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Europe / Ukraine. La Russie est blessée...
Last post by JacquesL - 12 Avril 2024, 06:00:03 PM
Ukraine. La Russie est blessée mais c'est l'Ukraine qui souffre


Publié le avril 12, 2024 par Wayan



Par Moon of Alabama − Le 11 avril 2024

L'Ukraine tente de nuire à la Russie en frappant ses raffineries. Mais ces attaques n'ont pas l'effet escompté sur la Russie. Par contre, la réponse de la Russie, sous la forme d'attaques pour mettre l'Ukraine hors tension, met sérieusement en danger l'État.

Aujourd'hui, la Fédération de Russie a poursuivi la désélectrification de l'Ukraine :

CiterSuite à une attaque massive de missiles russes dans la nuit du 11 avril, la centrale thermique de Trypillya dans la région de Kiev a été complètement détruite.
...

Située dans la ville d'Ukrainka, la centrale thermique de Trypillia a été mise en service en 1973 et est devenue la centrale électrique la plus puissante de la région de Kiev. Elle était également le plus grand fournisseur d'électricité des régions de Kiev, Cherkasy et Zhytomyr.

Depuis la destruction complète de la centrale de Zmiyevskaya dans la région de Kharkiv le 22 mars et l'occupation par les troupes russes de la centrale d'Uglegorsk dans la région de Donetsk le 25 juillet 2022, Centrenergo a perdu 100 % de sa production.

Après la destruction complète de la centrale de Trypillya, le réseau rappelle la déclaration de Centrenergo d'août 2023 selon laquelle l'installation est équipée d'une protection physique "à 100 %".

Dans le même temps, il a été signalé que 70 % des travaux à la centrale de Zmievskaya étaient terminés. Cette installation a également été détruite par des tirs d'obus en mars de cette année.

DTEK, une autre société d'approvisionnement en électricité en Ukraine, a également fait état de pertes importantes :

CiterLors de l'attaque de missiles du 11 avril, la Russie a bombardé deux centrales thermiques appartenant à la société DTEK (le plus grand investisseur privé d'Ukraine dans le domaine de l'énergie), endommageant gravement les équipements qui s'y trouvent.

Source : service de presse de DTEK.

Détails : "Après l'attaque, les ingénieurs en électricité ont rapidement commencé à en compenser les conséquences et à restaurer l'équipement. Selon les premières informations, il n'y a pas eu de victimes", précise le communiqué.

Depuis le début de l'invasion à grande échelle, les centrales thermiques de DTEK ont été attaquées près de 170 fois.

Outre les centrales électriques, les attaques russes ont également visé des parties du réseau national de distribution d'électricité :

CiterLa Russie a endommagé les sous-stations et les installations de production d'Ukrenergo dans les régions d'Odessa, de Zaporizhzhia, de Lviv, de Kharkiv et de Kiev à la suite d'une attaque massive de missiles dans la nuit du 10 au 11 avril (Ukrenergo est l'opérateur du système de transmission d'électricité en Ukraine).

La plus grande installation souterraine de stockage de gaz naturel d'Europe, située dans l'ouest de l'Ukraine, a également été attaquée (traduction automatique) :

CiterDans la nuit du 11 avril, des missiles de croisière russes de différentes classes et des drones ont attaqué deux infrastructures énergétiques critiques dans la région de Lviv.

C'est ce qu'a annoncé le chef de l'OVA de Lviv, Maxim Kozitsky.

"Il s'agit d'une infrastructure de distribution de gaz dans le district de Stryi et d'une sous-station électrique dans le district de Chervonograd. Des incendies se sont déclarés. Ils ont été rapidement éteints par les pompiers. Aucune victime n'est à déplorer. Tous les systèmes de survie de la région de Lviv fonctionnent normalement", a déclaré M. Kozytsky.

L'installation de stockage souterraine est en partie utilisée par des entreprises d'Europe occidentale. Mais sans le système de pompage et de distribution à la surface, l'installation souterraine, et tout ce qui y est stocké, devient inutile.

La Russie n'a attaqué aucune des centrales nucléaires ukrainiennes. Celles-ci, ainsi que les importations limitées d'électricité en provenance d'Europe occidentale, peuvent encore fournir un minimum d'électricité au pays. Mais toute pointe de consommation, qui est généralement amortie par les centrales thermiques et hydroélectriques aujourd'hui détruites, mettra le système sous tension. D'importantes pannes d'électricité deviendront alors inévitables.

Aleksey Arestovich, ancien conseiller du président ukrainien, n'est pas satisfait de cette situation :

CiterLes Russes détruisent constamment notre système de production – les centrales hydroélectriques et thermiques.

Plus de 50 milliards d'UAH ont été alloués à la protection des centrales.

C'est le même montant que, selon la NBU, les Ukrainiens ont donné pour la défense sur deux ans.

Je pose des questions qui devraient être posées à nos dirigeants :

Comment et à quoi l'argent a-t-il été dépensé ?

Pourquoi des circuits de production alternatifs n'ont-ils pas été créés au cours des deux dernières années – des centrales électriques au gaz n'ont pas été achetées ?

Pourquoi n'avez-vous pas écouté les experts pendant deux ans, qui ont prédit ce qui se passait dès mai 2022 et ont proposé des solutions pendant deux ans, et vous avez fait n'importe quoi, juste parler ?

L'énergie est la base de la vie du pays. S'il n'y a pas d'énergie, il n'y a rien.

Nous tenons bon, grâce au pont énergétique avec l'UE et aux centrales nucléaires, mais la perspective que certaines régions restent sans électricité pendant des semaines (et donc sans production ni stockage de nourriture en été !) se rapproche.

Ni Arestovich ni les autres commentateurs ukrainiens ne reconnaissent que la campagne russe visant à priver le pays d'électricité est une conséquence directe des attaques ukrainiennes contre les infrastructures en Russie.

Les rapports quotidiens du ministère russe de la défense l'ont souligné à plusieurs reprises :

CiterEn réponse aux tentatives du régime de Kiev d'endommager les installations pétrolières, gazières et énergétiques russes, les forces armées de la Fédération de Russie ont lancé une attaque massive contre les installations énergétiques et pétrolières ukrainiennes à l'aide d'armes de précision à longue portée, d'armes aériennes et maritimes, ainsi que de véhicules aériens sans pilote. Les objectifs de la frappe ont été atteints. Toutes les cibles ont été touchées.
En conséquence, le travail des entreprises de l'industrie militaire ukrainienne a été perturbé, le transfert des réserves vers les zones de combat a été interrompu et l'approvisionnement en carburant des unités et des unités militaires des forces armées ukrainiennes a été entravé.

Depuis plusieurs semaines, l'Ukraine utilise des drones pour attaquer des raffineries de pétrole au fin fond de la Russie. Elle n'a pas cessé de le faire, même après avoir reçu les premières réponses russes sous la forme de nouvelles frappes sur ses installations énergétiques.

Les États-Unis ont déclaré qu'ils n'appréciaient pas les frappes ukrainiennes sur les installations pétrolières russes car elles pourraient entraîner une augmentation des prix mondiaux de l'essence, ce qui pourrait réduire les chances de réélection du président Biden.

Hier encore, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a de nouveau critiqué ces attaques :

CiterLe secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a déclaré que les récentes frappes de drones ukrainiens sur les raffineries de pétrole russes ont un "effet d'entraînement" qui pourrait affecter la situation énergétique mondiale et a suggéré que Kiev se concentre plutôt sur des "cibles tactiques et opérationnelles".

"Ces attaques pourraient avoir un effet d'entraînement sur la situation énergétique mondiale. L'Ukraine a tout intérêt à s'attaquer à des cibles tactiques et opérationnelles qui peuvent directement influencer le combat actuel", a déclaré M. Austin devant la commission des forces armées du Sénat, le mardi 9 avril, selon Bloomberg.

...
Les commentaires de M. Austin sont la dernière confirmation de la position de Washington sur les frappes de drones ukrainiens sur les raffineries russes, qui a commencé à circuler suite à un article du Financial Times – citant des fonctionnaires anonymes – selon lequel Washington avait relayé aux unités de renseignement ukrainiennes ses souhaits de cesser de frapper les raffineries de pétrole russes par crainte d'une hausse des prix du brut et de représailles.

Cependant, incapable de fournir davantage d'argent et d'armes à l'Ukraine, l'administration Biden a perdu une grande partie de son influence sur l'Ukraine.

Elle n'a pas non plus réussi à aligner les rangs. Fait remarquable, le secrétaire général de l'OTAN, habituellement porte-parole de la politique américaine, adopte une position opposée à celle du secrétaire américain à la défense :

CiterLes raffineries de pétrole en territoire russe sont des cibles "légitimes" pour les frappes de drones ukrainiens, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président finlandais, Alexander Stubb, le 10 avril.

Stoltenberg a réaffirmé que l'Ukraine avait le droit de se défendre par des moyens militaires.
"L'Ukraine a le droit de frapper des cibles militaires légitimes en dehors de son territoire pour se défendre", a déclaré le secrétaire.

Si The Economist salue les attaques ukrainiennes, il note que les conséquences escomptées, telles qu'une pénurie d'essence en Russie, ont peu de chances de se produire :

CiterLe gouvernement a maintenu les prix sous contrôle en interdisant les exportations d'essence pendant six mois à compter du 1er mars et en concluant un accord avec la Biélorussie, son État client. La Russie a importé 3 000 tonnes de carburant du Belarus au cours de la première quinzaine de mars, contre zéro en janvier. Craignant que cela ne suffise pas, les autorités ont également demandé au Kazakhstan voisin de mettre de côté un tiers de ses réserves, soit l'équivalent de 100 000 tonnes, au cas où la Russie en aurait besoin, selon Reuters.

La Russie ne perdra pas non plus de revenus :

CiterLe gouvernement économisera même de l'argent en versant moins de subventions par baril aux raffineries. Ce sont les taxes sur les ressources qui rapportent le plus à la Russie. Et comme ces taxes sont prélevées sous forme de redevances à la tête du puits, le gouvernement est indifférent au fait que le pétrole soit exporté sous forme de brut ou de carburant raffiné, explique M. Vakulenko. Tant que la Russie est en mesure d'exporter du pétrole brut, elle peut percevoir des redevances.

En résumé :

  • Les attaques ukrainiennes contre les raffineries russes n'ont pas les effets secondaires souhaités sur la Russie. Le carburant est disponible à bas prix et les revenus de l'État basés sur les ressources restent élevés.
  • Les attaques de l'Ukraine contre la Russie sont la raison invoquée par la Russie pour justifier la désélectrification de l'Ukraine.
  • L'OTAN et l'establishment de la défense américaine n'ont pas de position cohérente.
  • Les prix mondiaux des carburants augmentent et nuisent aux efforts de campagne de Biden.
  • L'Ukraine continue d'être désénergisée.

On pourrait penser que les effets négatifs de ce qui précède sont suffisamment importants pour conduire à un changement de politique.

Comment se fait-il que je ne m'attende à aucun changement ?

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-la-russie-est-blessee-mais-cest-lukraine-qui-souffre
#92
Mer, navigation / Re : Démâter seul
Last post by JacquesL - 12 Avril 2024, 04:46:53 PM
Voilà, les rouleaux ont été posés :



Le second usage du grand X sera de pouvoir relever davantage le mât et la bâche durant les travaux à l'intérieur : rouf relevé, et donc bien meilleure aération.
#93
L'actualité, les media / Yellen est envoyée en Chine po...
Last post by JacquesL - 11 Avril 2024, 11:39:28 PM
Yellen est envoyée en Chine pour implorer un ralentissement de l'économie chinoise


Publié le avril 11, 2024 par Wayan




Par Simplicius – Le 9 avril 2024 – Source Simplicius 76



L'urgence croissante pour les États-Unis de "contenir" le développement de la Chine a été mise en évidence cette semaine lorsque Janet Yellen est arrivée à Pékin pour ce qui s'est avéré être une incroyable mendicité. Quelques jours avant son arrivée, elle avait fait le buzz en déclarant que la Chine fonctionnait désormais en "surcapacité" (!!), une exclamation mémorable historiquement.

Qu'est-ce que la surcapacité, me direz-vous ? C'est un mot nouveau pour moi aussi, alors consultons le dictionnaire ensemble :

Citersurcapacité

1 : Lorsque l'activité économique galopante d'une nation insolente humilie totalement l'économie chancelante de l'hégémon régnant, ce qui fait vibrer les nombreux dentiers et facettes en porcelaine coûteux de la gérontocratie de la classe dirigeante, sous l'effet de l'indignation et de la jalousie.

1b : Une situation indésirable qui fait que le portefeuille d'actions de Janet Yellen et de Nancy Pelosi s'affaisse comme une paire de bajoues botoxées.

Je vous l'accorde, mon dictionnaire est peut-être légèrement différent du vôtre, j'en ai une édition rare. Cela dit, sommes-nous sur la même longueur d'onde ? C'est une bonne chose.

La définition ci-dessus ne figure peut-être pas dans la nouvelle brochure officielle du régime, mais on peut affirmer sans risque de se tromper que les dirigeants ineptes des États-Unis sont prêts à inventer de nouveaux euphémismes créatifs pour décrire la mise à nu totale et le bouleversement de l'ordre économique par la Chine.

Mais si vous étiez sceptique quant à la signification du risible solécisme de Yellen sur la "surcapacité", son discours en Chine confirme précisément ce que le régime a à l'esprit :

Voir la vidéo sur le site

CiterLa Chine est désormais tout simplement trop grande pour que le reste du monde puisse absorber cette énorme capacité. Les mesures prises aujourd'hui par la RPC peuvent modifier les prix mondiaux....

Et la bombe :

CiterLorsque le marché mondial est inondé de produits chinois bon marché, la viabilité des entreprises américaines est remise en question.

La distinction importante à noter dans la déclaration ci-dessus est que pendant longtemps, le qualificatif "bon marché" utilisé pour décrire les produits chinois faisait souvent référence à leur qualité, au sens secondaire du terme. En l'occurrence, Mme Yellen parle de "bon marché" au sens de "prix" : la distinction est importante car elle fait référence au fait que les processus de fabrication chinois ont tout simplement dépassé de loin l'efficacité de ceux de l'Occident, comme l'ont récemment montré les vidéos de l'usine de voitures électriques de Xiaomi, dotée de sa propre presse Giga, qui est censée pouvoir produire une voiture toutes les 17 secondes.

Voir la vidéo sur le site

Le fait est que la Chine est tout simplement en train de devancer les États-Unis, décrépits et en voie de détérioration, à tous points de vue, et que les élites paniquées ont envoyé Mme Yellen supplier la Chine de "ralentir" pour ne pas les embarrasser sur la scène mondiale.

Comment la Chine s'y prend-elle ? Passons en revue quelques-uns des moyens les plus évidents :


[1]

Tout d'abord, il est devenu presque banal d'observer que « les États-Unis financent les guerres tandis que la Chine finance le développement ». Mais c'est pourtant vrai. Réfléchissez un instant :



Ce qui précède est factuel : Esquire a rapporté qu'une enquête de l'université Brown a révélé que les États-Unis ont dépensé l'ineffable somme de 14 000 milliards de dollars pour ses guerres depuis le 11 septembre 2001 :




https://www.esquire.com/news-politics/a37575881/14-trillion-defense-spending-costs-of-war-project/

Et oui, la dette actuelle des États-Unis s'élève à 34 000 milliards de dollars. Cela signifie littéralement que près de la moitié de la dette américaine actuelle a été engloutie dans des guerres interminables, abrutissantes et génocidaires au Moyen-Orient.

Les États-Unis ont gaspillé tout leur sang et leur trésor dans la guerre. Imaginez ce que les États-Unis auraient pu construire avec 14 000 milliards de dollars ? Où les États-Unis auraient-ils pu se situer par rapport à la Chine pour ce montant ? Comme quelqu'un d'autre l'a fait remarquer, les États-Unis auraient très bien pu construire leur propre projet de "Nouvelles routes de la soie" avec cet argent, en reliant le monde et en récoltant des bénéfices incalculables.

La Chine n'a pas dépensé un centime pour la guerre et réinvestit tout dans le développement économique et le bien-être de sa population.

CiterLa Chine se taille la part du lion dans les projets de construction en Afrique

Selon une nouvelle étude, les entreprises chinoises ont obtenu 31 % des contrats d'infrastructure africains d'une valeur égale ou supérieure à 50 millions de dollars en 2022, contre 12 % pour les entreprises occidentales.


Il convient de noter que dans les années 1990, environ huit contrats sur dix pour la construction d'infrastructures en Afrique étaient remportés par des entreprises occidentales.

Les statistiques illustrant ce fait sont innombrables :



Ce qui rend ce détournement historique de fonds américains le plus tragique, c'est que rien de tout cela n'a profité au peuple américain. Toute l'opération a été menée par une cabale ethnique au sein du gouvernement américain qui n'a de loyauté que pour Israël, et personne d'autre. Je parle bien sûr du clan PNAC, qui a orchestré l'ensemble des guerres du 21e siècle qui ont plongé l'Amérique dans la honte et la misère, l'ont irréversiblement vidée de sa substance et ont gâché sa réputation mondiale. Ces guerres n'avaient absolument rien à voir avec les intérêts nationaux ou la sécurité de l'Amérique et n'ont fait que rendre les Américains moins en sécurité et le monde entier plus dangereux et plus instable.


La Chine n'a pas ce problème : il n'y a pas de groupe hostile qui parasite les dirigeants du pays, qui assassine littéralement (JFK) et qui font chanter les présidents (Clinton). La Chine est donc en mesure de se concentrer sur les intérêts de son propre peuple.

Et oui, pour ceux qui se posent la question, il est désormais prouvé que Lewinsky était un piège à miel du Mossad utilisé pour faire chanter Clinton afin qu'il accède aux diverses demandes israéliennes concernant les accords d'Oslo, le mémorandum de Wye River, etc.





Le fait est qu'Israël est un parasite destructeur qui suce le sang de l'Amérique, poussant l'hôte à mener des guerres inutiles en son nom, ce qui a totalement supprimé tout avantage et toute compétitivité que le pays aurait pu avoir par rapport à son "rival" chinois.

[2]

En corollaire de ce qui précède, au-delà de la simple nature cinétique de guerres gaspillant l'argent avec prodigalité, l'Amérique en gaspille une autre quantité exorbitante rien que pour l'entretien et le maintien de son hégémonie mondiale. La raison en est qu'il en coûte beaucoup d'argent pour se faire respecter par la force, des vassaux qui vous haïssent.

La Chine ne forme pas de vassaux, elle forme des partenaires. Cela signifie qu'elle dépense comparativement beaucoup moins pour étendre son influence parce que cette influence a des capacités constructives en raison de la nature bilatérale équitable des accords conclus par la Chine. Les États-Unis doivent dépenser comparativement des quantités démesurées de sang et de trésor pour maintenir le même niveau d'"influence" parce que cette "influence" est totalement artificielle, fabriquée à partir d'un mélange empoisonné de peur, de tactiques d'intimidation, de terrorisme économique qui entraîne des répercussions qui nuisent à l'économie américaine, etc. En bref, il s'agit de tactiques mafieuses et non de véritables partenariats commerciaux.

L'une des grandes différences entre la Chine et les États-Unis est que la Chine est ouverte au partage de la terre, désireuse de coprospérer avec les États-Unis :



Graham Allison, qui a inventé l'expression "piège de Thucydide" en relation avec les États-Unis et la Chine, a mis en évidence ce qui précède. Le piège de Thucydide, comme certains le savent, décrit une situation dans laquelle une puissance émergente commence à supplanter la puissance mondiale en place, et comment, historiquement, cela conduit presque toujours à une guerre majeure. Pour populariser cette théorie en l'appliquant aux États-Unis et à la Chine, Graham Allison a utilisé l'exemple historique de la guerre du Péloponnèse, au cours de laquelle une Sparte timorée a été contrainte de s'opposer à la puissance montante d'Athènes.


Graham Allison a récemment été invité par le président Xi à un forum destiné aux chefs d'entreprise américains, où Xi lui a dit directement :



Comparez les déclarations magnanimes du président Xi à celles des "cadres" occidentaux bouillonnants, culpabilisés et sanguinairement complices. En fait, Xi a appelé à davantage d'échanges entre la Chine et les États-Unis afin de renforcer la compréhension mutuelle entre les deux pays et d'éviter le piège de Thucydide :

C'est l'image durable de ce à quoi ressemble réellement le leadership mondial et les principes qu'il incarne.

Pendant ce temps, quand on pense au déclin progressif de l'Amérique, l'image qui vient à l'esprit est celle d'un rongeur acculé, amèrement effrayé mais dangereux, aux yeux de fouine, conspirant sur la manière d'infliger des dommages et des souffrances au monde afin de masquer sa propre chute.



[3]

Le gouvernement américain rend un bien mauvais service à son propre développement en trafiquant tous ses comptes économiques. Tous les pays le font parfois à un certain degré – et si l'on en croit les accusations notoirement fréquentes des États-Unis à l'encontre de la Chine à cet égard, on pourrait penser que la Chine est le contrevenant le plus flagrant – mais en fait, personne ne le fait plus que l'actuel régime américain.

Le récent rapport sur l'emploi, présenté comme une grande victoire par l'administration Biden, est une honteuse parodie. L'administration s'est vanté des chiffres de l'emploi :



Mais il s'est avéré que tous les emplois étaient soit à temps partiel, soit des emplois fédéraux, soit des emplois occupés par des clandestins :






En réalité, l'économie américaine est dans un état lamentable, avec une inflation galopante.


Voici Jesse Watters qui le révèle :

Citer"La présidente de la Fed vient d'avouer que les #Bidenomics ne sont qu'une foire à l'emploi pour les migrants. Il y a en fait un million de citoyens américains de moins qui travaillent aujourd'hui qu'en 2020."


Biden a créé 5 millions d'emplois pour les migrants ! Alors ne vous laissez pas berner par sa propagande qui est vomie par la machine libérale. VOUS N'AVEZ PAS D'IMPORTANCE !

Les données sont encore plus faussées lorsqu'on les compare à la situation économique de la Chine. Comme l'explique le tweet suivant :

CiterAlors que les revenus des Chinois sont inférieurs à ceux des Américains, les Chinois ont une VALEUR NETTE beaucoup plus élevée que celle des Américains. Comment cela se fait-il ? Ils possèdent des appartements à un taux beaucoup plus élevé et avec beaucoup plus de fonds propres que les Américains. L'aperçu de la moyenne et de la valeur médiane est encore plus beau. Ce graphique est à peu près la seule chose que vous devez comprendre sur la différence entre les économies de la Chine et des États-Unis. Mais vous devez vraiment le comprendre et vous devez avoir une compréhension profonde de ce qu'il signifie.



Aux États-Unis, le taux d'accession à la propriété est en chute libre et se situe aux alentours des 60 %, alors qu'en Chine, ce taux dépasse désormais les 90 % :




[4]

Ce qui précède amène naturellement à se demander comment la Chine peut faire cela alors que les États-Unis n'y parviennent pas. L'une des réponses se trouve dans ce fascinant document d'explication qui montre que, contrairement à la représentation occidentale de la Chine comme une sorte de système autoritaire rigide, le président Xi, tourné vers l'avenir, utilise en fait des modèles d'expérimentation économique de pointe pour maintenir l'économie chinoise aussi innovante, souple et flexible que possible.

En bref, une étude approfondie de milliers de documents officiels montre une augmentation considérable du langage promouvant l'expérimentation économique dans les directives émises par le gouvernement de Xi.



À cela s'ajoute le point le plus important de tous : sous la présidence de Xi, la Chine s'est lancée dans un plan méticuleux visant à freiner la financiarisation et la spéculation que prône le "modèle occidental" dans son économie. C'est là que les choses commencent à devenir importantes, alors accrochez-vous.


L'universitaire chinois Thomas Hon Wing Polin, qui s'inspire de cet article récent, présente ici une bonne analyse de la situation :


https://www.rt.com/business/594432-financialization-death-empires/


L'article présente une brève histoire de la financiarisation, depuis les banquiers génois jusqu'à l'époque moderne, en observant les cycles historiques qui ont précipité la détérioration actuelle de l'Amérique :

CiterLes observateurs de l'hégémonie américaine actuelle reconnaîtront la transformation du système mondial pour convenir aux intérêts américains. Le maintien d'un ordre idéologique "fondé sur des règles" – ostensiblement dans l'intérêt de tous – s'inscrit parfaitement dans la catégorie de la confusion des intérêts nationaux et internationaux. Le précédent hégémon, les Britanniques, avaient leur propre version, qui intégrait à la fois des politiques de libre-échange et une idéologie correspondante qui mettait l'accent sur la richesse des nations plutôt que sur la souveraineté nationale.

En décrivant le cycle de la financiarisation et son lien avec la mort des empires, l'article évoque la Grande-Bretagne :

CiterPar exemple, l'hégémon en place à l'époque, la Grande-Bretagne, a été le pays le plus durement touché par la "longue dépression" de 1873-1896, une période prolongée de malaise qui a vu la croissance industrielle de la Grande-Bretagne ralentir et sa position économique diminuer. Pour Arrighi, il s'agit de la "crise signal", c'est-à-dire le moment du cycle où la vigueur productive est perdue et où la financiarisation s'installe.

Et pourtant, comme le dit Arrighi en citant David Landes dans son livre de 1969 "The Unbound Prometheus", "comme par magie, la roue a tourné". Dans les dernières années du siècle, les affaires se sont soudainement améliorées et les bénéfices ont augmenté. "La confiance revint – non pas la confiance ponctuelle et évanescente des brefs booms qui avaient ponctué la morosité des décennies précédentes, mais une euphorie générale telle qu'elle n'avait pas prévalu depuis... le début des années 1870....Dans toute l'Europe occidentale, ces années sont restées dans les mémoires comme le bon vieux temps – l'ère édouardienne, la belle époque." Tout semblait rentrer dans l'ordre.


Cependant, il n'y a rien de magique dans le rétablissement soudain des bénéfices, explique Arrighi. Ce qui s'est passé, c'est que "tandis que sa suprématie industrielle déclinait, sa finance triomphait et ses services en tant qu'expéditeur, négociant, courtier d'assurance et intermédiaire dans le système mondial des paiements sont devenus plus indispensables que jamais".

En bref : lorsqu'un empire meurt, perd sa capacité industrielle et manufacturière, la finance prend le relais, gonflant d'énormes bulles d'argent spéculatif fictif qui donnent une brève apparence de prospérité économique – pour un temps. C'est ce qui se passe actuellement aux États-Unis, qui se noient dans l'agonie de la dette, de la misère, de la corruption et de la déstabilisation mondiale qu'ils ont eux-mêmes créées.

Une chose à noter – si vous me permettez cette brève parenthèse – est que le système occidental tout entier est basé sur le sabotage économique institutionnalisé et la subversion du monde en développement. Des ouvrages comme ceux qui suivent en traitent en partie :


CiterL'essor de l'économie souterraine : Ce livre révèle comment l'économie souterraine des États-Unis a évolué parallèlement à l'économie légitime, en exploitant les failles et en tirant parti des juridictions secrètes pour faciliter les activités illégales telles que le trafic de drogue, la contrebande d'armes et le blanchiment d'argent.


Le côté "sombre" de la mondialisation
 : Mills remet en question le discours dominant selon lequel la mondialisation est une force de progrès, en soulignant comment elle a facilité l'expansion des réseaux illicites à travers les frontières et permis aux entreprises criminelles de prospérer.


La complicité des institutions financières
 : L'auteur examine le rôle joué par les principales institutions financières dans le blanchiment d'argent et les transactions illicites. Il souligne la nécessité d'une réglementation plus stricte et d'une plus grande responsabilisation pour éviter que les banques ne deviennent des facilitateurs d'activités clandestines.

Je vous mets au défi de lire les notes sur le Mémorandum national 200, si vous n'en avez pas encore entendu parler :

https://en.wikipedia.org/wiki/National_Security_Study_Memorandum_200

Par ailleurs, John Michael Greer vient de publier un nouvel article intitulé Lenocracy, qui dérive du latin "leno" pour proxénète ; c'est-à-dire un gouvernement dirigé par des proxénètes, ou pimpocratie.

Dans ce cas, sa définition des proxénètes est celle d'intermédiaires qui constituent la classe classique des profiteurs ou rentiers qui extraient une rente économique sans ajouter de valeur à l'économie – le sujet numéro 1 de Michael Hudson, pour ceux qui le connaissent.

Soyez patients, je vous promets que tout cela se rejoindra dans une image globale de la Chine.

JMG décrit les "proxénètes" comme étant fondamentalement tous les vautours monétaires non élus, bureaucratiques, tisseurs de rubans rouges et suceurs de sang qui tuent la croissance et les moyens de subsistance en grignotant chacun leur tour sur la carcasse de la classe ouvrière, en prélevant des frais de transaction à chaque étape des affaires courantes dans les pays occidentaux, en particulier aux États-Unis. Cela fait partie intégrante de la "financiarisation" mortelle du pays, qui a condamné son avenir.

Revenons maintenant à l'article de Thomas Hon Wing Polin et à son rapport avec ce sujet. Il note :

CiterIl convient de noter que les dirigeants du PCC ont récemment lancé une vaste campagne visant à faire de la Chine une "grande puissance financière", avec un système financier "basé sur l'économie réelle". Ce serait l'antithèse de la financiarisation de l'économie à l'anglo-américaine.

Il s'appuie sur l'article suivant :



https://archive.is/316HN

Lisez la dernière partie : "...mettre de côté la recherche pure du profit".

Prêtez attention à ce grand coup de pied :


CiterPékin poursuit son projet épique.


"L'industrie financière chinoise, d'une valeur de 461 000 milliards de yuans (63 700 milliards de dollars américains), et son régime réglementaire seront largement privilégiés dans le cadre d'un vaste remaniement économique engendré par les hauts dirigeants du pays, le secteur étant remodelé pour servir des objectifs nationaux tels que la croissance durable et l'avancement dans la course mondiale à la technologie.

Commencez-vous à comprendre ? Si ce n'est pas le cas, voici le bouquet final :

CiterPlus précisément, il s'est engagé à mettre un frein aux pratiques à la Wall Street, considérées comme non viables et propices aux crises, et à faire de la fonctionnalité, plutôt que la rentabilité, une valeur primordiale pour le système financier.

Il a également demandé aux institutions financières chinoises d'être "plus efficaces" que leurs homologues du monde capitaliste et de fournir des services inclusifs et accessibles dans la poursuite de la prospérité commune.


"Qu'elles le veuillent ou non, les banques et autres institutions du côté de l'offre doivent s'attendre à des directives descendantes et à des révisions induites par la CFC", a déclaré Zhu Tian, professeur à la China Europe International Business School (CEIBS).



Et c'est ainsi. En substance, la Chine est en train de créer une révolution, de tracer une nouvelle voie financière qui s'éloigne des excès sauvages de l'Occident pour s'engager dans une nouvelle direction audacieuse. La finance au service de l'économie réelle, de l'homme de la rue, du peuple. C'est ce que la feuille de vigne du "capitalisme des parties prenantes" poussé par les Rothschild est censée être, ou plutôt prétend être.

Il est difficile de ne pas s'extasier sur ces développements, car ils sont véritablement révolutionnaires. La Chine ouvre une nouvelle voie pour le monde entier. Le secteur bancaire chinois est aujourd'hui de loin le plus important au monde et le président Xi a judicieusement mis les pieds dans le plat avec un édit audacieux : nous ne suivrons pas la voie de la destruction choisie par l'Occident, mais nous tracerons au contraire notre propre voie.

Il s'agit d'une révolution iconoclaste et révolutionnaire qui met fin à six siècles de domination de la finance mondiale par la vieille noblesse, depuis les banquiers génois alliés à la couronne d'Espagne jusqu'au système bancaire hollandais puis anglais qui continue aujourd'hui à asservir le monde et qui est désigné par une variété de noms dans la sphère dissidente : de l'Hydre au Léviathan, en passant par Cthulu, ou simplement : la Cabale.

Tous ces 600 ans partent en fumée avec la répudiation par la Chine des "anciennes normes", qui privilégient des termes et des pratiques prédateurs, trompeurs et extractifs destinés à ne profiter qu'à la classe d'élite de l'ancienne noblesse. Le système chinois est un véritable système de finance participative : le gouvernement contraindra les banquiers à se plier à sa volonté, en veillant à ce que la finance serve d'abord le bien commun et le peuple, plutôt que la spéculation, la financiarisation, la capitalisation et toutes les autres inventions malfaisantes de la vieille noblesse occidentale.

Le texte commence ainsi :







Citer...mettre fin à l'ère de la cupidité.

Le plus important :
CiterLe gouvernement a demandé aux banques d'abandonner l'éthique de style occidental et d'adopter une perspective conforme à des priorités économiques plus larges.

C'est une révolution en marche.

Mais si vous pensez que mes envolées dramatiques ci-dessus frôlent l'hyperbole ou l'idéalisme, vous avez peut-être raison. Bien entendu, je reste prudent ; nous ne pouvons pas être sûrs que la Chine réussira à démolir le paradigme séculaire. Mais tous les signaux indiquent un succès rapide jusqu'à présent et, plus important encore, il est clair que la Chine a un dirigeant qui comprend fondamentalement ces choses au niveau le plus profond. Les dirigeants occidentaux sont non seulement incapables de saisir les complexités liées à la maîtrise du capital, mais ils sont également incapables de le faire pour la simple raison qu'ils sont totalement achetés et payés par les représentants de cette même classe de capital. La cabale du capital est si profondément et institutionnellement ancrée dans les systèmes gouvernementaux occidentaux qu'il est tout simplement impossible d'imaginer qu'ils puissent voir "la forêt et ses arbres" depuis l'intérieur de la forêt elle-même.

D'ailleurs, à la lumière de ce qui précède, voici la tentative vraiment désespérée, pathétiquement envieuse, de l'Occident pour sauver la face en ternissant et en dénaturant la nouvelle orientation de la Chine :



Ainsi que :

https://www.rt.com/business/595434-us-eu-china-economies/


Ce qui précède est particulièrement stupéfiant dans ses aveux. Lisez attentivement :

CiterLes économies américaines et européennes fondées sur le marché luttent pour survivre face au modèle économique alternatif "très efficace" de la Chine, a averti une des principales représentantes américaines au commerce, selon Euractiv.

Katherine Tai a déclaré lors d'une réunion d'information à Bruxelles jeudi que les politiques "non commerciales" de Pékin causeront de graves dommages économiques et politiques, à moins qu'elles ne soient combattues par des "contre-mesures" appropriées. Les remarques de Mme Tai ont été faites alors que le Conseil du commerce et de la technologie (CCT) entre l'UE et les États-Unis a débuté à Louvain, en Belgique.


"Je pense que le défi que nous lance la Chine est la capacité de nos entreprises à survivre face à un système économique très efficace ", a déclaré M. Tai en réponse à une question d'Euractiv.

En bref : la Chine ne joue pas franc jeu – elle privilégie son peuple et son économie à la spéculation financière, ce qui fait que ses entreprises sont plus compétitives que les nôtres !

Mais ce dont elle parle vraiment touche à l'essence même de la différence entre les deux systèmes :

CiterLa responsable du commerce a décrit la Chine comme un système "que nous avons décrit comme n'étant pas basé sur le marché, comme étant fondamentalement nourri différemment, contre lequel un système basé sur le marché comme le nôtre aura du mal à rivaliser et à survivre".

Ce sont des mots codés : ce qu'elle entend par "basé sur le marché" est le capitalisme de libre marché, tandis que la Chine utilise davantage un système directif à planification centralisée, comme indiqué plus haut. Rappelez-vous que j'ai récemment publié des plaintes de responsables occidentaux selon lesquelles leurs entreprises ne sont pas en mesure de concurrencer les fabricants de matériel de défense russes en raison de l'efficacité "déloyale" de leur style de "planification centralisée".

Là encore, ce qu'ils veulent dire, c'est que le gouvernement chinois crée des directives qui font fi des "logiques de marché" et qui visent à améliorer directement la vie des citoyens ordinaires. En Occident, rien de tel n'existe : toutes les décisions du marché ne reposent que sur les spéculations des sociétés financières, totalement détachées, et sont exclusivement prises par un petit groupe d'élites financières et bancaires au sommet de la pyramide.

Vous voyez, les États-Unis sont menacés parce qu'ils savent qu'ils ne pourront jamais rivaliser équitablement avec la Chine, en étouffant ou en contenant leur propre élite financière gloutonne – il ne leur reste donc qu'une seule voie pour rester dans la course : le sabotage et la guerre.

C'est la véritable raison pour laquelle les États-Unis cherchent désespérément à attiser une invasion chinoise de Taïwan par diverses provocations, y compris des livraisons d'armes. Tout comme les États-Unis ont utilisé l'Ukraine comme bélier pour saigner et affaiblir économiquement la Russie, la déconnectant ainsi de l'Europe, ils espèrent utiliser Taïwan contre la Chine. Ils aimeraient fomenter une guerre sanglante qui laisserait la Chine meurtrie et économiquement en retrait, afin de donner un peu d'air à l'économie américaine, en pleine déliquescence et assoiffée d'argent.

Mais il est peu probable que cela fonctionne – la Chine est trop sagace pour mordre à l'hameçon et tomber dans le piège. Elle attendra patiemment que les choses se passent, laissant les États-Unis se noyer dans leur poison et leur trahison sans fin.


Non, il n'y aura pas de piège de Thucydide – il est déjà trop tard pour cela. Le piège a fonctionné pour Sparte parce qu'elle était encore à son apogée et capable de contrecarrer Athènes. Les États-Unis sont en phase terminale de déclin et perdraient une guerre contre la Chine. C'est pourquoi ils espèrent organiser une guerre par procuration, en utilisant lâchement Taïwan comme bélier. Mais la Chine peut lire ces motivations désespérées avec la clarté d'une porcelaine finement émaillée.


Simplicius

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/yellen-est-envoyee-en-chine-pour-implorer-un-ralentissement-de-leconomie-chinoise
#94
Questions mondiales. / La revue de presse du 8 avril ...
Last post by JacquesL - 10 Avril 2024, 11:18:33 PM
La revue de presse du 8 avril 2024


Publié le avril 8, 2024 par Wayan



Par Wayan – Le 8 avril – Le Saker Francophone



On sent, en lisant les médias occidentaux, que la défaite de l'Ukraine commence à devenir une éventualité qui s'est finalement installée dans l'esprit des dirigeants :

« L'Ukraine risque fort de voir ses lignes de front s'effondrer

Selon des officiers ukrainiens de haut rang, la situation militaire est sombre et les généraux russes pourraient réussir partout où ils décideront de concentrer leur prochaine offensive. »

Du coup, l'impopulaire loi de mobilisation qui trainait depuis des mois sur le bureau de Zelensky est signée :

« Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé mardi 2 avril un projet de loi prévoyant l'abaissement de l'âge de la mobilisation militaire de 27 à 25 ans, alors que les forces armées manquent d'hommes pour faire face à l'invasion russe. Ce projet de loi, qui avait été voté il y a un an par les députés, entre en vigueur à partir de mercredi, a indiqué la Rada, le Parlement ukrainien, sur son site internet. »

L'OTAN voyant que les promesses d'aide de ses membres sont peu suivies d'effet propose de prendre le relais :

« Le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a proposé un programme d'aide militaire à l'Ukraine de 100 milliards d'euros sur cinq ans, qui donnerait à l'alliance occidentale un rôle plus direct dans le soutien à Kiev, ont déclaré mardi cinq diplomates.

Selon ce plan, l'OTAN reprendrait une partie du travail de coordination d'une coalition ad hoc dirigée par les États-Unis, connue sous le nom de groupe Ramstein – une mesure destinée en partie à se prémunir contre toute réduction du soutien américain si Donald Trump revenait à la Maison Blanche, ont déclaré des diplomates. »
************

L'enquête du gouvernement russe sur l'attaque terroriste contre l'hôtel de ville de Crocus avance :

« "Les premiers résultats de l'enquête confirment pleinement le caractère planifié des actions des terroristes, la préparation minutieuse et le soutien financier des organisateurs du crime. Grâce à la collaboration avec les terroristes détenus, à l'analyse des appareils techniques saisis, à l'analyse des informations concernant des transactions financières, des preuves de leurs liens avec les nationalistes ukrainiens ont été obtenues", a déclaré la commission d'enquête russe sur Telegram.

Les terroristes ont reçu d'Ukraine d'importantes sommes d'argent et de crypto-monnaie, ont ajouté les enquêteurs russes.

Les services spéciaux russes ont accompli leur tâche en découvrant cette preuve, mais ils "refusent de nous entendre en Occident, les mécanismes mondiaux ne fonctionnent plus", a déclaré Kirill Kabano".

« Les Américains peuvent brandir une fiole vide et l'utiliser comme prétexte pour déclencher une guerre et détruire un État tout entier, comme ce fut le cas en Irak. Malheureusement, je ne suis pas du tout sûr que nos preuves concernant les transferts de cryptomonnaies seront entendues. Mais pour les citoyens de nombreux pays, cela pourrait améliorer leur perception de la réalité ", a noté l'expert.

Pour les habitants des pays occidentaux dont les dirigeants restent déterminés à soutenir le régime de Kiev, il est grand temps de se confronter à la réalité de ce qui se passe réellement en Ukraine, estime l'analyste. « Il est très important qu'ils commencent à comprendre tout ce qui se passe concernant l'Ukraine, y compris dans leur propre pays. Pour nous, il était clair dès le départ qui était derrière cette attaque terroriste... Je pense qu'il est temps que le monde le comprenne aussi », a déclaré Kabanov. »

La Russie a donc pris les premières mesures légales qui s'imposent :

« Moscou a exigé que l'Ukraine livre tous ceux qu'elle soupçonne de terrorisme dans le pays, y compris le patron de l'agence d'espionnage intérieure de Kiev, Vasily Malyuk, et qu'elle cesse immédiatement de soutenir toute activité connexe entreprise par ces individus et groupes, a annoncé dimanche le ministère russe des Affaires étrangères.

Le ministère a déclaré qu'il avait officiellement contacté Kiev au sujet des demandes formulées dans le cadre de la Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l'explosif et de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme adoptées par l'ONU. Les exigences incluent « l'arrestation et l'extradition immédiates » de tous les suspects que Moscou a identifiés et liés aux récentes attaques terroristes contre la Russie.

L'attaque meurtrière contre l'hôtel de ville de Crocus, qui "a choqué le monde entier, n'est de loin pas la première attaque terroriste subie par notre pays récemment", a noté le ministère. "Les enquêtes menées par les organes russes compétents indiquent que les traces de tous ces crimes mènent à l'Ukraine", souligne-t-il. »

Le « patron de l'agence d'espionnage intérieure de Kiev, Vasily Malyuk » fait partie de la liste pour :

« être responsable de l'explosion d'un pont en Crimée qui, selon la Russie, a tué cinq personnes en octobre 2022. Le communiqué qualifie l'explosion d'"attaque à la bombe barbare" parmi plusieurs autres. »

La commission d'enquête compte bien la mener jusqu'au bout :

« La commission d'enquête russe a lancé une enquête sur les allégations selon lesquelles l'Ukraine et ses soutiens occidentaux seraient impliqués dans des activités terroristes sur le sol russe. Cela fait suite aux plaintes déposées par des députés et des personnalités publiques la semaine dernière.

Les forces de l'ordre ont annoncé lundi qu'elles poursuivaient l'enquête procédurale après avoir examiné les accusations initiales. La plainte initiale, que le Comité a confirmé avoir reçue mercredi dernier, identifiait les États-Unis et leurs alliés comme étant à l'origine d'une série d'attaques sur le sol russe. L'agence enquête sur « l'organisation, le financement et la conduite d'actes terroristes » présumés par ces pays.

Nikolay Kharitonov du Parti communiste, l'un des députés qui ont déposé la notification initiale, a insisté sur le fait que les pays occidentaux ont « bénéficié » de l'attaque terroriste contre l'hôtel de ville de Crocus, près de Moscou, au début du mois. Les opposants géopolitiques de la Russie avaient tout à gagner de cette tragédie et comptaient « sur leur inaccessibilité et leur impunité ». »

Car si les Etats-Unis ne sont, pour l'instant, pas considérés comme des participants directs à l'attaque, ils sont soupçonnés de complicité :

« Dans un communiqué de presse publié lundi, le SVR affirme avoir reçu des informations selon lesquelles des ONG et des médias affiliés aux États-Unis ont été chargés de « dissiper de la communauté internationale tout soupçon sur l'implication de Vladimir Zelensky et de son entourage dans ce crime ».

Le service a suggéré que la Maison Blanche craignait que la découverte d'une « trace de Kiev » dans l'attaque ne « mette en évidence la nature terroriste du régime ukrainien » et ne fasse dérailler les tentatives de Washington d'accroître son soutien à l'Ukraine.

À titre d'exemple de ces tentatives visant à dissimuler l'histoire, le SVR a affirmé que les agences américaines tentaient de convaincre les alliés et partenaires des États-Unis que la branche afghane de l'État islamique, Vilayat Khorasan, était responsable de l'attaque.

Pour renforcer ce récit, les États-Unis ont « bourré » le secteur de l'information d'histoires sur la façon dont la Russie a longtemps été la cible de terroristes islamistes qui cherchent à se venger de la guerre en Tchétchénie au début des années 2000, du soutien de Moscou au président syrien Bashar Assad et pour avoir établi des liens avec les talibans en Afghanistan, a déclaré le SVR.

Le SVR a en outre rapporté que les personnalités de l'opposition russe qui ont quitté le pays ont également reçu l'ordre de « souligner le caractère infondé » de l'utilisation présumée par Moscou de l'attaque terroriste pour justifier son opération militaire en cours en Ukraine. »

Pour en être sûr, le bureau du procureur russe a demandé que certains pays occidentaux participent à l'enquête sur cette attaque terroriste, comme le demande les règlements internationaux sur le terrorisme :
« Le bureau du procureur général russe a envoyé des demandes officielles et des appels d'un groupe de députés aux États-Unis, à l'Allemagne, à la France et à Chypre, exigeant que ces pays enquêtent sur les récentes attaques terroristes contre la Russie.

Cela fait suite aux demandes de plusieurs députés de la Douma d'État d'ouvrir une enquête sur l'implication possible de personnes et d'organisations étrangères dans les attaques terroristes, ainsi que sur le sabotage des gazoducs Nord Stream.

Le bureau du procureur général a exprimé l'espoir que les autorités des quatre pays accèderont à la demande de Moscou et « rempliront les obligations qui leur sont assignées » en vertu de certaines conventions internationales.

Il s'agit notamment de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme de 1999 et de la Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l'explosif de 1997. »

Poussant l'offensive diplomatique plus loin :

« Les États-Unis ont mené un effort coordonné visant à s'ingérer dans l'élection présidentielle russe de mars, ont déclaré les législateurs de Moscou dans un appel à l'ONU publié mercredi. Le document condamne les actions de « l'Occident Collectif » et appelle les instances internationales et les parlements étrangers à dénoncer les tentatives présumées de perturber le vote.

La campagne a débuté des mois avant les élections, selon l'appel rédigé par le Conseil de la Fédération de Russie, la chambre haute du parlement. Il souligne les déclarations faites par des responsables occidentaux et les documents adoptés par des organismes occidentaux qui qualifiaient l'élection d'illégitime, avant même que le vote ait lieu.

Le document russe mentionne spécifiquement une résolution adoptée par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) en octobre 2023 et des déclarations faites par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, en février 2024.

La résolution d'octobre de l'APCE a qualifié la Russie de « dictature de facto » et a exhorté les États membres du Conseil de l'Europe « à reconnaître [le président] Vladimir Poutine comme illégitime », quel que soit le résultat du vote, et à « cesser tout contact avec lui, à l'exception des relations humanitaires ».

En février, Metsola a déclaré à la chaîne de télévision publique américaine RFE/RL que le Parlement européen « ne reconnaîtrait jamais » les résultats des élections russes de 2024.

Les tentatives d'ingérence se sont poursuivies pendant les trois jours du vote, indique l'appel, ajoutant que les appels à des actions de protestation et à des actes carrément illégaux ont été diffusés « depuis l'étranger ». Les appels publiés sur les réseaux sociaux « ont provoqué des violations flagrantes de la loi dans un certain nombre de régions russes », ajoute le document. »

Pour enfoncer le clou un peu plus profond :

« La Russie et l'OTAN sont désormais en "confrontation directe", a déclaré le Kremlin alors que l'alliance dirigée par les États-Unis célébrait jeudi son 75e anniversaire.

Les vagues successives d'élargissement de l'OTAN à l'Est sont une obsession du président Vladimir Poutine, entré en guerre en Ukraine il y a deux ans dans le but déclaré d'empêcher l'alliance de se rapprocher des frontières russes. Au lieu de cela, la guerre a galvanisé l'OTAN, qui s'est à nouveau élargie avec l'adhésion de la Finlande et de la Suède.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes : "En fait, les relations ont désormais glissé jusqu'au niveau d'une confrontation directe".

L'OTAN était "déjà impliquée dans le conflit entourant l'Ukraine (et) continue de se rapprocher de nos frontières et d'étendre son infrastructure militaire vers nos frontières", a-t-il déclaré. »

Pendant ce temps, les attaques terroristes continuent de plus belle :

« Un responsable de l'occupation russe dans l'est de l'Ukraine, Valéri Tchaïka, est décédé, lundi 1er avril, lors de l'explosion d'une « voiture piégée » à Starobilsk, a indiqué le chef de l'administration municipale prorusse. « Notre camarade est mort », a écrit Vladimir Tchernev sur Telegram, ajoutant qu'une enquête était en cours. Par le passé, des attentats à la voiture piégée imputés à l'Ukraine ont visé à plusieurs reprises des responsables prorusses dans les régions ukrainiennes occupées, écrit l'AFP. »
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Une fois de plus, l'argument russe est utilisé pour dénigrer ceux qui proposent le dialogue avec la Russie, cette fois ci en Europe :

« Une campagne d'influence politique russe secoue l'Europe, alors que de hauts responsables ont averti que Moscou avait payé des membres du Parlement européen pour qu'ils s'immiscent dans les prochaines élections européennes.

« Cela confirme ce que nous soupçonnions : le Kremlin utilise des médias douteux se faisant passer pour des médias [et] utilise de l'argent pour acheter une influence secrète », a déclaré la vice-présidente de la Commission européenne, Věra Jourová, à Brussels Playbook, qualifiant ces révélations de « très troublantes ».

Le scandale a éclaté lorsque le gouvernement tchèque a sanctionné mercredi un site d'information appelé Voice of Europe, qui, selon Prague, faisait partie d'une opération d'influence pro-russe. Le Premier ministre belge Alexander De Croo a déclaré jeudi que la Russie avait contacté des membres du Parlement européen (eurodéputés) et "les avait payés pour promouvoir la propagande russe". »

Donc un média inconnu diffusant de l'information « pro-russe » interview quelques députés européens qui, comme par hasard, sont affiliés à des partis étiquetés « d'extrême droite » et donc partisan du dialogue avec la Russie, et qui sont maintenant accusés (sans preuves publiques) d'avoir reçu de l'argent pour ces interviews. Bien sûr les députés incriminés nient cela :

« Mais ni l'UE, ni la Pologne, ni la République tchèque, ni aucun autre gouvernement n'ont annoncé l'arrestation d'hommes politiques pour avoir accepté des pots-de-vin. De manière suspecte, le principal site Internet « Voix de l'Europe », considéré par les services de renseignement comme le vecteur de diffusion de la désinformation russe, est marginal et peu connu.

« Nous ne savons même pas ce qu'est la Voix de l'Europe », a déclaré à Public un porte-parole de l'ancien président tchèque Vaclav Klaus. « Nous avons dû vérifier que le président leur avait accordé une interview. Le président n'a jamais été payé pour un entretien de sa vie. Nous avons accordé cette interview parce que le vice-président du Parlement flamand l'avait officiellement demandé dans le cadre de sa visite à Prague. Sinon, nous ne l'aurions pas fourni. L'interview compte 500 vues sur YouTube.

Selon l'agence de renseignement tchèque, connue sous le nom de BIS, Petr Bystroň, candidat au Parlement européen d'origine tchèque et issu du parti allemand AfD, est l'un des hommes politiques européens qui ont reçu de l'argent de Voice of Europe. La BRI affirme que Bystroň a reçu l'argent lors d'une de ses visites en République tchèque à Prague.

Bystroň le nie catégoriquement. "J'étais en République tchèque pour une conférence, mais l'accusation des services secrets est absurde", a déclaré Bystroň dans une interview accordée à iDNES.cz le 29 mars. "Je n'ai parlé qu'aux journalistes du site Internet."

Un autre homme politique tchèque, Cyril Svoboda, cité dans le projet, a déclaré : « Comment aurais-je pu savoir que cela constituerait une menace pour la sécurité ? Au moment où j'ai donné l'interview, ils ne figuraient sur aucune liste. Je ne donnerais pas d'interview maintenant, mais ils ne figuraient sur aucune liste lorsque je l'ai donnée à Voice of Europe. »

Lorsqu'on lui a demandé s'il était payé, Svoboda a répondu : « Non, personne ne m'a rien donné ».

Un député italien du Parti populaire européen interrogé par Voice of Europe a déclaré qu'il n'avait jamais accepté ni reçu d'argent. "Bien sûr que non. Quelle est cette question ? il a dit à Politico. "Ça me fait rire quand on me demande si j'ai reçu de l'argent de Russie... parce que je viens d'une famille très aisée."

De plus, a-t-il noté : « S'ils constituent une si grande menace, pourquoi le Parlement européen a-t-il laissé entrer ces journalistes de Voice of Europe ? Pourquoi ne les ont-ils pas vérifiés ?
Ni le Premier ministre ni le ministre de la Sécurité intérieure n'ont répondu à une demande de commentaire public. Le site Web de Voice of Europe est également en panne.

Mais si les services de renseignement, les responsables de l'UE et les médias avaient découvert des preuves d'activités criminelles, ils les auraient certainement produites, ainsi que les accusations portées contre les accusés. Au lieu de cela, la chose la plus grave que les gouvernements aient faite a été d'inscrire un Ukrainien pro-russe sur une liste de sanctions. »

Donc encore une baudruche instiguée par les services de renseignements tchèques et complaisamment répandue par les médias qui va se dégonfler. Mais l'impact sur les esprits conformistes, qui y verront encore « une menace russe contre nos démocraties », sera suffisant pour que les services tchèques la considèrent comme une victoire de plus dans leur guerre de propagande contre la Russie.

Voici l'article de RFI qui parle de cette affaire.
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Cette semaine Israël a, par trois fois, ignoré allègrement les règles internationales. D'abord en bombardant une ambassade :

« Des avions militaires israéliens présumés ont bombardé lundi l'ambassade d'Iran en Syrie dans une frappe qui, selon l'Iran, a tué sept de ses conseillers militaires, dont trois hauts commandants, marquant une escalade majeure dans la guerre entre Israël et ses adversaires régionaux.

"Nous condamnons fermement cette atroce attaque terroriste qui a visé le bâtiment du consulat iranien à Damas et tué un certain nombre d'innocents", a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad, qui a été vu sur les lieux en compagnie du ministre syrien de l'Intérieur.

L'ambassadeur d'Iran en Syrie a déclaré que la frappe avait touché un bâtiment consulaire dans l'enceinte de l'ambassade et que sa résidence se trouvait aux deux derniers étages.

Le Corps des Gardiens de la révolution islamique iranien a déclaré dans un communiqué que sept conseillers militaires iraniens avaient été tués dans l'attaque, dont Mohammad Reza Zahedi, un haut commandant de la Force Al-Qods, une branche d'élite d'espionnage étranger et paramilitaire. »

La réponse de l'Iran continuera-t-elle à être aussi mesurée qu'elle l'a été jusqu'à maintenant. C'est le débat entre analystes. Le premier message officiel de l'Iran l'est encore :

« Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien, un organe décisionnel clé, s'est réuni lundi soir et a décidé de la réponse « requise » à la frappe, a rapporté la télévision d'État iranienne. Il a indiqué que la réunion était présidée par le président Ebrahim Raisi, mais n'a fourni aucun autre détail.

"Nous leur ferons regretter ce crime et les actes similaires", a déclaré le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur toutes les questions d'État en Iran.

Le Conseil de sécurité nationale des États-Unis a déclaré que les États-Unis n'avaient joué aucun rôle dans l'attaque à Damas et qu'ils n'en étaient pas informés à l'avance. "Nous avons communiqué cela directement à l'Iran", a déclaré l'ambassadeur adjoint des États-Unis auprès des Nations Unies, Robert Wood, au Conseil de sécurité de l'ONU, affirmant que les États-Unis "ne peuvent confirmer aucune information sur cet événement" ».

Il semble qu'Israël ne désespère pas de transformer la région en chaudron bouillant pour obliger les Etats-Unis à attaquer l'Iran. On sait que cela fait longtemps que Netanyahou essaye de le faire et à chaque fois, il monte la température d'un cran. S'il y arrive cela voudra dire que les Etats-Unis seront tombés au point de devenir la force proxy d'un mini Etat, démontrant au reste du monde qui est la vraie puissance directrice dans le bloc occidental.

De son coté la Russie a condamné ce bombardement en le qualifiant « d'acte terroriste », un sujet sur lequel elle est particulièrement sensible en ce moment :

« Le chef du Service des renseignements extérieurs russe (SVR), Sergueï Narychkine, a qualifié la frappe aérienne de lundi contre le consulat iranien dans la capitale syrienne d'attaque terroriste commise par le gouvernement israélien.

S'adressant aux journalistes après une réunion avec ses homologues biélorusses mardi, le chef des services de renseignement a condamné la frappe, qui aurait tué plusieurs diplomates iraniens ainsi que sept officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), dont deux généraux, Mohammad Reza Zahedi et Mohammad. Hadi Haji Rahimi.

Narychkine a décrit l'attaque comme « une mesure odieuse et criminelle à l'égard de l'État souverain d'Iran et à l'égard de l'État souverain de Syrie, sur le territoire duquel cet acte terroriste a été commis ». »

Les relations entre la Russie et Israël se dégradent de plus en plus.

Israël a, pour la deuxième fois dans la même semaine, outrepassé les règles internationales en détruisant totalement le plus grand hôpital de Gaza, le transformant en un véritable charnier :

« Pendant deux semaines, les forces et les chars israéliens ont assiégé l'hôpital al-Shifa à Gaza, où des milliers de civils palestiniens trouvaient refuge et recevaient des soins médicaux. A l'aide de bombardements incessants, les forces israéliennes ont commis d'horribles massacres.

Après deux semaines de carnage, les forces militaires et les chars israéliens se sont retirés lundi de l'enceinte de l'hôpital assiégé. Plus de quatre cents corps ont été découverts jusqu'à présent, dont la moitié étaient des enfants et des femmes. Des centaines de personnes gisaient, blessées et présentant des difformités grotesques ; beaucoup d'autres restent portés disparus.

L'hôpital est en ruines, les bâtiments principaux étant réduits à l'état de carcasses incendiées. L'armée israélienne a bombardé et incendié tous les bâtiments, y compris la morgue, les cours et les couloirs. Les habitants ont décrit des scènes de « destruction totale » sur le site, affirmant que les troupes israéliennes y avaient « détruit tout sens de la vie ». Selon Ismail al-Thawabta, directeur du bureau des médias de Gaza, « l'occupation a détruit et incendié tous les bâtiments à l'intérieur du complexe médical d'al-Shifa. Ils ont rasé les cours au bulldozer, enterrant des dizaines de corps de martyrs dans les décombres, transformant l'endroit en un cimetière de masse. »


Après le raid, l'hôpital ressemblait à un abattoir. Des centaines de corps gisaient éparpillés dans la terre, mutilés au point d'être méconnaissables. Des corps avec des têtes et des membres sectionnés ont été découverts à l'intérieur de l'hôpital et dans ses environs. Des chirurgiens ont été ligotés et exécutés. Certains corps ont été enterrés sous les décombres, avec des parties dépassant du sol ; d'autres ont été écrasés et aplatis par des bulldozers, les mains et les jambes liées derrière le dos. »

Puis, 3eme fois dans la semaine, Israël a outrepassé les lois internationales en ciblant et tuant des volontaires, dont 6 occidentaux, travaillant pour une ONG internationale à nourrir la population de Gaza. L'armée israélienne prétend que c'est une erreur mais le fait que trois voitures et leurs occupants, toutes portant visiblement les signes de l'ONG et s'étant identifiées auprès de l'armée israélienne, ont été détruites permet d'en douter fortement. D'ailleurs le responsable de l'ONG n'y croit pas du tout :

« Le célèbre chef Jose Andres a déclaré mercredi à Reuters dans une interview émouvante qu'une attaque israélienne qui a tué sept de ses travailleurs humanitaires à Gaza les avait ciblés "systématiquement, voiture par voiture".

S'exprimant par vidéo, Andres a déclaré que le groupe caritatif World Central Kitchen (WCK) qu'il a fondé avait une communication claire avec l'armée israélienne, qui, selon lui, connaissait les mouvements de ses travailleurs humanitaires.

"Ce n'était pas simplement une situation de malchance où "oups", nous avons largué la bombe au mauvais endroit", a déclaré Andres. "C'était sur 1,5 ou 1,8 kilomètres, avec un convoi humanitaire très défini qui avait des pancartes en haut, sur le toit, un logo très coloré dont nous sommes évidemment très fiers", a-t-il déclaré. C'est « très clair qui nous sommes et ce que nous faisons ».

"Ils nous visaient dans une zone sans conflit, dans une zone contrôlée par Tsahal. Ils savaient que c'étaient nos équipes qui circulaient sur cette route... avec trois voitures", a-t-il déclaré.

Andres a déclaré qu'il pourrait y avoir eu plus de trois frappes contre le convoi humanitaire. Il a rejeté les affirmations israéliennes et américaines selon lesquelles la frappe n'était pas délibérée. "Au départ, je dirais catégoriquement non", a répondu Andres lorsqu'on lui a demandé s'il acceptait cette explication. "Même si nous n'étions pas en coordination avec (les Forces de défense israéliennes), aucun pays démocratique ni aucune armée n'a le droit de cibler les civils et les humanitaires", a-t-il ajouté. »

Cette enquête sur l'utilisation de l'Intelligence Artificielle par l'armée israélienne pour cibler « les membres du Hamas » explique en partie ce massacre indiscriminé :

« En 2021, un livre intitulé « L'équipe homme-machine : comment créer une synergie entre l'intelligence humaine et artificielle qui révolutionnera notre monde » a été publié en anglais sous le nom de plume « Brigadier General Y.S. » Dans ce document, l'auteur – un homme dont nous avons confirmé qu'il est l'actuel commandant de l'unité d'élite des renseignements israéliens 8200 – plaide en faveur de la conception d'une machine spéciale capable de traiter rapidement d'énormes quantités de données pour générer des milliers de « cibles » potentielles pour l'armée. Une telle technologie, écrit-il, résoudrait ce qu'il décrit comme « un goulot d'étranglement humain pour la localisation des nouvelles cibles et la prise de décision pour approuver les cibles ».

Il s'avère qu'une telle machine existe réellement. Une nouvelle enquête menée par +972 Magazine et Local Call révèle que l'armée israélienne a développé un programme basé sur l'intelligence artificielle connu sous le nom de « Lavander », dévoilé ici pour la première fois. Selon six officiers des renseignements israéliens, qui ont tous servi dans l'armée pendant la guerre actuelle dans la bande de Gaza et ont été directement impliqués dans l'utilisation de l'IA pour générer des cibles d'assassinat, Lavander a joué un rôle central dans le bombardement sans précédent de Palestiniens, surtout au début de la guerre. En fait, selon les sources, son influence sur les opérations militaires était telle qu'elles traitaient essentiellement les résultats de la machine IA « comme s'il s'agissait d'une décision humaine ».

Formellement, le système Lavender est conçu pour marquer tous les membres présumés des branches militaires du Hamas et du Jihad islamique palestinien (JIP), y compris ceux de bas rang, comme cibles potentielles de bombardement. Les sources ont déclaré à +972 et Local Call que, pendant les premières semaines de la guerre, l'armée s'est presque entièrement appuyée sur Lavender, qui a surveillé jusqu'à 37 000 Palestiniens considérés comme des militants présumés – ainsi que leurs maisons – en vue d'éventuelles frappes aériennes.

Au début de la guerre, l'armée a largement autorisé les officiers à adopter les listes de victimes de Lavender, sans aucune obligation de vérifier minutieusement pourquoi la machine avait fait ces choix ni d'examiner les données brutes des renseignements sur lesquelles ils étaient basés. Une source a déclaré que le personnel humain ne servait souvent que de « tampon » pour les décisions de la machine, ajoutant que, normalement, ils ne consacraient personnellement qu'environ « 20 secondes » à chaque cible avant d'autoriser un bombardement – juste pour s'assurer que la cible marquée est un homme. Et ce, même si l'on sait que le système commet ce qui est considéré comme des « erreurs » dans environ 10 % des cas, et qu'il cible occasionnellement des individus qui n'ont qu'un faible lien avec des groupes militants, voire aucun lien du tout.

De plus, l'armée israélienne a systématiquement attaqué les individus ciblés alors qu'ils se trouvaient chez eux – généralement la nuit, alors que toute leur famille était présente – plutôt que pendant le déroulement d'une activité militaire. Selon les sources, cela s'explique par le fait que, du point de vue du renseignement, il était plus facile de localiser les individus dans leurs maisons privées. Des systèmes automatisés supplémentaires, dont un appelé « Where is Daddy ? », également révélé ici pour la première fois, ont été utilisés spécifiquement pour traquer les individus ciblés lancer des bombardements lorsqu'ils pénétraient dans les résidences de leurs familles. »

Cette enquête montre donc que l'argument fréquemment utilisé par l'armée israélienne disant que « le Hamas se cache derrière les civils » pour justifier leur mort est un mensonge, comme le souligne Caitlin Johnstone :

« Le récit des « boucliers humains », devenu si populaire dans l'apologie d'Israël, insiste sur le fait que la raison pour laquelle Tsahal tue autant de civils dans ses attaques sur Gaza est parce que le Hamas s'entoure intentionnellement de non-combattants dans le but de rendre les Israéliens réticents à larguer des bombes sur eux. Mais comme Ryan Grim de The Intercept l'a récemment observé sur Twitter, cette affirmation est solidement réfutée par la révélation selon laquelle Israël a intentionnellement attendu de cibler des membres présumés du Hamas alors qu'il savait qu'ils seraient encerclés par des civils.

« L'argument d'Israël selon lequel ils tuent tant de civils parce que le Hamas utilise des « boucliers humains » est détruit par la révélation selon laquelle Tsahal préfère attaquer ses « cibles » lorsqu'elles sont chez elles avec leurs familles », a tweeté Grim. « Ce n'est pas le Hamas qui utilise des boucliers humains, c'est Israël qui chasse délibérément les familles. »

"Un bouclier humain n'est un bouclier que si votre ennemi valorise la vie humaine et cherche à minimiser les morts civiles", ajoute Grim. « Israël maximise délibérément le nombre de civils qu'il peut tuer en attendant qu'une cible soit avec toute sa famille. Les Palestiniens ne sont pas des boucliers pour Israël, ils sont tous des cibles. »
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Ayant peu de recours face à Israël la Palestine tente d'acquérir son adhésion aux Nations Unis en tant qu'entité étatique, ce qui n'est toujours pas le cas à l'heure actuelle :

« Les Palestiniens ont officiellement relancé mardi 2 avril la procédure pour devenir État membre à part entière de l'ONU, selon une lettre de leur ambassadeur à l'ONU vue par l'AFP.

Dans ce courrier adressé au secrétaire général de l'ONU et transmis au Conseil de sécurité, Riyad Mansour annonce, « à la demande des dirigeants palestiniens », relancer cette requête datant de 2011 et appelle le Conseil à l'examiner « en avril 2024 ». »

Quelle sont les chances qu'elle y parvienne :

« Les pays souhaitant rejoindre l'ONU présentent généralement une demande au secrétaire général de l'ONU, qui l'envoie au Conseil de sécurité, composé de 15 membres, pour évaluation et vote.

Mansour a envoyé mardi une lettre au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, demandant un nouvel examen par le Conseil de sécurité de la demande palestinienne d'adhésion à part entière déposée en 2011. Guterres a envoyé la lettre au Conseil de sécurité, a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

Un comité du conseil composé de 15 membres évalue d'abord une candidature pour voir si elle satisfait aux conditions d'adhésion à l'ONU. La demande peut alors être soit mise de côté, soit soumise à un vote formel au Conseil de sécurité. L'approbation nécessite au moins neuf voix pour et aucun veto de la part des États-Unis, de la Russie, de la Chine, de la France ou de la Grande-Bretagne.

Si le conseil approuve la demande d'adhésion, elle est ensuite soumise à l'Assemblée générale pour approbation. Une demande d'adhésion nécessite une majorité des deux tiers pour être approuvée par l'assemblée. Un pays ne peut pas rejoindre les Nations Unies sans l'approbation du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale.

En 2011, le comité du Conseil de sécurité de l'ONU a évalué la candidature palestinienne pendant plusieurs semaines pour voir si elle satisfaisait aux exigences d'adhésion à l'ONU. Mais le comité n'a pas réussi à parvenir à une position unanime et le Conseil de sécurité n'a jamais formellement voté une résolution sur l'adhésion palestinienne.

Les diplomates ont déclaré que les Palestiniens ne disposaient pas du minimum de neuf voix nécessaires pour adopter une résolution. Même s'ils avaient obtenu suffisamment de soutien, les États-Unis avaient déclaré qu'ils opposeraient leur veto à cette décision. »
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Pendant que le bloc occidental et la Russie sont dans l'affrontement, Israël en pleine folie, le « Grand sud » poursuit sa consolidation autour de la Chine.

L'Indonésie vient d'élire son futur président, qui prendra les rênes du pays en octobre, Prabowo Subianto. Il reprendra la tradition établie par Jokowi, l'actuel président, en consacrant son premier voyage à la Chine, puis au Japon. Tous les précédents présidents indonésiens allaient aux Etats-Unis, évitant plutôt la Chine. Voici ce qu'en dit Global Times, le média anglophone officiel chinois :

« Les observateurs chinois ont déclaré que la visite de Prabowo en Chine a attiré une large attention et que sa décision de se rendre en Chine peu après avoir remporté l'élection présidentielle indonésienne de 2024 le 20 mars revêt une grande importance, car cette visite est cruciale non seulement pour le développement des relations bilatérales au moins pour les cinq prochaines années, mais il injecte également de la positivité et de la stabilité dans l'ensemble de la région de l'ASEAN.

La Chine envisage ses relations avec l'Indonésie dans une perspective stratégique et à long terme et est disposée à approfondir la coopération stratégique globale avec l'Indonésie, a déclaré Xi.

Il a déclaré que la Chine travaillerait avec l'Indonésie pour construire une communauté de destin sino-indonésienne ayant une influence régionale et mondiale, afin d'apporter davantage de bénéfices aux deux peuples et de contribuer à la paix, à la stabilité et à la prospérité régionales et mondiales.
Prabowo a déclaré qu'il soutenait le développement de relations plus étroites avec la Chine et qu'il poursuivrait la politique amicale du pays envers la Chine. »

La version du Jakarta Post :

« Personne ne devrait sous-estimer l'importance de la visite du président élu Prabowo Subianto en Chine et au Japon cette semaine. Ses rencontres avec le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre japonais Fumio Kishida démontrent son intention de maintenir une politique étrangère axée sur l'économie, mais également d'insuffler des perspectives de sécurité et de défense mondiales dans un contexte de tension croissante entre la Chine et les États-Unis...

Nous pouvons également nous attendre à ce que Prabowo se rende à Washington avant octobre pour réaffirmer la politique étrangère libre et active de l'Indonésie et envoyer un message clair selon lequel l'Indonésie et la région ont toujours besoin d'une présence américaine. Sa rencontre avec Kishida, un fidèle allié de Biden dans la région, et son homologue japonais Minoru Kihara doit être considérée comme un précurseur de cet exercice d'équilibre. »

Ce net basculement vers la Chine de la part des Etats de l'ANASE se reflète dans ce sondage fait auprès d'intellectuels de la région :
« Q32 Si l'ANASE était contrainte de s'aligner sur l'un de ses rivaux stratégiques, lequel devrait-il choisir ?

Dans un changement notable de sentiment, la Chine a connu une montée en popularité parmi les répondants de l'ANASE, passant de 38,9% l'an dernier à 50,5% cette année, prenant l'avance sur les Etats-Unis pour devenir le choix d'alignement préféré dans la région. Cette tendance est particulièrement évidente parmi les répondants de Malaisie (75,1%), d'Indonésie (73,2%), du Laos (70,6 %), Brunei (70,1 %) et Thaïlande (52,2 %). Notamment, L'Indonésie, le Laos et la Malaisie qui ont bénéficié en grande partie de l'initiative chinoise « la Ceinture et la Route » (BRI) et des relations commerciales et d'investissement solides, ont été témoins d'une augmentation remarquable de plus de 20 points de pourcentage de leur préférence pour la Chine par rapport à 2023.

À l'inverse, les États-Unis ont vu leur popularité baisser, passant de 61,1% l'année dernière à 49,5% cette année. Cependant, il bénéficie toujours du soutien majoritaire des Philippines (83,3 %), du Vietnam (79,0 %), de Singapour (61,5 %), du Myanmar (57,7 %) et du Cambodge (55,0 %). Le soutien de ces pays a généralement diminué, à l'exception des Philippines, qui a connu une augmentation notable de la confiance envers les États-Unis, passant de 78,8 % l'année dernière à un sommet historique de 83,3% cette année. »

Et dans les relations de plus en plus étroites entre la Chine et l'ANASE :

« Une vague de visites en Chine peut être observée parmi les pays de l'ASEAN. Le président élu indonésien Prabowo Subianto a effectué sa première visite à l'étranger en Chine après avoir obtenu sa victoire à l'élection présidentielle, et les deux parties sont convenues de promouvoir le développement global et de haute qualité des relations bilatérales. Viennent ensuite les visites séparées en Chine du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Laos Saleumxay Kommasith, du ministre des Affaires étrangères du Vietnam Bui Thanh Son et du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Timor-Leste Bendito dos Santos Freitas à partir de mardi jusqu'à vendredi. Il s'agit non seulement d'un véritable reflet du rapprochement des relations entre la Chine et l'ANASE, mais aussi d'une pratique vivante des pays de la région aspirant à la paix et au développement.

Il y a soixante-dix ans, la Chine et les pays d'Asie du Sud-Est mettaient en place les cinq principes de la coexistence pacifique, posant ainsi une base solide pour la paix, la stabilité et la prospérité économique dans la région. Au cours des 70 dernières années, guidée par les cinq principes de coexistence pacifique, la Chine n'a cessé d'approfondir ses échanges politiques, sa coopération économique et commerciale, ses échanges humanistes avec ces pays et de s'efforcer de construire conjointement l'Initiative la Ceinture et la Route (BRI) et une communauté d'avenir partagé. »
********************

Pour finir, un petit retour vers le passé. D'abord avec cette vidéo, datée du 14 septembre 2022, pour nous rappeler les mensonges, ou les illusions, dans lesquels nos représentants cherchent à nous noyer :

« L'armée russe est obligée de récupérer les puces électroniques des machines à laver et des réfrigérateurs pour réparer son matériel, parce qu'elle n'a plus de semi-conducteurs. L'industrie russe est en haillons » y déclare Von der Leyen, droite dans ses bottes.

Ensuite avec cette fuite révélée par Wikileaks qui montre que l'OTAN avait préparé, en 2010, un plan pour envahir la Russie :

« Le journal britannique The Guardian a publié un télégramme reproduit par le site WikiLeaks, représentant cette fois un plan de l'OTAN visant une attaque massive contre la Russie. Le plan de guerre à grande échelle contre les Russes prévoit le déplacement de neuf divisions militaires des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et de la Pologne. »

A lundi prochain
 
https://lesakerfrancophone.fr/la-revue-de-presse-du-8-avril-2024
#95
Questions mondiales. / La morale à l’épreuve des fait...
Last post by JacquesL - 10 Avril 2024, 04:02:29 PM
La morale à l'épreuve des faits



par Michael Brenner

La déshumanisation des victimes du génocide révèle la nôtre. En nous en faisant complices – actifs, passifs – nous coupons tout lien avec notre humanité. Si nous essayions, personne ne nous croirait.

La vacuité morale est-elle désormais la marque des sociétés occidentales ? Cette question nous taraude alors que les gouvernements des États-Unis et d'Europe se font les complices des crimes atroces commis par Israël contre les Palestiniens. Le comportement de l'État juif répond à la définition du génocide telle qu'elle figure dans la Convention des Nations unies sur le génocide, dont ils sont tous signataires. Il est probable que la Cour internationale de justice le confirmera bientôt par une décision irrévocable.

En janvier, la CIJ a déjà reconnu l'existence d'une présomption de génocide. La plus haute instance judiciaire des Nations unies a ordonné à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les actes de génocide à Gaza. La CIJ s'est déclarée compétente en la matière, et a estimé qu'il existait des preuves tangibles au regard de la Convention de 1948 sur le génocide. Au moins certains des actes et omissions d'Israël «relèvent des dispositions de la Convention (sur le génocide)», ont déclaré les juges. La CIJ a émis une série de dispositions «pour protéger les droits revendiqués par l'Afrique du Sud que la Cour a jugés plausibles», notamment «le droit des Palestiniens de Gaza d'être protégés contre les actes de génocide».

On pouvait raisonnablement s'attendre à ce que les sombres enjeux moraux ainsi mis en lumière – ainsi que les atrocités qui ont suivi – suscitent un débat public animé et douloureux, prélude à une action décisive. Or, la classe politique dans sa quasi-totalité les ignore ou les banalise. Le silence prévaut.

I.
Gaza présente des caractéristiques spécifiques qui la distinguent d'autres exemples relativement récents d'attaques systématiques et ciblées contre des civils. Premièrement, la réponse de l'Occident n'est pas faite d'indifférence et de passivité, comme dans le cas du Rwanda. Les gouvernements ont participé activement au châtiment aveugle infligé par Israël aux Palestiniens. Ils fournissent à Israël de grandes quantités d'armes nécessaires à leur assaut militaire, ils offrent un soutien politique sans réserve et un appui diplomatique. Ils acquiescent au blocus qui empêche les denrées alimentaires, les médicaments et autres aides humanitaires d'entrer dans la bande de Gaza – provoquant une famine et des maladies massives au sein de la population civile. Ils cautionnent les grossières lignes de propagande en provenance de Jérusalem, sans question ni réserve : les histoires de viols bidons, les prétendues cachettes du Hamas dans les hôpitaux, etc etc. Ils font pression sur leurs médias pour que ces affabulations soient diffusées comme des informations de première importance, et ils répriment les manifestations publiques et les appels individuels à prendre des mesures pour alléger les souffrances des Palestiniens, les dénonçant comme pro-Hamas et/ou antisémites. L'Allemagne, la France et maintenant la Grande-Bretagne sont allées jusqu'à criminaliser l'expression publique de points de vue antisionistes.

Tous occultent la moindre référence à des événements majeurs indésirables tels que le rapport documenté de l'UNWRA selon lequel 196 de ses travailleurs à Gaza ont été emprisonnés, torturés et abusés sexuellement afin de leur extorquer des «aveux» de leur participation fictive à l'attaque du 7 octobre. Ce dernier événement stupéfiant n'a suscité aucune réaction de la part des gouvernements occidentaux et n'a soulevé aucune question. (L'histoire n'a jamais été publiée dans les pages du New York Times). Un autre cas, encore plus frappant, de mépris délibéré et insensible de l'Occident pour la vérité sur les atrocités systématiques commises à Gaza s'est produit la semaine dernière. La CIJ a publié une déclaration urgente exigeant qu'Israël prenne des mesures provisoires pour atténuer

«l'aggravation des conditions de vie des Palestiniens à Gaza, en particulier la propagation de la famine et de la famine», et qu'il prenne «toutes les mesures indispensables et efficaces pour assurer sans délai, en pleine coopération avec les Nations unies, pour fournir sans entrave et à grande échelle par toutes les parties concernées des services de première nécessité et l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent dans l'ensemble de Gaza».

Cette décision sans appel a suscité à peine un hochement de tête dans les capitales occidentales. (Le NYT a estimé que l'article n'avait pas sa place ailleurs qu'au milieu d'un article de 21 lignes sur les pressions exercées sur Netanyahou).

Deuxièmement, le soutien initial au gouvernement Netanyahou revenait à lui signer un chèque en blanc, ainsi qu'à ses complices. Il a défini des critères désignant Israël comme la seule victime – des critères qui restent inchangés face aux atrocités commises pendant six mois. En outre, l'administration Biden a encouragé le plan israélien visant à expulser la population de Gaza dans le désert égyptien du Sinaï. Le secrétaire d'État Blinken s'est rendu au Caire et à Amman pour tenter de courtiser le président Sissi et le roi Abdallah afin qu'ils accueillent la population palestinienne parquée dans des villages de tentes sur leur territoire. Une action qualifiée de génocide dans la Convention de l'ONU. Il est allé jusqu'à proposer d'effacer les milliards de la dette égyptienne en échange de cette collaboration proposée. Sissi, froissé, a refusé catégoriquement. Abdullah n'a pas été plus conciliant en rejetant une proposition similaire, bien plus modeste. Dans l'ensemble, ce bilan est ahurissant de perversité morale.

Troisièmement, le projet israélien de privation des droits des Palestiniens, qui, s'ils étaient appliqués, seraient considérés comme un obstacle à la réalisation de l'objectif proclamé d'établir un Grand Israël «du fleuve à la mer» – une phrase inventée par le leader sioniste Vladimir Jabotinski bien avant 1948 et incorporée depuis dans la Charte du Likoud – ne suscite aucun intérêt particulier de la part d'un État occidental. En fait, c'est tout le contraire qui se produit, objectivement parlant. Pour les États-Unis en particulier, leur position sur Gaza accélère le déclin de leur influence dans le Golfe, dans le monde arabe et parmi les musulmans du monde entier. Par conséquent, cette évolution ouvre la voie à une expansion de l'influence de la Chine, de la Russie et de ces deux pays qui s'engagent aux côtés de l'Iran. Le «soft power» vanté par l'Amérique a été dilapidé – irrémédiablement perdu – à cause de la Palestine, ainsi que du Yémen, de l'Irak, de la Syrie, de Taïwan, entre autres.

Quatrièmement, la relation tumultueuse entre Israël et les États-Unis est inédite – sans précédent historique. En effet, c'est le plus petit, le plus dépendant, qui prend le dessus en définissant qui peut faire quoi, avec ou sans l'approbation de l'autre. D'un point de vue objectif, l'influence potentielle de l'Amérique sur la politique israélienne est colossale. Washington pourrait mettre fin au déchaînement des Israéliens contre les Palestiniens par un simple coup de fil de la Maison-Blanche. Depuis des années, elle aurait aussi pu faire obstacle à l'implantation massive de colonies de peuplement en Cisjordanie. Qu'elle n'ait pas réussi à le faire et ait activement soutenu la colonisation reflète le degré d'influence de Jérusalem dans toutes les sphères du gouvernement américain et le succès de sa campagne globale visant à façonner la perception américaine sur toutes les questions relatives au Moyen-Orient la concernant.

Cinquièmement, une autre spécificité remarquable tient au fait que l'opinion publique est globalement favorable à un cessez-le-feu qui mettrait fin aux massacres et aux traitements inhumains dans la bande de Gaza. Les sondages indiquent que 72% des Américains interrogés déclarent ainsi leur préférence. Seuls 50% d'entre eux déclarent encore soutenir Israël de manière générale. Cette réalité, en cette année d'élection présidentielle, est minimisée par les élites politiques à la Maison-Blanche et dans tout le pays. Telle est la force des pressions du conformisme et de l'engourdissement de la conscience morale.

Dans le même temps, la population proteste largement contre le sort des Palestiniens. Des centaines de milliers de personnes participent à des manifestations dans tout le pays. Elles ont lieu régulièrement à Londres et, à plus petite échelle, à Berlin, à Rome et ailleurs. Comme aux États-Unis, les médias n'y accordent que peu d'attention et les dirigeants gouvernementaux les passent sous silence.

Sixièmement, l'identification inconditionnelle et sans réserve de l'Occident à Israël doit être replacée dans le contexte de la persécution des Juifs par ces sociétés au cours des siècles. Pour les Européens, cette histoire a été ancrée dans leur conscience de façon à façonner leurs sentiments et leur façon de penser à l'égard du pays. Cette influence est si marquée qu'elle incite à justifier aujourd'hui le génocide des Palestiniens par ceux-là mêmes qui ont été victimes d'un génocide en Europe il y a quatre-vingts ans.

Le contexte a son importance. Cela étant dit, les atrocités commises à Gaza vont bien au-delà de toute considération permettant de faire valoir des circonstances atténuantes dans son appréciation de ces agissements. On pouvait raisonnablement s'attendre à des manifestations de colère spontanées de la part des gouvernements et de l'opinion publique occidentaux. Le sacro-saint respect des droits de l'homme dans la hiérarchie des valeurs libérales de l'Occident aurait dû l'exiger. Or, c'est tout le contraire qui s'est produit.

II.

Selon notre analyse, la complicité dans le génocide de Gaza ne doit pas être considérée comme un événement isolé, en contradiction flagrante avec les attitudes et les pratiques dominantes en Occident. Il ressort de l'examen du dossier qu'il existe un schéma clair de comportement immoral, tant au niveau national qu'au plan des relations avec l'extérieur. Voici ce qu'il faut en retenir.

1) Au Yémen, les États-Unis se sont faits les complices d'une campagne atroce menée par l'Arabie saoudite contre les Houthis du pays, entraînant un nombre de victimes civiles encore plus élevé que celui enregistré à Gaza. Ils ont bénéficié dans cette opération de la coopération de la Grande-Bretagne et de la France.

Les bombardements saoudiens incessants et l'asphyxie des régions houthies ont fait de nombreuses victimes : par les armes, la famine, les maladies. Ce carnage n'aurait pu avoir lieu sans l'implication directe de l'armée américaine. Bien que la contribution américaine se soit réduite au cours de l'année écoulée, nous continuons à jouer un rôle considérable dans l'assaut saoudien. Nos officiers se sont installés aux postes de commandement de l'armée de l'air en Arabie saoudite pour déterminer les cibles, nos avions ont ravitaillé les appareils saoudiens qui, sans cela, n'auraient pu atteindre leurs cibles, nous avons fourni les armes et les munitions portant la mention «Made In U.S.A.» et nous avons participé à l'embargo qui a bloqué l'acheminement de la nourriture et des médicaments vers les nécessiteux. La famine a considérablement alourdi le bilan des victimes. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, mutilées ou frappées de maladies invalidantes.

Le seul argument de la politique américaine relève d'un calcul douteux : soutenir Mohammed bin-Salman à Riyad vaut bien les souffrances massives des innocents yéménites. Cette décision a été prise par le président Obama et son vice-président Joe Biden, confirmée par Donald Trump et poursuivie sous la présidence de Joe Biden. Obama et Biden, ces humanitaires autoproclamés qui ont versé d'abondantes larmes de crocodile pour les habitants de Gaza, ont estimé que les Yéménites n'en valaient même pas la peine : «Nos pensées et nos prières sont avec vous».

Vous pouvez faire toutes les recherches possibles et imaginables pour trouver un rassemblement, une veillée, un service commémoratif en l'honneur des victimes de l'irrespect total des vies humaines au Yémen de notre gouvernement. Rien dans nos établissements d'enseignement supérieur, presque rien dans nos lieux de culte, juste quelques platitudes fugaces de la part de quelques-uns au Capitole. Et certainement pas la moindre excuse pour les orphelins, les veuves et les invalides. Le sang sur nos mains est invisible.


Cette histoire «ancienne» ne nous empêche pas non plus de bombarder les Houthis pour protéger les navires israéliens en mer Rouge.

Selon TALLY
  • 380 000 morts selon les estimations de l'ONU
  • 70% d'enfants de moins de 5 ans (275 000)
  • 150 000+ dus à la violence (2014-2021) ONU
  • 85 000 enfants morts de faim (2015-2018) Save the Children
  • 2,3 millions d'enfants souffrant de malnutrition aiguë et près de 400 000 enfants de moins de cinq ans en danger imminent de mort. (2016-2021) [1] UNICEF, OMS
  • 24.600+ tués par les raids aériens
  • 4 millions de personnes (dont 1,4 million d'enfants) déplacées (2015-2020)

2. Dans le cadre de la prétendue «guerre contre le terrorisme», les États-Unis ont mis en œuvre un programme de torture sur des milliers de personnes enlevées sommairement, sans le moindre semblant de procédure légale. Ce programme a été mis en œuvre sur mandat présidentiel dans des «sites noirs» notoires du monde entier : à Guantanamo, dans des prisons en Irak (entre autres Abu Ghraib, Camp Cropper) et en Afghanistan.

3. En matière d'immigration (irrégulière), plusieurs pays (les États-Unis – surtout, la Grande-Bretagne, la France et la Grèce) ont soumis des milliers d'étrangers entrants à des traitements abusifs, en violation du droit international. Washington, sous l'administration Trump, a appliqué des stratégies de dissuasion visant à décourager ceux qui envisagent d'entrer dans le pays sans autorisation officielle. Les fonctionnaires ont reçu l'ordre de séparer les enfants de leurs parents, généralement de la mère, comme une routine. Ils ont été dispersés dans des sites non encadrés à travers le pays – la plupart détenus et exploités par des entreprises privées – où ils ont été victimes de dérives à grande échelle. Aucun registre systématique des coordonnées n'était tenu, rendant les éventuelles retrouvailles avec les parents expulsés extrêmement difficiles, voire tout simplement impossibles. À ce jour, quelque 400 enfants n'ont toujours pas retrouvé leurs parents. Un nombre indéterminé d'entre eux se sont retrouvés entre les mains de trafiquants d'êtres humains. Les efforts sporadiques de l'administration Biden pour prendre des mesures appropriées sont loin d'être suffisants. En outre, sa gestion de la dernière vague de réfugiés traversant la frontière mexicaine a entraîné de nouveaux abus. Au cours des dernières semaines, les hommes de Joe Biden ont laissé des flots de réfugiés dans des enclos situés dans le no man's land le long de la frontière, où ils ont souffert du manque de nourriture, de l'absence de soins médicaux et d'abris contre les intempéries.

L'incapacité de Washington à mettre en place un programme humain et un système efficace de protection des réfugiés a encouragé les gouverneurs démagogues des États à se débarrasser des réfugiés de manière grossièrement abusive et désinvolte. Les gouverneurs Abbott du Texas et DeSantis de Floride ont pris l'habitude de les envoyer comme des objets par bus ou par avion vers des villes du Nord et de l'Ouest. Là, ils sont largués sur le trottoir comme des colis UPS. La réaction de Joe Biden face à ce phénomène ignoble a été mitigée. Il n'a pas formulé de solution, n'a fourni aucune aide aux villes et aux États submergés, et n'a pas non plus usé de son autorité constitutionnelle pour faire valoir la compétence du gouvernement fédéral sur toutes les questions relatives aux frontières du pays, et ainsi bloquer ces pratiques draconiennes. Au lieu de cela, il a timidement renvoyé le dossier vers le système judiciaire où une majorité de la Cour suprême, acquise et hostile, dictera une politique qui ne relève pas de son autorité légitime.

4. Le bilan de l'Europe en matière de réfugiés est un peu moins désastreux que celui de Washington. Les gouvernements se sont montrés réactifs et respectueux de la dignité humaine lorsqu'un flot de migrants a été libéré par Erdogan, en Turquie, en 2015. Angela Merkel, en particulier, a vaillamment accueilli près d'un million de personnes en Allemagne. L'heure de gloire de Merkel. Par la suite, cependant, toute l'Europe – individuellement et par l'intermédiaire de la Commission européenne – a radicalement changé de cap en adoptant des approches plus dures, telles que la manière dont les réfugiés sont traités, les restrictions agressives imposées aux bateaux traversant la Méditerranée, y compris les demi-tours forcés, le refus parfois d'aider les navires en difficulté et la criminalisation des activités des organisations humanitaires visant à secourir et à débarquer les réfugiés en danger en mer. Ces mesures ont été accompagnées d'une stratégie multiforme visant à inciter les pays servant de points de départ à empêcher les bateaux de quitter leurs côtes. L'incitation est généralement financière. La Libye est la principale cible. Les autorités y placent tous les candidats à l'émigration dans des camps qui ne sont rien d'autre que des mouroirs. Les détenus sont soumis à toutes sortes d'abus, qui ne sont atténués que par l'aide que le Haut-Commissariat aux Réfugiés peut leur apporter.

La Grande-Bretagne, qui pour des raisons géographiques n'a pas connu les vagues de migrants à grande échelle qui frappent ses voisins continentaux, a néanmoins réussi à appliquer des formes innovantes de maltraitance qui inscrivent le nom de sa nation dans les annales de cet épisode peu glorieux de l'histoire occidentale. Le gouvernement conservateur a conçu un plan visant à expulser des milliers de réfugiés indésirables vers le Rwanda, le pays même dont le bilan en matière de sécurité publique est entaché par le grand génocide perpétré contre les Tutsis dans les années 1990. Le Rwanda figure également en bonne place sur la liste des pays souffrant de privations généralisées. Whitehall a insisté sur le fait que, contrairement aux impressions, c'est l'endroit idéal pour se débarrasser des migrants indésirables. Et ça ne coûte pas cher : quelques centaines de millions de livres sterling en pots-de-vin. À ce jour, personne n'a été expulsé grâce à l'intervention de la High Court. Sunak, qui ne se laisse pas décourager, a imaginé de proposer une loi parlementaire stipulant que le Rwanda est bel et bien un pays sans danger, quoi qu'en pense la High Court et quoi qu'en atteste la réalité. Ce projet inhumain et insensé n'est pas sans rappeler l'idée des nazis de résoudre le «problème juif» de l'Europe en les expédiant tous à Madagascar.

5. L'extraordinaire homogénéité des points de vue et des revendications de la quasi-totalité de la classe politique occidentale constitue la caractéristique la plus frappante de la crise morale actuelle. On observe partout l'alignement parfait des politiciens, des médias, des experts et des célébrités qui approuvent globalement tout ce que fait Israël et s'abstiennent de porter des jugements moraux. Les dissidents ne représentent qu'une minorité. Une demi-douzaine de membres du Congrès des États-Unis (dont aucun n'a de réel pouvoir) et quelques voix isolées, loin des centres d'influence. Boudés par les médias traditionnels, ces analystes et diplomates avisés sont relégués sur d'obscurs sites web. Cet ostracisme se produit en dépit de l'inclusion, au sein de ce dernier groupe, de personnes remarquables ayant occupé des postes très haut placés au sein du gouvernement et possèdent une expertise/expérience bien supérieure à celle de nos décideurs politiques et de nos éminents commentateurs. D'autres dissidents – dans les universités ou les associations professionnelles – sont écartés. Ce chœur compact est un phénomène d'autant plus spectaculaire qu'il n'est imposé par aucune autorité autoritaire. Certes, il existe des éléments de pression indirecte et des conseils intermittents transmis par les plus hautes sphères de l'État aux rédacteurs en chef du NYT et du Washington Post, ainsi qu'aux responsables des principaux réseaux d'information. Mais personne ne prend le risque d'un long séjour au goulag en disant des vérités ou en s'écartant de la ligne orthodoxe. Le conformisme est essentiellement spontané, reflet de la dégradation du discours public dans le pays, de la complaisance habituelle et de l'aversion pour la pensée indépendante et rigoureuse.

Il est vrai qu'un grand nombre de personnalités politiquement vigilantes ne sont pas d'accord avec la complicité de leur pays dans d'atroces crimes de guerre ou, du moins, ne sont pas à l'aise à cet égard. Cependant, au lieu de se manifester, elles se désengagent. Ce désistement commode de l'arène du combat moral est évident même parmi les dirigeants de l'Église. En Amérique, leur silence est assourdissant. Au sein de l'establishment catholique, l'appel sincère du pape François à mettre fin au carnage de Gaza n'a suscité que peu d'écho, voire aucun. Les principales confessions protestantes ont agi comme des spectateurs passifs – à quelques rares exceptions près. En effet, on trouve plus souvent les noms de courageux rabbins sur les pétitions pour la paix que ceux d'ecclésiastiques chrétiens.

En revanche, une grande partie de l'Église évangélique a défendu haut et fort la guerre d'Israël contre les Palestiniens, conformément à sa lecture littérale de l'Apocalypse et à son dégoût profondément enraciné pour les «autres».

Des phénomènes presque identiques prévalent en Europe de l'Ouest. En Grande-Bretagne, les élites politiques se calquent sur leurs modèles américains avec la ferveur typique d'un satrape. La seule différence étant l'absence d'une contrepartie au riche et vibrant réseau de personnes exceptionnelles qui constituent une alternative à la conformité du courant dominant. Il en va de même pour l'Allemagne. La France présente une opposition plus visible dans la mesure où deux partis politiques – La France Insoumise dirigée par Jean-Luc Mélenchon – critiquent vivement le soutien inconditionnel de Macron aux actions d'Israël. (Le Rassemblement national de Marine Le Pen concentre ses critiques sur l'approche belliqueuse de Macron dans l'affaire ukrainienne).

III.

Le critère ultime de la vertu morale d'une société est la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables : les infirmes, les personnes âgées, les faibles, les pauvres, les enfants. Ce principe est inscrit dans les enseignements de toutes les grandes religions et de toutes les philosophies séculières. Ces admonestations éthiques ne sont pas simplement des formulations philosophiques abstraites. Elles expriment l'instinct évolutif de sauvegarde des personnes menacées, en particulier les jeunes. En ce qui concerne ces derniers, il s'agit d'un instinct si fort qu'il transcende les identités de groupe et même, parfois, les espèces. Sa suppression constitue par conséquent un sujet tabou.

À cet égard, l'Occident est bien placé, grâce à ses réformes sociales progressives sur deux siècles, culminant avec le pacte civilisationnel de l'après-guerre, dans lequel le bien-être des citoyens a été inscrit dans les politiques et les programmes publics. Toutefois, au cours des dernières décennies, nous assistons à une régression accélérée et profonde. Les pays anglophones sont à l'avant-garde de ce mouvement réactionnaire.

On peut raisonnablement affirmer que les États-Unis et la Grande-Bretagne se sont écartés de la philosophie sociétale éclairée, fondée sur un grand sens d'une même humanité et d'une même solidarité entre les citoyens. Le tableau général est illustré par ces chiffres : au Royaume-Uni, 20% des enfants de moins de 18 ans vivent dans la pauvreté. 25% des personnes âgées de plus de 65 ans vivent en situation précaire. Ce pourcentage est en constante augmentation. Les chiffres comparables aux États-Unis sont de 16% et 18%. Selon les données de l'OCDE, seul le Mexique est moins bien classé que les États-Unis en termes de «seuil de pauvreté» des personnes âgées, ce qui signifie que parmi les plus démunis, le revenu moyen ne se situe pas au niveau du seuil de pauvreté. Trois pays seulement affichent des disparités de revenus plus importantes chez les personnes âgées. Il en va de même pour les taux de malnutrition infantile. Un triste record dans des pays qui comptent parmi les plus riches que le monde ait jamais connus.

Dans les deux pays, les chiffres macro-économiques ne reflètent pas seulement le résultat de l'évolution des structures économiques au fil du temps, mais plutôt des politiques délibérées. La situation américaine est due à une combinaison de négligence de la part du gouvernement fédéral sous l'égide des Démocrates et d'actions néfastes ciblant les faibles et les vulnérables sous celle des Républicains. Les attaques les plus flagrantes se produisent au niveau des États. Les États «rouges» du «MAGA» [Make America Great Again, devise des Républicains/Trump] ont initié des campagnes radicales qui prévoient une forte réduction de tous les services sociaux. Ils vont jusqu'à rejeter les contributions élargies de Washington à Medicaid, qui requièrent une mesure de crédits complémentaires de l'État. Ils éliminent ou réduisent les subventions alimentaires, durcissent les conditions d'éligibilité aux allocations d'invalidité et suppriment toute une série de programmes destinés à aider les enfants des familles à faible revenu en matière de nutrition et de soins de santé. Ces mesures sont prises avec enthousiasme et s'accompagnent d'une rhétorique véhémente sur la valeur morale et le caractère des bénéficiaires potentiels. Au Texas, une femme a été emprisonnée pour avoir avorté en violation d'une loi récemment adoptée par l'État.

Ce scénario est encore plus prononcé en Grande-Bretagne, où tout a été conçu et dirigé par le gouvernement de Whitehall. Un fait flagrant fait figure d'exemple. Dans le cadre d'un projet impitoyable visant à réduire les dépenses de «bien-être» social, Londres a imposé des conditions onéreuses aux handicapés qui doivent désormais prouver à nouveau leur handicap en se traînant jusqu'à un bureau d'emploi spécialisé où leurs qualifications sont réexaminées et où on leur propose des emplois correspondant à leurs capacités physiques/mentales limitées. L'agence responsable est une entreprise sous-traitante à but lucratif dont la valeur pour l'État est évaluée en partie en fonction de ses performances en matière de radiation des listes de demandeurs d'emploi. Quelle est l'impérieuse nécessité nationale qui justifie cet assaut contre les personnes faibles et vulnérables ? La réponse est brutale : il s'agit de faire en sorte que les gros donateurs des campagnes électorales de la ville soient dispensés de payer leur juste part d'impôts. Comme l'a dit un esprit railleur : la Grande-Bretagne d'aujourd'hui est un fonds spéculatif doté de l'arme nucléaire.

IV.

Ce durcissement des sensibilités collectives et la mesquinerie des esprits constituent la toile de fond de l'attitude de ces gouvernements à l'égard des crimes commis en Palestine. Revenons à la question centrale : comment expliquer et interpréter l'échec moral criant des élites occidentales. La première chose à dire est que ce que nous observons n'est pas une «défaillance» morale. Les atrocités sont trop massives, trop visibles et trop prolongées pour justifier un tel état de fait. Deuxièmement, bien qu'il soit impératif de tenir compte de la psychologie collective de l'ensemble de la classe politique et de l'environnement socioculturel plus général de leurs pays, ce sont bien les décisions et les actes de chacun qui importent, en fin de compte.

Nous nous heurtons ici à une situation qui laisse perplexe. En effet, les chefs de gouvernement d'aujourd'hui se distinguent par leur banalité. Ils ne sont ni audacieusement ambitieux, ni idéologiquement motivés, ni dotés d'une personnalité exceptionnelle (à l'exception de Trump) et quasiment personne ne sort du lot. Il en va de même pour leurs principaux collaborateurs (même si Tony Blinken est un sioniste zélé). Biden, Trudeau, Sunak, Schulz, Rutte, van der Leyen, Stoltenberg, Macron – tous sont des personnages ordinaires. Macron est peut-être une exception relative dans la mesure où il se prend pour un Jean d'Arc de la dernière heure, venu à la rescousse d'une Europe en péril. En réalité, il s'agit d'un individu bizarre, affectivement déficient, dont l'ego rappelle celui d'un adolescent irascible. Seul un homme dont le développement émotionnel a été entravé, épouse l'enseignante pour laquelle il a eu le béguin un jour. En observant cet éventail de personnages, nous constatons la banalité des actes (ou de l'absence d'actes) répréhensibles commis par des personnes qui ne devraient pas être désignées comme telles.

Il s'agit plutôt de créatures dont la banalité même autorise ou encourage une chute de la perception de la réalité, et qui ont confortablement muselé leurs pulsions morales, se montrant conformes et totalement dépourvues de conscience de soi. Ils sont la quintessence de la postmodernité. Vides, et amoraux.

Certes, le racisme est indéniablement présent. Comment imaginer une telle combinaison de soutien actif aux criminels de guerre et de mépris aveugle pour la tragédie humaine si les victimes étaient des Européens ou des Nord-Américains ? Il faut néanmoins différencier les formes ou les niveaux de racisme. Il y a le racisme ouvert, mû par la haine, sans le moindre vernis de motivation quasi-rationnelle. C'est le cas des attaques de deux membres républicains du Congrès qui appellent à l'extermination des Palestiniens. L'un déclare «Tuez-les tous», et l'autre – Tim Walberg – utilise un langage plus imagé pour nous exhorter à «en finir au plus vite.... comme à Nagasaki et Hiroshima». Certains minimiseront l'importance de ces propos en faisant remarquer qu'il ne sont que 2 sur 435. Certes, mais de telles attitudes, et encore moins leur expression publique, auraient été inconcevables il y a 30 ans. Le principal changement tient au 11 septembre, trauma collectif dont l'influence persistante sur la psyché américaine est encore bien présente.

L'autre forme de racisme est tacite et subconsciente. Elle est le prolongement de la tendance générale à voir les peuples du monde à travers une lentille réfractaire qui différencie les groupes sociaux avec lesquels nous avons une affinité naturelle de ceux avec lesquels nous éprouvons des sentiments neutres et de ceux dont nous nous sentons le plus éloignés et qui suscitent des réactions négatives. Les Arabes/musulmans font manifestement partie de cette dernière catégorie.

Exemple : L'assassinat par Israël de 7 travailleurs humanitaires occidentaux de la World Central Kitchen a suscité beaucoup plus d'indignation que l'assassinat par Israël de 32 000 civils – dont 16 000 enfants.

Un tel état d'esprit se traduit normalement par une certaine empathie à l'égard d'un individu en détresse, fondée sur l'instinct. En outre, on est normalement apte à éprouver une certaine empathie théorique – voire une certaine responsabilité – à l'égard d'un groupe étranger qui subit des abus manifestes. On déplore leurs souffrances, même si l'on n'a pas la moindre intention d'y remédier. Ce qui est choquant avec les élites d'aujourd'hui en ce qui concerne Gaza, c'est 1) qu'il n'y a aucune réaction illustrant cette dernière catégorie, et 2) qu'elles contribuent à perpétrer des exactions d'une extrême immoralité.

La normalité même de nos dirigeants fournit un indice à l'énigme telle que nous l'avons posée : pourquoi l'absence quasi totale de sentiments de culpabilité ou de honte – pourquoi une telle absence de gêne face à l'humiliation subie aux yeux de la plupart des pays du monde ? Tout d'abord, en tant que penseurs linéaires, satisfaits d'une vision superficielle du monde, ils s'enferment dans une formule simpliste : Israël = bon, Hamas = mauvais. Il en résulte une série de décisions express interdisant toute remise en cause ou modification, à mesure que la situation prend des proportions démesurées. C'est compréhensible dans la mesure où les penseurs linéaires estiment qu'il est irritant de ralentir, que toute variation est déstabilisante et qu'un changement de cap équivaut à une défaite intolérable. En témoignent l'Ukraine/Russie, la Chine, l'Iran, l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie, le Venezuela, Cuba – et maintenant la Palestine. C'est pourquoi ils foncent tête baissée, allant d'un désastre à l'autre, toujours l'index droit en l'air.

Ensuite, dans des contextes sociaux nihilistes, les problèmes de conscience sont sans objet. En effet, le rejet implicite des normes, des règles et des lois libère le moi individuel qui peut agir selon ses impulsions, ses idées ou ses intérêts égoïstes. Le surmoi étant dissous, l'individu ne se sent pas obligé de se référer à une norme extérieure ou abstraite. Les tendances narcissiques s'épanouissent. Grâce à cette même approche, il n'est plus nécessaire d'éprouver de la honte. Celle-ci ne peut exister que si nous nous sentons subjectivement membres d'un groupe social dans lequel le statut personnel et le sentiment de valorisation dépendent de la façon dont les autres nous perçoivent et du respect qu'ils nous portent. En l'absence d'une telle entité communautaire, et de la sensibilité que cela implique à l'égard de l'opinion, la honte ne peut exister que sous la forme perverse du regret de n'avoir pu satisfaire le besoin exigeant et dévorant d'autosatisfaction. Cela vaut pour les nations comme pour leurs dirigeants.

Nihilisme et narcissisme vont de pair. Ils sont intimement liés. Un environnement socioculturel changeant encourage les individus à «agir à leur guise» sans se soucier de l'opprobre ou la sanction. Les limites sont floues, les contraintes faibles, et les modèles véhiculant le message tacite nombreux. L'agrégation de personnes ainsi désinhibées accentue le nihilisme de la société. Il en résulte un désengagement de la réalité. En premier lieu, le désengagement vis-à-vis des normes et des conventions. Qui entraîne un désengagement envers les aspects objectifs de l'environnement dans lequel on vit et on agit. Le mépris des préoccupations des autres (en les ignorant ou, dans des cas plus extrêmes, en niant même leur existence. Le mépris de l'histoire, du contexte. Le désengagement de la réalité tangible elle-même – et enfin, le désengagement de leur moi originel. Nous sommes de piètres témoins de nous-mêmes.

Les élites occidentales frôlent un état proche de ce que les psychologues appellent la «dissociation». Cet état se caractérise par une incapacité à voir et à accepter les réalités telles qu'elles sont pour des raisons profondément ancrées dans la personnalité. Ce phénomène est particulièrement marqué aux États-Unis.

La déshumanisation des victimes d'un génocide révèle la nôtre. En nous faisant les complices – actifs ou passifs – d'un génocide, nous nous assurons de ne plus jamais renouer avec nos élans d'humanité. Si nous le faisions, personne ne nous croirait.

La morale compte encore pour le public américain – ou, du moins, l'apparence de la morale. Elle importe même si le pays s'est engagé à pratiquer le jeu de la stratégie de puissance comme le font tous les autres, même s'il s'est engagé dans une stratégie de domination mondiale – par des moyens aussi bien violents que pacifiques. Il reste attaché à la croyance que nous sommes un peuple moral qui compose une nation morale qui suit la voie de la droiture dans le monde. Lorsque nous devons vaincre, c'est que notre cause est juste. Que telle soit notre devise : «In God is our trust» [«Notre confiance repose en Dieu»]. Certains reconnaissent quelques déviations mineures – la plupart ne vont même pas aussi loin. Hiroshima/Nagasaki ? «Nous n'avions pas le choix- c'était eux ou nous (des centaines de milliers de victimes des GI dans la plaine d'Honshu)». Le Viêt Nam ? Effacez-le de la mémoire nationale. L'invasion illégale de l'Irak ? Le 11 septembre, ou «on nous a mal informés». Guantanamo ? La torture ? Nous devons nous protéger. Raqqa ? «Qui est-ce ?» Génocide au Yémen ? «Et l'attentat de Boston, ce n'était pas un génocide ?» L'impérialisme ? «Nous» sommes entourés d'ennemis qui veulent notre peau : La Russie, l'Iran, la Corée du Nord, la Chine, le Venezuela, les Houthis». (vérifiez vos sources d'information quotidienne pour actualiser cette liste).

source : Scheerpost via Spirit of Free Speech

https://reseauinternational.net/la-morale-a-lepreuve-des-faits/
#96
Asie, Pacifique / Guerre brutale et chaotique – ...
Last post by JacquesL - 10 Avril 2024, 03:44:49 PM
Guerre brutale et chaotique – les normes, les conventions et les lois de conduite sont en train de disparaître



par Alastair Crooke

Nous sommes à l'aube de ce que l'on pourrait appeler une guerre chaotique. Ce n'est pas la formule souvent utilisée par Israël dans le passé pour intimider ses adversaires, c'est différent.

Le journaliste israélien Eddie Cohen a déclaré, à la suite de l'attaque du consulat iranien : «Nous sommes très clairs sur le fait que nous voulons déclencher une guerre avec l'Iran et le Hezbollah. Vous ne comprenez toujours pas ?»

«Israël veut entraîner l'Iran dans une guerre totale afin de pouvoir frapper les installations nucléaires iraniennes, bien que ces installations soient hors de portée des Américains et des Israéliens, enfouies sous des montagnes».

Cohen et, bien sûr, les dirigeants militaires israéliens le savent, mais Israël s'enferme néanmoins dans une logique qui ne peut conduire qu'à la défaite. Les installations nucléaires iraniennes sont à l'abri d'un assaut israélien. La destruction de l'infrastructure civile iranienne, qui se fait au grand jour, peut faire de nombreuses victimes, mais n'entraînera pas, en soi, l'effondrement de l'État iranien.

Trita Parsi place l'objectif d'Israël en attaquant le consulat iranien à Damas dans un contexte différent :

«Un aspect important de la conduite d'Israël – et de l'acquiescement de Biden – est qu'Israël est engagé dans un effort délibéré et systématique pour détruire les lois et les normes existantes en matière de guerre.

Même en temps de guerre, les ambassades sont interdites [et pourtant] Israël vient de bombarder un complexe diplomatique iranien à Damas.

Bombarder les hôpitaux est un crime de guerre, [pourtant] Israël a bombardé TOUS les hôpitaux de Gaza. Il a même assassiné des médecins et des patients à l'intérieur des hôpitaux.

La CIJ a obligé Israël à autoriser l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza. Israël empêche activement l'aide d'arriver.

Le droit international humanitaire interdit d'affamer des civils en tant que méthode de guerre. Israël a délibérément créé une famine à Gaza.

Les bombardements aveugles sont illégaux au regard du droit humanitaire international. Biden lui-même admet qu'Israël bombarde Gaza sans discrimination».

Cependant, la violation par Israël de l'immunité accordée par la Convention de Vienne aux locaux diplomatiques – ainsi que la stature des personnes tuées – est hautement significative. Il s'agit d'un signal majeur : Israël veut la guerre – mais avec le soutien des États-Unis, bien entendu.

L'objectif d'Israël est avant tout de détruire les normes, les conventions et les lois de la guerre, de créer une anarchie géopolitique dans laquelle tout est permis et qui, avec la Maison-Blanche frustrée, mais acquiesçant à chaque norme de conduite ostensiblement piétinée, permet à Netanyahou de tenir la bride américaine et de mener le cheval de la Maison-Blanche à l'abreuvoir – vers sa «grande victoire» régionale de la fin des temps, une guerre nécessairement brutale – au-delà des lignes rouges existantes et dépourvue de limites.

Le fait que les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne – après un bref renvoi à la Convention de Vienne – aient refusé de condamner l'attaque du consulat iranien, jetant ainsi un doute sur l'immunité accordée par la Convention de Vienne aux locaux diplomatiques, est tout aussi symbolique que l'attentat de Damas.

Implicitement, ce refus de condamner sera largement compris comme une douce approbation du premier pas d'Israël vers la guerre avec le Hezbollah et l'Iran.

Ce nihilisme «biblique» chaotique israélien n'a cependant aucun rapport, en termes purement rationnels, avec l'aspiration de Netanyahou à une «grande victoire». La réalité est qu'Israël a perdu son pouvoir de dissuasion. Il ne reviendra pas ; la profonde colère du monde islamique suscitée par les massacres perpétrés par Israël à Gaza au cours des six derniers mois l'exclut.
Cependant, il existe une deuxième raison, complémentaire, pour laquelle Israël est déterminé à bafouer délibérément le droit et les normes humanitaires : Le journaliste israélien Yuval Abraham explique en détail dans le magazine +972 comment Israël a mis au point une machine d'intelligence artificielle (appelée «Lavender») pour établir des listes de personnes à abattre à Gaza, sans aucune vérification humaine ou presque ; il suffit d'un contrôle d'une vingtaine de secondes pour s'assurer que la cible de l'intelligence artificielle est bien un homme (aucune femme n'étant connue pour appartenir à l'armée de la Résistance).

L'extra-légalité flagrante derrière la méthodologie de la «liste des morts» de Gaza, telle que rapportée par les différentes sources d'Abraham, ne peut être immunisée et protégée qu'en la normalisant comme n'étant qu'une illégalité parmi d'autres – et en prétendant en fait à l'exceptionnalisme souverain :

«L'armée israélienne attaque systématiquement les personnes ciblées alors qu'elles se trouvent chez elles – généralement la nuit, lorsque toute la famille est présente – plutôt qu'au cours d'une activité militaire... Des systèmes automatisés supplémentaires, notamment celui appelé [impoliment] «Où est papa ?», ont été utilisés – spécifiquement pour suivre les cibles lorsqu'elles étaient entrées dans les résidences de leur famille... Cependant, lorsqu'une maison était frappée, généralement la nuit, la cible individuelle n'était parfois pas du tout à l'intérieur».
«Le résultat est que des milliers de Palestiniens – pour la plupart des femmes et des enfants ou des personnes qui n'étaient pas impliquées dans les combats – ont été éliminés par les frappes aériennes israéliennes, en particulier au cours des premières semaines de la guerre, en raison des décisions du programme d'intelligence artificielle».

«Nous ne cherchions pas à tuer des agents [du Hamas] lorsqu'ils se trouvaient dans un bâtiment militaire... ou qu'ils participaient à une activité militaire», a déclaré A., un officier de renseignement, à +972 et à Local Call. «Au contraire, les FDI les ont bombardés dans leurs maisons sans hésitation – comme première option. Il est beaucoup plus facile de bombarder la maison d'une famille. Le système est conçu pour les rechercher dans ces situations».

«En outre, lorsqu'il s'agissait de cibler de jeunes militants présumés marqués par Lavender, l'armée préférait n'utiliser que des missiles non guidés, communément appelés bombes «muettes» (par opposition aux bombes de précision «intelligentes»), qui peuvent détruire des bâtiments entiers sur leurs occupants et faire de nombreuses victimes. «On ne veut pas gaspiller des bombes coûteuses sur des gens sans importance – cela coûte très cher au pays et il y a une pénurie [de ces bombes]».

«L'armée a également décidé, au cours des premières semaines de la guerre, que pour chaque agent subalterne du Hamas marqué par Lavender, il était permis de tuer jusqu'à 15 ou 20 civils... dans le cas où la cible était un haut responsable du Hamas ayant le rang de commandant de bataillon ou de brigade – l'armée a autorisé à plusieurs reprises le meurtre de plus de 100 civils dans le cadre de l'assassinat d'un seul commandant».

«Lavender – qui a été développé pour créer des cibles humaines dans la guerre actuelle – a marqué quelque 37 000 Palestiniens en tant que «militants du Hamas» présumés, la plupart d'entre eux de rang inférieur, en vue de leur assassinat (le porte-parole des FDI a nié l'existence d'une telle liste dans une déclaration à +972 et à Local Call)».

Il n'est donc pas étonnant qu'Israël cherche à camoufler les détails dans un ensemble normalisé de transgressions du droit humanitaire : «Ils voulaient nous permettre d'attaquer automatiquement [les agents subalternes]. C'est le Saint Graal. Une fois que vous passez à l'automatisme, la génération de cibles devient folle».

Il n'est pas difficile de spéculer sur ce que la CIJ pourrait décider...

Quelqu'un imagine-t-il que l'on ne demanderait pas à cette machine d'IA défectueuse Lavander de produire ses listes d'exécutions si Israël décidait de faire irruption au Liban ? (Une autre raison de normaliser les procédures d'abord à Gaza).

Le point essentiel soulevé dans le rapport du magazine +972 (dont les sources sont multiples) est que les FDI ne se sont pas concentrées sur l'élimination précise des brigades Qassam du Hamas (comme on l'a prétendu) :

«J'ai été très surpris que l'on nous demande de bombarder une maison pour tuer un soldat au sol, dont l'importance dans les combats était si faible», a déclaré une source au sujet de l'utilisation de l'intelligence artificielle pour marquer des militants présumés de bas rang :

«J'ai surnommé ces cibles «cibles poubelles». Pourtant, je les trouvais plus éthiques que les cibles que nous bombardions uniquement à des fins de «dissuasion» – des gratte-ciel qui sont évacués et détruits dans le seul but de causer des dégâts».

Ce rapport ridiculise les affirmations d'Israël selon lesquelles il aurait démantelé 19 des 24 bataillons du Hamas : Une source, qui critique l'inexactitude de Lavender, souligne le défaut évident : «Il s'agit d'une frontière vague» ; comment distinguer un combattant du Hamas de n'importe quel autre homme civil de Gaza ?

«À son apogée, le système a réussi à générer 37 000 personnes comme cibles humaines potentielles», a déclaré B. «Mais les chiffres changeaient tout le temps, parce que cela dépendait de l'endroit où l'on plaçait la barre de ce qu'était un agent du Hamas. À certains moments, la définition d'un agent du Hamas était plus large, puis la machine a commencé à nous apporter toutes sortes de personnels de la Défense civile, de policiers, sur lesquels il serait dommage de gaspiller des bombes».

La semaine dernière, le ministre Ron Dermer, membre du cabinet de guerre, a été délégué à Washington pour plaider que le succès des FDI dans le démantèlement de 19 bataillons du Hamas justifiait une incursion à Rafah pour démanteler les 4 ou 5 bataillons qui, selon Israël, s'y trouvent encore.

Ce qui est clair, c'est que l'IA était un outil israélien clé pour sa «victoire» à Gaza. Israël allait vendre une «histoire de poudre aux yeux» basée sur la «Lavander».

En revanche, les Palestiniens, qui sont conscients de leur infériorité quantitative, ont une vision très différente : ils ont adopté un nouveau mode de pensée qui donne au simple fait de résister une signification civilisationnelle – une voie vers une victoire métaphysique (et très probablement une sorte de victoire militaire), si ce n'est pas de leur vivant, mais pour le peuple palestinien, par la suite. C'est la nature asymétrique du conflit qu'Israël n'a jamais réussi à comprendre.

Israël veut être craint, croyant que cela rétablira son pouvoir de dissuasion. Amira Hass écrit qu'indépendamment de tout dégoût pour ce gouvernement et ses membres : «La grande majorité [des Israéliens] continue de croire que la guerre est la solution». Et Mairav Zonszein, qui écrit dans Foreign Policynote que «le problème n'est pas seulement Netanyahou, c'est la société israélienne» :

«L'accent mis sur Netanyahou est une distraction commode qui permet d'oublier que la guerre à Gaza n'est pas la guerre de Netanyahou, mais celle d'Israël, et que le problème n'est pas seulement Netanyahou, mais l'électorat israélien... Une grande majorité – 88% – des Israéliens juifs interrogés en janvier estiment que le nombre stupéfiant de morts palestiniens, qui avait dépassé les 25 000 à l'époque, est justifié. Une grande majorité du public juif pense également que les FDI utilisent une force adéquate, voire insuffisante, à Gaza... Faire porter toute la responsabilité sur le Premier ministre n'est pas la bonne solution. Cela ne tient pas compte du fait que les Israéliens ont depuis longtemps avancé, permis ou accepté le système d'occupation militaire de leur pays et la déshumanisation des Palestiniens».

Pourtant, ni Israël, ni les États-Unis n'ont de stratégie globale pour cette guerre qui s'annonce. L'approche d'Israël est entièrement tactique – prétendre avoir dégradé le Hamas, transformer Gaza en un enfer humanitaire et préparer le terrain pour le «plan décisif» conçu par Bezalel Smotrich pour les Palestiniens. Amira Hass à nouveau :

«Soit ils acceptent un statut inférieur, émigrent et sont déracinés ostensiblement de leur plein gré, soit ils sont confrontés à la défaite et à la mort dans une guerre. Tel est le plan actuellement mis en œuvre à Gaza et en Cisjordanie – la plupart des Israéliens étant des complices actifs et enthousiastes, ou acquiesçant passivement à sa réalisation».

La «vision» américaine est également tactique (et très éloignée de la réalité) : imaginer la transformation de Gaza en un État collaborateur à la Vichy ; imaginer que les pressions politiques exercées par les Français au Liban forceront le Hezbollah à se retirer de ses terres ancestrales au Sud-Liban ; et imaginer que la Maison-Blanche est en mesure d'obtenir politiquement, par des pressions, ce qu'Israël ne peut pas faire militairement.

Le paradoxe est que, Israël et les États-Unis étant dépendants d'une «image» qui a été confondue avec la réalité, cela fonctionne également à l'avantage de l'Iran et du Front de résistance. (Comme le dit le vieil adage, «il ne faut pas interrompre un adversaire qui commet des erreurs»).

Alastair Crooke

source : Strategic Culture Foundation


https://reseauinternational.net/guerre-brutale-et-chaotique-les-normes-les-conventions-et-les-lois-de-conduite-sont-en-train-de-disparaitre/
#97
Asie, Pacifique / Israël panique : L’accord stra...
Last post by JacquesL - 10 Avril 2024, 03:15:41 PM
Israël panique : L'accord stratégique entre la Russie et l'Iran est prêt



Émission russe «Non censuré» sur la chaîne Tsargrad TV présentée par Nikita Komarov.

Résumé de l'émission

La Russie et l'Iran sont sur le point de signer un accord stratégique. Il s'agit d'un accord global portant sur différentes sphères de collaboration à long terme, depuis les technologies militaires jusqu'à la sphère économique. Cet accord est susceptible de modifier radicalement la carte géopolitique des Proche et Moyen-Orients et de créer de sérieux problèmes pour les États-Unis et leur satellite israélien.1

«Un accord de partenariat stratégique global entre la Russie et la République islamique d'Iran est en passe d'être signé».

C'est en janvier 2023, lors d'une rencontre entre Vladimir Poutine et le président iranien Ebrahim Raïssi2, que les deux pays ont initié le travail de rédaction d'un accord stratégique commun.

Comme nous pouvons le constater, cet accord se prépare depuis déjà plus d'un an.

Le plus important n'est pas sa signature ou la longueur des discussions qui lui sont afférentes mais le fait que la partie iranienne vérifie précautionneusement chacun des points et propose régulièrement certaines modifications. Comme nous le voyons, une grande attention est portée à la rédaction de son contenu.

L'accord est soigneusement préparé avant sa signature. En effet, la Russie est devenue l'unique partenaire central de l'Iran.

En fait, la Perse ne connaît pas de partenaire aussi important que la Russie.

En 2021, Téhéran et Pékin ont signé un accord. Il ne s'agissait pas d'un traité global mais d'un simple accord portant sur divers points. En diplomatie, la différence est importante entre ces deux types de traité. Les relations entre Pékin et Téhéran sont bonnes et amicales mais ne sont pas des relations entre alliés.

Cet accord comprenait quelque chose comme 15 points principaux, 15 directives nécessaires au développement de la coopération entre les deux pays, avant tout dans le domaine économique et commercial.

La situation est tout autre avec la Russie.

L'accord qui va lier la Russie et l'Iran n'aborde pas seulement des points économiques, commerciaux ou concernant les investissements, qui sont de toutes les façons des points importants que les parties étudient avec attention.

Il porte également sur la collaboration en politique extérieure, en géopolitique, sur l'organisation de l'ONU, sur la coopération en matière de technologies militaires. Cela est très important dans le contexte de la situation qui prévaut en Europe orientale et au Moyen-Orient.

Cet accord devrait être signé prochainement et je me permettrai d'insister ici sur un point important.

Aujourd'hui, le monde est en pleine transformation, nous passons d'un système global des relations internationales à un système de macro-régions.

En cela, l'Iran comprend qu'il n'a d'autre choix que de se lier à une macro-région.



L'Iran a deux possibilités.

Soit il se tourne vers la macro-région chinoise, ce que souhaiterait vivement Pékin, soit vers la macro-région russe.

Pour la partie chinoise, la situation est claire : la Perse ne sera jamais qu'un possible partenaire de peu d'envergure. La Chine travaille autrement et a ses propres vues des partenariats. Elle a toujours été faible en matière de politique extérieure, faible en géopolitique. C'est le contraire dans le domaine de la géo-économie. Nous savons que de tous temps, à travers tous les siècles, la Chine représente une civilisation fermée sur elle-même.

Dans le domaine de la politique extérieure, ses actions ne semblent pas très positives, elle semble travailler seulement en position de force avec des vassaux qui lui sont subordonnés.

En Russie, la situation est tout à fait autre. Notre histoire en matière de politique internationale est très riche, nous maîtrisons bien cet aspect politique que nous développons avec un certain succès. Il s'agit pour la Russie d'une tradition.

Avez l'Iran, nous pouvons rapidement construire des relations réciproquement avantageuses.

La Perse comprend cela mais la civilisation perse est également très riche, d'un point de vue de l'histoire ou de la société. Si les Perses comprennent très bien qu'il leur faille se lier à une macro-région, il leur est néanmoins difficile d'accepter cela du fond du cœur. Ils s'attachent avant tout à bâtir leur propre civilisation.

Dans ce cadre, l'Iran veut aujourd'hui pouvoir disposer de ressources supplémentaires, géo-économiques et géopolitiques, auxquelles il n'a pas accès.

Actuellement, la situation au Moyen-Orient avec les Houthis au Yémen, autour de la Palestine, avec Israël est pour beaucoup déterminée justement par le fait que l'Iran cherche à pouvoir bénéficier de ces ressources géo-économiques et géopolitiques qu'elle n'a pas afin de former à terme sa propre macro-région.

Cela ne peut être autrement en Perse, l'Iran ne peut faire autrement, doit rester honnête avec lui-même d'un point de vue moral, respecter son histoire, respecter son peuple. Faire à l'avance un choix qui a peu de chance d'aboutir n'est pas habituel pour la civilisation perse.

Il n'en reste pas moins que l'Iran a choisi de se diriger vers la macro-région russe.

En réalité, l'intégration entre les deux pays évolue depuis déjà 2018, 2019. En 2023, ce processus s'est encore renforcé.

Nous voyons ainsi voir se développer (entre la Russie et l'Iran – NdT) de très bonnes relations en termes de politique internationale. Le partenariat n'évolue pas aussi rapidement en termes économiques et commerciaux, même si d'importants projets sont déjà en cours d'exécution.



Le corridor de transport international «Nord-Sud»

(* villes le long du trajet du canal (orange sur la carte) évitant la mer Méditerranée et le canal de Suez et reliant la Russie à l'Océan indien (du nord au sud : Saint-Pétersbourg, Moscou, Astrakhan, Makhatchkala, Bakou (Azerbaïdjan), Téhéran (Iran), Bandar Abbas, Mumbaï (Inde))


Il en va ainsi du corridor de transport international «Nord-Sud» qui est sans doute l'exemple le plus évocateur du partenariat dans la sphère économique. Cela ne fait aucun doute que l'Iran, tôt ou tard, va rejoindre la macro-région russe en formation.

Évidemment, il lui faudra alors également entrer dans l'Union économique eurasiatique (UEEA), dans l'Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC) (en parallèle des BRICS qui se développent rapidement et solidement – NdT). Cela va se faire, le processus est enclenché, je dirais même que cela se fait à un rythme relativement soutenu, progressif et par étape.

En conclusion, les choses évoluent positivement dans ce sens.

traduction Bertrand Hédouin

  • Cet accord pourrait définitivement remettre en question l'évolution du projet fabuleux du Grand Israël dans le cadre duquel, aujourd'hui, par un travail marketing abracadabrant, on se doit de créer l'entente religieuse abrahamique reliant certains chrétiens, certains juifs et certains musulmans autour du mot de passe des religions monothéistes qui seraient les seules à pouvoir décider pour le monde. Cela entre parfaitement dans le cadre de la création et de la promotion d'une pseudo-religion mondiale moralisatrice adossée à un État mondial. La fable d'Abraham avait été promue dès 2017 au Moyen-Orient par Donald Trump accompagné de son gendre-VRP Jared Kushner. L'image de Moshé sur le Sinaï ne suffit plus pour faire accepter dans le monde le conte des peuples élus et la centralité de la civilisation euro-américaine.
  • Le 5 janvier 2023, V. poutine reçoit au Kremlin E. Raïssi.

https://reseauinternational.net/israel-panique-laccord-strategique-entre-la-russie-et-liran-est-pret/
#98
Europe / La pilule amère d’une défaite ...
Last post by JacquesL - 10 Avril 2024, 02:53:54 PM
La pilule amère d'une défaite stratégique décisive

Publié le avril 10, 2024 par Wayan


Par William Schryver – Le 28 Février 2024 –  Source imetatronink



Les deux dernières années ont produit ce qui est, pour la plupart des gens du monde qui réfléchissent à ces choses, l'un des tournants géopolitiques les plus inattendus et stupéfiants de l'histoire moderne.

L'hégémon mondial qui régnait jusqu'à présent avait l'intention d'infliger à la Russie – son vieil ennemi – une défaite stratégique décisive qui lui offrirait le plus grand butin jamais pris et consoliderait ainsi sa base de pouvoir dans un avenir prévisible et au-delà.

L'empire imaginait que la Russie était au nadir de sa civilisation : faible, vulnérable et enfin mûre pour être cueillie.

Malgré les échecs désormais proverbiaux des empires qui l'ont précédé, les maîtres actuels de l'empire anglo-américain, en tandem avec ses États vassaux européens et une force mandataire volontaire en Ukraine, pensaient que "les choses seraient différentes cette fois". Ils se sont convaincus que le différentiel de puissance entre la dernière itération de l'empire occidental et son prétendu adversaire russe était si prononcé qu'il garantissait la victoire sur "la station-service qui se fait passer pour un pays".

Après s'être forgé une mesure logiquement fallacieuse qu'ils ont baptisée "produit intérieur brut" afin de mesurer la force relative des nations, ils se sont bercés d'illusions en croyant que leur "richesse" supérieure imaginaire garantirait l'invincibilité dans tous les domaines d'activité qui, dans leur ensemble, constituent le pouvoir réel.

Si la guerre actuelle n'a rien fait d'autre, elle devrait avoir définitivement détrompé les esprits superficiels de l'intelligentsia occidentale : une économie basée sur la financiarisation de TOUT n'est pas plus forte qu'une économie basée sur la production réelle de biens.

Un conflit de haute intensité, qui a duré deux ans, a révélé sans équivoque que les nations désindustrialisées sont totalement incapables de mener une guerre industrielle moderne.

Bien entendu, la désindustrialisation des soi-disant "démocraties occidentales" s'est déroulée sur plusieurs décennies, laissant derrière elle le mythe de "l'arsenal de la démocratie" plutôt que sa substance matérielle. Elle produit d'immenses profits pour une minorité de plus en plus réduite, tout en vidant de sa substance une classe moyenne prospère et socialement stable et en inaugurant un néo-féodalisme oppressif qui est aujourd'hui en passe de déconstruire l'ensemble de la culture occidentale.

De manière totalement imprévue, l'échec de plus en plus évident du plan mal conçu de l'empire pour diviser et conquérir la vaste Russie a mis en évidence les contradictions internes, l'incohérence idéologique et la vaste corruption endémique d'une civilisation capitaliste qui s'est irrémédiablement égarée.

Dans sa détermination à prouver qu'il pourrait faire ce qu'aucun hégémon occidental n'avait pu accomplir au cours des cinq derniers siècles, l'empire *anglo-américain, qui s'érode rapidement, sera contraint d'avaler la pilule amère d'une défaite stratégique décisive dans les mêmes steppes d'Europe de l'Est où ses prédécesseurs se sont vus servir leur propre banquet de conséquences.

Et les Russes, comme à leur habitude, transmettront de nouveaux hymnes de victoire aux enfants des enfants des enfants, pour les générations à venir.

William Schryver

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.


https://lesakerfrancophone.fr/la-pilule-amere-dune-defaite-strategique-decisive
#99
Asie, Pacifique / L’éventualité d’une guerre mon...
Last post by JacquesL - 10 Avril 2024, 01:52:11 PM
L'éventualité d'une guerre mondiale est-elle réelle ?



par Serge Marchand et Thierry Meyssan

Une guerre atomique est possible. La paix du monde est suspendue au doigté des États-Unis que les «nationalistes intégraux» ukrainiens et les «sionistes révisionnistes» israéliens font chanter. Si Washington ne livre pas des armes pour massacrer les Russes et les Gazaouis, ils n'hésiteront pas à lancer l'armageddon.

Les guerres en Ukraine et à Gaza ont conduit plusieurs responsables politiques de premier plan à comparer la période actuelle avec les années 1930 et à évoquer la possibilité d'une Guerre mondiale. Ces craintes sont-elles justifiées ou s'agit-il d'une rhétorique visant à faire peur ?

Pour répondre à cette question, Nous allons résumer des évènements ignorés de tous, quoique bien connus des spécialistes. Nous le ferons sans passion, au risque de paraître indifférents à ces horreurs.

En premier lieu, distinguons les conflits en Europe orientale et au Moyen-Orient. Ils n'ont que deux points communs :

Ils ne représentent en eux-mêmes aucun enjeu significatif, mais une défaite de l'Occident qui, après sa défaite en Syrie, marquerait la fin de son hégémonie sur le monde.

Ils sont alimentés par une idéologie fasciste, celle des «nationalistes intégraux» ukrainiens de Dmytro Dontsov1 et celle des «sionistes révisionnistes» israéliens de Vladimir Ze'ev Jabotinsky2 ; deux groupes qui sont alliés depuis 1917, mais sont passés dans la clandestinité durant la guerre Froide et sont inconnus aujourd'hui du grand public.

Il existe cependant une différence notable entre eux :

La même fureur est visible sur les deux champs de bataille, mais les «nationalistes intégraux» sacrifient leur propres concitoyens (il n'y a presque plus d'hommes valides de moins de trente ans en Ukraine), tandis que les «sionistes révisionnistes» sacrifient des personnes qui leur sont étrangères, des civils arabes.

Ces guerres risquent-elles de se généraliser ?

C'est la volonté des deux groupes précités. Les «nationalistes intégraux» ne cessent d'attaquer la Russie à l'intérieur de son territoire et au Soudan, tandis que les «sionistes révisionnistes» bombardent le Liban, la Syrie et l'Iran (plus exactement le territoire iranien en Syrie puisque le consulat de Damas est extra-territorialisé). Cependant, nul ne répond : ni la Russie, ni l'Égypte et les Émirats dans le premier cas, ni le Hezbollah, ni l'armée arabe syrienne, ni les Gardiens de la Révolution dans le second cas.

Tous, y compris la Russie, soucieux d'éviter une réplique brutale de l'«Occident collectif» qui conduirait à une Guerre mondiale, préfèrent encaisser les coups et accepter leurs morts.

S'il devait y avoir une généralisation de la guerre, celle-ci ne serait plus simplement conventionnelle, mais surtout nucléaire.

Si l'on connaît les capacités conventionnelles de chacun, on ignore en grande partie ses capacités nucléaires. Tout au plus sait-on que seuls les États-Unis ont utilisé des bombes nucléaires stratégiques durant la Seconde Guerre mondiale et que la Russie affirme disposer de lanceurs nucléaires hypersoniques avec lesquels aucune autre puissance ne peut rivaliser. Cependant quelques experts occidentaux mettent en doute la réalité de ces prodigieuses avancées techniques. En arrière-plan, quelle est donc la stratégie des puissances nucléaires ?

Outre les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, l'Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël disposent de bombes atomiques stratégiques. Tous, sauf Israël les envisagent comme des moyens de dissuasion.

Les médias occidentaux présentent également l'Iran comme une puissance nucléaire ce que démentent officiellement la Russie et la Chine.

Durant la guerre du Yémen, l'Arabie saoudite a acheté des bombes nucléaires tactiques à Israël et les a utilisées, mais elle ne semble pas en disposer de manière permanente, ni en maîtriser la technique.

Seule la Russie mène régulièrement des exercices de Guerre nucléaire. Lors de ceux d'octobre dernier, elle admettait perdre un tiers de sa population en quelques heures, puis simulait le combat et en sortait vainqueur.

En définitive, la totalité des puissances nucléaires n'envisagent pas de tirer en premier, car cela entrainerait sans aucun doute leur destruction. À l'exception d'Israël qui, au contraire, semble avoir adopté la «doctrine Samson» («Laissez-moi mourir avec les Philistins»). Il serait donc la seule puissance à imaginer le sacrifice ultime, le «Crépuscule des Dieux», cher aux nazis.

Deux ouvrages critiques ont été consacrés à l'atome militaire israélien : «The Samson Option : Israel's Nuclear Arsenal and American Foreign Policy» de Seymour M. Hersh (Random House, 1991) et «Israel and the Bomb» d'Avner Cohen (Columbia University Press, 1998, traduit en français par les éditions Demi-Lune).3

L'atome militaire n'a jamais été envisagé comme une forme de dissuasion classique, mais comme l'assurance qu'Israël n'hésitera pas à se suicider pour tuer ses ennemis plutôt que d'être vaincu. C'est le complexe de Massada4. Cette manière de penser s'inscrit dans la ligne de la «Directive Hannibal» selon laquelle les FDI doivent tuer eux-mêmes leurs propres soldats plutôt que de les laisser devenir prisonniers de l'ennemi.5

Durant la guerre des Six Jours, le Premier ministre israélien, l'Ukrainien Levi Eshkol, ordonna de préparer une des deux bombes dont Israël disposait à l'époque pour la faire exploser non loin d'une base militaire égyptienne sur le mont Sinaï. Ce plan ne fut pas exécuté, les FDI ayant très rapidement gagné cette guerre conventionnelle. Si cela avait eu lieu, des retombées auraient tué en nombre, non seulement des Égyptiens, mais aussi des Israéliens.6

Durant la guerre d'Octobre 1973 (dite en Occident «guerre du Kippour»), le ministre de la Défense, l'Israélien d'origine ukrainienne Moshe Dayan, et la Première ministre, l'Ukrainienne Golda Meir, envisagèrent à nouveau d'utiliser 13 bombes atomiques.7



Les révélations de Mordechai Vanunu à la «une» du Sunday Times.

En 1986, un technicien nucléaire de la centrale de Dimona, le Marocain Mordechaï Vanunu, révéla le programme nucléaire militaire secret israélien au Sunday Times8. Il fut enlevé par le Mossad à Rome, sur ordre du Premier ministre israélien et père de la bombe atomique, le Biélorusse Shimon Peres. Il fut jugé à huis-clos et condamné à 18 ans de prison, dont 11 passées en isolement total. Il fut à nouveau condamné à 6 mois de prison pour avoir osé s'entretenir avec le Réseau Voltaire.

En 2009, Martin van Creveld, le principal stratège israélien, déclarait : «Nous possédons plusieurs centaines d'ogives atomiques et de fusées et pouvons atteindre nos cibles dans tous les azimuts, et même Rome. La plupart des capitales européennes font partie des cibles potentielles de notre armée de l'Air (...) Les Palestiniens doivent tous être expulsés. Les gens qui luttent dans ce but attendent simplement la venue de «la bonne personne au bon moment». Il y a seulement deux ans, 7 ou 8% des Israéliens étaient d'avis que ce serait la meilleure solution, il y a deux mois c'était 33%, et maintenant, selon un Sondage Gallup, le chiffre est de 44% pour».

Aussi est-il raisonnable de penser qu'aucune puissance nucléaire, sauf Israël, n'osera commettre l'irréparable.

Précisément, c'est ce que le ministre du Patrimoine, Amichai Eliyahu (Otzma Yehudit/Force juive), envisagea sur la Radio Kol Berama, le 5 novembre dernier. À propos de l'arme atomique contre Gaza, il déclara : «c'est une solution... c'est une option». Il compara ensuite les résidents de la bande de Gaza aux «nazis», en assurant qu'»il n'y a pas de non-combattants à Gaza» et que ce territoire ne mérite pas d'aide humanitaire. «Il n'y a pas de peuple non impliqué à Gaza».

Ces propos ont soulevé l'indignation en Occident. Seul Moscou s'est étonné que l'Agence internationale de l'énergie atomique ne s'en saisisse pas.9

Il est très probable que c'est la raison qui pousse Washington à continuer à armer Israël alors qu'il réclame un cessez-le-feu immédiat : si les États-Unis ne fournissent plus d'armes à Tel-Aviv pour massacrer les gazaouis, celui-ci pourrait recourir à l'arme nucléaire contre l'ensemble des peuples de la région, les Israéliens y compris.

En Ukraine, les «nationalistes intégraux» avaient prévu de faire chanter les États-Unis avec le même argument : la menace nucléaire ou, à défaut, celle des armes biologiques10. En 1994, l'Ukraine, qui disposait d'un vaste stock de bombes atomiques soviétiques, signa le Mémorandum de Budapest. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie lui accordèrent des garanties d'intégrité territoriale en échange du transfert de toutes ses armes nucléaires en Russie et de la signature du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Cependant, après le renversement du président élu Viktor Ianoukovytch, en 2014 (EuroMaïdan), les «nationalistes intégraux» travaillèrent à la re-nucléarisation du pays. Celle-ci était indispensable à leurs yeux pour éradiquer la Russie de la surface de la Terre.

Le 19 février 2022, le président ukrainien, Voloymyr Zelensky, annonça lors de la conférence annuelle sur la Sécurité de Munich qu'il allait remettre en cause le Mémorandum de Budapest afin de réarmer son pays au plan nucléaire. Cinq jours plus tard, le 24 février 2022, la Russie lança son opération spéciale contre le gouvernement de Kiev en vue d'appliquer la résolution 2202. Elle se donna comme objectif archi-prioritaire de faire main basse sur les réserves secrètes et illégales de l'Ukraine en uranium enrichi. Après huit jours de combats, la centrale nucléaire civile de Zaporijia était occupée par l'armée russe.



Laurence Norman, envoyé spécial du Wall Street Journal au forum de Davos
sur le nucléaire iranien, a relaté sur Twitter la déclaration de Rafael Grossi
sur le nucléaire ukrainien, mais n'a pas publié d'article à ce sujet.
L'information a été confirmée par un autre journaliste,
du New York Times cette fois, toujours sur Twitter.

Selon l'Argentin Rafael Grossi, directeur de l'Agence internationale de l'Énergie atomique, qui s'exprimait trois mois plus tard, le 25 mai, au Forum de Davos, l'Ukraine avait secrètement entreposé 30 tonnes de plutonium et 40 tonnes d'uranium à Zaporijia. Au prix du marché, ce stock représentait au moins 150 milliards de dollars. Le président russe, Vladimir Poutine, déclarait : «La seule chose qui manque [à l'Ukraine] c'est un système d'enrichissement d'uranium. Mais c'est une question technique, et pour l'Ukraine ce n'est pas un problème insoluble». Cependant, son armée avait déjà retiré une grande partie de ce stock de la centrale. Des combats s'y poursuivirent portant durant des mois. Si les nationalistes intégraux en avaient encore disposé, ils auraient fait comme les «sionistes révisionnistes» aujourd'hui : Ils auraient exigé toujours plus d'armes et, dans le cas d'un refus, auraient menacé de l'utiliser, c'est-à-dire de lancer l'armageddon.

Revenons aux champs de bataille actuels. Qu'observons-nous ? En Ukraine et en Palestine, les Occidentaux continuent à fournir un arsenal impressionnant aux «nationalistes intégraux» et, dans une moindre mesure, aux «sionistes révisionnistes». Ils n'ont cependant aucun espoir raisonnable de faire reculer les Russes, ni de massacrer la totalité des gazaouis. Au pire peuvent-ils conduire leurs alliés à vider leurs arsenaux, à sacrifier la totalité des Ukrainiens en âge de combattre et à isoler diplomatiquement l'État-voyou d'Israël. Au demeurant, Moshe Dayan ne disait-il pas «Israël doit être comme un chien enragé, trop dangereux pour qu'on le contrôle».

Envisageons que ces conséquences, apparemment catastrophiques, soient en réalité leur but.

Le monde se trouverait alors divisé en deux comme lors de la Guerre froide, sauf qu'Israël serait devenu infréquentable. À l'Ouest, les Anglo-Saxons seraient toujours les maîtres, d'autant plus qu'ils seraient les seuls à disposer d'armes, leurs alliés ayant épuisés les leurs en Ukraine. Israël isolé, comme à la fin des années 70 et au début des années 80 lorsqu'il n'était vraiment reconnu que par le régime d'apartheid d'Afrique du Sud, remplirait toujours la mission qui lui a été confiée à l'origine : mobiliser au service de l'Empire, la diaspora juive qui craindrait une nouvelle vague antisémite.

Cette sombre vision est la seule qui puisse permettre aux Anglo-Saxons de ne pas s'effondrer et d'avoir toujours des vassaux, même si cela n'aura plus grand rapport avec leur puissance de l'époque du «monde global». C'est pourquoi, ils se sont placés dans l'inextricable situation actuelle. Les «nationalistes intégraux» et les «sionistes révisionnistes» les font chanter, mais ils entendent les manipuler pour diviser le monde en deux et préserver ce qu'ils peuvent de leur suprématie.

source : Réseau Voltaire


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#100
Asie, Pacifique / Face à la poursuite des attaqu...
Last post by JacquesL - 10 Avril 2024, 12:05:16 PM
Face à la poursuite des attaques contre les Palestiniens, la Turquie impose des restrictions d'exportations vers Israël



par Ayse Böcüoglu Budur

«Les restrictions resteront en vigueur jusqu'à ce qu'Israël déclare un cessez-le-feu immédiat à Gaza et autorise une aide suffisante et ininterrompue», a indiqué le ministère du Commerce.

Le ministère turc du Commerce a décidé d'imposer des restrictions à l'exportation de 54 groupes de produits destinés à Israël, qui poursuit ses attaques contre la Palestine.

Dans sa déclaration partagée mardi, le ministère dévoile les raisons de la décision prise à l'encontre d'Israël et énumère les groupes de produits auxquels les restrictions à l'exportation seront appliquées.

Le ministère turc rappelle que le nombre de Palestiniens qui ont perdu la vie dans le massacre total perpétré par Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 et sans distinction contre le peuple palestinien innocent et les colonies civiles a dépassé 33 000 et que le nombre de blessés a dépassé des centaines de milliers, précisant que la grande majorité d'entre eux sont des femmes et des enfants.

Il est également souligné que la bande de Gaza a été soumise à une grande destruction et que le peuple palestinien qui tente de s'accrocher à la vie lutte contre une faim sans précédent et toutes sortes de pauvreté. L'accès aux denrées alimentaires les plus élémentaires, à l'aide médicale et au matériel est empêché par Israël, et les décès dus à la famine augmentent et les épidémies se propagent.

La déclaration souligne que la Türkiye a mené des activités politiques et diplomatiques au plus haut niveau, tant auprès des parties que dans l'arène internationale, au sein du monde islamique, afin de mettre fin aux conflits depuis le 7 octobre, de prévenir les pertes humanitaires et la destruction physique, de rechercher un cessez-le-feu permanent, des solutions diplomatiques et de reconstruire la bande de Gaza :

«La Türkiye s'est précipitée pour venir en aide à la population de Gaza après le début des attaques israéliennes et a livré des dizaines de milliers de tonnes d'aide par bateau et par avion, en particulier de la nourriture et de l'aide médicale. Des milliers de patients palestiniens ont été évacués, la Türkiye a été l'un des deux premiers pays au monde dans ce domaine».

Cependant, «Israël continue de violer de manière flagrante le droit international et ignore les nombreux appels de la communauté internationale en faveur d'un cessez-le-feu et d'une aide humanitaire ininterrompue».

Les résolutions de l'ONU ont été rappelées

Par ailleurs, il est souligné qu'Israël n'a mis en œuvre aucune des décisions prises par le Conseil de sécurité des Nations unies, l'Assemblée générale des Nations unies, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies et la Cour internationale de justice, qui constituent les fondements du droit et de l'ordre internationaux.

Le communiqué explique que ces résolutions imposent une obligation claire à Israël de parvenir à un cessez-le-feu et, en pleine coopération avec les Nations unies, de permettre la fourniture ininterrompue de toute l'aide humanitaire essentielle, y compris les fournitures médicales et les services de santé, aux Palestiniens de la bande de Gaza.

La décision de restriction prend effet à partir du 9 avril 2024

Soulignant que les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies et de la Cour internationale de justice sont juridiquement contraignantes, le communiqué poursuit :

«La Türkiye a annoncé à plusieurs reprises qu'elle suivrait la mise en œuvre de toutes ces décisions. En conséquence, la Türkiye a décidé de restreindre l'exportation vers Israël des produits appartenant aux groupes de produits spécifiés dans la première phase à compter du 9 avril 2024. Les exigences de cette décision seront immédiatement mises en œuvre par le ministère du Commerce. Cette décision restera en vigueur jusqu'à ce qu'Israël, dans le cadre de ses obligations en vertu du droit international, déclare un cessez-le-feu immédiat à Gaza et permette un flux adéquat et ininterrompu d'aide humanitaire dans la bande de Gaza».

«La vente de produits militaires n'est pas et ne sera pas autorisée»

Le communiqué contient également des messages de soutien à la Palestine.

Le texte, qui indique qu'aucun produit militaire n'a été vendu à Israël, on peut lire ce qui suit :

«En fait, depuis longtemps, notre pays n'a pas autorisé et n'autorise pas la vente à Israël de produits ou de services pouvant être utilisés à des fins militaires. Dans le cadre de l'étape grave atteinte dans la bande de Gaza, nous appelons tous les membres de la communauté internationale à assumer leurs responsabilités pour s'assurer qu'Israël respecte ses obligations découlant du droit international. En tant qu'État et peuple de la République de Türkiye, nous continuerons à soutenir la Palestine et son peuple comme nous l'avons fait jusqu'à aujourd'hui».

Liste des 54 groupes de produits concernés

Les groupes de produits pour lesquels le ministère du commerce a décidé de restreindre les exportations vers Israël sont les suivants :
1- Profilés en aluminium
2- Fils en aluminium
3- Peintures
4- Profilés, barres et fils en cuivre
5- Bétonnières
6- Tubes et raccords en acier
7- Fil machine en acier
8- Conteneurs et réservoirs en acier
9- Composants de ponts en acier
10- Tours en acier
11- Profilés en acier
12- Ciment
13- Blocs et dalles de construction en ciment, béton ou pierre artificielle
14- Tous les matériaux de construction en fer et en acier
15- Tous les fils de fer et d'acier
16- Excavateurs
17- Câbles électriques
18- Panneaux électriques
19- Tuiles
20- Câbles à fibres optiques et conducteurs électriques
21- Chariots élévateurs
22- Granite
23- Cordes et câbles
24- Produits de quincaillerie
25- Huiles hydrauliques
26- Barres d'armature
27- Machines de construction
28- Matériaux d'isolation pour la construction
29- Verre utilisé dans la construction
30- Composés chimiques
31- Engrais chimiques
32- Clinker
33- Seaux, pelles, pinces et crochets
34- Soufre
35- Huiles minérales
36- Chaînes à rouleaux
37- Marbre
38- Machines pour le traitement des métaux
39- Produits chimiques utilisés dans le traitement des métaux
40- Engrais minéraux
41- Huiles de moteur
42- Palettes
43- Tubes en plastique
44- Panneaux sandwichs
45- Céramique
46- Peintures à base de solvants
47- Machines de tréfilage
48- Machines à scier
49- Briques
50- Essence pour avions et carburéacteur
51- Vernis
52- Grues
53- Adhésifs et colles
54- Produits en acier plat

source : Agence Anadolu

https://reseauinternational.net/face-a-la-poursuite-des-attaques-contre-les-palestiniens-la-turquie-impose-des-restrictions-dexportations-vers-israel/