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Smolensk : Hypothèse de la connerie majeure au sommet de l'Etat.

Démarré par JacquesL, 12 Avril 2010, 02:07:42 PM

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JacquesL

Ma compagne est un peu brouillée avec son clavier. Je vais donc retranscrire sa conclusion, elle qui a suivi les infos de près :
La tour de contrôle de Smolensk avait interdit à l'appareil de se poser, le brouillard étant énorme, et on a proposé au pilote plusieurs aérodromes de déroutement.
Pourtant, le pilote a fait quatre tentatives, pour se poser quand même.
http://www.lemonde.fr/depeches/?seq_id=3210&cont_dep_id=60&dep_id=42151168#top
On n'a jamais vu ailleurs un pilote de ligne aussi suicidaire.

Le mobile ? Evidemment, quel que soit l'aérodrome de déroutement, jamais Kaczynski ne serait arrivé à temps à la cérémonie à Katyn.

Selon ma compagne, ce serait lui qui a imposé au pilote de se poser là coûte que coûte. Son argument est la personnalité particulièrement autoritaire et bornée du monsieur.

Autre faute énorme, imputable selon elle à la même personnalité autoritaire et bornée : enfourner tout le monde dans le même avion, dont la réputation de cercueil volant n'était plus à faire.
Cette faute là n'est évidemment pas imputable au pilote.

Les deux dirigeants de la société Legrand (appareillage électrique) s'étaient imposés la discipline de ne jamais voyager par le même avion, pour ne jamais risquer de laisser la compagnie décapitée. Si eux pouvaient y penser, pourquoi donc ce Kaczynski a-t-il été infoutu de cette discipline élémentaire, alors que son niveau de responsabilités était incommensurable ?

JacquesL

Citation de: PolfyTout de même surprenant qu'il y a eu problème car avec les avions sont capables d'attérir sans pilote depuis depuis années avec les système "ils" je crois, que s'est-il passé ?

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-04-12/analyse-smolensk-le-crash-de-l-avion-presidentiel-polonais-decrypte/924/0/443267
CiterIl faut savoir qu'au sol, l'aéroport de Smolensk ne dispose pas de radiobalises ILS qui auraient assuré la précision du plan de descente, mais seulement de deux balises NDB, un système qui remonte aux débuts du vol aux instruments, dans les années 1930. Dans ces conditions, pour atterrir en sécurité, il faut alors réunir près de 1.000 mètres de visibilité horizontale, ce qui n'était pas le cas pour l'avion présidentiel polonais.

CiterSe dérouter vers un autre aéroport offrant de meilleures conditions météorologiques n'entrait manifestement pas dans les objectifs de l'équipage aux commandes. Directement ou indirectement, celui-ci était soumis à une forte pression psychologique, celle d'arriver coûte que coûte à l'aéroport prévu pour la cérémonie. Dans le passé, des équipages ont déjà été limogés pour s'être déroutés. C'est heureusement rare.
Une heure avant le crash du Tupolev présidentiel, un Yakovlev YAK-40 transportant la presse présidentielle, avait déjà atterri à Smolensk avec des conditions météo, semble-t-il, moins délicates. Mais un autre appareil, un Ilyushin IL-76 russe, après deux tentatives d'atterrissage, s'était, lui, dérouté.

De nombreux accidents sont provoqués par cette volonté de bien faire et de rejoindre la destination à tout prix. Pourtant, pendant le vol depuis Varsovie, l'équipage militaire polonais avait été informé à plusieurs reprises lors des contacts radio avec les centres de contrôle biélorusses, puis russes, des très mauvaises conditions météorologiques régnant à Smolensk. Il leur a été proposé de se diriger vers Minsk puis vers Moscou. Notons que ce ne sont que des suggestions faites par les aiguilleurs du ciel, et non des instructions de trajectoire données aux pilotes. Ceux-ci n'ont donc pas "désobéi" comme l'ont laissé entendre certains officiels russes. L'enregistreur de vol des conversations dans le cockpit montrera si une pression extérieure a incité plus ou moins fermement l'équipage à tenter d'atterrir.


JacquesL

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-04-12/crash-lech-kaczynski-a-t-il-influence-le-pilote/924/0/443477

Le destin imbécile de Lech Kaczinski et de tout son état-major me rappelle furieusement un exemple donné par Peter F. Drucker, pages 255 et 256 de La pratique de la direction des entreprises.

Citation de: Peter F. Drucker... Une grande usine brûla jusqu'au sol, quatre mois avoir commencé de produire.
La cause majeure fut l'incapacité de la direction à s'adapter aux réalités d'une grande entreprise.

L'entreprise avait été créée par l'homme qui la dirigeait encore au moment de l'incendie. Il avait débuté comme mécanicien dans l'arrière-boutique de son père. Au début, il employait deux ou trois personnes. Vingt-cinq ans plus tard, il en employait neuf mille. Mais tout se passait comme s'il dirigeait encore un tout petit atelier.

Quand on commença à tracer les plans de la nouvelle usine, plusieurs membres du Conseil d'Administration insistèrent pour qu'on construisit quatre ou cinq usines au lieu d'une seule.
... La vraie raison était bien simple : il était incapable de déléguer la moindre parcelle de responsabilité, et voulait tout contempler depuis le balcon de son bureau.

Le feu se propagea très rapidement en raison de l'absence de tout mur coupe-feu.
... Il n'y avait aucun autre directeur. ...
... personne n'essaya de sauver les machines les plus importantes, les bleus, ni les archives.
Non seulement l'usine brûla jusqu'aux fondation, mais l'affaire fut détruite.

"Nous avons pu au moins distribuer l'argent de l'assurance", se consola un actionnaire, "Si nous avions attendu sa mort, nous n'aurions même pas eu cela".

Un chef de l'Etat, qui dirigeait un pays de 38 millions d'habitants comme si c'était son ranch...