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Emmanuel Todd souhaite la sortie de l'euro ! (Enfin ! ajoutent certains)

Démarré par JacquesL, 14 Octobre 2012, 07:48:28 PM

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JacquesL

http://www.lalettrevolee.net/article-emmanuel-todd-souhaite-enfin-la-sortie-de-l-euro-111200520.html
ou http://lucien-pons.over-blog.com/article-emmanuel-todd-souhaite-enfin-la-sortie-de-l-euro-sur-le-site-la-lettre-volee-111206603.html
Citer C'est probablement l'effet de son génie, mais Emmanuel Todd est imprévisible. J'avais sévèrement critiqué l'un de ses derniers livres, Après la démocratie.

Il y plaçait sa confiance dans la sortie de crise dans la capacité de l'Allemagne et des institutions européennes de se convertir au protectionnisme "européen, forcément européen".

L'idée était assez ridicule dès le départ et nous étions alors au début 2009.

Trois années plus tard et l'élection de Hollande passée, Todd saisit l'occasion d'un entretien à Marianne pour changer radicalement d'avis.

Question de Marianne (13-19 octobre 2012) : Etes-vous devenu favorable à une sortie de l'euro ?

Todd : "C'est un sujet sur lequel j'ai longtemps hésité. Je pensais tout d'abord, dans les années 90, que l'euro était impossible.; puis je me suis résigné ; ensuite je me suis dit qu'un protectionnisme mené à l'échelle européenne pourrait rendre l'euro viable. Nous devons désormais accepter la réalité : l'euro ne marche pas, il est essentiellement producteur de dysfonctions [...] La déroute de l'industrie française, notre entrée en déficit commercial massif sont le produit des années euro. [...] L'euro ne marchera jamais. Il faut être lâche, corrompu ou schizophrène pour ne pas l'admettre [...] La priorité c'est la fin de l'euro."


Todd justifie son réveil tardif en expliquant qu'il pensait jusque là que l'Union européenne était une zone homogène, face à la Chine ou au reste du monde. En fait il se rend compte que même au sein de l'Union c'est pays contre pays. Un hommage non exprimé à de Gaulle, en quelque sorte ?!

Donc l'espoir de Todd maintenant ce n'est plus une conversion de l'Allemagne au protectionnisme, c'est une conversion de Hollande au retour du Franc. Il tend même quelques perches à Valls pour que celui-ci, qui sait, se saisisse du sujet "fin de l'euro". Todd dit le plus grand bien de Valls, qui a eu raison d'expulser un camp de roms, mais devrait ne pas se cantonner à des questions sécuritaires. Façon d'inciter le ministre de l'intérieur à jouer le rôle d'aiguillon du gouvernement sur le sujet de l'euro.

Un seul commentaire finalement : il était temps !

JacquesL

Et si l'Allemagne voulait la fin de la monnaie unique ?

http://www.gaullistelibre.com/2012/10/et-si-lallemagne-voulait-la-fin-de-la.html#more

Citerdimanche 14 octobre 2012
Et si l'Allemagne voulait la fin de la monnaie unique ?

C'est une option qui n'est pas sérieusement étudiée en France. Pourtant, l'opinion publique allemande est favorable à un retour au mark et on peut même se demander si derrière les hésitations d'Angela Merkel ne se cache pas une volonté d'en finir avec l'euro, comme le sous-entend The Economist.

Pourquoi l'Allemagne a les pieds froids

De ce côté-ci du Rhin ou dans les colonnes de l'hebdomadaire britannique, la solution à la crise de la zone euro serait simple : que l'Allemagne paie (que ce soit par une mutualisation des dettes ou par des transferts budgétaires). Passons sur les réminiscences détestables de l'entre-deux guerres pour noter deux points oubliés par les beaux esprits qui avancent une telle solution : l'opinion publique allemande est vent debout contre cela et les montants nécessaires sont colossaux.

La mutualisation des dettes souveraines proposée il y a plus de deux ans par l'institut Bruegel reviendrait à demander à l'Allemagne une caution solidaire de 4000 milliards d'euros (150% du PIB du pays). Quand aux estimations des transferts nécessaires à la stabilisation de la zone euro, elles varient entre 3 et 12% du PIB allemand par an (entre 75 et 300 milliards). Bref, des montants qui dépassent largement l'impact qu'aurait une fin de la monnaie unique sur les exportations allemandes.

Les partisans d'une intégration plus poussée se moquent littéralement du monde quand ils n'évoquent pas clairement les montants en jeu et ce que cela représenterait, soit en hausses d'impôts soit en coupes dans les dépenses de l'autre côté du Rhin. L'analyse froide et objective des intérêts allemands ne plaide pas pour continuer cette expérience monétaire hasardeuse, d'autant plus que la douloureuse a systématiquement tendance à être révisée à la hausse, ajoutant une forte incertitude.

Machiavel est-il à Francfort ou Berlin ?

Mais l'histoire de l'Allemagne ne lui permet pas de prendre l'initiative du démontage de la monnaie unique. Dès lors, on peut se demander si Berlin ne mène pas une sorte de double jeu où elle fait le minimum d'effort (en refusant les euro obligations) pour ne pas sembler tout bloquer et être responsable de la fin de la monnaie unique tout en imposant des conditions qui finiront par pousser un pays de la zone euro à quitter la monnaie unique et prendre l'initiative de son démontage.

The Economist rapporte bien en effet à quel point Berlin sape les timides avancées des derniers sommets européens. Berlin pousse en effet Madrid à ne pas utiliser le nouveau dispositif de la Banque Centrale Européenne et à ne pas passer sous les fourches caudines de la troïka (ce qui augmenterait encore ses engagements). Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann a tenu des propos très durs contre Mario Draghi, comparé au Méphisto du Faust de Goethe.

Enfin, l'Allemagne freine la construction d'une union bancaire, quite à revenir sur ce qui avait été convenu lors du dernier sommet européen. Berlin a réussi à tuer les projets de nouvelles instances de régulation européennes avancées par la Commission Européenne. Elle fait également du lobbying pour limiter le périmètre géré par la BCE (et en sortir ses banques régionales). Enfin, elle pèse de tout son poids pour repousser la mise en place de cette supervision.

Cela fait quelques temps maintenant que je crois que l'Allemagne souhaite la fin de la monnaie unique mais refuse d'en prendre l'initiative. Et cela est parfaitement cohérent étant donnés ses intérêts. Les dessous des négociations européennes actuelles tendent à accréditer cette thèse.

Laurent Pinsolle.

http://www.economist.com/node/21563741


CiterCharlemagne
The other moral hazard
If the euro zone is to survive, Germany too must keep its promises to reform

STITCH by stitch, Germany is unravelling the carefully knitted deal that offered the euro zone the best chance yet of overcoming its crisis. Until this week European officials dared to imagine they had got ahead of the markets with two big moves. First, the ECB declared that it will act as a lender of last resort for troubled countries like Spain (if they agree to a reform programme). And second, the euro zone pledged to create a banking union to sever the death loop between weak banks and weak sovereigns. Now that the ECB had averted the threat of the euro breaking up, others have space and time to repair its design flaws.

If only it were so easy. Protests and strikes against austerity have restarted in debtor states, and secessionism is stirring in Spain. Just as worrying, creditor states are showing every sign of going slow, and even reneging, on their promises to strengthen the euro zone. Rückfall, the German word for backsliding, is one reason the euro zone is being pushed back into an acute phase of the crisis.

Start with the conditional promise of intervention by the ECB's president, Mario Draghi. This is designed to hold down a country's borrowing costs, especially for short-dated bonds, and dispel "unfounded fears" about the future of the euro. In his campaign to delegitimise the policy, Jens Weidmann, the Bundesbank chief, has resorted to drawing a parallel between Mr Draghi and Mephisto in Goethe's "Faust". The German government, though in favour of the ECB's scheme, is uncomfortable. It has told Spain not to ask for more help—the essential first step that would allow the ECB to act.

Worse, the Rückfall over banking union seems almost designed to rekindle the crisis. At a summit in June euro-zone leaders declared that it was "imperative to break the vicious circle between banks and sovereigns". To do so, they would create a single banking supervisor "as a matter of urgency". And once established, euro-zone rescue funds could be used directly to recapitalise troubled banks. It is no secret that the plan was meant to help Spain, by shifting some of the burden of supporting crippled banks to the euro zone—retroactively if necessary. Ireland was told it could expect similar assistance.

This bargain was done on terms that Germany has always advocated: more central control in exchange for more solidarity. But even before the European Commission this month rushed out its proposals for a banking supervisor (an offshoot of the ECB), Germany was undermining the deal. Drafts of the commission's plan included a commitment to complement the new supervisor with a euro-zone resolution authority to wind up failed banks (known as Edira), and a European bank-deposit guarantee scheme (aka, Edgar). Under German pressure, these were removed from the final version.

Many worry that, with the abortion of Edira and Edgar, the ECB will be responsible for overseeing banks but lack the means to deal with the bad ones. At the same time, Germany is fighting the commission's plan for the ECB to have authority to supervise all 6,000-plus banks in the euro zone. Berlin wants to exclude smaller banks, including its own often-troubled regional lenders.

And Germany has tried to slow down the timetable for the supervisor to start work on January 1st 2013, on the grounds that such an important task should not be rushed. Thereafter, direct bank recapitalisation should only take place once the system has shown itself to be effective. This week, Wolfgang Schäuble, the German finance minister, and his über-hawkish colleagues from the Netherlands and Finland, sought greatly to limit the scope of the commitment: direct bank recapitalisation should apply only to new problems, not "legacy assets" and should only be a "last resort", after using private capital and then national funds.

Germany knows it has to look after its own banks, so it wants to limit its liability for those of other countries. Angela Merkel, the German chancellor, has already staked much treasure on helping others. At some point, Germany may have to write off part of the loans it made to Greece. Mrs Merkel already lost her "chancellor's majority" in this summer's vote to lend Spain up to €100 billion ($129 billion) to restructure its banks. She is not rushing back to the Bundestag to ask for more money, not least because any debate would turn to the ECB and Mephisto.

Economics and morality

Mario Monti, Italy's prime minister, quips that, for Germany, "economics is a branch of moral philosophy". Countries must pay for sins of commission (budget deficits) and omission (poor bank supervision). Only then can there perhaps be more European integration to avert problems in the future.

Yet there is little point in worrying about tomorrow's woes when today's crisis is unresolved. Germany is right to fret that relieving market pressure on debtors could create moral hazard and slow down badly needed reforms. Equally, though, moral hazard applies to creditors. When the pressure is off, Germany shows too little urgency about repairing the euro.

There is a cost to delay and prevarication. It is harder for countries to reform without hope that their agony will end. Germany's unwillingness to act except in the most dire moments condemns the euro zone to one acute crisis after another. In the short term Mrs Merkel may thus find herself fighting for re-election next year with the euro zone back in flames. In the longer term a chronic crisis is already creating permanent damage: prolonged economic stagnation and depression in deficit countries, loss of confidence in the credibility of governments and the future of the euro, and increasingly poisonous politics. Germany may fear the "legacy" costs of past mistakes. But it should also worry about the legacy of its hesitation and inaction.

Economist.com/blogs/charlemagne