Pratiquer les vertus citoyennes

Libres commentaires => Amérique => Discussion démarrée par: JacquesL le 27 Septembre 2009, 01:04:48 PM

Titre: Paul Craig Roberts : Pourquoi la propagande l’emporte sur la vérité.
Posté par: JacquesL le 27 Septembre 2009, 01:04:48 PM
Paul Craig Roberts fut ministre des Finances adjoint dans l'administration Reagan.

Titulaire d'un PhD obtenu à l'Université de Virginie, il est diplômé du Georgia Institute of Technology, de l'Université de Californie (Berkeley) et de l'Université d'Oxford, où il a été membre du Merton College.

Roberts est membre du Cato Institute, de l'Hoover Institution et, dans les années 1980-90, a enseigné l'économie politique au Center for Strategic and International Studies.
Il a été rédacteur et chroniqueur de divers journaux, notamment The Wall Street Journal et BusinessWeek
Il est coauteur de The Tyranny of Good Intentions.

Il peut être contacté à l'adresse : PaulCraigRoberts@yahoo.com

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Un article paru dans le journal Sociological Inquiry, "Il doit y avoir une raison : Oussama, Saddam, et la justification induite, Vol. 79, N° 2, (2009), pp. 142-162,jette la lumière sur l'efficacité de la propagande.

http://sociology.buffalo.edu/documents/hoffmansocinquiryarticle_000.pdf


Les chercheurs ont examiné pourquoi les énormes mystifications réussissent là où les petites balivernes échouent. Les régimes peuvent s'en tirer avec de grandes impostures, mais les politiciens ne le peuvent pas avec la bagatelle.

Les chercheurs expliquent pourquoi tant de gens croient encore que Saddam Hussein était à l'origine du 11/9 des années après qu'il est devenu évident que l'Irak n'avait rien à voir avec ces événements.

Les gens ont développé des rationalisations élaborées qui se sont profondément accrochées à leurs convictions induites par la propagande du régime Bush sur la présumée implication irakienne.

L'implication émotionnelle de la propagande s'est intégrée à leur identité personnelle et à leur sens moral.
Ils ont cherché les informations qui soutenaient leurs croyances et évité celles qui les démentaient, sans tenir compte des faits de l'affaire.


Dans Mein Kampf, Hitler explique la crédibilité en d'énorme mensonge par rapport au petit bobard : « Dans la simplicité de leur esprit, les gens tombent plus facilement victimes d'une monstrueuse fiction que d'un petit boniment, car eux-mêmes se laissent souvent aller à de petites contrevérités peu importantes, mais auraient honte de recourir à de grosses mystifications.
Il ne leur viendrait jamais à l'esprit de fabriquer une énorme imposture, et sont incapables de croire qu'un autre pourrait avoir pareil toupet.
Même si des faits prouvant qu'il en est ainsi sont portés de manière claire à leur connaissance, ils continuent de douter et pensent qu'il pourrait y avoir une autre explication. »

Ce que les sociologues et Hitler nous disent, c'est que, avec le temps, les faits devenant évidents, les gens tiennent absolument sur le plan émotionnel aux croyances implantées par la propagande et trouvent que s'en libérer est une expérience déchirante.

Il est plus confortable de dénoncer celui qui révèle la vérité plutôt que le menteur.

La psychologie de l'adhérence à des convictions, même injustifiées, est un pilier de la cohésion et de la stabilité sociale.
Ça explique pourquoi, dès que le changement est réalisé, même un gouvernement révolutionnaire devient conservateur.
Le revers de la médaille de ce travers, c'est d'empêcher la reconnaissance des faits.

Dans l'Union soviétique, cela rendit le système incapable de s'adapter à la réalité économique, et l'Union Soviétique s'effondra.
Aujourd'hui, aux États-Unis, des millions de gens trouvent plus facile de scander « USA, USA, USA, » que d'accepter les faits montrant la nécessité du changement.

L'inertie de l'effroyable imposture constitue la barrière qu'a du mal à abattre le mouvement pour la vérité sur le 11/9.
Le racontar selon lequel ce mouvement se compose de théoriciens de la conspiration et de cinglés est évidemment absurde.
Les dirigeants du mouvement sont des professionnels hautement qualifiés, comme des experts en démolition, des physiciens, architectes en construction, ingénieurs, pilotes, et anciens hauts fonctionnaires du gouvernement.

Contrairement à leurs détracteurs qui répètent comme des perroquets l'histoire du régime, ils savent de quoi ils parlent.


Voyez cet exposé de l'architecte