Nouvelles:

Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.

Main Menu
Welcome to Pratiquer les vertus citoyennes. Please login or sign up.

03 Mai 2024, 06:19:13 AM

Login with username, password and session length

Crier !

jacquesloyal

2007-11-12, 17:03:07
Etre loyal et ne pas mentir

Récents

Membres
Stats
  • Total des messages: 5,904
  • Total des sujets: 3,197
  • En ligne aujourd'hui: 63
  • Record de connexion total: 368
  • (22 Janvier 2020, 03:52:27 AM)
Membres en ligne
Membres: 0
Invités: 57
Total: 57

A Toulouse, le ministère frappe les stagiaires de l'IUFM.

Démarré par JacquesL, 12 Juillet 2009, 05:21:44 PM

« précédent - suivant »

JacquesL

http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/07/30-stagiaires-enseignants-de-liufm-punis-pour-faits-de-contestation.html

Citer08/07/2009
30 stagiaires enseignants de l'IUFM punis pour faits de contestation

La correction politique, ça s'apprend. En tout cas, le ministère de l'Éducation nationale s'emploie déjà à l'enseigner à Toulouse.

Trente stagiaires de l'IUFM de Haute-Garonne ne seront ainsi pas titularisés cette année pour avoir contesté les réformes Darcos en cours d'année. Le compte rendu de formation politiquement incorrect qu'ils ont pu commettre au mois d'avril se retrouvant dans leur dossier de validation, les voilà retoqués.

C'est une inspectrice générale, membre du cabinet des ministres Darcos puis Châtel qui n'a pas supporté que, même dans le strict cadre de l'IUFM, de futurs fonctionnaires contestent les dernières réformes gouvernementales. Ces affreux trublions ont eu à en répondre devant le jury académique de qualification professionnelle devant lequel ils ont été convoqués ce vendredi 3 et lundi 6 juillet.

La charge a été «sauvage», jugent-ils aujourd'hui. Le jury leur auraient reproché un manquement au devoir de réserve.

Réaction gouvernementale «inédite et exceptionnelle», commentent le Syndicat national de l'enseignement secondaire et le syndicat de l'enseignement primaire. «Le SNES et le SNUIpp ne pourraient accepter que ces collègues ne soient pas titularisés dès cette année».

«C'est fini la rigolade. Il a dû y avoir des instructions de sévérité», analyse un formateur de l'IUFM. Le ministre Luc Châtel ne semble en tout cas pas disposé à desserrer la vis que son prédécesseur Xavier Darcos a bloquée.

Une audience au rectorat et au ministère de la rue de Grenelle est demandée. Où le pari semble être fait que les vacances d'été étoufferont le bruit de ce coup de bazooka sur les rangs de la contestation.

Un tir à blanc, toutefois. La titularisation des trente stagiaires est tout simplement «ajournée». Autrement dit : soyez sages, les enfants, et si vous ne contestez pas plus avant, cette titularisation pourrait intervenir plus tard.

Une question taraude les stagiaires: quelle idée a traversé les formateurs de l'IUFM de glisser les compte rendus de leurs élèves contestant les réformes dans le dossier de validation?

GLv.

Remarquez, les profs d'IUFM m'avaient dit : "Jacques, tant que tu n'es pas titularisé, tu fermes ta gueule. Le système est inintelligent au possible, et ne tolère aucune intelligence".


Suite de l'article le 10 juillet :
http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/07/les-apprentis-enseignants-de-liufm-saqu%C3%A9s-pour-avoir-critiqu%C3%A9-la-r%C3%A9forme-darcos.html
CiterLes apprentis enseignants de l'IUFM saqués pour avoir critiqué la réforme Darcos

Leur dossier de validation favorablement noté, ils n'avaient plus qu'à partir en vacances en attendant leur titularisation par le rectorat. C'est raté.

Trente des quelques mille stagiaires de l'IUFM de Toulouse ont été précipitamment convoqués le vendredi 3 juillet et le lundi 6 pour une explication devant un jury académique de qualification professionnelle. Un entretien «musclé» pour les uns, «sauvage» pour les autres. Au bout duquel le processus de titularisation a été «ajourné».

Ces trente-là avaient eu le tort de rédiger chacun dans le cadre de leur travail une analyse critique de la réforme Darcos sur la formation des maîtres.

L'ensemble de ces travaux critiques fait dans la modération. Exemple de commentaires: un stagiaire relève, à propos de la réforme en cours, que «sans juger de leur contenu, elles n'ont pas fait l'objet d'une concertation avec les principaux acteurs de l'éducation».

De l'avis de personnels qualifiés de l'Éducation nationale, les comptes rendus incriminés sont des «analyses argumentées», «un vrai travail de réflexion pédagogique», une «évaluation mesurée» des avantages et inconvénients de la réforme en question.

C'est donc que ces comptes-rendus ont été «jugés politiquement incorrects», s'offusque aujourd'hui le Snes.

Ce syndicat des enseignants du secondaire s'est allié au SNUIPP du primaire pour estimer dans un communiqué qu'ils «ne pourraient accepter ne soient pas titularisés dès cette années».

En attendant, les 30 stagiaires ont le sentiment d'avoir été «piégés».

La rédaction de ces notes a été réalisée en avril dans le cadre d'une «semaine commune» de réflexion sur de grandes questions transversales comme la laïcité ou l'autonomie des élèves.

Cette semaine commune est une habitude prise à l'IUFM de Toulouse depuis une quinzaine d'années. Ce dernier printemps de grande contestation dans l'Education nationale, les formateurs avaient proposé aux enseignants stagiaires de réfléchir à la réforme Darcos.

Aucun texte n'indique nulle part que le compte rendu de cette semaine commune doive être pris en compte dans l'évaluation finale des stagiaires. Certains formateurs ont malgré tout cru bon de le glisser dans leur dossier.

C'est lorsque ces textes sont tombés sous l'oeil d'une inspectrice générale, membre des cabinets de Xaver Darcos puis de Luc Châtel, que l'affaire a tournée vinaigre.

«En aucun cas, il ne s'agissait de nuire à l'institution», proteste un de ces enseignants choqué par «l'obligation de réserve» qui est opposée à ces mal pensants. «Il ne s'agissait que d'un travail de réflexion interne». Travail qui n'est d'ailleurs accessible qu'avec un mot de passe sur le site de l'IUFM. Il n'est «surtout pas destiné à une quelconque publicité», ajoute-t-il. Ça aussi, c'est raté.

En choisissant de punir les affreux qui ne sont pas d'accord avec leur ministre, le rectorat ne s'expose pas à des revers trop sévères. L'été n'a jamais été favorable à la mobilisation enseignante.

GLv.