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SitRep Ukraine. La retraite continue faute de lignes de défense.

Démarré par JacquesL, 04 Mars 2024, 11:43:33 AM

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JacquesL

SitRep Ukraine. La retraite continue faute de lignes de défense

Publié le mars 4, 2024 par Wayan





Par Moon of Alabama − Le 2 mars 2024

Le 17 février, alors que les unités ukrainiennes d'Avdeevka commençaient à quitter leurs positions, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Syrski, annonçait un repli vers de nouvelles lignes de défense :

Citer"Sur la base de la situation opérationnelle autour d'Avdiivka, afin d'éviter l'encerclement et de préserver la vie et la santé des militaires, j'ai décidé de retirer nos unités de la ville et de passer en mode défense sur des lignes plus favorables", a déclaré le général Syrski.

Il a souligné que les soldats ukrainiens avaient accompli leur devoir avec dignité, qu'ils avaient fait de leur mieux pour détruire les meilleures unités militaires russes et qu'ils avaient infligé à l'ennemi des pertes considérables en hommes et en matériel.


"La vie des militaires a la plus grande valeur. Nous reprendrons Avdiivka de toute façon", a ajouté le chef.

Comme certains l'avaient déjà prédit, il s'est avéré que les "lignes plus favorables" promues par Syrski n'existent pas.

Le 17 février, le jour même où Syrski annonçait la retraite, Strana faisait déjà état de l'absence de nouvelles lignes de défense :


CiterLes photographes ukrainiens Konstantin et Vlada Liberov, qui documentent la guerre, se demandent autour de quelle ville ukrainienne, juste après Avdiivka, les Russes vont essayer de faire passer la défense des Forces armées de l'Ukraine.


C'est ce qu'ils rapportent sur leur Instagram.

"Alors quelle est la prochaine "fortetsia" – Pokrovsk ? Ou juste Konstantinovka ?", – écrit Liberov, critiquant le commandement des Forces armées de l'Ukraine en raison de l'absence d'une deuxième ligne de défense à Avdiivka.


"Où se trouve la deuxième ligne de défense ? Si vous utilisez la carte de Deepstate, les "griffes" autour de la ville ont commencé à se former il y a presque un an. Ils n'ont donc certainement pas été pris par surprise. Alors, où est la deuxième ligne de défense ?" se demandent les Liberov.


"Pendant que les militaires attendaient les armes pour la contre-offensive de Zaporozhye, l'ennemi passait par les champs, bétonnait des tranchées, construisait des villes souterraines entières... Pourquoi n'avons-nous pas fait de même à Avdiivka ? De plus, une défense aveugle, dont le but est d'épuiser les forces de l'ennemi, ressemble à notre stratégie officielle."

D'autres ont confirmé l'observation (traduction automatique) :

CiterA l'ouest d'Avdiivka, aucune ligne de défense significative n'a été construite pour les troupes ukrainiennes, et l'armée russe continue d'avancer.


C'est ce qu'a annoncé le rédacteur en chef de Censor, Yuri Butusov, à la suite de son voyage dans cette zone.

"Je ne trouve plus mes mots. Ici à Kiev, le commandant en chef dit une chose, mais sur le front, il se passe quelque chose de complètement différent. Je tiens à dire qu'aucune ligne de fortification n'a été construite au-delà d'Avdiivka jusqu'à présent. J'ai vu des drones russes attaquer nos soldats cachés dans leurs terriers au milieu d'un champ", a déclaré M. Butusov.



Selon lui, aucune conclusion n'est tirée des échecs précédents.


"Si le gouvernement ne trouve pas de bâtisseurs pour construire au moins des lignes de défense arrière de base, s'il ne trouve pas d'ingénieurs pour entretenir les équipements modernes, les drones, les capteurs, les communications, s'il ne trouve pas d'ouvriers et de technologues pour produire des munitions, alors il n'y aura jamais assez d'avions d'attaque", a ajouté le journaliste.

Le gouvernement a affirmé avoir alloué des fonds aux autorités locales pour la construction de lignes de défense. Mais cet argent semble toujours s'épuiser avant que la première fortification ne soit achevée.

Le manque d'organisation sérieuse et l'incompétence s'ajoutent au tableau :

CiterEn l'absence de tranchées fortifiées dans l'est du pays, les services du génie des forces armées ukrainiennes sont à blâmer.


C'est ce qu'a déclaré sur le réseau social X l'ingénieur militaire au surnom de Corsair.


Comme il l'a indiqué dans une série de ses posts, les chefs des services du génie des brigades "ne savent pas planifier à l'avance et ne soumettent pas les demandes à temps".



"Quand j'arrive à un endroit, je n'ai ni carte ni justification. En règle générale, ils disent : "Il faut creuser à partir de cette souche jusqu'aux plantations. Mais ce n'est pas comme ça que ça marche. La défense doit être solide
", écrit Korsar.


Selon lui, les ingénieurs n'ont pas non plus de bois et de béton, car "les brigades n'ont pas la volonté d'insister sur ce point, et les AHS (groupe opérationnel-tactique – Ndlr) n'ont pas d'argent."

Pour le matériel de construction, il faut signer des contrats avec des entreprises, mais personne ne le fait.

Depuis la perte d'Avdeevka, les forces ukrainiennes ont dû reculer encore et encore. Il n'y a pas de barrières naturelles qui pourraient être utilisées comme défenses et il n'y a pas d'équipement ni de matériel pour construire des lignes de défense sur un terrain nu.

Aujourd'hui, même le New York Times en a pris note :

CiterDes lignes de défenses étonnamment faibles permettent aux russes d'avancer (archivé) – New York Times, 2 Mars 2024


Les forces russes continuent d'enregistrer des gains modestes mais rapides à l'extérieur de la ville d'Avdiivka, dans l'est de l'Ukraine, qui s'expliquent en partie par la diminution des munitions ukrainiennes et la baisse de l'aide occidentale.



Mais il y a une autre raison pour laquelle les troupes du Kremlin progressent dans la région : la faiblesse des défenses ukrainiennes.


Des lignes de tranchées éparses et rudimentaires peuplent la zone à l'ouest d'Avdiivka que l'Ukraine tente de défendre, selon un examen par le Times d'images prises par Planet Labs, une société de satellites commerciaux. Ces lignes de tranchées sont dépourvues d'un grand nombre de fortifications supplémentaires qui pourraient aider à ralentir les chars russes et à défendre les routes principales et les terrains importants.



Avdiivka est devenue le site d'un affrontement féroce au cours des neuf derniers mois, s'imposant comme l'une des batailles les plus sanglantes de la guerre. Lorsque la Russie s'est emparée de la ville le 17 février, son premier gain majeur depuis mai dernier, l'armée ukrainienne a affirmé qu'elle avait sécurisé des lignes défensives à l'extérieur de la ville.



Mais les troupes russes ont capturé trois villages à l'ouest d'Avdiivka en l'espace d'une semaine, et elles en contestent au moins un autre.

 

Avdeevka 17 février 2024

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Avdeevka 2 mars 2024

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La carte "Ukraine friendly Live UA" à partir de laquelle les cartes ci-dessus ont été copiées n'est pas tout à fait à jour. La ville d'Orlivka, toujours indiquée comme ukrainienne, est déjà aux mains des Russes [Du moins la partie Est, NdSF].

La prochaine caractéristique géographique qui pourrait être utile pour la défense est la ligne de rivières et de réservoirs nord-sud à 12 kilomètres à l'ouest d'Orlivka. Rien entre les deux n'a été préparé pour une défense sérieuse. Cette défense ne peut être tenue contre un attaquant sérieux :


CiterLes commandants ukrainiens ont eu amplement le temps de préparer des défenses à l'extérieur d'Avdiivka. La zone est attaquée depuis 2014, et l'Ukraine n'a qu'une emprise ténue sur elle depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle il y a deux ans.


Mais les défenses ukrainiennes à l'extérieur d'Avdiivka montrent des fortifications rudimentaires en terre, souvent avec une tranchée de connexion pour les troupes d'infanterie afin d'atteindre les positions de tir les plus proches de l'ennemi, mais pas grand-chose d'autre.

Mais au lieu de reconnaître cela et de se replier sur la ligne de la rivière, le commandement ukrainien jette à nouveau des réserves dans des défenses déjà en ruine.

CiterHrabskyi a déclaré que la Russie empêchait actuellement les troupes ukrainiennes de renforcer leurs défenses en les bombardant sans relâche, notamment à l'aide de puissantes bombes planantes transportant des centaines de tonnes d'explosifs qui peuvent briser même des fortifications bien préparées.

"La qualité de ces lignes défensives ne peut être suffisante pour résister aux tactiques d'attaques massives en mode bulldozer des forces russes", a déclaré Hrabskyi.

Le tumulte politique actuel en Europe et aux États-Unis à propos de la guerre en Ukraine est une reconnaissance du fait que la Russie est certaine de gagner ce combat. Je ne m'attends pas à ce que cela ait des conséquences graves.

Il faudra simplement attendre encore quelques semaines de discussions pour que la résignation s'installe.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
https://lesakerfrancophone.fr/sitrep-ukraine-la-retraite-continue-faute-de-lignes-de-defense


JacquesL

SitRep Ukraine. La lenteur de l'action – Nouvelles bombes – Appel à des pourparlers

Par Moon of Alabama − Le 6 mars 2024

Stephen Bryan poursuit ses précieux résumés de la situation en Ukraine :

CiterUn certain nombre de contre-attaques menées par les Ukrainiens, dans certains cas avec des forces de réserve, ont eu lieu le long de la ligne de contact. Bien que les rapports ne soient pas encore complets, il semble que toutes les tentatives ukrainiennes pour faire reculer les Russes aient échoué, à l'exception peut-être de Robotyne.


Entre-temps, les Russes ont pris ou prendront bientôt un certain nombre de villages, dont Ivaniska, Bilohorivka, Berdichev, Pobjeda et Novomikhailovka.
Depuis le 28 février, les Russes ont détruit trois chars Abrams. Le plus récent a été détruit le 4 mars par un missile antichar, probablement un Kornet russe. Les deux premiers Abrams ont été touchés par des drones russes bon marché équipés d'ogives RPG-7.

Les forces russes poursuivent leur lente progression sur l'ensemble du front. Les pertes ukrainiennes augmentent. Au cours des deux dernières semaines, le nombre quotidien de tués et de blessés a, le plus souvent, dépassé le millier.

La lenteur des opérations et l'absence de grands mouvements de flèche sont des modes opératoires soigneusement calculés. Comme l'a fait remarquer un observateur :

CiterPlus cette [lenteur] se prolonge, plus il y a de chances que les Européens fassent quelque chose de stupide. Ou vos néoconservateurs. Nous sommes déjà directement responsables du bombardement d'une centrale nucléaire et ce n'est que Shoigu téléphonant à différents ministres des affaires étrangères qui a empêché les Ukrainiens de s'amuser avec des bombes sales.
C'est donc une question d'équilibre. Si les Russes agissent trop vite, ils risquent d'énerver les psychopathes de Washington et de Berlin/Bruxelles/Westminster. Trop lents, ils donnent aux psychopathes plus de possibilités de faire des sales coups. Il ne reste plus qu'à espérer que les Russes parviennent à un juste équilibre.

Le rapport publié aujourd'hui par le ministère russe de la défense fait état d'une cible aérienne inhabituelle :

CiterAu cours des dernières 24 heures, les unités de défense aérienne ont abattu neuf projectiles MLRS HIMARS de fabrication américaine et une bombe aérienne guidée AASM Hammer de fabrication française.

C'est la première fois qu'une bombe AASM Hammer est mentionnée dans ces rapports. Il s'agit de bombes planantes assistées par fusée de la classe des 250 kilogrammes, avec une portée de plus de 70 kilomètres au-delà du point de largage. La France avait promis d'en livrer 50 par mois. À ma connaissance, aucun rapport n'indique que les avions à réaction de l'armée de l'air ukrainienne de l'ère soviétique ont été adaptés pour larguer ces bombes. Mais les autres vecteurs potentiels sont bien connus :

CiterLe Rafale est actuellement le principal utilisateur d'AASM, mais des essais de lancement ont également été effectués par le F-16, le Mirage 2000 et le Mirage F1, qui était en outre équipé de Hasas (Hammer Stand Alone System). En outre, l'Inde a l'intention d'acheter ces bombes en 2020 pour les intégrer au Tejas.

Le fait que les défenses aériennes russes aient abattu un AASM Hammer pourrait bien signifier que les F-16 annoncés depuis longtemps sont maintenant dans les airs en Ukraine. Si tel est le cas, les forces aériennes russes ne tarderont pas à annoncer que le premier F-16 a été abattu.

Les quelques bombes françaises ne serviront à rien. La Russie peut lancer des centaines de ses propres bombes par jour à partir des nombreuses plateformes qu'elle utilise. L'Ukraine est limitée par le petit nombre de véhicules de largages dont elle dispose et par leur exposition aux contre-attaques.

Sur le terrain, le seul endroit qui compte, les lignes ukrainiennes s'affaiblissent de jour en jour. Comme le remarque Bryen :

CiterL'Ukraine a contre-attaqué les Russes au lieu de se replier sur de nouvelles lignes de défense pour la simple raison qu'il n'y avait pas de fortifications préparées à l'avance pour leur armée, alors qu'elles étaient censées avoir été construites. Cette situation a suscité une vive controverse et il semblerait que l'argent nécessaire à la construction des fortifications ait été détourné (volé). La corruption en Ukraine est endémique et, malgré certains efforts pour l'enrayer, elle ne cesse de croître.
À mesure que la situation de l'Ukraine se détériore, les plans d'enrichissement rapide et de fuite se multiplient.

Un récent reportage de CNN met également l'accent sur ce problème. De nouvelles lignes de défense sont budgétisées et annoncées. Mais des mois plus tard, les soldats remarquent que ces lignes ne sont que des lignes sur une carte et qu'aucune pierre n'a été déplacée pour les créer.

Il devrait maintenant être évident pour tout le monde que l'Ukraine a perdu la guerre et que la Russie est en train de la gagner. Les récents mouvements de panique de plusieurs dirigeants européens tendent vers cette conclusion.

Les esprits plus sages reconnaissent les faits et appellent à des pourparlers :

CiterComment ouvrir la voie à la diplomatie pour mettre fin à la guerre en UkraineCharap, Shapiro / Foreign Affairs, 5 Mars 2024
En l'absence de dialogue, il est pratiquement impossible de discerner les intentions d'un adversaire. Il est donc nécessaire d'ouvrir des canaux de communication afin d'être en mesure de profiter de l'opportunité de poursuivre la paix lorsque celle-ci se présentera.
...
Or, la méfiance mutuelle entre belligérants est une caractéristique de toutes les guerres, et donc de toutes les négociations qui ont mis fin à ces guerres. Si la confiance était une condition préalable à la communication, les belligérants ne commenceraient jamais à se parler. Les parties peuvent et doivent commencer à se parler malgré leur méfiance mutuelle.
...
Il ne sera pas facile de s'asseoir à la table des négociations, mais l'alternative est une guerre interminable et épuisante dont aucune des parties ne prétend vouloir et que les deux parties perdront en continuant à se battre.

J'imagine mal l'actuelle administration américaine s'engager dans des pourparlers avec Moscou. Elle est déjà en pleine campagne électorale et toute fuite concernant des discussions avec Moscou détruirait sa stratégie anti-russe. Étant donné que les États-Unis laissent à l'Europe le soin de payer la facture de la mésaventure en Ukraine, il serait certainement utile que certains négociateurs européens interviennent.

Malheureusement, je ne vois aucun dirigeant européen susceptible de vouloir ou de pouvoir le faire.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
https://lesakerfrancophone.fr/sitrep-ukraine-la-lenteur-de-laction-nouvelles-bombes-appel-a-des-pourparlers