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Opérations aéroportées, posers d'assaut.

Démarré par JacquesL, 18 Février 2013, 12:50:24 AM

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JacquesL

afreeknews et Jeune Afrique :
http://www.afreeknews.com/journal.php?flash_id=5663
CiterMali - La France montre son savoir-faire en opérations aéroportées

14 Février 2013 - 11:22

Largage de légionnaires de nuit, de sapeurs et de leur matériel à l'aube, "posers d'assaut" : l'armée française montre au Mali toute sa palette d'opérations aéroportées (OAP), un savoir-faire qu'elle est l'un des rares pays au monde à maîtriser, estiment des experts.
A quatre reprises, entre le 28 janvier et le 9 février, quatre OAP ont été menées dans le nord du Mali, selon les informations diffusées sur le site du ministère de la Défense.
Dans la nuit du 28 janvier, 250 légionnaires du 2ème régiment étranger de parachutistes (REP), venant d'Abidjan, sont largués au nord de Tombouctou, la première opération d'ampleur de ce type depuis le saut de 360 hommes du 8ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) sur le Kosovo en octobre 2004.
La nuit suivante, des sapeurs du 17ème régiment du génie parachutiste (RGP) sont parachutés au-dessus de l'aéroport de Tombouctou pour évaluer l'état de la piste en vue de sa réhabilitation.
Dans la nuit du 7 au 8 février, des commandos des forces spéciales sont parachutés sur l'aéroport de Tessalit afin de sécuriser la piste pour permettre un poser d'assaut d'une cinquantaine de soldats du 1er régiment de chasseurs parachutistes (RCP), venus de Kidal. Un poser d'assaut permet de décharger d'un Transall en quelques minutes des soldats et/ou du matériel sur la piste suivi d'un redécollage immédiat.
Le samedi 9 février à l'aube, 10 sapeurs parachutistes et près de 14 tonnes de matériel (engin de terrassement, groupe électrogène, . . . ) sont largués au-dessus de l'aéroport de Tessalit. Quelques minutes plus tard, les sapeurs commencent à effacer les buttes de terre qui entravaient la piste en plusieurs endroits.
Pour le général Vincent Desportes, ex-chef de l'Ecole de guerre, l'armée française est "l'une des seules armées à savoir pratiquer des opérations aéroportées". La prise de l'aéroport de Tombouctou par les forces spéciales et le largage dans le même temps de 250 légionnaires à quelques km de là a permis de "boucler la zone très rapidement", dit-il à l'AFP.
Les OAP, savoir-faire maîtrisé "seulement par les Américains (82ème Airborne), les Russes et les Français" assurent "l'effet de surprise", confirme le général Henri Poncet, ancien commandant de la Brigade parachutiste (BP) et du Commandement des opérations spéciales (COS).
Les hommes et le matériel sont largués, explique le général Poncet, soit sur une zone déjà balisée, soit sur une zone qui va l'être. Des chuteurs opérationnels s'infiltrent sur la zone prévue (aéroport) en dérivant sous voile jusqu'à 50 km ou en étant largués à 150 mètres d'altitude.
Une fois au sol, ils guident les pilotes de Transall C-160 ou d'Hercules C-130 par radio et avec une "lampe-mitraillette" qui émet des signaux de reconnaissance invisibles depuis le sol. Les avions de transport peuvent ensuite, soit larguer parachutistes et matériels, soit les débarquer au sol lors d'un poser d'assaut.
"On peut maintenant larguer avec une très grande précision et une très grande sécurité des matériels lourds de plusieurs tonnes grâce aux progrès qui ont été faits sur les voilures", ajoute le général Desportes, relevant que le largage d'un tracto-chargeur (engin de levage), comme à Tessalit, "n'avait pas été fait depuis longtemps".
Les matériels lourds sont conditionnés actuellement sur une base d'OAP installée à Abidjan, dit au blog Secret Défense le général Patrice Paulet, commandant les huit régiments et les 7. 500 hommes de la Brigade parachutiste.


Lire l'article sur Jeuneafrique.com

http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Pourquoi-les-paras-restent-utiles_a943.html
Citer
Pourquoi les paras restent utiles
Un entretien avec le général Paulet, commandant de la 11ème brigade parachutiste, sur les opérations aéroportées à la lumière du Mali


Le général Patrice Paulet, 52 ans, commande la 11ème brigade parachutiste. « Repmen », il a effectué une grande partie de sa carrière au 2ème REP de Calvi. Pour ce blog, il revient sur les opérations aéroportées (OAP) à la lumière des opérations au Mali.

250 paras largués sur Tombouctou ! On n'avait pas vu cela depuis longtemps. Cela confirme-t-il l'intérêt d'une technique qui remonte aux années 30 ?
On  ne retient souvent des OAP que l'aérolargage, comme nous venons en effet d'en voir un à Tombouctou. Les aérolargages ne sont pourtant qu'un  des deux modes de mise à terre des OAP, avec les posers d'assaut. Ces opérations peuvent également être complétées par des opérations héliportées. Si on peut poser un avion ou un hélicoptère, c'est mieux, car moins sensible à mettre en œuvre ! Mais parfois on ne peut pas... Et il faut passer alors par la portière.  Les OAP, sous leurs deux formes, sont la spécificité de notre brigade para, qui est capable d'intervenir dans l'urgence et par la troisième dimension. Pour le reste, c'est une brigade interarmes comme l'armée de terre en compte d'autres. Il ne faut pas nous confondre avec les forces spéciales (FS), même si nous pouvons – comme d'autres – faciliter ou compléter leur engagement.  Les FS opèrent dans un segment différent du nôtre.

Revenons à Tombouctou...
Oui, c'est une manœuvre rare en opérations. Chacun a en mémoire Kolwezi, en 1978, mais il y a eu également Birao (Centrafrique) en 2006. En 2004, le 8ème RPIMa avait sauté sur le Kosovo en arrivant de France pour montrer notre capacité de réaction rapide. Et en novembre 2004, le REP devait sauter sur Abidjan pour sécuriser l'aéroport, mais au dernier moment nous avons pu faire un poser d'assaut. Ce qui est une solution préférable, car plus souple à mettre en œuvre.
A Tombouctou, donc, le 28 janvier, les paras ont été largués de nuit à une altitude de moins de 300 mètres par cinq avions en provenance d'Abidjan. La veille, un poser d'assaut avait été conduit sur l'aéroport de Gao. Toujours à Tombouctou, nous avons réalisé une première depuis Dien Bien Phu : le largage de la Section d'aide à l'engagement parachutiste (SAEP) du 17ème régiment du génie parachutiste. Ce sont les spécialistes de la remise en état des pistes sommaires : quatre véhicules – petit bulldozer, niveleuse, petit camion – ont été largués sur des palettes avec plusieurs coupoles (parachutes – ndlr).  Ils ont remis en état 2000 mètres de piste pour permettre aux avions de se poser.  Nous avons également déployé, à Abidjan,  une base d'opérations aéroportées du 1er régiment de train parachutiste. C'est de là que sont conditionnés tous les matériels lourds largués en livraison par air.  Par ailleurs, nous avons déployé le PC aérolargable de la brigade qui est capable d'être opérationnel trois heures après un largage.

Cela doit faire des jaloux à l'étranger. Qui sait faire la même chose en Europe ?
Honnêtement, nous sommes les seuls à avoir conservé toute la palette des OAP. Beaucoup de pays possèdent des unités parachutistes et nous avons par exemple une coopération étroite avec la 16ème brigade britannique. Hors d'Europe, Américains et Russes ont de fortes capacités aéroportées.

Votre brigade a des effectifs supérieurs aux autres. Pourquoi ?
Nous sommes en effet 7.500, y compris l'Ecole des TAP de Pau et notre centre de formation initiale des jeunes engagés à Caylus. La Brigade se compose de huit régiments opérationnels, dont quatre d'infanterie. En plus du rythme de toutes les brigades interarmes de l'armée de terre, nous avons en effet un « contrat d'alerte permanent » spécifique TAP et deux compagnies parachutistes « captives » - que nous fournissons en Nouvelle-Calédonie et au Gabon. Le REP doit, en alternance avec le 2ème REI, fournir une compagnie aux Emirats, dans le cadre de la Légion étrangère.




Mardi 12 Février 2013
Jean-Dominique Merchet

JacquesL

#1
La vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=YurOVRWhpz8&feature=player_embedded#!
Published on Mar 2, 2013

- 9 Février 2013 : Opération aéroportée à Tessalit
Larguage des sapeurs Parachutistes du 17e RGP et livraison par air sur l'aéroport de Tessalit
- 10 Février 2013 : Mission d'un Rafale depuis la base aérienne de N'Djamena
- 19 Février 2013 : Opération Panthère, mission de reconnaissance dans le massif de l'Adrar, Tir HOT depuis un Tigre
- 21 Février 2013 : Intervention de la force de réaction rapide du GTIA 2 à Gao.
- 24 Février 2013 : Départ pour Tessalit de la 3ème Compagnie du 2ème REP, Niamey.
- 26 Février 2013 : Reconnaissance offensive du GTIA 3, Adrar des Ifhôgas. Prise à partie et riposte mortier, Caesar & aviation.
- 1 Mars 2013 : Sécurisation de l'île de Kadji

Images : EMA
Diffusion : ECPAD
Post-Production : Pascal Dupont
Crédits musique : Mathieu Gauriat