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Asie, Pacifique / Où la «patience stratégique» d...
Last post by JacquesL - 16 Avril 2024, 02:09:00 PM
Où la «patience stratégique» de l'Iran fait place à une sérieuse dissuasion



La dissuasion de l'Iran a été saluée par toutes les terres d'Islam, notamment la rue arabe asservie par les monarchies qui font encore affaire avec Israël sur les cadavres des Palestiniens de Gaza.

par Pepe Escobar

Les frappes de représailles de l'Iran contre Israël n'ont pas été menées en solo. Les partenaires stratégiques que sont la Russie et la Chine soutiennent Téhéran, et leur rôle dans le conflit en Asie occidentale ne fera que s'accroître si les États-Unis ne tiennent pas Israël à distance.

Un peu plus de 48 heures avant le message envoyé par l'Iran à Israël à travers le ciel de l'Asie occidentale, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a confirmé, officiellement, ce qui, jusqu'à présent, n'avait été, au mieux, que des propos diplomatiques feutrés :

«La Russie reste en contact avec ses partenaires iraniens sur la situation au Moyen-Orient après l'attaque israélienne contre le consulat iranien en Syrie».

Ryabkov a ajouté : «Nous sommes en contact permanent [avec l'Iran]. De nouvelles discussions approfondies sur l'ensemble des questions liées au Moyen-Orient sont également attendues dans un avenir proche au sein des BRICS».

Il a ensuite brossé un tableau général de la situation :

«La complaisance, au cœur de la politique de Washington, avec les actions israéliennes au Moyen-Orient, devient à bien des égards la cause première de nouvelles tragédies».

En résumé, le principal coordinateur diplomatique de la Russie auprès des BRICS – au cours de l'année de présidence russe de l'organisation multipolaire – a indirectement fait savoir que la Russie soutenait l'Iran. Pour rappel, l'Iran est devenu un membre à part entière des BRICS+ en janvier dernier.

Le message atmosphérique de l'Iran ce week-end l'a confirmé dans la pratique : ses systèmes de guidage de missiles ont utilisé le système chinois de navigation par satellite Beidou ainsi que le système russe GLONASS.

Il s'agit d'un système de renseignement russo-chinois piloté depuis les coulisses, et d'un exemple concret des BRICS+ en marche.

Le «Nous sommes en contact permanent» de Ryabkov et les renseignements sur la navigation par satellite confirment la coopération très étroite du partenariat stratégique entre la Russie et la Chine et de leur partenaire stratégique mutuel, l'Iran. Forte de sa longue expérience de l'Ukraine, Moscou savait que l'entité génocidaire psychopathe biblique continuerait à s'intensifier si l'Iran continuait à faire preuve de «patience stratégique».

Le passage de la «patience stratégique» à un nouvel équilibre stratégique a pris un certain temps – et notamment les échanges au plus haut niveau avec la Fédération de Russie. Après tout, le risque demeure que l'attaque israélienne contre la résidence du consulat/ambassadeur iranien à Damas s'avère n'être qu'un remix 2024 de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand.

Sans oublier le détroit d'Ormuz

Téhéran a réussi à déjouer les vastes opérations psychologiques occidentales destinées à le pousser au faux pas stratégique.

L'Iran a commencé par un coup de maître en termes de diversion. Alors que la peur américano-israélienne prenait des proportions démesurées, alimentée par des «renseignements» occidentaux douteux, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) s'est emparé d'un porte-conteneurs appartenant à Israël, près du détroit d'Ormuz, dans le cadre d'une manœuvre secondaire et rapide.

Ce fut une manœuvre éminemment raffinée – rappelant à l'Occident collectif la mainmise de Téhéran sur le détroit d'Ormuz, un fait immensément plus dangereux pour l'ensemble du château de cartes économique occidental que n'importe quelle frappe ponctuelle sur leur «porte-avions» en Asie de l'Ouest. C'est ce qui s'est produit en fin de compte.

Là encore, avec une certaine classe. Contrairement à cette armée «morale» spécialisée dans le meurtre de femmes, d'enfants et de personnes âgées et le bombardement d'hôpitaux, de mosquées, d'écoles, d'universités et de convois humanitaires, l'attaque iranienne a visé des sites militaires israéliens clés tels que les bases aériennes de Nevatim et de Ramon dans le Néguev, ainsi qu'un centre de collecte de renseignements sur le plateau du Golan occupé – les trois sites utilisés par Tel-Aviv pour frapper le consulat iranien de Damas.

Ce fut un spectacle parfaitement chorégraphié. De nombreux signes avant-coureurs ont donné à Tel-Aviv tout le temps nécessaire pour profiter des renseignements américains, et évacuer les avions de combat et le personnel, dûment relayés par une pléthore de radars militaires américains coordonnant la stratégie de défense.

C'est la puissance de feu américaine qui a écrasé le gros du nuage de 185 drones Shahed-136, au moyen de toutes sortes de dispositifs allant de la défense aérienne embarquée aux avions de chasse. Le reste a été abattu au-dessus de la Jordanie par l'armée du petit roi – la rue arabe n'oubliera jamais sa trahison – puis par des dizaines de jets israéliens.

Les défenses d'Israël ont été de facto saturées par le combo drone-suicide-missile balistique. Concernant ces derniers, plusieurs d'entre eux ont percé le dense labyrinthe de la défense aérienne israélienne, Israël revendiquant officiellement neuf frappes réussies – ce qui est intéressant, c'est qu'elles ont toutes atteint des cibles militaires très pertinentes.

L'ensemble du spectacle disposait d'un budget digne d'une méga superproduction. Pour Israël – sans même compter le prix des jets américains, britanniques et israéliens – le seul système d'interception multicouche a coûté au moins 1,35 milliard de dollars, selon un responsable israélien. Les sources militaires iraniennes évaluent le coût de leurs salves de drones et de missiles à seulement 35 millions de dollars, soit 2,5% des dépenses de Tel-Aviv, et ce grâce à une technologie exclusivement locale.

Le nouvel échiquier d'Asie occidentale

Il n'a fallu que quelques heures à l'Iran pour transformer sa patience stratégique en une dissuasion sérieuse, envoyant ainsi un message extrêmement percutant et à plusieurs niveaux à ses adversaires, changeant magistralement la donne sur l'ensemble de l'échiquier ouest-asiatique.

Si les psychopathes bibliques venaient à s'engager dans une véritable guerre ouverte contre l'Iran, Tel-Aviv n'aurait aucune chance d'intercepter des centaines de missiles iraniens – dont des missiles de pointe exclus du récent scénario – sans un mécanisme d'alerte précoce échelonné sur plusieurs jours. Sans le bouclier militaire et financier du Pentagone, la défense israélienne n'est pas viable.

On attend avec impatience de voir quelles leçons Moscou tirera de cette profusion de lumières dans le ciel de l'Asie occidentale, ses yeux perspicaces observant la frénésie de la scène politique et militaire israélienne, alors que la température continue de monter sur la grenouille qui cuit à petit feu – et pousse maintenant des hurlements.

Quant aux États-Unis, une guerre en Asie occidentale – qu'ils n'ont pas déclenchée eux-mêmes – ne correspond pas et de loin à leurs préoccupations, comme l'a confirmé par courriel un vieux briscard de l'État profond :

«Cette guerre pourrait définitivement compromettre la production de pétrole dans la région et faire grimper son prix à des niveaux faramineux qui entraîneraient l'effondrement de la structure financière mondiale. Il est possible que le système bancaire des États-Unis s'effondre lui aussi si le prix du pétrole atteint 900 dollars le baril en cas de blocage ou de neutralisation de la production pétrolière au Moyen-Orient».

Rien d'étonnant à ce que la bande à Biden, quelques jours avant la réponse iranienne, ait activement supplié Pékin, Riyad et Ankara, entre autres, pour dissuader Téhéran. Les Iraniens auraient même pu accepter – si le Conseil de sécurité des Nations unies avait imposé un cessez-le-feu permanent à Gaza pour calmer la tourmente régionale. Mais Washington est resté muet.

La question est maintenant de savoir s'il va le rester. Mohammad Bagheri, chef de l'état-major général des forces armées iraniennes, est allé droit au but :

«Nous avons transmis un message à l'Amérique par l'intermédiaire de l'ambassade de Suisse : les bases américaines deviendront une cible militaire si elles sont utilisées dans de futures actions belliqueuses du régime sioniste. Nous les considérerons comme une agression et agirons en conséquence».

Le dilemme américain est confirmé par l'ancien analyste du Pentagone Michael Maloof :

«Nous avons quelque 35 bases autour de l'Iran, et elles sont par conséquent devenues vulnérables. Elles étaient censées jouer un rôle dissuasif. Il est clair que la dissuasion n'est plus à l'ordre du jour. Elles deviennent le «talon d'Achille» des Américains en raison de leur vulnérabilité aux attaques».

Tout laisse à penser que le tandem États-Unis-Israël s'adaptera à la nouvelle réalité de la dissuasion élaborée par l'Iran. En cet instant historique, le spectacle aérien, lourd de sens, de l'Iran musulman déchaînant à lui seul des centaines de drones et de missiles sur Israël, un exploit salué dans toutes les terres d'Islam, reste d'actualité. Et notamment par la rue arabe malmenée, asservie par des monarchies décrépites qui continuent de faire affaire avec Israël sur les cadavres des Palestiniens de Gaza.

Pepe Escobar

source : The Cradle via Spirit of Free Speech

https://reseauinternational.net/ou-la-patience-strategique-de-liran-fait-place-a-une-serieuse-dissuasion/
#92
Médecine physique et hygiène / Médecine du genre : un rapport...
Last post by JacquesL - 14 Avril 2024, 06:52:34 PM
Médecine du genre : un rapport révèle de graves irrégularités



par CovidHub

WPATH Files ou la fuite de données embarrassantes et choquantes de la plus ancienne association transsexuelle au monde.

L'ONG écologiste pro-nucléaire Environmental Progress a publié au début du mois de mars un rapport de 241 pages au sujet des pratiques de la WPATH (World Professional Association for Transgender Health), la plus ancienne association professionnelle au monde dédiée aux interventions médicales sur les personnes souffrant de «dysphorie de genre».

Ce rapport contient des données fuitées de l'association dont des emails, des documents, et une vidéo de 82 minutes, révélant «des irrégularités médicales graves sur les enfants et les adultes vulnérables».


Aveux à huis clos

Selon Michael Shellenberger, fondateur et président de Environmental Progress, le dossier WPATH «montre que ce que l'on appelle la «médecine du genre» n'est ni de la science ni de la médecine», et que «leurs expériences ne sont ni randomisées, ni en double aveugle, ni contrôlées. Ce n'est pas de la médecine puisque la première règle est de ne pas nuire. Et cela nécessite un consentement éclairé».

Les révélations contiennent des «aveux choquants» de la part de médecins et autres professionnels de la santés affiliés à la WPATH, qui admettent en secret qu'ils ne cherchent pas à obtenir un consentement éclairé de la part des parents et des enfants avant de mettre en œuvre des traitements ou des opérations chirurgicales de «changement de genre».

Des emails fuités de la WPATH et inclus dans le rapport contiennent aussi des aveux de médecins qui établissent un lien entre leurs traitements hormonaux et la survenance de cancers, et sur le fait que les patients ne sont pas correctement informés de ce risque.


«Acte important de journalisme»

Mme Dhillon, fondatrice et directrice générale du Center for American Liberty, qui représente plusieurs femmes qui auraient subi des préjudices et des dommages irréversibles à la suite des recommandations chirurgicales de la WPATH destinées à des enfants et adolescents, ces révélations représentent un «acte important de journalisme». Elle déclare :

«Ces dossiers divulgués montrent qu'à huis clos, les membres de la WPATH admettent qu'ils n'obtiennent pas le consentement éclairé des jeunes patients pour les interventions hormonales et chirurgicales, ce qui est le principe même de notre action en justice pour les jeunes femmes qui ont été mutilées par ces médecins lorsqu'elles étaient enfants».

Selon le rapport, la WPATH plaide pour que les enfants aient accès aux bloqueurs de puberté, aux hormones du sexe opposé et aux interventions chirurgicales visant à modifier leur corps en fonction de leur «identité de genre». Le rapport écrit :

«Alors que la WPATH soutient publiquement le consentement des mineurs et de leur famille à ces traitements hormonaux et chirurgicaux fondés sur un sentiment intérieur nébuleux, en privé, certains membres admettent que le consentement n'est pas possible (...). Secrètement, les professionnels de santé affiliés à la WPATH avouent que leurs pratiques sont basées sur l'improvisation, que les enfants ne peuvent pas les comprendre et que le processus de consentement n'est pas éthique».


Les enfants et les jeunes ne comprennent pas vraiment...

Dans une vidéo divulguée en même temps que le rapport, présentant un groupe de discussion interne de la WPATH, on entend notamment Dianne Berg, psychologue pour enfants, admettre que leurs experts ne s'attendent pas à ce que les enfants et les jeunes comprennent pleinement les effets des procédures transgenres, car il est «hors de leur développement de comprendre l'ampleur de l'impact de certaines de ces interventions médicales sur eux».

Cette même psychologue ajoute ensuite :

«ce qui me dérange vraiment, c'est que les parents ne peuvent pas me dire ce qu'ils ont besoin de savoir sur une intervention médicale qu'ils ont apparemment approuvée».

Elle suggère ensuite d'encourager les patients à poser des questions, et d'offrir un «véritable processus de consentement éclairé» plutôt que ce qui se passe actuellement, qui «n'est pas ce que nous devons faire d'un point de vue éthique».
Nous republions ci-dessous la vidéo dans son intégralité (archive ici). La transcription complète ainsi que certaines citations ont également été rendues disponibles par Environmental Progress.

Video : https://mega.nz/file/MWsVEbCB#85u5eeIgs55RZWPJYkXOTt5jDJzKbbE5Xy5EC3U0XEc

L'Europe commence à faire marche arrière

Moins d'une semaine après la publication du dossier WPATH, le service national de santé britannique a interrompu l'utilisation de bloqueurs de puberté chez les enfants, et a déclaré :

«Nous avons conclu qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves de l'innocuité ou de l'efficacité clinique des hormones de suppression de la puberté pour que le traitement soit disponible en routine à l'heure actuelle».

En même temps, d'autres pays européens, tels que la Suède, la Finlande, la Norvège et la France, se montrent de plus en plus sceptiques à l'égard de ce que les partisans appellent le «modèle d'affirmation du genre».

En France, un rapport sénatorial a récemment été remis par la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio (LR), qui appelle à remettre en question le droit de «transitionner» avant 25 ans. Si cette proposition était adoptée, la France deviendrait le pays européen le plus restrictif sur le sujet.


Pas de remise en question en Suisse pour l'instant

En Suisse, le nombre d'interventions chirurgicales d'«affirmation de genre» est en augmentation : de 248 interventions en 2019, le chiffre est passé à 525 en 2022, soit une augmentation de 115%.

Cela concerne aussi les enfants et adolescents : entre 2018 et 2021, 10 enfants âgés de 10 à 14 ans et 58 adolescentes âgées de 14 à 18 ans ont subi une «torsoplastie», un néologisme signifiant une double masectomie visant à créer un torse «masculin».









source : CovidHub

https://reseauinternational.net/medecine-du-genre-un-rapport-revele-de-graves-irregularites/
#93
Questions mondiales. / Ces sociétés proches des Biden...
Last post by JacquesL - 14 Avril 2024, 02:16:38 PM
Ces sociétés proches des Biden liées au financement des crimes de l'Ukraine



par Christelle Néant

Qu'est-ce que les sociétés Burisma Holdings, Rosemont Seneca, et BlackRock ont en commun ? Toutes ces sociétés sont liées à la famille Biden et aux autorités américaines, et toutes sont impliquées dans le financement des crimes de l'Ukraine, qu'il s'agisse de financement d'actes terroristes, de crimes de guerres ou de laboratoires biologiques menant des expériences illégales.

Le 9 avril 2024, le comité d'enquête russe annonce publiquement, qu'après une investigation menée à la demande de plusieurs députés russes, «il a été établi que les fonds reçus par l'intermédiaire d'organisations commerciales, en particulier la société pétrolière et gazière Burisma Holdings, opérant en Ukraine, ont été utilisés ces dernières années pour commettre des actes terroristes en Fédération de Russie ainsi qu'à l'étranger afin d'éliminer des personnalités politiques et publiques de premier plan et de causer des dommages économiques».

En clair, le comité d'enquête russe accuse Burisma Holdings de rien de moins que de financement du terrorisme !

«L'enquête, en collaboration avec d'autres services de renseignement et de renseignement financier, vérifie les sources de revenus et les mouvements ultérieurs de fonds d'un montant de plusieurs millions de dollars américains, l'implication d'individus spécifiques parmi les responsables gouvernementaux, les organisations publiques et commerciales des pays occidentaux. En outre, grâce à des moyens d'enquête et opérationnels, les liens entre les auteurs directs d'actes terroristes et les conservateurs, organisateurs et sponsors étrangers sont explorés», peut-on lire dans le communiqué.

Ce communiqué du comité d'enquête russe est très succinct et a de quoi laisser sur sa faim. Mais si on remonte à la demande d'investigation envoyée par un groupe de députés de la Douma russe (version traduite en anglais ici), on en apprend plus.

Burisma Holdings finance des attentats terroristes menés par l'Ukraine

Ces députés ont fouillé les données d'enquêtes menées en Ukraine contre le propriétaire de la société Burisma Holdings, une société de gaz ukrainienne, au conseil d'administration de laquelle a siégé Hunter Biden, le fils de Joe Biden. Cette société a été mêlée à un énorme scandale de corruption concernant Joe Biden, qui n'a pas hésité, alors qu'il était vice-président, à faire pression sur Petro Porochenko pour qu'il renvoie le procureur Viktor Chokine qui enquêtait sur les malversations de Burisma Holdings en lien avec la société Rosemont Seneca Bohai LLC, qui appartient en partie à Hunter Biden.

Si les autorités judiciaires ukrainiennes ont ensuite soigneusement évité tout ce qui pouvait impliquer de près ou de loin Hunter Biden et sa société Rosemont Seneca, l'enquête contre le propriétaire de Burisma Holdings, Nikolaï Zlotchevski s'est poursuivie en Ukraine. Son avocat, qui est aussi le directeur des affaires légales de Burisma Holdings, Andreï Kitcha s'est retrouvé impliqué dans l'affaire de son patron, après avoir tenté de soudoyer des membres hauts placés des organes judiciaires ukrainiens pour qu'ils stoppent l'affaire contre Zlotchevski, en échange de près de 6 millions de dollars en liquide. L'avocat s'est fait attraper en flagrant délit et a été poursuivi pour tentative de corruption.

Et c'est là dans ce processus qui, au vu des preuves évidentes, auraient dû aboutir à une condamnation bien méritée, que quelque chose d'étrange s'est produit. Les députés russes ont en effet découvert que lors d'audiences à huis clos, la Haute Cour Anti-Corruption d'Ukraine a validé le fait de transférer tout d'abord les cautions de Kitcha (plus de 31 millions de hryvnias, soit plus de 730 000 euros) au budget de l'armée ukrainienne (audiences du 4 mars 2022 et 20 mars 2022), puis les presque 6 millions de dollars qu'il avait tenté de verser en pot-de-vin, ont été envoyés à une unité de la direction principale du renseignement de l'armée ukrainienne (audience du 19 avril 2022), et enfin 100 millions de hryvnias (2,3 millions d'euros) ont été payés fin mars 2023, au titre d'un accord avec le procureur anti-corruption ukrainien pour clore le dossier, sur le compte spécial du fond «United 24» des Forces Armées Ukrainiennes destiné à «l'armée de drone», qui est un projet de Zelensky. En plaidant coupable et en payant cette forte somme, Kitcha s'en est sorti avec un an de probation au lieu des cinq ans de prison fermes auxquels la cour l'avait condamné, et est sorti libre du tribunal.



Vous pourriez penser que cet homme s'en est juste sorti en sortant le chéquier pour échapper à la prison et vous dire ce que ça a à voir avec le financement des crimes de l'Ukraine. J'y viens. Des journalistes indépendants ukrainiens et des médias étrangers ont pointé le fait que Kitcha ne disposait pas d'une telle somme, contrairement à son patron, Zlotchevski. Patron à cause de qui Kitcha s'est retrouvé dans ce bourbier. Les journalistes ont donc conclu que c'était Zlotchevski, et donc Burisma Holdings qui a financé ce pot-de-vin géant.

Surtout que Zlotchevski lui-même a échappé aux poursuites le concernant de la même manière, en versant plus de 18 millions de dollars (plus de 660 millions de hryvnias) à ce même compte spécial des Forces Armées Ukrainiennes destiné à «l'armée de drones».

Et ces millions de dollars sont allés où ? À une unité de la direction principale du renseignement de l'armée ukrainienne, et à un projet de financement de drones. Or, la direction principale du renseignement de l'armée ukrainienne a commis de nombreux attentats terroristes sur le territoire russe (l'assassinat de Daria Douguina et l'attentat du pont de Crimée entre autre). Son chef, Kirill Boudanov, est poursuivi en Russie pour plus d'une centaine d'attentats terroristes, y compris de nombreuses attaques de drones ukrainiens sur des zones résidentielles en Russie !

Des attaques, rendues possibles grâce au fameux compte spécial de l'armée ukrainienne dédié à «l'armée de drones». En versant leur pot-de-vin pour mettre fin aux poursuites judiciaires, Kitcha et Zlotchevski, et donc en réalité Burisma Holdings, ont financé des attentats terroristes commis par l'Ukraine ! Et au vu du communiqué du comité d'enquête russe, ces liens financiers entre la société de gaz liée au clan Biden et les structures en Ukraine organisant des attentats terroristes en Russie sont confirmés. Ce qui veut dire qu'en plus d'être mêlés via Burisma Holdings à des histoires de corruption sordides entre les États-Unis et l'Ukraine, les Biden père et fils sont liés à une affaire de financement du terrorisme. Et ce n'est pas tout.

Hunter Biden et les laboratoires biologiques en Ukraine

Car les financements d'opérations douteuses, voire criminelles en Ukraine, par des sociétés liées au clan Biden ne s'arrêtent pas là. Dans l'affaire Burisma, une autre société, appartenant en partie à Hunter Biden, apparaît : Rosemont Seneca. Or la fondation rattachée à cette société, Rosemont Seneca Foundation est apparue dans un autre dossier ukrainien : celui des laboratoires biologiques.

En décembre 2022, le ministère russe de la Défense publie un rapport indiquant que Rosemont Seneca Foundation finance la société Metabiota depuis 2014. Or cette société est l'un des principaux contractants du Pentagone pour la construction et la fourniture d'équipement pour les laboratoires de recherche biologique américaines à travers le monde. Y compris en Ukraine, où cette société a travaillé avec Big Pharma (Pfizer, Moderna, Gilead, etc) en tant que sous-traitant pour Black & Veatch (un autre contractant du Pentagone) pour mener des recherches des plus sombres.



Ainsi, grâce à la prise de contrôle d'un certain nombre de régions et de villes où de tels laboratoires biologiques étaient installés, la Russie a pu accéder à un grand nombre de documents et de témoins, permettant de découvrir ce que faisaient réellement ces laboratoires en Ukraine. Et ce que ces données indiquent c'est que le Pentagone avait pour objectif de créer des éléments d'une arme biologique et de la tester sur la population de l'Ukraine et d'autres pays situés le long des frontières russes.

Le tout en passant par des sous-traitants comme Metabiota et Black & Veatch, et en délocalisant les laboratoires dans des pays tiers, afin d'éviter que les États-Unis ne soient accusés de violer la convention sur l'interdiction des armes biologiques. Mais les documents retrouvés par la Russie, entre autre les contrats de travail, les cartes d'enregistrement approuvées et les documents de déclaration des contractants du Pentagone – Black & Veatch, Metabiota, et CH2M-HILL montrent que les agents pathogènes étudiés dans le cadre des projets ukrainiens UP et TAP n'ont rien à voir avec les problèmes de santé publique en Ukraine.

Ces recherchent mettent en effet l'accent sur l'étude d'infections naturellement transmissibles et particulièrement dangereuses, qui sont considérées comme des agents d'armes biologiques potentiels. Par exemple, l'objectif du projet TAP-2 était d'étudier l'actinobacillus mallei (agent pathogène de la «morve», une maladie infectieuse grave des chevaux transmissible à l'homme), dont aucun cas n'a jamais été enregistré en Ukraine.

De plus, des essais d'agents infectieux et de médicaments toxiques contrôlés par le ministère américain de la défense ont été menés en Ukraine sur des soldats et des malades mentaux. Dès le printemps 2022, l'armée russe avait découvert qu'entre 2019 et 2021, des scientifiques américains d'un laboratoire de la ville de Merefa (région de Kharkov) ont testé des médicaments potentiellement dangereux sur des patients de l'hôpital psychiatrique clinique régional n°3 de la ville de Kharkov.

Les personnes atteintes de troubles mentaux ont été sélectionnées pour des expériences et les résultats de la surveillance de l'état des patients étaient inscrits sur des formulaires spéciaux. Aucune information n'a été saisie dans la base de données de l'hôpital, et le personnel de l'établissement médical a signé un accord de non-divulgation. En janvier 2022 (soit un mois avant le lancement de l'opération militaire spéciale), les activités du laboratoire de Merefa ont été arrêtées, et tous les équipements et médicaments ont été transportés vers l'ouest de l'Ukraine.

Les patients de l'hôpital psychiatrique n°1 du village de Streletchié, en région de Kharkov, ont eux aussi été soumis à des expérimentations médicales pour le compte de Washington. La principale catégorie de sujets expérimentaux était un groupe de patients de sexe masculin âgés de 40 à 60 ans présentant un stade élevé d'épuisement physique. Et là aussi, en janvier 2022, les citoyens étrangers ayant mené des expériences ont été évacués d'urgence et le matériel et les médicaments qu'ils utilisaient ont été transportés vers les régions occidentales de l'Ukraine.

Parfois ces expérimentations dangereuses étaient même menées «à ciel ouvert . Ainsi, en 2020, des tracts sous formes de faux billets ont été infectés avec un agent pathogène de la tuberculose multirésistant, et distribués aux enfants de Stepovoye, dans la partie de la RPL alors très proche de la ligne de front. Ceux qui ont organisé ce crime ont tenu compte du fait que les enfants portent tout à la bouche, et mangent souvent sans s'être lavé les mains.

Les résultats des études bactériologiques menées par les autorités sanitaires de la RPL ont confirmé la résistance des bactéries trouvées sur les tracts aux médicaments antituberculeux de première et de deuxième intention, c'est-à-dire que la tuberculose qu'ils provoquent est beaucoup plus difficile à traiter et que le coût du traitement est beaucoup plus élevé.

La conclusion des autorités sanitaires de Lougansk, est que «les billets ont très probablement été infectés artificiellement, car le matériel contient des souches extrêmement dangereuses de l'agent pathogène à une concentration capable d'assurer l'infection et le développement du processus tuberculeux». En clair, des personnes ont cherché à provoquer une épidémie de tuberculose extrêmement résistante en RPL.

Et il n'y a pas qu'à Kharkov ou en région de Lougansk que des preuves ont été trouvées. Marioupol, en RPD a aussi été un important centre de recherche biologique pour les Américains jusqu'au lancement de l'opération militaire spéciale. Ainsi, les documents qui n'ont pas été détruits en urgence suite à l'avancée des forces armées russes et de la milice populaire de la RPD dans deux laboratoires biologiques de Marioupol, montrent que la ville était devenue depuis 2014 un centre régional pour la collecte et la certification de l'agent causal du choléra. Les souches sélectionnées étaient envoyées au Centre de santé publique de Kiev, qui les transmettait aux États-Unis. L'armée russe a aussi obtenu des preuves que des documents confirmant la collaboration de ces laboratoires biologiques de Marioupol avec le département américain de la Défense ont été détruits en urgence en 2022.

Ont aussi été détruit en urgence le 25 février 2022 une collection de micro-organismes pathogènes au laboratoire sanitaire et épidémiologique. L'acte de destruction indique que des travaux y ont été effectués avec les agents responsables du choléra, de la tularémie et du charbon.

Mais une partie de la collection de pathogènes du laboratoire vétérinaire de Marioupol n'a pas été détruite. Les spécialistes russes ont récupéré 124 souches et les ont étudiées. Ils ont alors découvert parmi ces souches des agents pathogènes de maladies atypiques pour de la médecine vétérinaire – fièvre typhoïde, fièvre paratyphoïde, gangrène gazeuse, ce qui est inquiétant, car cela peut indiquer que le laboratoire a été utilisé à d'autres fins que celles officiellement annoncées et participait à un programme biologique militaire.

Et il y a à peine deux mois, a été révélé que des enfants, y compris des bébés, ont été utilisés dans des expériences menées dans le service psychiatrique de l'hôpital n°7 de Marioupol pour de grandes sociétés pharmaceutiques occidentales ! Les documents ont été découverts dans le sous-sol de l'hôpital par des employés d'une société de construction chargée de restaurer le bâtiment. La liste des patients ayant reçu l'un des médicaments contre l'arthrite comprenait des nourrissons de moins d'un an, et des enfants âgés de un à 11 ans ! Les sociétés impliquées incluent Pfizer, GSK, Samsung, Labcorp Drug Development (anciennement Covance, dont on voit le nom sur un bordereau d'envoi) et bien d'autres.

Video : https://rutube.ru/video/71eb867dfa60df9049e9e6ca390539bc/?r=plemwd

Or l'un des médicaments testés inhibe l'action du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α), une cytokine (protéine) qui joue un rôle important dans le système immunitaire pour lutter contre la cancérogénèse. Prendre ce médicament peut donc augmenter la probabilité de développer diverses formes de cancer, notamment des systèmes lymphatique et hématopoïétique, ainsi que de la peau. Or je doute qu'un nouveau né, un enfant de 11 ans, ou une personne internée dans un hôpital psychiatrique puisse donner en toute conscience son consentement pour tester un médicament dont les effets secondaires peuvent être aussi graves que celui de finir avec un cancer !

En clair l'Ukraine s'est transformé en terrain de recherche biologique à ciel ouvert pour le bénéfice des États-Unis, avec l'aide de sociétés comme Black & Veatch et Metabiota, qui font sur le terrain le sale travail pour le Pentagone. Donc en plus d'être lié au financement d'actes terroristes commis par l'Ukraine, le clan Biden (ainsi que la direction du parti Démocrate) est aussi lié au financement de recherches biologiques, qui au mieux sont illégales, voire visent à créer des armes biologiques interdites par les conventions internationales !

Biden, BlackRock et les crimes de guerre de l'Ukraine

Et après le financement d'attentats terroristes et d'armes biologiques il est temps de se pencher sur une autre société très proche de Joe Biden et des dirigeants du parti Démocrate et qui est liée à la guerre en Ukraine : BlackRock.

En effet, si on se penche sur l'administration du président américain actuel, on découvre que trois anciens cadres supérieurs de BlackRock en font partie. Et le dernier arrivé, Eric Van Nostrand, ancien directeur général de BlackRock est, depuis août 2022, conseiller en questions économiques concernant la Russie et l'Ukraine au sein du département du Trésor américain. Tout cela est souligné par la presse américaine comme la preuve de liens très forts et directs entre Joe Biden et cette société.

Et quand on regarde de plus près on se rend compte que cet échange de «personnel» entre la Maison-Blanche et BlackRock ne fonctionne pas que dans un sens. En effet, Thomas Donilon, par exemple, président du BlackRock Investment Institute, est un ancien conseiller du président Barack Obama en matière de sécurité nationale. Et il n'a pas travaillé avec un, ni deux mais avec trois présidents américains depuis son premier poste à la Maison Blanche en 1977 auprès du président Jimmy Carter. Car en plus d'avoir travaillé pour Carter et Obama, il a été secrétaire d'État adjoint et chef de cabinet au département d'État sous Bill Clinton. Soit trois présidents issus du parti démocrate.

Il est intéressant de se pencher sur les dossiers sur lesquels a travaillé Thomas Donilon. En effet, il a entre autre été responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre de l'expansion de l'OTAN (c'est-à-dire la violation des accords donnés à la Russie qui a amené à la situation catastrophique actuelle en rapprochant l'alliance des frontières russes).

Et si maintenant je vous dis que BlackRock possède, avec une autre compagnie d'investissement américaine nommée The Vanguard Group, plus de 39 millions d'actions (soit 14%) du géant américain Lockheed Martin, ainsi que des parts importantes de Boeing, Northrop Grumman, et Raytheon. Vous me direz que cela vous fait une belle jambe.

Si j'ajoute que ces sociétés forment le complexe militaro-industriel américain, et fournissent à l'armée ukrainienne des drones, des obus de mortier et d'artillerie, des missiles, des radars, des systèmes de défense anti-aérienne, des roquettes, des MANPADs, etc. Des armes avec lesquelles l'armée ukrainienne commet des crimes de guerre contre la population russe.

Ces sociétés, et donc par extension, celles qui investissent dans ces sociétés, comme BlackRock, s'enrichissent donc à chaque nouveau crime de guerre de l'armée ukrainienne. Le tout payé avec l'argent du contribuable américain. Mais qui prend la décision d'utiliser ainsi l'argent public pour enrichir ces sociétés ? Joe Bien, ou ses conseillers issus de la société BlackRock, qui renvoient ainsi l'ascenseur à la société d'où ils viennent ?

Il faut ajouter que BlackRock a obtenu le marché juteux du fonds de reconstruction de l'Ukraine qui lui permettra d'engranger des milliards sans rien faire, juste en gérant les fonds collectés pour reconstruire le pays. Plus le pays sera détruit, plus il faudra d'argent pour le reconstruire, plus BlackRock s'enrichira.

Lorsqu'on ajoute à cela le fait que BlackRock a des entrées directes à la Maison-Blanche grâce à ses anciens directeurs qui y travaillent, ou à ses nouveaux directeurs qui en viennent, on comprend mieux pourquoi l'administration américaine veut à tout prix éviter la victoire écrasante de la Russie et prolonger le plus longtemps possible le conflit. Il faut que l'Ukraine soit la plus détruite possible, mais qu'elle existe encore à la fin du conflit pour que BlackRock, et les Démocrates (dont Biden) puissent toucher des milliards.

Au final que ce soit les sociétés qui financent les attentats terroristes menés par Kiev, celles qui financent les laboratoires biologiques en Ukraine, ou celles qui s'enrichissent sur la destruction du pays, tout en aidant à financer les crimes de guerre de l'armée ukrainienne, toutes ont en commun d'être proches de la famille Biden et du parti démocrate. Et toutes se nourrissent du sang des Russes et des Ukrainiens versé lors de ce conflit fratricide, telles des vampires. Mais comme l'a si bien dit récemment le président russe, Vladimir Poutine : «Durant des siècles elles [lesélites occidentales] se sont habituées à se remplir la panse de chair humaine et les poches d'argent. Mais elles doivent se rendre compte que ce bal des vampires touche à sa fin».

Christelle Néant

source : International Reporters

#94
Citoyenneté économique / Malgré les sanctions la Russie...
Last post by JacquesL - 14 Avril 2024, 01:57:33 PM
Malgré les sanctions la Russie rembourse sa dette



par Dominique Delawarde

Alors que le trio Macron-Attal-Lemaire cherche désespérément quelques dizaines de milliards d'euros pour boucler leur budget 2024, année où le record historique absolu du déficit budgétaire français pourrait bien être battu, l'exécutif russe, lui, malgré les sanctions qui lui sont appliquées, rembourse sa dette, et a trouvé 54 milliards de $ d'excédent budgétaire au cours des douze derniers mois pour le faire.

Résumons : la dette française est aujourd'hui de 3200 milliards d'euros, soit 3425 milliards de $.

Certaines sources parlent même de 3690 milliards de $ ...1

La dette russe n'était que de 358 milliards de $ au 1er avril 2023. Un an de guerre après, au 1er avril 2024, cette dette russe a été réduite à 304 milliards de $.2

La Russie a donc encore une capacité d'endettement que n'a plus notre pays, au bord de l'effondrement et de la faillite.

Pour les Mozarts français de la politique et de la finance qui prétendaient effondrer l'économie russe (Lemaire) ou la mettre en état de cessation de paiement (Macron), la gifle est gigantesque et l'on attend avec impatience le verdict du FMI et celui des agences de notation qui devraient tomber dans quelques jours. Mais pas de panique, les médias grand public sont là pour occulter le problème et calmer nos douleurs par anesthésie avant les élections européennes, afin de limiter la casse électorale. Ils nous parleront JO Paris 2024, inondations, dérèglement climatique et le moins possible d'économie...

Dominique Delawarde


https://reseauinternational.net/malgre-les-sanctions-la-russie-rembourse-sa-dette/
#95
Le lanceur d'alerte sorti de prison confirme ses déclarations



par Patricia Harrity

Barry Young était administrateur de données pour le ministère de la Santé de Nouvelle-Zélande (NZ) et avait accès aux données de vaccination de nombreuses personnes. Il est devenu lanceur d'alerte le 30 novembre, en raison de son inquiétude quant à ce que montraient les statistiques. Samedi, sa révélation alarmante est devenue virale dans le monde entier et dimanche, son domicile a été encerclé par la police, son domicile a été perquisitionné et finalement il a été arrêté. Le gouvernement néo-zélandais se serait «démené» pour dissimuler cet événement en limitant la couverture médiatique en Nouvelle-Zélande et en affirmant même qu'il avait des injonctions pour empêcher tous les fournisseurs d'accès Internet de partager cette publication de données.

M. Young a comparu devant le tribunal le lundi 4 décembre, où il a reçu des applaudissements «enthousiastes» de la part de nombreux partisans qui ont rempli la tribune du tribunal. Il n'a cependant pas été libéré sous caution, mais a été détenu dans une prison néo-zélandaise pendant une deuxième nuit et n'a été libéré que mardi.

Le gouvernement néo-zélandais accuse Barry Young d'avoir «accédé à un système informatique à des fins malhonnêtes», mais il affirme n'avoir rien fait de malhonnête. Et selon CounterSpinMedia, «ces données ont été soigneusement analysées, anonymisées et décalées dans le temps pour empêcher que les informations personnelles ne soient divulguées dans le domaine public. Les données ont déjà été transmises à une multitude d'organismes de recherche et constituent apparemment la meilleure mine de données officielles du gouvernement sur le scandale COVID publiées jusqu'à présent».

«Le peuple néo-zélandais et le monde entier remercient le lanceur d'alerte, Barry Young (anciennement connu sous le nom de Winston Smith), pour son courage en divulguant ces données au grand public pour un examen approfondi», selon CounterSpinMedia, qui ajoute : «Bien sûr, la princesse féerique de la poussière de lutin de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, est au centre de cette parodie, et alors qu'elle s'est éloignée de la politique néo-zélandaise pour mener une attaque mondiale contre la liberté d'expression et la vérité dans le monde. Dans les médias, elle fera campagne pour des restrictions encore plus strictes en matière de «désinformation» afin de couvrir ses propres démarches gluantes».

Liz Gunn, avocate et journaliste d'investigation qui a aidé Barry Young à révéler que les données de vaccination contre le COVID provoquaient des morts massives, séjourne dans une maison sûre en Nouvelle-Zélande. Elle fait le point dans l'Alex Jones Show.

L'avocat/journaliste d'investigation qui a dénoncé les injections de COVID provoquant des morts massives en Nouvelle-Zélande fait une mise à jour majeure

Le lanceur d'alerte néo-zélandais sur les injections mortelles du COVID donne sa première interview et lâche d'énormes bombes de vérité !

Barry Young est interviewé par Alex Jones où il s'entretient également avec l'expert en statistiques Steve Kirsch.

Source

Le courageux Barry Young dit vouloir encourager d'autres lanceurs d'alerte à se manifester et continue heureusement de présenter ses découvertes choquantes au monde.
Pour écouter les vidéos c'est ici.

https://madmaxworld.tv/watch?id=656fb30006
source : Marie-Claire Tellier via Profession Gendarme

#96
Psychologie sociale / Confinement : Analyse d’une «e...
Last post by JacquesL - 13 Avril 2024, 02:33:02 PM
Confinement : Analyse d'une «expérience d'obéissance de masse» par deux sociologues



par Alexandra Joutel

Auteurs d'un livre enquête, les sociologues Nicolas Mariot et Théo Boulakia reviennent sur l'expérience d'obéissance de masse que fut le grand confinement du printemps 2020. En abordant le sujet sous l'angle non pas sanitaire, mais réglementaire, ils montrent que la France a été particulièrement inégalitaire et coercitive durant cette période, et les Français dociles dans leur ensemble.

Une «gestion punitive des populations»

Dans un ouvrage paru en septembre 2023, «L'Attestation» (Éditions Anamosa), Nicolas Mariot et Théo Boulakia, tous deux sociologues, ont interrogé ce qu'il s'est passé lors du confinement du printemps 2020, n'hésitant pas à qualifier cet épisode d'«expérience d'obéissance de masse» conduisant à une privation importante des libertés.

En analysant le confinement sous l'angle réglementaire, les deux auteurs concluent même que le désir de contrôle social l'a emporté sur l'aspect sanitaire. «À l'occasion de cette pandémie, on a vu ressurgir de vieilles habitudes de gestion punitive des populations», affirme Nicolas Mariot dans une interview accordée au Journal du CNRS et publiée en ligne ce mercredi 10 avril.

Tous les pays n'ont pas confiné

Ce fut du moins le cas en France et dans quelques autres pays, mais pas partout, contrairement à ce que le gouvernement français et de nombreux médias ont voulu nous faire croire à l'époque. «Pour s'en tenir à l'Europe, cinq pays du Sud – la France, l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre – ont adopté les mesures parmi les plus strictes, avec attestation, soumettant toute circulation de leur population à des règles sévères, contrôlées par les forces de l'ordre.

Dans le même temps, les pays nordiques comme la Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, mais aussi la Suisse ou la Bulgarie, ont adopté comme partout des mesures sanitaires (port du masque, interdiction des rassemblements, recommandation de lavage des mains, etc.), mais ont laissé les sorties totalement libres», rapporte le sociologue dans l'interview.

Aucun effet sanitaire positif évident

Selon lui, «les pays qui ont adopté les règles les plus strictes n'étaient pas plus à risque, du point de vue sanitaire, que les autres. La différence de réaction est clairement liée aux habitudes coercitives des gouvernements : (...) plus les États européens comptent de policiers par habitant, ou plus ils ont l'habitude de s'affranchir des libertés publiques, plus ils ont enfermé leur population».

Une coercition qui n'a eu, de plus, aucun effet sanitaire positif évident. Toujours selon Nicolas Mariot, certains pays comme le Japon, Taïwan ou le Danemark n'ont pas confiné et ont enregistré un déficit de mortalité sur la période, tandis que d'autres qui ont énormément confiné ont connu une forte surmortalité (40% en Espagne, par exemple).

Une inégalité territoriale des mesures

Si les mesures prises face à une même menace ont été différentes d'un pays à l'autre, elles l'ont aussi été en France d'une région à l'autre, d'un département à l'autre, voire d'une ville à l'autre. «Par un décret du 23 mars, rappelle Nicolas Mariot, les préfets et les maires ont été encouragés à «utiliser la totalité de leurs pouvoirs de police» et à «adopter des mesures plus restrictives – que celles prises au niveau national – lorsque les circonstances légales l'exigent». Et ils n'ont pas hésité à user de ce pouvoir !»

Ainsi, les couvre-feux n'ont pas été instaurés partout de la même manière ni aux mêmes heures. L'accès aux lieux de loisirs et de détente était également variable selon les endroits, allant parfois jusqu'à «l'interdiction de s'asseoir sur les bancs publics» !

«Ces différentes mesures complémentaires ont souvent conduit à rompre avec l'un des principes fondamentaux de légitimation du confinement : l'égalité de tous face aux interdits», souligne Nicolas Mariot, assurant que «tout le monde n'a pas vécu le même confinement», y compris concernant la fréquence des contrôles et la fréquence des verbalisations, plus ou moins importantes selon les départements.

La peur du gendarme plus que celle du virus

Pour ce qui est de l'obéissance de masse, les Français ont accepté d'aller assez loin dans «l'expérience», notamment à travers la fameuse auto-attestation de sortie, qui a eu pour effet de «transformer chacun en gendarme de soi-même», comme le note le sociologue. La France est l'un des rares pays à avoir utilisé ce «dispositif de responsabilisation» et les Français s'y sont soumis avec une certaine facilité, tout comme ils se sont pliés, dans leur grande majorité, aux contraintes drastiques imposées. Pourquoi ?

«Nous avions deux hypothèses», explique le sociologue : «La peur du virus et la peur du gendarme». Or, l'enquête Vico («La vie en confinement», enquête sociologique par questionnaire en ligne menée du 15 avril au 11 mai 2020 auprès de la population française) a montré que «durant cette période, il n'y a jamais eu plus de 50% des gens qui respectaient les recommandations sanitaires (...). Donc la crainte du virus ne suffit pas, à elle seule, à expliquer l'obéissance massive aux règles».

Surveillance et délation

Si la peur du gendarme semble donc avoir été la plus déterminante, Nicolas Mariot n'écarte pas non plus «une dimension plus horizontale de l'obéissance, celle qui a trait à la comparaison avec autrui». Donner l'exemple, être le bon élève ou faire comme les autres, en allant parfois jusqu'à dénoncer son voisin «déviant» auprès des autorités locales (maire, police ou même médias). Une preuve, selon le sociologue, que «les règles ne sont pas mises en cause dès lors que leur application semble ne pas laisser place à l'arbitraire».

«Beaucoup de leçons à tirer de cette expérience»

Pour Nicolas Mariot, «il y a beaucoup de leçons à tirer de cette expérience, car nous ne sommes pas à l'abri d'une nouvelle pandémie». Le sociologue, également historien et spécialiste de la Première Guerre mondiale, ce qui lui avait déjà donné l'occasion d'étudier «une telle expérience d'obéissance à grande échelle», dit par ailleurs avoir été «surpris qu'une nouvelle forme d'union sacrée justifiant suspension des libertés et gouvernement sans contrôle ait pu se répéter presque un siècle après à l'identique». Un étonnement que l'on ne peut que partager.

source : Nexus

https://reseauinternational.net/confinement-analyse-dune-experience-dobeissance-de-masse-par-deux-sociologues/
#97
Europe / De la chair à canon. Lourdes p...
Last post by JacquesL - 13 Avril 2024, 12:11:30 PM
De la chair à canon. Lourdes pertes sur les lignes de front. Les Ukrainiens refusent de se battre. Des adolescents sur le champ de bataille



par Lucas Leiroz de Almeida


Apparemment, le régime de Kiev est prêt à sacrifier la vie de tous les citoyens ukrainiens pour continuer à combattre la Russie. Dans une déclaration récente, le commandant de l'armée ukrainienne a affirmé que tous les habitants du pays devaient être prêts à partir en guerre, précisant qu'aucun citoyen n'échapperait aux politiques de mobilisation militaire.

Dans un message publié sur les médias sociaux, le commandant des forces terrestres de Kiev, Aleksandr Pavlyuk, a déclaré que tous les Ukrainiens éligibles combattraient un jour ou l'autre sur le champ de bataille, étant donné que les forces armées du pays ont constamment besoin de remplacer leurs pertes sur les lignes de front. Il a appelé tous les Ukrainiens à «mettre de côté leurs émotions» et à s'enrôler dès que possible dans les forces de défense pour «protéger l'État». Il a ajouté que la lutte contre la Russie était un «devoir constitutionnel» pour tous les citoyens ukrainiens.

Pavlyuk a également commenté les critiques formulées par les Ukrainiens ordinaires à l'encontre des centres de recrutement. Selon lui, l'hostilité de la population à l'égard des agents de recrutement est intolérable, car les travailleurs de ces centres sont des vétérans et, par conséquent, les citoyens «n'ont pas le droit de les faire se sentir coupables, indésirables ou peu sûrs devant ceux dont ils ont littéralement sauvé la vie».

«Peu importe l'aide que nous recevons, peu importe le nombre d'armes que nous avons, nous manquons de gens (...) Tous ceux qui ont été examinés comme éligibles (pour le service), sans aucune exception, iront dans les centres de formation. Le programme de formation de base dure un mois», a-t-il ajouté.

Comme on le sait, l'Ukraine a récemment abaissé l'âge du recrutement militaire de 27 à 25 ans – bien que l'on rapporte que même des adolescents se battent sur le champ de bataille. Cette mesure a été considérée par les experts comme un effort désespéré pour remplacer les lourdes pertes subies par le régime lors des combats intenses sur les lignes de front. La situation du pays est de plus en plus critique, car il n'y a pas assez de personnes qualifiées pour combattre. Les décès constants sur le front et les migrations massives ont rendu le pays incapable de maintenir un effort de guerre prolongé, ce qui a inquiété les autorités du régime.

Il est intéressant de noter qu'il admet dans son billet que l'aide militaire reçue de l'Occident n'est pas suffisante pour gagner la guerre. Il affirme que le nombre d'armes n'a pas vraiment d'importance, puisqu'il n'y a pas assez de gens pour se battre. Cette évaluation est correcte, car il est évident que les armes sont inutiles s'il n'y a pas de personnel pour les utiliser – ainsi que pour occuper le terrain gagné sur le champ de bataille.

Toutefois, les mesures tyranniques de recrutement forcé ne sont pas la solution au problème ukrainien. Il ne suffit pas de recruter autant de citoyens que possible et de les envoyer au front en quelques jours. Il est nécessaire de les qualifier dans le maniement des armes occidentales et de les former de manière appropriée pour faire face à la réalité brutale du conflit. La formation de base proposée par Kiev à ses nouvelles recrues s'est déjà révélée inutile et incapable de préparer de véritables combattants. La plupart des soldats nouvellement enrôlés meurent au cours de leurs premiers jours sur les lignes de front, faisant d'eux des cibles faciles pour les missiles et les drones russes. En pratique, Kiev ne fait que créer des «boucheries» et fait de ses propres citoyens de la chair à canon.

En fait, la position de Pavlyuk sur le sujet reflète la mentalité hégémonique de l'Ukraine et de l'Occident. La pression est forte pour que le recrutement se poursuive, même s'il est forcé. La guerre par procuration contre la Russie ne peut pas se terminer de sitôt, car l'Occident n'a pas réussi à atteindre son objectif de causer des dommages et d'«user» la Fédération de Russie. Ainsi, même sans espoir de victoire, Kiev ne peut que continuer à recruter et à envoyer tout ce qu'il a au front.

Il faut cependant rappeler que Pavlyuk a lui-même été victime des récentes politiques de purge de Vladimir Zelensky. Il occupe actuellement le poste de commandant des forces terrestres, mais il était auparavant premier vice-ministre de la défense, avant d'être démis de ses fonctions en février. Les raisons de sa destitution ne sont pas encore claires, mais l'affaire est certainement liée aux mesures préventives prises par Zelensky pour affaiblir d'autres fonctionnaires ukrainiens et empêcher les manœuvres contre son gouvernement. Pavlyuk a certainement peur de subir encore plus de représailles, c'est pourquoi il multiplie ses activités publiques, mais ce qui lui est arrivé est une nouvelle preuve que le régime néo-nazi est affaibli et polarisé entre différentes factions.

Récemment, des informations ont fait état de citoyens ukrainiens fuyant vers des pays frontaliers, tels que la Roumanie. Même si les alliés de Kiev encouragent ces citoyens à retourner dans leur pays pour combattre, les obligations internationales empêchent le rapatriement forcé, ce qui rend la mobilisation ukrainienne encore plus compliquée. Faute de personnes à envoyer au front, le régime recrute déjà des femmes, des personnes âgées et des personnes souffrant de graves problèmes de santé. Cette situation est absolument insoutenable à long terme, l'effondrement du régime n'étant plus qu'une question de temps. 

source : Mondialisation

https://reseauinternational.net/de-la-chair-a-canon-lourdes-pertes-sur-les-lignes-de-front-les-ukrainiens-refusent-de-se-battre-des-adolescents-sur-le-champ-de-bataille/
#98
Afrique / Génocides : Deux documents
Last post by JacquesL - 12 Avril 2024, 07:57:01 PM
Génocides : Deux documents


Le premier est le point de vue, toujours argumenté, de Bernard Lugan, historien africaniste, respecté, écouté et compris dans les milieux militaires, mais beaucoup moins, parce que ses thèses dérangent, dans les milieux de la gauche bobo relayés par les médias grand public. Évidemment classé à l'extrême droite par ses adversaires, peut être pour avoir été conférencier et enseignant à l'École Spéciale Militaire de Saint Cyr, à l'Institut des Hautes Études de la Défense Nationale ainsi qu'à l'École Supérieure de Guerre, il a vécu 11 ans au Rwanda (de 1972 à 1983). Il sait beaucoup plus que d'autres de quoi il parle.

Dominique Delawarde

*
Rwanda : un génocide en questions

par Bernard Lugan

À quelques jours du 30ème anniversaire du début des massacres au Rwanda, Emmanuel Macron a déclaré ce jeudi 4 avril 2024 que la France «aurait pu arrêter le génocide» des Tutsi en 1994 mais «n'en a pas eu la volonté». Une énième démonstration de la posture de repentance permanente que semble affectionner Emmanuel Macron. Pour revenir sur ce conflit en profondeur, vous trouverez ci-dessous un article fouillé de Bernard Lugan datant de 2014, loin des grandes déclarations médiatiques du président de la République. Assassinat du président Habyarimana, jeu trouble de Washington, enquête du juge Trévidic : clés de compréhension et d'explication.

Le 6 avril 1994, l'avion transportant deux présidents africains en exercice, MM. Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi était abattu par un missile1. Aucune enquête internationale ne fut ouverte afin d'identifier les auteurs de cet attentat qui fut le déclencheur du génocide du Rwanda.2

Les États-Unis à la manœuvre

Mis en place au mois de mai 1995 après sa création au mois de novembre 1994 par le Conseil de sécurité de l'ONU avec compétence pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 1994, le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) fut installé à Arusha, en Tanzanie.

Dès le début, les États-Unis d'Amérique firent pression afin que l'attentat du 6 avril 1994, pourtant totalement inclus dans les limites chronologiques imparties au TPIR, soit écarté de son champ d'investigation. Avec une grande constance, tous les procureurs qui se succédèrent à la tête de ce tribunal respectèrent cette étrange exclusion. Le TPIR spécialement créé pour juger les responsables du génocide, refusa donc de rechercher les auteurs de l'acte terroriste qui en fut la cause (!!!).

L'insolite attitude des États-Unis pose d'autant plus problème qu'en 1995, il ne faisait alors de doute pour personne que les auteurs de l'attentat du 6 avril 1994 étaient ces «Hutu extrémistes» tant de fois dénoncés par les ONG américaines. Pourquoi les États-Unis étaient-ils donc opposés à ce que la responsabilité de ces derniers dans l'attentat qui déclencha le génocide du Rwanda soit officiellement mise en évidence par une enquête du TPIR ? La réponse à cette question est peut-être que les services de Washington savaient déjà que l'attentat n'avait pas été commis par les «Hutu extrémistes»... En interdisant au TPIR de mener l'enquête sur l'assassinat du président Habyarimana, les États-Unis protégèrent donc de fait ceux qui, en détruisant en vol son avion, permirent au FPR (Front patriotique rwandais), mouvement essentiellement tutsi totalisant de 10% à 15% de la population, de s'emparer militairement d'un pouvoir que l'ethno-mathématique électorale lui interdisait de conquérir par les urnes. Un retour en arrière est ici nécessaire.

Washington qui avait décidé de créer un fort pôle d'influence en Afrique centre-orientale, fit de l'Ouganda le pivot de sa stratégie dans cette partie du continent. À partir de ce pays, les États-Unis armèrent et conseillèrent le FPR qui, depuis octobre 1990, menait la guerre contre le Rwanda. Ils lui fournirent une aide diplomatique et, par le biais d'ONG liées à leurs services, ils montèrent des campagnes internationales de diabolisation du régime Habyarimana tout en présentant au contraire les hommes du général Kagamé comme des combattants de la démocratie.

Tant que François Mitterrand fut au pouvoir en France, ce plan de conquête du Rwanda fut mis en échec. Il réussit en 1994 quand, à la faveur de la seconde cohabitation, une droite en partie atlantiste occupa l'Hôtel de Matignon.

Le 7 avril, une fois le président Habyarimana assassiné, le FPR reprit unilatéralement les hostilités violant ainsi les accords de paix d'Arusha. Le président Mitterrand fut alors partisan d'une intervention militaire française destinée à ramener le FPR sur ses lignes de départ et cela afin de sauver le processus de paix d'Arusha3. Comme le gouvernement de Monsieur Edouard Balladur y était opposé, le général Kagamé eut le champ libre pour conquérir le pays et au mois de juillet 1994 il fut le maître à Kigali.

À partir du Rwanda, les États-Unis préparèrent ensuite la seconde phase de leur plan qui était le renversement du maréchal Mobutu du Zaïre. En 1997, paralysée par les fausses accusations de complicité avec les «génocidaires» montées de toutes pièces par les services américains et qui avaient été relayées par la presse hexagonale, la France n'osa pas intervenir pour soutenir son allié zaïrois attaqué par une coalition ougando-rwandaise. Le Zaïre redevenu RDC (République démocratique du Congo) fut démembré et l'exploitation-pillage des richesses du Kivu par les sociétés-écran rwandaises débuta. La connaissance de cet arrière-plan est indispensable à la compréhension du dossier rwandais.4

Les preuves contre le FPR s'accumulent

Revenons à l'attentat du 6 avril 1994. En 1998, saisi des plaintes déposées par les familles de l'équipage français de l'avion et par la veuve du président Habyarimana, le juge anti-terroriste Bruguière mena son enquête. Au mois de novembre 2006, il rendit une ordonnance de soit-communiqué et mit en examen neuf personnalités très proches du général Kagamé, accusées d'avoir organisé ou perpétré l'attentat du 6 avril 1994. Ne pouvant poursuivre le chef de l'État rwandais car il était protégé par son immunité, le juge français demanda au TPIR de l'inculper. En vain.

La contre-attaque du général Kagamé se fit à travers ses puissants réseaux d'influence français et par le biais d'une presse qui ne cessa jamais de lui servir de porte-voix, notamment Libération et Le Figaro quand Patrick de Saint-Exupéry collaborait à ce dernier titre. Appuyé sur les uns et sur les autres, il tenta une manœuvre dilatoire destinée à discréditer le travail du juge Bruguière en prétendant que ce dernier aurait été influencé par des témoins dont les propos lui auraient été mal traduits ou qu'il aurait mal interprétés.

Cette argumentation qui fut reprise sans vérification par les médias ne correspond pas à la vérité car les témoins entendus par le juge Bruguière furent également auditionnés par le TPIR devant lequel la traduction simultanée (kinyarwanda-français-anglais) était faite par des traducteurs assermentés. Or, les procès-verbaux des audiences montrent que ces témoins firent aux juges internationaux les mêmes déclarations qu'au juge français. Avec une différence toutefois : ils déposèrent sous serment et en pleine connaissance des graves sanctions – dont l'incarcération à l'audience –, qu'entraînait le parjure devant ce tribunal international.

Le juge Trévidic ayant succédé au juge Bruguière en 2007, de nouveaux éléments accablants pour les responsables de l'actuel régime de Kigali s'ajoutèrent peu à peu au dossier. Entre autres :

– Le jeudi 21 juin 2012, à Johannesburg, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, ancien chef d'état-major de l'APR (Armée patriotique rwandaise), qui était en 1994 responsable du renseignement militaire du général Kagamé, affirma sous serment devant un tribunal, que ce dernier «a ordonné le meurtre du président Habyarimana»5, confirmant ainsi les termes de l'ordonnance du juge Bruguière.

– Le 9 juillet 2013, la correspondante de RFI en Afrique du Sud, Madame Sonia Rolley, publia deux entretiens exclusifs, l'un avec le général Faustin Kayumba Nyamwaza, l'autre avec le colonel Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements du général Kagamé, dans lesquels les deux hommes accusaient de la façon la plus claire ce dernier d'être l'ordonnateur de l'attentat du 6 avril 1994 qui coûta la vie au président Habyarimana.

Patrick Karegeya qui avait affirmé au micro de RFI qu'il était en mesure de prouver d'où les missiles avaient été tirés, fut étranglé dans sa chambre d'hôtel de Johannesburg le 1er janvier 2014.

Le général Kayumba et le colonel Karegeya demandaient depuis des mois à être entendus par le juge Trévidic. Ce dernier ne pourra donc plus interroger le second... Quant au premier, le juge doit se hâter de le rencontrer car il a échappé de justesse à une seconde tentative de meurtre le 4 mars 2014...

– En juillet 2013 puis en janvier 2014, Jean-Marie Micombero, ancien secrétaire général au ministère rwandais de la Défense et qui, le 6 avril 1994, était affecté à une section chargée du renseignement dépendant directement de Paul Kagamé, témoigna devant le juge Trévidic. Réfugié en Belgique depuis 2010 où il est placé sous protection policière, il a donné les noms des deux hommes qui, le 6 avril 1994, tirèrent deux missiles sur l'avion présidentiel. Il a également livré nombre de détails sur les préparatifs et sur le déroulement de l'attentat6. Ces déclarations recoupaient en les confirmant celles recueilles en leur temps par le juge Bruguière auprès d'autres témoins.

Pour le régime de Kigali, ces avancées du dossier sont terriblement destructrices et c'est pourquoi ses affidés ont reçu l'ordre d'allumer des contre-feux. La presse française est donc actuellement et une nouvelle fois à la manœuvre, n'hésitant pas à travestir les faits tout en continuant à réciter une histoire aujourd'hui obsolète.

La thèse fondant la «légitimité» du régime du général Kagamé, à savoir celle du génocide «programmé» et «planifié» par les «extrémistes» hutu, a en effet volé en éclats devant le TPIR. Dans tous ses jugements concernant les «principaux responsables du génocide», tant en première instance qu'en appel, ce tribunal international a en effet clairement établi qu'il n'y avait pas eu «entente» pour le commettre.7

Conclusion : si ce génocide n'était pas «programmé», c'est donc qu'il fut «spontané». Et s'il fut «spontané», c'est qu'un évènement d'une exceptionnelle gravité poussa certains à le commettre. Nous en revenons ainsi à l'assassinat du président Habyarimana

Que contient le dossier du juge Trévidic ?

La question de savoir qui ordonna l'attentat du 6 avril 1994 est donc primordiale. Voilà pourquoi, depuis des années, les services rwandais tentent d'enfumer la justice française, précisément parce qu'elle est la seule à enquêter sur cette affaire depuis qu'en janvier 1997, Madame Louise Arbour ordonna à Michael Hourigan de cesser ses investigations.

Quelques mois auparavant, cet avocat australien devenu fonctionnaire de l'ONU avait été personnellement chargé par Madame Arbour, Procureur du TPIR de septembre 1996 à septembre 1999, d'identifier les commanditaires et les auteurs de l'attentat du 6 avril 1994. Madame Arbour voulait alors étayer l'acte d'accusation jusque-là rachitique qu'elle était occupée à dresser contre les anciens dirigeants du régime Habyarimana afin de montrer que cet attentat avait été commis par des «extrémistes hutu» et qu'en le commettant, ces derniers avaient donné le signal du génocide qu'ils avaient programmé.

Or, sur place, à Kigali, menant son enquête, Michael Hourigan découvrit tout au contraire que les auteurs de l'attentat n'étaient pas des «Hutu extrémistes», mais des Tutsi du FPR... et il obtint même les noms de ceux qui auraient abattu l'avion du président Habyarimana sur ordre du général Kagamé. Il rédigea ensuite un rapport qu'il remit personnellement à Madame Arbour. À partir du moment où il lui fit ces révélations, cette dernière changea totalement d'attitude à son égard, devenant cassante, le sommant de mettre un terme à ses recherches et exigeant la confidentialité absolue sur ses découvertes. Le contrat de Michael Hourigan avec l'ONU ne fut pas renouvelé.

Bien que le TPIR ait refusé de le lui communiquer au prétexte qu'il n'existait pas (!!!), le juge Bruguière obtint malgré tout une copie du «Rapport Hourigan». Devant le juge, Michael Hourigan authentifia son texte et il en confirma la teneur.

Le capitaine sénégalais Amadou Deme, adjoint de Michael Hourigan et ancien numéro 2 du renseignement de l'ONU au Rwanda a confirmé à la fois les résultats de l'enquête à laquelle il avait personnellement participé et l'insolite changement d'attitude de madame Arbour à partir du moment où le FPR fut suspecté d'avoir assassiné le président Habyarimana.

Tous ces éléments ainsi que de multiples autres témoignages figurent dans le dossier d'instruction et ils pèsent naturellement plus lourd que les tentatives d'enfumage médiatique périodiquement faites par les services de Kigali à travers les journaux français. C'est pourquoi, au mois de novembre 2013, le juge Trévidic refusa le non-lieu demandé par les avocats des personnalités rwandaises mises en examen par le juge Bruguière en 2006. Cette décision était parfaitement justifiée car :

1. Comment le juge Trévidic aurait-il pu faire autrement que de refuser le non-lieu avec un dossier donnant, entre autres, le lieu du tir des missiles, les noms des deux tireurs et des membres de leur escorte, la marque et la couleur des véhicules utilisés pour transporter les missiles depuis l'Ouganda jusqu'au casernement de l'APR situé au centre de Kigali et de là jusqu'au lieu de tir à travers les lignes de l'armée rwandaise ainsi que le déroulé de l'action ?

2. Comment le magistrat instructeur aurait-il pu rendre un non-lieu quand son dossier contient la preuve que l'avion présidentiel rwandais a été engagé par deux missiles dont la traçabilité a été établie ? Grâce à la coopération judiciaire de la Russie il sait en effet que ces deux missiles dont les numéros de série étaient respectivement 04-87-04814 et 04-87-04835 faisaient partie d'un lot de 40 missiles SA 16 IGLA livrés à l'armée ougandaise quelques années auparavant. Or, Paul Kagamé et ses principaux adjoints furent officiers supérieurs dans l'armée ougandaise avant la guerre civile rwandaise et, de 1990 à 1994, l'Ouganda fut la base arrière, mais aussi l'arsenal du FPR.

3. Comment un non-lieu aurait-il pu être envisagé quand, devant le TPIR, il fut amplement démontré que l'armée rwandaise ne disposait pas de tels missiles et que l'arme du crime était en revanche entre les mains du FPR ?

4. Comment le juge Trévidic aurait-il pu satisfaire à la demande exorbitante de non-lieu alors qu'il sait que cette même armée rwandaise, paralysée par l'embargo sur les armes et la mise sous séquestre par l'ONU de son armement lourd et de ses hélicoptères, n'était pas en état de combattre et que ce fut le FPR qui reprit unilatéralement les hostilités car il savait qu'il allait gagner la guerre ?

5. Comment un tel non-lieu aurait-il pu être justifié alors que, comme cela fut largement démontré devant le TPIR, les forces du FPR qui n'attendaient qu'un signal pour lancer leur offensive préparée de longue date, reçurent l'ordre de marche depuis leurs bases de la frontière ougandaise dans la nuit du 6 au 7 avril, juste après l'annonce de la mort du président Habyarimana ?

Le général Kagamé va-t-il néanmoins réussir à faire enterrer le dossier ?

En dépit de toutes les pressions qu'il subit, il faudra bien que, tôt ou tard, le juge Trévidic fasse la balance entre les éléments que contient le dossier de l'assassinat du président Habyarimana.

Or, si le magistrat instructeur a bien entre les mains suffisamment d'éléments pour renvoyer les mis en examen devant la Cour d'Assises, tout va in fine dépendre du Parquet chargé de porter l'accusation à l'audience.

Nous voilà donc revenus aux réseaux d'influence que Kigali entretient en France et dont la mission est de tenter d'influencer le juge Trévidic pour que soit étouffé le dossier. En effet, et comme l'a dit Madame Carla Del Ponte qui succéda à Louise Arbour au poste de Procureur du TPIR :

«S'il était avéré que c'est le FPR qui a abattu l'avion du président Habyarimana, c'est toute l'histoire du génocide du Rwanda qu'il faudrait re-écrire».

Et de cela, les alliés, les soutiens et les obligés du général Kagamé ne veulent évidemment pas entendre parler.

Les éléments contenus dans cette analyse seront naturellement occultés par la presse française à l'occasion du vingtième anniversaire du début du génocide du Rwanda. Les journalistes paresseux continueront à réciter une histoire obsolète ; quant aux journalistes militants ils recopieront ou liront les fiches qui leur ont été remises par les agents de Kigali.

source : Polemia
*
Dans la matinale du média en ligne le Tocsin, Charles Onana est reçu par Clémence Houdiakova pour évoquer un génocide au Congo, toujours en cours, mais occulté délibérément par les médias occidentaux : «Au Congo : un génocide placé sous silence».


*
par Dominique Delawarde

S'agissant du génocide en cours à Gaza, la journaliste économique Myret Zaki analyse les événements. Selon elle, ils révèlent la fin d'un certain rêve israélien. «Guerre de GAZA, l'échec du rêve SIONISTE ?»

L'observateur attentif notera que les instigateurs et/ou soutiens de tous ces génocides sont toujours les mêmes et que, sans creuser beaucoup, on retrouve toujours les forces néoconservatrices et mondialistes israélo-anglo-saxonnes, inspirées et soutenues par les milieux apatrides de la finance et des affaires, qui agissent tout simplement pour favoriser leurs intérêts et accroître leurs fortunes en s'appropriant à bon compte, les ressources du sol et du sous-sol  des pays objets de leurs ingérences.

S'opposer si peu que ce soit aux objectifs des néocons mondialistes qui tiennent le haut du pavé dans l'occident otanien, c'est s'opposer à une marche du monde régi par «les règles» imposées par l'hégémon US : règles qui voudraient se substituer au droit international et qui ne servent évidemment que les intérêts de l'occident otanien et surtout d'un syndicat de milliardaires qui le dirige et que certains appellent «l'État profond».

Bien sûr des narratifs, tous plus séduisants les uns que les autres et relayés par la force de frappe médiatique du camp US-OTAN, sont élaborés pour expliquer les chaos et les massacres, en occultant systématiquement le rôle, en coulisse, des vrais responsables. Le problème, pour ces derniers, est que les populations commencent à ouvrir les yeux, à identifier et à rejeter de plus en plus massivement la caste à l'origine des chaos, des guerres et des meurtres de masse qui les accompagnent.

Pour s'informer toujours davantage, j'invite le lecteur à regarder cette vidéo interview de Katrina vanden Heuvel, une icône du journalisme et de l'édition aux États-Unis. Elle a été pendant des décennies la rédactrice en chef et un pilier du magazine progressiste «The Nation». En tant que telle, elle a joué un rôle clé en donnant la parole à des voix alternatives, surtout en ce qui concerne les implications des États-Unis dans les guerres.

Son titre ? «Comment les néocons, les néolibéraux et les médias conspirent pour la guerre».



Dominique Delawarde

  • Un premier missile rata sa cible.
  • La «communauté internationale» se montra plus empressée quand il s'agit d'identifier les assassins de M. Rafik Hariri (2005), ancien Premier ministre libanais, et de Mme Bénazir Bhutto (2007), Premier ministre du Pakistan.
  • Si une telle opération avait été décidée, il n'y aurait pas eu de génocide.
  • Aujourd'hui, à Washington, le général Kagamé voit son étoile pâlir en raison des accusations portées contre son régime par les défenseurs des droits de l'Homme.
  • Après avoir rompu avec Paul Kagamé, le général Nyamwaza se réfugia en Afrique du Sud où au mois de juin 2010, il survécut par miracle à une tentative d'assassinat. C'est à l'occasion du procès des six Rwandais qui tentèrent de le réduire au silence qu'il fit cette déclaration.
  • Voir à ce sujet l'interview donnée à Pierre Péan intitulée «J'ai assisté à la préparation de l'attentat qui a déclenché le génocide» (Marianne numéro du 28 mars au 3 avril 2014).
  • À l'exception du jugement de Jean Kambanda, ancien Premier ministre condamné en 1998, après qu'il eut plaidé coupable contre la promesse d'une peine réduite, procédure qui de facto lui avait fait accepter l'acte d'accusation du procureur. Depuis, il est fermement revenu sur cette reconnaissance.

https://reseauinternational.net/genocides-deux-documents/
#99
Asie, Pacifique / La peur des Juifs et le dieu t...
Last post by JacquesL - 12 Avril 2024, 06:43:19 PM
La peur des Juifs et le dieu terroriste

Publié le avril 12, 2024 par Le Saker Francophone



"It's time for Jews to be feared!"« Il est temps pour les juifs d'être craints », a déclaré le Rabbi Shmuley récemment. Les Juifs n'ayant pas réussi à venir à bout de l'antisémitisme en essayant de se faire aimer ou admirer, doivent maintenant se faire craindre. C'est le nouveau mot d'ordre.


Par Laurent Guyénot − Avril 2024

Karl Golovin sur X : "Psychopath @RabbiShmuley is a key advisor to @RobertKennedyJr, and would likely be appointed to a prominent position in an "RFK Jr. Administration." Oh hell no." / X (twitter.com)

Le problème est que, si les juifs veulent être craints, alors ils doivent aussi accepter d'être détestés. La « crainte des juifs » peut se traduire, littéralement, par « judéophobie » (du grec phobos, craindre). Pour se faire craindre, il faut avoir le pouvoir de nuire, et il faut le montrer. Bref, si les juifs veulent se faire craindre pour lutter contre l'antisémitisme, alors l'antisémitisme a de beaux jours devant lui.

Tout cela n'est pas très logique. Mais c'est très biblique. À ma connaissance, la Bible hébraïque ne recommande pas aux Juifs de se faire aimer des non-juifs. Non, au contraire, elle leur apprend à se faire craindre. Le dieu d'Israël dit à son peuple, en Deutéronome 2,25 :


CiterÀ partir d'aujourd'hui, je répandrai la terreur et la crainte de toi parmi les peuples qui sont sous tous les cieux : quiconque entendra le bruit de ton approche sera saisi de trouble et frémira d'angoisse.

Si Yahvé veut répandre la terreur parmi les non-juifs, n'est-il pas un dieu terroriste ? N'est-il pas le dieu des terroristes ? Les terroristes ont toujours été à l'honneur en Israël. En 1974, dans une interview télévisée, le futur premier ministre Menahem Bégin s'est vanté d'être le père fondateur du terrorisme mondial. Dans ses mémoires, il se félicite du massacre de Deir Yassin le 9 avril 1948, parce qu'ainsi, dit-il, plus d'un demi-million d'Arabes furent « pris de panique et s'enfuirent aux cris de "Deir Yassin". 1» Qu'on ne me dise pas que Begin n'était pas un fidèle serviteur de son dieu.
Ce que Netanyahou fait aujourd'hui est Deir Yassin au carré. Et comme en 1948, ce qu'ils veulent, c'est terroriser les millions de survivants pour les pousser à quitter leur terre. Cela explique, selon Andrew Anglin, qu'ils laissent sortir tant d'images du martyre de Gaza : c'est une crucifixion, une agonie offerte en spectacle aux yeux de tous, pour l'exemple.

En 2015, devant le Congrès américain, il demandait à l'Amérique de bombarder l'Iran au nom de la Bible hébraïque2. Il citait le Livre d'Esther, qui justement est important pour comprendre comment les juifs veulent se faire craindre. Je résume l'histoire. Le roi perse Assuérus a émis un décret de solution finale au sujet des juifs de son royaume, parce que « le peuple juif se trouve sur tous les points en conflit avec l'humanité entière, qu'il commet les pires méfaits jusqu'à menacer la stabilité de notre royaume ». Mais grâce aux charmes d'Esther, juive secrète qui s'est glissée dans le lit d'Assuérus, les juifs vont retourner la situation et obtenir du roi que le conseiller qui lui a inspiré ce décret soit pendu avec ces dix fils, et qu'un nouveau décret royal soit promulgué, qui donne aux juifs « permission d'exterminer, égorger et détruire, avec leurs femmes et leurs enfants, tous ceux qui voudraient les attaquer, et aussi de piller leurs biens » (8,11). C'est ainsi que les juifs massacrèrent soixante-quinze mille personnes. Dans tout le pays, conclut le Livre d'Esther, « ce ne fut pour les Juifs, qu'allégresse, liesse, banquets et fêtes. Parmi la population du pays bien des gens se firent Juifs, car la crainte des Juifs s'appesantit sur eux » (8,17).

Cette histoire est totalement fictive, mais elle est très importante pour les juifs, car chaque année, à Pourim, ils célèbrent la pendaison d'Haman avec ses douze fils, et le massacre de 75 000 personnes, femmes et enfants compris.

Selon la conclusion de cette histoire, la crainte des juifs produit de nouveaux juifs, des gentils qui se font juifs par peur des juifs. C'est bien ce que dit le texte : « beaucoup de gens se firent Juifs parce que la peur des Juifs leur tomba dessus » (ou « les saisit », selon une autre traduction). Comme je l'ai dit, la crainte des juifs a plus de chance de produire des antisémites que des juifs nouveaux. Néanmoins, on trouverait facilement des exemple de gens qui se font juif par peur des juifs : tout homme politique non-juif qui s'est un jour mis une kippa sur la tête et a juré une fidélité éternelle à Israël, s'est fait juif par peur des juifs.

Il y a dans le Livre de Josué une autre histoire qui va dans le même sens. Au début du chapitre 2, Josué, qui reçoit ses ordres directement de Yahvé dans le Tabernacle, envoie deux espions dans la cité de Jéricho. Ayant été repérés, ils se cachent chez une prostituée du nom de Rahab. Celle-ci les aide à s'échapper en échange de la vie sauve pour elle et sa famille quand Israël attaquera la ville, parce que, dit-elle, « Je sais que Yahvé vous a donné ce pays, que vous faites notre terreur, et que tous les habitants du pays ont été pris de panique à votre approche. » Par conséquent, « Yahvé, votre dieu, est Dieu. »

Les éditeurs dominicains de la Bible de Jérusalem ont inclus en bas de cette histoire la note suivante : « Cette profession de foi au Dieu d'Israël a fait de Rahab, aux yeux de plus d'un Père de l'Église, une figure de l'Église venue de la Gentilité, sauvée par sa foi. » Que la putain de Jéricho soit un symbole de l'Église parce que, sous l'effet de la terreur d'Israël, elle se met à croire que le dieu d'Israël est Dieu et aide Israël à commettre le génocide de Jéricho (« hommes et femmes, jeunes et vieux, jusqu'aux taureaux, aux moutons et aux ânes », Josué 6,21), voilà une idée qui laisse perplexe.

Mais ce n'est pas, au fond, une mauvaise métaphore pour la complicité du monde chrétien dans le génocide israélien des Gazaouis. La peur d'Israël est, chez les chrétiens d'aujourd'hui, plus forte que la pitié pour les Gazaouis. Ils préfèrent cent fois s'en prendre à la Russie qu'à Israël. Car la Russie semble plutôt raisonnable, tandis qu'on ne sait pas de quoi Israël est capable.
Israël est le seul pays qui menace ouvertement de faire péter la planète. Ils appellent ça l'Option Samson. L'Option Samson, c'est la combinaison de la capacité nucléaire d'Israël et de sa réputation d'État paranoïaque, sociopathique et imprévisible. Tous les États savent qu'Israël possède une centaine de têtes nucléaires (80 selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm). Et tous les États savent qu'Israël est, comme prévenait déjà Moshe Dayan en 1967, « un chien fou, trop dangereux pour être importuné ». Semer la désolation nucléaire sur les ennemis d'Israël est très biblique :


CiterEt voici la plaie dont Yahvé frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem : il fera pourrir leur chair alors qu'ils se tiendront debout, leurs yeux pourriront dans leurs orbites, et leur langue pourrira dans leur bouche. (Zacharie 14,12)

Martin van Creveld, professeur d'histoire militaire à l'Université de Jérusalem, expliquait au journal britannique The Guardian en 2003 que les révoltes palestiniennes ne trouveront qu'une seule solution : le « transfert » de tous les Palestiniens hors de Palestine. Sur le risque d'une opposition de la communauté internationale à un tel projet, il ajoutait : « Nous possédons plusieurs centaines de têtes et missiles nucléaires et nous pouvons les lancer dans toutes les directions. [...] Nous avons la capacité d'entraîner le monde dans notre chute. Et je peux vous assurer que cela arrivera avant qu'Israël ne tombe3. » Voilà résumé l'essence de l'Option Samson.

L'audace et l'impunité d'Israël aujourd'hui sont incompréhensibles si l'on ne prend pas en compte l'Option Samson. Mais l'Option Samson, comme le Pouvoir juif en général, est tabou : tout le monde doit la connaître, mais personne n'a le droit d'en parler. Ce silence est le test ultime de la peur d'Israël. Dans un tout récent post, Seymour Hersh écrit : « Personne à Washington n'est autorisé à parler de l'arsenal nucléaire israélien. Ou comment cela affecte la région. Ou si cela sert les intérêts américains, alors même que le Moyen-Orient est au bord d'une guerre régionale4. »
Hersh ne le dit pas, mais tout le monde l'a compris : c'est grâce à l'assassinat de Kennedy qu'Israël a pu se doter de l'Option Samson. Jefferson Morley, un investigateur sur l'assassinat de Kennedy, fait remarquer, en commentaire du post de Hersh, qu'il existe aussi un « bâillon israélien » (the Israeli gag) dans la recherche sur Kennedy.

« vous pouvez constater les effets de la règle du bâillon israélien dans le témoignage longtemps classifié de James Angleton, chef du contre-espionnage de la CIA, devant les enquêteurs du Sénat en juin 1975. Les expurgations rendent visible ce que les gouvernements américain et israélien cherchent à dissimuler en 2024 : comment Israël a obtenu des armes nucléaires sous la surveillance d'Angleton5. »

Dans l'extrait ci-dessous du rapport déclassifié d'une audition devant le Sénat en juin 1975, Angleton confirme qu'il tenait the Israeli account, le compte israélien (on disait aussi the Israeli desk, le bureau israélien), mais le mot Israeli est censuré.



Comme chacun sait, Angleton est le suspect numéro un à l'intérieur de la CIA pour l'assassinat de Kennedy. Or, dans sa biographie d'Angleton, Morley a démontré son étroite collusion avec le Mossad, incluant sa complicité dans la contrebande de matériaux et de technologie nucléaires vers Israël. Ce qui veut dire que la piste de la CIA rejoint directement la piste du Mossad (ce que Morley évite de dire, en tant que membre éminent de l'école respectable : « C'est la CIA ! »).

Je dois dire que suis très déçu par le neveu du président Kennedy, Robert Kennedy Junior, qui semble n'avoir aucune idée du lourd soupçon qui pèse sur Israël dans les assassinats de son oncle et de son père, ou bien fait semblant de ne pas le savoir, ou bien ne veut pas le savoir.

Et puisque j'ai commencé cet article en parlant de Rabbi Shmuley, je dois préciser que Rabbi Shmuley est un des amis et conseillers de Robert Kennedy Junior. Lors d'un meeting le 25 juillet 2023, il a présenté Robert Kennedy en mentionnant son père : « Le 5 juin 1968, à 00h15,... Robert Kennedy Sr., l'un des plus grands Américains qui ont jamais vécu, a été abattu par un terroriste palestinien, Sirhan Sirhan, et assassiné en raison de son soutien à Israël. Il a été abattu parce qu'il voulait partager le sort du peuple juif. » Bobby Jr. a écouté sans broncher, sans le moindre signe de désapprobation, alors qu'il sait très bien que son père n'a pas été tué par Sirhan, et certainement pas pour son soutien à Israël. Robert Kennedy Junior est resté figé et muet dans son fauteuil, même quand une dame courageuse dans l'assistance à traité Shmuley de menteur6.

C'est un moment tristement révélateur. En humiliant publiquement Robert Kennedy Junior, Shmuley fait un exemple. Pour se faire craindre, les juifs doivent montrer leur pouvoir en faisant des exemples. Et ça, c'est un bon exemple.

Mais au fait, qui est Rabbi Shmuley ? Laissons-le se présenter lui-même :

https://twitter.com/TruthTowerPod/status/1772531782686040362?t=ESmwjI51HVcTgh3KhPHiOg&s=03

À toutes fins utiles, je signale aussi que la fille du rabbin Shmuley vient d'ouvrir un sex-store kasher à Tel-Aviv.

Laurent Guyénot
Notes

  • Menahem Begin, La Révolte d'Israël (1951), Éditions Albatros, 1978, p. 200. 
  • "Benjamin Netanyahu Speech to Congress 2015" sur YouTube. 
  • David Hirst, "The War Game", The Gardian, 21 septembre 2003, www.guardian.co.uk 
  • Seymour Hersh, "It's Bibi's War", https://seymourhersh.substack.com/p/its-bibis-war 
  • Jefferson Morley, "In the Last of the JFK Files, Israel's Nuclear Secrets Are Safe," 26 féb 2024, jfkfacts.substack.com 
  • "Conversation with RFK Jr. 7.25.23" sur www.youtube.com/watch?v=kihS7wFPG6I&t=434s, à partir de 5:30 minutes. 


https://lesakerfrancophone.fr/la-peur-des-juifs-et-le-dieu-terroriste
#100
Europe / Ukraine. La Russie est blessée...
Last post by JacquesL - 12 Avril 2024, 06:00:03 PM
Ukraine. La Russie est blessée mais c'est l'Ukraine qui souffre


Publié le avril 12, 2024 par Wayan



Par Moon of Alabama − Le 11 avril 2024

L'Ukraine tente de nuire à la Russie en frappant ses raffineries. Mais ces attaques n'ont pas l'effet escompté sur la Russie. Par contre, la réponse de la Russie, sous la forme d'attaques pour mettre l'Ukraine hors tension, met sérieusement en danger l'État.

Aujourd'hui, la Fédération de Russie a poursuivi la désélectrification de l'Ukraine :

CiterSuite à une attaque massive de missiles russes dans la nuit du 11 avril, la centrale thermique de Trypillya dans la région de Kiev a été complètement détruite.
...

Située dans la ville d'Ukrainka, la centrale thermique de Trypillia a été mise en service en 1973 et est devenue la centrale électrique la plus puissante de la région de Kiev. Elle était également le plus grand fournisseur d'électricité des régions de Kiev, Cherkasy et Zhytomyr.

Depuis la destruction complète de la centrale de Zmiyevskaya dans la région de Kharkiv le 22 mars et l'occupation par les troupes russes de la centrale d'Uglegorsk dans la région de Donetsk le 25 juillet 2022, Centrenergo a perdu 100 % de sa production.

Après la destruction complète de la centrale de Trypillya, le réseau rappelle la déclaration de Centrenergo d'août 2023 selon laquelle l'installation est équipée d'une protection physique "à 100 %".

Dans le même temps, il a été signalé que 70 % des travaux à la centrale de Zmievskaya étaient terminés. Cette installation a également été détruite par des tirs d'obus en mars de cette année.

DTEK, une autre société d'approvisionnement en électricité en Ukraine, a également fait état de pertes importantes :

CiterLors de l'attaque de missiles du 11 avril, la Russie a bombardé deux centrales thermiques appartenant à la société DTEK (le plus grand investisseur privé d'Ukraine dans le domaine de l'énergie), endommageant gravement les équipements qui s'y trouvent.

Source : service de presse de DTEK.

Détails : "Après l'attaque, les ingénieurs en électricité ont rapidement commencé à en compenser les conséquences et à restaurer l'équipement. Selon les premières informations, il n'y a pas eu de victimes", précise le communiqué.

Depuis le début de l'invasion à grande échelle, les centrales thermiques de DTEK ont été attaquées près de 170 fois.

Outre les centrales électriques, les attaques russes ont également visé des parties du réseau national de distribution d'électricité :

CiterLa Russie a endommagé les sous-stations et les installations de production d'Ukrenergo dans les régions d'Odessa, de Zaporizhzhia, de Lviv, de Kharkiv et de Kiev à la suite d'une attaque massive de missiles dans la nuit du 10 au 11 avril (Ukrenergo est l'opérateur du système de transmission d'électricité en Ukraine).

La plus grande installation souterraine de stockage de gaz naturel d'Europe, située dans l'ouest de l'Ukraine, a également été attaquée (traduction automatique) :

CiterDans la nuit du 11 avril, des missiles de croisière russes de différentes classes et des drones ont attaqué deux infrastructures énergétiques critiques dans la région de Lviv.

C'est ce qu'a annoncé le chef de l'OVA de Lviv, Maxim Kozitsky.

"Il s'agit d'une infrastructure de distribution de gaz dans le district de Stryi et d'une sous-station électrique dans le district de Chervonograd. Des incendies se sont déclarés. Ils ont été rapidement éteints par les pompiers. Aucune victime n'est à déplorer. Tous les systèmes de survie de la région de Lviv fonctionnent normalement", a déclaré M. Kozytsky.

L'installation de stockage souterraine est en partie utilisée par des entreprises d'Europe occidentale. Mais sans le système de pompage et de distribution à la surface, l'installation souterraine, et tout ce qui y est stocké, devient inutile.

La Russie n'a attaqué aucune des centrales nucléaires ukrainiennes. Celles-ci, ainsi que les importations limitées d'électricité en provenance d'Europe occidentale, peuvent encore fournir un minimum d'électricité au pays. Mais toute pointe de consommation, qui est généralement amortie par les centrales thermiques et hydroélectriques aujourd'hui détruites, mettra le système sous tension. D'importantes pannes d'électricité deviendront alors inévitables.

Aleksey Arestovich, ancien conseiller du président ukrainien, n'est pas satisfait de cette situation :

CiterLes Russes détruisent constamment notre système de production – les centrales hydroélectriques et thermiques.

Plus de 50 milliards d'UAH ont été alloués à la protection des centrales.

C'est le même montant que, selon la NBU, les Ukrainiens ont donné pour la défense sur deux ans.

Je pose des questions qui devraient être posées à nos dirigeants :

Comment et à quoi l'argent a-t-il été dépensé ?

Pourquoi des circuits de production alternatifs n'ont-ils pas été créés au cours des deux dernières années – des centrales électriques au gaz n'ont pas été achetées ?

Pourquoi n'avez-vous pas écouté les experts pendant deux ans, qui ont prédit ce qui se passait dès mai 2022 et ont proposé des solutions pendant deux ans, et vous avez fait n'importe quoi, juste parler ?

L'énergie est la base de la vie du pays. S'il n'y a pas d'énergie, il n'y a rien.

Nous tenons bon, grâce au pont énergétique avec l'UE et aux centrales nucléaires, mais la perspective que certaines régions restent sans électricité pendant des semaines (et donc sans production ni stockage de nourriture en été !) se rapproche.

Ni Arestovich ni les autres commentateurs ukrainiens ne reconnaissent que la campagne russe visant à priver le pays d'électricité est une conséquence directe des attaques ukrainiennes contre les infrastructures en Russie.

Les rapports quotidiens du ministère russe de la défense l'ont souligné à plusieurs reprises :

CiterEn réponse aux tentatives du régime de Kiev d'endommager les installations pétrolières, gazières et énergétiques russes, les forces armées de la Fédération de Russie ont lancé une attaque massive contre les installations énergétiques et pétrolières ukrainiennes à l'aide d'armes de précision à longue portée, d'armes aériennes et maritimes, ainsi que de véhicules aériens sans pilote. Les objectifs de la frappe ont été atteints. Toutes les cibles ont été touchées.
En conséquence, le travail des entreprises de l'industrie militaire ukrainienne a été perturbé, le transfert des réserves vers les zones de combat a été interrompu et l'approvisionnement en carburant des unités et des unités militaires des forces armées ukrainiennes a été entravé.

Depuis plusieurs semaines, l'Ukraine utilise des drones pour attaquer des raffineries de pétrole au fin fond de la Russie. Elle n'a pas cessé de le faire, même après avoir reçu les premières réponses russes sous la forme de nouvelles frappes sur ses installations énergétiques.

Les États-Unis ont déclaré qu'ils n'appréciaient pas les frappes ukrainiennes sur les installations pétrolières russes car elles pourraient entraîner une augmentation des prix mondiaux de l'essence, ce qui pourrait réduire les chances de réélection du président Biden.

Hier encore, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a de nouveau critiqué ces attaques :

CiterLe secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a déclaré que les récentes frappes de drones ukrainiens sur les raffineries de pétrole russes ont un "effet d'entraînement" qui pourrait affecter la situation énergétique mondiale et a suggéré que Kiev se concentre plutôt sur des "cibles tactiques et opérationnelles".

"Ces attaques pourraient avoir un effet d'entraînement sur la situation énergétique mondiale. L'Ukraine a tout intérêt à s'attaquer à des cibles tactiques et opérationnelles qui peuvent directement influencer le combat actuel", a déclaré M. Austin devant la commission des forces armées du Sénat, le mardi 9 avril, selon Bloomberg.

...
Les commentaires de M. Austin sont la dernière confirmation de la position de Washington sur les frappes de drones ukrainiens sur les raffineries russes, qui a commencé à circuler suite à un article du Financial Times – citant des fonctionnaires anonymes – selon lequel Washington avait relayé aux unités de renseignement ukrainiennes ses souhaits de cesser de frapper les raffineries de pétrole russes par crainte d'une hausse des prix du brut et de représailles.

Cependant, incapable de fournir davantage d'argent et d'armes à l'Ukraine, l'administration Biden a perdu une grande partie de son influence sur l'Ukraine.

Elle n'a pas non plus réussi à aligner les rangs. Fait remarquable, le secrétaire général de l'OTAN, habituellement porte-parole de la politique américaine, adopte une position opposée à celle du secrétaire américain à la défense :

CiterLes raffineries de pétrole en territoire russe sont des cibles "légitimes" pour les frappes de drones ukrainiens, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président finlandais, Alexander Stubb, le 10 avril.

Stoltenberg a réaffirmé que l'Ukraine avait le droit de se défendre par des moyens militaires.
"L'Ukraine a le droit de frapper des cibles militaires légitimes en dehors de son territoire pour se défendre", a déclaré le secrétaire.

Si The Economist salue les attaques ukrainiennes, il note que les conséquences escomptées, telles qu'une pénurie d'essence en Russie, ont peu de chances de se produire :

CiterLe gouvernement a maintenu les prix sous contrôle en interdisant les exportations d'essence pendant six mois à compter du 1er mars et en concluant un accord avec la Biélorussie, son État client. La Russie a importé 3 000 tonnes de carburant du Belarus au cours de la première quinzaine de mars, contre zéro en janvier. Craignant que cela ne suffise pas, les autorités ont également demandé au Kazakhstan voisin de mettre de côté un tiers de ses réserves, soit l'équivalent de 100 000 tonnes, au cas où la Russie en aurait besoin, selon Reuters.

La Russie ne perdra pas non plus de revenus :

CiterLe gouvernement économisera même de l'argent en versant moins de subventions par baril aux raffineries. Ce sont les taxes sur les ressources qui rapportent le plus à la Russie. Et comme ces taxes sont prélevées sous forme de redevances à la tête du puits, le gouvernement est indifférent au fait que le pétrole soit exporté sous forme de brut ou de carburant raffiné, explique M. Vakulenko. Tant que la Russie est en mesure d'exporter du pétrole brut, elle peut percevoir des redevances.

En résumé :

  • Les attaques ukrainiennes contre les raffineries russes n'ont pas les effets secondaires souhaités sur la Russie. Le carburant est disponible à bas prix et les revenus de l'État basés sur les ressources restent élevés.
  • Les attaques de l'Ukraine contre la Russie sont la raison invoquée par la Russie pour justifier la désélectrification de l'Ukraine.
  • L'OTAN et l'establishment de la défense américaine n'ont pas de position cohérente.
  • Les prix mondiaux des carburants augmentent et nuisent aux efforts de campagne de Biden.
  • L'Ukraine continue d'être désénergisée.

On pourrait penser que les effets négatifs de ce qui précède sont suffisamment importants pour conduire à un changement de politique.

Comment se fait-il que je ne m'attende à aucun changement ?

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-la-russie-est-blessee-mais-cest-lukraine-qui-souffre