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Banquiers et émeutiers : des pillards dorlotés par l'État

Démarré par JacquesL, 07 Septembre 2013, 11:10:26 AM

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JacquesL

L'article est ancien : 29 août 2011, suite à des émeutes avec pillage en Grande Bretagne.
Banquiers et émeutiers : des pillards dorlotés par l'État

http://www.contrepoints.org/2011/08/29/42758-banquiers-et-emeutiers-des-pillards-dorlotes-par-letat

CiterBanquiers et émeutiers : des pillards dorlotés par l'État

Publié le 29/08/2011

Les banquiers et les émeutiers ont quelque chose en commun, mais ce n'est pas ce que les experts pensent.

Par Nicole Gelinas
Un article paru dans le City Journal, le 18.08.2011

En comparant les pilleurs britanniques aux banquiers, de nombreux commentateurs ont effrayé de nombreuses personnes qui croient à l'état de droit et aux marchés libres. Il allait de soi que la gauche britannique ferait cette analogie. Mais un édito d'un journal de droite, le Daily Mail, affirmait de manière similaire que "le refus des banquiers de freiner leur avidité alimente la politique de l'envie en Grande-Bretagne." Peter Oborne, un chroniqueur conservateur du Daily Telegraph, a également écrit que "le New Labour a encouragé une société discordante et inégale" à travers son soutien à la finance.

Ces conservateurs semblent avoir mis le doigt sur quelque chose. Ce n'est pas tant que les pillards et les banquiers soient semblables par leur avidité et leur absence d'empathie ou que les pillards soient jaloux de la richesse des banquiers. Le fait est que depuis deux décennies le gouvernement britannique a adopté la même approche vis-à-vis des financiers et des défavorisés en les traitant comme des groupes que l'on devrait protéger contre les forces de la discipline. Les banquiers et les pilleurs ont répondu de manière prévisible à ce dorlotage.

Commençons par les banquiers. Londres, comme New York, est une capitale de la finance mondiale. Depuis les années 1980, les grandes entreprises financières londoniennes et américaines ont bénéficié de la volonté des gouvernements occidentaux de les protéger contre les forces du marché. Comme l'a écrit Philip Augar, un vétéran du monde bancaire anglais, dans Reckless : The Rise and Fall of the City : "l'intuition que la banque centrale américaine renflouerait les marchés dès que nécessaire" a contribué à diriger l'argent des investisseurs (pas seulement à New York mais aussi à Londres) vers le secteur financier plutôt que dans d'autres industries. Après tout, cette activité extrêmement profitable était infaillible. Les investisseurs et les dirigeants des grandes banques savaient qu'ils n'étaient soumis à aucune discipline. Ce n'est pas une surprise s'ils n'ont pas fait grand chose pour se discipliner eux-mêmes. Pour alourdir l'addition, les banques ont envoyé l'argent que les investisseurs leur avaient confié dans un trou noir de titres constitués de prêts qui ne seront jamais remboursés. Ainsi depuis 2008, le soutien sans faille de l'État à la finance n'a fait que se renforcer. Le gouvernement britannique détient toujours deux des plus grandes banques du pays : la Lloyds et la Royal Bank of Scotland. La morale de l'histoire est simple: si vous protégez les financiers imprudents, vous en aurez encore plus.

Une morale similaire s'applique aux pilleurs : si vous ne punissez pas les mauvais comportements, ils se développeront. Le gouvernement a clairement fait savoir qu'il ne croyait pas dans des peines de prison longues en dehors des cas de meurtre. Dans le London Times, Harriet Sergeant, auteur de Wasted : The Betrayal of White Working Class and Black Caribbean Boys, a décrit ce qu'un garçon lui avait raconté : "Nous avons dealé de la drogue en classe. Ils savaient ce que nous faisions mais ils n'ont rien fait." Les tabloïds britanniques de cette semaine ont rapporté un autre cas de refus de l'État de punir les criminels : un juge a réduit la peine de prison d'un trafiquant de drogue parce qu'une année de peine aurait permis aux autorités de l'immigration de lancer une procédure d'expulsion de Grande-Bretagne contre cet homme qui l'a déjà été par deux fois.

Ainsi, les pillards, comme les banquiers, constituèrent une infime minorité de gens qui devinrent d'habiles exploiteurs des politiques gouvernementales. Ce sont des individus qui ont reconnu les signaux envoyés par le gouvernement et y ont répondu de manière rationnelle. Ce n'est pas une surprise que les pillards ont pensé qu'ils pouvaient s'en tirer en participant aux joies de la razzia. Contrairement aux banquiers, ils ont eu tort. La Grande-Bretagne commence à réagir fermement à leurs actes. Mais la meilleure manière de gouverner les gens et les marchés reste d'envoyer des signaux cohérents, de long terme, et pas de soudaines démonstrations de force. Si les Britanniques respectueux des lois ne sont pas satisfaits des résultats de la planification financière centrale et de l'ingénierie sociale, ils doivent demander à leur gouvernement d'arrêter d'envoyer de mauvaises incitations.

(*) Nicole Gelinas est chroniqueuse au City Journal.

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Original :
Government-Sponsored Looting, 18 août 2011.
http://www.city-journal.org/2011/eon0818ng.html

CiterGovernment-Sponsored Looting
Rioters and bankers do have something in common, but not what pundits think.
18 August 2011

That so many commentators have compared British looters to bankers appalls many people who believe in the rule of law and in free markets. It was a given that Britain's left wing would make that analogy. But the right-wing Daily Mail similarly editorialized that "the bankers' refusal to rein in their greed is fueling the politics of envy in Britain," and Peter Oborne, a columnist at the conservative Daily Telegraph, wrote that "New Labor promoted a divisive and unequal society" via its support for finance. These conservatives, however, are almost on to something. It's not that looters and bankers are alike in being greedy and lacking empathy. Nor is it that looters are jealous of rich bankers' wealth. It's that for two decades, the British government has taken the same approach to its financial industry and to its underclass—treating them as protected groups and shielding them from the forces of discipline—and that both the bankers and the looters responded predictably to that coddling.

Let's start with the bankers. London, like New York, is a global financial capital. Since the 1980s, London's big financial firms, like America's, benefited from Western governments' willingness to protect them from market forces. As English banking veteran Philip Augar wrote in Reckless: The Rise and Fall of the City, "the perception that the U.S. central bank would bail out markets whenever necessary" helped drive investors' money (not just in New York but also in London) into finance, rather than into other industries. After all, this hugely profitable business was failsafe. Big-bank investors and executives knew that they weren't subject to discipline; it's no shock that they didn't do a great job of disciplining themselves. In pursuit of fees, banks sent the money that investors had entrusted to them down a black hole of securities made up of loans that borrowers would never repay. And since 2008, government support for finance at all costs has only solidified. The British government still owns two of the nation's biggest banks, Lloyds and Royal Bank of Scotland. The moral of the story is simple: if you don't let reckless finance take its lumps, you'll get more reckless finance.

A similar moral applies to the looters: if you don't punish bad behavior, you'll get more bad behavior. Britain has made it clear that it doesn't believe in lengthy prison sentences for crimes short of murder. Writing in the London Times last Sunday, Harriet Sergeant, author of Wasted: The Betrayal of White Working Class and Black Caribbean Boys, described how one boy told her that "We got away with making drug deals in class. They knew what we were doing but they did nothing." This week's British tabloids reported another instance of the government's refusal to punish criminals: a judge reducing a drug dealer's prison term because a year-long sentence would mean that immigration authorities could launch deportation proceedings against the man, who had already been expelled from Britain twice.

So the looters, like the bankers, were a tiny minority of people who had become adept at exploiting the government's policies—people who recognized the government's signals and responded rationally to them. It's no surprise that the looters thought that they could get away with joining the smash-and-grab fun. Unlike the bankers, they were wrong: Britain is coming down hard on them. But the best way to govern both people and markets is to make predictable, consistent long-term signals, not sudden shows of force. If law-abiding Britons aren't happy with the results of central financial planning and social engineering, they've got to get their government to stop sending the wrong signals.

Nicole Gelinas is a contributing editor to City Journal.