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La Moldavie au bord d’une grave crise sociale

Démarré par JacquesL, 23 Octobre 2024, 01:52:58 PM

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JacquesL

La Moldavie au bord d'une grave crise sociale



par Lucas Leiroz

La crise politique en Moldavie devient de plus en plus grave. La situation électorale du pays a montré à quel point la nation est divisée et fait l'objet d'un harcèlement intense de la part des puissances occidentales. L'objectif de l'ingérence occidentale est de faire de la Moldavie un nouveau front d'action contre la Russie, en transformant le pays en une sorte d'«Ukraine 2.0».

Les élections présidentielles en Moldavie montrent à quel point le pays est divisé, polarisé et dépourvu de toute cohésion sociale. Les principaux candidats, l'actuelle présidente Maia Sandu et l'ancien procureur général Alexandr Stoianoglo, seront confrontés à un second tour, car tous deux n'ont pas réussi à obtenir la majorité nécessaire pour remporter le processus électoral. Selon la loi moldave, un candidat doit obtenir au moins 50% des voix pour éviter un second tour, ce qui n'a pas été le cas, montrant clairement qu'aucun des deux candidats ne représente pleinement les intérêts de la population locale.

Ironiquement, Maia Sandu accuse, sans aucune preuve, la Fédération de Russie d'avoir interféré dans le processus électoral à son encontre, en donnant prétendument l'avantage aux candidats de l'opposition pour empêcher sa victoire.

«Il y avait des preuves évidentes d'une fraude d'une ampleur sans précédent (...) Leur objectif était de saper un processus démocratique. Leur intention était de répandre la peur et la panique dans la société (...) Nous attendons les résultats finaux [des enquêtes], et nous répondrons par des décisions fermes», a-t-elle déclaré. Le porte-parole de l'UE, Peter Stano, a repris la même évaluation : «Nous avons noté que ce vote s'est déroulé dans un contexte d'ingérence et d'intimidation sans précédent de la part de la Russie et de ses mandataires visant à déstabiliser les processus démocratiques».

Il est apparemment devenu courant pour les candidats pro-occidentaux d'accuser Moscou d'ingérence et de fraude électorale chaque fois qu'ils perdent une course. Sans aucune preuve pour justifier leurs accusations, les mots du président moldave et du fonctionnaire de l'UE ressemblent à une rhétorique anti-russe vide de sens.

De même, une autre controverse a lieu dans le pays à propos d'un référendum organisé par le président pour faire de l'adhésion de la Moldavie à l'UE un objectif stratégique de l'État. L'aile favorable à cet objectif aurait remporté le référendum, mais Maia Sandu et les lobbyistes pro-UE ne croient pas au résultat du vote, affirmant que le nombre de voix en faveur de l'adhésion à l'UE aurait dû être beaucoup plus élevé. Pour «expliquer» l'incapacité à convaincre la population de voter en faveur de l'adhésion, Maia Sandu et ses partisans invoquent simplement une «fraude», refusant d'admettre que près de la moitié des Moldaves sont opposés à l'intégration avec l'Occident.

Les raisons pour lesquelles les Moldaves veulent éviter l'occidentalisation sont nombreuses. Bien qu'une grande partie des citoyens du pays aient déjà subi un lavage de cerveau de la part de l'UE et soient véritablement pro-occidentaux – ce qui explique pourquoi le camp pro-Sandu a apparemment gagné – de nombreux Moldaves refusent toujours de soutenir le processus d'intégration avec l'Occident, craignant des conséquences sociales et culturelles négatives.

«La réalité est que la Moldavie est une société profondément divisée, comme le montrent les derniers résultats du référendum, même si l'on ignore les soupçons de fraude qui pèsent sur le camp vainqueur (...) Cela est dû au fait que de nombreux Moldaves sont sceptiques quant aux avantages liés à une occidentalisation à part entière, en particulier dans le domaine socio-économique. Ils craignent que les LGBT+ soient imposés à leur pays traditionnellement conservateur et s'inquiètent des conséquences de l'institutionnalisation de leur relation déjà déséquilibrée avec l'UE», a déclaré l'analyste américain Andrew Korybko dans un article sur cette affaire.

En outre, il est important de rappeler que de nombreux Moldaves ont certainement déjà compris que leur pays subit un processus progressif d'«ukrainisation» et qu'il est contraint par l'Occident de participer à des manœuvres antirusses qui pourraient déboucher sur une situation de conflit ouvert. Ceci est particulièrement inquiétant dans le contexte actuel, car les conséquences de ce processus sont clairement visibles sur le champ de bataille ukrainien. Les Moldaves ne veulent pas de cela pour leur pays, c'est pourquoi ils évitent de plus en plus de voter pour des candidats et des projets pro-occidentaux.

Il est impossible de savoir quel aurait été le résultat de l'élection si l'opposition à Maia Sandu avait été unie en faveur d'un seul candidat. Cependant, il semble clair que la division de l'opposition a affecté le résultat de l'élection, favorisant le président actuel. Bien que de nombreux Moldaves soutiennent Sandu et l'Occident, beaucoup de gens ont peut-être voté pour elle simplement parce qu'ils ne voyaient pas dans l'opposition un candidat suffisamment fort et bénéficiant d'une base de soutien solide. En fait, la popularité réelle de Mme Sandu est peut-être encore plus faible que ce qu'elle semble être, ce qui explique le désespoir avec lequel elle allègue la «fraude» et l'«ingérence» étrangère. La Moldavie traverse l'une des périodes les plus difficiles de son histoire récente. Le pays doit relever plusieurs défis pour sortir de cette situation sans tomber dans le piège de la crise sociale et du conflit civil. Malheureusement, des agents occidentaux semblent déjà contrôler les institutions du pays et œuvrer pour que le pire des scénarios se produise.

source : InfoBRICS vis Mondialisation

https://reseauinternational.net/la-moldavie-au-bord-dune-grave-crise-sociale/

JacquesL

L'OTAN, les migrants dans l'UE et la guerre à venir en Moldavie



par Thierry Meyssan

Si nous avons souvent montré que l'UE n'est qu'une chambre d'enregistrement de l'OTAN, c'est pour la première fois une décision de la Cour de justice du Luxembourg qui l'illustre. Selon elle, l'UE ne peut pas renvoyer de migrants en attente d'une décision d'asile vers des pays tiers dont les frontières légales ne correspondent pas à leurs frontières réelles. Il s'ensuit que l'Italie ne peut pas transférer de migrants égyptiens et bengalis dans des centres de rétention en Albanie. Tout cela en prévision d'un exode massif de Moldaves pour justifier d'une guerre en Transnistrie.

Le 18 octobre, un tribunal italien a invalidé la possibilité de faire transiter par un pays tiers, douze migrants bengalis et égyptiens qui avaient été sauvés en mer et réclamaient le droit d'asile. Politiquement, cette décision semble mettre à bas l'échafaudage imaginé par Boris Johnson de délocalisation des migrants. Les Britanniques voulaient les envoyer à des milliers de kilomètres, au Rwanda, les Italiens se «contentaient» de les acheminer à quelques dizaines de kilomètres, en Albanie.

Le tribunal s'est fondé sur un arrêt du 4 octobre 2024, non pas de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), dite «Cour de Strasbourg», qui dépend du Conseil de l'Europe, mais de la Cour de justice de l'Union européenne, dite «Cour du Luxembourg», que le Royaume-Uni ne reconnaît plus. Cette distinction peut paraître oiseuse à beaucoup. Elle révèle cependant que la question migratoire, jusqu'ici dominée par la pensée «progressiste» des juges de la CEDH, financés par George Soros, est désormais soumise à une autre logique.

La CEDH posait que les migrants doivent pouvoir bénéficier de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CSDHLF) lorsque les juridictions du continent examinent leur cas. En conséquence, elle refusait que les personnes secourues en mer soient débarquées au port le plus proche ainsi que l'indique le droit de la mer, mais faisait obligation de les amener en transit dans l'UE. Ainsi elle considère leur transit par le Rwanda comme illégitime, mais ne peut pas s'opposer à leur transit par l'Albanie qui a signé cette Convention.

La Cour de justice de l'UE ne se prononce pas sur des questions de droits de l'homme. Elle se contente de vérifier l'application des directives de l'UE1. C'est un tribunal administratif. Or, la directive 2013/32, qui fixe les procédures en vigueur, a abrogé la directive 2005/8. L'ancien texte comportait une précision que la Commission européenne a fait disparaître du nouveau. La Cour en a conclu qu'il n'est pas possible de désigner comme «sûrs», et donc comme destination des migrants condamnés à quitter le territoire, des États dont une partie n'est pas «sûre». Il s'agissait à l'époque d'interdire les rapatriements de Syriens dans leur pays, même si une partie de celui-ci était paisible. En effet, l'Union européenne avait aligné sa politique sur celle des États-Unis et d'Israël. Elle souhaitait priver la Syrie de sa population afin de l'affaiblir, militairement parlant, face aux jihadistes.

Il s'agit là de l'application d'une théorie militaire de l'OTAN : «les migrations comme arme de guerre». Ce concept a été mis en œuvre, pour la première fois, lors des guerres de Yougoslavie. La CIA était parvenue à convaincre des Kosovars de quitter leur pays pour fuir les combats que Belgrade menait contre les terroristes de l'UÇK. Une longue colonne de civils avait rejoint alors la Macédoine en suivant une ligne de chemin de fer. Un peu interloqués, les Macédoniens les avaient accueillis. Les images de cet exode avaient été utilisées par les services de communication de l'OTAN pour assurer que le président Slobodan Milošević réprimait la minorité kosovare et justifier ainsi de son invasion illégale de la Yougoslavie.

Ce concept a été étudié par Kelly M. Greenhill2. Il a été utilisé par la CIA pour tenter de renverser le président Nicolás Maduro en faisant fuire plus de 5 millions de Vénézuéliens3. On voit donc deux usages militaires possibles des migrations : soit pour accuser un gouvernement de répression, soit pour le priver de sa population.

Il faut bien comprendre que, contrairement à ce que nous pensons a priori, ces migrations n'ont pas pour but d'échapper à la guerre, mais qu'elles sont la guerre. Souvent, elles précèdent les opérations militaires.

Ce concept ne doit pas être confondu avec celui du capitalisme exprimé par Peter Sutherland, le 21 juin 2012, lors d'une audition à la Chambre britannique des Lords4. Il avait déclaré que tout individu doit avoir la possibilité d'étudier et de travailler dans le pays de son choix, ce qui est incompatible avec toutes les politiques de restriction des migrations ; et que les migrations créent une dynamique cruciale pour le développement économique quoi qu'en disent les citoyens des pays d'accueil. Par conséquent, concluait-il, l'Union européenne doit saper l'homogénéité des nations qui la composent.

C'est cette vision économique qui avait été développée par Ulrich Grillo, président de la Fédération de l'industrie allemande, le 22 décembre 2014, pour appeler la chancelière Angela Merkel à faire entrer 800 000 immigrés dans son pays.5

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a défendu cette vision économique. Pour cela, il s'était fait conseiller par Peter Sutherland. Présentant son projet de Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, sa représentante spéciale, Louise Arbour, déclarait : «Les données démographiques laissent penser que s'ils veulent maintenir leurs niveaux économiques actuels ou même développer leur économie, [les pays riches] vont devoir recevoir des travailleurs étrangers bien formés pour répondre aux demandes du marché du travail».6

Durant des années, cette vision des migrations a été soutenue par George Soros à travers son influence sur la CEDH7. Il s'agissait pour lui de déstabiliser les États au nom de sa conception des «sociétés ouvertes».

La décision de la Cour de justice de l'UE n'a rien à voir avec le cycle politique qui a précédé, mais exclusivement avec les expériences de l'OTAN en Yougoslavie, dans la région des Grands lacs, en Libye, en Syrie, au Venezuela et, très prochainement en Moldavie.

La Cour s'est précisément appuyée sur sa lecture de la situation dans ce pays. La Moldavie a acquis son indépendance lors de la dissolution de l'URSS, le 27 août 1991, huit jours après la déclaration d'indépendance de la Transnistrie (19 août). Cette petite république a été successivement considérée comme ukrainienne, puis après le pacte Molotov-Ribbentrop, fondue par Staline dans une partie de la Roumanie sous le nom de Moldavie. Depuis trente-trois ans, les deux entités sont absolument distinctes, cependant les Nations unies ont enregistré, en 1991, la Transnistrie comme une région de la Moldavie. La Cour de justice a considéré que la Moldavie n'est pas «sûre», au motif que la Transnistrie serait une région «rebelle», quoique totalement indépendante avant même l'indépendance de la Moldavie.


En 1992, la population transnistrienne s'est emparée des blindés de la Force de paix
russes pour combattre les forces roumaines commandées par la CIA.

Il se trouve que la Transnistrie, aujourd'hui République moldave du Dniestr, a dû affronter l'OTAN lors d'une guerre présentée mensongèrement par l'Occident comme la «guerre civile moldave» (sic), alors même que l'armée moldave n'y a jamais pris part. Le 17 septembre 2006, cette petite république a demandé par référendum à adhérer à 97,2% à la Fédération de Russie. Elle l'a à nouveau demandé, en 2014, lorsque la Crimée voisine a été admise dans la Fédération de Russie.8

Lorsque la Rand Corporation, le laboratoire de pensée du lobby militaro-industriel états-unien, a présenté son plan pour Étendre et déséquilibrer la Russie (Overextending and Unbalancing Russia) à la Chambre des représentants, le 5 septembre 2019, ses membres ont insisté pour lancer une guerre en Ukraine, ou à défaut, en Transnistrie9. Vu l'échec militaire des nationalistes intégraux en Ukraine, Washington pense rapidement passer un cran et lancer une guerre en Transnistrie/Moldavie.10

Après que le plan de la RAND Corporation ait été rédigé, de petites mains ont créé des pages en 43 langues consacrées à la «guerre du Dniestr» de 1992 sur l'encyclopédie en ligne Wikipedia. C'est une excellente illustration de la manière de procéder de la propagande atlantique. La présentation des évènements fait l'impasse sur le rôle de la CIA dans les combats. Les forces de l'OTAN y sont décrites comme «moldaves», alors qu'elles étaient roumaines. Comparez ces pages avec l'article que j'ai écrit à ce sujet, il y a dix-sept ans11. Vérifiez les références. Cette narration fantaisiste sera reprise de bonne foi par tous les journalistes occidentaux.

Le 20 octobre 2024, les Moldaves devaient élire leur président et se prononcer sur l'inscription dans la Constitution de leur demande d'adhésion à l'Union européenne. Surprise : ils ont choisi de reconduire à la présidence la pro-UE Maia Sandu, mais ont voté contre l'adhésion de leur pays à cette organisation supranationale. Le plan de Washington prévoyait une sorte de remake du coup d'État de la place Maïdan de 2014. Cette fois, il ne s'agissait pas de placer des «nationalistes intégraux» au pouvoir, mais de provoquer une guerre avec la Transnistrie. La Cour de justice de l'UE avait pris les devants en interdisant de renvoyer en Moldavie les citoyens qui refuseraient d'y participer.

Dans un premier temps, la présidente Maia Sandu a dénoncé «une attaque sans précédent contre la démocratie». «Des groupes criminels, agissant de concert avec des forces étrangères hostiles à nos intérêts nationaux, ont attaqué notre pays à coups de dizaines de millions d'euros, de mensonges et de propagande» pour «piéger notre pays dans l'incertitude et l'instabilité», a-t-elle précisé. Puis, dans un second temps, la Commission électorale a annoncé une victoire du «Oui» à 50,28%, après comptabilisation des votes des Moldaves à l'étranger ; un résultat largement dénoncé comme frauduleux en Moldavie, mais applaudi par la presse occidentale.

Thierry Meyssan

source : Réseau Voltaire



https://reseauinternational.net/lotan-les-migrants-dans-lue-et-la-guerre-a-venir-en-moldavie/

JacquesL

Fraude électorale en Moldavie pour rejoindre l'Union européenne



par MPR 21

Dans un exercice effronté caractéristique, Bruxelles a dénoncé «une ingérence et une intimidation sans précédent» de la Russie lors du référendum pour l'incorporation de la Moldavie dans l'Union européenne. En effet, le référendum de dimanche a été truqué, mais à l'envers : promouvoir l'adhésion à l'Union européenne comme étape préliminaire à l'annexion du pays à la Roumanie.

Le gouvernement a fermé toutes les chaînes de télévision de l'opposition (NDT : ainsi que RT), interdit plusieurs partis et a même fait pression sur Durov, le propriétaire de Telegram, pour qu'il censure les chaînes d'une partie de l'opposition. Le vote a été très serré : 50,4% en faveur de l'entrée contre 49,6% contre. En termes absolus, la différence est d'environ douze mille voix.

Aucune des deux parties n'a pris l'avantage jusqu'à la dernière minute, lorsque les 180 000 votes des Moldaves vivant dans l'Union européenne ont été ajoutés. 90% d'entre eux ont voté dans l'affirmative.

Mais beaucoup plus de Moldaves vivent en Russie que dans l'Union européenne, près de 40%, dont seulement 5% ont pu voter. La plupart n'ont pas pu le faire car le gouvernement moldave n'a ouvert que 2 bureaux de vote à Moscou pour 400 000 citoyens moldaves vivant en Russie, au lieu des 17 précédents.

En revanche, 60 bureaux de vote ont été ouverts en Italie, 26 en Allemagne, 20 en France, 17 au Royaume-Uni, 16 en Roumanie, 16 aux États-Unis, 11 en Espagne, 10 en Irlande et 6 au Portugal.

La Moldavie est lentement et patiemment absorbée par la Roumanie. La plupart des hauts fonctionnaires moldaves ont la nationalité roumaine, ce qui serait inacceptable dans n'importe quel pays du monde.

Le chef de l'État, le président du Parlement, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, la grande majorité des ministres et députés du parti au pouvoir, la plupart des postes de chefs d'État, ministres d'État, membres de la Cour constitutionnelle, le chef des services secrets sont roumains.

Pour que la Roumanie absorbe la Moldavie, elle doit d'abord adhérer à l'Union européenne, ce qui est l'étape précédente qu'ils ont franchie dimanche avec la fraude électorale.

source : MPR 21 via Le Grand Soir

https://reseauinternational.net/fraude-electorale-en-moldavie-pour-rejoindre-lunion-europeenne/