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Nic le hutin a une nouvelle idée !

Démarré par JacquesL, 28 Mai 2008, 03:32:37 PM

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JacquesL

Le petit roi Nic le hutin a une nouvelle idée !

http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/05/28/le-gouvernement-envisage-le-recrutement-des-professeurs-a-bac-5_1050653_823448.html

CiterLe gouvernement envisage le recrutement des professeurs à bac+5
LE MONDE | 28.05.08 | 12h19  •  Mis à jour le 28.05.08 | 12h19

Recruter les enseignants à un niveau universitaire plus élevé qu'aujourd'hui, les faire entrer directement dans le métier et remplacer l'actuelle deuxième année de formation professionnelle initiale par un "compagnonnage" intensif en début de carrière : ainsi se dessine la réforme envisagée, pour la rentrée 2010, par le ministère de l'éducation. Au passage, les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), déjà absorbés par les universités en 2007, verraient leur rôle considérablement réduit.

C'est Nicolas Sarkozy lui-même qui a lancé cette fusée à plusieurs étages. Le président de la République a réaffirmé, mardi 27 mai sur RTL, sa confiance en Xavier Darcos pour mettre en place la "mastérisation" des enseignants. Le mot fera florès dans les prochains mois. Il signifie que les enseignants, du premier comme du second degré, seraient recrutés au niveau bac +5, soit celui du master2 en France et master tout court en Europe dans le cadre de l'harmonisation des enseignements supérieurs.

REVALORISATION

Le chef de l'Etat a lié cette réforme à la "revalorisation" du métier d'enseignant. Le fait de les embaucher au niveau master permettra "de les payer plus cher en début de carrière", a-t- il assuré.

Actuellement, même si de plus en plus de candidats sont déjà à bac +4 ou au-dessus, il suffit d'être titulaire d'une licence pour s'inscrire à un concours d'enseignement. Selon le schéma envisagé, les candidats pourraient se présenter aux concours pendant leur année de master, mais ne seraient recrutés qu'à la condition d'avoir obtenu ce diplôme. Les universités pourraient intégrer à leurs masters disciplinaires des modules de préparation à l'enseignement et mettre sur pied des masters spécifiques. Ces derniers ne se substitueraient pas aux concours d'enseignement (Capes et agrégation pour le second degré, concours de professeur des écoles pour le premier degré) qu'il est hors de question de supprimer, contrairement à des rumeurs démenties par le ministère comme par les syndicats. Ces concours pourraient toutefois évoluer dans leur contenu.

Le candidat reçu à un concours serait directement affecté à un poste, alors qu'il est aujourd'hui amené, après une première année d'IUFM consacrée à la préparation du concours, à suivre une seconde année de formation en qualité de fonctionnaire stagiaire, donc rémunéré par l'Etat. Cette deuxième année d'IUFM qui est celle de la "professionnalisation", disparaîtrait. L'étudiant reçu au concours deviendrait, ipso facto, enseignant, sous réserve d'une titularisation définitive au bout d'un an. Mais une partie, à déterminer, de son horaire serait accompagnée par des tuteurs, enseignants aguerris, dans le cadre d'une formation selon le principe du compagnonnage.

Si elle permet des économies (sur les salaires des stagiaires), cette réforme n'est pas forcément un casus belli pour les syndicats d'enseignants, en raison de son aspect revalorisant. Sur le plan symbolique, c'est un cadeau aux détracteurs des IUFM qui, depuis des années, les voient comme des "goulags du savoir" et des "temples du pédagogisme".


Luc Cédelle

Bin oui quoi à la fin ! Niveau D.E.A. pour tout le monde, pour aller leur faire rabâcher l'usage du complément d'objet direct, leur faire distinguer un C.O.D. d'un complément circonstanciel, et tenter de leur faire distinguer la préposition "hors" de la conjonction de cooordination "or". Il faut ce qu'il faut, hein !

Déjà que mes B.E.P., à 17 ans, avaient du mal à distinguer un verbe d'un substantif... et s'indignaient de ce que je leur rappelle, car indispensable à la pensée et au codage mathématiques...

Histoire de prouver "C'est moi le plus grand réformateur !", Nic le hutin a vraiment tout compris aux maux de la plus grande entreprise d'Europe (armée russe exceptée ?), et la plus mal commandée.

JacquesL

#1
Suite :
http://www.liberation.fr/actualite/societe/329311.FR.php

CiterProfs : le tour de passe-passe de l'Etat

Nicolas Sarkozy va annoncer aujourd'hui cette grande réforme. Reuters
Education. Les salaires des débutants seraient revalorisés, mais le stage payé disparaîtrait.
VÉRONIQUE SOULÉ
QUOTIDIEN : lundi 2 juin 2008

Dès 2010, pour devenir enseignant, il faudra décrocher un master (un bac + 5 ), et non plus une licence (bac + 3 ) : telle est la grande réforme que Nicolas Sarkozy va annoncer aujourd'hui. Elle devrait recevoir un accueil mitigé de la communauté enseignante. D'un côté, elle induit une revalorisation et donc une hausse des rémunérations. Mais d'un autre côté, elle supprime l'année rémunérée de stage dont tout futur enseignant bénéficiait et menace la survie des IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres), considérés comme des hauts lieux du «pédagogisme».

Tout en supprimant allègrement des postes - 11 200 à la rentrée prochaine, au moins autant les trois années qui vont suivre -, le président aime répéter qu'il a un grand respect pour les enseignants et qu'ils sont vraiment trop mal payés. Il s'est dit choqué du fait qu'en début de carrière, et malgré tous ses diplômes, un professeur touche 1,3 fois le Smic. En décidant d'exiger désormais un niveau master, le chef de l'Etat résout le problème : le prof débutant va automatiquement gagner plus. Dans le même temps, l'Etat fait des économies, ce qui est toujours appréciable en ces temps de réduction de la dépense publique.

Nerf. Actuellement après un bac + 3, l'étudiant a un an pour préparer le concours de professeur des écoles pour le primaire et le Capes pour le secondaire - pour l'agrégation, il lui faut un bac + 4. Reçu, il effectue ensuite une année de formation professionnelle dans un IUFM. Payé par l'Etat, il fait des stages «en responsabilité», seul dans une classe, des remplacements ou des stages d'observation avec un enseignant confirmé. C'est désormais supprimé. Selon le syndicat d'enseignants du primaire SE-Unsa,«l'économie budgétaire» est le nerf de la réforme. Elle aura en effet pour conséquence de supprimer «24 000 postes de fonctionnaires stagiaires», dont 11 000 dans le primaire, le reste dans le secondaire. La revalorisation annoncée ne profitera en outre qu'aux enseignants qui sortiront des nouveaux masters mis en place en 2010, et elle «laissera de côté les 800 000 enseignants» actuels.

Tout en se félicitant de la hausse annoncée des salaires des débutants, la plupart des syndicats s'inquiètent de deux choses : le peu de place laissé à la formation purement professionnelle dans le cadre d'un master, et le retrait annoncé des IUFM. «Si on abandonne la formation des enseignants à des universités autonomes, le ministère de l'Education sera ravalé à un rôle de simple agent recruteur», regrette le SE-Unsa. Le Snuipp, majoritaire dans le primaire, accuse l'Etat de «vouloir se désinvestir».

Parachuté. Le sort des IUFM sera un point particulièrement sensible. «A terme, ils vont disparaître» , explique-t-on tranquillement à l'Elysée alors que le ministre de l'Education Xavier Darcos s'évertue à entretenir l'incertitude. Les IUFM semblent bien condamnés. Ils ont été créés en 1989 pour introduire davantage de professionnalisation dans une formation jugée trop centrée sur les disciplines, alors que le métier devient de plus en plus difficile. Mais ils ont toujours été contestés, notamment par les «déclinologues» les jugeant responsables de la baisse générale de niveau à cause d'une pédagogie trop laxiste. Ils ont commencé à être intégrés aux universités en 2006. «Ils devraient s'y fondre», tranche l'Elysée. Il reste encore deux ans pour peaufiner la nouvelle formation. Les ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur y travaillent.

Mais, à l'Elysée, on a là encore quelques idées. Il n'est pas question de supprimer les concours - la rumeur qui courait a suffi à susciter une levée de boucliers. Mais ils auront désormais lieu à la fin de la formation, la deuxième année de master. «On pourrait imaginer qu'ils soient organisés en deux parties : une première théorique en janvier, une seconde en juin, après un stage, explique-t-on à l'Elysée, mais le travail technique commence seulement.» Quoi qu'il en soit, après le master le jeune prof se retrouverait parachuté sur le terrain, vaguement encadré. Tous les syndicats réclament un débat, exaspérés d'être encore une fois mis devant le fait accompli. A l'Elysée, on veut bien mais pas «d'un droit de veto que certains syndicats voudraient s'arroger».

Discussion au Café pédagogique :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/06/02062008Accueil.aspx

Citation de: AnneLa France deviendrait alors, grâce à cette mesure, à peu près le seul
pays au monde où les jeunes sont jetés dans le grand bain avec des
semelles de plomb au pied. J'espère juste que certains auront aussi le
scaphandre complet.

Accessoirement, ça nous ramène aux années 50, avant la création du CAPES
et des CPR, en pire, puisque à l'époque les néorecrutés n'assuraient pas
des cours à temps plein. La Verrière a de l'avenir, je sens ça.

En 1969, recruté comme maître auxiliaire, on m'a poussé comme cela un lundi soir à 17 heures dans ma classe, où m'attendaient 32 charmants élèves de 6e pétulants comme des puces. Mais très gentils...