Héros uniquement de guerre, hélas : Roger VANDENBERGHE

[JacquesL]

Pour l'extrême droite militariste, ce garçon médaillé à 17 ans, et tué à 24 ans, demeure "Notre meilleur soldat d'Indochine", et fait l'objet d'un culte.
Liens :
http://www.vietnamhost.net/unp-toulon_org/fichiers/vanden.htm
http://www.fncv.com/biblio/grand_combattant/vandenberghe_r.html
http://www.histoiredumonde.net/article.php3?id_article=813

L'histoire de ce pupille de la nation, si vite brûlé dans sa passion de la guerre et du Viet-Nam, m'émeut.
Je déplore surtout que la République française n'ait su en faire qu'un héros de guerre, et ait été si négligente à former des héros de paix, comme négligente à éviter cette guerre coloniale à ne jamais faire.

Ils en ont discuté aussi sur news:fr.soc.histoire. Citation intéressante :

...
> Il est dit que  celui qui ramènera la tête de Vandenberghe touchera une
> forte récompense.
> Des affiches sont placardé dans des villages.
> Et justement, vanden à besoin d'argent pour s'acheter une voiture.
> Il combine une opération avec les supplétifs de son commando.
> Il leur demande de le livrer.
> De part, sa légende, Vanden est présenté aux hautes autorités locales.
> Le vert est dans la pomme.
> Une fois la rançon aux mains de Vy, vanden est libéré.
> C'est un fauve, que l'on vient de lacher.
> Les autorités locales Viet et l'état major sont massacrés, des documents
> précieux pris.
> Sans bien oublier d'éliminer un maximum de Viets.

Cette opération montre alors que Vanden a franchi la ligne rouge.
Faire sa guerre pour se payer quelque chose de personnel (et non dédié
au bien commun du commando comme de coutume à l'époque) lui fait
oublier sa condition... et surtout la condition de ses hommes qui sont
avant tout des instables (puisque des retournés).

On trouve ici les limites du grand Vanden. À force d'avoir été tiré
par le haut pour en extraire le maximum, il a explosé : c'est la faute
des Gambiez et de Lattre qui n'ont pas pu voir la limite...
...

La recherche bibliographique révèle aussi que Giap disposait d'une arme de pauvre, dont notre corps expéditionnaire n'a jamais su se rendre maître : l'autocritique.
Giap critiquait ses actions précédentes, et analysait ses échecs. Giap apprenait vite.