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Les mythomanies de clique ou de secte sont-elles solubles ?

Démarré par JacquesL, 28 Septembre 2007, 03:22:03 PM

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JacquesL

On sait déjà que le stalinisme n'a pas été soluble dans l'alcool...

Dans quoi au juste sont solubles les délires et mythes de clique ou de secte, d'une manière générale ?
Mes notes manuscrites étant illisibles, je me suis replongé dans le polycopié de psychologie sociale, noté d'après le cours de Claudine Vacheret, qui expose des concepts largement dûs à Didier Anzieu et René Kaës.
J'en suis extrêmement insatisfait, quand je confronte de tels outils théoriques à l'ampleur de la tâche.
Exemple de tâche surhumaine : les articles de la Wikipédia tournant autour de la physique quantique et de son histoire. Mais on peut en dire autant de n'importe quel cours ou manuel sur le même sujet.

Même niveau d'abus que dans les plébiscites gaulliens...

Charles de Gaulle avait l'art de poser de nombreuses questions à la fois, auxquelles les citoyens n'avaient que deux choix possibles : répondre un seul OUI à toutes, ou NON à toutes. Il appelait cela un référendum. « Approuvez-vous telle réforme constitutionnelle, plus tel choix de politique étrangère, plus tel choix de politique intérieure, plus toute ma politique depuis que j'ai pris le pouvoir, et m'aimez vous ? Oui ou non ? ». Ce jeu a duré de 1958 à 1969, lorsque de Gaulle a perdu. Son tombeur, Georges Pompidou, crut astucieux de recommencer la même combine presque trois ans plus tard : « Approuvez-vous la construction de l'unité européenne, et toute ma politique, et m'aimez-vous ? ».  Avec moins de succès, sa grosse fumisterie...

D'autres auteurs ont décrit, mieux que je ne pourrais le faire, ces transactions piégées, où un gourou réclame un amour démentiel de la part de son peuple, en échange d'un rêve de pouvoir et de revanches sur la vie. Pour Hitler, ce fut la promesse du beurre, des canons, de l'argent du beurre, et de l'espace vital conquis sur les sous-hommes de l'Est.

A la façon des plébiscites gaulliens.

Et les scientifiques qui enseignent, ici à l'Université de Notreville, ou ailleurs ? Ils font eux aussi des demandes d'approbation démentielle, par un seul et même OUI franc et massif, à de nombreuses questions distinctes, qu'ils se sont rendus incapables de démêler. Je peux le certifier, moi l'étudiant de 55 ans (à l'époque) : je l'ai vu de mes yeux vu, entendu de mes oreilles entendu.

Un plébiscite porte sur la transaction : « Le formalisme mathématique de la Mécanique Quantique fait de bonnes prédictions statistiques, donc la totalité des énoncés sémantiques que nous mettons autour, sont au dessus de tout soupçon, et vous devez l'approuver en bloc, ou déguerpir en avouant que vous ne savez rien comprendre, et que vous êtes un esprit farfelu ! ».

Si on décompose ce plébiscite en ses constituants principaux, on trouve bien des croyances, qui ne reposent sur aucune expérience, voire sont complètement contredites par les expériences, et qui sont souvent contradictoires entre elles.
J'en ai fait un résumé à "Microphysique : ondulatoire ou poltergeist ?"
d'adresse http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=48.msg713#msg713

La clique de la croyance en ce conglomérat hétéroclite dénommé par eux-mêmes "La MQ", est comme toutes les cliques crispées sur une croyance, et sur leur vanité en nom collectif, c'est comme une famille pathologique, structurée par ses secrets de famille inavouables, enkystés depuis deux ou trois générations. Le délire est entrelacé à chaque souvenir, à chaque image, à chaque phrase. Ce sont feus les incarcérateurs de squelettes dans les placards, et le déni envers ces squelettes, qui sont les vrais maîtres de ces cliques.

Amusez-vous bien avec la croyance envers la phase idéologique, la phase utopique et la phase mythopoïétique du cours de Vacheret, oui, ce sera indispensable d'y croire dur comme fer pour avoir une bonne note à votre examen... Mais pour amener une clique à la phase de désillusion et de résipiscence, rien, nib, nada !


L'homme est un animal groupal et tribal.
Il en résulte qu'il y a peu de délires individuels, en comparaison des délires groupaux et tribaux, que les individus empruntent sans même s'en apercevoir.
...
Il n'y a lieu de reconnaître aucune supériorité de principe aux autothéories de groupe ou de tribu, sur les autothéories individuelles. Galileo disait cela avec un mépris qui peut agacer ou vexer, mais qui reste justifié par la suite des événements en astronomie : "Mille chevaux de labour ne courent pas plus vite qu'un seul cheval arabe".

Les délires de groupe, de tribu ou de secte ne sont pas moins pathologiques que les délires individuels. En revanche ils peuvent très facilement être beaucoup plus dangereux, plus meurtriers. L'illusion groupale, le Moi Idéal de groupe ne produisent pas moins de violences et de dénis de la réalité que n'en produisent les narcissismes individuels, les Moi Idéaux individuels.

Les seuls critères valides pour y voir clair, demeurent les épreuves de réalité : faire les vérifications et les expériences.

JacquesL

La dispute portait sur une page WP, sommet de délire militant (mais au dessus de tout soupçon, car localement hégémonique dans la clique dirigeante, donc selon eux "en-consensus") :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_du_carbone
Article bourré d'erreurs et de fautes de raisonnement parce qu'il est militant. Ici le militantisme actif est le mythe carbocentrique.
Mais bon, ils laissent quand même échapper que le trafic atmosphérique entrée/sortie de l'atmosphère est de 150 Gigatonnes de CO2 par an.


Ce qui fait bien un temps de résidence moyen de 5 ans. Ni cent ans, ni deux cents ans comme ils le propagandent par ailleurs...

Le militantisme, ça rend fou.
Mais inversement, ils se sont faits militants parce qu'ils ne vont pas bien...

CiterLe 24/07/2011 22:39, robby a écrit :
> jc_lavau a écrit :
>> Le net a vu proliférer les institutions où la clique dirigeante peut
>> couvrir d'insultes les contributeurs, puis manier les abus
>> bureaucratiques à tire la Rigault. WP en est une. Et ces bureaucrates
>> l'injure à la bouche sont des "anonymes", masqués tant ils sont
>> courageux.
>
> tu tiens ce discours concernant a peu pres l'integralité de tes
> interlocuteurs qui t'on contrarié à un titre ou un autre.
>
>
> tu ne te rend pas compte que ce sont tes attitudes (et non tes contenus)
> qui te font rejeter partout.

Echapper à tout contrôle de qualité externe n'est pas une question de forme, mais est la question de fond pour toute corporation, toute institution qui met en faisceau des égoïsmes et des narcissismes.

Plus l'institution a des inavouables à cacher et redoute d'être démasquée, et plus sa paranoïa est compacte, et volontiers criminelle.
Ainsi était l'église romaine tout au long de sa puissance.
Confectionneuse de faux en écriture : d'un faux testament de Constantin, par exemple, pour s'emparer des biens immobiliers de l'empire romain. Emmanuel Le Roy Ladurie a bien détaillé les mobiles quand il a exploité les archives de l'évêque de Pamiers, Jacques Fournier : l'évêque pourchassait puis exécutait les cathares parce qu'ils incitaient les bergers pauvres à ne plus payer la dîme, ou pas autant que l'église l'exigeait, en lui refusant les agneaux par exemple. Une atteinte aux impôts et aux revenus d'église, voilà le crime inexpiable...

On pourrait multiplier les exemples, il y a de quoi remplir un livre.

François de Closets avait détaillé combien les oligarchies ont appris à distribuer des petits privilèges abusifs à des corps intermédiaires, pour les inciter à en abuser, à se rendre visibles au petit peuple par leurs abus, afin que pendant ce temps là, on oublie de s'intéresser aux gros abus du sommet de l'oligarchie. Tout bénef pour maintenir, à la barbe de l'aveuglement populaire, les structures d'Ancien Régime.

Une planche inoubliable de Wolinski avait bien expliqué l'intérêt de corrompre des complices :
Citer"Quand vous avez un gâteau et que vous êtes douze affamés, ça peut être difficile de le garder pour vous tout seul (dessin du capitaliste poignardé). Et si vous le partagez en douze, il ne vous en reste vraiment plus beaucoup (tête du capitaliste, coins de la bouche vers le bas). Alors la meilleure solution est de le partager en sept parts (la plus grosse pour vous), et de faire taire la minorité de mécontents (dessin des cinq frustrés poignardés par les six semi-privilégiés)".

D'ailleurs dans la marine Shadok, c'est un principe : Il faut toujours taper sur les mêmes, ça limite le nombre des mécontents.

Ce qu'il y a de bien avec les corrompus, est qu'ensuite ils sont obligés de fuir en avant pour préserver leur corruption. Trois exemples :
* Les guerres d'Italie, ça fait voir du pays, mais ça coûte cher. Pour les financer, François 1er et Henri II privatisèrent la justice : Vous m'achetez les offices judiciaires, et en échange vous pourrez pressurer les justiciables à votre guise, en toute impunité ; tel était le marché.
* Venir s'installer en pleine campagne, près du château de Versailles, ça coûte cher pour les nobles qui veulent quand même se laisser corrompre par Louis XIV. Alors le roi Louis leur accorde le privilège que leurs maisons à Versailles seront insaisissables. Voilà comment ces parasites ont pu narguer leurs créanciers jusqu'à la Révolution...
* "Bon, on vous a couverts d'honneurs et de privilèges, mais maintenant il faut me valider le mythe carbocentrique aux yeux du petit peuple ignorant, sinon gare aux privilèges et décorations suivants !" Tel est le marché passé par la scinistre de la Mience aux cacadémiciens. Et ils ont obéi, ils n'avaient pas les moyens de résister aux ordres, et aux chantages...

Rappelez-moi qui a créé l'Académie, déjà ?
Ah oui, Armand du Plessis, cardinal de Richelieu, pour mettre au pas les intellectuels, les remettre au service du pouvoir politique.

Et d'autres exemples, on peut en trouver des dizaines.

Pour rester scientifiques et honnêtes, il faut accepter le contrôle qualité externe, et accepter de lui donner les moyens de s'exercer.
C'est contre cette obligation sociale, inhérente à leur contrat social avec les contribuables qui paient leurs labos et leurs salaires, que les clergés luttent de toutes leurs forces et de toute leur violence, de nos jours. Ils ont hérité du privilège sorbonnagre d'exterritorialité ecclésiastique, et n'acceptent pas de perdre une parcelle de ce privilège. D'où leur violence contre les témoins gênants, à faire taire à tout prix.


--
La réflexivité n'est pas la qualification la mieux partagée.

JacquesL

#2
En représailles contre l'auteur du sujet qui s'en tenait au sujet, et
refusait de se plier à la divagation réclamée par Fabrice n. dit
"Robby", Fabrice N. a écrit :

Citer-------- Message original --------
Sujet: Re: Article bourré d'erreurs et de fautes de raisonnement parce qu'il est militant :
> Date : Sun, 24 Jul 2011 22:39:48 +0200
> De : robby <moi@pla.net.invalid>
> Organisation : Guest of ProXad - France
> Groupes de discussion: fr.sci.geosciences
> Références : <j0cv7e$vlr$1@shakotay.alphanet.ch> <j0d1b1$3dh$1@shakotay.alphanet.ch> <4e2a81ec$0$8269$426a74cc@news.free.fr> <j0e4vk$vsn$1@shakotay.alphanet.ch> <4e2aa580$0$20279$426a34cc@news.free.fr> <j0e9om$b2u$1@shakotay.alphanet.ch> <4e2c6853$0$4611$426a74cc@news.free.fr> <j0htbg$lue$1@shakotay.alphanet.ch>
>
> jc_lavau a écrit :
>> Le 24/07/2011 20:45, robby a écrit :
>
>>> et dans les encyclopédies papier ou les livres de cours, c'est
>>> différent ?
>>
>> Ote-moi d'un doute : Quand par respect pour ses étudiants, Dmitri
>> Mendéléiév a mis en tableau périodique les éléments chimiques connus, il
>> était consensuel ?
>
>
> tu continue de repondre complètement à côté.
>
> tu n'ecoute pas tes interlocuteurs, tu deroule un monologue sans
> interaction.
>
> je pense que tu es de plus en plus malade. ...
> --
> Fabrice

Fin de citation.

Là dessus, je vais faire les hypothèses suivantes, qui sont discutables
et pourront être discutées :

H1 : La belliquosité du Fabrice cité ci-dessus n'est pas
caractéristique de l'individu tout seul, mais est représentative de sa
communauté d'appartenance.
H2. Corrélativement, peu importent la genèse individuelle ni l'anamnèse
de cette belliquosité dudit Fabrice, la communauté d'appartenance
aurait de toutes manières sélectionné un profil similaire.
H3. C'est donc sur l'historique et l'évolution, et sur les conditions
de cette communauté qu'il faut enquêter.

Infos disponibles :
Personne n'ignore la profonde dégradation du marché du travail depuis
une quarantaine d'années. Peu ignorent que des post-docs restent à
travailler gratuitement dans le labo dans l'attente qu'un crédit de
poste se dégage, et qu'on pense à eux pour cet hypothétique et lointain
poste. Peu ignorent combien de postulants candidatent avec de bonnes
thèses et de bonnes publis, pour seulement deux postes de Maître-
assistants.

Là dessus la compétition est intense entre les équipes, et entre les
hommes dans la même équipe. Et souvent féroce : "Bickering and
backstabbing
"... Voire avec fraudes.

La question qui se pose est si l'éthique fondatrice de la science
aurait pu se maintenir dans ces conditions, et si localement ça a pu
être possible, alors quoi distingue ces ilôts éthiques du restant de la
jungle.

On peut aussi poser la question à l'envers : quels sont les traits
communs des meutes dont la violence et la paranoïa sont les plus
exacerbées ?

A chaque fois j'ai trouvé un "secret de famille" inavouable à la
fondation de ces cliques et sectes.