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Liban : 14 000 ans d’histoire – Tout détruire pour le réinventer. Qui pourrait e

Démarré par JacquesL, 13 Octobre 2024, 03:50:47 PM

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JacquesL

Liban : 14 000 ans d'histoire – Tout détruire pour le réinventer. Qui pourrait en douter ?



par Mendelssohn Moses

«C'est plus dur de le réinventer quand tout n'a pas été détruit». – Le Micron, avril 2023, Vendôme

Peuplé artificiellement de réfugiés exogènes non-sémites, un État sans frontières définies, opérant au gré des caprices US/Royaume-Uni, faisant fi du droit international et du droit de la guerre, s'amuse actuellement à liquider un état limitrophe sémite, le Liban, qui lui possède des frontières définies. Y vivent 18 religions et tribus différentes dans une (relative) harmonie, ce, en dépit des incessantes interférences du voisin Jabotinskien.

Ainsi, trois mois avant le déclenchement de l'opération en cours, les déclarations de juillet 2024 du ministre dit de l'«Éducation» jabotinskien, Yoav Kisch, (en dépit de son prénom celui-ci est tout sauf «sémite»)1, méritent d'être écoutées avec attention. Selon cet individu, l'État libanais tel que l'on ne connaît, cessera d'exister. Parce que les Jabotinskiens l'ont «décidé» ?

Or, l'État jabotinskien existe depuis environ 80 ans seulement, alors que la civilisation libanaise est l'une des plus anciennes de la planète, fait aisément oublié dans le chaos ambiant.

S'y trouvent des vestiges d'implantations urbaines datant d'il y a environ 12 000 (douze mille) ans.

Nonobstant les obstacles principalement d'ordre militaire entravant toute recherche soutenue, les fouilles au Liban ne cessent de déterrer des découvertes qui intéressent la race humaine toute entière. Si la proto-statue d'Aïn Ghazal – plus ancienne représentation connue de l'Homme2 – provient de l'actuelle Jordanie, il s'agit d'une même civilisation.

Selon l'archéologue et égyptologue Nicolas Grimal3, avant que les Jabotinskiens ne se mettent à manier la batte à baseball, nous ouvrions une nouvelle et grandiose étape de l'exploration du Liban depuis le XIIe millénaire av. JC. En effet, jusqu'aux années 30, les chercheurs s'étaient surtout penchés sur la Phénicie avec le développement de l'alphabet que nous utilisons encore, et d'autre part, sur la période de domination romaine :

«le peu que le terrain laissait apparaître de l'époque du Bronze ancien et du chalcolithique (était avant-guerre) considéré comme de simples prolégomènes au floruit phénicien (...). Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que le développement des enquêtes archéologiques permettra des recoupements ... Une vaste enquête pluridisciplinaire, combinant sciences de la terre et sciences humaines, a été menée en ce sens par l'Académie des Sciences de Vienne à la fin du siècle dernier, essentiellement sur le Levant et le monde méditerranéen. Les résultats, toujours en cours de publication ne permettent guère d'aller plus loin que ce que donne la chronologie égyptienne».

«C'est cette dernière, en effet, qui jette un peu de lumière sur l'histoire du Levant entre le néolithique et le chalcolithique. Les sources égyptiennes, mais aussi les artefacts égyptiens retrouvés au Levant, témoignent de relations politiques et commerciales remontant à la fin du quatrième millénaire. Le partenaire de ces échanges le mieux connu est sans conteste Byblos. La cité est, en effet, le débouché du commerce du bois d'œuvre, pins, cèdres et genévriers, exploité dans la montagne proche, et dont le premier acheteur est l'Égypte (...)

«Ces échanges durent jusqu'à la première moitié du premier millénaire av. J.-C. (...) L'Égypte (...) est également marquée (par l'influence libanaise – ndlr) : essentiellement dans les techniques de charpenterie de marine et l'art de la navigation (...) Les récentes découvertes des ports d'Ayn Soukhna, Wadi el-Jarf et Wadi Gawasis, sur la côte occidentale de la mer Rouge, révèlent clairement le monopole technologique levantin chez les Égyptiens, qui le mettent en œuvre sans y apporter de modification et le désignent en fonction de son origine.

«Cette même relation permet de mieux comprendre aujourd'hui également les origines de ces Phéniciens qui avaient l'air d'apparaître comme par magie au début du premier millénaire av. J.-C., dans le sillage du premier alphabet ougaritique.

«Leur nom figure dans les Annales de Thoutmosis III – XVIe siècle avant notre ère -, (...) où il est question, juste avant la prise d'Arqata, l'actuel Tell Arqa, à proximité de Tripoli dans le nord du Liban, des taou fenenkhou, c'est-à-dire du pays des charpentiers, des bûcherons4. Ces Fenenkhou, ce sont ceux qui abattent les arbres, les bûcherons. Le substantif fenenkh désigne celui qui coupe et travaille le bois : aussi bien le bûcheron que le charpentier. Un autre document permet de rattacher les Fenenkhou aux princes du Liban. Dans le temple de Karnak, un relief de Séthi Ier, – première moitié du XIIIe siècle av. J.-C. – montre des personnage représentés en train de couper à coups de hache les arbres, dont ils retiennent les troncs à l'aide de cordes ; ils sont appelés ourou âaou nyou Remen, «les grands chefs du Liban». Le terme Remen, qui devait se prononcer «Lemen», – le "r" servant ici à noter une liquide -, permet d'établir clairement l'équivalence, à l'époque, de la Phénicie et du Liban, – ce qui vient confirmer ce qu'indiquent les Annales de Thoutmosis III : même si les quatre cités de la côte, – Tyr, Sidon, Beyrouth, Byblos – apparaissent en tant qu'entités indépendantes dans les sources, elles sont regroupées dans la géopolitique égyptienne, à défaut d'être effectivement liées politiquement sur le terrain».

Mais que sont 14 000 ans d'histoire, comparés à l'ivresse de sautiller à moitié nu devant les ruines fumantes de civilisations supérieures, puis, sur fond de bruitages «rock», d'étaler ses exploits sur les réseaux sociaux ?

Nous avons déjà eu l'occasion ici de parler de l'exemplaire politique d'éducation dans l'état Jabotinski depuis 20095 avec le retour au pouvoir de Miliekowsky dit Netanyahou, politique dont Yoav Kisch se veut digne porteur de flambeau.

Au fait, qui est-il, ledit Kisch, au prénom qui flaire si bon le Jabotinski ?

Il s'agit, en réalité, d'un Anglais – c'est seulement en 2015 que Kisch a renoncé à être sujet de sa Britannique Majesté, afin de pouvoir se draper dans le pourpre du Parlement jabotinskien. Vue l'extrême vulgarité et l'incontinence verbale du personnage, l'ascension de Yoav Kisch est vraisemblablement dû à la renommée de son grand-père, Frederick Hermann Kisch.

Né dans à Darjeeling en Inde où son père dirigeait les services postaux, Frederick Hermann a été officier supérieur de l'Armée de terre, puis officier du Military Intelligence Corps pendant la Première Guerre mondiale. Bien introduit sans doute auprès de ses aristocratiques supérieurs, il a participé aux Congrès de «Paix» à Versailles en 1919, avant de rejoindre dans la foulée – sans motif apparent pour le Vulgum Pecus – l'Organisation sioniste mondiale6, puis de devenir (1923 à 1931) l'un des dirigeants de la Commission sioniste.7

Que la religion de nos ancêtres ait joué un quelconque rôle dans la conversion jabotinskienne de Frederick Hermann est, disons, très faiblement probable.

Ou, dans les mots du susdit Young Global Leader : «C'est plus dur de le réinventer quand tout n'a pas été détruit».

Mendelssohn Moses

https://reseauinternational.net/liban-14-000-ans-dhistoire-tout-detruire-pour-le-reinventer-qui-pourrait-en-douter/