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Histoire / Annie Lacroix-Riz – Les Origin...
Last post by JacquesL - 04 Mai 2024, 03:31:20 PM
Annie Lacroix-Riz – Les Origines du plan Marshall, Le mythe de "l'aide" américaine

Publié le mai 4, 2024 par hervek




Par Hervé – Source le Saker Francophone



Annie Lacroix-Riz est professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université Paris 7. Pour nos lecteurs assidus, cette auteur a déjà publié un article sur notre site et avait répondu à l'occasion à quelques question en 2017, date anniversaire de la révolution bolchévique.  Elle participe aussi à un mouvement communiste, le Pôle de renaissance communiste en France. Le livre que je vous présente est un équilibre entre ces 2 pôles, le travail très précis d'une historienne sur cette période historique de la fin de la 2nd guerre mondiale et de l'immédiate après guerre, mais aussi une vision assumée et affirmée de sa vision communiste de l'histoire, qu'elle entend défendre face à un conformisme béant d'une très grande partie de la classe universitaire pour ne prendre qu'eux.

En préambule, on peut aussi citer son précédent livre Le choix de la défaite qui déroule la période des années 30 jusqu'à la guerre et qui a beaucoup fait parlé sur les classes politique et économique au pouvoir à cette époque. Ce nouveau livre est sans doute une suite du point de vue temporel, car si le plan Marshall semble être, dans sa narrative officielle, le fruit de la volonté de reconstruction de nos "amis" américains dans l'immédiate après-guerre après une guerre qui aura ravagé, entre autre, le continent européen, l'histoire que nous raconte Mme Lacroix-Riz se joue très largement pendant la guerre avec le basculement progressif des dirigeants français de la collaboration avec l'occupant allemand à la prise de contact puis l'acceptation d'une mise sous tutelle du pays par la nouvelle puissance hégémonique que beaucoup voit venir à partir de 1942 notamment après Stalingrad.



Les Origines du plan Marshall – Le mythe de "l'aide" américaine


Le livre s'articule autour d'une trame historique qui va de la victoire des Etats-Unis d'Amérique moins sur le terrain militaire que sur le terrain politique et économique, à la transition politique en France et la période de reconstruction de l'Occident, Allemagne comprise. Livre d'Histoire, il s'appuie beaucoup sur les rares sources disponibles, les FRUS de l'état américain, même largement censurées, et les témoignages des acteurs de ce grand jeux géopolitique comme De Gaulle ou Monnet côté Français. 70 ans après, il est encore des informations qui semblent trop sensibles pour être lues par nos contemporains.

Pour ceux qui ont lu certaines de nos traductions, comme Le mythe Roosevelt de Flynn ou encore La guerre perpétuelle pour une paix perpétuelle, vous retrouverez une partie non négligeable des analyses historiques de Mme Lacroix-Riz par des auteurs américains plutôt libéraux, soulignant encore la qualité des sources de ce livre. Cette analyse des origines du plan Marshall est même un complément fort utile pour comprendre que derrière des discours sur la liberté et la démocratie, ce sont bien des motifs économiques, financiers et même impériaux qui guident la pensée des élites politiques des différentes administrations qui se sont succédées avec et après Roosevelt.

Si le livre parle beaucoup de géopolitique, l'auteur articule aussi son propos sur la France et le personnel politique du moment, passant d'un plan à l'autre en déroulant la séquence historique. Il est peu dire que la haute fonction publique, les syndicats, le personnel politique sont passés à la paille de fer et beaucoup sont nominativement mis à nu pour leur rôle avant guerre de collaboration avec l'Allemagne, après avec les Etats-Unis et pendant, dans un abominable jeu de retournement de veste qui n'a rien à envier à la bassesse de nos contemporains.

Sans dévoiler le livre, ce plan Marshall est une "magnifique" opération étatsunienne de prise de contrôle des anciennes puissances impériales occidentales, l'Angleterre d'abord mais la France aussi avec un laisser faire visible déjà coupable doublé d'un activisme derrière le rideau, une course à la soumission pour se tailler un strapontin dans la France d'après-guerre.

Mme Lacroix-Riz détaille les milles et unes méthodes des américains pour nous faire tout payer, les stocks non utilisés, les surplus de l'industrie US, même et surtout s'ils ne sont que de peu d'utilité pour notre reconstruction et encore les dégâts de la guerre en France subit par les intérêts américains. C'est à sens unique et le gouvernement  US utilise à fond la grosse ficelle du Congrès qui pourrait "mal le prendre" pour encore durcir les conditions pour tout nous imposer sans que personne ne conteste. Même De Gaulle, qui s'il résiste sur certains points, laisse finalement le champ libre selon l'auteur.

Au delà de ce pillage en règle pour asseoir la puissance de cet empire montant, l'hégémon mène aussi une guerre culturelle qui le renforce avec comme pierre angulaire, le cinéma et la marée de films made in Hollywood qui va balayer toute espérance d'une autonomie culturelle. Il n'y a qu'un modèle et nul ne va y échapper. Les hommes d'influence d'outre-Atlantique ont tout compris des méthodes d'asservissement d'une population. Plus besoin de bombes ou de prisons, la prise de contrôle des esprits par imprégnation culturelle se met déjà en place.

Que reste-t-il de cette lecture ? Une longue séquence historique déjà abordé dans ces précédents livres et qui va se poursuivre sans doute dans de prochains à paraître, qui confirme notre propre biais sur ce site, les conditions de cette seconde guerre mondiale et sa conclusion sont des références essentielles pour comprendre notre monde actuel. Il faut y revenir encore et encore pour éclairer ce que certains veulent garder dans l'ombre. Si le livre fourmille de détails et de sources, une centaine de pages pour les références tout de même, la mise en perspective de l'Histoire par Mme Lacroix-Riz permettra à chacun de confronter sa vision de cette période historique avec la réalité d'une histoire complexe, extraordinaire au sens propre du terme.



Interview du Saker Francophone sur Les origines du Plan Marshall

Bonjour Mme Lacroix-Riz, pour nos lecteurs qui ne vous connaitraient pas, pourriez-vous présenter ?

ALR : Je suis professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris 7-Diderot, restée, comme il est logique, chercheuse après ma retraite de l'enseignement, et auteur de nombreux ouvrages et autres travaux sur les relations inter-européennes et Europe-États-Unis et sur la France (politique intérieure et extérieure) de l'entre-deux-guerres aux années 1950. On trouvera un état récent de ces travaux dans le CV de mon site (https://www.historiographie.info/cvalr2024avril.pdf).

LSF : Vous associez une partie des dirigeants français de l'époque à une synarchie. Pouvez-vous revenir sur ce terme et expliquez si on retrouve ce genre d'organisation dans d'autres pays comme une récurrence pour gouverner au-dessus des peuples peut-être ?

ALR : Dans deux livres sur l'entre-deux-guerres ‑‑ Le choix de la défaite (dont la mise à jour augmentée paraît en poche le 24 avril 2024, https://www.dunod.com/histoire-geographie-et-sciences-politiques/choix-defaite-elites-francaises-dans-annees-1930-0, https://www.dunod.com/sites/default/files/atoms/files/Feuilletage_4175.pdf) et De Munich à Vichy, en 2008 (https://www.dunod.com/histoire-geographie-et-sciences-politiques/munich-vichy-assassinat-troisieme-republique-1938-1940 ) ‑‑, j'ai montré comment la guerre contre les salaires et les revenus non monopolistes avait, peu après la Première Guerre mondiale, conduit la fraction la plus concentrée du capital financier à se structurer pour imposer une solution politique « à poigne » : fasciste. La même que celle prévue pour l'Italie, très grosse débitrice de guerre, par ses créanciers internationaux, dont les grandes banques françaises, et que ces créanciers aidèrent leurs homologues italiens à imposer grâce à leur candidat politique : l'ancien socialiste Mussolini, devenu depuis 1914 la créature de FIAT et de toute l'industrie d'armement, qui voulaient associer l'Italie à la rentable boucherie.

Ce petit groupe, de douze financiers à l'origine (1922), dont les chefs des banques Worms et Nervo, d'une trentaine dans les années 1930, qui contrôlait la France du sol au plafond, via des mécanismes exposés par Le choix de la défaite, a pris le nom de synarchie. Le concept est combattu depuis plus de cinquante ans par des historiens « raisonnables » ou « du consensus » qui répètent à l'envi qu'il n'y a pas de « fascisme français » de droite. Le fascisme français ne serait né et n'aurait existé qu'à gauche, entre les anarcho-syndicalistes de Sorel avant 1914 et les « renégats » à la Mussolini, puis, après la Première Guerre mondiale, sous l'égide des « renégats » de la SFIO (Marcel Déat) et du PCF (Jacques Doriot). On nous le martèle à la télévision, historiens médiatiques à l'appui.

Les archives sont formelles, le pionnier de l'histoire du fascisme français, l'historien américain Robert Soucy, l'a démontré dans ses « Deux vagues du fascisme français », 1924-1933, puis 1933-1939 (en fait, 1941) de 1986 et 1994, traduites de plus en plus tard ‑‑ 1992 pour le premier et 2004 pour le deuxième. Ce dernier a reçu un intitulé particulièrement malhonnête : Le fascisme français, 1924-1933, clair, est devenu Fascismes français ? 1933-1939 : mouvements antidémocratiques. Pluriel, point d'interrogation et re-pluriel transformant fascisme au singulier en « mouvements antidémocratiques », adjectif plus doux, tout y était...

Cette première tentative solide, sur la base d'archives policières, matière première de l'histoire intérieure, a été ruinée par la contre-offensive des « historiens du consensus » dont l'historien américain dénonçait les manquements : ceux de Science Po, institution qui, après avoir pris, depuis la décennie 1960, le contrôle de l'enseignement et de la recherche en histoire contemporaine, a chassé, après une polémique violente, en 2006-2007, Soucy du paysage historiographique français ‑‑ juste quand sortait la première édition du Choix de la défaite, enterrée par la même cohorte.

J'évoque cette chasse à l'homme (ou à l'historienne) dans un long prologue du Choix de la défaite démontrant, archives à l'appui, que la synarchie a financé et dirigé le fascisme français – de même qu'elle tuteurait la droite classique et toutes les forces de maintien du statu quo général, gauche anticommuniste incluse. Mes autres ouvrages, sur la Deuxième Guerre mondiale et sur l'après-Libération, dont Les origines du Plan Marshall, ont suivi l'évolution de ce groupe décisionnaire. L'affaire Robert Soucy (comme la campagne qui me vise depuis les années 1990) n'est pas anecdotique. Le triomphe d'une historiographie sans archives, puissante et hargneuse, a imposé silence de fait aux historiens qui préfèrent les fonds originaux aux colloques riches en ministres et hommes politiques venus conter leurs (faux) « témoignages » : taxés de complotisme, les indépendants, boycottés par tous les grands médias audiovisuels, sont ignorés du public.

La campagne médiatique sur « le mythe de la synarchie » n'a pas cessé depuis la première édition de La synarchie ou le mythe du complot permanent (Paris, Perrin, 1998), d'Olivier Dard, professeur à Paris-Sorbonne et conférencier favori de l'Action française – « matrice du fascisme français » (Brian Jenkins) dont étaient membres tous les grands synarques d'entre-deux-guerres. Ce tapage empêche les Français, fraction universitaire incluse, de connaître le fascisme français, né à droite, et financé au sommet, pour des montants énormes, par la « synarchie » supposée imaginaire. Ignorance funeste dans la conjoncture politique où nous sommes.

Certes, ce gouvernement « au-dessus des peuples » n'avait pas attendu l'année 1922 en France (et ailleurs) mais l'après-Première Guerre mondiale l'avait renforcé. « Les hommes d'affaires comme ceux du Creusot » (les « marchands de canon » en chef, la dynastie Schneider) contrôlaient étroitement leurs obligés, civils et militaires : des « hommes politiques » aux « hommes de main » en passant par « les journalistes » et « les militaires ». Le grand médiéviste Marc Bloch en avait presque tout compris au printemps 1944, dénonçant « les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l'Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l'Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés ». Il croyait les militaires plus coupables que tous les autres, et si, dans son Étrange Défaite de 1940, il avait agrégé au groupe de traîtres stricto sensu la cime des élites intellectuelles (« de Science Po »), il en avait omis le haut clergé. À ces exécutants de plus ou moins haut rang, comme à leurs tuteurs financiers (très attachés, eux, au secret), les archives attribuent froidement leur rôle respectif dans la décision ou l'exécution.

Oui, au sommet, « les [très grands] hommes d'affaires » dirigent tout, politique intérieure et extérieure. Et, la France étant un impérialisme secondaire, ils adorent, comme leurs homologues italiens, depuis la fin du 19e siècle, s'appuyer, en tant que de besoin, sur les « premiers de la classe », allemand et étatsunien : ils font avec ces « protecteurs » des affaires fructueuses, quitte à leur octroyer le profit maximum, et peuvent plus aisément maintenir en laisse leurs peuples respectifs redoutés.

LSF : L'imprégnation du nazisme de certaines élites gouvernantes françaises est un thème central de votre livre.

ALR : Dans les années 1920, le capital financier est très « atlantique », tout en restant très lié à l'Allemagne, plus que jamais dans la décennie de crise, où le protectionnisme américain pose au monde capitaliste un problème commercial qui ne peut être surmonté que par le protectionnisme et les accords bilatéraux. Le modèle allemand, surtout à l'ère hitlérienne, conquiert les « hommes d'affaires ». Sa poigne anti-salaires et son élimination radicale de tous les instruments de défense de la classe ouvrière les séduisent, d'autant plus que le Reich est un énorme client, vu ses besoins de réarmement, et reste un énorme débiteur.

Non pas pour payer les « réparations » aux vainqueurs européens, énoncées de principe par le Traité de Versailles (juin 1919), puis laborieusement fixées dans la décennie 1920 : le créancier américain de l'Entente franco-anglaise, qui ne voulait pas en entendre parler, les avait ruinées d'emblée, et plus radicalement entre ses Plans Dawes (1924) et Young (août 1929) et leur abandon définitif en 1931-32. Non, l'Allemagne en réarmement clandestin entamé dès 1919 (je dis bien 1919) était le champion de la dette d'après-guerre, et de loin, le débiteur le plus rémunérateur pour les créanciers internationaux, français inclus.

La synarchie anglaise et américaine fut aussi séduite que la française par le bâton anti-ouvrier. Mais aussi par les intérêts et dividendes, entièrement défiscalisés, payables en temps de guerre comme de paix, des emprunts allemands réglés en or par le Reich (en or volé à partir du pillage allemand de la Banque nationale d'Autriche dès l'Anschluss de mars 1938). Et ce, jusqu'en avril 1945 inclus, via la Banque des règlements internationaux, institution (toujours présente) fondée par le Plan Young, installée à Bâle depuis 1930...

Mais le dossier de la germanophilie « occidentale » d'entre-deux-guerres et de ses véritables ressorts est tabou, plus encore que celui de la collaboration économique de guerre. L'historiographie dominante l'a banni du champ académique depuis les années 1990, en certifiant que le capital français, plutôt apolitique mais « patriote », avait dû se plier à tous les diktats allemands depuis le coup de tonnerre de l'été 1940. L'étude de l'entre-deux-guerres révèle à l'inverse une intense collaboration économique et, de plus en plus, politique. La Défaite ne l'a pas fondée mais a permis de la développer. On trouvera tous les détails, à peine croyables, de l'affaire dans Le choix de la défaite, De Munich à Vichy et Industriels et banquiers français sous l'Occupation.

LSF : Peut-on faire le même parallèle entre le basculement de ces mêmes élites à la fin de la guerre vers les USA et l'alignement actuel des dirigeants européens via l'OTAN ? Y a-t-il d'ailleurs pour vous un lien entre ces 2 questions ?

ALR : De 1940 à 1944, elles ont manifesté un allant pro-allemand forcément refroidi par l'évolution du rapport de forces militaire et général. Même quand elles ont accompagné l'envahisseur jusqu'au bout, elles ont perçu en temps réel les ruptures, dont la première est annoncée par les chefs militaires dans les trois semaines qui suivent Barbarossa. Ainsi, le général Paul Doyen, délégué français à la commission d'armistice allemande de Wiesbaden, annonce le 16 juillet 1941 la défaite allemande, inéluctable en raison de la « résistance [...] farouche du soldat russe [et du] fanatisme [...] passionné de la population ». La victoire militaire soviétique aura cette conséquence : donner aux États-Unis, « sortis seuls vainqueurs de la guerre de 1918 », une victoire plus écrasante. Les « États européens qui pouvaient rivaliser avec eux » ‑‑ plus exactement leurs décideurs – devront renoncer à « rivaliser » : quoi qu'il arrive, le monde devra, dans les prochaines décades, se soumettre à la volonté des États-Unis. » On est loin de la terreur du loup-garou soviétique...

Or ces élites, financières et gouvernementales – dont les hauts fonctionnaires financiers, que l'historiographie bien-pensante déguise en « vichysto-résistants » ‑‑, sont, après la Libération, les mêmes que dans l'entre-deux-guerres et pendant l'Occupation. On les retrouve à l'ère américaine qui suit novembre 1942 (l'invasion de l'Afrique du Nord), aussi « atlantistes » et soumises au nouveau protecteur étranger que naguère à l'allemand.

Poser la question du « lien » entre cette étape et l'actuelle, qui a d'ailleurs été officialisée par la fondation du Pacte atlantique (avril 1949) puis son organisation militaire (1950), c'est y répondre. Plus de 80 ans de tutelle quasi absolue ont parachevé une colonisation complète de la « zone d'influence » américaine. Qui se pose la question de l'éventuelle résistance aux Français du pacha Thami El Glaoui, profiteur jusqu'à sa mort (1956) du pillage français du Maroc? Ou des maharajas indiens au colonisateur britannique?

LSF : A quel moment le multilatéralisme en dollars de l'Empire américain que vous évoquez émerge-t-il ? Est-ce un plan ou une opportunité ?

ALR : Comme le montre l'ouvrage, le sort de l'Europe, entre guerre et après-guerre, correspond au programme de conquête du monde de l'impérialisme désormais hégémonique. Remontant au début du 19e siècle (et appliqué sur le continent américain), il est revendiqué, sans rupture, par l'exigence de la « Porte ouverte » (à l'égard de tous les rivaux, européens et japonais, en Chine) édictée par le secrétaire d'État Hays en septembre 1899, par les « Quatorze Points de Wilson » de janvier 1918 et par « la Charte de l'Atlantique » d'août 1941.

L'ouvrage montre que c'est le cobaye britannique qui est confronté le plus tôt au rouleau compresseur, lui dont la défaite s'affiche entre cession de bases de 1940, accord de Prêt-Bail (Lend-Lease) de 1941-1942, conférence de Bretton Woods (juillet 1944) et « Munich économique » du 6 décembre 1945 ‑‑ le fameux prêt de 3,5 milliards de dollars prétendument salvateur. Je recommande à vos lecteurs, pour mieux mesurer l'ampleur du désastre subi par le Royaume-Uni, de lire mon collègue Richard Farnetti, L'économie britannique de 1873 à nos jours, A. Colin, 1993, et mon article à paraître ces semaines-ci : « Du programme de la « Porte ouverte » à la mondialisation du dollar (années 1890-juillet 1944) », Droits, n° 77, mai 2024, p.  39-86.

La France emprunteuse suit la même route, voguant de Charybde en Scylla entre les emprunts de 1943 et la catastrophe absolue des accords Blum-Byrnes, règlement des dettes de guerre calamiteux accompagné de la remise du cinéma français aux huit « Majors » américaines.

LSF : Ces dernières années, malgré la chute de l'URSS et la fin de la "menace" communiste, la France semble continuer à servir de colonie aux américains. Qu'est-ce qui justifie encore cette soumission ? Et cette synarchie, qu'est-elle devenue ?

ALR : L'URSS n'a jamais été un danger militaire pour l'Ouest, vainqueur militaire épuisé que les Américains traitent en ennemie non pas à partir de l'officielle « Guerre froide » (mars 1947), mais, ouvertement, à Yalta même (février 1945). On nous présente depuis l'origine comme la catastrophe absolue pour l'Europe cette conférence où les Soviétiques comprirent définitivement qu'ils ne toucheraient pas un kopeck de « réparations » de la Ruhr, arsenal des agresseurs allemands et source de leurs ruines : le retors Staline aurait obtenu d'un Roosevelt mourant et d'un Churchill lucide le droit de mettre sous le joug l'Est européen. À la lumière des archives, cette présentation est grotesque, mais elle fait notre ordinaire quotidien, cautionnée par l'historiographie « raisonnable » et atlantiste, qui oppose la terreur soviétique étendue sur la malheureuse Europe orientale à la « démocratie » américaine offerte à l'Europe occidentale, heureusement élargie depuis 1989.

Celle des scrutins bafoués, comme les élections constituantes françaises d'octobre 1945, Washington ayant le pouvoir de faire remplacer, comme je l'ai montré dans Les origines du Plan Marshall, un ministre communiste de l'Économie gênant (François Billoux) par un socialiste atlantisé depuis ses séjours académiques d'avant-guerre aux États-Unis financés par la Fondation Rockefeller, et strictement contrôlé, financièrement, depuis novembre 1942 (André Philip)? Celle de la « renazification » immédiate de l'Allemagne occidentale, interdite de recensions (voir Alfred Wahl, La seconde histoire du nazisme dans l'Allemagne fédérale depuis 1945, Paris, Armand Colin, 2006, et les travaux, au titre explicite, figurant dans mon CV, Les origines du Plan Marshall incluses)? Celle du retour des monarques grecs haïs – le roi Paul, esclave des Anglais jusqu'à leur remplacement par les Américains (1947), sa femme Frederika, princesse allemande et nazie notoire, après des années de terreur organisée par ces deux tuteurs étrangers appuyés sur les anciens collaborationnistes grecs de 1941-1944? Cette histoire est interdite au public français, puisque les premiers historiens les plus incontestables du martyre grec ne sont pas traduits (Lawrence Wittner, American Intervention in Greece, New York, Columbia University Press, 1982) et que la synthèse de l'historienne française sur la phase britannique de la tutelle est, comme toute étude « critique », privée de publicité médiatique (Joëlle Fontaine, De la résistance à la guerre civile en Grèce. 1941-1946, Paris, La Fabrique, 2012 dont on lira l'excellente critique par une de mes collègues de Paris 7, Louise Bruit Zaidman, https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_2012_num_184_1_4439_t1_0124_0000_5).

J'arrête ici la liste interminable du modèle « démocratique » bafoué par la corruption, la complicité avec les pires bourreaux et la menace états-uniennes. C'est dommage, je pourrais parler de l'Espagne et des mystères du retour de la « démocratie » monarchique préparée à Washington depuis l'après-guerre, sur fond de soutien inébranlable de fait à Franco jusqu'à sa mort, et de tant d'autres exemples. On se reportera à l'ensemble des ouvrages d'un ancien fonctionnaire du Département d'État William Blum, limpides, et par extraordinaire traduits, consacrés aux interventions extérieures et/ou immixtions intérieures américaines de 1945 à 2001 dans tous les États du monde (dont L'État voyou, Bruxelles, Investig'action, 2019).

Les appétits du premier pays impérialiste mondial sont indifférents à la forme politique des États pourvu qu'ils lui soient entièrement soumis : les États-Unis sont devenus russophobes depuis 1896, quand la Russie tsariste a poussé des antennes économiques en Chine du Nord, comme l'a montré dès 1952 la thèse du grand historien « révisionniste » américain William Appleman Williams, American‑Russian Relations, 1781‑1947 (New York, Rinehart and Company). Ils n'ont jamais depuis lors cessé de lorgner le pactole, entre Union soviétique et Russie d'après-1989-1991, en déployant à cet effet tous les dispositifs clandestins possibles : la caverne d'Ali Baba ukrainienne en tête (voir le sidérant chapitre 5 de Richard Breitman et Norman Goda, Hitler's Shadow : Nazi War Criminals, US Intelligence and the Cold War, National Archives, 2010, « Collaborators : Allied intelligence and the Organization of Ukrainian Nationalists », p. 73-97. Le livre, préfacé par le journaliste-historien Éric Branca, un des seuls analystes des us et coutumes de « l'ami américain » à avoir réussi à percer le mur du silence, a été par miracle traduit et publié. Mais en l'occurrence par un éditeur obscur, aucun autre n'en ayant voulu : À l'ombre d'Hitler. Les services secrets américains et les criminels nazis pendant la Guerre froide, Paris, J.-C. Godefroy, 2022. Il s'est heurté, logiquement, au mutisme total des grands médias.

Pourquoi voulez-vous qu'une colonie exploitée depuis 80 ans, contrôlée par tous les bouts, la française ou toute autre de la même catégorie, soit moins malléable qu'en 1940 ou 1944? Si vous voulez des nouvelles de « la synarchie-qui-n'existe-pas », allez donc visiter les archives de la Préfecture de police : les policiers des RG présentaient encore dans les années 1970 le très pronazi puis très pro-américain Henry Dhavernas (présenté dans Les origines du Plan Marshall, voir l'index) comme un des plus importants synarques... Elle serait morte depuis?

LSF : De même quand on lit dans le détail la mainmise de l'ambassade américaine à l'époque sur la vie politique française, on croit voir Mme Nuland sélectionner ses ministres en Ukraine. Est-ce toujours le cas ?

ALR : La consultation des archives (et je me suis appuyée tant sur les françaises que sur les américaines) est taboue parce que cette correspondance, qui révèle tout ou presque, dresse un tableau horrifiant. Entre le traitement de la France en colonie et celui de ses hommes politiques féaux en domestiques par Jefferson Caffery, ambassadeur-bourreau, pendant seize ans (1928-1944), de l'arrière-cour latino-américaine nommé par un Roosevelt qu'obsédait l'objectif d'« éliminer » de Gaulle, et les manières « européennes » et « ukrainiennes » de Mme Nuland, non pas seulement depuis 2014 mais depuis les années 1990 (et, voir ci-dessus pour les années 1944-1990), je ne saisis pas de différence.

J'ai vu les archives du Quai d'Orsay jusqu'à 1970 : je peux certifier qu'avant le retour de De Gaulle, aucun haut fonctionnaire décrit par les archives classées n'avait jamais osé s'opposer ou réagir à un caprice américain.

LSF : La période actuelle peut sembler ironique pour un communiste car, alors que le capitalisme américain a semblé remporter une victoire écrasante depuis 1989, finalement ces dernières années voient le retour d'une opposition structurée menaçant comme jamais l'hégémon et semble-t-il plébiscitée par les peuples, au moins dans ce que certains appellent le Sud global.

ALR : Le monde a été bloqué pour des décennies après 1945-1950 par l'impérialisme américain tout puissant. Mais toutes les questions qui se posent aujourd'hui se posaient déjà : catastrophe du multilatéralisme du dollar interdisant les accords bilatéraux, protectionnisme américain délirant, crises récurrentes, exploitation des pays intégrés à la mondialisation capitaliste du 19e siècle, c'est-à-dire colonisés, etc.

Le déblocage s'amorce dans le bruit et la fureur, comme il est d'usage pour un mode de production caractérisé par la guerre structurelle entre capitaux rivaux (Marx), illustrée par « les guerres perpétuelles » menées par les États-Unis depuis 1945, qu'ont étudiées tous les historiens « révisionnistes » américains (critiques de la Doxa) depuis William Appleman Williams. Mais ce déverrouillage ne surgit pas du néant. Une grande partie du Sud global a entamé le processus dans les indépendances, si limitées fussent-elles, des années 1940-1950 avec le mouvement des non-alignés, que Moscou soutenait efficacement. Le camp anti-impérialiste a subi un revers exceptionnellement grave avec la chute de l'URSS.

La crise systémique du capitalisme, qui dure désormais depuis le tournant des années 1960, l'affaiblissement objectif de l'économie américaine, la haine qui s'est accumulée, à travers le monde non-occidental, envers les guerres permanentes et le « deux poids, deux mesures » des États-Unis rois autoproclamés de la « démocratie », la puissance de la Chine, la sortie de l'ex-URSS de l'ère coloniale Eltsine, ont rebattu les cartes. Tout bouge et, quand on n'est pas intoxiqué par la propagande, on perçoit, comme les scientifiques américains anticonformistes (chez nous, on pourrait croire qu'il n'y en a plus), que le monde va basculer...

Mais même si je suis convaincue que le monde va sortir du carcan de 80 ans de Bretton Woods, je suis incapable, comme tout le monde, de prévoir quel temps sera nécessaire pour y parvenir. J'ai déjà fort à faire pour exercer mes fonctions d'historienne dans une conjoncture aussi dégradée que celle dans laquelle les indépendants œuvrent en France depuis cinquante ans. Je ne suis pas devineresse.

LSF : Quels sont vos projets ?

ALR : J'ai accumulé de ma thèse d'État à 2022 une masse d'archives, françaises et américaines, suffisante pour écrire la suite du présent livre, sur la France entre la mi-1946 et l'ère Marshall stricto sensu (1948-1952).

J'ai déjà consacré beaucoup de travaux à cette période (voir mon CV). Je souhaite faire un ouvrage qui, comme le précédent, étudiera dans ses aspects politiques, économiques, culturels et militaires une phase essentielle de l'effondrement de la France reconnu aujourd'hui. C'est cette phase de démantèlement que, en 1979, décrivait le haut fonctionnaire Jacques Thibau dans La France colonisée [par les États-Unis] (Paris, Flammarion). On aurait avantage à le relire : si de tels avertissements se sont avérés vains, ils permettent, comme je l'ai seriné à mes élèves puis à mes étudiants, concernant l'histoire correctement faite, de ne pas mourir idiot(s). C'est beaucoup.


https://lesakerfrancophone.fr/annie-lacroix-riz-les-origines-du-plan-marshall-le-mythe-de-laide-americaine
#2
Europe / Ukraine SitRep. Le chaudron de...
Last post by JacquesL - 04 Mai 2024, 03:17:53 PM
Ukraine SitRep. Le chaudron de Niu-York – Diversion à Sumi – Approvisionnement de la Crimée

Publié le mai 4, 2024 par Wayan




Par Moon of Alabama – Le 3 mai 2024

Jetons un regard sur la carte de l'est de l'Ukraine :

03 avril 2024

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03 mai 2024
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Les cartes ci-dessus représentent la situation sur le front oriental de l'Ukraine au 3 avril et au 3 mai. En les ouvrant côte à côte, on peut voir deux mouvements importants des forces russes. Au nord, les forces se déplacent vers l'ouest en direction de Chasiv Yar, un haut lieu qui permet de contrôler tout ce qui se trouve à l'ouest.

Dans la partie sud de la carte, au nord d'Avdiivka, les forces russes ont pris Ocheretyne et Keramik.

Ces deux mouvements permettent d'anticiper un plan plus vaste en deux volets :

  • De Chasiv Yar, un mouvement vers l'ouest, à peu près le long de la route H32, en direction de Konstantynivka.
  • Depuis Keramik, un mouvement vers le nord, à peu près le long de la route H-20.

Cela formerait une pince qui envelopperait le grand conglomérat minier autour de Niu-York, à l'ouest de Horlivka. Cette zone se trouve sur la ligne de front depuis 2014. Elle est donc fortement fortifiée. L'encercler est beaucoup plus pratique et moins sanglant que de la prendre d'assaut.

The Economist a eu un entretien (archivé) avec Vadym Skibitsky, le chef adjoint du renseignement militaire ukrainien.

Il semble avoir déjà renoncé à Chasiv Yar :

CiterLa préoccupation immédiate de l'Ukraine est son bastion en altitude dans la ville de Chasiv Yar, qui détient les clés d'une avancée russe vers les dernières grandes villes de la région de Donetsk (voir carte). Selon le général, ce n'est probablement qu'une question de temps avant que cette ville ne tombe, comme Avdiivka bombardée par les Russes en février. « Pas aujourd'hui ni demain, bien sûr, mais tout dépendra de nos réserves et de nos approvisionnements ».
La Russie a déjà remporté un succès tactique dans le sud-ouest, dans le village d'Ocheretyne, où une récente rotation des troupes ukrainiennes a été bâclée. Les forces russes ont réussi à percer une première ligne de défense et ont créé un saillant de 25 kilomètres carrés. L'Ukraine est sur le point de stabiliser la situation, tandis que la Russie jette "tout" ce qu'elle a pour obtenir un gain plus important. L'armée russe n'est plus l'organisation hubristique qu'elle était en 2022, affirme le général, et opère désormais comme un "corps unique, avec un plan clair, et sous un commandement unique".

Skibitsky est d'humeur assez sombre :

CiterLe général Skibitsky déclare qu'il ne voit pas comment l'Ukraine pourrait gagner la guerre seule sur le champ de bataille. Même si elle parvenait à repousser les forces russes jusqu'aux frontières – une perspective de plus en plus lointaine -, cela ne mettrait pas fin à la guerre. De telles guerres ne peuvent se terminer que par des traités.

Cela fait du bien de voir enfin un certain réalisme atteindre Kiev.

Certaines forces russes sont prêtes à entrer (à nouveau) en Ukraine par le nord pour menacer les villes de Sumy et de Kharkiv. Je considère qu'il s'agit d'une tentative de diversion et non d'une opération sérieuse visant à prendre ces villes. Elle coince les forces ukrainiennes dans le nord alors que les lignes de front orientales sont trop peu occupées pour résister à d'autres attaques.

L'un des objectifs de la partie ukrainienne est le pont de Kertch, qui relie la grande Russie à la Crimée. Ils espèrent que la destruction du pont entravera la logistique russe. Mais une carte des nouvelles voies ferrées que la Russie a construites sur la rive nord de la mer d'Asov montre qu'il existe désormais plusieurs moyens d'approvisionner la Crimée. La destruction du pont de Kertch ne serait qu'un simple spectacle sans conséquences significatives pour les positions russes.



Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-sitrep-le-chaudron-de-niu-york-diversion-a-sumi-approvisionnement-de-la-crimee
#3
Asie, Pacifique / Le premier ministre géorgien d...
Last post by JacquesL - 04 Mai 2024, 03:09:57 PM
Le premier ministre géorgien dénonce la tentative américaine de changement de régime

Publié le mai 4, 2024 par Wayan




Par Moon of Alabama – Le 3 mai 2024

Dans l'article du 18 avril, j'avais évoqué une récente tentative de révolution colorée en Géorgie :

CiterLes États-Unis et l'Union européenne font pression contre une loi géorgienne qui révélerait leur influence secrète


Les organisations qui reçoivent actuellement de l'argent de diverses organisations gouvernementales ou non gouvernementales des États-Unis ou de l'Union européenne ne sont évidemment pas ravies de devoir révéler leur association avec de telles sources. Elles veulent faire du lobbying pour leurs intérêts sans être identifiées comme des influenceurs étrangers.


Elles ont donc organisé des manifestations contre le gouvernement et le parlement de leur pays, qui ont adopté la loi en première lecture. Deux autres lectures seront nécessaires pour finaliser la loi.


Les manifestants contre la loi affirment qu'il s'agit d'une "loi russe" contre les "agents étrangers".
...


Cependant, la loi n'est pas non plus "à la russe" – il s'agit d'une copie de la FARA – et ne contient pas le mot "agent", qui est lourd de sens. Elle n'accuse personne d'être un agent étranger, mais cherche à assurer la transparence publique sur les influences financières étrangères, ce qui inclut bien sûr les influences russes.

Malgré les violentes protestations des suspects habituels, le projet de loi en question a été adopté en deuxième lecture par le parlement géorgien. Une troisième et dernière lecture est attendue pour la mi-mai.

Le complexe d'ONG des organisations de changement de régime des États-Unis et de l'Union européenne en Géorgie est énorme :

CiterLord Bebo @MyLordBebo – 8:20 UTC – 3 mai 2024
🇬🇪 "La Géorgie a l'une des plus grandes quantités d'ONG par habitant !
– 20 000 ONG sont actives en Géorgie !
– 1 ONG pour 148 citoyens !
– 90 % d'entre elles sont financées par des pays étrangers !"
-> Il n'est pas pro Russie, il est pro Géorgie et les manifestants sont pro argent !
-> Entretien de la BBC avec Nikoloz Samkharadze, président de la commission des affaires étrangères du Parlement géorgien (vidéo)

Le gouvernement actuel de la Géorgie dispose d'une solide majorité et sait manifestement ce qui se passe dans son pays.

Il a rejeté une récente invitation – conditionnelle – des États-Unis :

CiterLe gouvernement géorgien a décliné une invitation des États-Unis à discuter de partenariat stratégique et d'assistance, rapporte Ekho Kavkazu.


Le ministère des affaires étrangères de Géorgie a confirmé avoir reçu l'invitation du Premier ministre. Toutefois, avant la visite, le parlement était censé suspendre temporairement l'examen du projet de loi sur la transparence de l'influence étrangère.

Or, le parlement ne l'a pas fait.

Maintenant, regardez cette gifle très publique que le Premier ministre Irakli Kobakhidze donne à Derek H. Chollet, le conseiller du Département d'État américain :

CiterIrakli Kobakhidze @PM_Kobakhidze – 8:13 UTC – 3 mai 2024


J'ai parlé à @CounselorDOS et j'ai exprimé ma sincère déception concernant les deux tentatives de révolution de 2020-2023 soutenues par l'ancien ambassadeur américain et celles menées par des ONG financées par des sources extérieures. Si ces tentatives avaient réussi, une deuxième ligne de front aurait été ouverte en Géorgie.



En outre, j'ai expliqué à M. Chollet que les fausses déclarations faites par les fonctionnaires du département d'État américain au sujet du projet de loi sur la transparence et les rassemblements de rue nous rappellent les fausses déclarations similaires faites par l'ancien ambassadeur américain en 2020-2023, qui ont servi à faciliter la violence de la part d'acteurs financés par l'étranger et à soutenir les processus révolutionnaires à l'époque.



J'ai également précisé à M. Chollet que le rétablissement des relations dans ce contexte nécessitait un effort particulier, impossible à réaliser sans une approche juste et honnête.



Je n'ai pas fait part à M. Chollet de mes préoccupations concernant la répression brutale des manifestations étudiantes à New York.

Il est rare de voir une petite puissance comme la Géorgie dénoncer publiquement les méfaits des États-Unis.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/le-premier-ministre-georgien-denonce-la-tentative-americaine-de-changement-de-regime
#4
Europe / Les cinq principaux défis de l...
Last post by JacquesL - 02 Mai 2024, 12:24:04 PM
Les cinq principaux défis de l'Ukraine sont insolubles



par Andrew Korybko

Les problèmes de l'Ukraine sont immenses et multiformes, mais ils sont tous liés d'une manière ou d'une autre aux cinq facteurs suivants.

La plupart des Occidentaux commencent à se rendre compte que l'aide longtemps retardée des États-Unis à l'Ukraine n'est pas du tout ce qu'elle était censée être et qu'elle ne ralentira tout au plus que temporairement le rythme des avancées de plus en plus rapides de la Russie. Le rythme du conflit s'est progressivement intensifié à mesure que la Russie exploitait la contre-offensive désastreuse de l'Ukraine pour reprendre l'initiative militaro-stratégique. Les problèmes de l'Ukraine sont immenses et multiformes, mais ils sont tous liés d'une manière ou d'une autre aux cinq facteurs suivants.

1. Le complexe militaro-industriel de la Russie continue de surpasser celui de l'OTAN

La Russie a gagné la «course de la logistique» et la «guerre d'usure» avec l'OTAN il y a longtemps et c'est pourquoi elle a continué à gagner du terrain au cours des 18 derniers mois. Les sanctions n'ont pas réussi à mettre le Kremlin en faillite, les ressources nécessaires à la production restent facilement disponibles et le sabotage n'a eu aucun impact sur les chaînes de montage. Non seulement l'OTAN n'a pas été en mesure d'arrêter le complexe militaro-industriel de la Russie, mais elle n'a pas non plus pu intensifier le sien pendant cette période, créant ainsi un fossé infranchissable qui affaiblit davantage l'Ukraine de semaine en semaine.

2. L'Ukraine a du mal à reconstituer ses rangs militaires épuisés

La défaite de l'OTAN dans la compétition militaro-industrielle susmentionnée avec la Russie, l'échec de la contre-offensive ukrainienne qui en a résulté et les gains ultérieurs de la Russie sur le terrain se sont combinés pour effrayer les hommes ukrainiens et les dissuader de rejoindre les forces armées et aider à reconstituer leurs rangs épuisés. Sans suffisamment de soldats, l'Ukraine ne peut pas résister avec confiance à l'avancée de la Russie, risquant ainsi un effondrement imminent le long du front. En fin de compte, ce n'est qu'un jeu de chiffres, et la tendance de l'Ukraine continue de baisser.

3. Moins d'équipement et de troupes signifie plus de difficulté à construire de nouvelles défenses

Le rythme auquel la Russie a récemment gagné du terrain dans le Donbass met à rude épreuve les lignes défensives existantes de l'Ukraine comme jamais auparavant, l'obligeant ainsi à en construire de nouvelles plus loin derrière les lignes de front. Bien que Zelensky ait exigé que cela soit fait à la fin de l'année dernière, peu de progrès ont été réalisés en raison du manque d'équipement et de troupes pour repousser l'avancée russe tout en accomplissant simultanément cette tâche. La percée contre laquelle le Comité du renseignement ukrainien a mis en garde est maintenant plus probable que jamais.

4. L'instabilité politique est toujours une épée de Damoclès suspendue au-dessus de l'Ukraine

Le Comité a également averti dans son même message de février que les troubles politiques pourraient exploser le mois prochain au moment où le mandat de Zelensky expirera le 21 mai. Ils ont bien sûr affirmé que la Russie en serait à l'origine, ce qu'il a également conditionné à croire à tort à ses partenaires à la fin de l'année dernière, mais il s'agirait en fait d'une véritable réponse à des problèmes croissants. L'autoritarisme, la corruption, la conscription forcée, les graves problèmes économiques et l'absence d'une fin de partie réaliste font enrager les Ukrainiens.

5. L'Ukraine continue de penser qu'elle sait mieux que les États-Unis

Le rapport post-mortem en deux parties du Washington Post sur la contre-offensive ratée de l'été dernier a révélé que l'une des raisons pour lesquelles elle a échoué était que l'Ukraine refusait d'écouter les conseils des États-Unis. Ce problème est attribuable à Zelensky et a récemment pris la forme d'un ordre donné à ses forces d'attaquer les infrastructures énergétiques russes au mépris des États-Unis au détriment de cibles plus importantes sur le plan tactique. C'est en fait la faute des États-Unis, puisque leurs médias l'ont convaincu qu'il était un «dieu parmi les hommes».



Ces défis insolubles ont convergé pour créer une crise à part entière pour l'Ukraine que le commandant en chef Syrsky est incapable de résoudre, c'est pourquoi il a candidement informé les partenaires de l'Ukraine que «la situation opérationnelle et stratégique difficile (...) a tendance à s'aggraver. À moins que l'Ukraine n'accepte de démilitariser les régions encore sous son contrôle à l'est du Dniepr et de les transformer en zone tampon, le front pourrait s'effondrer d'ici l'été, ce qui pourrait conduire soit à une capitulation, soit à une intervention de l'OTAN».

Andrew Korybko

source : Andrew Korybko via La Cause du Peuple

https://reseauinternational.net/les-cinq-principaux-defis-de-lukraine-sont-insolubles/
#5
Microphysique / Le calcul de la géométrie d’un...
Last post by JacquesL - 01 Mai 2024, 11:02:08 PM
Le calcul de la géométrie d'un canal-fuseau de Fermat existe-t-il ?

A l'époque du premier calcul de cette géométrie, je m'étais contenté d'additionner le champ d'un dipôle émetteur dans le vide vers l'infini, et du dipôle absorbeur recevant de l'infini. Or les graphiques résultants ne montraient rien qui ressemblât à un mince canal. Rien ne rendait compte du nécessaire accord de phase à l'arrivée, exigé par le principe de Fermat. Ce mode de calcul violait aussi la directivité inhérente à chaque photon, démontrée en 1916 par A. Einstein, et prouvée à nouveau dans chaque dématérialisation de positron, exploitée dans chaque PET scan.

J'ai ensuite juste posé tout cela sur le côté, pour me rabattre en urgence sur la simplification à courbure constante : l'arc de cercle. Malgré ses imperfections évidentes.
Par héritage, le défaut initial était le présupposé implicite des absorbeurs en nombre illimité à l'infini, ou « malédiction des astronomes ». Cette hypothèse clandestine et hégémonique est enseignée dans tous les manuels de MQ, et dans tous les campus...

Ce défaut initial est-il irrémédiable ?

J'ai mis un temps indu à m'en apercevoir : oui, il fallait repartir de zéro. Personne n'a encore traité la question du couple émetteur-absorbeur, ou mieux du triplet émetteur-espace-absorbeur.
De surcroît, on n'a pas de théorie correcte du champ proche, autour de l'atome émetteur ou de l'atome absorbeur, pour rester dans les cas historiques de la spectrographie.

Ordres de grandeurs relatifs des longueurs d'ondes et des diamètres des apex ?
Cas du rayonnement Mössbauer du fer 57 : λ = 86,1 pm = 86 100 fm.
Or le diamètre connu de ce noyau est de l'ordre de 10 fm. D'où un ratio de 1 à 9 000 environ du diamètre d'apex émetteur ou absorbeur à la longueur d'onde du photon transmis.
Or vu la définition ultra-fine en fréquence de ce photon, cela implique quelques dix milliards à cent milliards d'oscillations de noyau entre l'état final et l'état initial pour émettre tout un photon, ou le recevoir tout entier.

On peut recommencer le calcul pour telle raie jaune du sodium, et comparer au diamètre connu du sodium dans les états concernés, ou pour la raie d'absorption sélective du monoxyde de carbone à 65,05 Terahertz :
4,608 µm / 0,47 nm ≈ 10 000, à la précision près de ce diamètre de la molécule CO.
On retombe bien sur le même ordre de grandeur du ratio [longueur d'onde / diamètre d'apex].

De façon toute empirique, on peut tenter le modèle d'une courbure de chaque rayon partiel proportionnelle à la somme de deux fractions rationnelles :
courbure = α . (1/re + 1/ra)
où re et ra sont les distances respectives à l'émetteur et à l'absorbeur.

Et on élimine (ou on croit éliminer) les singularités en champ trop proche en ne pénétrant jamais dans la boule ayant le diamètre de l'atome émetteur ou absorbeur (atome ou molécule ou noyau). Il reste à vérifier que ces diamètres de boule suffisent.
Il reste à calculer les longueurs répondant au critère de Fermat-Fresnel.

Une autre approche, plus similaire aux calculs de faisceaux hyperboliques issus d'un laser, serait de scruter la courbure des surfaces isophases. Leur borne supérieure correspond à la forme grossière de l'atome ou de la molécule terminale.
#6
Questions mondiales. / Les États-Unis et le Royaume-U...
Last post by JacquesL - 01 Mai 2024, 09:19:39 PM
Les États-Unis et le Royaume-Uni poussent à une guerre totale sur tous les fronts



par Timur Fomenko


Préambule : Cet article confirme ce que nous pensons également. La guerre en Ukraine est loin d'être terminée, ce n'est qu'une phase de réchauffement. Comme d'habitude, la stratégie occidentale a consisté, dans toutes les guerres précédentes, à se diriger vers une grande conflagration par à-coups. Guerre, pas de guerre ? Chaud et froid. Les espoirs de paix seront remplacés par une nouvelle escalade. C'est la phase où la machine de guerre occidentale teste l'ennemi, sonde ses points faibles, épuise sa population, met en place la psychologie de l'inévitabilité de la guerre et, bien sûr, met en place sa propre économie de guerre.

L'alternative à la guerre, à ce stade, pour l'Occident, c'est l'anéantissement économique. En déclenchant une nouvelle guerre, l'inévitable est reporté tout en maintenant théoriquement une chance de victoire.

Nous n'avons encore rien vu.

*

L'affrontement Iran-Israël a servi de catalyseur à une nouvelle escalade de la part des dirigeants occidentaux, et une troisième guerre mondiale ne peut être exclue.

Les événements de ces dernières semaines ont provoqué un choc soudain dans la politique occidentale. D'une léthargie qui commençait à s'insinuer dans le discours américain et occidental sur la guerre en Ukraine, l'attaque de l'Iran contre Israël semblait soudainement avoir eu pour effet de réveiller Ronald Reagan de sa tombe et de conduire à une poussée de néoconservatisme sous stéroïdes, des deux côtés de l'Atlantique.

Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, a fait volte-face à 180 degrés et s'est autoproclamé «républicain de Reagan», en adoptant une série de projets de loi d'aide pour des dépenses astronomiques à l'étranger qu'il avait par ailleurs bloquées pendant des mois, tout en dénonçant un «axe du mal». Parallèlement à cela, un projet de loi d'interdiction de TikTok est également sorti de nulle part et a été rapidement promulgué.

Le Royaume-Uni a ensuite décidé de consacrer le plus grand programme d'aide jamais réalisé à l'Ukraine, le Premier ministre Rishi Sunak mettant en garde contre l'existence d'un «axe d'États autoritaires» et amplifiant une rhétorique idéologiquement combative. Dans le même temps, il a été révélé que Biden avait envoyé des missiles ATACMS à longue portée de 300 km en Ukraine, alors qu'il s'était engagé à ne pas le faire pendant des années, craignant une escalade. Enfin, la présidente de l'UE, Ursula von der Leyen, a soudainement intensifié considérablement la guerre économique contre la Chine, poussant la Commission européenne à ouvrir des enquêtes sur de nombreuses exportations chinoises. D'où vient exactement tout cela ?

C'est presque comme si les États-Unis et leurs alliés profitaient des tensions entre l'Iran et Israël pour «blanchir» leur liste et doubler une série d'objectifs pour lesquels ils perdraient autrement le soutien de l'opinion publique, y compris la guerre en Ukraine, mais aussi la guerre d'invasion d'extermination de Gaza. Il faut se demander si l'attaque israélienne contre le complexe diplomatique iranien à Damas, qui a provoqué la réponse de Téhéran, a été délibérément mise en scène, coordonnée et planifiée dans ce but. Cela a servi l'objectif mutuellement avantageux de libérer le Premier ministre Netanyahou et les gouvernements occidentaux de toute opposition à laquelle ils auraient autrement été confrontés.

Il devrait être tout à fait clair maintenant que les puissances actuelles, à Londres et à Washington, n'ont absolument pas l'intention d'abandonner les guerres qu'elles ont provoquées, tout en faisant pression pour une troisième guerre potentielle avec la Chine, et semblent indifférentes aux conséquences ; même si, par exemple, la guerre entre Israël et Gaza fait voler en éclats les prétentions occidentales de supériorité morale, démocratique ou civilisationnelle. Dans chaque cas, les enjeux sont très élevés, la politique étrangère occidentale dans son ensemble a adopté un caractère idéologique et à somme nulle qui déplore la perte de l'hégémonie et cherche à la maintenir à tout prix. Ce jeu occidental est réactionnaire dans la mesure où il n'a pas de vision pour améliorer le monde, mais veut ramener le monde tel qu'il était du temps de son hégémonie. C'est un sentiment de droit et de privilège qui veut supprimer une multipolarité émergente.

De ce fait, il est devenu impossible pour les dirigeants occidentaux d'envisager un jour la notion de compromis sur ces théâtres respectifs, et ils refusent de faire des concessions qui pourraient être considérées comme stratégiques. Cela a donné naissance à une position où la seule issue qu'ils sont prêts à accepter en Ukraine est ce qu'ils considèrent comme «la défaite de Poutine», et qui s'est subtilement intensifiée depuis, se rapprochant de plus en plus du point où une «guerre par procuration» devient une menace directe. Les conseillers militaires de l'OTAN sont déjà sur le terrain et les attaques ukrainiennes sont guidées par les services de renseignement de l'OTAN ou même coordonnées par des amiraux britanniques.

Les médias occidentaux, notamment en Grande-Bretagne (il y a davantage de dissidences aux États-Unis), sont effectivement en mode guerre. La BBC amplifie sans arrêt la propagande ukrainienne, poussant toute affirmation susceptible d'aider Kiev, indépendamment de sa valeur empirique ou de ses preuves, et toutes les voix dissidentes ont été réduites au silence. Il semble évident que la décision a peut-être été prise de risquer une guerre totale avec la Russie, plutôt que d'envisager un quelconque scénario de négociation. Ainsi, les ondes de choc de la saga Iran-Israël ont été utilisées pour poursuivre une nouvelle et soudaine série d'escalades sur tous les fronts, qui n'ont pu être que renforcées par les surenchères dues aux élections imminentes aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Pour cette raison, il est juste de dire que le monde est confronté à des perspectives plus dangereuses et plus incertaines qu'à aucun moment depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette génération actuelle de dirigeants occidentaux ne poursuit pas un état d'esprit plus sobre et calculé, comme on l'a vu pendant la majeure partie de la guerre froide, mais un état d'esprit agressif et évangéliste sioniste qui ne préfère pas la stabilité mais affirme l'hégémonie comme un droit absolu, ressemblant ainsi davantage à l'état d'esprit de 1914. De ce fait, nous devrions conclure que les dirigeants occidentaux ne cherchent pas véritablement à éviter la guerre, mais sont prêts à l'accepter si nécessaire. L'establishment militaire britannique et les médias parlent depuis longtemps de la conscription. Aux États-Unis, si Joe Biden est réélu, nous pouvons supposer qu'il intensifiera sans vergogne sa situation sur tous les fronts. La Troisième Guerre mondiale n'est plus le spectre dramatisé d'une panique farfelue, mais une possibilité réelle qui ne doit pas être exclue.

*

L'armée allemande imagine le scénario d'une Troisième Guerre mondiale à l'été 2025

16 janvier 2024

Envisager toutes les options, et surtout le pire. Une note confidentielle de l'armée allemanderévélée par le journal Bild, livre le scénario d'une Troisième Guerre mondiale dès l'été 2025. Celle-ci, baptisé «Alliance défense 2025», envisage un conflit généralisé en Europe entre les membres de l'OTAN, d'un côté, et la Russie et ses alliés de l'autre.

Kiev vaincu cet été faute de soutien



Pour parvenir à un tel résultat, les têtes pensantes de l'armée allemande misent sur un nouvel ordre de mobilisation dès février en Russie, permettant à l'armée de Vladimir Poutine de recruter 200 000 hommes supplémentaires. Des ressources humaines qui, face à une défaillance du soutien matériel de l'OTAN à l'Ukraine, permettraient aux Russes de lancer une offensive victorieuse et décisive dès le retour des beaux jours.

Kiev vaincu, le Kremlin développerait à l'été 2024 des opérations de déstabilisation des pays baltes avec des cyberattaques et l'agitation violentes des minorités ethniques russes qui y vivent. Sous le prétexte de «protéger» ces minorités, exactement comme elle l'a fait au début de la guerre en Ukraine, la Russie mènerait alors dans la foulée un exercice militaire d'ampleur, massant 50 000 hommes dans l'ouest du pays, puis en Biélorussie.

De là, le Kremlin en profiterait pour stationner une large force dans l'enclave de Kaliningrad, un territoire russe pris entre la Pologne, la Lituanie et la mer Baltique. C'est de ce reliquat du démantèlement de l'Union soviétique que viendrait l'étincelle qui mettrait le feu à la poudrière européenne.

À l'hiver 2024, la Russie profiterait du moment de flottement politique provoqué par l'élection présidentielle américaine pour déclencher des escarmouches sur le corridor de Suwałki, bande de terre à la frontière entre la Pologne et la Lituanie – deux pays membres de l'Union européenne et de l'OTAN – afin de lier l'enclave de Kaliningrad à la Biélorussie.

En réponse, l'OTAN déploierait 300 000 militaires sur son flanc est. Voilà comment plusieurs centaines de milliers de soldats et deux armées aux capacités les plus destructrices du monde se retrouveraient face à face. Le conflit dégénérerait ensuite en début d'année 2025, à l'issue d'un Conseil de sécurité de l'ONU lors duquel le Kremlin accuserait l'Occident de comploter contre le régime de Poutine, ralliant la Biélorussie. Au mois de mars 2025, des affrontements ouverts éclateraient entre les deux armées dans les pays baltes, avant que la guerre ne se propage à toutes les mers et tous les continents. Une simple fiction, pour l'instant.

• 20 Minutes

source : Algora Blog via La Cause du Peuple

https://reseauinternational.net/les-etats-unis-et-le-royaume-uni-poussent-a-une-guerre-totale-sur-tous-les-fronts/
#7
Questions mondiales. / Que se passera-t-il si la CPI ...
Last post by JacquesL - 01 Mai 2024, 08:04:34 PM
Que se passera-t-il si la CPI accuse Netanyahou de crimes de guerre ?



par Kenneth Roth


La CPI n'a pas encore dévoilé ses intentions, mais le Premier ministre israélien a de bonnes raisons de s'inquiéter, et la défense qu'il a présentée jusqu'à présent ne sera pas de nature à l'aider.

Le gouvernement israélien pense que la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye est sur le point de déposer des accusations de crimes de guerre contre Benjamin Netanyahou et d'autres hauts responsables israéliens. Nous ne pouvons pas en être sûrs – la CPI n'a pas dévoilé ses intentions – mais le Premier ministre israélien a de bonnes raisons de s'inquiéter, et les défenses qu'il a présentées jusqu'à présent ne sont pas de nature à l'aider.

La cible la plus probable du procureur général de la CPI, Karim Khan, est la stratégie de famine de Netanyahou à l'égard des civils palestiniens de Gaza. Le gouvernement israélien ayant refusé de laisser le personnel de la CPI entrer dans Gaza, il faudra du temps à Khan pour mener à bien l'enquête détaillée nécessaire pour démontrer l'existence d'autres crimes de guerre israéliens possibles, tels que le bombardement aveugle de zones civiles et les tirs sur des cibles militaires avec des conséquences prévisibles et disproportionnées pour les civils. Mais les faits entourant l'obstruction d'Israël à l'aide humanitaire sont facilement identifiables.

Lors de ses deux récentes visites dans la région, Khan a souligné que, comme l'exige le droit humanitaire international, les civils palestiniens de Gaza

«Doivent avoir accès aux denrées alimentaires de base, à l'eau et aux fournitures médicales dont ils ont désespérément besoin, sans plus attendre, au rythme et à l'échelle voulus».
Il a mis en garde le gouvernement israélien : «Si vous n'obtempérez pas, ne vous plaignez pas lorsque mon Bureau sera tenu d'agir».

La norme qu'il a citée est approuvée par pratiquement tous les gouvernements du monde, y compris Israël, la Grande-Bretagne, les États-Unis et, en tant qu'État observateur des Nations unies, la Palestine.

Pendant la majeure partie de la guerre, Israël a laissé entrer à Gaza juste assez de vivres pour éviter les morts en masse, mais pas assez pour empêcher la faim généralisée et, dans certaines parties de Gaza, la «famine», selon l'administratrice de l'USAID, Samantha Power. L'Oxfam a établi que des centaines de milliers de personnes dans le nord de la bande de Gaza ne recevaient en moyenne que 245 calories par jour, soit environ un dixième des besoins nécessaires. Au moins 28 enfants de moins de 12 ans seraient morts de malnutrition au 17 avril.

Les autorités israéliennes ont rejeté la responsabilité de ces privations sur tout sauf sur Israël, mais les preuves pointent principalement vers le gouvernement de Netanyahou. Israël veut, bien entendu, mettre un terme à l'acheminement d'armes vers le Hamas, mais ses procédures d'inspection des camions d'aide, qui manquent de personnel et se révèlent très complexes, peuvent durer trois semaines, les camions étant souvent refoulés pour avoir transporté un seul article inoffensif qu'Israël a jugé avoir une valeur militaire, les contraignant ainsi à reprendre la procédure à zéro.

Les articles interdits comprennent des anesthésiants, des cathéters cardiaques, des kits d'analyse chimique de la qualité de l'eau, des béquilles, des kits de maternité, des bouteilles d'oxygène, des outils chirurgicaux, du matériel d'échographie, des fauteuils roulants et des appareils à rayons X. Lorsque le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s'est rendu du côté égyptien de la frontière de Gaza en mars, il a vu «de longues files de camions de secours bloqués qui attendent l'autorisation d'entrer dans Gaza». Israël a autorisé des largages aériens et des livraisons maritimes de nourriture qui ont fait couler beaucoup d'encre, mais ils ne représentent qu'une infime partie de ce que l'acheminement terrestre pourrait fournir.

Il ne serait donc pas surprenant que Khan inculpe dans un premier temps Netanyahou, ainsi que le ministre de la défense, Yoav Gallant, et le chef d'état-major des forces de défense israéliennes, le général de corps d'armée Herzi Halevi, d'avoir «délibérément affamé les Palestiniens de Gaza». Tout comme Khan a d'abord accusé Vladmir Poutine et son commissaire aux droits de l'enfant d'avoir enlevé des enfants ukrainiens, et n'a commencé que plus tard à aborder la campagne de bombardement russe, factuellement plus complexe, en commençant par les attaques contre les infrastructures électriques, il est probable que Khan commence par des accusations simples à Gaza avant de passer à des accusations plus complexes.

Il ne fait aucun doute que Khan inculpera également les hauts responsables du Hamas dans la chaîne de commandement militaire, comme il se doit. L'assassinat et l'enlèvement de civils israéliens le 7 octobre sont clairement des crimes de guerre. Mais l'un des principes fondamentaux du droit humanitaire international est que les crimes de guerre commis par une partie ne justifient jamais les crimes de guerre commis par l'autre partie. L'obligation de se conformer est absolue et non réciproque.

Netanyahou a déjà commencé à se défendre. Dans un message publié sur Twitter/X, il a déclaré : «Israël n'acceptera jamais que la CPI tente de porter atteinte à son droit inhérent à l'autodéfense». Mais cela n'a aucun sens. Les accusations de la CPI n'ont rien à voir avec le droit d'Israël à l'autodéfense. Elles porteront plutôt sur la manière dont le gouvernement Netanyahou a choisi de mettre en œuvre cette défense – en ciblant non seulement le Hamas, mais aussi en commettant des crimes de guerre contre des civils.

En supposant que la famine soit au centre des préoccupations de la CPI, Netanyahou pourrait noter que, ces dernières semaines, le gouvernement israélien a autorisé l'entrée de davantage de vivres dans la bande de Gaza. En effet, après l'assassinat, le 1er avril, de sept membres du personnel de la World Central Kitchen, lorsque Joe Biden a implicitement menacé, le 4 avril, de conditionner l'aide militaire et les ventes d'armes futures des États-Unis à un assouplissement de l'obstruction d'Israël à l'aide humanitaire, Netanyahou a promis d'ouvrir un poste frontière supplémentaire et d'autoriser un peu plus d'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Depuis, la distribution de l'aide humanitaire a augmenté, mais reste insuffisante. Et qu'Israël agisse sous la pression américaine ne fait que souligner le caractère délibéré de la stratégie de famine. Et le fait d'assouplir cette stratégie aujourd'hui n'est pas une défense contre une stratégie poursuivie pendant de nombreux mois.

Le gouvernement israélien peut faire valoir qu'Israël dispose d'un système juridique performant et qu'il peut poursuivre ses propres criminels de guerre. En vertu du principe de complémentarité, la Cour pénale internationale est censée s'en remettre aux efforts des tribunaux nationaux. Mais Israël n'a jamais poursuivi de hauts fonctionnaires pour crimes de guerre, et aucun procès n'a été intenté pour la stratégie de famine de Netanyahou à Gaza.

Le gouvernement israélien soutiendra sans aucun doute qu'étant donné qu'il n'a jamais adhéré à la CPI, les fonctionnaires israéliens ne sauraient être poursuivis par cette dernière. Or, les Statuts de Rome qui fonde cette instance lui donne compétence non seulement sur les ressortissants des gouvernements qui l'ont rejointe, mais aussi sur les crimes commis sur le territoire de ses membres. C'est logique, car le traitement des crimes commis sur le territoire d'un pays est un aspect essentiel de la souveraineté. La Palestine a adhéré à la Cour et lui a accordé sa compétence pour les crimes commis sur son territoire occupé – la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza.

Lors des négociations sur la création de la CPI, le gouvernement américain s'est opposé à la compétence territoriale, mais les autres gouvernements présents l'ont emporté. L'opposition des États-Unis à la compétence territoriale est à l'origine des sanctions scandaleusement imposées par Donald Trump à la précédente procureure de la CPI, Fatou Bensouda, lorsqu'elle a ouvert des enquêtes en Afghanistan qui auraient pu impliquer des tortionnaires de l'ère George W. Bush et que des responsables israéliens pourraient être inquiétés pour des faits commis en Palestine.

Mais Biden a levé les sanctions imposées par Trump. Lorsque la CPI a inculpé Poutine sur la base de la compétence territoriale, Biden a déclaré que les accusations étaient justifiées. Washington manquerait singulièrement à ses principes en acceptant la compétence territoriale pour les crimes de guerre russes en Ukraine, mais pas pour les crimes de guerre israéliens dans la bande de Gaza.

En outre, toute tentative d'interférer avec les poursuites, par exemple en invoquant la très décriée loi sur la protection des membres des services américains [American Service members Protection Act], qui autorise même une action militaire pour protéger les alliés des États-Unis contre les poursuites de la CPI – et qui a donc été nommée le Hague Invasion Act – susciterait probablement d'énormes protestations aux États-Unis et mettrait en péril les perspectives de réélection de Biden.

Les accusations de crimes de guerre pourront-elles faire bouger les choses ? Le gouvernement israélien n'est pas prêt à livrer Netanyahou ou ses collaborateurs pour qu'ils soient jugés. Mais leurs déplacements seraient soudainement limités. Bien que les États-Unis n'aient jamais rejoint le tribunal, les gouvernements européens l'ont fait, ce qui signifie que l'Europe et une grande partie du reste du monde seraient soudainement interdites aux personnes inculpées sous peine d'être arrêtées. Il serait également plus difficile pour Washington et Londres de prétendre que l'armement constant de l'armée israélienne ne contribue pas aux crimes de guerre.

En outre, une première série d'inculpations constituerait une menace implicite d'autres inculpations. Alors que Netanyahou envisage une invasion potentielle de Rafah, la ville la plus méridionale de Gaza, malgré les 1,4 million de Palestiniens qui y sont réfugiés, le Premier ministre doit se demander si la mort d'autres civils n'inciterait pas Khan à intensifier les enquêtes sur les attaques apparemment aveugles et disproportionnées d'Israël contre les civils. La CPI pourrait ainsi se montrer à la hauteur de son potentiel, non seulement pour rendre une justice rétrospective, mais aussi pour dissuader de futurs crimes de guerre.

source : The Guardian via Spirit of Free Speech

https://reseauinternational.net/que-se-passera-t-il-si-la-cpi-accuse-netanyahou-de-crimes-de-guerre/
#8
Asie, Pacifique / Comment la CIA et le MI6 ont c...
Last post by JacquesL - 01 Mai 2024, 06:48:06 PM
Comment la CIA et le MI6 ont créé ISIS

Publié le mai 1, 2024 par Wayan



Par Kit Klarenberg – Le 4 avril 2024



Dans les 24 heures qui ont suivi l'horrible fusillade du Crocus City Hall de Moscou le 22 mars, qui a fait au moins 137 morts et 60 blessés graves, les autorités américaines ont attribué le massacre à ISIS-K, la branche de Daesh pour l'Asie centrale et du Sud. Pour beaucoup, la rapidité de l'attribution a fait naître le soupçon que Washington cherchait à détourner résolument l'attention de l'opinion publique occidentale et du gouvernement russe des véritables coupables – que ce soit l'Ukraine et/ou la Grande-Bretagne, le principal sponsor par procuration de Kiev.

Les détails complets sur la manière dont les quatre tireurs ont été recrutés, dirigés, armés et financés, et par qui, n'ont pas encore été révélés. Le Kremlin affirme avoir découvert des preuves que le SBU de Kiev était l'architecte final, ce que l'agence nie, accusant les autorités russes d'avoir été au courant de l'attaque et d'avoir permis qu'elle se produise, afin d'intensifier son assaut contre l'Ukraine. Il a été rapporté que les tueurs ont reçu des fonds d'un portefeuille de crypto-monnaies appartenant à la branche d'ISIS au Tadjikistan.


Quelle que soit la vérité, il est certain que les quatre individus responsables n'avaient aucune idée de qui avait véritablement commandité leurs actions monstrueuses. Contrairement à l'image que le grand public se fait du groupe, inspiré par un fondamentalisme religieux fanatique et extrême, ISIS est avant tout un groupe de tueurs à gages. À tout moment, ils agissent sur ordre d'un ensemble de donateurs internationaux, liés par des intérêts communs. Les fonds, les armes et les ordres parviennent à ses combattants de manière détournée et opaque. Il y a presque invariablement plusieurs couches entre les auteurs d'une attaque revendiquée par le groupe et ses orchestrateurs et financiers ultimes.

Étant donné qu'ISIS-K se dresse actuellement contre la Chine, l'Iran et la Russie – en d'autres termes, les principaux adversaires de l'empire américain – il convient de revenir sur les origines du groupe « parent ». Apparu apparemment de nulle part il y a un peu plus d'une décennie, avant de dominer les grands titres des médias et la conscience publique occidentale pendant plusieurs années avant de disparaître à nouveau, le groupe a occupé à un moment donné de vastes pans du territoire irakien et syrien, déclarant un « État islamique », qui émettait sa propre monnaie, ses propres passeports et ses propres plaques d'immatriculation.



Des interventions militaires dévastatrices lancées indépendamment par les États-Unis et la Russie ont anéanti cette construction démoniaque en 2017. La CIA et le MI6 ont sans doute été immensément soulagés. Après tout, les questions extrêmement gênantes sur la façon dont ISIS est apparu ont été complètement éteintes. Comme nous le verrons, le groupe terroriste et son califat n'ont pas émergé comme un éclair par une nuit noire, mais en raison d'une politique dévouée et déterminée élaborée à Londres et à Washington, mise en œuvre par leurs agences d'espionnage.

Une hostilité permanente

La RAND est un « groupe de réflexion » très influent, dont le siège se trouve à Washington DC. Financée à hauteur de près de 100 millions de dollars par an par le Pentagone et d'autres entités du gouvernement américain, elle diffuse régulièrement des recommandations sur la sécurité nationale, les affaires étrangères, la stratégie militaire et les actions secrètes et manifestes à l'étranger. Ces prises de position sont le plus souvent adoptées par la suite en tant que politique.

Par exemple, un document de la RAND de juillet 2016 sur la perspective « impensable » d'une « guerre contre la Chine » prévoyait la nécessité de remplir l'Europe de l'Est de soldats américains en prévision d'un conflit « chaud » avec Pékin, car la Russie se rangerait sans aucun doute du côté de son voisin et allié dans un tel conflit. Il a donc été jugé nécessaire d'immobiliser les forces de Moscou à ses frontières. Six mois plus tard, des dizaines de troupes de l'OTAN sont arrivées dans la région, soi-disant pour contrer l'« agression russe ».

De même, en avril 2019, la RAND a publié Extending Russia. Ce document présente « une série de moyens possibles » pour « appâter » Moscou « afin qu'elle s'étende à l'excès », de manière à « saper la stabilité du régime ». Ces méthodes comprenaient la fourniture d'une « aide létale » à l'Ukraine, l'augmentation du soutien américain aux rebelles syriens, la promotion d'un « changement de régime au Belarus », l'exploitation des « tensions » dans le Caucase, la neutralisation de « l'influence russe en Asie centrale » et en Moldavie. La plupart de ces objectifs ont été atteints par la suite.

Dans ce contexte, le document Unfolding The Long War, publié par la RAND en novembre 2008, constitue une lecture inquiétante. Il explore les moyens de poursuivre la guerre mondiale contre le terrorisme une fois que les forces de la coalition auront officiellement quitté l'Irak, conformément aux termes de l'accord de retrait signé par Bagdad et Washington le même mois. Cette évolution menaçait par définition la domination anglo-saxonne sur les ressources pétrolières et gazières du golfe Persique, qui resteraient « une priorité stratégique » après la fin officielle de l'occupation.

« Cette priorité interagira fortement avec celle de la poursuite de la longue guerre », a déclaré la RAND. Le groupe de réflexion a ensuite proposé une stratégie consistant à « diviser pour mieux régner » afin de maintenir l'hégémonie américaine en Irak, malgré la vacance du pouvoir créée par le retrait. Sous ses auspices, Washington exploiterait « les lignes de fracture entre les différents groupes salafistes-djihadistes [d'Irak] pour les monter les uns contre les autres et dissiper leur énergie dans des conflits internes », tout en « soutenant les gouvernements sunnites qui font autorité contre un Iran toujours hostile » :

CiterLes États-Unis et leurs alliés locaux pourraient utiliser des djihadistes nationalistes pour lancer des campagnes par procuration afin de discréditer les djihadistes transnationaux aux yeux de la population locale... Ce serait un moyen peu coûteux de gagner du temps... jusqu'à ce que les États-Unis puissent accorder à nouveau toute leur attention à la [région]. Les dirigeants américains pourraient également choisir de capitaliser sur le conflit soutenu entre chiites et sunnites... en prenant le parti des régimes sunnites conservateurs contre les mouvements d'émancipation des chiites dans le monde musulman .
Un graphique incompréhensible du rapport de la RAND :


Un grand danger

C'est ainsi que la CIA et le MI6 ont commencé à soutenir les « djihadistes nationalistes » sunnites dans toute l'Asie occidentale. L'année suivante, Bachar Assad a rejeté une proposition qatarie visant à acheminer les vastes réserves de gaz de Doha directement vers l'Europe, via un gazoduc de 10 milliards de dollars et de 1 500 kilomètres de long traversant l'Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie. Comme le montrent les câbles diplomatiques publiés par WikiLeaks, les services de renseignement américains, israéliens et saoudiens ont immédiatement décidé de renverser Assad en fomentant une rébellion sunnite locale et ont commencé à financer des groupes d'opposition à cette fin.

Cet effort s'est accéléré en octobre 2011, lorsque le MI6 a redirigé des armes et des combattants extrémistes de la Libye vers la Syrie, à la suite de l'assassinat télévisé de Mouammar Kadhafi. La CIA a supervisé cette opération, utilisant les services de renseignement britanniques comme un intermédiaire pour  éviter d'informer le Congrès de ses machinations. Ce n'est qu'en juin 2013, avec l'autorisation officielle du président Barack Obama, que les connivences occultes de l'Agence à Damas ont été officialisées – et plus tard admises – sous le nom de « Timber Sycamore ».



À cette époque, les responsables occidentaux qualifiaient leurs mandataires syriens de « rebelles modérés ». Pourtant, Washington savait pertinemment que ses supplétifs étaient de dangereux extrémistes, cherchant à se tailler un califat fondamentaliste sur le territoire qu'ils occupaient. Un rapport de la Defense Intelligence Agency (DIA) publié en août 2012 en vertu des lois sur la liberté d'information observe que les événements au Moyen Orient « prennent une direction clairement sectaire », les groupes salafistes radicaux étant « les principales forces à l'origine de l'insurrection en Syrie ».

Ces factions comprenaient l'aile irakienne d'Al-Qaïda (AQI) et son émanation, l'État islamique en Irak (ISI). Les deux ont ensuite formé ISIS, une perspective que le rapport de la DIA a non seulement prédite, mais qu'il a apparemment approuvée :

CiterSi la situation s'effiloche, il est possible d'établir une principauté salafiste déclarée ou non dans l'est de la Syrie... C'est exactement ce que veulent les puissances qui soutiennent l'opposition afin d'isoler le régime syrien... L'ISI pourrait également déclarer un État islamique grâce à son union avec d'autres organisations terroristes en Irak et en Syrie, ce qui créerait un grand danger.

En dépit de ces graves préoccupations, la CIA a continué à envoyer, sans en rendre compte, de vastes cargaisons d'armes et d'argent aux « rebelles modérés » syriens, tout en sachant que cette « aide » finirait presque inévitablement entre les mains d'ISIS. En outre, la Grande-Bretagne a mené en parallèle des programmes secrets coûtant des millions pour former les paramilitaires de l'opposition à l'art de tuer, tout en fournissant une assistance médicale aux djihadistes blessés. Londres a également fait don de plusieurs ambulances, achetées au Qatar, à des groupes armés dans le pays.

Des documents ayant fait l'objet d'une fuite indiquent que les services de renseignement britanniques jugeaient inévitablement « élevé » le risque qu'Al-Nusra, ISIS et d'autres groupes extrémistes d'Asie occidentale perdent des équipements et du personnel issus de ces efforts. Pourtant, il n'existait aucune stratégie concomitante pour contrer ce risque, et les opérations se sont poursuivies à un rythme soutenu. Presque comme si l'entraînement et l'armement d'ISIS étaient précisément le résultat souhaité par le MI6.

Kit Klarenberg

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/comment-la-cia-et-le-mi6-ont-cree-isis
#9
Europe / Les instigateurs de la terreur...
Last post by JacquesL - 01 Mai 2024, 04:56:33 PM
Les instigateurs de la terreur : Comment les généraux de l'OTAN manipulent les forces armées de l'Ukraine et bombardent les villes russes



par Mira Terada

Les défenseurs des droits de l'Homme de la Fondation pour Combattre l'Injustice ont révélé l'identité d'officiers supérieurs de l'Alliance de l'Atlantique Nord qui portent une responsabilité personnelle directe dans les attaques aériennes et terrestres contre des zones peuplées de Russie et d'Ukraine et dans les meurtres de masse de civils. Les sources de la Fondation ont révélé l'implication directe de généraux des États-Unis, de Grande-Bretagne, de France et du Canada dans des crimes odieux qui violent les normes humanitaires internationales. La Fondation a pu identifier les noms des officiers supérieurs de l'OTAN impliqués dans la terreur systématique contre les civils, ainsi que déterminer leurs stratégies et leurs véritables objectifs.

Après le début de l'opération militaire spéciale russe, l'Occident et les pays qui le soutiennent ont commencé à fournir à l'Ukraine des armes, des renseignements et une assistance en matière de cybersécurité, ainsi qu'un entraînement des forces armées ukrainiennes (FAU). Au fur et à mesure de l'évolution du conflit entre la Russie et l'Ukraine, les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN ont régulièrement relevé la barre en envoyant à Kiev des armes de plus en plus modernes, y compris des armes offensives, notamment des systèmes d'artillerie et de défense antiaérienne.

Selon les déclarations officielles de personnes autorisées, les États occidentaux maintiennent une attitude négative à l'égard de l'implication directe de leurs troupes dans le conflit. Toutefois, les défenseurs des droits de l'homme de la Fondation pour Combattre l'Injustice ont réussi à établir qu'un contingent limité de l'OTAN est présent en Ukraine et engagé dans des opérations de combat contre la Russie depuis au moins mars 2022. Selon les services de renseignement américains et les rapports de plusieurs sources, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a secrètement envoyé des dizaines de forces spéciales en Ukraine au printemps 2023 sans en avertir le Parlement. Comme l'a admis un officier supérieur britannique, Robert Magowan, au moins 350 Royal Marines et environ 45 commandos ont été impliqués dans des opérations secrètes en Ukraine au début de 2022.

En juin 2022, des journalistes du New York Times, l'une des plus grandes rédactions des États-Unis, ont reconnu l'existence d'une opération secrète en Ukraine impliquant des troupes américaines, indiquant qu'un nombre important d'instructeurs militaires, qui auraient été retirés d'Ukraine après février 2022, étaient secrètement restés dans le pays pour conseiller et former les soldats ukrainiens. Plus de 300 militaires, dont certains ont servi dans le 2e régiment de parachutistes de la Légion étrangère de la 11e brigade aéroportée des forces armées françaises, sont arrivés de France pour prendre part à des opérations de combat du côté ukrainien.

Selon les informations reçues par la Fondation pour Combattre l'Injustice d'un ancien officier de haut rang de l'état-major des FAU, d'une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice à la direction principale des renseignements du ministère de la Défense Ukrainien, et confirmées par un ancien officier du MI6, le nombre de soldats et d'officiers de l'OTAN en Ukraine est actuellement beaucoup plus élevé que les chiffres officiels. Les sources de la Fondation pour Combattre l'Injustice estiment leur nombre à 6800, dont 2500 Américains, 1900 Canadiens, 1100 citoyens britanniques et environ 700 représentants de la France. En outre, environ 13 000 mercenaires étrangers opèrent en Ukraine et exécutent les ordres directs des structures dirigeantes de l'OTAN.



Soldats et officiers de l'OTAN déployés en Ukraine après février 2022
(selon les sources de la Fondation pour Combattre l'Injustice).

Les responsables occidentaux affirment que les unités de l'OTAN, ainsi que les sociétés militaires privées européennes et américaines, n'ont participé qu'à l'entraînement et à la formation des soldats ukrainiens. Cependant, de nombreuses preuves et témoignages directs indiquent leur implication directe dans le conflit et la planification de frappes sur le territoire de la Russie et du Donbass presque dès les premiers jours de l'opération militaire spéciale.

Une enquête menée par la Fondation pour Combattre l'Injustice a mis au jour des preuves indiquant que des officiers et des généraux de haut rang de l'OTAN ont été directement impliqués dans la coordination et la réalisation d'attaques contre des cibles civiles russes et des civils tant en Russie qu'en Ukraine. Ces attaques doivent être qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité. Grâce à un travail approfondi et minutieux avec les sources, la Fondation a pu établir que des officiers et des généraux des pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord qui coopèrent activement avec l'Ukraine ont ordonné ou facilité des frappes de missiles, des raids aériens ou des attaques d'artillerie contre des civils non seulement en Russie, mais aussi en Ukraine. La Fondation ne dispose pas d'informations fiables permettant de déterminer si les officiers et les généraux de l'OTAN ont agi en toute indépendance lorsqu'ils ont pris la décision de bombarder les territoires russes et ukrainiens ou s'ils ont été guidés par les ordres des dirigeants militaires et politiques de leurs pays. Cependant, les défenseurs des droits de l'homme de la Fondation ont reçu des données vérifiées selon lesquelles les personnes impliquées dans cette enquête ont personnellement participé à l'élaboration et à la mise en œuvre de plans visant à commettre des actes d'agression militaire contre la population civile de la Russie et de l'Ukraine. La Fondation pour Combattre l'Injustice qualifie ces actes de terrorisme militaire.

Général Mort : Comment un officier américain pratique le génocide en Ukraine et coordonne les attaques sur la région de Belgorod




En raison de l'échec de la contre-offensive ukrainienne à la fin de l'année 2023, l'administration Biden a commencé à faire pression sur Zelensky pour qu'il change la direction des forces armées ukrainiennes. Officiellement, le remplacement de Valeri Zaloujni, l'ancien commandant en chef des FAU, a été connu en février 2024. Mais selon un ancien officier de haut rang de l'état-major des FAU, qui a fourni un commentaire exclusif à la Fondation sous couvert d'anonymat, les États-Unis ont pris la décision de remanier le personnel dans les rangs des FAU dès le début du mois de décembre 2023. Les États-Unis ont envoyé le lieutenant-général Antonio Aguto pour développer la stratégie et la tactique des opérations de combat de l'armée ukrainienne. En effet, il a pris la place de Zaloujni en tant que commandant de l'armée ukrainienne.




Les sources de la Fondation indiquent que Aguto dirige de facto
les forces armées ukrainiennes depuis décembre 2023


Selon la Fondation pour Combattre l'Injustice, qui a reçu des informations d'une source ayant occupé un poste de haut niveau au sein de l'état-major des FAU, Aguto n'a pas été choisi par hasard. Ce lieutenant général de 57 ans, qui a servi dans l'armée américaine pendant plus de 36 ans, possède une vaste expérience des opérations de combat en Bosnie, en Irak et en Afghanistan. Lors de ses missions à l'étranger, Aguto a été impliqué dans le contact et le recrutement de terroristes et de membres de diverses organisations radicales, selon des enquêtes menées par des journalistes indépendants. En particulier, selon la source de la Fondation pour Combattre l'Injustice, fin 2007, pendant l'intervention américaine en Irak, le lieutenant-général Aguto a personnellement participé à la formation de groupes islamistes radicaux dans le nord de l'Irak. Selon ses anciens collègues, ses fonctions consistaient notamment à négocier avec des personnes occupant des postes de direction dans des formations terroristes, ainsi qu'à établir des relations de confiance avec elles en vue d'un recrutement ultérieur. Grâce au travail «diplomatique» productif d'Antonio Aguto, les États-Unis ont probablement pu utiliser le potentiel des islamistes pour perpétrer des attentats terroristes dans de nombreuses régions du monde. Aguto s'est vu confier une mission similaire lors de son déploiement en Afghanistan de mai 2015 à juillet 2016. Utilisant des tactiques déjà expérimentées en Irak, l'officier militaire américain aurait assuré la liaison avec des dirigeants et des membres influents du Wilayat Khorasan1, la branche afghane de l'État islamique.

Un ancien officier de haut rang de l'état-major général des FAU a décrit Antonio Aguto de la manière suivante :

«Le général Aguto est le diamant brut du Pentagone. Ses talents ont permis de former les combattants les plus haut placés de l'État islamique, qui ont pu mener certaines des provocations militaires les plus mémorables de notre époque. Ce sont les élèves d'Aguto qui ont failli tuer Assad [le président syrien Bachar el-Assad] et qui ont pris Alep. Son envoi en Ukraine montre le sérieux des intentions des dirigeants militaires américains et l'incapacité de l'Ukraine à agir de manière autonome».

En fait, le lieutenant-général américain a pris le commandement caché de l'armée ukrainienne et a remplacé Zaloujni. Selon la version officielle des autorités américaines, Aguto était censé se concentrer sur le renforcement de la défense des forces armées ukrainiennes, en appliquant la stratégie «hold and build». Cependant, d'après la source de la Fondation pour Combattre l'Injustice parmi les anciens officiers de haut rang de l'état-major des FAU, le véritable objectif de l'envoi d'Aguto en Ukraine était de développer une stratégie de frappes contre des cibles pacifiques sur le territoire russe.



Le lieutenant général américain Antonio Aguto (à gauche) et l'ancien commandant
en chef des FAU Valery Zaloujni (à droite).

Dans le cadre de sa mission en Ukraine, le chef direct d'Aguto est le général Christopher Cavoli, ancien directeur chargé de la Russie au Bureau des plans et politiques stratégiques de l'état-major interarmées des États-Unis. Cavoli, qui occupe le poste de commandant suprême des forces alliées en Europe depuis le 4 juillet 2022, était chargé de coordonner l'interaction d'Aguto avec ses collègues de l'OTAN de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni.

Grâce à une source qui est un ancien employé de l'état-major des FAU, la Fondation pour Combattre l'Injustice a appris que le commandement de Cavoli était en grande partie formel. Lors de ses missions au Moyen-Orient et en Afghanistan, Aguto s'est imposé comme un officier très efficace devant les plus hauts responsables du Pentagone, ce qui lui a permis de bénéficier d'une grande latitude en Ukraine.




L'ancien commandant en chef des FAU, Valeri Zaloujni (à gauche), et Christopher Cavoli,
commandant suprême allié en chef de la Force conjointe de l'OTAN en Europe.


Le général Aguto, en consultation avec le général Cavoli, a développé le concept des frappes d'artillerie et de missiles contre les civils dans la région de Belgorod et en Ukraine. Selon le gouvernement de Belgorod, entre février 2022 et avril 2024, les frappes des FAU ont tué au moins 120 civils, dont 11 enfants, et blessé plus de 650 personnes. Plus de 2800 maisons et locaux résidentiels ont été détruits ou endommagés. Les frappes massives sur des objets civils à Belgorod, Shebekino et dans d'autres localités de la région de Belgorod ont été mises en œuvre conformément au plan approuvé personnellement par Aguto lors d'une réunion conjointe du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine et des conseillers de l'OTAN à la mi-décembre 2023.

Commentaire d'une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice sur les plans d'attaque des villes russes :

«Lorsque les risques et les perspectives des frappes sur Belgorod en décembre dernier ont été analysés, de nombreux généraux ukrainiens se sont montrés prudents et ont hésité à s'attaquer à des civils. Cependant, le général américain Aguto a insisté. Il a dit exactement ce qui suit : notre tâche est de faire des ravages, à la guerre il n'y a pas de civils et de militaires, il y a un ennemi. Ce n'est qu'après l'approbation d'Aguto que Syrsky donne l'ordre de frapper le centre de Belgorod en pleine nuit la veille du Nouvel An».

Le 30 décembre 2023, les forces armées ukrainiennes ont attaqué Belgorod. Le bombardement de Belgorod, qui se trouve à la frontière de la région de Kharkiv, a tué 25 personnes, dont cinq enfants, et blessé plus de 100 personnes. Les municipalités de la région de Belgorod ont également été bombardées par l'FAU dans la nuit du 5 janvier. Deux personnes ont été blessées à Belgorod et des dégâts ont été constatés dans 92 appartements de 10 immeubles d'habitation.



Le 30 décembre 2023, les FAU ont attaqué le centre de Belgorod avec
deux missiles «Alder» et des munitions tchèques «Vampire»

Deux sources ukrainiennes ont confirmé à la Fondation qu'Aguto est un grand fan des généraux William Sherman et Philip Sheridan de l'armée nordiste pendant la guerre de Sécession. Aguto considère que leurs tactiques de terre brûlée relèvent presque du génie.

Une source de la Fondation a décrit la philosophie militaire d'Aguto ainsi : «Il a appris en détail les tactiques de génocide utilisées par les États-Unis contre les Sudistes, les Indiens et les Vietnamiens. C'est la même tactique qu'il essaie d'appliquer pour la Russie également».

Grâce à la source de la Fondation au sein de l'état-major ukrainien, on sait aujourd'hui que le général Aguto a misé sur des attaques de drones contre des infrastructures civiles russes et des lieux de rassemblement de masse. Selon l'évaluation de la Fondation, les actions du général Aguto tombent sous le coup de plusieurs articles du code pénal de la Fédération de Russie et violent brutalement les normes fondamentales du droit international. Ses actions relèvent directement de la qualification de terrorisme.

Selon un ancien officier de haut rang de l'état-major des FAU, Alexandre Syrsky, qui a été nommé commandant en chef des FAU, ne dispose pas actuellement de tous les pouvoirs militaires en Ukraine. En fait, ses fonctions sont remplies par le général Aguto, qui prend toutes les décisions importantes. Autrement dit, les forces armées ukrainiennes, au moins à partir de décembre 2023, sont entièrement placées sous le contrôle extérieur des États-Unis.

Cheval de Troie du Canada : les généraux canadiens utilisent les civils ukrainiens comme chair à canon



Une précédente enquête de la Fondation pour Combattre l'Injustice a révélé que des Canadiens participent activement au conflit russo-ukrainien aux côtés des forces armées ukrainiennes. Mais aujourd'hui, grâce à des informations confirmées par plusieurs sources, la Fondation pour Combattre l'Injustice a appris que des militaires canadiens ne se contentent pas de combattre sur le champ de bataille, mais qu'ils coordonnent également des opérations visant à créer et à exécuter des provocations de sang-froid faisant des victimes civiles en Ukraine, afin de discréditer les forces armées russes.

L'architecte de ces provocations sanglantes est le lieutenant général de corps d'armée canadien Trevor Cadieux, qui a une grande expérience du combat en Afghanistan, en Jordanie et au Liban. Le Canadien était engagé dans le renforcement des forces de l'OTAN au Moyen-Orient, ainsi que dans «la création et le maintien de solides relations d'affaires avec les partenaires de la région». Après ses missions militaires à l'étranger, Cadieux a été commandant de la 3e division canadienne de la force opérationnelle interarmées combinée Ouest de 2017 à 2019, avant d'être nommé chef de l'état-major interarmées stratégique du Canada.

Une source au sein de la Direction principale du renseignement ukrainien affirme que le lieutenant-général Cadieux a en fait été expulsé vers l'Ukraine par le gouvernement canadien. Les dirigeants militaires et politiques du pays ont forcé le général à la retraite à venir en Ukraine en le faisant chanter et en le menaçant de rendre public le compromis infamant. Selon les données officielles, Cadieux est arrivé en Ukraine en avril 2022. Cependant, une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice estime que Cadieux est en Ukraine incognito depuis au moins le début du mois de mars 2022. Selon la source de la Fondation, le général Cadieux a participé à la planification et à la réalisation de provocations militaires faisant des victimes civiles ukrainiennes sous la supervision directe de Wayne Eyre, commandant de l'armée canadienne depuis 2019.



Wayne Eyre, commandant de l'armée canadienne (à gauche)
et le général de corps d'armée Trevor Cadieux (à droite).

Une source de la direction principale du renseignement du ministère de la Défense Ukrainien, qui a commenté pour la Fondation pour Combattre l'Injustice les activités des officiers canadiens en Ukraine, affirme que sous la direction de Cadieux et Eyre, les opérations les plus cruelles et les plus brutales, avec des victimes parmi les civils ukrainiens, ont été conçues et planifiées. Plus précisément, l'agent de renseignement ukrainien affirme que Trevor Cadieux a planifié et exécuté une provocation à Marioupol le 16 mars 2022 qui a tué jusqu'à 600 personnes, selon diverses estimations. Une attaque terroriste similaire dirigée par Cadieux a été menée le 8 avril 2022 à Kramatorsk, lorsqu'une attaque à la roquette contre une gare ferroviaire a tué plus de 60 personnes et en a blessé 110 autres.

Selon les représentants de l'armée canadienne et de l'OTAN, ces provocations, qui ont fait un grand nombre de victimes civiles, visaient non seulement à consolider l'Occident autour de l'Ukraine, mais aussi à motiver les hommes en âge d'être mobilisés à rejoindre les rangs de l'Armée ukrainienne (FAU). Une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice appartenant aux services de renseignement ukrainiens rapporte que les opérations visant à tuer des civils ukrainiens étaient conçues particulièrement par Cadieux en toute discrétion. Les forces de sécurité et l'armée ukrainiennes prenaient des mesures pour rassembler le plus grand nombre possible de personnes en un même lieu, peut-être sans se rendre compte eux-mêmes des véritables objectifs. Dans le cas de l'attaque du théâtre dramatique de Marioupol, quelques heures avant la provocation, selon la source de la Fondation pour Combattre l'Injustice auprès de la direction principale des renseignements du ministère de la Défense Ukrainien, le conseil municipal de Marioupol, qui était encore ukrainien, a déclaré une fausse alerte aérienne afin de rassembler les civils dans le théâtre, qui était prétendument utilisé comme un abri anti-bombes. Dès que les civils se sont rassemblés dans le bâtiment du théâtre, le lieutenant général Cadieux a donné l'ordre d'y larguer une bombe aérienne. Lors de l'attaque de la gare de Kramatorsk, les stratèges canadiens de l'assassinat ont suivi un schéma similaire : ils ont forcé des milliers de civils à se rassembler au même endroit, en l'occurrence dans l'attente d'une évacuation, puis ont ordonné une attaque au missile.



Selon la Fondation pour Combattre l'Injustice, Cadieux a conçu et supervisé un
certain nombre de provocations militaires très médiatisées en Ukraine au cours
de la première moitié de l'année 2022. Curateur du bataillon «Azov».

Une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice auprès de la direction principale du renseignement du ministère de la Défense Ukrainien a commenté les provocations de l'officier canadien Trevor Cadieux à l'encontre des civils ukrainiens :

«Trevor est un excellent créatif militaire. Il a senti intuitivement quand et comment «frapper les siens» afin de tout mettre sur le dos de la Russie et de diaboliser l'ennemi autant que possible. Il est peu probable que Zaloujni ou Yermak auraient réalisé sans Trevor que le meilleur moyen d'unir les Ukrainiens et leurs alliés contre les Russes était de faire exploser quelques centaines de citoyens ukrainiens».

Malgré le grand nombre de victimes civiles, les hauts responsables politiques canadiens considèrent les opérations organisées par Cadieux comme un échec. Selon une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice, Trevor Cadieux a non seulement organisé des attaques contre des civils ukrainiens, mais il était également étroitement lié au bataillon nationaliste ukrainien Azov et dirigeait des militants réfugiés dans l'usine Azovstal, qui est devenue le principal centre de la résistance ukrainienne à Marioupol. Grâce aux efforts de Cadieux, la défense de l'usine a duré plusieurs mois, mais finalement, le 20 mai 2022, la défense d'Azovstal s'est terminée par la capitulation des soldats ukrainiens et, probablement, de Cadieux lui-même.

Une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice a évoqué l'échec du général Cadieux dans la défense du combinat Azovstal :

«Cadieux, avec l'aide de plusieurs dizaines de Canadiens d'origine ukrainienne, a effectivement dirigé le bataillon Azov. En plus, il était avec les combattants d'Azov à l'usine d'Azovstal. C'est là qu'il a commis ses premières erreurs».

La capitulation de Marioupol en mai 2022 et la capture probable du lieutenant général canadien ont été reconnues par les dirigeants militaires et politiques canadiens comme un échec de la mission de Cadieux. Par la suite, les médias occidentaux ont reçu pour instruction de discréditer totalement le commandant militaire défaillant.



Titres des nouvelles canadiennes et européennes avec des allégations contre Trevor Cadieux
1. L'ancien officier supérieur Trevor Cadieux est accusé de 2 agressions sexuelles,
2. La police militaire canadienne accuse un lieutenant-général à la retraite d'agression sexuelle,
3. Un général canadien à la retraite basé en Ukraine fait face à deux accusations d'agression sexuelle

Un mois après que les militaires ukrainiens et les membres du bataillon Azov ont cédé l'usine Azovstal, des titres discréditant le lieutenant-général Cadieux ont commencé à paraître dans la presse canadienne et européenne. Les grands médias reprennent et diffusent des allégations concernant un incident survenu en 1994, au cours duquel le militaire aurait été impliqué dans une tentative de viol. Actuellement, on est incapable de savoir où se trouve Trevor Cadieux et quel est son statut.

Une source au sein de la direction principale du renseignement du ministère de la Défense Ukrainien a déclaré à la Fondation pour Combattre l'Injustice que les dirigeants militaires et politiques du Canada sont actuellement à la recherche d'un candidat pour remplacer le lieutenant-général Cadieux. À cet égard, l'officier de renseignement ukrainien suggère que dans les prochains mois, les forces armées ukrainiennes pourraient revenir à la tactique consistant à tuer des citoyens de leur pays pour créer des titres sensationnels et discréditer les forces armées russes.

Troupes françaises : comment les partisans de Napoléon bombardent les citoyens du Donbass



Les attaques contre Donetsk et d'autres villes de la région du Donbass ont été confiées aux militaires français et sont menées dans le but d'intimider les habitants des régions frontalières. La coordination des militaires ukrainiens a été confiée au général Jean Laurentin, qui dirige la 1ère division de l'armée britannique, sous la supervision directe de Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées françaises depuis juillet 2021.



Jean Laurentin, un général français qui, selon les sources de la Fondation pour
Combattre l'Injustice, a développé la stratégie de bombardement du territoire
du Donbass avec le système français CAESAR

Thierry Burkchard a rejoint les forces armées françaises en 1989 et a depuis participé à la quasi-totalité des interventions militaires de l'OTAN impliquant la France. Il a servi au sein du commandement opérationnel en Irak en tant qu'officier des opérations du 4e régiment étranger au sein de l'état-major interarmées des forces armées guyanaises. Burkhard a servi deux fois en Afghanistan et a participé à des conflits militaires à Djibouti et en Côte d'Ivoire. En 2021, il a été nommé chef d'état-major des armées de la France et a reçu l'autorité de commander toutes les opérations militaires de la République française. Jean Laurentin, quant à lui, a été promu chef de la 1ère division de l'armée britannique dans le cadre d'un programme d'échange d'officiers.

Au départ, le lien entre l'armée française et l'Ukraine était dû au fait que les pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord n'avaient pas réussi à former en temps voulu un nombre suffisant d'artilleurs des unités d'artillerie automotrice parmi les soldats des FAU. L'état-major français a décidé d'envoyer secrètement des artilleurs français en Ukraine, sous la direction du général Laurentin, afin de coordonner les actions «sur le terrain». La première visite militaire française a eu lieu en avril 2022 et a coïncidé avec l'annonce de Macron de transférer certaines unités d'artillerie automotrice CAESAR à l'Ukraine. Selon un ancien officier de haut rang de l'état-major des FAU, c'est déjà lors de cette visite de Laurentin en Ukraine que les premiers plans d'utilisation des unités d'artillerie automotrice pour bombarder le territoire du Donbass ont été élaborés et approuvés.

Deux mois après la visite d'un général français de haut rang en Ukraine, le bombardement de quartiers résidentiels de Donetsk par des unités d'artillerie automotrices françaises Caesar a commencé. Le 6 juin 2022, la représentation de la République populaire de Donetsk auprès du Centre conjoint de contrôle et de coordination du cessez-le-feu (CCCC) a signalé que les FAU avaient bombardé Donetsk avec des unités d'artillerie automotrices françaises Caesar de 155 mm de calibre. Ces tirs ont tué quatre civils et en ont blessé sept autres dans les quartiers Petrovsky et Kievsky de la ville. Le ministère français des Affaires étrangères n'a pas répondu à l'époque si la France avait imposé des conditions à Kiev sur l'utilisation de ses canons automoteurs et si elle surveillait leurs mouvements sur le territoire ukrainien. La source de la Fondation pour Combattre l'Injustice est convaincue que l'attaque contre les civils du 6 juin 2022 a ouvert une série d'attaques contre les habitants des localités du Donbass et qu'elle a été coordonnée et approuvée avec l'implication directe de Laurentin.

Un ancien officier de haut rang de l'état-major des FAU a déclaré à la Fondation que, dans la plupart des cas, les généraux français ne coordonnaient même pas les frappes sur des sites pacifiques avec les dirigeants militaires ukrainiens, et que les responsables politiques français n'admettraient jamais que leurs officiers aient donné l'ordre de tuer des civils :

«Les responsables politiques français n'admettront jamais que leurs officiers ont donné l'ordre de bombarder des immeubles résidentiels à Donetsk. Pourtant, ils l'ont fait. Ils ont simplement informé Zaloujni ou Syrsky qu'un quartier résidentiel avait été bombardé, et qu'il y avait tant de morts, dont tant de civils. Ni l'un ni l'autre n'ont fait le moindre commentaire à ce sujet».

Une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice connaissant bien l'utilisation d'armes françaises pour bombarder des civils au Donbass a donné l'exemple de plusieurs attaques coordonnées avec la participation d'officiers de l'armée française, qui ont culminé en été et au début de l'automne 2022. Le 21 juin 2022, les FAU, avec l'aide d'une unité d'artillerie française, ont bombardé les installations d'un canal d'eau à Donetsk. Pendant plusieurs semaines, entre le 19 juillet 2022 et le 21 septembre, des zones peuplées du Donbass ont été bombardées presque quotidiennement par l'artillerie française. Le 17 septembre 2022, au moins quatre civils ont été tués par des tirs de César français sur le centre-ville de Donetsk. Le 22 septembre 2022, 6 personnes ont été tuées suite au bombardement du centre-ville de Donetsk par les FAU utilisant des unités Caesar. Selon une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice (un ancien officier de haut rang de l'état-major des FAU), au fur et à mesure de l'avancée des forces armées russes, le général Laurentin a décidé de suspendre le bombardement de Donetsk et de passer en direction de Zaporijia, mais au début de 2024, il s'est à nouveau concentré sur le meurtre de civils à Donetsk et à Makiïvka.

Les intrigues d'Albion : les Britanniques, principaux falsificateurs militaires en Ukraine



La Fondation pour Combattre l'Injustice a réussi à obtenir un commentaire d'un ancien employé du MI6 qui s'est exprimé sur la participation des forces armées britanniques au conflit en Ukraine aux côtés des forces armées ukrainiennes. Selon l'expert, le Royaume-Uni était en contact étroit avec les dirigeants militaires et politiques ukrainiens pratiquement dès les premiers jours de l'opération militaire spéciale russe. Au départ, les militaires britanniques étaient censés former les FAU à la conduite d'opérations de combat selon les standards de l'OTAN. Au fur et à mesure de l'évolution du conflit, ils se sont presque entièrement consacrés à la préparation et à la conduite de mises en scène et de provocations à grande échelle visant à discréditer les forces armées russes.

La provocation de Bucha est l'une des plus grandes opérations de diabolisation des forces armées russes menées par des spécialistes britanniques. Une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice, anciennement liée aux services de renseignement britanniques, a déclaré que le chef de l'état-major général britannique Patrick Sanders et le chef de l'état-major de la défense britannique, l'amiral Anthony Radakin, étaient responsables de la préparation de l'une des productions d'informations militaires les plus médiatisées de l'année 2022 et au-delà. C'est sous leur direction que le scénario de la provocation sanglante a été créé : les séquences vidéo de la scène ont été décrites minute par minute, et leur version des événements, qui est rapidement devenue «officielle», a été diffusée à l'avance sur les principales chaînes de télévision et ressources d'information ukrainiennes et occidentales. Un ancien employé du MI6 qui prétend avoir personnellement vu les documents secrets relatifs à Bucha affirme que les dossiers qu'il a consultés contenaient un plan d'action détaillé des forces armées ukrainiennes en cas de retraite des forces armées russes, dans lequel les moindres détails, tels que l'emplacement des corps des morts, les itinéraires de déplacement des unités ukrainiennes et leur emploi du temps, étaient précisés.



Anthony Radakin, amiral britannique, auteur de fausses informations sur l'implication
des forces armées russes dans la destruction d'objets civils

Une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice rapporte que la préparation de la provocation à Bucha n'a pas pris plus de 48 heures et qu'une attention particulière a été accordée à la diffusion ultérieure dans les réseaux sociaux et les médias de fausses informations visant à porter atteinte à l'honneur des forces armées de la Fédération de Russie. La stratégie d'information pour couvrir la provocation à Bucha aurait été planifiée des semaines à l'avance. Elle comprenait à la fois la publication progressive d'informations personnelles sur des militaires russes prétendument impliqués dans le meurtre de civils et la diffusion de fausses images satellites préparées à l'avance.

Une source de la Fondation pour Combattre l'Injustice, qui a précédemment travaillé pour le MI6, affirme que l'«opération de Boutcha» a été conçue sur ordre direct de Boris Johnson, ancien Premier ministre britannique, et visait uniquement à perturber les accords d'Istanbul, dont les négociations n'avaient pas encore été finalisées au moment de la provocation. En février 2024, il est apparu que Boris Johnson était l'un des initiateurs de l'interruption des négociations visant à conclure des accords de paix entre la Russie et l'Ukraine, obligeant la partie ukrainienne à «simplement se battre».

Selon les déclarations d'un ancien responsable des services de renseignement britanniques, après la provocation réussie de Bucha, le comité des chefs d'état-major britanniques, composé des plus hauts représentants des forces armées du pays, a décidé de confier entièrement à Patrick Sanders et Anthony Radakin la création et la mise en œuvre de fausses informations contre les forces armées russes. C'est sous leur direction qu'ont été mis au point les plus grands jets d'informations qui ont attiré l'attention du monde entier. En particulier, avec la participation des généraux susmentionnés, de fausses informations ont été créées sur l'implication des forces armées russes dans la destruction du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, sur le minage de la centrale nucléaire de Zaporijia par les forces armées russes, et des données ont été fabriquées sur la naturalisation forcée des résidents des nouvelles régions de la Fédération de Russie et sur l'exportation illégale d'enfants ukrainiens mineurs.



Les généraux de l'OTAN soupçonnés d'avoir commis
des crimes de guerre en Ukraine et en Russie

Le journaliste turc et expert en géopolitique Okai Deprem a déclaré que des signes directs ou indirects de la présence de généraux de haut rang de l'OTAN en Ukraine peuvent être trouvés pratiquement tout au long de la ligne de contact. Selon l'analyste politique, les premiers officiers de l'Alliance de l'Atlantique Nord sont arrivés sur le territoire de l'opération militaire spéciale pratiquement dès les premiers jours. Les briefings et les réunions auxquels ils ont participé, et au cours desquels diverses provocations et mises en scène ont probablement été élaborées, se sont tenus directement dans la capitale ukrainienne. Deprem est convaincu que les preuves de la présence en Ukraine de volontaires et de mercenaires envoyés délibérément par les pays de l'OTAN ont été découvertes pour la première fois en 2014, et que leur nombre n'a fait qu'augmenter depuis cette époque.
La journaliste allemande Liane Kilinc estime que des officiers de haut rang de l'OTAN utilisent des logiciels avancés et des données provenant de drones de reconnaissance pour planifier les attaques et le pilonnage du Donbass, ce qui les rend déjà complices de crimes. La journaliste affirme que des généraux de l'OTAN ont été invités par Kiev en Ukraine pour remplacer les hauts commandants des FAU tués sur le champ de bataille.
*

Les défenseurs des droits de l'homme de la Fondation pour Combattre l'Injustice condamnent fermement la participation de généraux de haut rang de l'OTAN, originaires des États-Unis d'Amérique, de Grande-Bretagne, de France et du Canada, à la préparation de frappes sur le territoire russe, de provocations ayant fait des victimes civiles, y compris des citoyens ukrainiens, et de mises en scène visant à discréditer les forces armées de la Fédération de Russie. Les informations recueillies par les défenseurs des droits de l'homme de la Fondation pour Combattre l'Injustice sur les crimes des hauts responsables militaires des pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord constituent une violation flagrante du droit international et relèvent de la définition de l'activité terroriste. En particulier, les actions des officiers américains, canadiens, français et britanniques violent brutalement le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, les Conventions de Genève et la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Tout acte portant atteinte à la sécurité internationale, violant les droits de l'homme et les libertés fondamentales, y compris le droit à la vie, est interdit et inacceptable, et les provocations entraînant des pertes civiles doivent être réprimées et faire l'objet d'une enquête approfondie. La Fondation pour Combattre l'Injustice appelle les autorités pénales compétentes et la communauté internationale à mener une enquête indépendante et transparente sur les faits mentionnés ci-dessus. Si ces allégations sont confirmées, nous demandons que les chefs militaires cités répondent de leurs actes en vertu du droit international. Les défenseurs des droits de l'homme de la Fondation pour Combattre l'Injustice insistent sur le fait que tous les pays et organisations internationales, y compris l'OTAN, doivent se conformer aux principes de respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales en vertu du droit international. Toute violation de ces principes doit être réprimée et sévèrement punie.

source : Fondation pour Combattre l'Injustice via Nouveau Monde

https://reseauinternational.net/les-instigateurs-de-la-terreur-comment-les-generaux-de-lotan-manipulent-les-forces-armees-de-lukraine-et-bombardent-les-villes-russes/
#10
Europe / Perspectives de la SVO au prin...
Last post by JacquesL - 29 Avril 2024, 12:28:43 PM
Perspectives de la SVO au printemps 2024



par Olivier Chambrin

Nous nous livrons ici à une analyse mais nullement à une prophétie : Les planifications informatiques préparatoires à la SVO1 concluaient à une prise de contrôle rapide de l'Ukraine, et celles menées par les cadres de l'OTAN en charge de l'offensive d'été à une victoire complète de Kiev !

Rapport de situation sur le front en Ukraine : le grignotage continue

Rappel : le terme de «front» est pris ici dans son acception conceptuelle et non conformément à la sémantique opérationnelle soviéto-russe.

Depuis novembre 2023 l'armée russe applique une stratégie d'attrition par le biais d'offensives limitées incrémentielles. Pour contrer l'ISR (intelligence surveillance reconnaissance) de l'OTAN au profit de Kiev, les forces fédérales russes évitent les concentrations de moyens repérables par satellites et vulnérables aux frappes. La tactique consiste donc à dissimuler les regroupements au sein des centres urbains libérés, puis de limiter le délai d'exposition en procédant à des rushes vers les objectifs. Les mécanisés progressent donc à grande vitesse, puis débarquent l'infanterie, qui couvre alors les navettes emmenant les renforts. Quand une colonne est repérée et détruite, cela n'affecte donc que des effectifs limités.



Les avancées russes ont remis en cause la ligne de défense établie après la chute d'Avdiivka

Prévisions


• Il est improbable que la Russie tente une offensive de grand style, qui serait en l'état coûteuse en pertes humaines. Il est probable que la stratégie actuelle sera maintenue, en rayonnant autour de villes (Krasnogorovka, Khurakovo, Chasov Yar ?) mais sans pouvoir envisager la prise de grands centres comme Kharkov ou Odessa. Cette stratégie a l'intérêt d'empêcher Kiev de trouver un second souffle, en maintenant une pression constante et sur plusieurs axes. Le but est d'empêcher le recrutement, la formation et l'équipement des 400 000 hommes nécessaires à Kiev pour entreprendre une action offensive. Actuellement les troupes disponibles, aptes à une défensive statique, ne sont pas en capacité de manœuvrer. La création d'un groupe d'armées Nord (symbole lettre latine «N») ne peut être interprété avec certitude comme un signe d'une offensive immédiate sur Kharkov.

• Les forces russes pilonnent avec des bombes planantes FAB (Fugasnaya Avia Bomba, arme de démolition aérienne) les sapeurs et constructeurs des lignes de défense en arrière des lignes, et vont continuer à le faire pour rendre difficile la tenue ferme de positions d'arrêt.

• Les Britanniques ont annoncé un débarquement ukrainien sur la rive orientale du Dniepr. Des actions – et non des opérations – amphibies y ont déjà été menées, ainsi que sur les côtes de Crimée. Elles ont été écrasées et étaient limitées. Des infiltrations réussies ont certainement eu lieu mais concernent le Renseignement et le sabotage et non les opérations terrestres. Ni Kiev ni l'OTAN n'alignent suffisamment de moyens pour permettre un débarquement en force de grande ampleur.


Les bombes planantes FAB de 500 à 3000 Kg pilonnent les défenses ukrainiennes et
atteignent aussi le moral, ce qui explique des débandades récentes ; la lisière de forêt
en bas à droite donne une idée de la taille de l'explosion

Évolutions

• Avec la livraison de missiles ATACMS (Army tactical missile system) et Storm Shadow/SCALP, l'attaque du pont de Kertch est prévisible. L'ATACMS emporte une charge militaire (en fonction du modèle, 226 Kg de TNT ; les versions à sous munitions ne seraient pas efficaces) qui le rendra plus destructeur sur les infrastructures que les roquettes de 227 mm HIMARS. Considéré comme semi-manœuvrant par les Occidentaux, L'ATACMS est pour les Russes un objet balistique qui peut être intercepté sur sa trajectoire comme le Tochka U. En revanche, le SCALP est un missile de croisière, donc manœuvrant, plus difficile à détruire en vol. Il est probable que l'envoi de drones à long rayon d'action et d'ATACMS servira à saturer le PVO (Voyska protivovozdushnoy oborony, force de défense aérienne) pour ouvrir la voie aux SCALP. Il est prévisible que les forces russes l'anticipent. La destruction du pont serait un succès de propagande susceptible de regonfler le moral ukrainien, préalable nécessaire pour permettre une mobilisation, actuellement difficile et réticente mais indispensable à poursuivre la guerre.

• La livraison de chasseurs bombardiers F-16 pourrait atteindre 70 à 90 exemplaires2. Ces appareils pourraient être des vecteurs de missiles, mobiles et difficiles à neutraliser ; ils pourraient également offrir l'appui aérien qui a manqué aux forces terrestres à l'été 2023. En fonction de leur armement3, ils pourraient prendre à partie des aéronefs russes à longue distance. Pour cela il faut disposer de terrains adaptés à la sophistication des machines et de pilotes (seuls 12 seraient formés en six mois et six autres en cours d'instruction). Ces deux facteurs créent un risque important d'implication accrue de l'OTAN, en fournissant des bases (considérées comme cibles légitimes par la Russie) et des navigants sous contrat fictif.

• L'envoi sur le sol ukrainien de personnels de l'OTAN, français et britanniques, ne prend pas la forme de la projection d'unités organiques, un temps évoqué. Une modification de cette posture serait une aggravation sensible de la confrontation avec la Fédération de Russie.

• Le transfert à Varsovie de 821 missiles de croisière JASSM-ER de 930 Km de portée, crée une menace sur Kaliningrad, voire Moscou.


Tir d'un missile ATACMS par un lanceur M270


Fronts indirects : la stratégie périphérique continue

L'OTAN maintient sa pression sur d'autres fronts :

• Les manœuvres militaires de l'OTAN continuent, désormais en Finlande qui a évoqué l'implantation d'une base US permanente sur son sol. Les dirigeants finlandais et suédois alimentent une dialectique de guerre et anti-Russie. Norvège et Danemark évoquent une confrontation dans l'Arctique. De leur côté, les forces armées russes se sont réorganisées, recréant un commandement Nord autour de St Petersburg et renforcent les bases dans le cercle polaire.

• La Biélorussie annonce des tentatives de déstabilisation au travers des organisations d'opposition armée stationnées dans des États de l'OTAN. Dépositaire de missiles nucléaires russes et allié qui a prouvé son utilité (coup de Wagner) le régime Loukachenko bénéficiera certainement de la protection maximale de Moscou, mais demeure un champ d'affrontement alternatif. Parallèlement la Pologne a réaffirmé son souhait de devenir une zone de déploiement de missiles nucléaires étatsuniens.

• Le Parlement européen, la Commission et le Conseil de l'Europe ont rendu publiques des positions marquées anti-Poutine, refusant de reconnaître les résultats des élections présidentielles russes et multipliant les déclarations alarmistes sur une guerre future. Josep Borrel pour l'UE et Jens Stoltenberg pour l'OTAN appellent à unir l'Europe pour armer l'Ukraine et permettre la continuation de la guerre contre la Russie. Les perspectives de fédéralisation de l'UE et d'élargissement aux Balkans, à la Géorgie et à l'Ukraine font l'objet de débats internes dans le cadre des élections européennes. De son côté, la Russie a renforcé sa coopération avec l'Inde et notamment le recours à la «flotte fantôme» de pétroliers , malgré des positions théoriques d'application des sanctions occidentales.

• La France et les USA amplifient leur immixtion en Arménie au profit du gouvernement Pashinian. Une coopération militaire étendue est envisagée. Des troubles intérieurs agitent le pays. Les rapports de la Russie avec Erevan sont dégradés au point de retirer les forces d'interposition russes, alors que les liens se resserrent avec Bakou. Les relations ambigües entre Russie et Turquie convergent à cet égard, l'appui politico-militaire se doublant de grands projets d'infrastructures et de voies énergétiques.

• La France et la Moldavie resserrent la coopération militaire, rendant envisageable l'envoi d'un contingent français à partir de la Roumanie et une éventuelle confrontation directe avec la maigre garnison russe en Transitrie. Le durcissement politique de Chisinau et la répression des minorités et de l'opposition, désormais unies, créent une incertitude stratégique. Moscou se propose comme protecteur.

• Les actions diplomatiques (Allemagne, USA) pour influencer la République populaire de Chine à l'égard de la Russie semblent avoir échoué. Washington bénéficie toujours de Taiwan comme pôle de tension pour peser sur Pékin et un vote du Congrès américain permet de financer cette influence dans l'île. La confédération autour des USA de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud et du Japon se renforce. Les Philippines sont revenues dans le giron US. Les cas du Viet Nam et de l'Indonésie méritent une attention.

• Le conflit israélo-palestinien n'a pas tari l'aide US à Kiev. Il constitue en revanche un élément de tension interne dans les pays occidentaux à fortes minorités arabo-musulmanes. La position équilibrée de la Russie est appréciée du monde arabe dont le soutien à la cause du Hamas n'est pas si évident, ni profond4. Les monarchies sunnites du Golfe étaient parvenues à un équilibre avec Israël. La Russie et la Chine travaillaient à un apaisement avec l'Iran chiite. La relance des hostilités permet non seulement de «sauver le soldat Netanyahou» localement, mais surtout redonne à Washington une position d'arbitre incontournable dans la région, tout en affectant indirectement l'alliance russo-perse. Les réactions relativement mesurées de tous, sont à interpréter en fonction de ce prisme. L'activation des proxys houthis permet d'inverser la stratégie de tension contre les USA, à coût limité. Les conséquences sur l'économie mondiale et surtout occidentale sont certainement objets de tractations clandestines. Il semble que l'Occident (c'est-à-dire l'hégémon étatsunien) œuvre à maintenir un statu quo ante qui lui soit favorable. La Russie semble développer une stratégie axée sur l'avenir, en considérant l'Afrique et le monde arabe comme des futurs partenaires de premier plan – ce qu'ils seront au moins au plan démographique – et susceptibles, avec le géant indien d'équilibrer le poids de la Chine tout en marginalisant le «milliard doré».


Malgré l'entrée de la Suède dans l'OTAN, qui limite son intérêt stratégique, le Coridor
de Kuwalski est l'objet d'une dialectique agressive et alarmiste des pays baltes et de
la Pologne lors des manœuvres OTAN en cours

La Russie marque des points en Afrique au fur et à mesure du désengagement occidental, français (il ne reste plus que le Tchad comme point d'appui) mais aussi étasunien (évacuation inattendue du Niger). Cela reste cependant apparent et le continent noir nous a habitué aux volte-faces et changements radicaux. Du point de vue français, la politique du général De Gaulle avait consisté à libérer la France métropolitaine du fardeau des colonies afin de mieux aborder la construction européenne et l'indépendance stratégique (retrait du commandement intégré de l'OTAN, acquisition de la force de dissuasion nucléaire...). Confronté à une dynamique de reflux, le président français actuel semble vouloir axer sa politique sur l'UE mais sans défendre la souveraineté nationale française, au contraire.



La Moldavie (ancienne province roumaine devenue République socialiste soviétique
puis indépendante) envisage de rejoindre la Roumanie pour pouvoir intégrer l'UE,
ce qui posera un problème à ses minorités


Front intérieur : un sursaut

Les élections présidentielles russes et l'attentat terroriste du Crocus hall ont permis un apparent changement de posture fondamental en Russie :

Les services anglo-saxons ont tenté d'amplifier des fractures internes à la société russe, en activant le fait islamique. La Tchétchénie reste verrouillée par Kadyrov (pour lequel une relève est désormais possible). Les relations avec la ceinture islamique de l'Asie centrale étaient en revanche fragile. La présence de diasporas importantes et de Républiques musulmanes au sein de la Fédération même créait une vulnérabilité que l'opération du Crocus devait amplifier. La réaction en matière de sécurité intérieure (très nombreux raids du FSB contre l'emploi illégal) et diplomatique (restrictions de circulation des Tadjiks en Russie) vise à redonner à la Russie une place prééminente en tant que débouché économique et centre politique dominant. Cette politique s'appuie sur un repositionnement économique (notamment la compensation-rétorsion du vol des avoirs russes par l'Occident) en refusant que la Russie ne devienne captive de la main d'œuvre étrangère nécessaire à sa sur-industrie. Cette position a été officialisée par Vladimir Validmirovitch Poutine. La politique de la banque centrale est revue en fonction. De plus, un signal fort est donné en matière de criminalité économique. Pour accompagner l'effort de guerre, réussi, une répression des élites corrompues et initiée. L'arrestation du vice-ministre de la Défense et maréchal Timur Ivanov, ou de l'ex-vice-présidente du gouvernement de la région de Moscou Svetlana Strigunkova, et d'autres, est une claire illustration de cette volonté. La Russie poutinienne a accepté l'économie de marché et toléré l'enrichissement personnel, mais en refusant que la richesse ne devienne source de pouvoir politique, d'où la mise au pas des oligarques. En réprimant d'évidents abus, le régime légitime l'effort de guerre demandé à la population et satisfait aussi certaines aspirations sociales dont E. Prigojine s'était fait le héraut. Il est d'ailleurs significatif que le colonel-général Sourovikine soit rappelé de ses fonctions auprès de l'action extérieure (Syrie/soudan) et remplacé par le général Trishukin, peut-être pour prendre des fonctions au détriment du bloc Choïgou.
Si cette démarche est fructueuse cela fournira l'assise durable nécessaire à la modernisation et au développement intérieur qui reste le grand projet du président Poutine, et permettra d'affirmer la victoire sur l'OTAN.



L'assassinat d'un russe par un migrant azerbaidjanais à Moscou Lyublino
est repris comme emblématique et justifiant une réponse de l'État russe.

On doit noter que l'aide votée par le Congés US5 (les «61 milliards de dollars») se décompose en plusieurs enveloppes, un tiers de cette somme étant en réalité consacrée à reconstituer les stocks de l'US Army, quasiment vidés par les transferts à Kiev. Il s'agit donc d'alimenter mais aussi de vivifier le lobby militaro industriel étatsunien pour lui donner la capacité de soutenir une guerre de haute intensité et de vendre aux armées vassales. Un quart de l'enveloppe est employé à faire fonctionner l'État ukrainien, qui n'en est plus un que de nom puisqu'il ne peut faire fonctionner ses institutions par l'impôt ni le vote. Les crédits restants, environ 14 milliards, seront affectés à l'approvisionnement en missiles, drones et moyens antiaériens, afin de compenser les carences les plus flagrantes des VSU.

Face à cela, la Russie semble également préparer un affrontement avec l'OTAN. En effet la production de munitions et d'armements n'est pas intégralement versée au front, mais une partie est stockée. À cet égard la guerre en Ukraine paraît servir de banc-test, comme celle d'Espagne le fut en son temps. L'industrie russe a fourni un effort capacitaire important, l'armée a mis à jour ses doctrines et les combats ont opéré un tri des cadres les plus performants. Le R&D n'est pas négligé et profite aux troupes engagées : des drone terrestres et aériens sont développés et déployés, l'artillerie améliore ses performances (obusier automoteur Hyacinte), la guerre électronique continue à progresser (les USA ont admis que les munitions guidées par GPS n'ont pas tenu leurs promesses). Les forces vont bénéficier de moyens adaptés aux nouvelles menaces créées par la livraison de moyens à Kiev, et le nouveau complexe anti aérien S-500 apparaît désormais sur le front.

D'un côté comme de l'autre on ne semble donc absolument pas renoncer à poursuivre la confrontation, jusqu'à risquer une montée aux extrêmes qui pourrait échapper au contrôle politique (la centrale Energodar en face de Zaporijia reste un enjeu et un objet d'inquiétude). À cet égard, l'éventuelle victoire d'un Donald Trump ne devrait pas changer la donne. En revanche, on peut rêver qu'une prise de conscience des Européens permette de mettre fin à leur suicide programmé, comme ce fut le cas démocratiquement en Slovaquie. Cette hypothèse heureuse est malheureusement très incertaine. En effet la politique US semble être de transférer une majeure partie de l'effort contre la Russie à l'Europe et un renversement démocratique au sein de l'UE serait donc inacceptable.

source : Stratpol


  • SVO : spetsialnaïa voennaïa operatsia, opération militaire spéciale.
  • 24 néerlandais, 22 norvégiens, 19 danois et un nombre de belges qui dépendra des livraisons de F-35.
  • des missiles air-air AIM 120-8 et AIM 9X Sidewinder bloc II sont vendus à la Pologne pour 1,4 milliards de Dollars ; cela peut être considéré comme un possible prépositionnement.
  • Depuis 60 ans ces populations sont maintenues artificiellement dans des conditions qui permettent de les instrumentaliser afin de créer des crises ponctuelles, alors que, étant de souche, religion et langue communes avec leurs pays d'accueil, elles auraient pu ou dû s'y intégrer.
  • Les USA ont l'immense avantage de bénéficier du Dollar, monnaie de référence mais désincarnée, qui leur permet de jouer de la planche à billet (numérique) pour engager des sommes considérables sans réelle charge financière. Il est significatif que D. Trump ait pris position en faveur de la punition des économies qui collaboreraient au processus de dédollarisation auquel on assiste.

https://reseauinternational.net/perspectives-de-la-svo-au-printemps-2024/