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Composites mousse-réflectorisant alu ?

Démarré par JacquesL, 22 Mai 2016, 10:40:37 AM

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JacquesL

D'abord un point technique à dissiper : s'il y a à choisir entre deux faces, une discrète et l'autre réflectorisée, et que vous voulez vous isoler du froid tandis que vous êtes la seule source de chaleur, alors fini de rêver camouflage ni discrétion, car c'est la face réfléchissante qui doit être à l'extérieur. De toutes façons, une fois isolé, votre corps chauffe l'air intérieur, donc la face interne est vite à la température de cet air interné. C'est contre le rayonnement de cette feuille vers l'extérieur qu'il faut lutter en premier. Grabbner et quelques autres nous ont fait rêver avec des carabistouilles, pour leurs feuilles en polyéthylène armé, qui ne sont réflectorisées que sur une face, justement l'intérieur. Je m'en étais aperçu sans l'expliquer, à ma première nuit avec pluie dans la vallée de la Valdres, en août 1968. La face rouge est à la température de la pluie. Mon corps et le sol transpirent en dessous, et le cycle de l'eau se déroule inexorablement, avec la condensation qui ruisselle. Il fallait monter la feuille en pente, loin de mon corps et de mon duvet, mais j'ignorais.

Quelque temps, il y a eu sur le marché quelques tentes dômes monoparois, dont la surface extérieure était réflectorisée alu. Ça n'a pas duré : le bon sens technique fut commercialement un échec complet. Personne ne voulait d'une tente réflectorisée à la bonne face : à l'extérieur. Depuis, ce qui est vendu est d'aspect camouflage en face externe.

Bien évidemment, quand il s'agit de renvoyer sur les gens le rayonnement d'un feu de bois, il est principal que ce soit la face vers le feu et les gens qui soit réflectorisée, s'il n'y en a qu'une. Mais s'il y en a deux, c'est encore mieux.

Je demeure perplexe à évaluer les composites mousse-réflectorisant. Raides et bien plus encombrants en sac qu'un service duvet équivalent, mais plutôt plus légers, bien plus résistants aux intempéries et inconvénients du bivouac de survie en urgence. Franchement difficiles à manutentionner et à bien refermer sur soi. Plutôt OK à déployer à l'intérieur d'un vindsekk ou d'un bothybag déjà bien refermés du vent. Le vindsekk est à utiliser typiquement dans une congère, pour une attente assise.

Poids : 200 g exactement pour un simple face 140 x 190 cm vendu par Highlander.
Les suivants sont tous en double face, nettement plus raides.
280 g pour un 150 x 200 cm acheté directement en Chine. Ça prend onze litres dans le sac à dos.
135 g pour un 75 cm x 200 cm.
143 g pour un 100 cm x 200 cm.
380 g pour un 200 cm x 250 cm.

Ma méthode de test est assez particulière, en partie biaisée. C'est en appartement, qui tout l'hiver était thermostaté à 17°C (ce qui n'est pas bien chaud pour mon métabolisme de vieillard), mais qui en ce mois de mai est bien plus chaud. La couverture réflectorisée, éventuellement doublée selon mon état de fatigue, remplace la couette. Sauf que les deux couettes, monoplace de demi-saison et biplace d'hiver occupent chacune un côté du lit. Je n'ai donc plus qu'une fosse-cercueil à couvrir. De plus, il n'y a aucun vent dans un appartement aux stores fermés. Les résultats sont spectaculaires avec de 6 à 9°C d'écart entre l'intérieur et l'extérieur, mais il y a un biais : le capteur de la station météo repose sur le matelas, qui fort bien isolant. Peu de ressemblance avec un bivouac sur neige...
Toutefois un phénomène important s'est révélé ainsi : ces feuilles raides de 2 m de long sont nettement plus longues que moi, et que mon sommier. Donc je respire sous cette couverture. Comme elle est raide, elle ne m'étouffe pas, il y a des ventilations latérales à suffisance. Mon souffle chauffe donc ma tête, mes épaules et mon torse. C'est tout sauf négligeable. Et il n'y a pas de condensation, car grâce à la mousse, la paroi léchée n'est pas une paroi froide.

J'extrapole vers un usage rando : à la mousse réflectorisée la tâche de faire une doublure thermique des plafonds et murailles de tente ou d'abri, par l'intérieur. Résultat attendu : sur ces faces là, la condensation est réduite à presque rien, qui s'écoule loin des occupants de l'abri.
Par exemple, supposant que l'abri ID2 est suspendu à deux arbres et non posé sur cannes, mais qu'il est piqueté directement au sol sans intervalle, il y a donc une paracord sous la faîtière. sur cette paracord on peut poser la feuille 200 x 250, en large ; elle couvre le ou les deux dormeurs. Les deux murailles longues sont ainsi isolées, sans condensation qui se limite aux absides. L'hypothèse de la suspension entre arbres n'est pas nécessaire : il suffit de relier les dragonnes des cannes par un peu plus de deux mètres de paracord, et voilà !
La feuille 75 x 200 pour de même isoler le toit et une partie des murailles du bothy bag, sous réserve d'ajouter de quoi le suspendre ainsi. Là aussi des cannes peuvent servir pourvu qu'elles soit arcboutées contre ces quatre coins supérieurs

Par ailleurs soit que moustique oblige, soit que rhume ou grippe obligent, l'expérience est faite que moustiquaire de tête et/ou passe-montagne couvrant le nez récupèrent et recyclent une bonne partie et de l'eau expirée, et de la chaleur expirée. Autant de chaleur perdue en moins, autant d'eau qui ne condensera pas sur les parois froides. Tout bénéf. Il est sévèrement déconseillé de dormir en respirant dans son duvet (ça l'imprègne d'eau), mais respirer dans son passe-montagne ou son cache-nez, je le recommande chaleureusement. Et au prix où c'est quand vous le commandez en Chine, ou si vous les fabriquez vous-mêmes, n'hésitez pas à superposer deux moustiquaires de tête : que ce soit pour embêter les moustiques qui auront encore plus de mal à trouver la faille, ou pour récupérer deux fois mieux l'eau expirée par temps froid.

JacquesL

#1
Cela en vaut la peine de reprendre les calculs faits en 2009, sur le rayonnement thermique d'une bâche à tendre au dessus du dormeur, et la quantité de rosée qui se dépose dessus : http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1026.0.html
J'aboutissais à 231 g d'eau condensée sur la bâche en rosée, sous des hypothèses pessimistes et pour une nuit de huit heures sous ciel clair dans une atmosphère humide.

L'hypothèse d'alors, raisonnable, était que la bâche était noire dans l'infra-rouge : émittance totale.
Et si elle est bien réflectorisée, n'émettant que 20 % de la puissance rayonnée par une bâche non réfléchissante ?
Alors la condensation de la rosée aussi est réduite à 20 %.

Evidemment, question discrétion, on pouvait rêver plus discret.

Dans ces conditions, le tube de mylar aluminisé vendu sous l'appellation de "tente d'urgence", est une solution optimisée du point de vue du rayonnement et de la rosée, si elle demeure discutable sur le plan mécanique (elle est vraiment très frêle). http://fr.aliexpress.com/item/FE-240CM-160CM-Waterproof-Emergency-Tent-Tube-Survival-Camping-Shelter-Emergencies-Sporting-Outdoor-New-Free-Dropship/32618519424.html

C'est aussi une bonne solution comme fourreau thermique autour d'un hamac, toujours sous réserve de le protéger du vent, donc d'avoir une bâche solide au dessus du hamac et de son fourreau. Les fantaisies au vent peuvent être diminuées avec des boucles en ruban collant, sur lesquelles on frappe des élastiques vers des piquets plus ou moins improvisés.

JacquesL

Autre bivouac de contrôle, avec réflecteur Sirius.

Une excellente raison pour écarter de la rando légère ces couvertures Sirius : leur poids de 500 g, pour 200 cm x 150 cm, fort raides, avec aucun moyen d'attache. Elles ne sont bonnes que pour des secouristes, qui la mettent dans le traîneau quand ils savent qu'un skieur est accidenté sur la piste, et qu'il faut l'évacuer.
Là j'ai cousu un ruban et des boucles tout autour. Il s'est confirmé que ce genre de réflectorisant près du corps ramasse de la condensation, aussi la surface du duvet était mouillée au matin. J'avais pourtant pris la précaution de mettre la face la plus réfléchissante au dessus. Elle aurait été valide comme toit pentu à quelque distance du dormeur, mais sa résistance mécanique est problématique dès qu'il y a un peu de vent.





Le matelas gaufré est validé. A 337 g c'est fort léger, mais bien encombrant dans le paquetage. Non ce n'est pas aussi confortable qu'un autogonflant, mais c'est bien moins cher, moins lourd, plus robuste.
L'enveloppe ouvrante Aegismax 200 cm x 78 cm est validée, mais les conditions étaient bien clémentes cette nuit. Elle est assez vaste pour contenir la gourde à pipi en plus du dormeur. 620 g pour 308 g de duvet annoncé.
La protection de tête constituée d'une cagoule militaire et d'une moustiquaire de tête était sans vrai défaut, mais sans qualité affirmée non plus.

Refaire un test similaire, avec un complexe alu-mousse-alu à la place. Il n'a aucune attache, attention au vent !