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L'Empire (réchauffiste) contr'attaque !

Démarré par JacquesL, 02 Avril 2010, 01:55:22 PM

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JacquesL

L'Empire (réchauffiste) contr'attaque !

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jUMQGalWeTXLJwYxd885NLu9YApg

Mais les incrédules ne se laissent pas faire :

http://lemytheclimatique.wordpress.com/2010/04/02/lettre-ouverte-aux-signataires-de-l%E2%80%99appel-%C2%AB-ethique-scientifique-et-sciences-du-climat-%C2%BB/

Il ne nous manque plus que le commentaire sportif. Là vous savez bien, comme sur le match entre le chef d'orchestre et l'orchestre, pour jouer la 5e symphonie de Ludwig Van...

JacquesL

Climat : la « pétition des 600 » ruine la crédibilité du Giec.

http://energie.lexpansion.com/climat/climat-la-petition-des-600-ruine-la-credibilite-du-giec_a-35-3999.html

CiterClimat

Par Remy Prud'homme,
Professeur émérite à l'Université de Paris XII

Climat : la « pétition des 600 » ruine la crédibilité du Giec

jeudi 15 avril 2010 09:49

Pour notre chroniqueur, la pétition anti "Allègre" est une très mauvaise chose pour le Giec. En demandant au pouvoir politique de trancher un débat scientifique, les climatologues se rendent risibles et offrent un argument en or aux climato-sceptiques.

La majorité des 600 climatologues qui ont signé une lettre ou pétition à la ministre de la Recherche sont certainement des scientifiques honnêtes et compétents. Leur lettre ne dit rien du tout sur le fond du débat scientifique sur la cause d'un réchauffement de la planète. Mais elle en dit long sur la manière dont ce débat est conduit, sur les procédés employés par les carbocentristes, et donc sur la crédibilité que l'on peut leur accorder.

Elle affirme tout d'abord que les livres de Claude Allègre et de Vincent Courtillot, nommément cités,  « n'auraient pas pu être publiés si on leur avait demandé la même exigence de rigueur qu'à un manuscrit scientifique professionnel ». Cela est évident – et risible. Il est difficile d'imaginer une critique plus bidon. Un livre n'est pas un article. Les procédures de choix qui fonctionnent, imparfaitement mais utilement, pour les articles scientifiques, ne sont nulle part au monde, et ne peuvent pas être, utilisées pour le choix des ouvrages. Si l'on appliquait aux livres le principe de sélection que revendiquent pour Claude Allègre nos climatologues, on ne publierait plus aucun livre.

Surtout, qui appliquerait ce principe, et comment ? Faudrait-il établir une institution – baptisée par exemple Bureau de Censure - qui donnerait un certificat de rigueur (c'est le mot qu'emploient les signataires de la lettre) préalable à toute publication ? Lui soumettrait-on aussi les articles de journaux, et les pétitions ? Et dans ce cas, la lettre des 600 aurait-elle bien passé le test de la rigueur ?

Pour que des gens intelligents se laissent aller à de telles niaiseries, il faut qu'ils soient bien à court d'arguments ou/et que la colère et la haine les aveuglent complètement.

La lettre continue par la demande solennellement faite à une ministre et à des « autorités de tutelle » de trancher un débat scientifique, et de punir ceux qui pensent mal. Même si MM. Allègre et Courtillot étaient des incompétents et des faussaires patentés, aller moucharder et demander à Mme la directrice de les mettre au piquet serait, comme on l'apprend à l'école communale, une attitude méprisable. S'agissant de science, cette attitude est non seulement méprisable mais suicidaire. Demander à des politiques de jouer le rôle d'arbitre - et pourquoi pas de guide - en matière scientifique, c'est pour un chercheur scier la branche sur laquelle il est assis. On pense à Lyssenko faisant éliminer par Staline les biologistes russes qui contestaient la vérité officielle. Question accessoire : aux Etats-Unis, un pays où il y a des universités et de la recherche mais pas de ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, à qui donc nos pétitionnaires adresseraient-ils leur demande de censure ?

Risible en soi, cette lettre l'est bien plus encore quand on la replace dans son contexte, qui est celui du GIEC dont, répétons-le, les principaux initiateurs sont des membres éminents. Ils nous présentent leur GIEC comme une institution exclusivement scientifique. En réalité le GIEC a depuis sa création été politique, militant et médiatique.

Politique, d'abord. Il a été créé par les Nations-Unies, par et pour des politiciens. Le GIEC n'a jamais été dirigé par des savants ni par des climatologues. Son président, M. Pachauri, est un ingénieur-économiste . Un  document officiel du GIEC le dit sans ambiguïté : « le processus d'adoption et d'approbation [de nos] rapports est ouvert à tous les gouvernements membres  ». Peut-être est-ce là que nos climatologues ont pris l'habitude de laisser le dernier mot à un ministre. Le GIEC travaille la main dans la main avec la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique (CCNUCC), et il se proclame à son service . Ce bon partenaire du GIEC n'est rien moins que scientifique. Son directeur, M. de Boer, le grand chef d'orchestre de Copenhague, était (il n'occupe plus ce poste) un aparatchik onusien qui a fait de vagues études d'assistant social, ce qui n'a rien de déshonorant, mais pas grand chose de scientifique.

Militant ensuite. Les membres du GIEC, et la CCNUCC, ont toujours été les combattants d'une thèse : un réchauffement climatique dramatique a pour cause principale et presque unique les rejets anthropiques de CO2 ; si l'homme ne réduit pas ses émissions par deux, de terribles catastrophes vont fondre sur nous. Cette thèse était plus le point de départ que le résultat des recherches du GIEC. Malheur à ceux qui osaient la mettre en doute. Un respectable statisticien danois, Bjorn Lomborg, s'aventura à formuler quelques observations critiques ; en réaction, M. Pachauri alla jusqu'à déclarer (à un journal danois en Avril 2004) : «Quelle différence y-a-t-il entre la vision de l'humanité de Lomborg et celle de Hitler ? ». Aucun de nos 600 climatologues n'a protesté contre ce propos de leur patron. Mais tous se proclament offensés par les écrits de Claude Allègre. Celui-ci tape parfois un peu fort mais par rapport au président du GIEC il est un modèle de retenue et un virtuose de la litote.

Les scientifiques soit-disant "purs et durs" du GIEC n'ont jamais dédaigné l'assistance plus militante que savante des multinationales environnementalistes, de WWF à Greenpeace. Elles ont toujours assisté et participé aux réunions de la CCNUCC et du GIEC, de Bali à Copenhague. Il n'y a pas besoin d'être climatologue pour trouver que l'équation : Nations-Unies + Greenpeace = Science, n'est pas très convaincante.

Médiatique enfin. Il est piquant de voir nos piliers du GIEC protester violemment contre un livre de Claude Allègre et une conférence de Vincent Courtillot coupables de porter le débat sur la place publique. Ceux-ci ne font pourtant que suivre avec retard et en tout petit ce que les carbocentristes font depuis longtemps et en très grand. Ont-ils oublié les films de Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, ou Al Gore, ces grands savants climatologues ? Se souviennent-ils de cette image du film d'Al Gore demandant : « Y-a-t-il des climatosceptiques ? » et donnant la réponse : « Non, absolument aucun ». Elle a été montrée dans tous les pays du monde, à des dizaines de millions de spectateurs. Le GIEC s'est-il dissocié de ces outrances, de ces mensonges, de ces coups bas ? Non, il a été trop content de partager avec Al Gore un prix Nobel. Pas un prix Nobel de Physique ou de Chimie, un prix scientifique, comme on le laisse parfois entendre, mais un prix Nobel de la Paix, un prix politique.

Rien de tout cela n'infirme ni ne confirme la thèse des carbocentristes. Mais cela jette la suspicion sur le sérieux de ses tenants. Ils sont peut-être des savants qui ont raison. Mais le fait est qu'ils se comportent pas comme tels. La lettre de nos 600 est la goutte d'eau qui fait déborder le vase de la crédibilité du GIEC.

JacquesL

#2
http://energie.lexpansion.com/climat/rechauffement-climatique-une-pause-qui-derange-_a-35-3974.html

Citer
Climat
Par Olivier Daniélo
Contribution sous : L'EXPANSION - LA CHAINE ENERGIE >> Climat

Réchauffement climatique : une pause qui dérange

mardi 13 avril 2010 09:33


Pour certains spécialistes du climat, le réchauffement climatique marquerait une pause. Absente du "correctif" qui accompagne la pétition anti-Allègre, cette pause a suscité l'attention de notre contributeur, qui propose ici plusieurs pistes de réflexion.


http://www.electron-economy.org/pages/Article_pour_lExpansion_la_chaine_energie_avril_2010--2886045.html

Citer
Réchauffement climatique - Une pause qui dérange

- Le présent article a été transmis le 8 avril 2010 à Monsieur Jean Salençon, président de l'Académie des Sciences, à Messieurs Claude Allègre et Vincent Courtillot, académiciens, ainsi qu'à Monsieur Alain Fuchs, président du CNRS, ceci dans le cadre de l'appel au débat, à l'ouverture et à l'éthique intellectuelle lancé par les pétitionnaires anti-Claude Allègre.

- Monsieur Vincent Courtillot, directeur de l'IPGP, m'a répondu, et m'a transmis à cette occasion plusieurs de ses publications (à propos de l'hypothèse solaire) dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture. Il a partagé cette réponse à plusieurs membres de l'académie des sciences.  

- Madame Valérie Masson-Delmotte, chercheuse au LSCE et à l'origine de la pétition, m'a confirmé avoir pris connaissance de l'article et reconnaît l'erreur signalée. S'en est suivi un  échange que j'estime enrichissant, dans une ambiance de respect mutuel. Cet échange est disponible ici.

- Monsieur Philippe Rogel, chercheur au CERFACS, m'a également confirmé avoir pris connaissance de l'article (un extrait de notre échange est disponible ici), et reconnaît l'erreur signalée, mais regrette que je n'ai pas cité plus amplement Phil Jones (BBC). J'ai modifié l'article suite à ce commentaire, en prolongeant la citation de Phil Jones (la prolongation est indiquée en vert). Mon commentaire à ce sujet : Une tendance sur 15 ans, cela a commence sérieusement à avoir du sens sur le plan climatique (une tendance climatique se définie sur 30 ans, 2 x 15 = 30). Le problème de ces 15 dernières années, c'est que les données sont trop dispersées (du fait des El niño / La niña). Donc quand on fait un calcul de régression (1995 – 2009), on obtient une pente de 0,012°C par an, mais cette pente n'est pas significative du fait de la dispersion des températures. Donc si on est  rigoureux, on peut dire qu'il n'y a ni tendance au réchauffement, ni tendance au refroidissement, ni stagnation. On peut juste dire que les résultats sont trop dispersés. Ceci dit, entre 1980 et 1994, il y avait une tendance au réchauffement significative sur le plan statistique, tendance a a été perdue entre 1995 et 2009. Cette perte de la tendance permet aux climatologues cités (allemands, américains) d'affirmer qu'il y a un ralentissement, une stagnation, une pause. Les années à venir seront déterminantes pour confirmer ou infirmer cette tendance à la stagnation.

-  Cet article a été publié sur le site L'Expansion.com / La chaîne énergie le mardi 12 avril 2010, ceci suite à la demande de Léa-Sarah Goldstein, journaliste associée à la Chaîne énergie.

- Mademoiselle Sophie Verney-Caillat, journaliste, a fait écho sur Planète89 (Rue89) de cet article (voir ici).




Une pause qui dérange



Le réchauffement marque une pause, sauf dans le "correctif" réalisé par les pétionnaires anti-Claude Allègre.  



Par Olivier Daniélo  (qui est ni "climato-sceptique", ni "climato-alarmiste" mais favorable au climato-pluralisme)  



La pétition anti-Claude Allègre lancée par des scientifiques travaillant dans le domaine des sciences du climat a beaucoup surpris. "Une étrange pétition" titre la rédaction des Echos [1]. "Comme si c'était à Sarkozy ou à sa ministre de juger de la pertinence ou de l'impertinence d'une théorie scientifique" écrit Jean-François Khan dans Marianne [2].  "Triste spectacle que ces escouades de savants se réfugiant dans les jupes de Valérie Pécresse, pour que leur ministre les protège de Claude Allègre" renchérit Christophe Barbier dans l'Express [3].  "Les choses étaient décidemment bien plus simple au temps de Galilée" ironise le journaliste scientifique Jean-Yves Nau sur Slate.fr [4].  En harmonie avec "La religion de la catastrophe", tribune du biologiste et philosophe Henri Atlan dans Le Monde [5], et avec "Nous ne sommes plus au moyen-âge", tribune de l'historien Jacques Le Goff [6],  le physicien et épistémologue Jean-Marc Lévy-Leblond avertit dans Libération : "(...) La pétition adressée par plusieurs centaines de chercheurs en climatologie à leurs autorités de tutelle ouvre, de l'intérieur, une brèche sans précédent dans la défense de l'autonomie intellectuelle qu'a toujours revendiquée le milieu scientifique (...)" [6]

 

Mais, au-delà de l'autoritarisme sur la forme, qu'en est-il du fond, sur le plan scientifique ? Les signataires de la pétition anti-Claude Allègre déclarent dans un document qui accompagne la pétition : "Les différents points relevés ci-dessous nous semblent mériter une discussion approfondie et pourraient être abordés dans un débat scientifique que nous appelons de nos voeux (...) [7  - page 1 du PDF] (...) En ce qui concerne l'évolution de la température globale au cours des derniers 10 ans, il est possible de faire un calcul de tendance sur 1999. Dans les deux cas, une tendance positive (de 0.9 à 1.2°C  par 10 ans) mais non significative est détectée." [page 6 du PDF]. Il ne s'agit pas d'une tendance de "0,9 à 1,2°C par 10 ans", mais de 0,09 à 0,12°C par 10 ans. Ajoutons de plus que les écarts entre la courbe rouge (estimation par une équipe anglaise de l'évolution des  températures annuelles moyennes de la terre) et la courbe bleue (estimation par une équipe américaine de l'évolution des  températures annuelles moyennes de la même terre) sont souvent de l'ordre de 0,10°C.



Mais surtout, il aurait été bien plus pertinent que les "correcteurs" du livre de Claude Allègre  présentent la tendance sur 15 ans et non sur 10 ans. Une tendance sur 15 ans a plus de valeur qu'une tendance sur 10 ans. Il n'y a pas de tendance au réchauffement depuis 15 ans, comme l'a confirmé d'ailleurs sans ambiguité Phil Jones, directeur du CRU d'East Anglia, dans une interview pour la BBC [8], [9]. Question du journaliste de la BBC :"Do you agree that from 1995 to the present there has been no statistically-significant global warming"; Réponse de Phil Jones : "Yes, but only just. I also calculated the trend for the period 1995 to 2009. This trend (0.12C per decade) is positive, but not significant at the 95% significance level. The positive trend is quite close to the significance level. Achieving statistical significance in scientific terms is much more likely for longer periods, and much less likely for shorter periods". Le réchauffement marque une pause depuis 15 ans et les scientifiques n'ont aucune explication à propos de cette pause. C'est cela la réalité. Comment justifier cette omission par les "correcteurs" qui agissent, disent-ils, au nom de la transparence et de l'éthique ? Il se pose un problème d'ordre déontologique.


On peut proposer une explication à cette incapacité des défenseurs français de la thèse anthropique (GIEC) à reconnaître clairement cette pause :  

(1) admettre cette pause du réchauffement depuis 15 ans serait, de fait, admettre que les oscillations océaniques multidécennales (AMO, PDO) ont une influence au moins aussi importante que les gaz à effet de serre d'origine humaine à l'échelle mutlidécennale. C'est l'interprétation de nombreux scientifiques.

(2) Or si les oscillations océaniques multidécennales ont été depuis 10-15 ans assez puissantes pour contrebalancer les gaz à effet de serre, cela conduit à admettre qu'il est tout à fait possible que la hausse des températures observée entre les années 70 et 90 ait été amplifiée par ces mêmes oscillations océaniques dont l'influence allait alors dans l'autre sens.

(3) Bref, cela conduirait à admettre que l'affirmation du GIEC "il y a 90% de chance que les gaz à effet de serre émis par l'homme sont responsables de l'essentiel du réchauffement" est abusive, ce qui ne veut pas dire, bien entendu, que les gaz à effet de serre anthropiques n'ont aucun impact (précisons d'ailleurs que le "90%" n'a aucune base mathématique, comme le souligne à juste titre le mathématicien Benoît Rittaud, spécialiste des probabilités).

 

Pour Mojib Latif, directeur de recherche à l'Institut Leibniz des sciences marines en Allemagne : "A l'heure actuelle, le réchauffement est en train de prendre une pause (...) Il y a vraiment aucun argument face à cela. Nous faisons face aux faits". Jochem Marotke, directeur de l'institut de métérologie Max Planck confirme : "On ne peut pas nier qu'il s'agit du sujet scientifique le plus brûlant du moment. On ne sait vraiment pas pourquoi cette stagnation arrive maintenant". [10] Les climatologues américains, comme par exemple Kevin Trenberth, vont encore plus loin : "Le fait est que l'on ne sait pas expliquer cette absence de réchauffement, et c'est ridicule que nous ne puissions pas le faire" [11].  Don Easterbrook, Université de Washington insiste sur l'hypothèse océanique : "L'Oscillation Pacifique Décennale est passée en mode froid, ce qui nous conduit probablement vers 3 décennies de refroidissement global ».  Roy Spencer également : « L'oscillation Pacifique Décennale (PDO) est une clé dans le débat sur le réchauffement global ».  Et Judith Curry, climatologue au Georgia Institute of Technology, d'ajouter : « (...) Les oscillations océaniques multidécennales ne réfutent pas le réchauffement global anthropique, mais on ne peut pas les mettre de coté. Nous devons les intègrer à l'histoire. Nous avons eu deux "bosses"  (dans les années 90, mais aussi dans les années 30-40) qui ont peut-être la même cause. Donc il est possible que nous ayons exagéré la tendance au réchauffement observé durant la seconde moitié du XXième siècle en n'interprètant pas correctement ces bosses comme étant liées aux oscillations océaniques (...) » [12]. De nombreuses études publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture appuient ces déclarations dans les médias : Takashi Mochizukia 2009 [13], Noel Keenlyside, 2008  [14],  Zhen-Shan L. et Xiam S., 2007 [15], etc.


L'hypothèse océanique permet de relativiser sérieusement l'influence des gaz à effet de serre dans le réchauffement observé durant la seconde moitié du XXième siècle, mais il semble que le bureau du GIEC, du moins ses représentants en France, ne soient pas encore prêts à l'admettre au grand public de manière transparente. Il est regrettable, comme l'a souligné la climatologue Judith Curry, que la propension au "tribalisme climatique" [16], [16] et que les réflexes de préservation des égos nuisent au progrès scientifique. Ce tribalisme a des conséquences dans les médias français, et certains journalistes sans formation scientifique, comme par exemple Sylvestre Huet [17], ne sont à l'évidence pas armés pour détecter ces biais d'origine clanique, se contentent de répèter (en croyant vraissemblablement agir pour le "bien", nul n'en doute) ce que certains climatologues obéissant à un agenda politique  leur disent, et ils induisent ainsi leurs lecteurs dans le même biais.

De nombreux climatologues s'attendent à ce que la pause du réchauffement (voir même un refroidissement) dure jusqu'à 2030 ou 2035, et à ce que les hivers deviennent globalement plus froids, comme le souligne à juste titre Claude Allègre.  Mojib Latif, janvier 2010 :  "A significant share of the warming we saw from 1980 to 2000 and at earlier periods in the 20th century was due to these cycles - as much as 50 per cent. 'They have now gone into reverse, so winters like this one will become much more likely. All this may well last two decades or longer. 'The extreme retreats that we have seen in glaciers and sea ice will come to a halt. For the time being, global warming has paused, and there may well be some cooling." [18] L'analyse de Claude Allègre à propos du GIEC est en phase avec celle du climatologue Richard Lindzen, titulaire de la chaire de météorologie du prestigieux Massachuchetts Institute of Technology (MIT). Richard Lindzen : "Comment est-on arrivé à ce consensus du GIEC  ? Ce qui a été fait, c'est qu'ils ont pris un grand nombre de modèles informatiques qui ne peuvent pas simuler correctement les oscillations naturelles (telles que El niño / La niña, l'oscillation pacifique decennale, l'oscillation atlantique multidécennale), ont affirmé que ces modèles rendent compte correctement de la variabilité naturelle, et se sont basés sur le fait que ces modèles ne peuvent pas expliquer le réchauffement entre les années 70 et les années 90 pour affirmer qu'un forçage était nécessaire, et que ce forçage devait être d'origine humaine. Il s'agit d'un rejet de la logique scientifique." [19]. Claude Allègre : "Il faut que le GIEC se décide à tenir compte des faits observés et si les modèles ne « collent » pas avec la réalité, le GIEC doit avoir l'honnêteté de l'admettre."   Bien entendu, cette critique, qui porte sur le coeur de la doctrine du GIEC, est très fortement dérangeante. Mais les analyses dérangeantes sont très utiles pour le progrès scientifique. Il serait sans doute bienvenu de méditer ces propos de Karl Wunsch, océanologue au MIT :  "Quand des conclusions hyper simplifiées sont transformées en vérités, un champ d'études peut être déformé pendant des décennies avant que sa fondation bancale soit finalement reconnue. »



Dans sa chronique à propos de la pétition anti-Allègre, Christophe Barbier n'y va pas par quatre chemins quand il propose une explication à cette dérive :  "(...) Aussi affligeante est la crispation capricieuse des adversaires d'Allègre. La colère légitime des savants anonymes est polluée par la jalousie de mandarins aux succès d'édition étiques et, parfois, par les ruses de quelques idéologues. C'est ainsi que le noble combat pour l'environnement se corrompt de la funeste lutte pour la décroissance. Les plus extrémistes trimballent même, dans les fourgons du sauvetage de la planète, un altermondialisme de pacotille et un anticapitalisme de contrebande, et ils cachent sous le vert de leur discours le rouge de leur pensée -quand ce n'est pas du brun (...)" [20]


J'ai contacté  Jean Jouzel, géochimiste, membre du bureau du GIEC, promoteur de la taxe carbone [21] et pétitionnaire anti-Claude Allègre, à propos des oscillations océaniques multidécennalles (Keenlyside 2007 [22]), des variations de la vapeur d'eau stratosphérique (Solomon, 2010 [23]) et de l'aérosol carbone-suie (Ramanathan, 2008 [24]). Voici sa réponse : "Naturellement les études de détection - attribution seront refaites en tenant compte de ces nouveaux résultats."  - A noter qu'un lien entre oscillations océaniques multidécennales (PDO) et variation de la vapeur d'eau stratosphérique est possible, comme me l'a confirmé une climatologue française qui a préfèré rester anonyme.  Tous les français ont entendu parlé du C02 et de l'effet de serre, ils ont été copieusement servis à ce sujet dans les médias. Mais quelle est la proportion des français qui ont connaissance des oscillations océaniques multidécennales, de la PDO,  de l'AMO ?  En attendant la publication du 5ème rapport du GIEC en 2013-2014, n'est-il pas essentiel, compte-tenu de l'ampleur des enjeux économiques (des trillions d'euros), sociaux, politiques et géopolitiques (relations nord-sud notamment), que les citoyens français soient informés dès à présent de ces nouveaux résultats ? Les citoyens français méritent mieux que des gue-guerres puériles d'égos entre scientifiques.
 

JacquesL

La sottise des réchauffistes est illimitée. La preuve :

http://wattsupwiththat.com/2010/04/16/we-knew-it-was-only-a-matter-of-time/

CiterWe knew, it was only a matter of time...
16 04 2010

From "Scientific" American via Reuters, proof positive that global warming is omnipotent and is intertwined into anything you choose it to be. Why, even the inner Earth bends to its will. And we all know that once the inner Earth gets out, we're doomed, because Al Gore tells us it is millions of degrees.



Ice cap thaw may awaken Icelandic volcanoes  (link fixed)

By Alister Doyle, Environment Correspondent

OSLO (Reuters) – A thaw of Iceland's ice caps in coming decades caused by climate change may trigger more volcanic eruptions by removing a vast weight and freeing magma from deep below ground, scientists said on Friday.

They said there was no sign that the current eruption from below the Eyjafjallajokull glacier that has paralysed flights over northern Europe was linked to global warming. The glacier is too small and light to affect local geology.

"Our work suggests that eventually there will be either somewhat larger eruptions or more frequent eruptions in Iceland in coming decades," said Freysteinn Sigmundsson, a vulcanologist at the University of Iceland.

"Global warming melts ice and this can influence magmatic systems," he told Reuters. The end of the Ice Age 10,000 years ago coincided with a surge in volcanic activity in Iceland, apparently because huge ice caps thinned and the land rose.

"We believe the reduction of ice has not been important in triggering this latest eruption," he said of Eyjafjallajokull. "The eruption is happening under a relatively small ice cap."

Carolina Pagli, a geophysicist at the University of Leeds in England, said there were risks that climate change could also trigger volcanic eruptions or earthquakes in places such as Mount Erebus in Antarctica, the Aleutian islands of Alaska or Patagonia in South America.

...

He said that melting ice seemed the main way in which climate change, blamed mainly on use of fossil fuels, could have knock-on effects on geology. The U.N. climate panel says that global warming will cause more floods, droughts and rising seas.

h/t to WUWT reader Sean Peake

Possibly related posts: (automatically generated)

    * Earth's Core is "Millions of Degrees" says Pseudo Scientist Al Gore
    * "The interior of the earth is several millions of degrees." – Al Gore!!!
    * "The interior of the earth is extremely hot, several millions of degrees....

JacquesL

Les cons, ça ose tout : "La fonte des glaciers pourrait stimuler les éruptions." prétend Le Monde.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/04/20/la-fonte-des-glaciers-pourrait-stimuler-les-eruptions_1340013_3244.html

Et comme d'habitude dans ce domaine, les commentaires des lecteurs sont meilleurs que l'article.

CiterLa fonte des glaciers pourrait stimuler les éruptions
LE MONDE | 20.04.10 | 10h15

Le réchauffement climatique a-t-il été un facteur déclencheur de l'éruption de l'Eyjafjöll, le petit volcan sous-glaciaire islandais dont le panache cendreux continue d'obscurcir le ciel de l'Europe ? Les chercheurs ne le pensent pas. Le glacier qui le recouvre, l'Eyjafjallajökull, est de taille trop réduite, et la couche de glace – entre 200 et 300 mètres – trop peu épaisse, pour qu'une variation de cette calotte ait pu avoir une influence déterminante sur la géologie locale.

A plus grande échelle, en revanche, la fonte des glaciers menace d'accroître l'activité volcanique. "Une éruption peut être provoquée par une surpression ou par une décompression, décrit Patrick Allard, directeur de recherche au CNRS et volcanologue à l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP). Si on allège la charge qui pèse sur le réservoir de magma formé de cristaux et de bulles de gaz, les forces de pression qui s'exercent sur lui se relâchent. C'est comme si on ôtait le bouchon."

Avec ses quelque 130 volcans actifs, l'Islande constitue un terrain d'observation privilégié. Carolina Pagli, géophysicienne à l'université de Leeds (Royaume-Uni), et Freysteinn Sigmundsson, volcanologue à l'université de Reykjavik, ont publié, en 2008, dans la revue Geophysical Research Letters, une étude sur le plus grand glacier islandais, le Vatnajökull, qui s'étend sur plus de 8 000 km2, au sud-est de l'île, où il coiffe plusieurs volcans, dont le Bardarbunga, le Grimsvötn et le Kverkfjöll.

ACTIVITÉ PLUS INTENSE

Depuis 1890, cette calotte a perdu environ 10 % de sa masse. Et le niveau du sol autour du glacier s'élève actuellement de 25 millimètres par an. Les scientifiques ont calculé que, du fait de l'affaiblissement des contraintes pesant sur le manteau et la croûte terrestres, la production de magma souterrain a augmenté d'environ 1,4 km3 en un siècle.

Un volume suffisant pour que se produise, tous les trente ans, une éruption comparable au dernier grand événement volcanique enregistré sous le Vatnajökull, qui avait éjecté, en 1996, près de 0,5 km3 de magma. "Du fait du retrait des glaciers, on peut s'attendre, dans le futur, à une augmentation de l'activité volcanique", concluent les auteurs.

Interrogé après le réveil de l'Eyjafjöll, M. Sigmundsson confirme cette crainte : "Il pourrait y avoir des éruptions soit un peu plus importantes, soit plus fréquentes en Islande dans les prochaines décennies."

Selon sa collègue, des zones volcaniques comme le mont Erebus en Antarctique, les îles Aléoutiennes en Alaska, ou la Patagonie en Amérique du Sud, risquent, elles aussi, de connaître une activité plus intense.

C'est ce qui semble s'être produit voilà dix mille ans, au début de l'holocène, lors de la déglaciation de l'Islande qui a coïncidé avec un regain de volcanisme. Mais à un rythme beaucoup plus rapide qu'aujourd'hui.

Pierre Le Hir

Commentaires :

Citer
artémidore
20.04.10 | 14h01
Voilà encore un article qu'il faut garder en archives comme beaucoup sur le sujet, ils feront beucoup rire nos enfants et petits enfants. Ces articles leur apprendront en outre que les chercheurs ne possèdent pas la vérité et les journalistes non plus. Ils apprécieront que nous ayons pu résister intellelctuellement à un bombardement médiatique inique et fortement orienté. Ils constateront que le pharisaïsme a toujours tord. Et tant pis pour les cris de tartufe des climato-alarmistes.

Desman
20.04.10 | 13h41
Le magma n'est pas produit sous les volcans, comme le laisse croire une des phrases de l'article, mais remonte depuis le manteau sur des dizaines ou centaines de kilometres... Quand on lit des enormites pareilles on se demande vraiment si on peut faire confiance a ce qu'on lit par ailleurs.


ebolavir
20.04.10 | 13h29
"... voilà dix mille ans, au début de l'holocène, lors de la déglaciation de l'Islande qui a coïncidé avec un regain de volcanisme. Mais à un rythme beaucoup plus rapide qu'aujourd'hui." Que lis-je ? On parle de réchauffement climatique alors que les hommes étaient moins nombreux que les Hollandais aujourd'hui ! Un bûcher est déja préparé, et le rédacteur hérétique sera brûlé vif sur un bûcher de tirés-à-part (papier recyclé).

rogégé
20.04.10 | 12h43
Oui ! Encore ! Ça fait du bien : c'est le réchauffement climatique ! .... Et plus ça se réchauffera plus les volcans seront en éruption et plus il y aura de "nuages" et là ça se refroidira.... Tout est dans tout et inversement!

Rue de la Mairie
20.04.10 | 12h03
Cela devient une obsession de vouloir tout imputer au réchauffement climatique. Celui-ci a commencé il y a 10.000 ans, quand la dernière grande glaciation (pléistocène supérieur) s'est terminée. Et quand ce volcan est entré en éruption en 550, 1612 et 1821 était-ce - aussi - causé par le réchauffement ?

Kiamb
20.04.10 | 11h49
Moi je trouve que la réaction d'un responsable religieux iranien qui l'explique par le non respect de la tenue islamique par les femmes, l'augmentation des divorces et l'immoralité des couples a autant de sens.... On est dans le domaine de la croyance, après tout.

Marin County
20.04.10 | 10h58
Celle-là, elle est bien bonne! C'est du n'importe quoi! C'est vrai que l'idéologie fumeuse des verts accusant l'homme et sa recherche effrénée du profit de tous les dérèglements climatiques, n'est pas à la fête en ce moment; mais revenir à ceux qui disaient en 1970 que le terremoto du Pérou était dû aux essais nucléaires français à Mururoa montre à quel le progrès fait rage!

marcos
20.04.10 | 10h39
On fait feu de tout bois. Bientôt, le réchauffement climatique réchaufera le soleil lui-même.

JacquesL

A l'adresse http://forum.planete-astronomie.com/2012-les-mayas-t355.html
Vous trouverez cette description de la paléoclimatologie du Vendien :

CiterLa Terre n'a pas toujours été bleue. Il y a environ 750 millions d'années, elle aurait été entièrement recouverte de glace.
Des pôles à l'équateur, une énorme couche de glace aurait recouverte toute sa surface.
C'est du moins ce que pensent de nombreux climatologues. Toute trace de vie aurait été éliminée pendant cette longue période.

Leur hypothèse est la suivante :

Il y a 800 millions d'années, les continents actuels se regroupent en un seul bloc, la Rodinia. Puis, ce super continent se fissure sous l'effet d'une intense activité volcanique.
Des mers s'ouvrent et de gigantesques quantités de basalte son libérées ce qui piège une quantité de dioxyde de carbone.
L'effet de serre perd alors son efficacité et les températures s'effondrent
, provoquant la plus grande période glaciaire de tous les temps. (article paru dans Science&Vie N°229 Décembre 2004)

Enfin très récemment, le séisme de Sumatra du 26 décembre, d'une magnitude de 9 degrés sur l'échelle de Richter, a été le plus violent depuis celui qui a secoué l'Alaska en 1964.
Ce séisme a eu des effets sur la rotation de la Terre. Le pôle Nord s'est déplacé d'environ 2,5 cm dans la direction de 145° de longitude Est.

Le séisme a par ailleurs très légèrement accéléré la vitesse de rotation de la Terre sur son axe, ce qui aurait pour conséquence un raccourcissement des journées de 2,68 microsecondes.

Simple coïncidence ou sonnette d'alarme ?

Je ne prétend pas avoir prouvé quoi que ce soit avec ce rapprochement entre ce qui est toujours considéré comme une légende par les scientifiques et nos connaissances actuelles. Mais, en lisant les multiples articles sur les découvertes effectuées, je n'ai pu m'empêcher de penser à la prévision des Mayas.
Trop jolie, cette perle carbocentrique !