Les écoles et universités ont été détruites ou transformées en postes militaires improvisés, privant toute une génération d'enfants soudanais d'éducation. Les routes et les ponts ont été bombardés ou bloqués, isolant des communautés entières. Le système bancaire s'est effondré, et de nombreuses entreprises ont fermé ou délocalisé leurs activités à l'étranger.

Sur le plan économique, le Soudan est en chute libre. La destruction des secteurs clés, notamment l'agriculture et l'industrie, a laissé des millions de personnes sans moyens de subsistance. Les agriculteurs ont dû abandonner leurs terres à cause des violences, aggravant encore la pénurie alimentaire. L'inflation a grimpé en flèche, rendant même les produits de première nécessité inaccessibles.

Selon l'ONU, plus de 60% des Soudanais vivent désormais sous le seuil de pauvreté, et aucun plan clair de relance économique n'existe tant que la guerre persiste. L'effondrement de l'économie soudanaise n'est pas seulement un problème national : il menace directement la stabilité régionale, car le désespoir économique engendre souvent violence, criminalité et instabilité.

Un système de santé à l'agonie

Le système de santé soudanais, déjà fragile avant la guerre, est aujourd'hui au bord de l'effondrement. Les hôpitaux et centres médicaux ont été bombardés, pillés ou transformés en bases militaires. Rien qu'à Khartoum, près de la moitié des hôpitaux ont été endommagés, privant des millions de personnes de soins urgents. Les réserves de médicaments s'épuisent, et les médecins doivent opérer sans anesthésie ni stérilisation adéquate. Le manque de traitements a entraîné une hausse des décès évitables, surtout chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.

Des maladies comme le choléra, la malaria et la dengue se propagent rapidement en raison des mauvaises conditions sanitaires et de la destruction des réseaux d'eau potable. La malnutrition fait également des ravages : des millions d'enfants souffrent de la faim. Les organisations humanitaires ont maintes fois averti que, sans intervention immédiate, le Soudan pourrait connaître l'une des pires crises sanitaires du XXIe siècle. Pourtant, l'aide humanitaire peine à atteindre les populations en raison des violences persistantes et des restrictions bureaucratiques imposées par les belligérants.

Une crise humanitaire sans précédent

L'ampleur des souffrances au Soudan est stupéfiante. Plus de 26 millions de personnes ont un besoin urgent d'aide humanitaire, dont au moins 12 millions de déplacés internes. Des familles entières ont dû fuir leurs maisons, souvent avec pour seul bagage les vêtements qu'elles portaient. Beaucoup vivent dans des camps surpeuplés, sans accès à la nourriture, à l'eau potable ou aux soins médicaux. Le Programme alimentaire mondial a alerté : le Soudan est au bord de la famine, et des millions de personnes risquent de mourir de faim dans les mois à venir.

Les réfugiés et la menace régionale

La guerre au Soudan a également provoqué l'une des plus graves crises de réfugiés de ces dernières années. Près d'un million de Soudanais ont fui vers les pays voisins, dont le Tchad, le Soudan du Sud, l'Éthiopie, l'Égypte et la République centrafricaine. Ces États, déjà fragilisés par des difficultés économiques et des instabilités internes, peinent à gérer l'afflux de déplacés. Les camps de réfugiés sont surpeuplés, sous-financés et manquent de l'essentiel : nourriture, eau et soins médicaux.

Au Tchad, la crise des réfugiés exerce une pression énorme sur les ressources locales, créant des tensions. Sans un soutien international massif, cette situation pourrait déstabiliser toute la région, déclenchant de nouveaux conflits et déplacements.

Un conflit sans vainqueurs, seulement des perdants

La guerre au Soudan rappelle une fois de plus les conséquences dévastatrices des conflits civils. Il n'y a pas de vainqueurs – seulement des morts, des destructions et des souffrances. Les Soudanais, qui espéraient autrefois un avenir meilleur, sont désormais pris dans un cycle sans fin de violence et de désespoir. L'histoire montre que les guerres civiles débouchent rarement sur des solutions politiques durables. Elles laissent plutôt des blessures profondes, dont la guérison prendra des générations. Plus la guerre dure, plus il sera difficile de reconstruire le Soudan. La communauté internationale doit comprendre que la prolongation de ce conflit ne mènera qu'à davantage d'instabilité, de morts et de souffrances.

Que faire ? Les chemins vers la paix

La communauté mondiale ne peut rester passive. La première urgence est un cessez-le-feu pour stopper les violences et ouvrir des couloirs humanitaires. Il faut exercer une pression sur les deux parties pour qu'elles entament des négociations, avec un rôle clé joué par les puissances régionales et internationales.

Parallèlement, l'aide humanitaire doit être renforcée financièrement et logistiquement. L'ONU, l'Union africaine et les pays donateurs doivent veiller à ce que les promesses d'aide atteignent réellement les populations. Trop d'engagements n'ont pas été tenus, laissant des millions de personnes sans nourriture, eau ni soins. Plus l'aide tarde, plus les victimes seront nombreuses.
Pour une paix durable, la communauté internationale doit collaborer étroitement avec l'Union africaine et les voisins du Soudan. Avec un soutien adéquat, les initiatives de paix menées par des pays africains pourraient jeter les bases d'une stabilité à long terme. La Déclaration de Djeddah, qui servait auparavant de cadre aux négociations entre factions soudanaises, doit être relancée et élargie. La diplomatie doit primer sur les actions militaires.

L'urgence d'agir

Il est tragique de constater qu'au XXIe siècle, une guerre meurtrière ravage le Soudan, transformant en deux ans un pays autrefois prometteur en un champ de ruines. Des millions de personnes ont été déplacées, des milliers sont mortes, et une nation entière est au bord de l'effondrement. La souffrance du peuple soudanais ne peut plus être ignorée. La communauté internationale doit agir concrètement : obtenir un cessez-le-feu, garantir l'acheminement de l'aide et intensifier les efforts diplomatiques pour mettre fin à ce conflit brutal.

De nombreux experts s'accordent à dire que pour arrêter la guerre, il faut :

Un cessez-le-feu durable via une médiation internationale (ONU, Union africaine, Ligue arabe).
Un dialogue direct entre les autorités soudanaises et les FSR, éventuellement avec la société civile.
Une pression internationale forte, avec des sanctions contre les parties violant les trêves et un embargo sur les livraisons d'armes.
La lutte contre les ingérences étrangères, en limitant le rôle des mercenaires et en stoppant les soutiens extérieurs (armes, financements).
L'ouverture de couloirs humanitaires et l'acheminement de vivres et de médicaments, ainsi qu'un soutien accru aux réfugiés (plus de 8 millions de déplacés).
Un règlement politique inclusif, avec la restauration d'un gouvernement civil (avant la guerre, un conseil de transition était en place) et des négociations impliquant toutes les régions (Darfour, Kordofan du Sud, etc.).

La guerre ne pourra être stoppée que par une combinaison de pression internationale, de négociations et d'une réelle volonté de paix des belligérants. Pour l'instant, ni les FAS ni les FSR ne sont prêts à faire des compromis, mais la catastrophe humanitaire pourrait finir par les forcer à négocier.

source : New Eastern Outlook

https://reseauinternational.net/le-soudan-en-flammes-deux-ans-de-guerre-qui-ont-detruit-le-pays/

JacquesL

Israël, des deux côtés de la guerre civile au Soudan, fait désormais face à l'Iran



par Robert Inlakesh

Les Émirats arabes unis et Israël espéraient remporter des victoires stratégiques au Soudan. Mais Téhéran pourrait avoir déjoué ces ambitions.

Les Émirats arabes unis et Israël espéraient remporter des victoires stratégiques au Soudan, en profitant de la chute de l'ancien dictateur du pays et de la descente vers la guerre civile. Mais des images satellite récemment publiées suggèrent que les liens renouvelés de Téhéran avec les forces armées soudanaises (SAF) du gouvernement central de la République du Soudan pourraient mettre à mal ces ambitions.

Les images satellites, initialement rapportées par la chaîne de télévision d'État russe RT, révèlent un vaste complexe de tunnels souterrains sous le contrôle des SAF, construit avec l'aide du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) d'Iran.

L'installation, dotée de 12 entrées fortifiées, est située sur un terrain montagneux et reflète les bases de missiles iraniennes conçues pour résister aux bombardements aériens.

Cela a accru les inquiétudes à Tel-Aviv et à Abou Dhabi concernant l'influence croissante de l'Iran au Soudan.

Contexte d'une guerre civile

Après la destitution du président soudanais Omar el-Béchir en avril 2019, suite à un coup d'État militaire déclenché par de vastes manifestations populaires, les acteurs régionaux, notamment les Émirats arabes unis et Israël, ont rapidement réagi pour tirer profit d'un pays en pleine mutation politique. [La crise humanitaire que traverse le pays est classée parmi les plus graves au monde.]

Malgré les efforts diplomatiques pour empêcher un conflit ouvert, le Soudan a sombré dans la guerre civile en avril 2023. Les SAF, dirigées par Abdel Fattah al-Burhan, ont affronté les Forces de soutien rapide (RSF) contre-coup d'État, une puissante faction paramilitaire enracinée dans les tristement célèbres milices Janjaweed qui étaient autrefois fidèles à Bashir et ont combattu au nom de son régime.

La RSF est dirigée par le chef de guerre milliardaire Mohamed Hamdan Dagalo, plus connu sous le nom de Hemedti.

Les Émirats arabes unis ont apporté leur soutien à Hemedti et au RSF – malgré leurs crimes de guerre bien documentés – dans le cadre de la campagne plus large d'influence d'Abou Dhabi dans la Corne de l'Afrique.

Le soutien des Émirats arabes unis était si important que la page Facebook officielle d'Hemedti aurait été gérée depuis les Émirats.

Israël, quant à lui, a travaillé en étroite collaboration avec l'administration Trump au cours de son premier mandat pour faire pression sur les nouveaux dirigeants du Soudan afin qu'ils normalisent leurs relations avec Tel-Aviv.

En échange, Washington a proposé de retirer le Soudan de la liste américaine des États soutenant le terrorisme, d'annuler ses dettes et de lever les sanctions.

Tandis que les négociations de normalisation progressaient, Israël renforçait son empreinte politique et ses services de renseignement au Soudan. Hemedti a signé un contrat de 6 millions de dollars avec un cabinet de lobbying canadien fondé par l'ancien agent de renseignement israélien Ari Ben-Menashe. Les RSF, qu'il finance, se sont positionnées comme opposantes aux «islamistes radicaux» et ont également ouvertement plaidé en faveur de la normalisation avec Israël.


Trump s'entretient par téléphone avec le président du Conseil de souveraineté du Soudan,
Abdel Fattah al-Burhan, le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok et le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahou, pour discuter de la reconnaissance d'Israël
par le Soudan, le 23 octobre 2020

[En janvier 2021, les nouveaux dirigeants du Soudan ont rejoint les traîtres arabes : Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc dans la normalisation des relations avec Israël.]

Lorsque la guerre civile a éclaté en 2023, Israël s'est rapidement présenté comme un médiateur potentiel, invoquant ses liens avec les deux camps. Le ministère israélien des Affaires étrangères a très tôt exprimé son soutien au général al-Burhan et aux Forces armées soudanaises. Mais en réalité, le Mossad était réputé favorable aux Forces armées soudanaises d'Hemedti et aurait entretenu des contacts étroits avec lui à Khartoum.

Un rapport d'enquête de Haaretz paru en 2022 affirmait que «une technologie de surveillance de pointe, fabriquée dans l'Union européenne et susceptible de faire pencher la balance au Soudan», avait été livrée par jet privé à la RSF, l'organisation anti-coup d'État. Le logiciel espion Predator proviendrait du consortium Intellexa, dont la société mère, Cytrox, a été fondée par l'ancien agent de renseignement israélien Tal Dilian.

Les motivations d'Israël au Soudan

Selon Israel Hayom, le quotidien le plus lu du pays, le Soudan était considéré comme la porte d'entrée stratégique d'Israël vers l'Afrique – et une solution possible à son dilemme intérieur : expulser d'Israël vers le Soudan quelque 150 000 demandeurs d'asile africains (se disant juifs noirs).

Israël et les Émirats arabes unis occupent également l'île stratégique de Socotra au Yémen, ce qui témoigne d'un programme commun dans la région.

Malgré les liens étroits de Téhéran avec Khartoum dans les années 1990, la République islamique a été progressivement expulsée d'Afrique du Nord-Est, conduisant à une rupture mutuelle des liens en 2016.

Cependant, la guerre civile semble avoir insufflé une nouvelle vie aux relations irano-soudanaises.

En juillet 2024, l'Iran avait officiellement rétabli ses liens avec les SAF – le gouvernement internationalement reconnu – suite aux appels à un soutien militaire urgent du général al-Burhan, dont les forces semblaient perdre la guerre contre les RSF.

En octobre, la SAF avait réussi à renverser la tendance en capturant des routes et des chaînes de montagnes d'importance stratégique.

En septembre 2024, le Centre international de Bruxelles a soutenu dans un rapport que la livraison par l'Iran de drones Mohajer-6 et Ababil pourrait avoir changé le cours de la guerre et pourrait profondément affecter les relations israélo-soudanaises.

Le rapport souligne également que, malgré la normalisation des relations avec Israël, le discours des Forces armées soudanaises (SAF) a pris un tournant nettement anti-israélien depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre Gaza. L'engagement croissant de l'Iran, selon le rapport, «pourrait diversifier les partenariats iraniens en matière de sécurité et promouvoir sa «diplomatie des drones»».


Les funérailles du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à l'Université de Téhéran, le 1er août 2024,
avec Ali Khamenei dirigeant la prière.

Les craintes israéliennes

En décembre, la Fondation conservatrice américaine Jamestown a rapporté que l'Iran visait à établir une base navale au Soudan et a affirmé que ses livraisons de drones aux SAF avaient déjà modifié l'équilibre dans les batailles clés.

En février, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Yusuf, et son homologue iranien, Abbas Araghchi, ont annoncé un accord visant à stimuler les échanges commerciaux, à renforcer la coordination diplomatique et à impliquer l'Iran dans les efforts de reconstruction d'après-guerre. En réaction, les responsables israéliens ont commencé à exprimer leurs inquiétudes aux médias locaux.

La principale crainte d'Israël est que le Soudan redevienne une plaque tournante pour les transferts d'armes du CGRI iranien vers des groupes comme le Hamas et le Hezbollah. Par le passé, le Soudan avait servi de corridor pour les transferts d'armes vers les militants palestiniens.

En décembre 2023 encore, Israël aurait mené une opération de renseignement ratée pour localiser un ancien général soudanais accusé de fournir des armes au Hamas.

Suite à la publication d'images satellite montrant une base souterraine fortifiée, de nouvelles images aériennes ont fait surface suggérant que le Soudan exploite des systèmes radar VHF iraniens «Malta AI Fajr-1» le long de sa côte de la mer Rouge.

Si ces développements se confirment, ils laissent entrevoir un réalignement régional plus large, dans lequel l'Iran, même s'il perd du terrain en Syrie, continue de construire des alliances aux dépens d'Israël.

source : MintPress News via La Cause du Peuple


https://reseauinternational.net/israel-des-deux-cotes-de-la-guerre-civile-au-soudan-fait-desormais-face-a-liran/