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Nicolas Revol : "Sale prof !"

Démarré par JacquesL, 05 Janvier 2009, 02:02:31 PM

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JacquesL

A ma grande honte, je ne retrouve dans aucune archive la trace d'une note de lecture sur ce livre de Nicolas Revol, "Sale prof !". Comblons cette lacune par les notes d'autres lecteurs :

Citer      Revol, Nicolas 
   Nicolas Revol est enseignant d'arts plastiques dans un LEP de banlieue parisienne. Ce jeune enseignant a travaillé dans l'architecture, est issu d'un milieu assez aisé et n'était donc pas préparé à cette plongée dans un univers pauvre matériellement mais aussi intellectuellement et dans lequel les rapports entre les êtres ne sont que des rapports de force!
Mais Nicolas Revol est enseignant dans l'âme et veut aider les « sauvageons », veut leur transmettre savoir et joie, bien qu'il soit conscient que ces jeunes sont dans une voie de garage.
Alors que certains cachent leurs difficultés, Nicolas choisit de témoigner, de décrire l'attitude des élèves et de l'administration qui préfère se voiler la face!
Nicolas devient un gardien, il essaie de limiter les dégâts jusqu'au jour où un élève l'agresse!
Ce livre est un témoignage poignant que tous devraient lire, parents, enseignants, élèves etc..
   Christelle Divry

CiterNICOLAS REVOL est l'auteur de ce livre retraçant son année passée dans un LEP en 1998-1999 (lycée d'enseignement professionnel) en banlieue de la région parisienne.
Contrairement a d'autres professeurs, Nicolas Revol reconnait les lacunes de l'éducation nationale, les problèmes de fonds, internes, les directions trop laxistes et les résultats qui en découlent.

Nicolas Revol est enseignant en arts appliqués. il n'a pas demandé spécifiquement a enseigner dans ce LEP, c'était son dernier choix.
A la rentrée , il fait partie des 35 nouveaux professeurs, fraichement sortis de l'IUFM ou avec très peu d'expérience dans un lycée classé en zone d'éducation prioritaire.....cherchez l'erreur!!
Nicols Revol tient un "carnet de bord" et nous raconte son année a travers ses heures de cours , ses élèves déchaînés, désabusés, révoltés abattus, complètement décalés de ce système scolaire. il nous parle des affrontements qui ont lieu chaque jour, des bagarres, des insultes qui fusent pour tout et n'importe quoi.....mais aussi des relations avec les parents, des difficultés auxquelles ils doivent faire face et leur difficulté a comprendre ce que pourront faire leurs enfants après.....

Nicolas Revol est agressé au cours de cette année scolaire, pour un regard mal placé, il se fera mettre en arrêt maladie suite a cette agression.
Ce livre a fait beaucoup de bruit lorsqu'il est sorti, dans le monde de l'éducation nationale. En effet on osait toucher a l'intérieur des lycées terribles! Tout le monde sait mais personne ne dit ouvertement.

Personnellement j'ai trouvé ce livre intéressant mais je n'ai rien découvert de nouveau, en effet tout le monde connait les difficultés d'enseignement dans les établissements classés en zone prioritaire (ou même dans ceux qui ne sont pas forcement en zone prioritaire!)
j'ai trouvé que Nicolas Revol était parfois trop désabusé et négatif dans l'avenir de ces jeunes... même si la réalité est dure il faut garder espoir surtout dans ce métier!

Bref un livre pas mal mais sans plus qui ne donne pas envie du tout d'intégrer l'éducation nationale!
des vocations malgré tout?

CiterUn monde de brutes. Des cancres psychopathes, des parents hystériques, une administration kafkaïenne. Vue par les enseignants, l'école est un enfer qu'on ne souhaiterait pas à son meilleur ennemi. L'heure n'est pas à l'autocritique. A l'évidence, les profs sont au bout du rouleau et ne se gênent plus pour l'écrire. Un phénomène inédit dans la littérature éducative, plus habituée aux récits journalistiques et autres essais d'experts qu'aux épanchements de ses maîtres. Sobre et émouvant, Nicolas Revol raconte dans Sale Prof (Fixot) la tentative d'étranglement dont il fut victime l'hiver dernier de la part de l'un de ses élèves. Ancien architecte reconverti dans l'enseignement des arts appliqués, Nicolas Revol avait déjà évoqué le quotidien d'un prof de lycée professionnel dans un article anonyme du Figaro, daté du 19 janvier dernier, qui avait fortement impressionné les lecteurs. Il reprend ici, avec une minutie tendre et légèrement désabusée, le récit de ses efforts répétés pour instruire des gamins que l'école insupporte ou indiffère.


CiterAu moment où - une fois de plus - paraissent sur l'école quantité d'ouvrages dont les auteurs (certains se prétendent enseignants, mais assurément je ne fais pas le même métier qu'eux) semblent vouloir rivaliser dans l'ignoble en faisant éclater au grand jour tout à la fois leur mépris pour l'éducation et leur haine des élèves, il serait dommage de leur assimiler un texte particulièrement honnête dont le titre (vendeur ?) pourrait, à tort, laisser supposer le pire.

À partir d'un incident dramatique dont il a été la victime lors de la dernière année scolaire - un de ses élèves, dans un moment de surexcitation incontrôlée manque de peu de l'étrangler - Nicolas Revol propose un témoignage modeste mais une réflexion exemplaire sur les conditions de vie dans un LP de banlieue " difficile ". Son récit s'appuie sur le " journal de bord " qu'il a tenu depuis sa nomination dans l'établissement. Il nous permet ainsi de suivre, quasiment jour après jour, la minutieuse description de tous ces comportements qui, au quotidien, rendent le travail avec des élèves en grande difficulté souvent si déstabilisant lorsqu'on les rencontre pour la première fois. Tout enseignant en " zone difficile " y retrouvera des situations connues. Sa lecture est également très fortement recommandable à tout collègue débutant : il y découvrira par le menu tout ce que le meilleur IUFM ne peut lui apprendre, et d'abord l'importance du vécu.

Le mérite de l'auteur est encore de savoir faire partager - sans fausse pudeur - ses craintes, ses espoirs, ses réussites et ses erreurs avec un recul suffisant pour que les constats faits n'aient pas la prétention d'être des " leçons ", mais qu'ils soient cependant l'occasion d'une réflexion personnelle du lecteur. (" Et moi, dans telle ou telle situation semblable, qu'aurais-je fait ? Qu'aurais-je compris ? ")

Surtout, ce qui transparaît tout au long de ce récit très personnel, c'est l'image d'un enseignant affirmant son amour du métier en même temps qu'un respect jamais démenti pour les élèves, quels qu'ils soient et quoi qu'ils fassent. (Certains adultes, collègues ou supérieurs hiérarchiques, sont souvent bien moins respectables.)

Si l'auteur a retrouvé à cette rentrée, comme il le souhaitait, un établissement semblable, on ne peut que, tel Sisyphe, " l'imaginer heureux ".

Guy Lavrilleux
Sale Prof
Nicolas Revol
éd. Fixot

JacquesL

#1
CiterQuel beau métier qu'enseignant.

J'ai tiré l'oreille d'un élève qui a répondu à l'une de ses enseignante "Ta
gueule sale chienne". 12 ans. 5°.
Etant professeur principal, j'ai mis un mot dans le carnet pour rencontrer
les parents. L'élève en question l'a déchiré devant moi et sa classe et
donner un grand coup de pied dedans. Puis vite prit la tangente car il se
doutait bien que cela n'allait pas passer. Je l'ai donc rattrapé et je lui
ai donc tiré l'oreille...

Résultat: la maman porte plainte contre moi et envoi un dossier à
l'inspection académique.

J'ai quand même rencontré cette brave dame, dans le bureau du chef
d'établissement.
Lorsque j'ai fais allusion au vocabulaire de son fils, elle m'a répondu:
"Oui, mais à ce moment là, il ne regardait pas son enseignante dans les
yeux".
Je n'ai hélas pas eu la présence d'esprit de tourner la tête et de dire
"sale conne".

Je ne me suis pas excusé, bien au contraire, et ai même dit que s'il fallait
recommencer demain, je le referai.
Un élève qui a des droits est celui qui respecte ses devoirs et l'école.

Je lui ai dis de porter plainte, que je ferai de même contre son fils pour
"insolences répétées" (je vous épargne son dossier scolaire et j'ai le
soutient de nombreux collègues) et contre elle pour "carences éducatives".
Y'en a marre de se laisser marcher sur les pieds.
J'ai quelques principes et là, cela ne passe pas...


Quel beau métier que celui d'enseignant.....

Vive l'enfant roi.

Merci Dolto.

Citerart-borescences... a écrit :
> Merci Dolto.

Je suis d'accord sur tout le restant de ton message, mais la dernière
ligne est une connerie.
Une personne n'est PAS l'usage imbécile et vicieux qu'en font certains.
Une personne s'inscrit dans un lieu et un temps. Ce qui était
révolutionnaire alors, peut être exploité ensuite par des psychopathes
habiles, ou par des imbéciles.

Il y a des tas de raisons, de critiquer tel ou tel point de Dolto, et
encore plus de raisons de critiquer les doltolâtres. Je me suis ramassé
une sale note sur un module de DEUG, par une doltolâtre. Je n'en suis
pas mort...

Donc cantonne-toi à ton domaine, à ton témoignage, aux entourloupes de
tel parent, éventuellement aux poltronneries de ton administration (et
pour toi j'espère que ce n'est pas le cas ; certains protales sont en
dessous de tout). Reste dans le concret, le factuel. Là, tu es solide.

--
On attend avec impatience que l'intelligence politique rattrape une
partie de son retard sur l'intelligence technologique.
(Les survivants d'Hiroshima).

CiterUn truc m'intrigue, à chaque fois que ce genre d'altercation se produit,
on tombe des nues et on se demande ce qu'il faut faire.
Il doit bien exister une réponse codifiée à appliquer pour sanctionner ce genre de comportement ???
Quelle est-elle ?

CiterHerve a écrit :

> Il doit bien exister une réponse codifiée à appliquer pour sanctionner ce genre de comportement ???
> Quelle est-elle ?

La réponse de la hiérarchie est: surtout, pas de vague...

--
Fatal

Citer
> La réponse de la hiérarchie est: surtout, pas de vague...
>
ça me parait un peu léger !..
dans ce cas pas étonnant qu'il y ait des problèmes.


Il me semble indispensable de sanctionner ce type de comportement,
es-ce que quelqu'un à une idée de la sanction approprié ???

CiterHerve a écrit :
>
>> La réponse de la hiérarchie est: surtout, pas de vague...
>>
> ça me parait un peu léger !..
> dans ce cas pas étonnant qu'il y ait des problèmes.
>
>
> Il me semble indispensable de sanctionner ce type de comportement,
> es-ce que quelqu'un à une idée de la sanction approprié ???

C'est un garçon de 5e.
La famille est débordée.
Il faut la remettre en selle, et l'encadrer.
Prouver au garçon qu'il y a des adultes qui sont assez forts, et qui
travaillent suffisamment en équipe, en équipe solide, pour prendre en
charge les fonctions de contre-prédateurs. Qu'il n'a pas donc à prendre
sur lui, la fonction de babouin dominant, avec les plus grands crocs.

Donc mettre en place ces mesures d'encadrement et de remise à niveau
éducatif de la famille. Nommer un éducateur, qui rencontrera
régulièrement jusqu'à la fin de l'année scolaire, la famille et le
garçon.
Passer bien sûr l'élève en Conseil de discipline.
Le temps de convoquer et réunir le dit conseil, consigner le garçon à
l'isolement dans l'établissement, avec un travail scolaire à faire.

CiterVous avez oublié de préconiser une psychanalyse des grands parents !...
(c'est trés tendance en ce moment)
Clairement votre réponse est orientée à 95% pour porter secours
au fauteur de trouble et elle néglige le professeur et les autres élèves.

Au final quel sera le message reçu par la classe, on peut traiter
impunément un "professeur de sale chienne"

Pour moi le point essentiel c'est le respect du professeur et le calme
dans la classe, le second point c'est essayer de remettre ce jeune dans
les clous et aussi songer que l'EN n'a pas des moyens illimites
revenez un peu sur terre !...

CiterHerve a écrit :
> Je ne suis pas enseignant, donc il ne s'agit pas d'un avis professionnel
> Dans tous les cas, il y a un point qui crève les yeux c'est le manque de respects aux enseignants dans les écoles,
> à tel point que même leur intégrité physique est menacée.

Exact. Bien trop exact.

> Il me semble que l'objectif premier doit être de rétablir l'autorité des enseignants.

Ce n'est pas l'objectif premier, de l'administration que les enseignants ont sur le dos. Loin s'en faut.

> Dans le cas d'une insulte pareille, l'élève fautif doit recevoir une punition exemplaire et dissuasive pour les autres,

Mais tu passes alors pour un infect dinosaure réactionnaire.

> et un soutien dans faille doit être apporté aux professeurs, qui ont eu à gérer le problème.

C'est le bon sens.

> Si demain pour mes enfants j'avais à choisir entre 2 écoles
> l'une qui pratique les châtiments corporels et l'autre qui les interdits,
> et bien je choisirai la première car je suis prêt à parier que l'ambiance y serait plus propice à l'étude et
> avec la quasi certitude que mes enfants n'aurait pas en en souffrir.

Peu de parents sont de ton avis. Beaucoup sont assez égarés pour
soutenir les violences de leurs enfants contre les professeurs. Certains
viennent dans l'établissement faire le coup de poing contre telle CPE,
ou contre tel prof.

En LEP, j'ai vite vu le niveau de fraudes en contrôles. J'ai donc
distribué trois versions par contrôle, juste différentes par l'ordre des
questions, et la distribution des signes + et -. Ceux qui recopiaient
les résultats du voisin, avaient donc cinq chances sur six de se trahir.

Une mère maghrébine est venue me soutenir que puisque je n'avais pas
pris son fils sur le fait, DONC il n'avait pas fraudé, et qu'elle avait
toute confiance en lui... Tandis que les jeunes gens, eux, étaient
furieux que j'aie prouvé et trahi leurs habitudes de fraude
systématique. Depuis leur CP ils sont en échec scolaire ; depuis le CP
ils passaient dans la classe supérieure sans rien comprendre à ce qu'il s'y
fait, parce que toute l'administration de l'EN exige de ses profs la fraude
sur le niveau et les résultats. Elle a les moyens coercitifs pourcela, et
elle s'en sert à chaque examen. Frauder dans une EN fraudeuse
leur était devenu la norme.

L'école est ultraminoritaire dans la formation "morale" des enfants. La
publicité, notamment télévisuelle est intervenue bien plus tôt, et
massivement. Ils sont persuadés des dizaines de fois par jour, tous les
jours qu'ils n'ont que des droits et aucun devoir, notamment comme
consommateurs. Conommateurs chéris et flattés.

L'administration de l'EN vit la tête cachée dans le sable. Elle ne
prépare pas ses stagiaires à l'IUFM à faire face à la violence dans les
établissements, car ce serait reconnaître la réalité, ce dont elle est
incapable. Elle ne récompense pas les chefs d'établissements sur le
soutien qu'ils apportent aux professeurs ni aux bons élèves, mais sur
leur aptitude à camoufler les incidents, le "pas de vagues !".

Changeons de métier et de casquette, raisonnons en dirigeants. Bien
que l'EN n'ait aucune direction efficace.

Faire appel aux dogmes freudiens, comme tu m'en as accusé plus haut,
serait une faute professionnelle de ma part. Les amphigouris freudiens
ont été adoptés par la bourgeoisie française baratineuse, pour leur
totale absence de rigueur, parce qu'ils fournissaient un sac de malices
pour dire du mal de son prochain, pour l'enfermer sous les commentaires
pédants et invérifiables, et les lacamiteux lacambours calaniens que
l'on pose sur le front des autres.

Pour développer les gens, les professeurs, les surveillants, et les
élèves, ta doctrine purement répressive, amis versus ennemis, ne marche
pas. Elle ne convient qu'à sélectionner, à exclure. Mais l'école
réservée à une élite, donc capable d'exclure largement les déviants,
n'existe plus. Il faut donc diriger sur d'autres bases.
La seule base convenable, est la maxime Gagnant-Gagnant. Donc on
soutient TOUT le monde. Sauf bien sûr une infime minorité de pervers
irrécupérables, qu'il faut écarter pour les rendre hors d'état de nuire.
On soutient les gens, mais on corrige les relations perverses et folles,
voire simplement carencées.

Il est rare qu'un enfant de douze ans soit déjà un irrécupérable. Mais
il faut mettre en place la structure d'encadrement, puisqu'on constate
que c'était la déroute. C'est ce qui t'avait échappé, et choqué
ci-dessus.

En revanche, il arrive qu'un protale soit un pervers irrécupérable, et
un menteur systématique. Cela arrive. Il arrive qu'un protale se fasse
construire sa villa avec les matériaux et la main d'oeuvre de
l'établissement. Il arrive qu'un protale dirige et coordonne les
violences d'élèves contre tel prof qu'il déteste. C'est dans cet état
qu'elle est, l'Education Nationale. La corruption n'est pas réservée
qu'aux pays des Exotiques.

Oui, un défaut dans mon résumé précédent : l'administration de
l'établissement devrait être capable de théâtraliser des excuses
publiques de l'élève envers le professeur offensé. Mais j'attends encore
d'en voir une, qui en soit capable.