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Comment devient-on incroyant au mythe de la Sainte Dualité ?

Démarré par JacquesL, 19 Avril 2015, 11:21:35 PM

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JacquesL

Comment devient-on incroyant au mythe de la Sainte Dualité ?

En microphysique quantique règnent quelques mythes hégémoniques. Or j'ai perdu la foi, je n'y crois plus, j'ai vu les failles.
Nous avons tous des histoires et des expériences différentes, donc des raisons différentes d'avoir perdu la foi en le dogme des corpuscules et "aspects corpusculaires", et la Sainte Dualité des copenhaguistes.

Presque tous nous sommes des héritiers spirituels des travaux de Wheeler et Feynman, parus en 1941, sur la théorie de l'absorbeur. Théorie ultérieurement reniée par Feynman, qui est allé s'égarer ailleurs.

Pour moi, de toutes les expériences, ce fut la longue pratique de la radiocristallographie qui fut déterminante.
Premier contact avec la radiocristallographie en novembre 1966 en métallurgie. Derniers travaux en automne 2008-janvier 2009, pour confondre Michel Laquerbe en procès international.
Avec un épisode spécial en 1972 à l'INSTN, où Monsieur Baron savait changer la focalisation du grand microscope électronique Siemens, pour obtenir un diffractogramme Laue électronique, diaphragmé sur une inclusion (préalablement centrée sur l'axe du faisceau) pour en préciser la nature. J'ai deux de ces diffractorammes électroniques dans mes archives (des inclusions de carbure, de symétrie cubique). En voici deux autres, dûs à C. Gastuche et C. de Kimpe, obtenus sur des phyllites, à symétrie manifestement hexagonale pour l'essentiel :

Diffraction électronique phyllite


Vous n'aviez pas appris à interpréter ces diffractogrammes de Laue. Chaque tache est l'intersection du plan photographique avec une direction de droite dans le faisceau diffracté, laquelle représente une direction de plan dans le réseau cristallin, et la distance angulaire de cette droite à l'axe du faisceau représente le quotient de la longueur d'onde du rayonnement X, ou ici du rayonnement cathodique par l'équidistance d des plans dans cette direction de plans. Avec une répétition apparente, due aux diffractions de 2e ordre sur l'équidistance 2d, de 3e ordre sur l'équidistance 3d, etc.

Diffraction électronique phyllite


Excuses : le mot "phyllite" n'est connu que des minéralogistes. Sont des phyllites tous les silicates organisés en feuillets, de 7 ou 10 ou 14 Å.
à 7 Å : la kaolinite et l'antigorite.
à 14 Å : les chlorites, toutes magnésiennes.
à 10 Å  : tous les micas, toutes les argiles gonflantes, les illites, hydromicas et glauconites, le talc, la pyrophyllite.

La finesse des raies ou ici des taches d'un diffractogramme dépend de la taille des cristallites, et de la largeur et de la profondeur de chaque photon, qui doivent dépasser plusieurs distances interatomiques. Pour la taille des cristallites, l'effet est spectaculaire sur les argiles, dont les raies de diffraction sont d'autant plus larges et floues que la cristallite moyenne est petite.


Quelques faits échappent à ceux qui me jettent à la figure le préalable rhétorique au jet d'insultes, de "génie incompris". Ils n'ont aucune idée de leurs lacunes en disciplines scientifiques, lacunes que je partage pas.


  •      La lumière polarisée existe ; sur plusieurs dizaines de mètres au Palais de la Découverte, sur quelques kilomètres depuis le bleu du ciel (exploitée par les abeilles, notamment). C'est incompatible avec le mythe du photon-corpuscule. Un photon-corpuscule pourrait transmettre une hélicité, pas une polarisation plane. Donc le photon-corpuscule n'existe à aucun moment de la propagation. Alors quelles seraient les lois physiques de la transmutation postulée d'onde en corpuscule à l'arrivée, voire de corpuscule en onde au départ ?


  •      Les expériences d'interférences lumineuses, réalisées par Thomas Young depuis plus deux siècles, sont incompatibles avec un photon-corpuscule. A fortiori les expériences, pourtant réalisées à l'époque en lumière incohérente, qui ont mis en évidence des longueurs de cohérence du photon de l'ordre du mètre (dépendant de la température de la source émettrice, optimale dans un tube à décharge gazeuse à l'époque, années cinquante-soixante).


  •      Les expériences d'interférences électroniques, dont les plus célèbres sont celles selon le protocole d'Aharanov et Bohm, sont incompatibles avec un électron-corpuscule. L'électron passe bien dans les deux fentes d'Young à la fois, bien qu'il ait une seule destination.


  •      Dans ces expériences d'interférences électroniques, la longueur d'onde observée ne se déduit que du cadre relativiste où se plaçait de Broglie, et de son théorème d'harmonie des phases.


  •      Le cadre relativiste complet a été restauré en 1928 par l'équation de Dirac, qui ô scandale donne quatre composantes à l'équation d'onde de l'électron. Jamais les corpuscularistes n'ont pu adapter ces quatre composantes, dont deux à rebrousse-temps, à leurs postulats corpuscularistes. Le divorce s'aggrave avec la solution de l'électron libre donnée en 1930 par Erwin Schrödinger : Voici une seconde fréquence intrinsèque 2mc²/h double de la broglienne, une célérité qui bascule à cette fréquence entre +c et - c, et un rayon d'oscillation de l'ordre de h/mc. Les plus éminentes sommités demeurent devant ce Zitterbewegung ou "tremblement de Schrödinger" comme une poule qui aurait trouvé un couteau : impossible de rendre ça compatible avec le postulat corpusculariste.

  •      J'ai quarante deux ans d'expérience professionnelle en radiocristallographie, certes en pointillé, de novembre 1966 à janvier 2009. Dans ces conditions, il est impossible que les délires hégémoniques en "probabilité d'apparition de corpuscule", "aspects corpusculaires", "la particule est le lieu de concentration de l'énergie", etc. puissent encore passer ; impossible. Rayons X ou rayons cathodiques, en diffraction de Bragg, ça obéit aux lois de l'optique physique de Fresnel, de 1821 (et pour les premiers aux équations de Maxwell de 1873). Point, barre.


  •      J'ai une formation académique en physique du solide. J'ai donc une idée documentée sur l'extension spatiale (qui n'est pas "l'encombrement") de chaque électron de conduction dans un métal, ainsi que sur les phonons et les interactions électrons-phonons. Cela se compte en dizaines de distances interatomiques. Aucun croyant en les dogmes de la clique Göttingen-København ne tient compte de ces faits bien documentés. Ces connaissances ne franchissent pas la distance entre deux amphis sur le même campus.


  •      Et cela en plus d'une longue pratique en métallurgie, puis en minéralogie et cristallographie des silicates. Avoir l'expérience des zéolites interdit d'ignorer les dimensions de petites molécules fort courantes telles que N2, O2, CO2, H2O, OH-, etc.


  •      Autre "léger détail" dans la balkanisation des connaissances : d'habitude ce sont seulement des chimistes analystes qui se fadent le millier de raies tabulées du fer, en étalonnage de leur film contenant le spectre de leur substance inconnue à analyser par spectrographie. Seuls les spectrographistes ont sous les yeux la finesse et l'universalité de toutes ces raies d'émission et d'absorption dans les domaines UV et visible (je mets à part l'IR, car on y trouve d'autres phénomènes, moléculaires). Or c'est incompatible avec le mythe Göttingen-København des électrons simultanément planétaires et complètement zinzins sur leurs orbites zinzins, mais qui miraculeusement formeraient quand même des états stables et reproductibles, avec une grande précision. La contradiction est colossale.


  •      Spectrographie infrarouge, revenons-y. Expliquez-nous comment fait un photon à 2143 cm-1 pour converger exactement sur une molécule de monoxyde de carbone CO, dont le grand axe vaut 4,7 Å. Ah bah ouais, bien des appareils de détection et de mesure de ce gaz dangereux sont basés sur ce fait spectrographique (et avec une remarquable section de capture), incompatible avec la mythologie Göttingen-København, pourtant hégémonique. Voilà un cas où il n'y a pas de salut sans faire la théorie de l'absorbeur de photon, qui est l'exact symétrique d'un émetteur de photon : selon le cas un dipôle électrique pour cas d'un photon en polarité transverse, ou changement de moment total (spin + orbital) dans l'atome pour un photon de type magnétique. Pour la vibration résonante de la molécule de CO, c'est un photon de type dipôlaire électrique qui est en cause : la molécule CO se comporte en antenne dipôlaire. S'il y a convergence du grand photon sur la petite molécule, c'est que l'absorbeur est rigoureusement aussi causal que l'émetteur ; la relativité restreinte est d'accord : le photon voyage à temps propre nul, bien que ni sa durée ni sa longueur de cohérence ne soient nulles.
    2143 cm-1 semble être la fréquence moyenne pour un mélange isotopique moyen. La source Townes et Chavlov donne les fréquences de résonance pour deux isotopes du carbone :2170 cm -1 pour 12C 16O, 2075 cm-1 pour 13C 16O.

  •    
  • Devant la résonance de la molécule CO, les électroniciens pensent spontanément fréquence, et non pas "différence de niveau d'énergie". Les manuels d'électronique sont pleins de schémas d'oscillateurs : Hartley, Colpitts, Clapp, Pierce, à déphasage, etc. En radio, on a longuement pratiqué la réception à changement de fréquence, superhétérodyne par battement sur un oscillateur local (l'hétérodyne). Un champion du genre fut le récepteur à ondes courtes des Flying Fortress, à double changement de fréquence, avec filtres sur 355 kHz, puis sur 80 kHz, qui après réforme et mise en surplus, a fait le bonheur d'une génération de radio-amateur - et la colère de leurs épouses, car il était gros comme un réfrigérateur new-yorkais.Cet amateur en décrit un moins élaboré, le BC603, qui équipait des chars. Avant l'ère des tuners FM à PLL (boucles à verrouillage de phase), j'avais monté un tuner à modules Görler, où il y avait quatre filtres en série sur la fréquence de 455 kHz. Son inconvénient était la dérive thermique de l'oscillateur local, qui obligeait à retoucher plusieurs fois l'accord. Oh certes, quand mon jeune collègue Sainsaulieu a commencé à écrire oscillateurs et résonance fréquentielle pour la molécule de monoxyde de carbone, j'ai riposté "différence de niveau d'énergie", conformément au catéchisme standard... Bhé oui, c'est lui qui avait raison, et en 1926 Erwin Schrödinger avait déjà fait la théorie de l'émission de photon par battement de fréquences électroniques entre l'état final et l'état initial de l'atome. L'ennui est qu'il avait alors abandonné le cadre relativiste, aussi ses deux fréquences étaient sans commune mesure avec les fréquences intrinsèques réelles de l'électron lié, n'étaient plus que du n'importe-quoi arbitraire. Seul le cadre relativiste fournit un zéro de l'énergie, donc les fréquences réelles, certes énormes et décourageantes.


  •      Autre phénomène spectral mais sans finesse : les pigments et colorants. Là encore, ça n'est pas compatible avec la mythologie des électrons-corpuscules et des photons-corpuscules, dont l'éventuelle physique n'existe toujours pas. La seule physique des colorants qui tienne la route demeure ondulatoire. Equations de Maxwell encore et toujours, et radioélectricité des antennes.


  •      Une grosse faribole qui ne passe pas : le conte de la "réduction du paquet d'onde". Voici en gros l'idée : une onde de vague-connaissance-statistique quitte l'émetteur en se propageant dans toutes les directions simultanément, puis par miracle se rassemble à vitesse supraluminique voire infinie sur sa destination. Avec en prime la confusion entre une réaction d'absorption et l'intervention d'un animal macroscopique appelé "observateur", qui fait une "mesure". En prime supplémentaire le délire personnel d'Eugen Wigner selon qui c'est le psychisme de son observateur qui, etc. Agacé, Erwin Schrödinger avait poussé le bouchon plus loin avec son apologue narquois du chat ni mort ni vivant tant que l'auguste physicien de l'auguste secte Göttingen-København-Wigner n'a pas encore penché son auguste sapience et son auguste psychisme sur la boîte où se déroulait la macabre expérience. Mais octante ans après, la secte hégémonique n'a toujours perçu à quel point Schrödinger se foutait respectueusement de leurs augustes gueules, ni pourquoi.


  •      Dans son recueil Graphes et hypergraphes, Claude Berge m'a habitué à ce que les arcs vont d'un sommet à un sommet, et qu'en conséquence les diagrammes de Feynman qui sous leur forme basique ont un seul arc complet, et quatre demi-arcs ouverts, violent la réalité physique. Dans la réalité il n'y a pas de demi-arc ouvert : toute propagation de particule est bornée par un émetteur et un absorbeur. A la théorisation de s'y adapter.


  •      J'ai une formation professionnelle complète en heuristique, les techniques pour trouver, et une pratique professionnelle en heuristique. Aucun autre étudiant en sciences dures n'en bénéficie dans son cursus, et encore moins un maître de conf ou un prof de fac. Et ça se voit "grave" dans leurs résultats. Ils sont étroitement tubés. Parmi les exercices heuristiques publiés par Michel Fustier, la technique du concassage des idées héritées. On concasse jusqu'à la maille de libération, qui permette de séparer le stérile du bon minerai. La demi-phrase erronée dans le fameux mémoire d'Albert Einstein sur l'effet photoélectrique, en 1905, passe au concasseur, et débarrassée du stérile, on n'en retient que la formulation initiale de Max Planck : on ne peut acheter ou vendre de l'interaction électromagnétique que par quanta entiers de bouclage de Planck. Cela ne nous apprend rien de neuf sur la propagation qui demeure conforme aux équations de Maxwell, mais cela nous apprend que le photon est une transaction réussie à trois partenaires : un absorbeur, un émetteur, et l'espace que les sépare, et qui aboutit au transfert d'un quantum de bouclage de Planck, avec une énergie (ou la fréquence, c'est la même chose à une constante multiplicative près) et l'impulsion qui lui correspond, compatibles avec la transition entre deux états stationnaires, dans les repères respectifs de l'émetteur et de l'absorbeur.


  •      En outre, j'ai une formation professionnelle en management de la Recherche et du Développement. Je n'ai donc aucune difficulté à pointer les nombreuses fautes professionnelles accumulées par " la communauté scientifique", sur ce point de la croyance en des particules qui seraient corpusculaires. Vu les lacunes dans leur formation, eux y sont aveugles.


  •      Cet argument est souvent invoqué par les harceleurs jaloux : "Wikipedia est contre toi, donc tu es de la merde !". Or pour wikipedia, "Je fais de l'encyclopédie" n'est qu'une couverture. En réalité c'est une entreprise de propagande, dotée de sa police secrète privée. Le noyau de sa vigilance militante est sioniste. Ses autres militances féroces, notamment sa propagande carbocentriste sont surtout pour avoir l'air, pour ne pas se faire remarquer. Pour tout le reste, l'obsession de Wikipedia est de ne pas se faire prendre seule la main dans le pot de confiture, seule en flagrant délit de mensonge. Toujours en collage avec les meutes les plus puissantes, quels que soient les délires et les fraudes de ces meutes les plus puissantes.
   
     ...


La bibliographie qui m'a servi :
A. Vatan. Manuel de sédimentologie. Editions Technip, 1967.
S. Caillère, S. Hénin. Minéralogie des argiles. Masson, Paris 1963.
Colloque CNRS, 3-6 juillet 1961. Genèse et synthèse des argiles. CNRS 1962.
R.M. Barrer FRS. Hydrothermal Chemistry of Zeolites[/i]. Academic Press, London 1982.
Edited by L.V. Rees.Proceedings ofthe Fifth International Conference on Zeolites. Heyden, London 1980.
P.A.M. Dirac. The Principles of Quantum Mechanics. Oxford, Clarendon Press. Ed 1982.
D. Sivoukhine. Cours de physique générale ; Tome IV, Optique, 1ère partie, 2e partie. Editions Mir, 1980 (traduction française 1984).
E. Chpolski. Physique atomique. Tome1, Tome 2. Editions Mir, 1974 (traduction française 1978).
Claude Berge. Graphes et hypergraphes. Dunod 1970.
R.W. Ditchburn. Light. Réed. Dover 1991. Interscience 1961.
J. Ph. Pérez, R. Carles, R. Fleckinger. Electromagnétisme, vide et milieux matériels. Masson, 1990.
Richard Becker. Electromagnetic Fields and Interactions. Blaisdell Pub. Co. 1964. Réed. Dover 1982.
Georg Joos. Theoritical Physics. Blackie and son, Ltd. Glasgow 1958. Réed. Dover, 1986.
Georges Friedel. Leçons de cristallographie. Librairie Scientifique Albert Blanchard, Paris 1964.
Charles Kittel. Introduction à la physique de l'état solide. Dunod 1972.
Neil W. Ashcroft, N. David Mermin. Solid State Physics. Harcourt Brace 1976.
D.F. Schriver, P.W. Atkins, C.H. Langford. Inorganic Chemistry. Oxford University Press 1994.
Wolgang Greiner. Relativistic Quantum Mechanics ; wave equations. Springer 1997.
Michel Fustier. Pratique de la créativité. EME, ESF, Librairies Techniques, 1976.
Michel Fustier. La résolution de problèmes ; méthodologie de l'action. EME, ESF, Librairies Techniques, 1980.
Michelangelo de Maria, Francesco La Taena. Schrödinger's and Dirac unorthodoxy in Quantum Mechanics. Fundamenta Scientiae, Vol. 3 n° 2, pp. 129-148. 1982. Pergamon Press.


Suite : voir l'article
Le Zitterbewegung : clé de la diffusion électron-photon selon les lois de Bragg et Compton.

JacquesL

Autre problème sous-évalué par nos grands chefs et leurs grands ancêtres : la continuité du domaine électromagnétique. A quel moment passe-t-on du domaine des champs à celui des corpuscules ?

Pour qui a fait de la radioélectricité, même au niveau de l'amateur éclairé, pas de lézard : c'est bien une affaire de champs.
Dans toute l'électrotechnique aussi, à deux exceptions périphériques près :
Les matériaux ferromagnétiques et ferrimagnétiques sont tous ressortissants de coopérations de spins atomiques dans le cristal, et d'ondes de spins. Lesquels sont tous soumis à la limite atomique : chaque spin bascule par quantum de Planck entier.
Les tubes à gaz, qui avaient tenu fugitivement la place actuelle de l'électronique de puissance en silicium, notamment des diacs et triacs, sont naturellement soumis à la quantification des niveaux atomiques dans les gaz (monoatomiques). Leurs variantes d'éclairage servent toujours.

Sauf des pionniers en 1933 (Cleeton et Williams), pour l'essentiel il a fallu attendre la fin de la 2e guerre mondiale pour avoir des moyens expérimentaux pratiques pour faire de la spectroscopie dans le domaine micro-ondes. Il est bien établi à présent que des molécules diatomiques et polyatomiques ont des modes d'absorption, voire d'émission bien quantifiés par leur moment angulaire en rotation, et que ces modes sont d'autant plus activés spontanément que la température du gaz est élevée. De ces degrés de liberté découlent tous les exposants en [tex]\gamma - 1[/tex] et [tex]\gamma + 1[/tex] qui rendent les calculs d'aérodynamique supersonique si joyeux et jouissifs.

Doit-on en déduire que dans le domaine micro-ondes, c'est en fini du caractère ondulatoire, et que ça y est, on a des corpuscules de lumière ? Voire ! Car les émetteurs utilisés, tubes à vide, répondent toujours à l'électromagnétisme selon James Clerk Maxwell. Encore une fois, ce qui est quantifié, ce sont les absorbeurs, qui sont aussi émetteurs si leur énergie est suffisante (température ou effet maser).

Si l'on veut avoir une physique unique d'un bout à l'autre du spectre électromagnétique, le tout-corpuscule défaille quand la longueur d'onde augmente. Tandis que le tout-ondulatoire tient la route jusqu'au bout du spectre gamma ; il suffit de ne plus bannir les absorbeurs du champ de vision du théoricien.

En grandes ondes, le caractère bosonique des photons devient prépondérant : il devient impossible d'observer un comportement qui soit individuel. Alors qu'aux températures où ont été établies expérimentalement les lois d'émission du corps noir, fin 19e siècle, le caractère bosonique est marginal ; se contenter d'établir des probabilités de comportements individuels fait l'affaire. Dans les gaz, le rayonnement thermique vient largement des collisions entre molécules. Pour les solides, d'émergences de phonons à la surface. Il y a bien en principe individuation de la réaction émettrice et de la réaction absorbante ; ce qui ne signifie pas qu'il soit à l'échelle humaine d'aller trier tout ça, loin s'en faut.