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L'industrie des éoliennes traverse une crise grave…

Démarré par JacquesL, 07 Juillet 2020, 10:13:39 AM

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JacquesL

https://tinyurl.com/ycv7yvdy
http://www.economiematin.fr/news-industrie-eolien-crise-covid-france-situation-butre

Mme la Ministre Elisabeth Borne, en avait-elle été informée avant de signer en catimini le décret concernant la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie basée sur l'éolien ?


L'industrie des éoliennes traverse une crise grave, des fabricants majeurs de turbines se désengagent d'une filière qu'ils considèrent sans avenir.
Une succession d'annonces concordantes indique que les leaders européens de la filière éolienne licencient et opèrent actuellement des désengagements. (3)
Cette tendance de fond importante en 2019 a été amplifiée par la crise du covid, qui a mis en évidence l'extrême fragilité des industriels du vent dont la rentabilité artificielle dépend depuis plus de 15 ans de subventions européennes ou nationales.

La situation de l'électricité en France peut devenir critique
Le graphique des parts de marché des constructeurs d'éoliennes indique globalement aujourd'hui la mainmise des fabricants Danois et Allemands. (1)
Aucune des 8000 éoliennes disséminées actuellement sur la France, n'a été fabriquée sur le territoire et elles ont toutes été importées pour un montant que l'on peut évaluer à 30 milliards d'euros. Elles ne vivent que de subventions au détriment des consommateurs. (2)

Les 8.000 à 10.000 éoliennes supplémentaires prévues par nouvelle Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) signée en catimini le 11 juin 2020 par Madame la Ministre Elisabeth Borne devront elles aussi être importées. Compte tenu de cette situation, il ne serait pas impossible que ce soient les chinois qui prennent un jour le contrôle de la production d'électricité éolienne française et qu'ils mettent sous tutelle ainsi l'indépendance énergétique du territoire national et compte tenu de la dispersion des implantations des parcs éoliens, il n'est pas exclu qu'ils prennent progressivement à terme le contrôle le financier de milliers de communes rurales.

La décision de Mme la Ministre était déjà structurellement incompréhensible puisqu'elle a engagé la sécurité du territoire en remplaçant des sources de production d'électricité fiables et pilotables, par des sources intermittentes et imprévisibles. (3)

Mais en constatant de surcroît qu'elle a confié l'avenir de la production d'électricité de la France à des producteurs de machines virtuellement en faillite, on peut légitimement s'interroger pour savoir si elle avait été mise au courant de cette situation et si des informations exactes lui avaient été transmises par le ministère de la transition écologique et solidaire et l'Agence de maîtrise de l'Energie (ADEME) dont l'indépendance vis-à-vis des lobbys industriels éoliens a depuis des années été dénoncée par la Fédération Environnement Durable (FED).

La filière éolienne française est train de se construire sur des ruines de l'industrie française de l'électricité pour laisser d'autres ruines...

Pour toutes ces raisons la Fédération Environnement Durable et six autres Fédérations nationales ont déposé une requête en conseil d'état pour faire annuler le décret de la PPE.


Annexes :
(1)


  (2)
Question écrite du 23 juin 2020 de Mme la député Madame Bérengère POLETTI
à Madame la Ministre de la Transition écologique et solidaire sur les tarifs subventionnés aux industriels producteurs des énergies électriques éoliennes intermittentes.)
https://epaw.org/documentspdf/QST-AN-15-30570QE.pdf

(3)
Électricité : La sécurité du territoire désormais en danger
https://epaw.org/documentspdf/CP-securit%C3%A9%20du%20territoire-def.pdf

(4)
Fabricants de turbines

(4)
Fabricants de turbines

VESTAS
Vestas en difficulté licencie 400 employés
Vestas lays off 400, halts some R&D projects
April 20, 2020 /
COPENHAGEN   (Reuters) –
Vestas wws.CO on Monday it will lay off around 400 employees and halt certain research and development projects with immediate effect as a result the economic impact of the new coronavirus outbreak.
"We're in a period of high uncertainty and by making a strategic decision on our product portfolio and reduce complexity, we sustain our competitiveness in the future and ensure we can adjust quickly to COVID-19 challenges," Chief Executive Henrik Andersen said in a statement.
The layoffs will mostly affect staff in Denmark, Vestas said.

ENERCON
Enercon  pertes financières massives
https://www.energiesdelamer.eu/publications/105-eolien/6363-enercon-en-difficulte
Allemagne – Vendredi 03/01/2020 – energiesdelamer.eu. L'industrie éolienne allemande rencontre des difficultés. Après le groupe Senvion, dont une partie est définitivement passée sous l'aile de Siemens Gamesa en décembre, les pertes massives rencontrées en 2019 par Enercon obligent le groupe à entamer des pourparlers de restructuration avec des financiers.
Le directeur financier indique à Recharge que la perte d'Enercon pourrait dépasser 500 millions d'euros en 2019, tandis qu'un redressement pourrait prendre trois ans.

Enercon en difficulté a licencié 3000 emplois en 2019 et a fermé la société de construction de mats en béton sur le territoire français près de Compiègne qui vient d'avoir lieu 70 emplois perdus. 
Pourtant, cette usine était le projet industriel phare de l'OFATE, (Office franco-allemand pour la transition énergétique-Deutsch-französisches Büro für die Energiewende) montré en exemple sur leur site. 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/oise/usine-productrice-mats-eoliennes-ferme-longueil-sainte-marie-70-salaries-menaces-licenciement-1845804.html

NORDEX
Vente imminente de la filiale développement
https://www.greenunivers.com/2020/06/vente-imminente-de-la-filiale-developpement-de-nordex-239653/

Les grandes manoeuvres dans le secteur des énergies renouvelables ne faiblissent pas, même en période de crise sanitaire. La vente de la filiale développement de Nordex est imminente, selon nos informations. Une transaction qui concerne directement la France puisque les bureaux de cette filiale de 40 personnes sont situés à Saint-Denis, en région parisienne. Son portefeuille de 3 GW de projets éoliens européens à divers stades de développement cherche preneur.
Nordex .... toujours dans le rouge
https://www.greenunivers.com/2020/03/turbiniers-nordex-dynamique-mais-toujours-dans-le-rouge-229833/
24 mars 2020
...Son free cash flow 2019 est en effet sérieusement déficitaire et aura du mal à être longtemps prolongé. ...

SENVION
En faillite, le fabricant allemand d'éoliennes Senvion sera vendu à la découpe
6 septembre 2019
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/06/en-faillite-le-fabricant-allemand-d-eoliennes-senvion-sera-vendu-a-la-decoupe_5507069_3234.html
L'entreprise n'a pas trouvé d'acquéreur pour la sauver du démantèlement. Quelque 4 000 emplois sont menacés.

SIEMENS
Siemens lâche turbines et éoliennes
07/06/2020
https://www.usinenouvelle.com/article/siemens-lache-turbines-et-eoliennes.N970756
Mais, comme annoncé en mai 2019, le groupe allemand va bien se séparer de 55 % de ses parts dans Siemens Energy lors d'une introduction en Bourse prévue le 28 septembre 2020. Et 12 à 18 mois plus tard, il prévoit de procéder à nouveau à une réduction significative du nombre de ses parts. Siemens aura alors quasiment tourné la page de la production des grands équipements énergétiques

JacquesL

Les coûts de l'énergie éolienne en mer : cécité et mise au clair

Auteur : Paul Aubrin.
Source Usenet : fr.soc. environnement. 14-01-2021, 14 h.

CiterUne intéressante analyse britannique, très fouillée sur l'énergie éolienne.
https://briefingsforbritain.co.uk/the-costs-offshore-wind-power-blindness-and-insight/21/09/2020
par John Constable, Professor Gordon Hughes
Extraits traduits (automatique deepL).

Dans cette importante contribution à notre série sur la Grande-Bretagne de l'après-Brexit, le professeur Gordon Hughes et le Dr John Constable s'attaquent à l'ensemble du mouvement en faveur de l'énergie verte en soutenant que l'opinion générale sur la baisse des coûts des énergies renouvelables est incorrecte. Ils considèrent que les projections officielles des gouvernements sur les coûts de l'énergie et donc sur les prix sont scandaleusement inexactes. Les coûts de l'énergie seront un élément important de la future compétitivité économique du Royaume-Uni et, si les auteurs ont raison, les prix de l'énergie vont augmenter considérablement.

La chute spectaculaire des coûts des énergies renouvelables est désormais un cliché politique, médiatique et conversationnel. Cependant, il est évident que cette affirmation est fausse. Les comptes vérifiés montrent que, loin de devenir moins chère, l'énergie éolienne est en fait de plus en plus chère. L'incapacité de la fonction publique britannique à détecter ce fait et, par conséquent, à protéger le consommateur et le contribuable des conséquences de l'échec imminent du secteur des énergies renouvelables soulève d'importantes questions sur la compétence analytique de la machine Whitehall.

Si nous interrogions un échantillon aléatoire de lecteurs de journaux de grand format sur l'économie de l'éolien offshore, il est pratiquement certain qu'une majorité des personnes interrogées diraient qu'elles pensent que ce secteur est désormais bon marché. Une enquête similaire auprès d'analystes et de conseillers en investissement pourrait donner la même réponse. Les politiciens et les journalistes en seraient certains. Cependant, si on les pressait de fournir des preuves, aucun de ces groupes ne pourrait faire beaucoup plus que de pointer vers des sources secondaires. Certains pourraient se rappeler que Greenpeace a sponsorisé une vaste campagne publicitaire en 2017, avec des annonces pleine page dans la presse. D'autres pourraient souligner que les organismes officiels présentent l'éolien offshore comme la source d'électricité la moins chère. Les milieux financiers pourraient également indiquer que presque chaque rapport ou long article sur le rôle futur de l'énergie éolienne offshore est accompagné d'un graphique qui prétend montrer la baisse rapide des coûts au cours des deux dernières décennies, avec peut-être des projections jusqu'en 2030 ou 2040.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, rien de tout cela n'est vrai. Ni l'éolien offshore ni l'éolien terrestre n'est devenu moins cher ; en fait, les deux sont devenus plus chers au cours des deux dernières décennies.

Comment pouvons-nous le savoir ? Parce que l'un d'entre nous, Gordon Hughes, a compilé des données provenant de comptes audités sur le capital et les coûts d'exploitation de 350 parcs éoliens terrestres et offshore au Royaume-Uni, un ensemble qui couvre la majorité des plus grands parcs éoliens (> 10 MW de capacité) construits et mis en service entre 2002 et 2019. Il s'agit de la plus grande étude de ce type à ce jour et sera publiée prochainement par l'organisation caritative Renewable Energy Foundation, dirigée par John Constable.

En résumé, l'analyse des données révèle des conclusions sans équivoque : 
1. Les coûts réels de la production éolienne terrestre et offshore n'ont pas diminué de manière significative au cours des deux dernières décennies et il est peu probable qu'ils diminuent au cours des cinq ou même dix prochaines années.

2. Si certains des éléments qui entrent dans le calcul des coûts ont diminué, les coûts globaux n'ont pas diminué. Par exemple, le rendement pondéré pour les investisseurs et les prêteurs a fortement diminué, en particulier pour l'éolien offshore, en raison d'une baisse du risque perçu. En outre, la production moyenne par MW de nouvelle capacité peut avoir augmenté, en particulier pour les turbines offshore. Toutefois, ces gains ont été compensés par des coûts d'exploitation et de maintenance (O&M) plus élevés.

3. Loin de baisser, les coûts réels d'investissement par MW de capacité pour construire de nouveaux parcs éoliens ont considérablement augmenté de 2002 à environ 2015 et sont, au mieux, restés constants depuis lors. Les rapports sur les coûts de construction de nouveaux parcs éoliens offshore au début des années 2020 laissent entendre que leurs coûts pourraient baisser d'ici 2025, mais ces rapports sont toujours peu fiables et incomplets. Les coûts finaux ont tendance à être sensiblement plus élevés, de sorte que l'on ne peut accorder que peu de poids aux prévisions de coûts futurs.

4. Loin de diminuer, les coûts d'exploitation par MW de nouvelle capacité ont augmenté de manière significative pour les parcs éoliens terrestres et offshore au cours des deux dernières décennies. En outre, les coûts d'exploitation des parcs éoliens existants ont tendance à augmenter encore plus rapidement à mesure qu'ils vieillissent. L'augmentation des nouvelles capacités semble être due au déplacement vers des sites plus éloignés ou plus difficiles à desservir. Une grande partie de l'augmentation avec l'âge est due à la fréquence des pannes d'équipement et à la nécessité d'un entretien préventif, deux facteurs fortement associés à l'adoption de nouvelles générations de grandes turbines, tant sur terre qu'en mer.

5. Les fabricants de turbines et les exploitants d'éoliennes semblent compter sur une augmentation des facteurs de charge (une mesure de la productivité énergétique du générateur) via (i) une augmentation de la hauteur des moyeux pour profiter des vitesses de vent plus élevées, et (ii) des changements dans l'équilibre technique entre la surface des pales et la capacité du générateur. Toutefois, la fiabilité inférieure des nouvelles générations de turbines entraîne une baisse plus rapide des performances avec l'âge, de sorte que l'effet final sur les performances moyennes au cours de la durée de vie des nouvelles turbines n'est pas clair.

6. La combinaison de l'augmentation des coûts d'exploitation et de maintenance avec la baisse des rendements due au vieillissement signifie qu'aux prix actuels du marché, les revenus attendus de la production d'électricité seront inférieurs aux coûts d'exploitation prévus après l'expiration des contrats garantissant des prix supérieurs au marché. La durée de ces contrats a été réduite, ce qui implique la nécessité de récupérer les coûts du capital sur une durée de vie économique plus courte, ce qui fait augmenter la charge effective du capital.

Il y a un corollaire important à ces constatations. La série actuelle de projets offshore en cours de construction et de planification en Europe du Nord-Ouest s'apparente étroitement au développement immobilier spéculatif. Il s'agit de projets à haut risque qui ne pourront rembourser les prêteurs et offrir un rendement aux investisseurs en capitaux propres que si les prix moyens de l'électricité sur le marché de gros augmentent au moins trois à quatre fois leur niveau actuel dans toute l'Europe du Nord-Ouest. Une telle flambée des prix nécessiterait soit une augmentation importante et permanente du prix du marché du gaz, ce qui, selon l'expérience, est très peu probable, soit une taxation du carbone de 8 à 10 fois les niveaux actuels, passant à au moins 200 euros par tonne de dioxyde de carbone aux prix de 2018 en 2030. Une telle taxe ferait peser une lourde charge sur le reste de l'économie.

Cela a des conséquences sur la réglementation financière. Pour s'acquitter de leurs responsabilités, les régulateurs financiers devraient imposer une forte pondération des risques sur les prêts aux exploitants de parcs éoliens offshore, tout en indiquant que les investissements en actions vertes sont trop risqués pour les fonds de pension et les petits investisseurs. Au lieu de cela, les chefs de la Banque centrale européenne (BCE), de la Banque d'Angleterre et d'autres régulateurs ont préconisé davantage d'investissements dans les actifs verts sans reconnaître les risques encourus.

Cela conduit à la perspective de ce qui est moins un accident de voiture qu'une autoroute s'empilant dans le brouillard de l'ignorance. La crise qui s'annonce exigera que ceux qui financent l'énergie éolienne et l'écosystème d'entreprises qui lui est associé soient renfloués par les contribuables ou les consommateurs d'électricité. L'ampleur de ce renflouement serait considérable : environ 30 milliards de livres sterling sont en jeu dans le seul secteur éolien britannique, et bien plus encore en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark.

Certains acteurs du secteur éolien sont peut-être conscients que des projets spécifiques ne fonctionnent pas conformément aux attentes générales - les exemples ne manquent pas dans les médias spécialisés. Toutefois, jusqu'à très récemment, les investisseurs étaient protégés par de généreuses subventions et les opérateurs sont susceptibles de rejeter la faute sur des facteurs spécifiques à un projet plutôt que de réaliser que l'ensemble du secteur est touché. En outre, le secteur en général semble croire sa propre propagande, dont il n'a qu'à s'attribuer la responsabilité de l'erreur fondamentale.

Le gouvernement, nous le soupçonnons, est véritablement confus. Le 24 août dernier, alors que nous préparions ce résumé pour les Briefings pour la Grande-Bretagne, le ministère des affaires, de l'énergie et de la stratégie industrielle (BEIS) a publié sa dernière série d'estimations des coûts de production d'électricité, Electricity Generation Costs[1]. Il réitère l'engagement du BEIS à considérer que les coûts de l'énergie éolienne ont baissé et que cette technologie est maintenant parmi les moins chères disponibles.

Cependant, il n'est pas difficile de montrer que l'analyse du BEIS est totalement, presque pitoyablement, inadéquate et qu'on ne peut pas s'y fier. Nous l'examinerons plus en détail ci-dessous, car l'opinion erronée qu'elle donne de l'économie éolienne est importante en soi. Plus encore, elle illustre de façon éloquente la qualité vraiment misérable du travail analytique qui sous-tend les décisions politiques ayant de vastes implications pour le Royaume-Uni et sa population.

Avant de faire des observations plus détaillées, nous relevons deux aspects généraux de l'étude BEIS. Premièrement, elle vise à fournir des estimations ou des prévisions des coûts de production d'électricité pour les projets mis en service en 2025, 2030, 2035 et 2040. Si les coûts au plus proche de ces dates peuvent être estimés de manière rationnelle, les coûts à une décennie ou plus dans l'avenir sont radicalement incertains. Tenter d'établir des coûts même modérément précis, comme le fait BEIS, relève de la naïveté ou de l'orgueil. Qui en 2000 - ou même en 2010 - avait une base réaliste pour prévoir les coûts d'investissement et d'exploitation des projets qui seront mis en service en 2020 ?

En outre, en examinant la feuille de calcul jointe contenant les hypothèses détaillées du ministère, il s'avère que 94 % des paramètres du modèle pour les différentes technologies, conventionnelles et renouvelables, ne changent pas d'une période à l'autre. Cela n'est pas plausible, car il faut présumer qu'il n'y a pas de progrès technologique dans ces domaines. Lorsque les coûts varient, ils concernent soit (a) l'éolien et le solaire, soit (b) une série de technologies mineures (cogénération géothermique) ou nouvelles (houle, biomasse avec CSC). Cela n'est pas raisonnable. S'il y a des réductions de coûts dans le secteur des énergies renouvelables, pourquoi exclure les réductions de coûts dans le secteur conventionnel ?

Si l'on examine plus en détail ce parti pris sous-jacent, il est assez extraordinaire. Les taux de diminution des coûts d'investissement et d'exploitation ou d'augmentation des performances d'exploitation pour l'éolien offshore - une technologie désormais à maturité - sont plus importants et plus soutenus que le déclin pour le CCGT+CCS - une nouvelle technologie potentiellement critique.

Par conséquent, les projections du BEIS concernant les coûts à court terme sont presque insignifiantes, il s'agit simplement de coûts génériques pour le milieu de la décennie actuelle, tandis que les estimations des coûts relatifs de la production classique et renouvelable à moyen et long terme sont au mieux insignifiantes et au pire trompeuses.

Un deuxième point général à noter est que les données utilisées dans le modèle BEIS sont presque entièrement dérivées de travaux menés par ou pour le ministère lui-même. À l'exception d'une seule référence à un rapport de l'OSE de la grille nationale, toutes les sources citées pour les données sont des publications du BEIS ou des rapports commandés par le BEIS. Aucune tentative n'a été faite pour s'appuyer sur la littérature académique et politique croissante sur les coûts réels de construction et d'exploitation des différents types de production. Il n'y a même pas une seule référence aux études approfondies entreprises par l'Agence d'information sur l'énergie (EIA) aux États-Unis et par divers laboratoires de recherche financés par le ministère américain de l'énergie (DoE) - par exemple le Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL), le National Renewable Energy Laboratory (NREL) ou le Oak Ridge National Laboratory (ORNL). Une approche aussi étroite est difficile à justifier, et commence en effet à ressembler à un aveuglement délibéré dans lequel toutes les données sont sélectionnées pour correspondre à un récit prédéterminé.

Et bien sûr, il est également vrai que le BEIS n'a fait aucun effort pour entreprendre l'enquête empirique sur les comptes certifiés qui constitue les données à l'origine de l'étude Hughes résumée ci-dessus.

Compte tenu de ces remarques générales, nous allons maintenant comparer certaines des hypothèses spécifiques de l'étude du BEIS avec les résultats des données compilées pour cette étude et d'autres.

Par commodité, le BEIS a adopté la même année de base (2018) pour les prix réels que celle utilisée pour la base de données Hughes, de sorte qu'il n'est pas nécessaire de procéder à un ajustement. Nous commencerons par examiner les coûts d'investissement, puis les coûts d'exploitation, avant d'examiner les coefficients de charge et les paramètres financiers. Dans tous les cas, nous utiliserons les hypothèses du BEIS pour les projets commandés en 2025, car, comme nous l'avons indiqué ci-dessus, les estimations du BEIS pour les dates ultérieures ne sont que des spéculations. Nous nous concentrerons sur l'éolien terrestre, l'éolien en mer et le solaire à grande échelle, car ce sont les principales technologies pour lesquelles le BEIS a actualisé ses hypothèses et pour lesquelles des comparaisons avec les données réelles des comptes des entreprises sont possibles.
[...]
https://briefingsforbritain.co.uk/the-costs-offshore-wind-power-blindness-and-insight/