Devinettes de mélomane :

[JacquesL]

Ce facteur de clavecin belge pulvérisa un miroir et se blessa sérieusement
en essayant son invention. De qui s'agissait-il, et de quelle invention ?

Cet autre facteur de clavecin, d'origine allemande, n'essaya jamais aucune
des 83 machines qu'il avait construites, et qui lui rapportèrent tout de
même la somme coquette de 68.392 livres. De qui s'agissait-il, et quelles
étaient ces machines ?
-- Paul & Mick Victor égayeur du dimanche soir.

[JacquesL]

Pour le premier :

Il s'agissait de John-Joseph Merlin (1735-1803), facteur de clavecins,
horloger et luthier, qui passe pour être l'inventeur du patin à roulettes.
DB faisait allusion à l'opéra "Le Prophète" de Mayerbeer, dans le 3ème acte
duquel apparaissent des patineurs. Il est avéré que ces patineurs étaient à
l'époque à roulettes (ce qui devait être passablement ridicule), néanmoins
ma curiosité étant piquée à vif, je me suis penché (en prenant garde de ne
pas tomber) sur le livret du Prophète. Il est évident que Scribe, l'auteur
de ce chef-d'oeuvre dramatique, souhaitait des patins à glace plutôt que des
patins à roulettes, mais on était bien obligé de faire avec ce qu'on avait,
car la technologie ne permettant pas à l'époque de créer une patinoire
artificielle style Bercy sur la scène d'un opéra. Le livret dit : "...on
voit dans le fond du théâtre, défiler sur l'étang glacé, des traîneaux
attelés de chevaux, des petites voitures à quatre roues, chargées de
provisions. La fermière est assise sur la banquette de devant et un homme,
debout derrière elle, pousse le traîneau en patinant. Des hommes, des femmes
et des enfants, portant sur leurs têtes des paniers ou des pots de lait,
sillonnent l'étang glacé dans tous les sens en patinant, et abordent auprès
du camp."

On a objecté sur les chevaux au supplice du patinage sur la glace. Réponse d'un canadien :

Il est possible que des chevaux puissent évoluer sur la glace, s'il
sont ferrés adéquatement. Ils doivent être ferré avec des fers à
glace, i.e., des fers dotés de crampons à glace. Si vous observez des
fers de chevaux vous verrez qu'ils sont prévus pour qu'on puisse y
installer des crampons. Tout comme lors de concours par temps humide
on installe des crampons sur les fers pour réduire les risques de
glissade dans la boue.

Généralement l'hiver on installe les crampons à glace sur les fers des
chevaux qui travaillent à l'extérieur. Parce qu'il y a très souvent de
la glace sous la neige.

Christian

[JacquesL]

Voici pour le second :

Exact ! Il s'agissait de Tobias Schmidt, facteur de clavecins à Paris, qui
répondit à un appel d'offre pour construire des guillotines selon les
préconisations du médecin Antoine Louis. Schmidt fabriqua une guillotine
pour chacun des 83 départements français de l'époque et chaque Abbaye de
Monte-à-regret lui rapporta 824 livres, ce qui était une somme considérable.
Le pauvre Guillotin fut seulement le premier à envisager le procédé de
décapitation mécanique, et resta jusqu'à sa mort traumatisé que son nom fût
associé à ce sinistre massicot.

Joseph Ignace Guillotin (né le 28 mai 1738 à Saintes et mort le 26 mars 1814 à Paris) fut un médecin et homme politique français. Il était en effet un authentique humaniste, oeuvrant pour le peuple...

Avant la Révolution française, Guillotin est célèbre pour avoir publié plusieurs ouvrages politiques et avoir proposé un certain nombre de réformes. Dans son livre Pétition des six corps, il demande que le nombre des députés du tiers état soit au moins égal à celui des députés des deux autres ordres. Si au départ cette proposition lui vaut de passer en jugement (il est acquitté), elle est acceptée en 1788 par le Conseil du roi.

Médecin et professeur d'anatomie à la Faculté de Paris, élu député du Tiers-Etat de la ville et des faubourgs de Paris aux Etats-Généraux de 1789. C'est lui qui propose la réunion dans la salle du Jeu de paume, lorsque les députés trouvèrent leur salle fermée le 19 juin.

...

Emprisonné durant la Terreur, Guillotin est remis en liberté après la mort de Robespierre. Il passa le restant de ses jours loin de la vie politique et ne se consacra plus qu'à la médecine, s'activant à propager la pratique de la vaccination contre la variole et, sous le Consulat, il est en charge d'installer le premier programme cohérent de santé publique en France à l'échelle de la nation. Il est nommé médecin chef de l'hôpital Saint-Vaast d'Arras. Guillotin est également le fondateur de la Société des premiers médecins de Paris, ancêtre de l'actuelle Académie de médecine.

La croyance que Guillotin soit mort lui-même guillotiné n'a pas de fondement historique, bien que ce soit une idée répandue.