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Pastoralisme, forêts, en Haut Béarn, et taxes forestières...

Démarré par JacquesL, 10 Décembre 2011, 11:53:37 PM

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JacquesL

Pastoralisme, forêts, en Haut Béarn, et taxes forestières...
Pas simple :
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/12/10/les-bergers-et-les-forets-suscitent-le-debat-a-l-iphb,220693.php
CiterLes bergers et les forêts suscitent le débat à l'IPHB
Par Sébastien Lamarque

La nouvelle taxe de 2 euros par hectare de forêt s'attire l'hostilité des communes valléennes. L'IPHB a également mené une étude sur les besoins en main-d'oeuvre des bergers.

La nouvelle taxe, pourtant âprement débattue à l'Assemblée nationale le 3 novembre dernier, n'a pas fait grand bruit. Le député Jean Lassalle n'était pas intervenu dans ce débat. Mais en tant que président de l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn, il a laissé le soin, hier, en conseil de gestion, au spécialiste maison des forêts, Pierre Casabonne, de le déflorer.

Pour renflouer l'Office national des forêts (ONF), en difficulté financière, les communes devront payer, en sus des frais de garderie (le taux est de 12 % en plaine, 10 % en montagne) pour celles qui exploitent du bois, une taxe de 2 € par hectare de forêt. « Or, les communes de montagne ont moins de surface exploitable, note le maire d'Arette. Par exemple, Laruns, avec ses 12 000 ha de forêt, devra débourser 24 000 €, là où l'exploitation de bois lui rapporte à peine 30 ou 40 000 € par an. C'est intenable. »

La taxe doit rapporter 5,6 millions en 2012

Si tous les élus sont attachés à la présence de l'ONF en Haut-Béarn et à son action de gestion des forêts communales, pour Pierre Bouillon, de Féas, « son budget serait équilibré même sans cette taxe ». « J'en doute », tempère Pierre Casabonne. La taxe doit rapporter 5,6 millions d'euros en 2012, tandis que l'État s'engage à injecter 46 millions d'euros sur cinq ans pour remettre l'ONF à flot.

Etude sur les besoins en main-d'oeuvre des bergers

De la forêt aux bergers en estive. L'IPHB a mené cet été une enquête auprès de 49 bergers sur leurs besoins en main-d'oeuvre. Les conclusions ont été rendues hier et sont parfois étonnantes. En moyenne, les bergers, aidés de leur famille pour l'essentiel (l'emploi salarié y est marginal, saisonnier et rarement à temps plein) y travaillent 18 à 19 heures par jour, avec des troupeaux allant de 83 à un millier de brebis.

Pour autant, s'ils expriment des besoins de main-d'oeuvre pour 60 % d'entre eux, c'est surtout pour l'exploitation, et non l'estive, plutôt en hiver et pour les deux premiers mois du printemps. Même si lorsque du salariat apparaît, on le retrouve plutôt en estive où les éleveurs apprécient l'existence d'une formation de berger vacher au lycée de Soeix, susceptible d'offrir une main-d'oeuvre compétente.

Reste à envisager des solutions pour répondre à ces besoins. Les Gaec (groupement agricole d'exploitations en commun) ont fait la preuve de leur efficacité, mais demeurent lourds administrativement.

Une meilleure valorisation des productions fromagères permettrait de dégager plus de revenus pour faciliter les embauches. Mais il reste un frein : la volonté de certains bergers de vivre l'estive seuls et à leur façon.



===> Ours : le cas des 58 brebis mortes à Etsaut à nouveau en commission d'indemnisation

On se souvient de l'émoi qu'avait suscité parmi les bergers la mort de 58 brebis dans un « dérochement » (une chute) à Etsaut, au-dessus des estives d'Yèse (nos éditions des 22 et 24 septembre). Pour le berger Bertrand Domengeus, qui avait la garde des troupeaux de cinq autres bergers, la patte de l'ours, connu pour sillonner le secteur, ne faisait aucun doute. L'IPHB a rappelé hier que des brebis avaient été indemnisées autour de cette estive, pour des incidents survenus le 27 août ainsi les 18, 19 et 20 septembre. Pourtant, le 18 octobre, la commission d'indemnisations des dégâts liés aux ours rejetait la demande pour ces 58 brebis. Dont près d'une cinquantaine appartient à la jeune éleveur d'Escout, Maylis Coustillas, soit près de la moitié de son troupeau.

Les six éleveurs ont effectué un recours suite à cette décision, recours qui sera évalué lors de la prochaine commission d'indemnisation, le 20 décembre.

« Le doute bénéficie à l'éleveur quand la présence de l'ours est avérée dans le secteur », rappelle Didier Hervé, directeur de l'IPHB. Pas évident pour autant que la commission change d'avis : elle avait indiqué qu'aucune trace d'ours n'avait été retrouvée sur le site, éloigné de l'estive où auraient dû se trouver les malheureuses brebis.

Un commentaire de lecteur :
CiterEffectivement les éleveurs ne veulent pas d'ours.. sauf quand un accident arrive à leurs troupeaux auquel cas ils aimeraient bien que l'ours soit responsable!

Eh bien non quand il n'y a pas d'ours, c'est pas l'ours!!!