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Une misandre victimaire, 1919-2007.

Démarré par JacquesL, 03 Juillet 2007, 03:59:13 PM

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JacquesL

Citation de: calabiyau...
Maintenant, répond à la question,  lorsque l'écart actuel était inversé et favorisait les hommes, t'en plaignais-tu ?  Trouvais-tu cette situation malsaine ?  Si non, alors voilà encore une belle preuve que tu n'es pas du tout pour l'égalité des sexes mais pour la suprématie d'un sexe sur l'autre.
Merci d'avance de me signaler quand et où j'aurais connu une situation où les hommes étaient favorisés comparativement aux femmes.

Je réponds à la question, pour les dernières fois où cela est arrivé.
En France, ni hommes ni femmes n'ont voté sous l'occupation allemande et sous Vichy. Les femmes ont voté  pour les municipales et l'assemblée Constituante en 1945. J'avais un an. Qu'on m'explique comment j'aurais pu protester avant conception, in utero, ou avant d'avoir l'âge de parler.
Les lois civiles étaient inégalitaires entre mari et femme, jusqu'aux années soixante. La contraception et l'avortement étaient interdits, donc inégalitaires jusqu'aux années soixante-dix, loi Veil.
Point final, sauf un qui va suivre.
Tout au long de ma scolarité et de mes études, zéro inégalité, dans aucun domaine que ce soit.
Ultime inégalité, qui touchait mon épouse, en concours en 1971 : Encore soucieuse de limiter la féminisation massive du corps professoral, l'Education Nationale tenait deux classements au concours de CAPES, avec contingents séparés, un pour les mâles, un pour les femelles. Cela a suffit pour que mon épouse, ras du cul en niveau, rate son CAPES, alors que d'autres plus crasses, l'obtenaient. C'en était fini un ou deux ans plus tard.

Depuis, terminé, plus jamais revu une seule inégalité aux dépens des femelles. En revanche, j'ai vu la montée irrésistible des inégalités en faveur des femelles.

Mais bien sûr, comme je suis un témoin visuel, mon témoignage est donc invalidé d'office : "Puisque tu y étais, tu n'es donc pas objectif !"

Qu'on me dise contre quelle inégalité aux dépens des filles j'aurais pu protester concrètement davantage que je ne l'ai fait, vu mon âge aux temps où cela existait.

En revanche, j'ai vu mon père partir au travail une à deux heures avant que ma mère sortit du lit. Il était à son bureau à préparer ses cours ou corriger des copies, ou lire des thèses, deux heures après que ma mère se soit couchée. Tel était le quotidien à la maison.

J'ai vu ma mère, non lavée, non habillée, encore en peignoir et se grattant nerveusement la tête, poursuivre sa femme de ménage de pièce en pièce pour lui expliquer que "nous les femmes nous sommes toutes des exploitées et des opprimées, et qu'il faut se révolter contre les hommes"... Ma mère oubliait qu'elle avait une fille à chercher à l'école. Ma mère oubliait de rentrer à la maison, et la femme de ménage emmenait ma petite soeur faire d'autres ménages avec elle, pour ne pas la laisser seule dans l'appartement déserté...
Plus tard à Paris, à dix, onze et douze ans, ma soeur allait faire ses devoirs chez Odile J., la fille du biologiste (prix Nobel), devenue depuis éditrice, et quand elle arrivait à l'appartement à sept heures du soir, ma mère sursautait : "Comment ! Tu es déjà là ?".  Elles sont comme cela, les misandres victimaires qui s'autoproclament "féministes"....

Oui, théoriquement, quelque part vers mes treize ans, j'aurais pu être témoin d'une inégalité universitaire, sauf que les témoins réels sont tous décédés depuis. La légende prétend que ma mère voulait reprendre sa licence de Droit à Grenoble, et que les collègues ont fait pression pour refuser son inscription.
La légende prétend que le mobile était misogyne. Une hypothèse alternative serait qu'ils n'étaient pas assez courageux pour mettre un zéro à un travail de basse qualité, si c'était aussi mettre un zéro à une femme de collègue...

Rectification de mars 2008 :
Je ne connaissais cet incident que par les cris de rage longtemps après, poussés par Anne à Paris, et le projet s'était magnifié après coup. Le projet initial d'Anne, déjà titulaire d'une licence en Droit d'avant guerre, était d'entrer en CAPA à l'arrivée à Grenoble. La CAPA est le diplôme spécifique à la profession d'avocat, et François Givord qui dirigeait cette formation, avait refusé net. Ce refus était abusif. Dans sa dernière année de vie, Georges exprimait le regret de n'avoir pas soutenu le projet d'Anne, contre l'obstruction par Givord, obstruction injustifiable.
Autant le projet de CAPA était réaliste, autant sa transformation mythique en projet de doctorat, qui intervint ultérieurement, était d'un irréalisme flagrant.

Fin de la rectification.

Dans un courrier de septembre 1963, j'interroge ma mère pour lui demander pourquoi elle n'avait pas conservé un nouveau job. Maintenant que je suis professionnellement plus averti, il m'est évident que jamais je n'aurais conservé une employée aussi vaniteuse, envahissante et saboteuse que celle-là... Il est comme cela des bras cassés dont on se débarrasse avec soulagement...

Mais bien sûr, comme je suis un témoin visuel, mon témoignage est donc invalidé d'office : "Puisque tu y étais, tu n'es donc pas objectif !"

Je n'ai jamais vu des féministes réclamer l'égalité des quotas masculins et féminins sur le carreau de la mine.  Je n'ai jamais vu des féministes réclamer l'égalité des quotas masculins et féminins à la pêche hauturière et encore moins à la grande pêche. Je n'ai jamais vu des féministes réclamer l'égalité des quotas masculins et féminins dans le bâtiment et les travaux publics. Je n'ai jamais vu des féministes réclamer l'égalité des quotas masculins et féminins pour les emplois d'ouvriers agricoles saisonniers. Je n'ai jamais vu des féministes réclamer l'égalité des quotas masculins et féminins pour les emplois d'enlèvement des ordures.
Je n'ai jamais vu des féministes réclamer l'égalité des quotas masculins et féminins en matière d'accidents du travail, ni pour aucun travail dangereux et/ou insalubre...

Je n'ai jamais vu des féministes réclamer l'égalité en matière judiciaire, notamment pénale. Je les ai toujours vu cultiver soigneusement les inégalités et les dénis de justice en leur faveur, et comploter pour leurs renforcements et leurs extensions.

Mais bien sûr, comme je suis un témoin visuel, mon témoignage est donc invalidé d'office : "Puisque tu y étais, tu n'es donc pas objectif !"

Il y a plus de quarante ans, disparaissaient les derniers lambeaux d'inégalités qui fussent au détriment des filles ou des femmes. Maintenant continuent de se développer les inégalités et les dénis de justice en leur faveur.

JacquesL

La Reine-Mère est décédée voici un mois et demi.
L'an dernier en juin (2006), en déblayant son royaume du Brusc à la pelle et à la pioche, nous trouvions au moins deux cents paires de chaussures, dont un bon nombre neuves, jamais portées. D'innombrables tenues jamais portées non plus. Nous lui en avons porté trois sacs pleins, à son royaume de Villeneuve.
Cette année, à mesure que que nous poursuivions plus loin le déblai du remblai maternel, nous avons mis à jours de nouveaux gisements de tenues plus jamais portées depuis des années, de nouveaux gisements de chaussures jamais portées. Un carton rempli de deux ou trois douzaines d'espadrilles féminines, toutes du 37, avec ou sans talon...

Et dans le royaume de Paris abandonné par la Reine-Mère, Madame Soeur a trouvé aussi des gisements de centaines de chaussures, de dizaines d'espadrilles neuves.

Là, et en des milliers d'autres achats d'impulsion est passé tout l'argent qu'il aurait fallu consacrer à l'entretien des trois royaumes immobiliers en question, tous tombés en ruine. Ah oui, "mais nous les femmes nous sommes toutes des victimes, et nous les femmes il faut toutes qu'on se venge de tous ces salopards de mâles..."

Nous en avons appris aussi sur sa façon de pique-assiette, de s'inviter chez les voisins à l'heure du repas... Bien trop paresseuse pour cuisiner.