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Quand "Gott mit uns" est trop occupé ailleurs, Patton lui sonne les cloches...

Démarré par JacquesL, 23 Décembre 2007, 11:18:27 PM

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JacquesL

Quand "Gott mit uns" est trop occupé ailleurs, Patton lui sonne les cloches, en ces termes...

Citer22 décembre 1944 - Grand-Duché de Luxembourg:
la prière mémorable de George Patton -

A Luxembourg-Ville, au QG de la 3ème Armée US à la Villa Louvigny,
Patton rédige une prière de Noël inoubliable et ordonne à son aumônier
de la lire pendant l'office religieux.

"Seigneur, c'est Patton qui vous parle. Les quatorze derniers
jours ont été terribles. Pluie, neige, encore de la pluie, encore
de la neige... et je commence à me demander ce qui ne va pas
à votre quartier général. De quel côté êtes-vous en fait?

Depuis trois ans, mes prêtres expliquent que c'est une guerre
religieuse. Ils me disent que c'est une croisade, avec comme seule
différence que nous chevauchons des tanks au lieu de chevaux.
Ils insistent pour que nous détruisions l'armée allemande et cet
athée d'Hitler, afin que la liberté de religion revienne en Europe.

Jusqu'à présent, je les ai suivis, d'autant que vous nous avez aidés
sans réserve. Ciel bleu et mer calme en Afrique ont aidé à rendre notre
débarquement facile et à éliminer Rommel. La prise de la Sicile fut
relativement aisée, et vous nous avez donné un temps parfait pour notre
poussée blindée à travers la France, la plus grande victoire militaire
que vous m'ayez accordée. Vous m'avez souvent donné d'excellents
conseils dans mes difficiles décisions de commandement, et vous avez
précipité les unités allemande dans mes pièges, ce qui a rendu
leur élimination vraiment facile.

Mais maintenant vous avez changé les chevaux sur l'obstacle. Vous me
semblez avoir donné à von Rundstedt le feu vert et franchement, il est
occupé à nous fiche dehors. Mon armée n'est pas entraînée, ni équipée
pour la guerre en hiver. Et comme vous le savez, ce temps convient
mieux aux Esquimaux qu'à des cavaliers sudistes.

Au fait, Seigneur, je commence à penser que je vous ai offensé
en quelque façon. Que brusquement vous avez perdu votre sympathie
pour notre cause. Que vous êtes de connivence avec ce von Rundstedt
et son pantin.

Vous savez, sans que j'aie besoin de vous le dire, que notre situation
est désespérée. Évidemment, je puis affirmer à mon état-major que tout
va comme prévu, mais ai-je besoin d'ajouter que la 101ème Aéroportée
est opposée à de terribles gaillards à Bastogne, et que ces tempêtes
continuelles rendent impossible un ravitaillement par air? J'ai bien
envoyé Hugh Gaffey, un de mes plus capables généraux, avec sa 4ème
Blindée, vers ce noeud routier important pour secourir la garnison
encerclée, mais il a plus de mal avec votre fichu temps qu'avec
les Krauts! (1)

Je n'aime pas me plaindre inutilement, mais mes soldats ont vraiment
souffert le martyre de la Meuse à Echternach. Aujourd'hui encore,
j'ai visité plusieurs hôpitaux, tous pleins de gens gelés, tandis que
les blessés restent étendus sur les champs, parce qu'on ne peut pas
les ramener pour leur donner des soins.

Mais ce n'est pas encore le pire de la situation. Le manque
de visibilité, les pluies continuelles, ont totalement paralysé
mon aviation au sol. Ma technique de combat exige une aide précise
des chasseurs-bombardiers, et si mes avions ne peuvent voler,
dites-moi comment je puis les utiliser comme artillerie aérienne?
Ce n'est pas seulement une déplorable situation, mais pire encore,
mes avions de reconnaissance n'ont pas pris l'air depuis quatorze
jours, et je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe derrière
les lignes allemandes.

Sacrebleu, Seigneur, je ne puis combattre une ombre! Sans votre
coopération avec le temps, je suis privé d'un atout, et comment puis-je
conduire des attaques valables? Tout cela vous paraîtra probablement
déraisonnable, mais j'ai perdu toute patience avec vos prêtres
qui essaient de me persuader que c'est un hiver typique
de ces Ardennes, et que je dois avoir confiance.

Au diable, confiance et patience! Vous n'avez qu'à choisir de quel côté
vous êtes. Vous devez venir à mon aide, afin que je puisse liquider
l'armée allemande au complet, et l'offrir comme cadeau d'anniversaire
au petit Jésus. Seigneur, je n'ai jamais été déraisonnable. Je ne vous
demande pas l'impossible. Je ne demande même pas un miracle,
seulement quatre petits jours de beau temps.

Donnez-moi quatre jours clairs et ainsi mes avions pourront voler,
ainsi mes chasseurs-bombardiers pourront les bombarder, et leur
donner une bonne correction, ainsi mes avions d'observation
pourront indiquer les objectifs à ma splendide artillerie.

Donnez-moi quatre jours de soleil pour sécher cette fichue boue,
ainsi mes tanks pourront rouler, ainsi les munitions et les rations
pourront arriver à mes fantassins affamés et mal équipés.

J'ai besoin de ces quatre jours pour envoyer von Rundstedt
et son armée de mécréants vers leur Valhalla.

Je suis malade de cette boucherie inutile de jeunes Américains,
et en échange de ces quatre jours de temps propice au combat,
je vous fournirai suffisamment de boches pour tenir vos comptables
occupés pendant des mois à leur travail.

Ainsi soit-il."


(1) Soldats allemands, dans l'argot militaire américain
--
D'après
Jacqueline "Jade" Devereaux - http://jacquie-devereaux.blogspot.com/
http://www.starwars.com/databank/character/marajadeskywalker/eu.html
Battlestar Galactica: http://www.battlestargalactica-online.com/
D'Iberville, "Saviez-vous que...": http://diberville.blogspot.com/
Victor: "Tsahal correctionne grave, disperse menu, et ventile loin!"