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Nouvelle interview de Vladimir Poutine

Démarré par JacquesL, 16 Février 2024, 07:08:08 PM

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JacquesL

Nouvelle interview de Vladimir Poutine



par Dominique Delawarde

Le 14 février 2024, le président russe commente son interview avec Tucker Carlson dans un entretien télévisé sur une chaîne russe, dans les locaux de Rosatom. Je me suis permis de commenter le résumé de cette intervention de Vladimir Poutine présenté par l'agence de presse Tass : court et intéressant.

Opération spéciale, Président américain souhaitable pour la Russie, et «notre homme Blinken»

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré dans une interview au journaliste Pavel Zarubine que les hommes politiques occidentaux déformaient ses propos sur les raisons de l'opération militaire spéciale, déclenchée par le refus de Kiev de mettre en œuvre les accords de Minsk.

Il a déclaré que la Russie aurait dû lancer des actions actives en Ukraine plus tôt, a décrit le président américain Joe Biden comme un candidat préférable pour la Russie et le secrétaire d'État américain Antony Blinken comme «notre homme». Poutine a également partagé ses impressions suite à sa récente interview avec le journaliste américain Tucker Carlson.

TASS a résumé les principaux points de l'entretien avec le président.

Commentaire DD : Profitant de l'audience mondiale dont il dispose temporairement à la suite de son interview avec Tucker Carlson, Vladimir Poutine enfonce le clou et exploite son avantage. Il montre là tout son talent d' «artiste de la communication».

Raisons derrière une opération spéciale

Poutine a accusé les dirigeants occidentaux d'avoir déformé ses propos sur les raisons de l'opération spéciale russe : «Je n'ai jamais dit que le début de notre opération spéciale en Ukraine était dû à la menace d'une attaque de l'OTAN contre la Russie.»

Le président a déclaré qu'il faisait référence à l'expansion constante de l'OTAN et aux projets de Kiev d'y adhérer : «Bien sûr, nous étions préoccupés et nous sommes toujours préoccupés par la possibilité que l'Ukraine soit entraînée dans l'OTAN, car cela constituerait une menace pour notre sécurité.»

«Le refus total des autorités ukrainiennes actuelles de mettre en œuvre les accords de Minsk a été un véritable déclencheur.»

«La seule chose que nous pouvons regretter, c'est de ne pas avoir commencé nos actions actives plus tôt, estimant avoir affaire à des personnes honnêtes.»

Commentaire DD : Le Président russe rappelle très habilement, à ses concitoyens et au monde entier, trois faits indéniables déjà évoqués à plusieurs reprise dans le passé.
  • La Russie perçoit comme une menace l'extension de l'OTAN à l'Est et particulièrement à l'Ukraine.
  • Le refus d'appliquer les accords de Minsk dont il fait porter le chapeau aux seules autorités de Kiev est le déclencheur de l'opération spéciale.
  • La duplicité et la malhonnêteté de ses interlocuteurs, non seulement ukrainiens, mais aussi, sans que ce soit dit explicitement, de Merkel et Hollande, escrocs des accords de Minsk, et plus généralement de l'OTAN qui n'a pas respecté sa parole des années 1990 : «Pas un pouce à l'Est.»

Entretien avec Tucker Carlson

Il est positif que les dirigeants occidentaux aient regardé son interview avec le journaliste américain : «C'est bien qu'ils regardent et écoutent ce que je dis. Si nous ne pouvons pas engager un dialogue direct maintenant pour certaines raisons qui leur sont associées, nous devrions le faire, reconnaissant envers M. Carlson d'avoir pu le faire par son intermédiaire en tant que médiateur.

Poutine a admis qu'il n'était pas entièrement satisfait de cette interview, car il s'apprêtait à répondre à des «questions pointues», mais Carlson a choisi une tactique différente.

Poutine estime que l'arrestation du journaliste américain Tucker Carlson aux États-Unis est théoriquement possible : «Du point de vue de Carlson lui-même, ce serait triste, je ne l'envie pas, mais c'est son choix, il savait ce qu'il allait faire». Mais «du point de vue de faire prendre conscience aux gens du monde entier de ce qu'est une dictature libérale-démocrate moderne, qui est fortement représentée dans la classe dirigeante américaine d'aujourd'hui, ce serait probablement une bonne chose, car ils montreraient alors leur vrai visage.»

Commentaires DD : Poutine protège Carlson en indiquant, à la face du monde, qu'une arrestation de celui ci révélerait le vrai visage d'une «dictature libérale démocrate moderne». Cette «dictature» dont l'image est déjà fortement dégradée dans le monde pour son soutien jusqu'au-boutiste aux sionistes génocidaires de Palestine occupée, et pour la persécution des lanceurs d'alerte (Assange, Snowden, Manning) peut difficilement se permettre d'ajouter un «martyr» supplémentaire à son palmarès déjà très chargé, et de donner raison à Poutine.

Président américain préférable

La Russie est prête à travailler avec n'importe quel président des États-Unis élu par le peuple américain, mais préférerait Joe Biden : «Il est plus expérimenté et plus prévisible. C'est un politicien de la «vieille école». Mais nous travaillerons avec n'importe quel président des États-Unis. Dirigeant américain, élu par le peuple américain.»

Lors de sa rencontre personnelle avec Biden, Poutine n'a remarqué aucun signe suggérant la possibilité de son incapacité : oui, il regardait ses notes de temps en temps, mais, franchement, je regardais aussi les miennes. <...> On rapporte qu'il s'est cogné la tête contre l'hélicoptère en quittant l'hélicoptère, mais qui ne l'a pas fait ?»

L'attention portée par le public à l'état de santé du président américain sortant Joe Biden est le résultat d'une campagne électorale houleuse dans le pays, mais il serait incorrect que la Russie y intervienne. Ce n'est pas la santé des candidats qui importe pour Moscou, mais leur approche politique : «Je pense que l'approche de l'administration en place est la plus néfaste et la plus erronée».

Commentaires DD : En déclarant préférer Biden pour sa «prévisibilité», Poutine enfonce, non sans une certaine perfidie, un dernier clou dans le cercueil du Président US. Tout en faisant mine de comprendre les problèmes de mémoire et de maladresse de Biden «qui peuvent arriver à tout le monde», le président russe les souligne en prenant sa défense et en n'attribuant les critiques à l'égard de Biden qu'à une campagne présidentielle US «houleuse»: du grand art ....

«Notre homme» Blinken

Dans ses remarques précédentes, le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a admis de facto que «Kiev et les territoires adjacents» étaient traditionnellement russes, a déclaré Poutine. «De prime abord, Blinken est notre homme. Mais il ne devrait pas faire de déclarations publiques de ce genre. Cela pourrait conduire à [son] échec.»

Commentaires DD : Là encore, du grand art. Blinken, comme Victoria Nuland d'ailleurs, a une ascendance Russe. Ses ancêtres sont nés dans l'empire russe, sur le territoire actuel d'une Ukraine qui n'existait pas en tant qu'État. Dans le but de salir la Russie contemporaine, Biden a évoqué les pogroms dont sa communauté aurait souffert, dans un lointain passé, de la part des russes. Poutine a déjà dit qu'il disposait de documents d'archive sur les ancêtres de Blinken et que celui-ci gagnerait à se faire plus discret ...

Baerbock et la responsabilité des Allemands

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock est hostile non seulement à la Russie, mais aussi à son propre pays : «Il est difficile d'imaginer qu'un fonctionnaire de son niveau néglige à ce point les intérêts économiques de son propre pays et de son peuple.»

Selon lui, le parti des Verts, dont Baerbock est membre, exploite les craintes populaires tout en menant une politique radicalement différente des promesses de campagne.

Commentant les informations des médias allemands selon lesquelles le grand-père de Baerbock était un Nazi, Poutine a déclaré : «Vous ne pouvez pas rejeter la responsabilité de ce qu'Hitler et ses acolytes ont fait – et pas seulement en Allemagne, mais dans d'autres parties du monde, en Europe, etc. sur d'autres générations. Je pense que ce serait injuste.»

Commentaires DD : Là encore, du grand art : Tout en soulignant qu'un individu ne doit pas être tenu pour responsable des fautes de son grand-père, Vladimir Poutine rappelle tout de même que le grand-père de Baerbock, qu'elle a très bien connu, était un nazi fanatique de la 2ème guerre mondiale, soutien de l'ukro-nazi Bandeira:           https://twitter.com/UPR_Asselineau/status/1755907111869931990
Il souligne aussi, ce qui est une vérité d'évidence, que Baerbock fait passer sa russophobie qui était aussi celle de son grand-père, avant l'intérêt du peuple allemand. Son commentaire sur Baerbock, à la face du monde, fragilise évidemment la ministre des Affaires étrangères et le chancelier Scholtz, dans l'opinion publique allemande. Les élections européennes de Juin prochain permettront de mesurer le degré d'impopularité du binôme Scholtz-Baerbock qui ont, tous deux, du plomb dans l'aile.

Conclusion : Une victoire sur le terrain de la communication (interview Carlson-Poutine) n'est pas totale si elle n'est pas immédiatement exploitée à fond. C'est ce que fait Poutine en délivrant cette seconde interview et en réglant très subtilement quelques comptes avec des personnages qu'il n'apprécie pas vraiment :  Biden, Blinken, Baerbock et en réitérant sereinement ses préoccupations pour la sécurité de son pays.

Vidéo sur Odysee : https://odysee.com/@Réseauinternational:5/L'interview-de-Vladimir-Poutine-par-Pavel-Zaroubine-—-RT-en-:b

L'interview par Carlson : https://odysee.com/@STRATPOL:d/vvp:97