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Trois leçons de l'OCDE sur le salaire des enseignants

Démarré par JacquesL, 13 Septembre 2011, 08:48:26 PM

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JacquesL

Trois leçons de l'OCDE sur le salaire des enseignants

http://www.lemonde.fr/education/article/2011/09/13/trois-lecons-de-l-ocde-sur-le-salaire-des-enseignants_1571413_1473685.html

CiterDans son analyse annuelle, "Regard sur l'éducation", dévoilée mardi 13 septembre, l'OCDE a scruté le salaire des enseignants. Un sujet qui fait débat à l'heure où l'école s'installe comme thème central dans la pré-campagne électorale de 2012. A droite comme à gauche, il est déjà question de revalorisation. Quelques données pour alimenter  la polémique.

Leçon 1 : l'enseignant français gagne moins que ses voisins

"En France, le salaire moyen des enseignants du primaire ou du secondaire est inférieur à la moyenne de l'OCDE, aussi bien pour les enseignants débutants, que pour ceux qui ont 10 ou 15 ans d'expérience professionnelle. Seuls les salaires en fin de carrière sont légèrement au dessus de la moyenne des pays", rappelle Eric Charbonnier, analyste à l'OCDE. Le salaire statutaire – c'est-à-dire le salaire sans les primes et les heures supplémentaires - des enseignants ayant 15 ans d'ancienneté s'établit, en moyenne en 2009, à 24 422 euros dans l'enseignement primaire, contre 28 507 dans la moyenne des pays de l'OCDE. Il est de 26 267 euros dans le premier cycle de l'enseignement secondaire alors que dans la moyenne des pays il se monte à 30 549. Les professeurs de lycée, eux, ont un salaire de 26484 euros contre 32 030 en moyenne ailleurs. A ce salaire statutaire, il faut évidemment ajouter les primes, qui sont en moyenne de l'ordre de 10 % dans la profession et les heures supplémentaires ; éléments que l'OCDE ne prend pas en compte.

Leçon 2 : entre 2000 et 2009, le salaire des enseignants a diminué en France

"Depuis 1995, le salaire des enseignants a crû dans les deux tiers des pays de l'OCDE. Pas en France", explique l'analyste. C'est en Estonie, en République tchèque et en Turquie que les progressions ont été les plus fortes. Elles ont même été nettement supérieures à 50 %. Les seuls pays qui échappent à ce constat sont l'Australie, la France, le Japon et la Suisse.

Si l'on prend l'année 2005 comme référence, qu'on lui affecte une base 100 et qu'on regarde ensuite la variation du salaire statutaire en euros constants corrigés de l'inflation, on observe que le salaire des enseignants français a décru. Dans le premier degré, il était à l'indice 107 en 1995 et est tombé à l'indice 95 en 2009. En collège, il est passé de 109 à 95 entre les mêmes dates et en lycée, de 108 à 95. Dans les trois cas, et selon la même base, la moyenne des pays de l'OCDE est à 107.

Les données OCDE ne prennent pas en compte la revalorisation des premières années de métier que Luc Chatel a mis en place à la rentrée 2010. Elle ne concerne d'ailleurs que les huit premières années de métier et sont très rapidement dégressives. Les statistiques oublient aussi les heures supplémentaires qui représentent aujourd'hui un montant global annuel d'1,5 milliard d'euros, mais sont très inégalement réparties entre les enseignants ; sont quasiment imposées à certains, alors que d'autres en voudraient qui ne s'en voient pas proposées. Pourtant, ces nouveautés n'invalident pas l'analyse de l'organisme international.

Leçon 3 : la France consacre une part moindre de sa richesse à payer ses profs

Dans la plupart des pays le pourcentage du PIB par habitant qui est consacré à l'éducation a diminué entre 2000 et 2009. C'est en Australie, en Corée, en France, au Japon et en Suisse que le salaire des enseignants en pourcentage du PIB a le plus diminué. Il est toutefois resté nettement supérieur à la moyenne de l'OCDE partout, sauf en Australie et en France. A l'inverse, le salaire des enseignants a augmenté en pourcentage du PIB au Danemark, au Portugal et en République tchèque entre 2000 et 2009.
Maryline Baumard

Autre source, même nouvelle :
http://info.sfr.fr/france/articles/enseignants-francais-sont-mal-payes,716213/#sfrintid=P_actu_slide1
CiterLes enseignants français sont mal payés

Leur salaire n'a pas augmenté depuis 1995, selon l'OCDE. Le SNUipp demande une revalorisation.

Dans son rapport annuel 2011 intitulé "Regard sur l'éducation" et dévoilé mardi, l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a passé à la loupe le salaire des enseignants dans une trentaine de pays. Le verdict est sans appel : les profs français sont moins bien lotis que leurs collègues.

Le salaire statutaire des enseignants français - c'est-à-dire le salaire sans les primes et les heures supplémentaires - dans le primaire et le secondaire n'a pas augmenté depuis 1995. Et le pouvoir d'achat des profs a mécaniquement baissé en raison de l'inflation. Ce salaire a pourtant augmenté dans la plupart des pays entre 2000 et 2009, sauf en France et en Suisse.

Une situation jugée "alarmante" par l'OCDE

A titre d'exemple, le salaire statutaire des enseignants ayant 15 ans d'ancienneté s'établit, en France, en moyenne en 2009, à 24.422 euros dans l'enseignement primaire, contre 28.507 dans la moyenne des pays de l'OCDE. Dans le secondaire, il est de 26.267 euros contre 30.549 euros en moyenne dans l'OCDE. Une situation jugée "alarmante" par l'OCDE qui s'interroge dans son rapport sur les conséquences sur "l'attractivité du métier d'enseignant".

Aussitôt le rapport publié, le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, est monté au créneau jugeant "indispensable un plan de rattrapage" pour l'école. "Le tableau de notre système éducatif (par l'OCDE) dresse un constat sans appel" mais "il est surtout à des années lumière du satisfecit ministériel clamé sur toutes les ondes", estime le syndicat, qui appelle à une grève unitaire, le 27 septembre.

JacquesL

1995, l'année où l'école bascule (Maryline Baumard) :

http://www.lemonde.fr/education/article/2011/09/13/1995-l-annee-ou-l-ecole-bascule_1571486_1473685.html

CiterLe grand virage de 1995 a donné un coup d'arrêt à la progression de la France en matière éducative. C'est un des points que souligne la version 2011 de "Regard sur l'éducation". L'hexagone a longtemps compté peu de diplômés dans sa population active. Seuls 55 % des 55- 64 ans ont au moins un diplôme de l'enseignement secondaire. C'est 16 points de moins que la moyenne de l'OCDE. Avec une bonne progression de la scolarisation dans le supérieur avant 1995, le taux de diplôme des 25-34 est monté à 84 %. Mais maintenant, il stagne et la France peine à amener  la moitié d'une génération à un bac +3. Elle en est à 43 %, et cela piétine. Le point de blocage réside en amont dans le système.

Dans l'enseignement secondaire, le taux d'accès au baccalauréat ne bouge pas vraiment depuis 1995. Il a progressé cette année, à la session 2011, mais artificiellement puisqu'on a eu pour la première fois l'effet du passage de la préparation du bac professionnel de quatre à trois ans.

Plus globalement, l'OCDE, mesure que la scolarisation des 15-19 ans ne progresse plus dans notre pays. Elle met le doigt sur un problème crucial du système éducatif français : le fait qu'il n'arrive pas à "raccrocher ses décrocheurs". Chaque année, entre 120 000 et 150 000 jeunes quittent l'école sans diplôme. Le système commence tout juste à s'y intéresser.

L'OCDE rappelle pourtant que l'éducation est un vrai vecteur de croissance. Et grâce à un savant calcul, l'organisme international mesure que chaque fois que la France produit un étudiant de plus, elle génère un rendement public supplémentaire de 47 000 euros supplémentaires sur la carrière de ce diplômé. Des rentrées dues au fait qu'il gagnera plus, paiera plus d'impôt et bénéficiera de moins de transferts sociaux en sa faveur que s'il avait arrêté ses études plus tôt.
Maryline Baumard