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Personne en dépression, danger...

Démarré par JacquesL, 09 Octobre 2012, 11:37:09 AM

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JacquesL

Pouçot a donné un symptôme très parlant, mais qui a échappé aux autres lecteurs :
Citation de: PouçotCitation
Citer- défaut d'hygiène (la personne ne se lave plus)


il se trompe sur le cas particulier de mon proche, qui passe des heures sous la douche pour, une fois de plus; se "nettoyer".

Incidemment, Jacqueline a eu un mot indirect sur la question du contage, que la psychiatrie standard ignore et dénie systématiquement :
Citerretourner la violence contre moi, pour ne pas la retourner contre le bourreau.

Tous ici, êtes restés conditionnés par le postulat enseigné en fac de médecine : "La frontière de la maladie mentale est autour du malade désigné. Point."
La psychiatrie en est encore à un stade pré-pasteurien, voire pis encore, pré-Semmelweis : cela par le lourd héritage du contrat de corruption fondateur, dans les années 1835-1838 (pour la France, mais je n'ai pas étudié l'histoire dans les autres pays), selon lequel l'aliéniste-expert-des-tribunaux est payé par le tribunal pour disqualifier toute parole et toute plainte de la part des pauvres diables, et cela avec un pédantisme qui esbrouffe le peuple, au grand profit des exploiteurs et persécuteurs.

En médecine, la révolution pasteurienne a constitué à savoir identifier les agents du contage : des microbes, au moins pour tous les cas que les pasteuriens ont pu vaincre. Et à savoir bouleverser leur physiologie, ou entraîner les organismes-cibles à leur résister à temps. Voir notamment le cas exemplaire du Blitzkrieg qu'Alexandre Yersin a pu mener à Hong Kong contre le bacille de la peste en 1894. Des virus ou des onchocerques posent d'autres problèmes, nettement plus coriaces, hélas.

Et par mon expérience, et par ma formation académique tardive, j'ai acquis le réflexe, devant une personne dépressive, de chercher les bourreaux, le plus souvent dans le passé, éventuellement décédés, qui ont propagé leur dérangement mental sur leurs victimes. Evidemment, cette démarche n'est pas valide pour le cas de la maladie bipôlaire, ni pour les conséquences d'attaques virales, ni pour des dégénérescences d'origine toxique. Elle n'est valide que pour le cas des dépressions majeures.
Les deux sources à lire sont d'une part l'oeuvre de Françoise Sironi, qui a fait oeuvre très novatrice sur les victimes de tortures (Haïti, Grèce, etc.), puis sur les bourreaux eux-mêmes, et sur les enfants qui ont grandi dans une guerre civile, voire en ont été les acteurs.
D'autre part Juan Luis Linares et Carmen Campo, aux editions ESF : Psychothérapie des états dépressifs: Promenades derrière le masque honorable de la tristesse.
By Juan Luis Linares, Philippe Caillé, Carmen Campo.
http://books.google.fr/books?id=WBec1_tOxfEC&dq=Campo++Linares+tristesse+d%C3%A9pression&source=gbs_navlinks_s

Chercher les bourreaux, et contrer leur intentionnalité. Je n'ai pas dit que cette intentionnalité fut consciente, ni encore moins avouée, mais qu'elle existe.
Or le symptôme cité plus haut est caractéristique, et doit être investigué.

Et une personne dépressive a de très sérieuses raisons de se défier de ceux qui se donnent un beau rôle en "Je veux t'aider !". Il va vous tester, et le plus souvent conclure que vous ne valez pas mieux que les autres malveillants habilement masqués. Mettez-vous à sa place : sa conclusion n'est pas si absurde que cela, hélas.
De plus la banale "sagesse des nations" ne l'a pas aidé à mettre des mots sur les origines de sa souffrance. Prenez un carabin en spécialisation psychiatrie, je parie qu'il ne sait ni chercher ni contrer l'intentionnalité des tortionnaires, donc pas aider le dépressif majeur. En revanche l'industrie pharmaceutique fait de bons profits... Elle dicte même les catégories du DSM : est telle variété de dépression ce qui répond bien à telle molécule que nous fabriquons. Bizarre, la même molécule ne produit pas le bon effet sur des patients chinois... Bizarre...