par Joseph Stroberg
Au Canada, la loi répressive C631 a des chances d’être adoptée prochainement :
Et il existe des projets de loi ou des lois déjà effectives similaires dans d’autres pays.
source : Nouveau Monde
Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.
par Joseph Stroberg
Au Canada, la loi répressive C631 a des chances d’être adoptée prochainement :
Et il existe des projets de loi ou des lois déjà effectives similaires dans d’autres pays.
source : Nouveau Monde
https://reseauinternational.net/larrestation-de-pavel-durov-en-france-marque-t-elle-le-debut-de-la-repression-des-dissidents-au-nouvel-ordre-mondial/
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé aujourd’hui que la Russie serait prête à cesser les hostilités et à entamer des négociations de paix sans délai, à condition que l’Ukraine retire ses forces des quatre régions en conflit depuis 2014 et abandonne son projet d’adhésion à l’OTAN.
Dans une déclaration qui semble être une dernière chance pour l’Europe, Poutine a mis en garde contre la dépendance critique, voire totale, du Vieux Continent vis-à-vis des États-Unis. Selon lui, le véritable danger pour l’Europe ne vient pas de la Russie, mais de cette relation d’asservissement.
Poutine a lancé un appel aux Européens, leur rappelant que s’ils souhaitent demeurer un centre de développement mondial indépendant et un pôle culturel et civilisationnel, il est essentiel d’entretenir des relations saines avec la Russie. Cela implique de se libérer de l’influence néfaste de Washington, qui se manifeste par la pression exercée sur les politiciens européens, les scandales, la surveillance et l’achat de gaz américain à un prix élevé.
Le chef d’État russe a qualifié de «pure absurdité» les rumeurs selon lesquelles la Russie envisagerait une attaque contre l’Europe. Il a estimé qu’il était temps d’engager une discussion approfondie sur les garanties bilatérales et multilatérales de sécurité collective, soulignant que nous nous rapprochons dangereusement d’un point de non-retour.
Poutine a sévèrement critiqué les appels à infliger une défaite stratégique à la Russie, qui détient le plus grand arsenal d’armes nucléaires au monde. Il a dénoncé l’aventurisme extrême des politiciens occidentaux, qui selon lui, ne comprennent pas l’ampleur de la menace qu’ils créent ou sont obsédés par leur propre impunité et leur propre exclusivité. Il a averti que ces deux attitudes pourraient mener à une tragédie.
L’OTAN a d’ores et déjà rejeté la proposition de paix de Poutine, rendant inutile l’attente d’une réponse de la part de Zelensky, qui ne pourra plus prétendre que Vladimir Poutine refuse de négocier la paix.
Il est désormais clair que l’OTAN souhaite la guerre. Les peuples doivent se libérer de l’emprise de ces bellicistes.
source : Le Média en 4-4-2
Tout à propos d’Israël est faux. Il s’agit d’une nation entièrement synthétique créée sans aucune considération pour les mouvements sociopolitiques organiques de la terre et de son peuple, plaquée sans racine sur une ancienne civilisation préexistante aux racines profondes. C’est pourquoi elle ne peut exister sans être artificiellement soutenue par une propagande ininterrompue, le lobbying, les opérations d’influence en ligne et la violence militaire de masse.
Israël est tellement faux que son ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a attisé les tensions religieuses en encourageant les militants sionistes à prier sur le mont du Temple, connu des musulmans sous le nom d’Al-Aqsa. En effet, la loi juive interdit historiquement aux Juifs de prier sur le mont du Temple ; un panneau placé en 1967, et toujours en place, par le grand rabbinat israélien indique : «Selon la loi de la Torah, il est strictement interdit de pénétrer dans la zone du mont du Temple en raison de la sainteté du site». Il s’agit simplement d’une chose étrange, semblable à un christianisme évangélique, que les sionistes ont commencé à faire en violation de leurs propres traditions et textes religieux pour faire avancer leurs agendas nationalistes.
Le journaliste Dan Cohen explique sur Twitter :
La «prière» sur le Mont du Temple est à 100% une invention sioniste qui contrevient totalement à la loi juive. Les juifs ne mettent pas les pieds sur le mont du Temple, et encore moins n’y ’prient’. C’est pourquoi le panneau ci-dessous est affiché à l’entrée qu’empruntent les non-musulmans.
«Ben Gvir l’a annoncé publiquement afin de provoquer une réaction qui servirait de prétexte pour restreindre et expulser les musulmans du site, faire exploser Jérusalem et la Cisjordanie, et étendre la guerre régionale.
«Ben Gvir tient Netanyahou en otage. Ensemble, ils mènent Israël à l’autodestruction».
Il n’y a pas de spiritualité authentique dans un tel comportement. Il n’a pas de racines. Pas de profondeur. Aucune connexion. C’est le produit d’esprits occupés avec des agendas modernes, sans rien de plus.
Israël est tellement faux que les sionistes ont artificiellement ressuscité une langue morte pour que ses habitants aient une langue «maternelle» commune à parler, afin qu’ils puissent tous jouer à des jeux de rôle en tant qu’autochtones du Moyen-Orient dans leur pays bidon et synthétique.
Israël n’a pas de véritable culture propre ; tout est un mélange (A) de culture juive organique apportée d’autres parties du monde par la diaspora juive, (B) de culture volée aux Palestiniens (voir «cuisine israélienne»), et (C) de la culture de la haine génocidaire endoctrinée qui est imbriquée dans le tissu du sionisme moderne. La façon dont Israël est devenu la Mecque de la dance music électronique met clairement en évidence un vide culturel douloureux que ses habitants tentent désespérément de combler avec de la pop synthétique vide de sens.
Même le soutien international à Israël est factice, c’est de l’astroturf fabriqué qui doit être imposé de haut en bas, parce qu’il ne viendrait à l’esprit de personne qu’Israël est quelque chose qu’il faut soutenir.
Le lobby israélien, dont l’influence est phénoménale, est utilisé pour faire avancer la politique étrangère pro-israélienne dans les gouvernements occidentaux puissants comme Washington et Londres. Pas plus tard qu’hier, le représentant américain Thomas Massie a déclaré à Tucker Carlson que tous les Républicains du Congrès, à l’exception de lui-même, «ont un représentant de l’AIPAC» [lobby israélien aux US – NdT] qui leur est assigné et avec lequel ils sont en communication constante, et qu’il décrit comme fonctionnant «comme votre baby-sitter» en ce qui concerne l’élaboration de lois sur le sujet d’Israël.
Le lobby israélien existe avec le plein consentement de la machine de guerre impériale occidentale et de son cartel secret du renseignement, car le soutien militaire occidental à Israël est lui aussi factice et frauduleux. L’empire occidental, dont les intérêts stratégiques bénéficient directement de la violence et du radicalisme au Moyen-Orient, prétend étendre constamment sa présence militaire dans la région afin de promouvoir la stabilité et de protéger un allié important, mais en réalité, cette présence militaire permet simplement de mieux contrôler des territoires cruciaux riches en ressources, dont les populations s’uniraient autrement pour former un bloc puissant agissant dans leurs propres intérêts. Le lobby israélien est un fabricant de consentement autofinancé qui aide l’empire à faire ce qu’il veut déjà faire.
Le soutien à Israël dans les médias est également factice et imposé de haut en bas. Depuis le mois d’octobre, des médias comme le New York Times, CNN et CBC ont dû faire face à des scandales dus à des fuites de leur personnel concernant des demandes de leurs dirigeants pour qu’ils orientent leur couverture de Gaza au profit des intérêts d’Israël en matière d’information. Briahna Joy Gray vient d’être licenciée par The Hill pour avoir critiqué Israël en tant que coanimatrice de l’émission «Rising», un sort que tous les employés des médias de masse savent qu’ils partageront s’ils ne soutiennent pas suffisamment l’ethno-État favori de l’empire.
Le soutien d’Israël par les célébrités est également forcé. Un courriel récemment divulgué de Ashlee Margolis, gourou influent du marketing et de l’image de marque à Hollywood, demande aux employés de son entreprise de «faire une pause dans leur collaboration avec toute célébrité, tout influenceur ou tout créateur de tendances qui s’affiche contre Israël». Comme nous l’avons évoqué récemment, les célébrités sont naturellement dissuadées de critiquer tout aspect de l’empire occidental du fait que leur statut dépend de personnes fortunées dont la richesse repose sur le statu quo impérial.
Le soutien à Israël sur les médias sociaux est également notoirement bidon. Depuis des années, Israël est un pionnier dans l’utilisation de trolls sur les médias sociaux pour déferler sur les critiques d’Israël et promouvoir des agendas tels que saper le mouvement BDS. Après le début de l’attaque de Gaza, Israël a dépensé des millions en relations publiques par le biais de publicités sur YouTube, Instagram et Facebook, et le New York Times vient de confirmer des rapports antérieurs selon lesquels Israël a ciblé des législateurs américains avec de faux comptes de médias sociaux afin d’influencer leur prise de décision sur Israël.
En vérité, personne ne soutient réellement Israël de manière organique. S’ils ne le soutiennent pas parce que leurs lobbyistes et leurs employeurs leur ont dit de le faire, ils le soutiennent parce que c’est ce que leur ont dit de soutenir les dirigeants de leurs idéologies politiques stupides comme le sionisme, le libéralisme et le conservatisme, ou les dirigeants de leurs religions stupides comme le fondamentalisme chrétien. C’est toujours quelque chose qui est imposé aux gens du haut vers le bas, plutôt que de surgir de l’intérieur en raison de leurs propres intérêts et idéaux naturels.
Israël n’est pas un pays, c’est une sorte de faux décor de cinéma. Un décor de cinéma dont les pièces ne tiennent même pas debout, si bien que les gens courent en permanence dans un état de construction constante, essayant de soutenir les choses et de les clouer, se bousculant pour ramasser les choses qui tombent, et faisant tourner les pièces du décor pour qu’elles ressemblent à de vrais bâtiments devant la caméra. Sans cette agitation constante de propagande, de lobbying, d’opérations d’influence en ligne et de violence militaire de masse ininterrompue, tout le décor du film s’écroulerait et les gens verraient tous les membres de l’équipe de tournage, les acteurs et les caméras pour ce qu’ils sont.
Il est clair que rien de tout cela n’est viable. Il est clair que quelque chose va devoir céder. Ces éléments de décor finiront par s’écrouler tôt ou tard ; il s’agit simplement de savoir quand, et quelle doit être la hauteur de la pile de cadavres humains avant que cela ne se produise.
source : Caitlin Johnstone via Le Grand Soir
par Caitlin Johnstone
Il est pratiquement impossible de se tenir au courant de tout le bellicisme de l’empire occidental de nos jours.
En réponse aux mesures effrayantes prises par l’OTAN pour permettre à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par l’Occident pour frapper le territoire russe, Vladimir Poutine a averti la semaine dernière que ces escalades pouvaient entraîner de «graves conséquences».
«Cette escalade constante peut conduire à de graves conséquences», a déclaré Poutine. «Si ces graves conséquences se produisent en Europe, comment les États-Unis se comporteront-ils, compte tenu de notre parité dans le domaine des armes stratégiques ? Difficile à dire. Souhaitent-ils un conflit mondial ?»
Nous pouvons nous faire une idée plus concrète de ce dont parlait Poutine en lisant la menace flagrante que Moscou a formellement adressée au Royaume-Uni le mois dernier, en disant que l’Ukraine utilisant toute arme britannique pour attaquer le territoire russe pourrait entraîner des attaques russes directes sur des cibles militaires britanniques en Ukraine «et au-delà», ce qui placerait la Russie dans un état profondément dangereux de guerre chaude avec les forces de l’OTAN.
Vendredi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a rejeté les avertissements de Poutine en déclarant : «Ce n’est pas nouveau. Cela fait (…) longtemps qu’à chaque fois que les alliés de l’OTAN apportent leur soutien à l’Ukraine, le président Poutine tente de nous menacer de ne pas le faire».
Cette attitude cavalière à l’égard de la politique de la corde raide nucléaire dont les gestionnaires de l’empire font preuve ces derniers temps a été abordée lundi par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, qui a déclaré que les États-Unis étaient sur le point de commettre une erreur de calcul «fatale».
«Je voudrais mettre en garde les responsables américains contre des erreurs de calcul qui pourraient avoir des conséquences fatales. Pour une raison inconnue, ils sous-estiment la gravité de la rebuffade qu’ils pourraient recevoir», aurait déclaré Ryabkov.
«J’exhorte ces responsables, qui ne sont apparemment dérangés par rien, à prendre le temps de cesser de jouer à des jeux informatiques, ce qu’ils font apparemment, étant donné leur approche légère des questions sérieuses, et à examiner de plus près les propos de Poutine», a ajouté Ryabkov.
Les responsables américains semblent faire exactement le contraire de ce que recommande le vice-ministre des Affaires étrangères, le porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby, ayant déclaré à la presse lundi que l’administration Biden était ouverte à des discussions sur l’extension de l’utilisation d’armes fabriquées aux États-Unis sur le territoire russe.
Interrogé sur la plainte du président Zelensky selon laquelle les autorisations américaines de mener des frappes limitées sur le territoire russe n’étaient pas suffisantes et sur les commentaires du secrétaire d’État Antony Blinken suggérant qu’une plus grande portée du territoire russe pourrait bientôt être autorisée, Kirby a déclaré qu’il ne fallait pas s’étonner que Zelensky en veuille plus et que les États-Unis continueraient à discuter avec l’Ukraine de la possibilité de mener des frappes soutenues par les États-Unis plus profondément sur le territoire russe.
«Nous aurons ces discussions, nous aurons ces conversations avec les Ukrainiens», a déclaré Kirby. «Absolument, nous le ferons. Je ne peux pas dire à ce stade si cela conduira à de nouveaux changements de politique, mais nous n’allons pas tourner le dos à ce dont l’Ukraine a besoin. Et nous allons continuer à essayer, encore une fois, de faire évoluer notre soutien à l’Ukraine en fonction de l’évolution du champ de bataille».
J’ai écrit l’autre jour que l’autorisation de Biden pour des frappes limitées sur le territoire russe avec des armes américaines serait immédiatement suivie d’une poussée pour encore plus d’escalades avec des frappes plus profondément en Russie, et nous y sommes. Chaque fois que les bellicistes obtiennent une escalade, ils commencent immédiatement à en réclamer une autre.
Il y a une limite au nombre d’escalades que la Russie tolérera avant de prendre des mesures drastiques contre l’OTAN pour rétablir la crédibilité de la dissuasion, et personne ne sait vraiment où se trouve cette limite. Elle semble toutefois déterminée à la trouver, et lorsqu’elle le fera, il se peut que nous soyons déjà en chute libre irréversible vers l’armageddon nucléaire.
Tout ceci intervient alors que le ministre des Affaires étrangères néerlandais donne publiquement son feu vert à l’utilisation par l’Ukraine de F-16 pour attaquer le territoire russe. Comme le note Kyle Anzalone d’Antiwar, les F-16 sont des avions de guerre à capacité nucléaire.
Il est important de s’opposer à la politique de la corde raide avec la Russie bien avant que nous ne passions au bord de la guerre nucléaire, car il sera alors évidemment trop tard pour que quiconque puisse faire quoi que ce soit – et en effet, une guerre nucléaire à grande échelle entre l’OTAN et la Fédération de Russie pourrait signifier que personne ne pourra plus jamais faire quoi que ce soit. L’armageddon nucléaire est la seule erreur de politique étrangère que l’on ne peut pas corriger après l’avoir commise, et il est donc extrêmement urgent de la corriger bien avant d’en arriver là.
Le plus grand risque de guerre nucléaire n’est pas que l’une ou l’autre des parties choisisse sciemment d’en déclencher une, mais qu’elle soit déclenchée par une erreur de calcul, une mauvaise communication ou un dysfonctionnement technique dans le chaos et la confusion de tensions croissantes, comme cela a failli se produire à de nombreuses reprises au cours de la dernière guerre froide. Plus les tensions augmentent, plus la probabilité d’un tel incident augmente, et plus les systèmes nucléaires de chacun sont sous tension.
Cela ressemble beaucoup à une impasse où les gens pointent leurs armes les uns sur les autres, comme dans la scène finale de «Reservoir Dogs». Plus il y a d’armes et plus la situation devient tendue, plus il y a de chances que quelqu’un fasse un geste qui déclenche tout et tue tout le monde.
C’est pourquoi il est très inquiétant de constater que l’empire fait monter la tension avec autant de désinvolture, sans que personne ne s’y oppose – ni les gouvernements occidentaux, ni les médias, ni même les citoyens ordinaires en nombre significatif.
Ces monstres jouent avec le feu avec des armes de l’apocalypse, et personne n’a approché le pied de la pédale de frein. Ils ne regardent même pas. Ils n’y pensent même pas.
Nous devons au moins trouver un moyen d’amener les gens à réfléchir à cette question. Ce serait une façon tellement stupide pour l’humanité de s’anéantir.
source : Caitlin Johnstone
Par Caitlin Johnstone – 26 avril 2024 – Son blog
Les dirigeants de l’Empire et les propagandistes perdent la tête à cause des manifestations étudiantes contre le génocide à Gaza sur les campus universitaires, et nous assistons donc naturellement à la folle tentative de présenter cette situation comme le résultat de l’ingérence de la Russie, de la Chine, de l’Iran et du Hamas. Ces conspirations démentes sur l’influence étrangère surviennent alors même que le premier ministre israélien, le représentant d’un gouvernement étranger, appelle ouvertement le gouvernement américain à réprimer les manifestations universitaires par tous les moyens nécessaires.
Dans un discours soutenant l’interdiction de TikTok mardi dernier, le sénateur Pete Ricketts a déclaré que les manifestations étaient un exemple de « l’utilisation de TikTok par le Parti communiste chinois pour influencer l’opinion publique sur des événements à l’étrangers ». « Regardez ce qui se passe actuellement sur les campus universitaires du pays », a déclaré M. Ricketts. « Les militants pro-Hamas occupent les espaces publics et empêchent les campus de fonctionner. »
« Pourquoi cela se passe-t-il ? » a poursuivi M. Ricketts. « Eh bien, regardons où les jeunes obtiennent leurs informations. Près d’un tiers des adultes de 18 à 29 ans, ces jeunes aux États-Unis, s’informent régulièrement et exclusivement sur TikTok. Les hashtags pro-palestiniens et pro-Hamas génèrent 50 fois plus de vues sur TikTok en ce moment même, malgré le fait que les sondages montrent que les Américains soutiennent massivement Israël plutôt que le Hamas. Ces vidéos ont une plus grande portée que les 10 principaux sites d’information combinés. Ce n’est pas une coïncidence. Le parti communiste chinois le fait exprès. Il met en avant ce programme raciste dans le but de saper nos valeurs démocratiques. Et si vous regardez ce qui se passe actuellement à l’université de Columbia et dans d’autres campus du pays, vous verrez qu’ils sont en train de gagner. »
Ces commentaires de Ricketts sont répugnants et trompeurs à bien des égards, mais abordons en les points plus importants.
L’affirmation du sénateur selon laquelle TikTok est manipulé pour amplifier artificiellement le contenu pro-palestinien est fausse, comme le prouve le fait que les rivaux américains de TikTok, Facebook et Instagram, montrent les mêmes écarts massifs entre la popularité du contenu pro-palestinien et la popularité du contenu pro-israélien. Son argument est aussi logiquement fallacieux que de prétendre que les contenus sur la terre plate sont artificiellement supprimés parce qu’ils ne sont pas aussi populaires que les contenus sur la terre ronde. Le contenu pro-israélien est tout simplement moins populaire, parce qu’il est nul et que les gens ne l’aiment pas.
L’affirmation de Ricketts selon laquelle « les sondages montrent que les Américains soutiennent massivement Israël plutôt que le Hamas » est trompeuse ; les sondages montrent qu’une majorité d’Américains s’opposent aux actions d’Israël à Gaza, qu’ils « soutiennent » ou pas le groupe militant palestinien Hamas.
Il convient également de noter que Ricketts reconnaît d’emblée que TikTok pose un problème parce que son contenu pro-palestinien est devenu viral chez les jeunes d’une manière que les médias traditionnels ne peuvent pas concurrencer. Cela revient à admettre que des dirigeants d’empire comme Pete Ricketts veulent vraiment que TikTok soit interdit parce que les jeunes l’utilisent pour partager entre eux des idées et des informations non autorisées, et qu’ils soutiendraient son élimination même s’ils ne pouvaient pas la justifier sous le prétexte de lutter contre la Chine.
Il convient également de noter que Rickets a reçu au moins 159 000 dollars du lobby israélien.
L’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a réitéré l’opinion farfelue qu’elle exprime depuis des mois, selon laquelle les manifestations contre le génocide peuvent être attribuées à la Russie, en déclarant mercredi dernier à RTÉ News que l’opposition au soutien apporté par le président Biden à un génocide en cours a « une teinte russe ».
« Il est dans l’intérêt de Poutine que « Quel est son nom ?» gagne, et je vois donc un certain encouragement de la part des Russes », a déclaré le dirigeant du Parti démocrate en référence à Donald Trump.
Le président de la Ligue anti-diffamation, Jonathan Greenblatt, affirme que c’est en fait l’Iran qui fait croire à tous ces étudiants que le génocide est une mauvaise chose. Il a déclaré à MSNBC que les deux principales organisations à l’origine des manifestations – les Étudiants pour la justice en Palestine et Jewish Voice for Peace – sont en fait des « mandataires de l’Iran sur les campus ».
« L’Iran a ses mandataires militaires comme le Hezbollah, et l’Iran a ses mandataires sur les campus comme ces groupes tels que SJP et JVP », a proclamé Greenblatt sans aucun fondement.
Le Wall Street Journal nous apprend que, plutôt que la Chine, la Russie ou l’Iran, c’est en fait le Hamas, le Hezbollah et les Houthis qui sont à l’origine des manifestations sur les campus universitaires.
Dans un article intitulé « Qui est derrière les manifestations anti-israéliennes » et sous-titré « Le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et d’autres préparent des militants aux États-Unis et dans tout l’Occident », Steven Stalinsky, du Wall Street Journal, présente une nouvelle fois l’un de ses arguments chauvins caractéristiques, entièrement fondé sur des insinuations vagues et aucune preuve réelle d’aucune sorte.
« Six mois après l’attaque contre Israël, le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et d’autres ne se contentent pas d’encourager ceux qui protestent dans les rues », écrit Stalinsky. « Ils travaillent avec des activistes aux États-Unis et en Occident et les préparent, par le biais de réunions, d’interviews en ligne et de podcasts ».
Non, non, plus de réunions, d’interviews en ligne et de podcasts ! Il n’est pas étonnant qu’ils aient réussi à hypnotiser des étudiants pour qu’ils s’opposent aux massacres quotidiens perpétrés contre une population emmurée et animée d’une haine ethnique.
Stalinsky dirige un groupe de réflexion appelé Middle East Media Research Institute (MEMRI), qui a été littéralement fondé par un ancien officier des services de renseignement israéliens. L’activiste et universitaire pro-palestinien Norman Finkelstein a accusé le MEMRI d’utiliser « le même type de techniques de propagande que les nazis », et même le propagandiste de l’empire Brian Whitaker, effrontément sans principes, a écrit que le MEMRI « se fait passer pour un institut de recherche alors qu’il s’agit fondamentalement d’une opération de propagande ».
Toute cette imbécillité baveuse à propos d’une ingérence étrangère totalement fictive qui serait responsable de ces manifestations sur les campus semble encore plus ridicule alors que le premier ministre israélien utilise sans retenue l’influence considérable de son pays sur la politique américaine pour appeler à une répression des manifestations sur les campus.
« Ce qui se passe sur les campus universitaires américains est horrible. Des foules antisémites ont pris le contrôle de grandes universités“, a déclaré Benjamin Netanyahu dans un communiqué, s’adressant au public américain dans son parfait anglais américain.
« Il faut y mettre un terme », a poursuivi Netanyahu. « Cela doit être condamné et condamné sans équivoque. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé. La réaction de plusieurs présidents d’université a été honteuse. Aujourd’hui, heureusement, les autorités étatiques, locales et fédérales ont réagi différemment, mais il faut aller plus loin. Il faut faire plus. »
Il est tristement hilarant de voir les doreurs d’image impériaux s’efforcer de faire passer les manifestations sur les campus pour le produit d’une ingérence étrangère imaginaire, alors même que la police lance de violentes opérations de répression contre ces mêmes manifestants à travers les États-Unis pour servir les intérêts d’un gouvernement étranger.
C’est aussi un gros problème pour tout libre penseur qui se respecte. À moins que votre cerveau n’ait été transformé en haricots secs par la propagande de l’empire, l’idée qu’il faille manipuler les jeunes pour qu’ils s’opposent aux horreurs incompréhensibles qui sont infligées aux êtres humains à Gaza est une insulte épouvantable à votre intelligence [et à celle des étudiants, NdT].
Mais cela montre à quel point ces monstres sont désespérés. De plus en plus de gens se réveillent des mensonges qu’on leur a servis au sujet de leur gouvernement, de leur nation et de leur monde, alors que les institutions occidentales se discréditent complètement les unes après les autres aux yeux du grand public en essayant de défendre les choses les plus indéfendables que l’on puisse imaginer.
Ils se démènent frénétiquement pour tenter de remédier à la crise de relations publiques qu’ils ont eux-mêmes créée, mais tout ce qu’ils ont essayé jusqu’à présent a été un échec pathétique qui n’a fait qu’empirer les choses pour eux, transformant une génération entière en radicaux bien éveillés qui n’oublieront jamais, jamais, ce dont ils ont été témoins.
Caitlin Johnstone
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
https://lesakerfrancophone.fr/les-dirigeants-de-lempire-affirment-que-ce-sont-la-russie-la-chine-et-liran-qui-incitent-les-etudiants-a-sopposer-aux-genocides