Soumission Volontaire, par La Boetie

[Mateo]

Fréquemment, je lis ce type d'argument :
"Ne pas appliquer une réforme inapplicable"
"Ne plus acheter de timbre, si le timbre augmente"
"Ne plus regarder la télé si la télé est débile"
etc.

A l'évidence cela ne fonctionne pas.

Tout d'abord, pour une question de temps logique : http://pagesperso-orange.fr/espace.freud/topos/psycha/psysem/templogi.htm
et de certitude anticipée, à savoir que l'imaginaire collectif ne contient pas (encore) l'apodose selon laquelle *si* "je m'y mets" [protase], *alors* "les autres s'y mettrons".

Ensuite pour une question idéologique : c'est à dire *la pensée politique des autres*.
En effet, l'illusion qu'on entretient à penser juste se heurte au fait têtu que d'autres pensent différemment et sont persuadés, néanmoins, d'avoir raison.

En troisième lieu, pour une raison philosophique décrite dans Le *Discours de la servitude volontaire*** http://www.forget-me.net/LaBoetie/, ouvrage rédigé en 1549 par Étienne de La Boétie http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_de_La_Bo%C3%A9tie à l'âge de 18 ans. C'est dire si cala ne date pas d'hier.

Bien entendu je ne veux pas baisser les bras devant le rouleau compresseur des réformes. Je partage l'idée de R., et souhaite une réflexion sur le contenu général de l'enseignement des maths et non pas des pseudo adaptations parcellaires.

S'il y a une marche à suivre, une mobilisation qui ne soit pas une manière de se défiler, je l'attends, dans le fond, par un débat quotidien, pas au travers d'incantations d'agitations et de danses rituelles qui, comme Joé Dalton dans le dernier Lucky Luke, ne parviennent,  par le plus grand des hasards,  qu'à faire tomber la pluie, ou pour le moins à jeter le discrédit sur la capacité des *profs* à prendre en charge leur avenir.

Je perçois, dans l'air du temps,
-- un rejet de l'action gênante type grève des trains ;
-- un besoin de rendre visible et audible la désapprobation des conditions de travail, de la perte des avantage acquis et de la brillante politique du désastre ;
-- une nécessité de renouveler  les modes d'actions qui ont fait preuve de leur inéficacité.

Cependant le monde virtuel m'apparait comme un espace restreint et confidentiel.
Pour qu'un conglomérat d'internautes s'y fasse entendre il leur faut le soutient des médias. Mais là même la catastrophe d'Haïti sera balayée des ondes par les propos marqués au coin du bon sens par les partisans et les opposants au port du voile dans les mosquées de la votation suisse.

Va falloir trouver *ot'chose. ;-)
--
Jean-Jacques, (avec son accord).
Ce texte, bien que publié ici, appartient à son auteur, et toute autre diffusion doit se faire avec son autorisation.

[JacquesL]

J'ignore ce Jean-Jacques, j'ai des indices pour présumer qu'il est prof de philo.
Je suis mécontent du résultat. Il faut apprendre à devenir profs d'actions, et profs de débats pour l'action.

Il faut apprendre des méthodes de base pour cela.
La grille de Bales est fiable pour évaluer les contributions à un débat. Dès le premier exercice, les juges font bien les mêmes évaluation.
Lien :
http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=67&Itemid=58

Que faut-il en plus ? Se donner des calendriers des maîtrise progressive et collective du débat constructif, débouchant sur de l'action efficace.