Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.
CiterLe nom de Joseph Sobran ne résonne sans doute guère aux oreilles des conservateurs les plus jeunes, mais durant les décennies 1970 et 1980, il n'était sans doute devancé que par le fondateur William F. Buckley Jr. en termes d'influence dans les cercles conservateurs dominants, comme le suggèrent les presque 400 articles qu'il a publiés pour NR durant cette période. À la fin des années 1980, il s'était préoccupé de plus en plus de ce que l'influence néo-conservatrice pût embringuer les États-Unis dans des guerres à l'étranger, et ses déclarations marquées à cet égard furent qualifiées d'« antisémites » par ses opposants néo-conservateurs, qui finirent par obtenir de Buckley qu'il le licenciât. Ce dernier a expliqué cette séquence dans une section importante de son essai de 1992 À la Recherche de l'Antisémitisme.
Chose vraiment étrange, Sobran ne semble avoir évoqué les Juifs que très rarement, que ce fût ou non de manière favorable, sur des décennies d'écriture, mais même ces rares mentions peu flatteuses suffirent apparemment à leur faire lancer leurs attaques destructrices contre sa carrière, et il a fini par mourir en 2010, à 64 ans, dans la pauvreté. Sobran avait toujours été connu pour sa verve littéraire et sa situation idéologique malheureuse a fini par faire de lui un emblème de l'aphorisme : « Par le passé, on qualifiait d'antisémite quiconque détestait les Juifs. Désormais, on qualifie d'antisémite quiconque est détesté par les Juifs. »
CiterCet ouvrage produit des éléments et arguments qui contredisent les affirmations selon lesquelles il n'existe « aucun doute » que M. Shakspere, de Stratford, écrivit les ouvrages de William Shakespeare. Ce livre ne porte pas sur nos préférences au sujet de l'identité de l'auteur véritable, ou sur les motivations qui l'ont poussé à rester dissimulé... Le lecteur à la recherche de candidats alternatifs ou de scénarios sensationnels devrait se tourner vers d'autres ouvrages que celui-ci. Notre objectif est une présentation universitaire de la thèse du « doute raisonnable » au sujet de Shakspere, afin de la rendre compréhensible au public et aux étudiants à qui ce livre est dédié. La seule alternative que nous proposons est que le nom de « William Shakespeare » fut le nom de plume d'une autre personne, qui décida de dissimuler son identité.
CiterS'il prouve ce qu'ils affirment, il s'agit d'une découverte telle qu'on n'en fait qu'une par génération — ou sur plusieurs générations.
CiterShakespeare, le premier poète de tous les temps, a emprunté trois pièces dans leur quasi-intégralité à North. L'obligation de Shakespeare apparaît dans presque l'intégralité de ce qu'il a écrit. Pour la mesurer, vous devez citer le plus gros des trois pièces.
CiterCe qui est vraiment convainquant, ce sont les passages, discours et récits entiers tirés de North — et leur persistance dans les pièces... nul n'a davantage emprunté à un auteur passé que Shakespeare n'a emprunté à North... En termes de nombre de lignes et de passages réutilisés, aucun auteur publié de toute l'histoire de la langue anglaise n'a répliqué davantage d'éléments depuis un auteur passé que Shakespeare n'en a tiré de North. Cela vaut pour l'époque de Shakespeare et cela vaut jusqu'à aujourd'hui...
Le logiciel aide à identifier les lignes de correspondance entre divers ouvrages, et lorsqu'on l'utilise sur les écrits de North et les pièces de Shakespeare, les résultats sont stupéfiants. Des centaines de discours, d'échanges, d'intrigues et de descriptions dans les pièces de Shakespeare — y compris nombre des très célèbres soliloques — dérivent de passages parallèles dans les traductions de North.
CiterLe présent ouvrage examine plus de 200 passages et lignes, y compris des milliers de lignes unitaires qui montrent le recyclage pratiqué par Shakespeare d'éléments produits par North... Même lorsque nous fouillons les plus grandes actions de plagiat de l'histoire... nous trouvons que ceux-ci ne s'étalent pas sur le dixième de l'étendue du plagiat pratiqué par Shakespeare sur les travaux de North. Peut-être pas cent fois plus étendus. Car pour atteindre la portée des emprunts réalisés par Shakespeare, il faut qu'un plagiaire soit à la fois neurotiquement obsédé et prolifique, puisant dans les œuvres du même auteur durant toute une carrière étalée sur des dizaines d'années, de son premier à son dernier livre.
CiterComme tous les chercheurs s'accordent à le penser, Shakespeare a fréquemment adapté des pièces plus anciennes. Oui, Shakespeare fut un dramaturge lettré qui fit travailler sa plume dans toutes les pièces qu'on lui a attribués, mais nous savons également que Shakespeare a fréquemment adapté des pièces plus anciennes — un fait qu'aucun chercheur ne réfute. Les éditeurs et chercheurs renommés disposent de preuves ouvertes de l'utilisation par Shakespeare de pièces plus anciennes dans des dizaines d'instances. Certains de ces éléments comprennent des allusions impossiblement précoces à des pièces apparemment « shakespeariennes » des années 1560, 1570 et 1580 — parues trop tôt pour que Shakespeare, qui est né en 1564, ait pu les écrire. Par exemple, le poète Arthur Brooke fait référence à un Roméo et Juliette qu'il a vu joué sur scène en 1562, deux ans avant la naissance de Shakespeare. De même, des contemporains de Shakespeare — et des connaisseurs intimes de la littérature après sa mort — ont décrit de manière répétée Shakespeare comme un adaptateur d'anciennes pièces.
CiterChose importante, Shakespeare non plus ne publia pas la majorité de ses pièces. Et n'eût été la publication fortuite d'une collection de ses travaux sept ans après sa mort — le premier Folio — on aurait perdu Antoine et Cléopâtre, Macbeth, La Douzième Nuit, le conte d'hiver, Jules César, La Tempête, Comme vous préférez et de nombreuses autres pièces. De fait, nous n'aurions même jamais rien su de la simple existence de ces pièces.
CiterBien que ce fait reste peu connu, d'autres pièces comme Locrine, Une Tragédie du Yorkshire, Le Prodige Londonien ou Sir John Oldcastle furent toutes publiées sous le nom de Shakespeare ou avec ses initiales sur les pages de titre... On a continué d'attribuer ces pièces à Shakespeare durant plus d'un siècle, et elles ont mêmes fait l'objet d'une parution dans la collection la plus officielle des pièces de Shakespeare, publiée durant la seconde moitié du XVIIème siècle... Il n'existe aucune trace durant cette période de quiconque remettant en question leur paternité. Depuis lors, les universitaires et éditeurs ont déterminés que ces pièces étaient tellement inférieures, ou présentaient un style tellement différent qu'elles ont été retirées du canon de Shakespeare. Ils ont pour théorie que le nom de Shakespeare aurait été apposé sur les pages de titres par des éditeurs corrompus... En réalité, ces pièces sont elles aussi des adaptations réalisées par Shakespeare. Et la seule raison pour laquelle elles semblent aussi peu shakespeariennes est qu'elles ne furent pas au départ écrites par North.