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Emergence de l'irréversibilité du temps.

Démarré par JacquesL, 13 Décembre 2009, 12:55:37 PM

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JacquesL

Citer> Interprétation de la MQ par Ellis et Rothman :
> http://fr.arxiv.org/abs/0912.0808

> Avec la réduction du paquet d'onde, le passé émerge, l'incertitude quantique
> étant remplacée par la certitude classique sur les états des particules.
> Le présent est le moment de cette transition, le moment où ces aspects de
> réalité se figent.
> Mais ce passage n'est pas uniforme. Les expériences à choix retardé de
> Wheeler montrent que des poches d'incertitudes quantiques peuvent subsister
> et la transition n'aura alors lieu pour elles que plus tard avec
> l'effondrement du paquet d'onde, processus irréversible dans le temps.
> Ainsi il peut y avoir action du présent apparent sur le passé (mais pas du
> futur sur le passé, j'y reviens). L'idée de post-sélection s'applique
> /maintenant/ à des interactions du passé, ce qui permet d'unifier la
> "causalité arrière" de nombreuses expériences dans une vue plus réaliste de
> l'espace-temps. Il n'y a pas "d'état final" dans le futur, "l'état final"
> est le présent.
> La "flèche du temps" n'est donc que le sous-produit du fait que le futur
> n'existe pas encore. Ainsi l'univers s'étend progressivement vers le futur,
> futur qui n'est qu'un jeu de potentialités non résolues au présent. On ne
> peut donc pas intégrer sur le futur les événements pour déterminer leur
> influence sur le présent, non  parce qu'ils n'existent pas encore, mais
> parce qu'ils ne sont même pas déterminés au présent.
> La nature du futur est donc complètement différente de celle du passé. Quand
> les effets quantiques sont significatifs, le futur manifeste tous les signes
> de l'étrangeté quantique (dualité, incertitudes, intrication). Le passé
> émerge avec le passage du temps après la réduction du vecteur d'état, dans
> un processus irréversible vers l'état classique, certain.
> Contrairement à l'idée d'un univers-bloc évoluant, l'idée est ici celle d'un
> univers qui émerge par cristallisation (les grosses mailles peuvent se
> figer, et entre elles cependant rester du "liquide" -incertitudes
> quantiques-, qui figera plus tard), même si vus à grande échelle sans les
> détails, les deux univers se ressemblent voire même ne peuvent plus être
> distingués.

Cet article agace l'incroyant, par ses nombreux aspects théologiques :
prendre pour argent comptant des idéations certes hégémoniques, enseignées partout, mais toujours infondées.
Son contenu physicien est fort mince, s'il existe.

Toutefois, il aborde - mal à mes yeux, mais mieux vaut mal que pas du tout - la question cruciale de la préécriture totale du futur.
Depuis les années 40 avec Dirac, Wheeler et Feynman, puis à nouveau en 1979 par Giles Henderson, Robert C. Rittenhouse, John C. Wright and Jon L. Holmes, en 1983 par  C. F. Bohren, et par H. Paul and R. Fischer, et enfin à partir de 1986 par John Cramer, sont apparues des théorisations tenant compte des ondes avancées, avec des succès certains.

Toutefois le succès de Wheeler et Feynman sur la masse électromagnétique de l'électron laisse le mystère total sur l'origine de la masse des deux autres leptons chargés : le muon et le tauon. C'est fort embarrassant.

D'autre part, ils ont remplacé un arbitraire métaphysique - il n'y a pas d'ondes avancées - par un autre, certes amélioré, mais lui aussi métaphysique : exactement 50% d'ondes avancées et 50% d'ondes retardées dans l'action électromagnétique du restant de l'Univers, sur chaque électron. Comment trancher expérimentalement entre exactement 50%, et 50% plus et moins epsilon ?

En effet, dès l'instant où l'on admet l'action moitié-moitié entre l'onde avancée et l'onde retardée, apparaît un couplage totalement serré avec le futur.
Or l'expérience quotidienne, par exemple dans l'élevage et l'éducation des enfants, démontre que leur futur n'est pas écrit, que nous l'influençons par chaque geste, comme ils nous influencent à chaque instant. La course aux armements sous la pression de prédation, visible dès la faune des schistes de Burgess, démontre que chaque futur terrestre est contingent, résulte en partie de chaque effort de chaque être vivant pour survivre et se reproduire, en concurrence et prédation sans merci. Il y a là une contradiction majeure entre l'expérience macroscopique des êtres vivants, ainsi que l'irréversibilité des collisions d'astéroïdes ou de l'évolution des étoiles, et l'aspect symétrique dans le temps, des lois microphysiques connues.

Il n'y a PAS de couplage serré avec le futur, dans le monde macroscopique.
D'autre part, en raison des phénomènes de décohérence et de thermalisation, le couplage serré avec le futur n'est guère valide que pour le temps de vol d'une "particule", y inclusivement les 14 milliards d'années environ des photons thermiques du fond noir du ciel.

Encore qu'une expérimentation cruciale exigerait des vides intersidéraux sur de très grandes distances, et est définitivement hors de portée : il s'agirait de mesurer la cohérence éventuelle (phase et polarisation notamment) entre un photon reçu par un atome, qui excite un état électronique, et le photon ultérieur de désexcitation. Définitivement hors de portée. Dans les conditions terrestres, la thermalisation, y compris par chocs entre molécules de gaz, intervient toujours avant.

Si son expérimentation était valide, mais elle semble n'avoir jamais été refaite, et je n'ai jamais pu accéder à son protocole, Rémy Chauvin a prétendu avoir démontré où se situerait l'articulation :
Des rats mis dans une cage à deux compartiments, recevant au hasard des décharges électriques dans l'une ou l'autre moitié de la cage selon des désintégrations atomiques, auraient reçu, de façon statistiquement significative, moins de décharges que s'ils avaient séjourné ou sauté au hasard.
Bouteille à la mer : si quelqu'un retrouve les références de cette réalisation de Rémy Chauvin ? Je n'en ai trace que par une vantardise télévisée, ce qui est un peu mince...
Si l'expérimentation a eu lieu, si elle est aussi convaincante que Chauvin l'a dite, si elle est refaite avec le même résultat, alors elle établirait que depuis les origines, les être vivants auraient sélectionné des moyens pour détecter le futur, moyens dont nous n'avons encore aucune idée.

Olivier Costa de Beauregard avait ruiné son crédit pour toujours, en sautant sur ce raccourci : "Les lois microphysiques sont symétriques au temps, c'est cela qui justifie la prémonition"... A sa décharge, ni les lois de la décohérence ni celles de la thermalisation n'étaient encore établies à l'époque.

La vision théorique "The Crystallizing Block Universe" de Ellis et Rothman est particulièrement agaçante, car fondée sur du n'importe quoi transféro-transférentiel, et rien d'expérimental, tout comme en d'autres temps les a priori d'Albert Einstein contre les a priori de Niels Bohr.
"Fixed" n'a aucun contenu physique, la notion de réaction quantique vers un nouvel état stationnaire n'apparaît nulle part.
Le raisonnement est anthropocentrique : "we can now post-select states relating to interactions", "remain uncertain, to become fixed only at a later time".

En revanche, les auteurs ont bien intégré le fait que "The structure of spacetime is scale-dependant". Ce qui n'est déjà pas si fréquent dans la peuplade.

Toutefois leur proposition "with " final conditions" imposed at the present time, instead of at the not-yet existing end of the universe", repose sur un "now" qui résiste à toute tentative de définition.

Le paragaphe "6.2 Measurement and the CBU" ne se départit pas du standard, où la physique demeure remplacée par des slogans. En effet, conformément aux rumeurs de bouche à oreille en vigueur dans la peuplade, l'onde broglienne et les fréquences intrinsèques brogliennes ont été effacées, envoyées au Trou de mémoire. On n'a donc plus le phénomène physique de bruit de fond broglien, pour substrat des sélections de réactions quantiques. Réduits à ce que la rumeur leur a enseigné, Ellis et Rothman  n'ont d'autre ressource que la jonglerie de mots creux.

Et la conclusion au paragraphe 7 est de la pure magie, sans aucune discipline physicienne.



Références:

C. F. Bohren, "How can a particle absorb more than the light incident on it?", Am J Phys, 51 #4, pp323 Apr 1983

H. Paul and R. Fischer "Light Absorption by a dipole", SOV. PHYS. USP., 26(10) Oct. 1983 pp 923-926

Journal of Chemical Education : http://jchemed.chem.wisc.edu/JCEWWW/Articles/DynaPub/DynaPub.html :
How a Photon Is Created or Absorbed
by : Giles Henderson, Eastern Illinois University, Charleston, IL 61920
Robert C. Rittenhouse, Walla Walla College, College Place, WA 99324
John C. Wright and Jon L. Holmes, University of Wisconsin-Madison, Madison, WI 53706.
Original Article: J. Chem. Educ. 1979, 56, 631-634.

http://mist.npl.washington.edu/tiqm/ : The Transactional Interpretation of Quantum Mechanics. John G. Cramer
http://mist.npl.washington.edu/npl/int_rep/gat_80/ : Generalized absorber theory and the Einstein-Podolsky-Rosen paradox. John G. Cramer. http://mist.npl.washington.edu/npl/int_rep/ti_over/ti_over.html : An Overview of the Transactional Interpretation. J. G. Cramer.
http://mist.npl.washington.edu/npl/int_rep/VelRev/VelRev.html : Velocity Reversal and the Arrows of Time. John G. Cramer.