[Sottisier] Dira-t-on autant de mal de vous ?

[JacquesL]

Dira-t-on autant de mal de vous ?

Qui a écrit les phrases reproduites ci-dessous, et dans quel ouvrage ?

Sur Beethoven :

"Voyez-vous, Beethoven, le dépressif chronique, l'artiste d'Etat, le
compositeur d'Etat par excellence, les gens l'admirent, mais au fond,
Beethoven est tout de même un personnage parfaitement repoussant,
tout, chez Beethoven, est plus ou moins comique, quand nous écoutons
Beethoven, nous entendons sans cesse une détresse comique, le
grondement, le titanesque, la stupidité de la marche militaire jusque
dans sa musique de chambre. Quand nous écoutons la musique de
Beethoven, nous entendons plus de tintamarre que de musique..."

"La sonate La Tempête n'est tout de même pas une grande oeuvre. La
qualité de cette oeuvre réside plus dans le fait qu'on peut très bien
en discuter qu'en elle-même. Beethoven était absolument un artiste
crispé, monotone, doublé d'un être brutal.[...] La sonate La Tempête
permet d'expliquer Beethoven, son être, son génie, son kitsch s'y font
jour, ses limites se marquent.[...]
Le compositeur d'Etat Beethoven est, comme le montre surtout la sonate
La Tempête, d'un sérieux proprement ridicule."

Sur Bach :

"Même Bach, ce gros puant, à l'orgue de Saint-Thomas, n'a été qu'un
personnage ridicule et profondément pénible, tout de même cela ne se
discute pas. Non non, les artistes, et même si ce sont les plus
importants et pour ainsi dire les plus grands, ne sont que kitsch et
pénibles et ridicules."

Sur Mozart :

"Même Mozart n'a pas échappé au kitsch, surtout dans les opéras il y a
tant de kitsch, dans la musique de ces opéras superficiels la
taquinerie et l'affairement se bousculent souvent aussi, de manière
insupportable. Une petite touterelle par-ci, une petite tourterelle
par-là, un index levé par-ci, un index levé par-là, ça c'est aussi
Mozart. La musique de Mozart aussi est pleine du kitsch du petit jupon
et de la petite culotte."

Sur Mahler :

"Mahler, Mahler, Mahler, ça aussi, c'est énervant. Mahler est tout de
même le compositeur le plus surfait du siècle. Mahler était un
remarquable chef d'orchestre, mais c'est un compositeur médiocre,
comme tous les bons chefs d'orchestre, comme Hindemith, par exemple,
comme Klemperer.[...]Le chant de la terre, avec Kathleen Ferrier,
peut-être, tout le reste mahlérien, je le refuse, cela ne vaut rien,
ne résiste pas à un examen un peu approfondi.[...]Mahler est le type
même du compositeur à la mode Jugendstil, bien plus mauvais encore,
naturellement, que Bruckner, qui a d'ailleurs avec Mahler beaucoup de
points communs dans le kitsch."

Faites vos jeux !

[JacquesL]

On entend dans les radios, spécialisées ou non, bien des sottises, mais je crois que la plus belle que j'aie entendue, je la dois à Radio Classique. Il avait mis comme speakeuse une jeune femme qui ne connaissait ni Scriabine, ni l'anglais. Elle nous l'a prouvé en annonçant : "Nous écouterons maintenant le Poème de L'Ecstasy d'Alexandre Scriabine". Elle aurait du dire "Poème de l'extase" naturellement.

Sans doute dans la bouche de la même sotte : "Voici maintenant, de
Maurice Ravel : L'aubade du Grâcieux". Merci pour le bouffon !

Les musiciens s'occupaient et s'occupent encore bien de travestir
eux-mêmes, par dérision, les titres des oeuvres célèbres, mais en
connaissance de cause (du moins peut-on l'espérer !) comme en témoigne
assez bien l'ouvrage "l'argot des musiciens". J'aime bien, par exemple,
le "beau blaireau de Draveil" mais le pompon revient certainement à
l'orchestre de Boris Vian qui, souhaitant persister à jouer du jazz
(interdit) en période d'occupation, avait renommé "Lady Be Good" de
George Gerschwin en "Les Bigoudis"

France Zique où j'entendis jadis:
" ... Nous venons d'écouter le prélude à l'après-midi d'un "faone" de
"dibioussaille"..."

Dans le genre "je dis des bêtises, mais j'ai de belles dents", cette
question de Jean-Pierre Foucault dans le jeu "Qui veut gagner des millions"
(c'était l'une des toutes premières questions, où il faut vraiment être très
con pour ne pas répondre) : "Dans quel opéra de Mozart entend-on "Figaro-ci,
Figaro-là ?". Etaient proposées quatre réponses : la Flûte enchantée, les
Noces de Figaro, Cosi fan Tutte et Don Giovanni. Le candidat a bien entendu
donné la réponse numéro 2, et il a gagné.

De manière générale et en particulier sur France musique, la
prononciation des noms propres, que ce soit celui des artistes que celui
des présentateurs. Le traitement du titre des œuvres réserve aussi
quelques surprises de temps à autres.
La situation n'ira probablement pas en s'améliorant si je me fonde sur
les prestations mémorables des nouveaux venus avec leurs vélléités de
pseudo-journalisme teinté d'impertinence. Ceux-ci remplaçant "les plus
de soixante-cinq ans" congédiés par la volonté de la nouvelle direction,
ont bien du chemin devant eux.

FIP, à nouveau émise depuis peu à Toulouse en FM, souffre, outre sa
programmation navrante, du syndrome Radio Cacique : présentateurs
ânonnant, qui dans un gémissement d'hôtesse au bord de la pâmoison, qui
avec des accents de bellâtre satisfait.
Le traitement des noms est tout aussi calamiteux sur ces deux stations
mais venant d'imbéciles patents pour la plupart, le phénomène suscite
moins l'étonnement.

Pour finir et dans un registre potache, tu apprécieras peut-être :
"Pédéraste et Médisance" ou même "Homos et camés" dû à la plume de
Pédophile Gauthier.

[Ne me poussez pas, j'en ai bien d'autres et pires encore.]

"La chevauchée des vaches qui rient" ?