Pratiquer les vertus citoyennes

Note de lecture :

Le silence et la honte. Névroses de la guerre d'Algérie.

Auteur ! Bernard Sigg
Editeur : Messidor / Editions Sociales. 1989.

Sigg était alors médecin-aspirant dans la Marine, spécialité psychiatrie, et s'opposa ouvertement à la guerre, en 1960. Il eut à connaître de ce qu'avaient enduré et fait endurer là-bas fusiliers-marins, gendarmes, légionnaires et appelés. Ils en rentraient anxieux, déprimés, délirants, et fort souvent alcooliques. Plus tard, après l'indépendance, de 1962 à 1966, Sigg revient à Alger, pour aider à rénover les services psychologiques.
Il lui a fallu, à lui aussi franchir des années de silence pour pouvoir appeler aux témoignages des anciens combattants, et constater combien étaient ensilencés à vie.

Qu'il soit officiel ou individuel, le discours français sur l'Algérie est soit absent, soit lacunaire. Refus d'en parler, absence de travaux scientifiques, inexistence de mesures légales et réglementaires, réticence des intéressés à demander pensions ou soins, méconnaissance culturelle générale : voilà un tableau de symptômes fort complet.

Pour l'administration française, la guerre d'Algérie n'a simplement pas eu lieu. Mais c'est l'ensemble de la population française qui tente d'échapper au souvenir et aux conséquences de cette tragique période, de cette guerre coloniale immonde.


Désolé, il va me falloir du temps pour reprendre et terminer cette note de lecture.