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Le doute peut-il être réflexif ?

Démarré par JacquesL, 04 Septembre 2010, 05:55:06 PM

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JacquesL

Le doute peut-il être réflexif ? Peut-on se l'appliquer à soi-même ?
L'expérience courante prouve que non.

Le célèbre règlement intérieur le dit bien :

Article 1. Le chef a raison.
Article 2. Le chef a toujours raison.
Article 3. Dans tous autres cas, c'est l'article 1 qui s'applique.

Variante :
Article 1'. La chèfe a raison.
Article 2'. La chèfe a toujours raison.
...



En effet, ceux qui font mine de douter, et qui doutent surtout contre leurs adversaires, sont des animaux territoriaux comme les autres, soumis aux mêmes pressions de sélection féroce que les autres.

Comme tous les autres animaux territoriaux, ils ne s'intéressent vraiment qu'à cinq fondamentaux, et le reste n'est que des ornements :
1. La croque.
2. Le sexe.
3. Le rang hiérarchique.
4. Le territoire.
5. La défense contre les prédateurs.

Mais chacun est susceptible de se tromper ou d'être trompé dans ses priorités.

Les mercenaires habiles dans l'art de duper le peuple sont du reste bien payés. Dans le temps, on les appelait principalement de pieux gens d'église, maintenant on les appelle surtout publicitaires.


Ce sont surtout le Führerprinzip et les privilèges du chef, secondairement les sous-privilèges des sous-chefs, qui sont les ennemis mortels de la discipline du doute, et de la discipline de réflexivité. Surtout si le doute et la réflexivité sont réunis...

"Halte-là, mon frère! Tout ceci sent le libertinage !"

JacquesL

#1
Une phase essentielle du développement est mal dénommée, à la suite de Mélanie Klein, et surtout de Donald Winnicott, "position dépressive". Je suggère une expression induisant moins aux contre-sens : phase de désillusion.

Durant les phases de désillusions, qui c'est vrai peuvent devenir transitoirement dépressiogènes, l'enfant perçoit qu'il n'est pas le centre du monde et qu'il n'est pas tout-puissant, qu'il n'est pas à lui seul tous les centres d'intérêts de sa môman...

Bien apprivoisées, les phases de désillusions sont un puissant moyen de réorientation de ses priorités, et de créativité.

Mais quel est le sort de ceux qui ont refusé toutes les phases de désillusions ?
Certains deviennent charlatans professionnels. Oldcola a évoqué l'un d'eux dans une autre rubrique (il s'agit de Jean Staune).
La vanité sans les compétences est une voie royale vers l'imposture, et de là vers une évolution de plus en plus psychotique au fil de l'âge.

Les plus habiles et les plus paranoïaques deviennent despotes. Bientôt entourés d'une cour servile, ils perdent leurs derniers contacts avec la réalité. L'exemple récent le plus célèbre est Saddam Hussein, à qui l'administration Bush avait fait croire qu'il avait leur feu vert pour envahir le Koweit ; on sait la suite et son amertume d'avoir été dupé à ce point.

JacquesL

#2
Il y a bien un sixième fondamental, et non reptilien celui-là, chez les mammifères, mais il ne se manifeste qu'un temps, et pas chez tous : l'inhibition du cannibalisme et les soins donnés aux bébés et juvéniles. Cette acquisition date de nos ancêtres reptiles mammaliens du Trias. Evolution convergente : les crocodiliens et les oiseaux sont eux aussi altriciels, prennent soin de leurs oeufs et de leurs petits, mais ne transmettent jamais d'apprentissage.

L'inhibition du cannibalisme de ses propres enfants peut être assez défaillante, et un fait-divers récent nous le rappelle : ce bébé de deux semaines, jeté du huitième étage.
La défaillance la plus fréquente est la jalousie de parent de même sexe, qui cherche à abattre un futur concurrent comme plus séduisant et plus jeune mâle, ou une future concurrente comme plus jeune et plus séduisante femelle. Et on constate bien d'autres configurations dans la volonté de détruire un ou plusieurs de ses propres enfants.

Toutefois, cela ne fonctionne ainsi que dans l'absence de conscience de ce qu'on fait et de ses motivations, dans l'absence de réflexivité. Il est des parents qui un jour perçoivent la monstruosité de leur conduite, et s'arrêtent net, d'autres qui persistent à jamais, sans jamais rien comprendre ni à eux-mêmes, ni à autrui.

La réflexivité exige un minimum de sécurité physique, à défaut de sécurité affective.
Quand il est en sécurité, un enfant de deux ans peut observer : "Toi tu veux que je sois sage ; mais moi j'aime pas être sage." A cette époque, il se sentait en parfaite sécurité d'éprouver et de dire qu'il était distinct de la volonté maternelle.

Une sécurité qu'il est à peu près impossible d'éprouver sous le pouvoir de parents pervers, ou chaotiques, ou psychotiques. Le développement logique en est lourdement handicapé.

JacquesL

Citation de: Jacques le 04 Septembre 2010, 05:55:06 PM
Le doute peut-il être réflexif ? Peut-on se l'appliquer à soi-même ?
L'expérience courante prouve que non.

Le célèbre règlement intérieur le dit bien :

Article 1. Le chef a raison.
Article 2. Le chef a toujours raison.
Article 3. Dans tous autres cas, c'est l'article 1 qui s'applique.

Variante :
Article 1'. La chèfe a raison.
Article 2'. La chèfe a toujours raison.
...



En effet, ceux qui font mine de douter, et qui doutent surtout contre leurs adversaires, sont des animaux territoriaux comme les autres, soumis aux mêmes pressions de sélection féroce que les autres.

Comme tous les autres animaux territoriaux, ils ne s'intéressent vraiment qu'à cinq fondamentaux, et le reste n'est que des ornements :
1. La croque.
2. Le sexe.
3. Le rang hiérarchique.
4. Le territoire.
5. La défense contre les prédateurs.

Mais chacun est susceptible de se tromper ou d'être trompé dans ses priorités.

Les mercenaires habiles dans l'art de duper le peuple sont du reste bien payés. Dans le temps, on les appelait principalement de pieux gens d'église, maintenant on les appelle surtout publicitaires.


Ce sont surtout le Führerprinzip et les privilèges du chef, secondairement les sous-privilèges des sous-chefs, qui sont les ennemis mortels de la discipline du doute, et de la discipline de réflexivité. Surtout si le doute et la réflexivité sont réunis...

"Halte-là, mon frère! Tout ceci sent le libertinage !"


Ce qui n'a pas changé depuis les amniotes du Westphalien :

Citer> Le 18/12/2010 18:17, Gandalf_le_Gris avait écrit :
>>
>> ce que je pourrais en dire c'est que sachant que les Dinosaures sont des
>> Sauropsidés (comme les Oiseaux d'ailleurs) et que les Mammifères sont
>> quant à eux des Synapsidés (comme les Reptiles Mammaliens également), il
>> faut donc rechercher leur ancêtre commun parmi les tout premiers
>> Reptiles.
>>
>> c-à-d qu'il faut remonter au Carbonifère et l'un des meilleurs candidat
>> serait peut-être Hylonomus, mais peut-être y en a t-il d'autres ......

Le 19/12/2010 23:58, jc_l a écrit :
> Exact.
> En l'état actuel de notre information de grand public, Paleothyris et
> Hylonomus Lyelli sont les deux candidats amniotes connus, tous
> deux anapsides, 312 MA environ (Casineria est trop ancien, à 340 MA).
> Premier diapside attesté, 302 MA : Petrolacosaurus
> Premier synapside attesté, 306 MA : Archaeothyris.
>> Dated to 306 million years ago, it is the oldest undisputed synapsid
>> known.
> Les synapsides ont divergé du tronc commun avant les diapsides.
>
> Précisions :
> http://www.stanford.edu/group/hadlylab/pdfs/vantuinenhadlyJME04.pdf

Donald McLean et Roland Guyot ont recensé les 25 compétences de bases que nous partageons avec n'importe quel lézard :


Les postures et la gestuelle de défi entre deux loubards qui se défient aux frontières de leurs territoires respectifs ne diffèrent guère de celles d'un lézard à collerette. Le coup d'oeil reptilien d'une femme pour évaluer la taille baisable ou non baisable, et les signes de dominance d'un mâle qu'elle croise (Cf. "Moi, en dessous d'un mètre quatre-vingt, je regarde pas !"), non plus n'a pas changé de structures neuronales depuis le Carbonifère. Les agressions en meute telles qu'elles sont pratiquées à l'école primaire, et par des groupuscules sectaires tels que l'OZ (Observatoire Zététique), d'autres sectes carbocentriques, ou des sectes sexistes telles que les .HyènesdeGuerre, ont gardé les mêmes noyaux amygdaliens et les mêmes noyaux gris centraux comme structures de commandement, depuis les premiers amniotes du Carbonifère.

Seuls les moyens d'agression peuvent avoir évolué et s'être enrichis en plus de trois cent millions d'années. Plus les mobsters, les harceleurs avancent en âge, et surtout s'il s'agit de violences féminines, plus ils utilisent une arme spécifiquement humaine, en usage depuis Homo Habilis : le commérage.
Le commérage, les ragots, les rumeurs, les faux témoignages, les accusations mensongères, les attestations mensongères, la désinformation, la calomnie de plus en plus industrialisée, etc., voilà qui sont des armes humaines et néo-corticales, au service de mobiles reptiliens, demeurés inchangés depuis nos ancêtres amniotes du Westphalien.

La théorie de McLean du "triune brain" est faible sur l'identification la couche n°2, qui anatomiquement n'a jamais pu être caractérisée de façon satisfaisante. Et on n'a pas d'animaux actuellement vivants qui seraient une illustration de ce stade paléomammalien postulé. Même les monotrèmes actuels, l'ornithorynque par exemple, sont bien trop évolués en néocortex pour fournir un exemple du stade 2 selon McLean.