Nouveau suicide, à Saint-Michel en Thiérache : Triomphe ! Triomphe ! Triomphe pour le ministre qui réduit brillamment les effectifs d'enseignants.
http://www.liberation.fr/actualite/societe/353254.FR.php
CiterAccusé de violence envers un élève, un prof se suicide
Il a été retrouvé vendredi, pendu à son domicile. Après avoir été gardé à vue quelques heures, la veille. Un syndicat enseignant dénonce la «disproportion» des moyens mis en œuvre par la police.
LIBERATION.FR : samedi 20 septembre 2008
Un professeur d'un collège de l'Aisne, placé quelques heures jeudi en garde à vue à la suite d'une plainte d'un de ses élèves qui l'accusait de lui avoir donné un coup de poing, a été retrouvé pendu à son domicile vendredi.
Enseignant au collège César-Savart de Saint-Michel, le professeur, retrouvé vendredi par les pompiers et les gendarmes, avait semble-t-il «un faisceau de problèmes familiaux» et son suicide ne peut donc, à ce stade de l'enquête, être lié formellement à sa garde à vue, selon une source proche de l'enquête. Le procureur de Laon Olivier Hussenet a toutefois estimé que la garde à vue avait pu être «un élément déclencheur» du suicide.
Le syndicat Snes-FSU de l'Aisne a d'ailleurs dénoncé samedi la «disproportion des moyens policiers avec la nature des faits reprochés à ce professeur». Le Snes voit dans ce drame «l'illustration de la dégradation de la situation de tous les enseignants, qui doivent faire face dans leur quotidien à des jeunes qui sont de moins en moins encadrés par des personnels qualifiés en nombre suffisants».
Le professeur aurait eu un différend mardi avec un élève de 15 ans, arrivé en retard en classe. C'est lors d'une explication sans témoin, à la fin de la classe et dans la salle de cours, que l'enseignant aurait donné un coup de poing à l'élève, lequel avait porté plainte avec ses parents mercredi.
Le suicide, qui a eu lieu «dans la nuit de jeudi à vendredi», «ne fait aucun doute», selon le procureur. Le professeur avait laissé un mot annonçant qu'il allait mettre fin à ses jours, et dans lequel «il n'y a rien sur les raisons de son geste», a ajouté le procureur, qui s'est dit «consterné par ce drame».
La vie privée de cet enseignant, qui avait mis en vente son domicile, «était en train de se défaire», selon le magistrat qui a évoqué notamment «une séparation de couple», sans autre précision. «Ça a pu avoir une incidence sur le plan professionnel», a-t-il estimé.
Le professeur, qui niait les faits, avait été placé en garde à vue jeudi matin pour violences ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à huit jours par une personne chargée d'une mission de service public.
Sa garde à vue avait été levée jeudi en fin d'après-midi et l'enquête devait se poursuivre pour permettre à la justice de décider des suites à donner à cette affaire.
Source AFP
Parmi les dizaines ou centaines de réactions de lecteurs, je retiens celle qui est sobre et documentée :
CiterEtienne Paris
J'ai été enseignant quatre mois, après quoi j'ai démissionné. Les élèves de collège étaient encore récupérables, ceux du lycée étaient sur une autre planète. Les parents, totalement insupportables. J'ai renoncé à mes 18h de cours qui me faisaient bosser 50h par semaine, à mes vacances prolongées mais ultra couteuses car en période haute. Depuis j'ai créé ma boite, je bosse autant, j'ai moins de vacances mais d'une bien meilleure qualité, je gagne très confortablement ma vie, je ne regrette rien. Par contre je me demande bien ce que va devenir la France avec un système éducatif détruit jour après jour. Les jeunes diplômés, bac+5, font un nombre record de fautes d'orthographe. Je me suis toujours considéré comme faible en orthographe, et encore maintenant, mais ça n'a rien à voir avec les horreurs qu'on peut lire maintenant...
Samedi 20 Septembre 2008 - 22:42
CiterUn parmi, tant d'autres ...
http://bernardhanse.canalblog.com/
Une minute de silence ... Et puis passons à autre chose ...
A gerber !
Eric
Tiens ?
Voilà qui s'ajoute au dossier du sexisme anti-mâles de la dite Madame
Royale.
J'avais déjà exprimé ma "joie" au soir du premier tour, de ne plus avoir
le choix qu'entre deux avocats :
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=348.0
A l'époque, nous avions surtout relevé qu'elle faisait campagne pour
l'intensification de la guerre sexiste dans les tribunaux, là où il ne
manque déjà pas grand chose à l'Injustice aux affaires matriarcales, en
ces Temples de Grande Inexactitude (en abrégé TGI) :
http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=40&Itemid=61
L'Honorable Monopole tient par dessus tout à son privilège de Libre
Fraude, qui à ses yeux n'est pas négociable. 65 % des français n'ont
aucun accès la justice, ne peuvent pas faire valoir leurs droits :
inaccessible, trop cher, voire trop corrompu.
Ne plus avoir le choix qu'entre deux avocats ! ...
Qu'en pensaient-ils à Québec en 1792 ?
http://deonto-famille.info/index.php?topic=71.0
Encore un grand bénéf pour la caisse de retraite : il a été suicidé à 54 ans !
http://www.lepost.fr/article/2011/03/19/2439487_un-directeur-d-ecole-retrouve-pendu-dans-sa-classe.html
CiterUn directeur d'école retrouvé pendu dans sa classe
19/03/2011 à 07h36
Jeudi, aux environs de 7 heures du matin, ce directeur de l'école primaire de Dracé, dans le Rhône, a adressé un mail à sa famille et à ses proches.
Un message dans lequel cet enseignant, âgé de 54 ans, impliqué dans le conseil municipal, indiquait qu'il se croyait "solide" mais qu'il était actuellement "broyé" et qu'il craquait et n'en pouvait plus.
Dans ce message, Marc M. évoquait également son stress et son angoisse, ainsi que des relations professionnelles difficiles.
Le directeur expliquant "vivre l'enfer au quotidien".
Une heure après ce message, le maire de Dracé et une employée municipale découvraient le directeur de l'école pendu dans une salle de classe. Les gendarmes expliquent dans Le Progrès qu'"une personne qui met fin à ses jours sur son lieu de travail, ce n'est pas fréquent. Surtout pour un enseignant."
Ceux qui le connaissaient racontent dans Le Progrès: "je l'ai toujours vu comme quelqu'un de cool. Avec sa barbe, il faisait vraiment soixante-huitard tranquille. Avec le recul, il semblait un peu préoccupé ces derniers temps. Il oubliait ses clés, son casque. Mais de là à penser que..." Une autre ajoute: "il souriait tout le temps".
L'enquête de gendarmerie et le parquet ont conclu à un suicide même si un examen médico-légal a été pratiqué, indique Le Parisien.
Ne pas mépriser le courrier des lecteurs :
Citerericsm le 20/03/2011 à 14:07
Je suis moi-même directeur d'un établissement de l'enseignement supérieur moitié enseignant-chercheur, moitié enseignants de collèges et lycées. Je peux témoigner de la violence, de la virulence de ces fonctionnaires quand ils se mettent en meute, décidé à avoir la tête du directeur. Ces enseignants beuglent de concert des contre-verités agissant comme des chère-feux ce qui trouble les interlocuteurs officiels. Malgré des faits patents, malgré des opérations frisant la concussions, dénoncées, impossible d'avoir le soutient de la hiérarchie qui se réfugie dans un silence prudent. En définitive, seule la responsabilité du Directeur est engagé. Je reste traumatisé de ce que j'ai vécu, et de la hargne, et déloyauté de certains collaborateurs qui guignent la place, et pulsent des messages du genre "lui c'est lui, moi c'est moi". Quand je pense, que ces meutes gagnent chaque année, entre 12000 et 20000 euros d'heures complémentaires défiscalisées (c'est la réalité), et font tout se qu'il faut pour les maintenir. Comment faire un enseignement de qualité quand on fait plus de 750 heures d'enseignement? J'ai essayé d'agir, mal m'en a pris ...
Citerlydiana le 21/03/2011 à 13:51
Oh oui ! J'ai fait une longue carrière dans l'enseignement secondaire puis sup et au cours de mes pérégrinations, j'ai eu le malheur sans l'avoir demandé d'être nommée provisoirement proviseur d'un LEP, poste dont aucun ne voulait. Ce fut en effet la PIRE expérience de ma carrière, celle qui m'a conduite presqu'au suicide. Entre le marteau et l'enclume, très exactement entre plusieurs marteaux et plusieurs enclumes tapant fort, la solitude effarante dans ce campus où j'étais "logée" dans un glauque appartement sous les combles (lorsqu'il pleuvait, on avait l'impression d'être au centre d'une poëlle à frire et c'est exactement la place où j'étais). Lorsque nous rentrions le soir avec mon fils âgé de 6 ans, je sentais sa main serrer la mienne dès que nous passions le portail, devant l'immense étendue vide et sombre, sans arbres, que nous devions traverser. Trahie de toutes part (ex une prof requérant mon aide puis se servant ensuite, sans doute sur ordre, de ma longanimité pour me tacler), sans soutien si ce n'est celui, discret mais efficace de ma secrétaire à laquelle je dois d'avoir résisté, aux prises avec un syndicat tout puissant qui en fait dirigeait tout, nommait les pions, les profs, faisait que certains avec 8 h de cours étaient payés depuis des lustres à PT quand d'autres pour 20 avaient un salaire moindre, les faisait virer... à la corruption aussi, et à certains élèves en perdition (c'est à dire également aux macs qui recrutaient.) Et il fallait offrir une image impec, toujours. Mon surnom? la force tranquille. Je me cachais aux WC pour pleurer, c'est là que ma secrétaire m'a vue et ensuite m'a aidée, prévenue, expliqué... allant jusqu'à faire le "flic" (trouvant des doc compromettants de ce syndicat et de collègues proviseurs dans lesquels il était ordonné à mi mot aux CPE de ne pas m'obéir et aux profs de me faire trébucher.) Quant aux autres proviseurs, la jalousie -j'étais appréciée- les fondait à des intrigues sophistiquées. Un roman noir.
Citerframboline le 20/03/2011 à 11:27
any, victoria, atheo, je suis d'accord, vous connaissez bien la maison "educ nat" ! je suis directrice d'école, on vient de me débarquer, en plein milieu de l'année scolaire en me menaçant et en m'intimidant sans aucun respect du droit du travail ni du droit des fonctionnaires. Je suis obligée de me plier aux injonctions de ma hiérarchie sans AUCUN moyen de me défendre et de m'expliquer. Les collègues ont eu raison de moi et celle qui voulait prendre ma place l'a eue ! Vous n'imaginez pas la jalousie de métier qui existe dans ce milieu d'école primaire ou chacun est épié, critiqué, ou l'inspectrice vient me demander ce que je pense du travail de mes collègues, (j'ai refusé de répondre : qu'elle fasse son boulot ! ( moi je fais le mien comme je peux. Les gens doivent savoir que directeur d'école c'est un collègue comme un autre, sans aucune position hiérarchique, (le hiérarchique c'est l'inspecteur de circonscription). C'est simple , si il faut prendre une décision , c'est une décision d'équipe, si l'équipe fait une erreur, c'est la faute du directeur. Je crois que je pourrais écrire un livre sur la violence psychologique qui plane sur le petit milieu de l'école, ou chaque collègue se croit habilité à évaluer le directeur de l'école et ou l'inspectrice pend en compte les "sentiments " des collègues sans aucune vérification factuelle. Je suis écoeurée, je comprends Marc Monfray qui s'est donné la mort du plus profond de ma conscience professionnelle
CiterNicolas07 le 19/03/2011 à 14:55
Je suis particulièrement d'accord avec @redresstort, @Beaumont et @Confucius007.
Ce suicide d'un enseignant n'est pas le premier (et certainement pas le dernier), mais celui-ci exprime clairement le malaise, le mal-être de l'enseignant dans la France d'aujourd'hui. Ces trente dernières années, le métier s'est dégradé à un point extrême. Il y a de moins en moins de candidats aux concours (CAPES, Agrégation) ; les nouveaux enseignants, lancés dans l'arène sans véritable formation et accompagnement, craquent et démissionnent de plus en plus ; ceux qui sont dans la force de l'âge donnent l'impression d'avoir dix ans de plus que leur âge réel, les anciens, proches de la retraite (poussés à la prendre au plus vite, même sans taux plein), sont usés, lessivés. Bien sûr, il y a quelques différences selon les matières enseignées et les lieux où l'on exerce.
Mais, globalement, il y a de telles incohérences de projets et de gestion par les administrations de tutelle, que les enseignants, à qui on demande d'avoir intelligence et humanité, et d'en faire toujours plus dans des conditions de moins en moins évidentes, disjonctent littéralement !