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#1
Questions mondiales. / Une question urgente
Last post by JacquesL - Aujourd'hui à 09:14:17 PM
Une question urgente


Publié le mai 28, 2024 par hervek


"Si le gouvernement peut suspendre vos droits chaque fois qu'il estime que quelque chose est en crise, vous n'avez pas de droits. Vous avez des permissions". – "Pismo" sur "X"


Par James Howard Kunstler – Le 17 mai 2024 – Source Clusterfuck Nation


What Are The Most Important Pros And Cons Of Eating Insects?

Alors que notre pays est plongé dans les séquelles mortelles de l'opération Covid-19, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) met la dernière main à une belle connerie appelée Traité sur le règlement sanitaire international (RSI) ou initiative "Une seule santé", une prise de pouvoir globaliste déguisée sous les saints habits blancs de la médecine de santé publique. L'accord, qui doit être finalisé à la fin du mois, cédera ce qui reste de votre liberté à cette bureaucratie non élue au nom de "l'équité et de l'inclusivité", ce qui signifie davantage d'enfermements, une surveillance constante, des "vaccinations" forcées, des restrictions sur les médicaments et la censure de tous ceux qui expriment une opinion contraire à ces actions.

Cela vous rappelle quelque chose ? Oui, c'est la Covid-19 à nouveau, une deuxième tentative de contrôler tout ce que vous faites et chaque choix que vous pourriez faire par une cabale de gouvernements et d'entreprises, en d'autres termes, un gang international de fascistes. L'OMS est une agence des Nations unies basée en Suisse. Vous vous souviendrez peut-être que c'est là que le Forum économique mondial (WEF, alias "Davos") a son siège. Depuis des années, le WEF publie des plans pour un régime mondial techno-fasciste sous lequel, affirment-ils sans ambages, "vous ne posséderez rien et serez heureux" (et mangerez des insectes).

Ces oiseaux ne plaisantent pas, même si tout le monde peut voir la mégalomanie affichée, la volonté de puissance grandiose qui cherche à soumettre la plèbe du monde – et à réduire radicalement notre nombre – afin qu'une minuscule élite restante puisse entrer dans une utopie post-moderne, techno-transhumaine, débarrassée de nous, les "mangeurs inutiles". L'argent des entreprises et l'esprit d'organisation de Davos sont à l'origine de ce qui s'apparente à un racket meurtrier déguisé en prévention des maladies.

Bien entendu, les laboratoires pharmaceutiques sont au premier plan. Ils sont prêts à gagner des centaines de milliards de dollars en distribuant leurs "vaccins" obligatoires – qui, vous le savez maintenant, ne seront pas testés correctement et, comme le démontrent actuellement les vaccins Covid, sont secrètement conçus pour tuer autant de personnes que possible sur une longue période de temps en désactivant les défenses naturelles de votre système immunitaire, garantissant ainsi l'ahurissement et l'adhésion des masses trompées. Cela pourrait ressembler à un film de science-fiction paranoïaque, mais, hélas, la première phase a déjà eu lieu depuis 2020. Et comme les sociétés pharmaceutiques fournissent la majeure partie des recettes publicitaires des médias câblés, vous avez été trompés avec succès pour ne pas voir ce qui se passe tout autour de vous : beaucoup de maladies et de morts.

Heureusement, la nature de la mégalomanie veut qu'elle ait toujours une trop haute opinion de son pouvoir et qu'elle aille trop loin. D'une part, ce "traité" de l'OMS doit être signé par les pays membres. Tous ne sont pas enthousiastes à l'idée de le faire. C'est le cas de la Slovaquie, dont le premier ministre, Robert Fico, a été assassiné quelques jours après avoir annoncé que son pays se retirerait du traité. La coterie des États-Unis, derrière le sénile et incompétent "Joe Biden", est avide de nous faire signer le traité, en grande partie parce qu'une grande partie de l'industrie pharmaceutique mondiale opère à partir de notre pays et se paye un grand nombre de membres du Congrès, en particulier la plupart des membres du parti Démocrate.

En vertu de la Constitution américaine, le président ne peut donner suite à un traité international sans l'approbation du Sénat par deux tiers de ses membres. Le sénateur Ron Johnson (R-WI) a été la personnalité la plus active au sein de cet organe, enquêtant sur les crimes de l'opération Covid-19 et organisant des votes contre le traité, qu'il déclare être le fait de l'ensemble des 49 sénateurs républicains. Il ne peut donc y avoir de ratification du traité de l'OMS à la majorité des deux tiers.

Mais notez que le gouvernement de l'ombre dirigé par "Joe Biden" a fait toutes sortes de choses en défiant ouvertement la Constitution et les arrêts de la Cour suprême des États-Unis sur ce qui est permis par la Constitution, par exemple, en annulant des sommes colossales de dettes de prêts universitaires. Le régime de "Joe Biden" est sans foi ni loi. Quiconque a suivi les poursuites malveillantes contre le candidat Donald Trump et la rafle massive des manifestants du J-6 peut voir comment cela fonctionne. Nous vous conseillons donc d'appeler et d'écrire à vos représentants élus au Congrès pour vous assurer que le pouvoir exécutif (la Maison Blanche et ses agences) reçoive le message suivant : pas d'accord sur le traité de l'OMS.

D'autres tendances en cours peuvent nous aider à échapper à ce qui s'apparente à un coup d'État globaliste. L'une d'entre elles est que l'effondrement économique et politique de la société occidentale tend à aller dans la direction opposée à la centralisation extrême du pouvoir que représente l'OMS. Les choses s'effondrent, en particulier celles qui sont organisées à une échelle gigantesque. Il suffit de regarder le chaos qui règne dans les cabinets médicaux corporatisés et les hôpitaux congloméralisés en Amérique. La corruption et la dégénérescence des gouvernements nationaux, avec leurs bureaucraties colossales, ont atteint un stade que peu de personnes parmi celles qui y sont soumises ne peuvent manquer de remarquer. Cela a sapé leur légitimité et incité les citoyens à ne pas se conformer à leurs diktats de plus en plus insensés.

En vertu de la Constitution, les tâches qui ne relèvent pas de l'autorité fédérale sont laissées aux États. La santé publique en fait partie. En conséquence, les procureurs généraux de vingt-deux États américains ont déclaré leur objection au traité de l'OMS dans une lettre adressée à "Joe Biden", et leur intention d'ignorer ses ordres. Ce qui reste à voir, c'est si les globalistes peuvent utiliser un nouvel agent pathogène fabriqué dans leurs nombreux laboratoires d'armes biologiques pour provoquer une nouvelle pandémie et terroriser la population mondiale pour qu'elle se laisse faire. Ne doutez pas qu'ils essaieront, en particulier au cours d'une année où de nombreux pays tiendront des élections. Et ne vous laissez pas berner à nouveau lorsqu'ils le feront.



James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d'abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu'au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

https://lesakerfrancophone.fr/une-question-urgente
#2
Europe / La longue guerre
Last post by JacquesL - Aujourd'hui à 08:28:56 PM
La longue guerre



par Andrea Marcigliano

La guerre sera longue. Très longue.

Mais pas celle entre la Russie et l'Ukraine. Celle-ci atteint déjà son épilogue. Et Kiev a perdu. Son armée est en déroute. Démotivée, contestée.

Et les dirigeants ukrainiens ne trouvent rien de mieux que des actes de terrorisme, de plus en plus inefficaces. Non pas tant parce qu'ils croient pouvoir renverser le cours du conflit, mais pour démontrer une certaine vitalité opérationnelle. Afin de continuer à recevoir de l'aide, et surtout de l'argent, de la part de l'Occident collectif.

Et pendant ce temps, des générations d'Ukrainiens sont inutilement envoyées à l'abattoir.

On ne sait pas quand la Russie portera le coup final. Il se peut qu'elle le fasse déjà. Et quand ses troupes arriveront ou non à Kiev. Mais, en fait, ce n'est pas son objectif. Notamment parce qu'elle fait une évaluation politique de la situation. C'est-à-dire que sa conscience est lucide, qu'elle s'est désormais clairement imposée à ses décideurs : la Russie sait que la guerre contre l'Ukraine n'est que le premier épisode d'un conflit beaucoup plus vaste. Et, surtout, que cette guerre est destinée à durer longtemps. Très longtemps.

En effet, ce n'est que le début du choc frontal avec Washington et ses alliés. Et l'on peut déjà entrevoir les prochains fronts qui pourraient – et j'espère que le conditionnel restera de mise – s'ouvrir prochainement.

Deux de ces fronts sont le Caucase et les Balkans.

En Géorgie, depuis des semaines, une autre version de la révolution colorée tente de s'imposer. Des minorités de manifestants – amplifiées par les miroirs déformants de nos médias – ont protesté contre la «loi russe». Il s'agit de la loi, adoptée par la majorité du Parlement, qui encadre la présence et les actions des ONG étrangères en Géorgie. Elles sont considérées comme des instruments permettant de conditionner les choix politiques nationaux depuis l'étranger.

Des manifestations qui ont bénéficié du soutien de la présidente de la République, Salomé Zourabichvili, jadis naturalisée française, qui a été élue précisément grâce au soutien des ONG étrangères. Plus ou moins liées à l'omniprésente Open Society de Soros.

La tentative a cependant échoué. Et la «loi russe» est passée. C'est alors que Washington a annoncé son intention de revoir les accords, économiques et de défense, avec Tbilissi.

L'Union européenne est allée plus loin.

Allant jusqu'à menacer, par la bouche d'un de ses commissaires, le chef du gouvernement géorgien. Considéré comme pro-russe. Attention à ne pas finir comme Fico, a-t-il dit publiquement.

Or, il est clair que le Caucase représente, dans la stratégie de l'OTAN, le nouveau front à ouvrir, compte tenu de l'effondrement imminent du front ukrainien.

Une autre guerre par procuration. Tenter de rompre l'équilibre non seulement en Géorgie, mais aussi en Arménie. Et forcer Moscou à prendre un nouvel engagement. Peut-être plus intense encore, étant donné la complexité de la mosaïque caucasienne.



Et puis, il y a les Balkans. La tension entre la Moldavie, de plus en plus proche de l'OTAN, et les provinces rebelles, qui regardent vers Moscou. La Transnistrie, surtout. Et puis la petite Gagaouzie.

Mais le véritable nouveau front des Balkans est représenté par la Serbie. La récente condamnation par l'ONU des événements de Sebrenica, voulue par Washington, conduit, comme on pouvait s'y attendre, à la déclaration d'indépendance de la Republika Srpska. La composante serbe de la soi-disant fédération bosniaque – qui n'a jamais existé que sur le papier – s'impatiente depuis longtemps des décisions d'un commissaire européen imposées par les armes de l'OTAN. Des décisions toujours déséquilibrées en faveur de la composante bosniaque musulmane.



La décision de l'ONU avait pour but d'accélérer une décision sécessionniste déjà latente.

Une sécession qui ne manquerait pas de déboucher sur une intervention de l'OTAN. Et à une nouvelle guerre avec Belgrade, qui ne peut pas abandonner la minorité serbe de Bosnie.

Une guerre dans laquelle Moscou serait inévitablement entraînée. Car la Serbie est son allié le plus sûr dans la région des Balkans.

Et ceux-ci, le Caucase et les Balkans, ne sont que deux des nouveaux fronts à venir de cette guerre. Que l'on peut définir comme on veut, hybride, asymétrique, par procuration... mais qui reste, cependant, une longue, très longue guerre. Dont nous n'assistons qu'aux premières étapes.

source : Electo Magazine via Euro-Synergies

https://reseauinternational.net/la-longue-guerre/
#3
Europe / L’Europe est en train de deven...
Last post by JacquesL - Aujourd'hui à 03:00:21 PM
L'Europe est en train de devenir un "continent perdu"

Publié le mai 29, 2024 par Wayan



Par Andrey Sushentsov – Le 25 mai 2024 –  Source RT

L'Europe reste un axe stratégique important pour la Russie, mais elle n'est plus le principal sujet de discussion. Aujourd'hui, beaucoup la considèrent comme un "continent perdu", où la moitié occidentale a cessé d'agir en fonction de ses propres intérêts et a même du mal à les définir. Les États perdent de plus en plus leur autonomie et cèdent à la pression des États-Unis.

La présence croissante de l'OTAN aux frontières occidentales de la Russie inquiète notre pays. Des signes indiquent que le bloc dirigé par les États-Unis passe de l'hibernation à la préparation d'une confrontation militaire majeure en Europe. La voie de l'escalade et de la pression croissante sur la Russie est une impasse : Moscou prend la menace de l'OTAN au sérieux et a les moyens d'y faire face. La militarisation des États baltes, le renforcement de l'influence du bloc dans la mer Noire et près de la frontière russe multiplieront les épisodes de collision entre nos intérêts et nous, maintiendront dans une tension constante.

La Russie n'a pas de plans agressifs contre les pays baltes – c'est une menace inventée par Washington et Bruxelles. Toutefois, si l'OTAN choisit la voie de l'escalade des tensions, Moscou n'hésitera pas à relever le défi. Je pense que cette voie est un parcours du combattant pour l'Europe occidentale – elle devient l'otage du désir américain d'isoler les principales économies de l'UE de la Russie.

L'escalade crée une série de phobies, supprime tout élan de coopération économique et lie finalement les États d'Europe occidentale à l'économie américaine, ce qui les rend beaucoup moins compétitifs.

En conséquence, les Américains "cannibalisent" les Européens de l'Ouest sous le noble prétexte de protéger le continent européen d'une menace russe imaginaire. Je pense que les Européens de l'Ouest ne doivent pas ignorer ce gonflement artificiel des tensions par les États-Unis – ils doivent agir dans leur propre intérêt.

La Russie s'est tournée vers d'autres régions du monde et développe avec vigueur ses relations historiques avec les pays d'Asie et d'Afrique. Dans une certaine mesure, l'Europe occidentale se détourne de la Russie et la Russie se détourne de l'Europe occidentale.

Je reconnais qu'il s'agit d'une spirale, comme beaucoup de choses dans l'histoire. Et avec le temps, il y aura un processus de retour. Mais il est évident qu'aujourd'hui, l'Europe occidentale n'est pas pour la Russie une région très importante ou offrant de nombreuses opportunités. Au contraire, ce que nous entendons aujourd'hui de cette région, ce sont les déclarations les plus belliqueuses, mais elles ne sont pas soutenues par une grande détermination politique. Alors que la Russie continue de percevoir les actions de l'Europe occidentale contre notre pays comme une menace, l'attention de Moscou se déplace vers d'autres parties du monde.

Dans le même temps, les États-Unis restent la force la plus active – au sens destructif du terme – dans les relations internationales, s'efforçant constamment de créer des coalitions ad hoc pour les utiliser contre leurs adversaires. Aujourd'hui, ils agissent de plus en plus fébrilement, réalisant que le temps ne joue pas en leur faveur.

Au lieu de ces absurdités, il serait sage que Washington accepte que des processus démographiques, économiques et sociaux objectifs fassent de l'Asie le principal centre de gravité du monde au cours du nouveau siècle, et qu'elle s'efforce de veiller à ce que les conditions de stabilité et de développement soient maintenues. Les actions des Américains montrent malheureusement le contraire : ils exacerbent la perception de leur propre déclin, qui serait moins grave s'ils se comportaient de manière plus constructive.

Le déplacement du centre de gravité de la région atlantique vers l'Asie de l'Est et du Sud est un processus objectif. Moscou et Washington n'y sont qu'indirectement impliqués, mais l'influence croissante des pays de cette région ne peut être niée ni stoppée. Dans ce contexte, les relations entre la Russie et la Chine sont remarquables – bien qu'il y ait eu des crises entre nos pays dans le passé, les relations russo-chinoises sont aujourd'hui à leur apogée et constituent l'un des piliers fondamentaux d'un nouvel ordre international équilibré.

Dès le milieu des années 1990, la Russie et la Chine ont formulé une vision commune du monde de demain. Celle-ci a été inscrite dans la "Déclaration sur un monde multipolaire et la formation d'un nouvel ordre international" de 1997. Depuis lors, la conception russo-chinoise du monde a évolué : elle repose sur la non-ingérence, le respect de la souveraineté, les intérêts mutuels et la reconnaissance du fait que la coopération entre les pays est possible quelle que soit la nature de leur gouvernement. Cette base de coopération a résisté à l'épreuve du temps et aux nombreuses crises internationales des dernières décennies, et porte nos relations à un niveau encore plus élevé.

Andrey Sushentsov, directeur de programme du Valdai Club.

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone


https://lesakerfrancophone.fr/leurope-est-en-train-de-devenir-un-continent-perdu
#4
Europe / Ukraine : l’escalade suicidair...
Last post by JacquesL - Aujourd'hui à 02:56:12 PM
Ukraine : l'escalade suicidaire

Publié le mai 29, 2024 par Le Saker Francophone


Par Jean-Luc Baslé − Le 23 Mai 2024


Robert Fico

Le sort des armes est défavorable à l'Ukraine. La défaite est inscrite dans les faits. L'inquiétude des Occidentaux transparaît dans leurs commentaires. Selon Richard Haass, président honoraire du Council on Foreign Relations, l'Ukraine devrait tout à la fois attaquer la Russie sur son sol et négocier un cessez-le-feu avec Moscou ce qui semble quelque peu contradictoire. Loin d'amener les Russes à la table de négociation, ces attaques génèreront une réaction de leur part d'autant plus violente qu'ils connaissent la provenance des missiles utilisés. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, souhaite que l'Ukraine lance une contre-offensive. Cette proposition est irréaliste compte tenu de l'état de l'armée ukrainienne. Cette inquiétude américaine frise la panique en Europe où le premier ministre slovaque, Robert Fico, a été victime d'un attentat en raison de sa décision de ne plus financer l'Ukraine.

Tout aussi grave, mais sur un autre registre, les médias ne cessent d'alarmer l'opinion sur une invasion de l'Europe – invasion qui ferait suite à la défaite de l'Ukraine. La Russie n'a ni l'intention ni les moyens d'envahir l'Europe. En décembre 2021, Moscou a envoyé un projet d'architecture européenne de paix à Washington et à Bruxelles. Les Occidentaux se sont bien gardés d'y donner suite. Quant à l'Ukraine, nous connaissons les objectifs russes : démilitarisation, dénazification et neutralité.1 Ces rumeurs infondées de guerre et d'invasion créent un climat anxiogène qui laisse présager un futur cataclysmique. Au vu de ces évènements, la question qui se pose est comment va évoluer le conflit ? La réponse se trouve dans la politique étrangère des Etats-Unis.

Priorité à l'arme atomique

Premiers détenteurs de l'arme atomique depuis août 1945, peu désireux de sacrifier les « boys » dans une guerre avec l'Union soviétique, et conscients du coût de l'entretien d'une armée comparable à celle de l'Armée rouge, les Etats-Unis ont donné priorité à l'arme atomique dès la fin de la Second Guerre mondiale. Voilà pourquoi dans une guerre conventionnelle en Ukraine, l'armée américaine serait anéantie ce que les militaires savent mais que les politiques ignorent car « dépourvus de tout sens de la réalité ».2 Les « boys » ne seront donc pas envoyés en Ukraine d'autant que le public américain comprendrait mal ce que leurs enfants ou petits-enfants iraient faire dans un pays lointain. Après l'humiliant retrait d'Afghanistan, et celui du Niger, tout aussi humiliant mais moins médiatisé, une défaite en Ukraine serait un désastre pour l'empire américain – désastre qui doit être évité à tout prix.

L'escalade dominante

Une opinion largement répandue veut que la supériorité nucléaire américaine n'ait jamais fait partie de leur panoplie diplomatique. Cette opinion est contredite par les faits. Une interview de Richard Nixon parue dans Time Magazine en juillet 1985 le confirme. Le président rappelle que cette arme joua un rôle décisif en Corée, dans la crise de Suez de 1956 et celle de Berlin en 1959. Il considéra l'utiliser lors de la guerre israélo-arabe en 1973.3 Les Etats-Unis ont souvent menacé des nations du tiers-monde de l'arme atomique afin d'obtenir leur allégeance. Les Américains appellent cette politique « Escalation Dominance », ou escalade dominante. Elle repose pour partie sur une escalade de la violence et pour partie sur le bluff à l'image de ce que fit Hitler en Rhénanie ou en Tchécoslovaquie – c'est la « Stratégie de l'ambiguïté »,4 aussi connue sous l'expression : « théorie de l'Homme fou » (Madman) quand Richard Nixon l'utilisait au Vietnam.

Les Etats-Unis ont la capacité d'escalader un conflit au plus haut niveau de violence, c'est-à-dire jusqu'à la guerre nucléaire. Cet exercice étant potentiellement suicidaire, les dirigeants américains ont trouvé la parade dans la miniaturisation de l'arme nucléaire et la stratégie de l'ambiguïté. Les dirigeants américains menacent la nation récalcitrante d'utiliser des armes nucléaires dites tactiques, suffisantes pour fragiliser la nation sans cependant la rayer de la carte. L'attitude en apparence irrationnelle des dirigeants américains traumatisent les dirigeants nationaux qui cèdent au chantage.

Pragmatisme américain

Dans la vision géopolitique américaine, les traités de non-prolifération nucléaire, salués par les médias comme une avancée vers une paix pérenne, ne sont que des accessoires, rejetés dès qu'ils interfèrent avec les objectifs de l'empire. Ainsi, George W. Bush se retira-t-il du traité antibalistique de mai 1972 afin d'installer des missiles antibalistiques en Roumanie au motif qu'ils décourageraient l'Iran d'attaquer ses voisins, alors que leur objectif est de détruire les missiles balistiques russes en cas de conflit nucléaire. De la même manière, Donald Trump dénonça le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire de décembre 1987 afin de placer de tels missiles sur le pourtour de la Chine.5 Bien évidemment, ni les Russes, ni les Chinois ne sont dupes de ces tactiques. Au vu de ces évènements, il est logique de penser que Washington a réfléchi à l'utilisation de l'arme nucléaire en Ukraine.

La guerre des étoiles

Les Etats-Unis disposent d'un glaive et d'un bouclier, c'est-à-dire de missiles intercontinentaux et de satellites. Alors que les premier visent à détruire les bases nucléaires russes dans une première frappe, les seconds sont destinés à contrer la réaction russe en détruisant leurs missiles au décollage. Présenté comme arme défensive par Ronald Reagan en mars 1983, ce système satellitaire, populairement connue sous l'expression « guerre des étoiles », est en fait une arme offensive qui protège les Etats-Unis d'une contre-attaque russe. Elle permet donc d'envisager une première frappe qui mettrait fin au conflit en détruisant la Russie. Une telle victoire aurait un coût humain. Environ trente millions d'Américains seraient tués car le système satellitaire, aussi efficace soit-il, ne détruirait pas tous les missiles russes lancés en réponse à l'attaque américaine. Le chiffre de trente millions de morts est jugé acceptable par les experts.6

Ne disposant pas de « bouclier » et connaissant les intentions américaines, les Russes ne peuvent qu'être tentés de frapper les premiers. Quelle est la ligne rouge à ne pas franchir qui justifierait cette décision, si elle l'était par les Occidentaux ? A ce point du conflit, le risque d'embrasement est élevé. L'Ouest sous-estime la détermination des Russes d'atteindre leurs objectifs. Des MIG31ig-35 équipés de missiles hypersoniques Kinzhals porteurs de bombes nucléaires de 5 kilotonnes, faisaient récemment des exercices d'entraînement auprès de la frontière ukrainienne, adressant ainsi un message à l'Occident.

Aux origines du conflit

La guerre en Ukraine n'a pas commencé en février 2014, comme l'écrivent les médias, mais en octobre 1853 quand une coalition dirigée par la Grande-Bretagne s'opposa à l'expansionnisme russe. Une rivalité naquit alors entre deux empires que l'émergence d'un troisième atténua le temps de la Première Guerre mondiale. La rivalité était profonde. Elle fut exacerbée par les écrits d'un géographe, Halford Mackinder, qui en 1904 crût voir dans le développement du chemin fer un renforcement de la puissance russe qui nuirait à l'empire britannique. L'empire américain qui supplanta l'empire britannique en 1945, reprit à son compte cette vision du monde – vision qui impliquait l'asservissement de l'Union soviétique. La rivalité entre ces deux empires qu'Alexis de Tocqueville avait annoncé dès 1840, n'a pas lieu d'être. Ce chemin de fer qui inquiétait tant Halford Mackinder, pourrait être un lien entre les Etats-Unis et la Russie, comme l'explique William Gilpin dans un livre publié en 1890 : « The cosmopolitan Railway ». Un chemin de fer reliant les Etats-Unis à la Russie serait profitable aux deux nations. Le vice-président des Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, Henry Wallace, adhérait à cette théorie à laquelle Franklin Roosevelt n'était pas insensible. Le sort voulu que Roosevelt mourut trop tôt et que la convention démocrate préféra Harry Truman à Henry Wallace.

Un conflit apocalyptique

Ce conflit entre Est et Ouest n'a pas cessé depuis 1853, et explique pour partie la guerre en Ukraine. Le sénateur Lindsay Graham qui conseille à Israël de larguer des bombes nucléaires sur Gaza,7 pourrait terminer ses discours par cette phrase célèbre qui concluait ceux de Caton le censeur il y a deux mille deux cents ans : « et Carthage sera détruite », sauf qu'il ne s'agit plus de Carthage mais de Moscou. C'est tout le sens de la guerre en Ukraine – une guerre dont la nature dicte le dénouement. Sa conduite échappe aux protagonistes. Du point de vue russe, la guerre en Ukraine est une guerre civilisationnelle. Une défaite signifierait le démembrement de la Russie, sa disparition de la planisphère – inacceptable pour l'élite russe.8 9 Du point de vue américain, la, guerre en Ukraine est une guerre hégémonique dont l'objectif est la domination du monde. Une défaite américaine signifierait la fin de ce rêve – inacceptable pour les néoconservateurs.10 11 12

Une guerre qu'aucun des deux adversaires ne peut perdre. En l'absence d'autorité morale, politique ou religieuse, ou d'un évènement fortuit susceptible d'y mettre fin, cette guerre annonce la fin des temps. En 1946, Albert Einstein déclara que l'atome avait tout changé, sauf nos modes de pensée, et qu'en conséquence nous nous dirigions vers une catastrophe sans précédent.

Jean-Luc Baslé

  • Discours du Président de la Fédération de Russie, 24 février 2022 
  • L'armée américaine serait anéantie en Ukraine. La Cause du peuple, 10 mai 2024. 
  • To win a nuclear war (p. 7). 
  • Gilles Andréani, professeur affilié à Sciences Po, se fait l'avocat de cette méthode dans un récent article intitulé : « Ukraine, troupes au sol, ambigüité stratégique : il faut mettre fin à la désunion occidentale », telos, 22 mai 2024. 
  • With allies, the U.S. builds a military arc. New York Times, 16 mai 2024. 
  • To win a nuclear war (p. 23). 
  • Un sénateur américain dit qu'Israël devrait larguer des bombes nucléaires sur Gaza. Greenville Post. 14 mai 2024. 
  • Discours de Vladimir Poutine le Septembre 21, 2022. 
  • Conférence de presse Sergey Lavrov du 18 mai 2024. 
  • The American Century, Henry R. Luce, Life magazine, 17 Février 1941. 
  • Defense Planning Guidance, Paul Wolfowitz, Février 1992. 
  • Project for a new American Century, Robert Kagan & co. 1997. 

https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-lescalade-suicidaire

#5
Questions mondiales. / Re : La revue de presse du 27 ...
Last post by JacquesL - 27 Mai 2024, 06:43:22 PM
***

On se souvient que lors de la rencontre entre Poutine et Xi Jinping, il y a deux semaines, les deux dirigeants avaient exprimé que la patience envers l'attitude agressive des Etats-Unis avait atteint la limite. Il semble que ces derniers n'aient pas bien capté le message :

« Pékin « permetttant » à Moscou « de garder le dessus » dans le conflit ukrainien, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé que le bloc dirigé par les États-Unis doit être impliqué en Asie et pas seulement dans l'Atlantique Nord.

"La guerre en Ukraine démontre que la sécurité n'est pas régionale, la sécurité est mondiale", a déclaré Stoltenberg. « Le principal pays qui permette à la Russie de mener sa guerre d'agression contre l'Ukraine en Europe, est la Chine. »

Stoltenberg a poursuivi en faisant valoir que la Chine est « de loin le plus grand partenaire commercial » de la Russie, fournissant à Moscou des « composants critiques » pour des missiles, des drones et d'autres armes. Il a également accusé l'Iran de « fournir des drones » à la Russie et la Corée du Nord de « fournir des munitions et des armes ».

"L'Iran, la Corée du Nord et la Chine, ils sont essentiels à la capacité de la Russie à lutter contre [l'amie européenne [et] voisine de l'OTAN", a déclaré Stoltenberg, faisant référence à l'Ukraine. "Donc, cette idée que nous pouvons séparer l'Asie de l'Europe ne fonctionne plus."

Les États-Unis avaient poussé l'OTAN à étendre sa mission en Asie bien avant que le conflit Ukraine ne commence en février 2022. Washington semble également avoir été la source des affirmations selon lesquelles Pékin, Téhéran et Pyongyang ont fourni des armes et des munitions à Moscou, sans offrir beaucoup de preuves pour étayer cela. »

« Les alliés de l'OTAN se rapprochent de l'envoi de troupes en Ukraine pour former les forces ukrainiennes, une décision qui serait un autre franchissement d'une ligne rouge assez floue et pourrait attirer les États-Unis et l'Europe plus directement dans la guerre.

La pénurie de main-d'œuvre de l'Ukraine a atteint un point critique, et sa position sur le champ de bataille ces dernières semaines s'est sérieusement aggravée alors que la Russie a accéléré ses progrès pour profiter des retards dans les expéditions d'armes américaines. En conséquence, les responsables ukrainiens ont demandé à leurs homologues américains et de l'OTAN d'aider à former 150 000 nouvelles recrues plus près de la ligne de front pour un déploiement plus rapide.

Jusqu'à présent, les États-Unis ont dit non, mais le général Charles Q. Brown Jr., le président des chefs d'état-major interarmées, a déclaré jeudi qu'un déploiement de formateurs de l'OTAN était inévitable. "Nous allons finalement y arriver, au fil du temps", a-t-il déclaré. »

« UE: validation d'une utilisation des avoirs russes gelés pour l'Ukraine

Le principe avait été acté le 8 mai dernier, mais cette fois, la décision est formellement validée : les avoirs russes gelés dans l'Union européenne vont être utilisés pour financer le réarmement de l'Ukraine. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont signé l'accord ce mardi 21 mai. »

Alors, autant la Russie que la Chine, ont eu des réactions montrant leur ras- le-bol :

« La Russie mène des exercices impliquant des armes nucléaires tactiques près de l'Ukraine

L'armée russe a annoncé ce mardi 21 mai avoir débuté des exercices militaires sur l'utilisation d'armes nucléaires tactiques, exercices ordonnés début mai par le président Vladimir Poutine. Cette démonstration est présentée comme étant une « réponse » aux propos jugés « belliqueux » de « certains dirigeants occidentaux ». »

« La Chine a lancé jeudi des manœuvres militaires autour de Taïwan, une « punition sévère » selon elle, trois jours après le discours d'investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te, qu'elle a considéré comme un « aveu d'indépendance ». »

« La Russie a placé un satellite en orbite qui est probablement capable d'attaquer les vaisseaux spatiaux américains, a affirmé le secrétaire de presse du Pentagone, le général Gen., Pat Ryder.

Le satellite a été lancé par Moscou le 16 mai, a déclaré Ryder aux journalistes, lors d'un briefing mardi.

Selon les évaluations du Pentagone, le satellite en question est « probablement une arme contre l'espace probablement capable d'attaquer d'autres satellites en orbite terrestre basse », a-t-il déclaré. Ses caractéristiques ressemblent à celles des « charges utiles de contre-espace » déployées par la Russie en 2019 et 2022, a déclaré le porte-parole.

"La Russie a déployé cette nouvelle arme de contre-espace dans la même orbite qu'un satellite du gouvernement américain", a déclaré Ryder, ajoutant que le Pentagone surveillera le vaisseau spatial.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Ryabkov, a rejeté les revendications du Pentagone comme étant une désinformation. "Je ne pense pas que nous devrions répondre à chaque intox venant de Washington", a-t-il déclaré aux journalistes.

Le programme spatial russe se développe « en douceur » et comprend des « lancements de vaisseaux spatiaux à diverses fins, y compris ceux qui résolvent les problèmes de renforcement de nos capacités de défense », a déclaré le diplomate.

Cependant, il a réitéré que Moscou « s'oppose constamment au déploiement d'armes de frappe en orbite basse. » Si les États-Unis voulaient vraiment réaliser la sécurité dans l'espace, "il aurait reconsidéré son approche destructrice" et a accepté la proposition de la Russie "de développer un traité sur la prévention d'une course aux armements dans l'espace", a-t-il déclaré. »

« Il y a eu une forte augmentation de la production d'armes et de munitions en Russie depuis le déclenchement du conflit entre Moscou et Kiev en 2022, a déclaré le chef du conglomérat de défense Rostec.

Le conglomérat, qui a été créé en 2007 sur les ordres du président Vladimir Poutine, comprend plus de 800 organisations de recherche et de production dans le secteur de la défense de la Russie.

"Par rapport à 2022, la production et la rénovation des réservoirs de nos usines ont augmenté de trois fois et demie, et de véhicules légèrement blindés de trois fois", a déclaré le chef de Rostec.

La fabrication de pièces d'artillerie autopropulsées a décuplé, tandis que 14 fois plus de pistolets remorqués sont produits, et la production de plusieurs systèmes de lancement de roquettes (MLR) a doublé.

La production des balles de munitions pour les réservoirs et les véhicules de combat d'infanterie a augmenté de 900%, les obus d'artillerie de 600% et les munitions pour les MLR de 800%. Trois fois plus de roquettes non guidées pour des systèmes lourds de lance-flammes sont produits, a déclaré Chemezov. »

« Le président russe Vladimir Poutine a accordé à American Express Bank le droit de « liquider volontairement » ses activités en Russie, selon un document publié mercredi sur le portail des actes juridiques.

Selon le document, la décision intervient en conformément à un décret signé par Poutine en août 2022 concernant les mesures économiques spéciales dans les secteurs financiers et énergétiques dans le cadre des « actions hostiles de certains États étrangers et organisations internationales ».

En octobre 2022, Poutine a approuvé une liste de 45 établissements de crédit appartenant à l'étranger, notamment American Express, des transactions en actions ou en capital social qui ont été interdites sans l'autorisation spéciale du président.

American Express a annoncé en mars 2022 qu'il suspendait toutes les opérations en Russie et en Biélorussie à la lumière des sanctions occidentales concernant le conflit ukrainien. La décision faisait suite à une décision similaire par les autres sociétés de paiement américains Visa et MasterCard.

Depuis lors, les cartes Amex émises à l'échelle mondiale ne fonctionnent plus en Russie, tandis que les cartes publiées localement en Russie ne fonctionnent pas à l'extérieur du pays sur le réseau mondial américain Express. »

« La politique de blocs ressemblant à celle observée pendant la guerre froide représente une menace sérieuse pour la sécurité mondiale, a averti le président chinois Xi Jinping. Il a déclaré que les conflits à Gaza et en Ukraine étaient des conséquences d'une telle approche.

Xi a fait ces remarques lors d'une réunion avec son homologue russe, Vladimir Poutine, à Pékin jeudi. C'était la première visite d'État de Poutine depuis qu'il a pris ses fonctions pour la cinquième fois plus

S'exprimant lors d'une conférence de presse, le président chinois a déclaré : « Dans le monde d'aujourd'hui, la mentalité de la guerre froide fait toujours rage. L'hégémonie unilatérale, la confrontation de blocs et la politique de puissance constituent une menace directe pour le monde entier et la sécurité de tous les pays. »

Il a appelé à une fin « immédiate » aux hostilités israélo-palestiniennes basées sur une solution à deux États. Il a également préconisé la résolution politique comme le meilleur résultat du conflit ukrainien. »

Etant donné la faible probabilité que l'appel de Xi Xinping soit entendu, la « confrontation de blocs » ne peut que s'intensifier. La question en suspens étant celle du point de rupture.

A lundi prochain


#6
Questions mondiales. / La revue de presse du 27 mai 2...
Last post by JacquesL - 27 Mai 2024, 06:37:19 PM
La revue de presse du 27 mai 2024

Publié le mai 27, 2024 par Wayan



Par Wayan – Le 27 mai 2024 – Le Saker Francophone




La folie ne peut mener qu'à l'échec et l'autodestruction, même pour un corps relativement résilient. La folie provoque un cercle vicieux dans lequel l'échec, au lieu d'être une source de remise en question, provoque une réaction émotive qui augmente, en boucle, le niveau de folie ; ainsi de suite jusqu'à autodestruction, l'impossibilité de se remettre en question interdisant de rompre ce cercle vicieux.

C'est ce qu'on peut confirmer en observant le comportement du gouvernement israélien et d'une grande partie de la population israélienne contaminée, à cause la puissance du conformisme comme dans tous les pays, par la folie de leur gouvernement.

Mais il n'y a pas que la population israélienne qui soit contaminée, tous les sionistes occidentaux le sont aussi, en particulier aux Etats-Unis :

« S'exprimant dimanche sur l'émission Meet the Press de NBC, le républicain de Caroline du Sud a semblé justifier l'offensive israélienne sur Rafah – contre laquelle le président Joe Biden a mis en garde le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu – et a qualifié les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki en août 1945 de « bonne décision » pour les États-Unis.

« Pourquoi est-il acceptable que l'Amérique largue deux bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki pour mettre fin à leur guerre contre les menaces existentielles ? Pourquoi était-ce acceptable de faire ça ? Je pense que ça l'était ? » dit M. Graham. Il a ajouté : « À Israël, faites tout ce qu'il faut pour survivre en tant qu'État juif. Quoi que vous ayez à faire. »

« IL N'Y A RAISON AUCUNE de croire que la presse soit à l'abri des excès. Dans de récentes lettres, des élus ont réclamé des enquêtes pour terrorisme contre le New York Times, Reuters, CNN et Associated Press, en s'appuyant sur des allégations selon lesquelles ces médias auraient acheté des photographies à des pigistes palestiniens qui couvraient les attentats du Hamas du 7 octobre.

Cette feinte indignation trouve son origine dans une fausse accusation, émanant d'une organisation se faisant ironiquement appeler HonestReporting, selon laquelle ces photos prouvaient que les photographes qui les avaient prises avaient connaissance à l'avance du massacre. Sinon, comment auraient-ils su où aller ?

HonestReporting a ensuite estimé que les médias qui ont acheté les photos étaient peut-être également au courant – car, bien sûr, lorsqu'un géant international de l'information achète une photo à quelqu'un figurant sur sa vaste liste de pigistes, il est raisonnable d'imputer les prétendus péchés du pigiste à tout le reste de la chaîne. »

Et personne n'est à l'abri de cette folie puisque même un intellectuel israélien de 70 ans, Ilian Pappe, en a subi les conséquences :

« Je suis arrivé lundi à l'aéroport de Détroit et j'ai été emmené pour un interrogatoire de deux heures par le FBI. Mon téléphone a également été confisqué.

L'équipe de deux hommes n'était ni injurieuse ni grossière, devrais-je dire, mais leurs questions étaient vraiment hors du commun !
Suis-je un partisan du Hamas ? est-ce que je considère les actions israéliennes à Gaza comme un génocide ? quelle est la solution au "conflit" (sérieusement, c'est ce qu'ils ont demandé !)

Qui sont mes amis arabes et musulmans en Amérique... depuis combien de temps je les connais, quel genre de relation j'ai avec eux.
Dans certains cas, je les ai envoyés vers mes livres, et dans certains cas, j'ai répondu laconiquement par oui ou par non... (J'étais assez épuisé après 8 heures de vol, mais cela fait partie de l'idée).

Je sais que beaucoup d'entre vous ont vécu une expérience bien pire, comme quand la France et l'Allemagne ont refusé l'entrée au recteur de l'université de Glasgow parce qu'il était Palestinien... Dieu sait ce qui va se passer ensuite.

La bonne nouvelle est que des actions comme celle-ci de la part des États-Unis ou des pays européens, prises sous la pression du lobby pro-israélien ou d'Israël lui-même, sentent la panique et le désespoir en réaction au fait qu'Israël devienne très bientôt un État paria avec toutes les implications d'un tel statut»

« L'administration Biden serait en train d'aller de l'avant avec un plan visant à envoyer à Israël des armes d'une valeur d'un milliard de dollars après que la Maison Blanche a brièvement suspendu l'envoi la semaine dernière en raison des inquiétudes concernant l'invasion terrestre prévue de Rafah par Israël.

Le paquet d'armes, selon le Wall Street Journal, comprendra 700 millions de dollars en munitions pour chars, 500 millions de dollars en véhicules tactiques et 60 millions de dollars en obus de mortier. »

Le principal échec qui rend fou le gouvernement israélien est celui-ci :

« Après presque huit mois de guerre à Gaza, le Hamas oppose toujours une farouche résistance aux troupes israéliennes. Ses capacités militaires ont été lourdement affectées, mais le groupe armé palestinien est toujours en mesure de tirer des roquettes contre le territoire israélien. L'armée de l'État hébreu affirme que les derniers combattants sont retranchés à Rafah. Sur le terrain, la réalité est bien différente.

Après 223 jours de guerre, les combattants du Hamas sont toujours présents dans l'ensemble de la bande de Gaza. En janvier dernier, l'armée israélienne affirmait pourtant avoir démantelé le Hamas dans le nord du territoire palestinien. « Objectif désormais : le centre, puis le sud de l'enclave », avait dit l'armée. Cinq mois plus tard, les combats font de nouveau rage à Jabaliya, dans le nord. »

« Les médias américains ont rapporté le 21 mai, citant les estimations des services de renseignement, que seul un tiers environ des combattants de la branche armée du Hamas auraient été tués par Israël, tandis que la majorité du vaste réseau de tunnels du groupe serait restée intacte.

"Bien que les communications et les capacités militaires du Hamas aient été réduites, seuls 30 à 35 % de ses combattants – ceux qui faisaient partie du Hamas avant l'attaque du 7 octobre – ont été tués et environ 65 % de ses tunnels sont toujours intacts", a rapporté Politico mercredi, citant les services de renseignement américains.

Washington est "de plus en plus préoccupé par le fait que le Hamas a pu recruter en temps de guerre – des milliers au cours des derniers mois", ce qui lui a permis de "résister à des mois d'offensives israéliennes", selon une personne une personne bien informée des données du renseignement.

Confit dans son complexe de supériorité, le gouvernement israélien pensait ne faire qu'une bouchée du Hamas. Le temps et l'expérience montre que cela était une grave erreur d'appréciation.

Et, comme toujours en cas d'échec, les dissensions internes commencent à apparaitre :

« Les divisions au sein du gouvernement israélien à propos de la guerre à Gaza ont éclaté cette semaine, après que le ministre de la Défense a exigé une stratégie claire du Premier ministre Benjamin Netanyahu alors que les troupes retournaient combattre les combattants du Hamas dans les zones où l'armée combattait il y a des mois.

Les commentaires du ministre de la Défense Yoav Gallant, qui a déclaré qu'il n'accepterait pas la mise en place d'un gouvernement militaire dans l'enclave, reflètent un malaise croissant au sein de l'establishment de la sécurité face au manque de direction de Netanyahu sur qui dirigera Gaza lorsque les combats cesseront.

Ils ont également mis en évidence la profonde division entre les deux anciens généraux centristes de l'armée au sein du cabinet, Benny Gantz et Gadi Eizenkot, qui ont tous deux soutenu l'appel de Gallant, et les partis religieux nationalistes d'extrême-droite, dirigés par le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben- Gvir, qui ont condamné ces commentaires.

"Ce n'est pas une façon de mener une guerre", a titré le tabloïd de droite Israel Today dans son édition de jeudi, sur une photo de Netanyahu et Gallant tournés dans des directions différentes. »

Un autre échec est la fin des pourparlers entre Israël et la Palestine. Mais est-ce vraiment perçu comme un échec par le gouvernement israélien ? 

Apparemment pas :

« Samedi, le quotidien israélien Haaretz, citant une source étrangère anonyme proche des négociations, a également rapporté que les négociations « sont actuellement dans une impasse et qu'il n'y a aucun progrès ».

Mardi, le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a révélé que ces dernières semaines avaient vu « une certaine dynamique prendre forme », mais que « malheureusement, les choses n'ont pas évolué dans la bonne direction ».

« À l'heure actuelle, nous sommes dans une quasi-impasse », a-t-il déclaré.

Cheikh Al Thani a noté qu'« il y a un parti qui veut mettre fin à la guerre et ensuite parler des otages, et il y a un autre parti qui veut les otages et continuer la guerre ». Il y a peu d'espoir de progrès à moins qu'Israël et le Hamas ne soient d'accord sur cette question fondamentale, a-t-il averti.
Le Premier ministre qatari s'est également demandé si Israël cherchait de bonne foi à mettre fin aux hostilités. « Je ne pense pas qu'ils envisagent cela comme une option... même lorsque nous parlons d'un accord et d'un éventuel cessez-le-feu », a-t-il déclaré. »

L'autre échec important, est la mise en accusation du pays par la justice internationale. D'abord la CIJ puis maintenant la CPI :

« « Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j'ai des motifs raisonnables de croire que Benyamin Netanyahu, le Premier ministre d'Israël, et Yoav Gallant, le ministre de la Défense d'Israël, portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre humanité commis sur le territoire de l'État de Palestine (dans la bande de Gaza) à partir du 8 octobre 2023 au moins », a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Parmi les crimes présumés reprochés, il liste le fait « d'affamer délibérément des civils comme méthode de guerre », « de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile » ou encore « l'homicide intentionnel ». Les juges indépendants de la CPI devront déterminer si les conditions sont réunies pour délivrer des mandats d'arrêt, précise Karim Khan. »

Dans la même semaine, la CIJ délivre un autre verdict contre Israël :

« Israël doit « arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d'infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d'existence capables d'entraîner sa destruction physique ou partielle », a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye. Elle a également déclaré qu'Israël doit maintenir le passage de Rafah ouvert pour une aide « sans restriction » et demande la « libération immédiate et inconditionnelle » des otages retenus à Gaza. »

Evidemment la rage israélienne n'a fait qu'empirer, ce pays montrant au monde entier qu'il n'entend pas se soumettre aux instances juridiques internationales :

« Dans une déclaration lundi soir, Netanyahu a qualifié la décision du procureur de la CPI d'« absurde », affirmant qu'elle « porte atteinte au droit de chaque démocratie à se défendre ». Il a également insisté sur le fait que le tribunal n'a « aucune compétence sur Israël ».

" L'abus de son autorité par Khan transformera la CPI en une simple farce. Mais il fait autre chose. Il jette impitoyablement de l'huile sur les feux de l'antisémitisme qui fait rage à travers le monde. Grâce à cette décision incendiaire, Khan prend sa place parmi les grands antisémites des temps modernes », a déclaré Netanyahu.

Le Premier ministre a poursuivi en affirmant que les Forces de défense israéliennes (FDI) sont « l'armée la plus morale au monde » menant une « guerre juste sans précédent », selon la version hébraïque du communiqué. »

« Les forces israéliennes ont intensifié leurs frappes militaires sur Gaza vendredi, ont déclaré des habitants et des médecins, avec des avions bombardant des cibles dans la ville de Rafah, dans le sud du pays, alors même que la plus haute juridiction de l'ONU a ordonné à Israël d'y arrêter son offensive. »

Mais là encore la folie des sionistes étasuniens dépasse celle d'Israël, les rendant ouvertement complices des crimes de guerres israéliens aux yeux de la loi internationale :

« Les républicains de la Chambre seraient en train de travailler sur un projet de loi visant à sanctionner la Cour pénale internationale, après que son principal procureur ait demandé l'arrestation des dirigeants israéliens et du Hamas en lien avec le conflit de Gaza.

Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, un républicain de Louisiane, a qualifié la décision de la CPI de « honteuse » et « anarchique ».

"Si l'administration Biden ne la conteste pas, la CPI pourrait créer et assumer un pouvoir sans précédent pour émettre des mandats d'arrêt contre des dirigeants politiques américains, des diplomates américains et du personnel militaire américain", a déclaré Johnson lundi, exigeant que la Maison Blanche "utilise tous les outils disponibles pour empêcher une telle abomination".

Michael McCaul, le républicain du Texas qui préside la commission des affaires étrangères de la Chambre, a déclaré lundi à Axios qu'un projet de loi visant à sanctionner le tribunal était déjà en cours d'élaboration, sur la base du projet de loi de février 2023 présenté par le sénateur Tom Cotton, un républicain de l'Arkansas.

Cotton fait partie de la douzaine de sénateurs qui ont écrit à Khan plus tôt ce mois-ci, rappelant au procureur de la CPI que les États-Unis ont une loi autorisant « tous les moyens nécessaires et appropriés » pour défendre tout Américain – ou allié – recherché par la cour. La loi de 2002 a été ironiquement surnommée la « Loi d'invasion de La Haye ». »

« L'administration Biden est prête à travailler avec le Congrès pour éventuellement imposer des sanctions contre les responsables de la Cour pénale internationale suite à la demande du procureur de mandats d'arrêt contre les dirigeants israéliens dans le cadre de la guerre à Gaza, a déclaré mardi le secrétaire d'État Antony Blinken.

Lors d'une audience de la sous-commission sénatoriale des crédits, le sénateur républicain Lindsey Graham a déclaré à Blinken qu'il souhaitait voir les sanctions américaines renouvelées contre le tribunal en réponse à la décision annoncée lundi par le procureur de la CPI, Karim Khan.

"Je veux agir, pas seulement des mots", a déclaré Graham à Blinken. "Soutiendrez-vous les efforts bipartisans visant à sanctionner la CPI, non seulement pour l'indignation contre Israël, mais aussi pour protéger à l'avenir nos propres intérêts ?"

"Je serai heureux de travailler avec vous là-dessus", a répondu Blinken. »

Cette folie sioniste touche les deux bords politiques étasuniens :

« Les États-Unis devraient imposer des sanctions aux responsables de la Cour pénale internationale qui demandent un mandat d'arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré mardi l'un des principaux conseillers en politique étrangère du candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, après avoir rencontré le dirigeant israélien.

Robert O'Brien, qui a été le quatrième et dernier conseiller à la sécurité nationale de Trump, a fait ces commentaires dans une interview accordée à Reuters à Jérusalem après avoir rencontré Netanyahu et d'autres responsables israéliens lors d'une visite de plusieurs jours chez l'allié américain.

O'Brien, qui a déclaré que Trump sera informé des résultats du voyage, a discuté de ce qu'il a appelé la « décision irrationnelle » de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que trois dirigeants palestiniens du Hamas, lors de ses réunions avec les responsables israéliens.

"Nous pouvons sanctionner les comptes bancaires, les voyages. Nous pouvons imposer des restrictions de visa à ces procureurs et juges corrompus. Nous pouvons faire preuve d'un véritable courage ici", a déclaré O'Brien à Reuters depuis Jérusalem. »

Et voilà pour l'indépendance des tribunaux internationaux. Les Etats-Unis se rendent-ils compte qu'ils agissent comme un mafieux menaçant ses juges, devant le reste du monde, détruisant ainsi l'ordre international qu'ils avaient mis en place à la fin de la seconde guerre mondiale et leur stature internationale avec ? L'un des premiers symptômes de la folie étant de perdre la conscience de soi, je ne pense pas qu'ils en soient conscients.

Par contre le reste du monde le voit très bien, comme le souligne Caitlin Johnstone :

« Les actions de la CPI et de la CIJ ne sont utiles que dans la mesure où elles aident à détromper les gens de la croyance que les puissances occidentales se soucient un iota du droit international, et dans la mesure où elles montrent clairement au monde entier qu'Israël et ses puissants alliés occidentaux violent ouvertement les règles qu'ils prétendent respecter [et faire respecter, NdT]. C'est utile comme contre-récit au récit officiel sur ce qui se passe en Palestine, mais ce n'est pas utile comme construction juridique ou comme moyen de mettre fin aux atrocités israéliennes en soi.

C'est pourquoi vous voyez des responsables américains et israéliens en colère contre les actions de la CIJ et de la CPI. Ce n'est pas parce qu'ils craignent que les tribunaux soient en mesure d'appliquer les décisions qu'ils rendent, c'est parce que cela affaiblit leur contrôle sur le récit. Ces décisions sont prises devant le monde entier et elles disent de très mauvaises choses sur ce qu'Israël et ses alliés ont fait à Gaza. »

D'ailleurs, pour bien montrer leur totale et arrogante inconscience, les députés étasuniens font un pied de nez à la justice internationale en invitant Netanyahou à venir s'exprimer devant le Congrès :

« Le leader républicain de la Chambre des représentants étasunienne a déclaré mardi qu'il était sur le point d'inviter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à s'adresser aux législateurs, même si le leader démocrate du Sénat ne l'acceptait pas.

Le président de la Chambre, Mike Johnson, a déclaré aux journalistes au Capitole qu'il avait donné jusqu'à mardi au leader de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer, pour signer une lettre invitant Netanyahu à prendre la parole lors d'une réunion conjointe.

"Sinon, nous allons procéder et inviter Netanyahu juste à la Chambre", a déclaré Johnson.

Schumer a confirmé qu'il parlait à Johnson. "J'en discute actuellement avec le président de la Chambre et, comme je l'ai toujours dit, notre relation avec Israël est à toute épreuve. Elle transcende n'importe quel premier ministre ou président", a déclaré Schumer aux journalistes lors de sa conférence de presse hebdomadaire. »

Cette attitude arrogante de se croire au-dessus des lois met à mal le système international. Amnesty International, une ONG pourtant pro-occidentale, avertit :

« Amnesty International a déclaré mercredi que l'ordre de l'après-Seconde Guerre mondiale était « au bord de l'effondrement », menacé par un conflit acharné sur plusieurs fronts jusqu'à l'essor rapide et non réglementé de l'intelligence artificielle.

"Tout ce à quoi nous avons assisté au cours des 12 derniers mois indique que le système international est au bord de l'effondrement", a déclaré à l'AFP la secrétaire générale d'Amnesty, Agnès Callamard, alors que l'organisation publiait son rapport annuel sur "La situation des droits de l'homme dans le monde".

« En particulier, au cours des six derniers mois, les États-Unis ont protégé les autorités israéliennes contre tout examen minutieux des multiples violations commises à Gaza », a-t-elle déclaré.

"En utilisant leur veto contre un cessez-le-feu indispensable, les Etats-Unis ont vidé le Conseil de sécurité (des Nations Unies) de son utilité." »

L'une des conséquences du comportement israélien est de se mettre à dos la majeure partie de la communauté internationale. La liste des pays reconnaissant l'Etat Palestinien et condamnant les actes israéliens s'allongeant de semaine en semaine :

« Le président colombien Gustavo Petro a ordonné l'ouverture d'une ambassade dans la ville palestinienne de Ramallah, a déclaré mercredi à la presse le ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo.

"Le président Petro a donné l'ordre d'ouvrir l'ambassade de Colombie à Ramallah, la représentation de la Colombie à Ramallah, c'est la prochaine étape que nous allons franchir", a déclaré Murillo.

Murillo a ajouté qu'il pensait que davantage de pays commenceraient bientôt à soutenir la reconnaissance d'un État palestinien devant les Nations Unies, efforts que la Colombie a déjà soutenus. »

Seul le « bloc occidental » ne reconnait pas la Palestine en tant qu'Etat. Si vous doutez encore de l'existence d'un « bloc occidental » cette carte du monde représentant les pays reconnaissant la Palestine vous montrera que ce n'est pas un concept illusoire.

Cette carte montre aussi que l'Occident est encore celui qui décide de la marche du système international puisque, malgré cette large unanimité pour la reconnaissance d'un Etat palestinien, celui-ci n'existe pas encore en réalité.

Mais ce « bloc occidental » commence à se fissurer sous la pression du comportement fanatique d'Israël :

« L'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont annoncé ce mercredi 22 mai leur décision coordonnée de reconnaître un État palestinien, dans l'espoir d'entraîner d'autres pays à faire de même, alors que la solution à deux États est « en danger », en pleine guerre à Gaza. »

« La Pologne a déclaré mercredi qu'elle soutenait une solution à deux États à la crise au Moyen-Orient entre Israël et les Palestiniens, après que l'Irlande, l'Espagne et la Norvège ont annoncé qu'elles reconnaîtraient un État palestinien.

"Nous soutiendrons les efforts du haut représentant de l'Union européenne et d'autres pays qui estiment qu'une solution stable et à long terme est nécessaire", a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski.

"Et nous pensons qu'une solution aussi stable et à long terme serait l'existence de deux Etats."

La Pologne a reconnu la proclamation d'un État palestinien indépendant en 1988, selon le site Internet du ministère. »

« Le gouvernement du chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu'il coopérerait avec la Cour pénale internationale (CPI) si des mandats d'arrêt étaient émis contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre présumés contre les Palestiniens.

S'exprimant lors d'une conférence de presse mercredi, il a été demandé au porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit si Berlin exécuterait un mandat d'arrêt de la CPI contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Bien sûr, oui, nous respectons la loi", a-t-il répondu, cité par Die Welt. »

Seul le gouvernement Macron et son habituelle tactique du « en même temps » tergiverse :

« Les conditions pour que la France reconnaisse officiellement la Palestine en tant qu'État ne sont pas encore remplies, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourne.

"Notre position est claire : la reconnaissance d'un Etat palestinien n'est pas un tabou pour la France", a déclaré Sejourne, cité par l'AFP. Le ministre des Affaires étrangères a réitéré la position exprimée pour la première fois par le président Emmanuel Macron en février.

"La France ne considère pas que les conditions soient réunies jusqu'à présent pour que cette décision ait un réel impact" sur le processus politique dans la région, a ajouté Séjourne. Il n'a pas donné davantage de détails. »

Comme je le disais en début de chapitre, les tentatives pour juguler la folie du gouvernement israélien ne le rend que plus fou encore :

« Des missiles israéliens ont frappé mardi le service des urgences d'un hôpital du nord de Gaza, ont indiqué des médecins, incitant le personnel médical, paniqué, à précipiter les patients sur des lits d'hôpital et des civières vers la rue jonchée de décombres.

Une vidéo obtenue par Reuters montrait des médecins en tenue bleue transportant des patients hors de l'enceinte de l'hôpital de Jabalia, criant de peur et regardant en arrière comme s'ils s'attendaient à de nouvelles frappes.

"Le premier missile, lorsqu'il a frappé, a touché l'entrée du service des urgences. Nous avons essayé d'entrer, puis un deuxième missile l'a touché, et le troisième a touché le bâtiment voisin", a déclaré Hussam Abu Safia, directeur de l'hôpital Kamal Adwan.

"Nous ne pouvons pas retourner à l'intérieur. Nous n'aurions vraiment jamais imaginé qu'un jour le service des urgences serait touché. Le service des urgences offre un service aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes se trouvant à l'intérieur des services de l'hôpital." »

« Les forces israéliennes se sont enfoncées plus profondément dans Jabalia, dans le nord de Gaza, mardi, frappant un hôpital et détruisant des zones résidentielles par des bombardements de chars et aériens, ont indiqué les habitants, tandis que les frappes aériennes israéliennes ont tué au moins cinq personnes à Rafah, dans le sud.

Les attaques israéliennes simultanées sur les frontières nord et sud de la bande de Gaza ce mois-ci ont provoqué un nouvel exode de centaines de milliers de personnes fuyant leurs foyers et ont fortement limité le flux de l'aide, augmentant ainsi le risque de famine.

À Jabalia, un vaste camp de réfugiés construit pour les civils déplacés il y a 75 ans, l'armée israélienne a utilisé des bulldozers pour détruire les magasins et les propriétés à proximité du marché local, ont déclaré les habitants, lors d'une opération militaire qui a débuté il y a près de deux semaines. »

« Les chars israéliens ont avancé mercredi aux abords d'un quartier très fréquenté au cœur de Rafah, au cours de l'une des nuits de bombardements les plus intenses sur la ville du sud de Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive là-bas ce mois-ci.

L'assaut israélien contre Rafah, à la limite sud de Gaza, a poussé des centaines de milliers de personnes à fuir vers ce qui était auparavant un refuge pour la moitié des 2,3 millions d'habitants de l'enclave. Il a également coupé les principales voies d'accès à l'aide vers Gaza, suscitant des craintes internationales de pertes massives et de famine. »

« Les transporteurs palestiniens ont déclaré mardi qu'ils craignaient pour la sécurité des convois d'approvisionnement vers Gaza, un jour après que des manifestants israéliens ont détruit des camions transportant des marchandises à destination de l'enclave, qui est confrontée à une grave crise alimentaire.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient au moins un camion en feu tandis que d'autres images montraient des camions détruits et dépouillés de leurs chargements, jonchant la route près du point de contrôle de Tarqumiya, à l'extérieur d'Hébron, en Cisjordanie occupée.
Waseem Al-Jabari, chef de l'Association du commerce alimentaire d'Hébron, a déclaré que 70 camions de marchandises commerciales étaient programmés vers la bande de Gaza.

"Alors que les camions étaient chargés de produits, les colons ont attaqué les camions et ont détruit les produits et incendié les camions", a-t-il déclaré, affirmant que les soldats israéliens étaient restés immobiles pendant l'attaque.

L'incident de lundi a été revendiqué par un groupe se faisant appeler Ordre 9, qui a déclaré avoir agi pour empêcher les fournitures d'arriver au Hamas et accusant le gouvernement israélien de donner des « cadeaux » au groupe islamiste. »

« L'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens, l'Unrwa, a annoncé mardi 21 mai suspendre ses distributions de nourriture à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, théâtre de combats entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. « Suite à l'opération militaire (israélienne) en cours dans l'est de Rafah », depuis le 7 mai, « le centre de distribution de l'Unrwa et l'entrepôt du PAM », le programme alimentaire mondial, « tous deux Situés à Rafah, sont désormais inaccessibles », affirme l'agence sur X, et « les distributions de nourriture sont actuellement suspendues en raison du manque de fournitures et de l'insécurité » dans la ville. »

« En tant qu'ancien officier d'artillerie, quand je vois la fréquence et la puissance des armements qui sont utilisés tous les jours pour bombarder. Il y a entre 100 et 500 frappes par jour sur la bande de Gaza. On rajoute les combats terrestres et maintenant la catastrophe humanitaire. On peut dire qu'en moyenne, sur les 7 derniers mois, il y a entre 200 et 300 morts par jour. Et donc ça veut dire qu'on est entre 60 000 et 70 000 morts, et trois fois plus de blessés. 

Et là, on est sur la fourchette basse du bilan qui est absolument catastrophique de l'offensive de Netanyahu. L'ONU reconnaît elle-même qu'il y a plus de 70% des infrastructures de la bande de Gaza qui ont été détruites. Qui va aller chercher dans un immeuble effondré les cinq ou dix corps qui sont encore là ? Personne parce qu'il n'y a plus de bulldozer, il n'y a plus de camion, il n'y a plus rien. Les seuls morts que l'on recense aujourd'hui, ce sont ceux qui sont apparents. Donc c'est simple aujourd'hui avec ces bilans-là, on est en train de regarder le sommet d'un iceberg et on se dit «Ah bah ça va, il n'y a pas trop de glace », mais la glace, elle est dessous en fait, c'est ça qui se passe aujourd'hui. Le bilan sur la bande de Gaza, pour moi, il est proche de celui d'Hiroshima. »

« La Maison Blanche a estimé mercredi 22 mai qu'Israël ne devait pas retenir des fonds destinés aux Palestiniens en guise de représailles après que trois pays européens ont décidé de reconnaître l'État de Palestine. « Je pense que c'est une mauvaise décision stratégique parce que retenir des fonds déstabilise la Cisjordanie, sape la quête de sécurité et de prospérité des Palestiniens, qui est dans l'intérêt d'Israël, et il ne faut pas retenir des fonds qui permettent de fournir des biens et des services à des personnes innocentes », a dit le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan lors d'une conférence de presse. »

Malgré tout cela, le gouvernement Biden a l'indécence de déclarer que :

« "Nous ne pensons pas que ce qui se passe à Gaza soit un génocide. Nous avons fermement rejeté cette proposition", a déclaré Sullivan aux journalistes à la Maison Blanche. »

Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Pour finir cette litanie d'horreurs dans laquelle les fameux « droits de l'homme » et autres « valeurs humanitaires » occidentales, déjà bien en haillons, se désintègrent complètement sous la pression sioniste :

« Dans une base militaire qui sert désormais de centre de détention dans le désert israélien du Néguev, un Israélien travaillant dans cet établissement a pris deux photos d'une scène qui, selon lui, continue de le hanter.

Des rangées d'hommes en survêtement gris sont vus assis sur des matelas fins comme du papier, entourés de barbelés. Tous semblent avoir les yeux bandés, la tête penchée lourdement sous la lueur des projecteurs.

Une odeur putride remplit l'air et la pièce bourdonne des murmures des hommes, a déclaré à CNN l'Israélien qui se trouvait dans l'établissement. Interdits de se parler, les détenus marmonnaient pour eux-mêmes.

« On nous a dit qu'ils n'étaient pas autorisés à bouger. Ils devraient s'asseoir droit. Ils n'ont pas le droit de parler. Pas autorisé à regarder sous leur bandeau ».

Les gardes ont reçu pour instruction de crier « uskot » – « tais-toi » en arabe – et de « sélectionner les personnes problématiques et de les punir », a ajouté la source.

CNN s'est entretenue avec trois lanceurs d'alerte israéliens qui travaillaient dans le camp désertique de Sde Teiman, qui détient des Palestiniens détenus lors de l'invasion de Gaza par Israël. Tous se sont exprimés au risque de répercussions juridiques et de représailles de la part de groupes soutenant la politique dure d'Israël à Gaza.

Ils dressent le portrait d'un établissement où les médecins amputent les membres des prisonniers en raison de blessures causées par des menottes constamment en place ; de procédures médicales parfois réalisées par des médecins sous-qualifiés, ce qui lui vaut la réputation d'être « un paradis pour les internes » ; et où l'air est empli de l'odeur des blessures négligées pourrissant.

Selon les récits, l'établissement situé à environ 30 kilomètres de la frontière de Gaza est divisé en deux parties : des enclos où environ 70 détenus palestiniens de Gaza sont placés sous contrainte physique extrême, et un hôpital de campagne où les détenus blessés sont attachés à leur lit, portant des couches et nourris avec des pailles.

« Ils les ont dépouillés de tout ce qui ressemblait à des êtres humains », a déclaré un lanceur d'alerte, qui travaillait comme médecin à l'hôpital de campagne de l'établissement.

« (Les passages à tabac) n'avaient pas pour but de recueillir des renseignements. Ils sont faits par vengeance », a déclaré un autre lanceur d'alerte. « C'est une punition pour ce qu'ils (les Palestiniens) ont fait le 7 octobre et une punition pour leur comportement dans le camp. » »
***

#7
Asie, Pacifique / La Russie et la Chine en ont a...
Last post by JacquesL - 27 Mai 2024, 02:17:08 PM
La Russie et la Chine en ont assez



par Pepe Escobar

Tous deux en ont assez d'être «polis». Vous voulez une confrontation ? C'est ce que vous obtiendrez.

Quelque chose de très important s'est produit en début de semaine à Astana, lors de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi est allé droit au but : il a appelé les membres de l'OCS à «maintenir leur autonomie stratégique», et à «ne jamais permettre aux forces extérieures» de transformer l'Eurasie en une «arène géopolitique».

Wang Yi a détaillé comment «quelques pays poursuivent l'hégémonie et le pouvoir, forment de petits clans, établissent des règles cachées, s'engagent dans l'ingérence et la répression, «découplent et coupent les liens», et assistent même les «trois forces» dans la région», tentant ainsi de supprimer l'autonomie stratégique du Sud mondial.

Les «trois forces» sont un code chinois pour le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme religieux – en fait les trois principales raisons de la fondation de l'OCS en 2001, peu de temps avant le 11 septembre.

La traduction directe du message de Wang indique que Pékin est parfaitement conscient de la myriade de tactiques de guerre hybride de l'Hégémon, désormais déployées dans tout le Heartland. Néanmoins, Pékin excelle dans la politesse, appelant à une coopération en matière de sécurité «commune, globale, coopérative et durable» et à travailler avec la «communauté internationale».

Le problème est que la «communauté internationale» est l'otage de «l'ordre international fondé sur des règles».

Redéfinir les «trois forces»

La prochaine réunion des chefs d'État de l'OCS se tiendra à Astana en juillet – un mois seulement après une réunion ministérielle cruciale des BRICS en Russie. Il y a deux mois, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, lors d'une réunion à Boao dans la province de Hainan en Chine, a clairement indiqué que tous les dirigeants des États membres de l'OCS ne pouvaient tout simplement pas faire l'impasse sur cette réunion.

Plus tôt que prévu, peut-être dès l'année prochaine, les BRICS et l'OCS pourraient non seulement travailler en tandem, mais aussi partager la même table.

Le sommet de l'OCS de cette année n'est pas seulement crucial en termes de réorganisation d'une véritable guerre contre le terrorisme face aux tactiques de l'Hégémon, mais aussi en termes d'expansion de l'OCS et d'amélioration de la coopération économique et commerciale.

La Biélorussie deviendra membre à part entière de l'OCS en juillet, comme l'a déjà confirmé le président Loukachenko. L'année dernière, le cabinet de l'Arabie saoudite a également approuvé la décision d'adhérer à l'OCS.

Il y a seulement trois mois à Pékin, lors de la célébration du 20ème anniversaire du secrétariat de l'OCS, Wang a fait écho au président Xi à la fin de son face à face fatidique avec Poutine à Moscou en 2023 : «Des changements inédits depuis un siècle» sont en cours. D'où l'importance renouvelée de l'OCS – la plus grande organisation multilatérale non occidentale de facto axée sur la coopération politique et sécuritaire, et l'un des piliers de la multipolarité.

Il convient de souligner une fois de plus que l'OCS est soit ignorée, soit rejetée, soit mal comprise par l'Occident collectif, car elle ne repose pas sur une expansion militaire sans fin à la manière de l'OTAN. L'OCS est totalement axée sur l'intégration Sud-Sud. Ce n'est pas une mince affaire que d'avoir l'Inde, la Chine, le Pakistan et l'Iran à la même table pour discuter d'égal à égal et respecter les priorités de leurs partenaires d'Asie centrale et du Heartland.

Au fil des ans, tout a fini par être discuté à la table de l'OCS – bien au-delà de l'accent initial mis sur les «trois forces» : diplomatie, défense nationale, sécurité, économie, commerce, culture, éducation, transport, technologie, agriculture.

Si l'OCS est au cœur du partenariat stratégique multimodal entre la Russie et la Chine, elle est également le moteur de l'interconnexion économique croissante entre la Chine et les «stans» d'Asie centrale.

En cette Année de la Grande Décision – où la présidence russe des BRICS devrait tracer la feuille de route privilégiée d'un système de relations internationales plus égalitaire – les acteurs de l'OCS semblent pleinement conscients que les «trois forces» constituent, non par hasard, la tactique de guerre hybride préférée déployée par l'Empire du Chaos pour diviser et régner.

Cela s'applique non seulement aux groupes djihadistes obscurs tels que l'EI-Khorasan, mais aussi à la mainmise impériale sur les trafics de drogue, d'êtres humains et d'organes à l'échelle mondiale.

Lentement et sûrement, nous atteignons le niveau suivant : l'OCS s'engage à fond, en tant qu'organisation multilatérale, contre les tactiques de terreur d'un hégémon qui encourage même le génocide.

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov ne pouvait pas être plus explicite à la fin du sommet d'Astana :

«La tâche d'élaborer des approches communes pour assurer la sécurité et la coopération eurasiennes par les États de ce continent eux-mêmes est urgente. Nous avons souligné que l'OCS pourrait bien jouer le rôle de catalyseur de ces processus, en impliquant d'autres partenaires dans la région».

En pratique, Lavrov a mentionné une nouvelle impulsion pour le Comité exécutif de la structure régionale antiterroriste (RATS). Traduction : La RATS élargira son mandat à la sécurité de l'information, à la lutte contre le crime organisée et à la recherche approfondie des liens entre le trafic de stupéfiants et le financement du terrorisme.

Êtes-vous prêt pour la confrontation que vous souhaitez ?

Ajoutez à cela que le chef du FSB, Alexander Bortnikov, a été plus qu'explicite lors d'un sommet de la CEI à Bichkek, au Kirghizstan, sur ce que l'Empire du Chaos et ses vassaux préparent pour l'avenir.

Les quatre principaux points à retenir sont les suivants :
1. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'OTAN sont désormais en mode de guerre hybride totale contre la Russie.
2. l'OTAN facilite un transfert massif de terroristes/djihadistes de plusieurs latitudes vers l'Ukraine, certains d'entre eux, en particulier sous la marque EI-K, étant instrumentalisés dans tout le Heartland. Appelez cela une Légion étrangère de la terreur – qui devrait être considérée comme l'ennemi numéro un de l'OCS. Bortnikov a évoqué «la rotation constante des militants dans les zones syro-irakienne et afghano-pakistanaise, et l'émergence de nouveaux camps d'entraînement militants près des frontières méridionales du Commonwealth».
3. L'Ukraine a basculé dans le Terrorisme Total, avec des raids de sabotage incessants aux frontières de la Russie.
4. Sur une note positive, la Majorité mondiale est en mouvement : La Russie coopère étroitement, et de plus en plus, avec une multitude de pays au Moyen-Orient, en Asie élargie, en Afrique et en Amérique latine.

Après une série de «coïncidences» extraordinaires ces dernières semaines, allant de tentatives d'assassinat par un «tireur isolé» à des coups d'État manigancés, en passant par des menaces pures et simples et des disparitions mystérieuses, l'ensemble de l'écosystème BRICS-OCS doit être en état d'alerte très élevé.

Après le sommet épique Poutine-Xi à Pékin et le drame plus étrange que la fiction de l'hélicoptère de Raïssi, la solidité renouvelée des partenariats stratégiques imbriqués Russie-Chine-Iran laisse présager que la Russie-Chine est sur le point d'enlever ses gants de velours.

Poutine et Xi, chacun à leur manière, ont déjà averti l'Occident collectivement imbécilisé : si vous cherchez la confrontation, vous aurez la confrontation. À profusion. Et à vos risques et périls.

La mère de toutes les épreuves, qui aura lieu cet été, est de savoir jusqu'où l'OTAN ira lorsqu'il s'agira d'attaquer directement la Fédération de Russie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban prévient que «l'Europe se prépare à déclencher une guerre contre la Russie».

Les «élites» politico-militaires eurotrash, incultes et sans éducation, sont bien sûr totalement incapables de comprendre la réalité en dehors de leur bulle. En outre, elles interprètent la patience et l'approche légaliste de la Russie comme de la faiblesse. Eh bien, les sources de renseignement à Moscou sont en train de clarifier les choses – officieusement – et la réponse, s'ils tentent quoi que ce soit de stupide, sera dévastatrice.

Au niveau des BRICS, on assiste à une sorte de tentative de dernière minute pour désamorcer l'incandescence. Wang Yi et le principal conseiller en politique étrangère du président Lula, Celso Amorim, ont publié une déclaration décrivant une «compréhension commune» de la fin de partie en Ukraine.

En substance, la déclaration indique que «la Chine et le Brésil soutiennent la tenue d'une conférence de paix internationale au moment opportun, reconnue à la fois par la Russie et l'Ukraine, avec une participation égale de toutes les parties, et une discussion équitable de tous les plans de paix». Ce sera bien évidemment rejeté par l'Empire du Chaos.

Pékin concentre toute son attention sur les provocations de l'Empire du Chaos à Taïwan, tandis que Moscou se concentre sur les provocations de l'OTAN en Ukraine. Tous deux en ont assez d'être «polis». Vous voulez la confrontation ? C'est ce que vous obtiendrez.

Pepe Escobar

source : Strategic Culture Foundation

https://reseauinternational.net/la-russie-et-la-chine-en-ont-assez/
#8
Asie, Pacifique / L’Iran et les défis d’aujourd’...
Last post by JacquesL - 26 Mai 2024, 06:55:07 PM
L'Iran et les défis d'aujourd'hui



par Omar Ahmed

Mercredi, des millions de personnes ont assisté à la procession funéraire du président iranien, Ebrahim Raïssi, qui, avec son principal diplomate, le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, et six autres personnes, ont été tués dans un accident d'hélicoptère le 19 mai, près de la frontière avec l'Azerbaïdjan, en raison de mauvaises conditions météorologiques.

Les prières funèbres, dirigées par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, ont rappelé le deuil massif et l'effusion nationale de chagrin observés après l'assassinat du général Qassem Soleimani, de la force Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), en janvier 2020.

Ces deux événements ont constitué des pertes importantes pour la République islamique, l'un sur le plan militaire, l'autre sur le plan politique, chacun ayant des implications stratégiques. Ils ont suscité des spéculations sur la capacité du «régime» à survivre à de tels revers.

Malgré des crises récurrentes, la République islamique a toujours fait preuve d'une remarquable capacité d'endurance et d'adaptation, depuis qu'elle a été confrontée à la menace existentielle de la guerre brutale de près de dix ans avec l'Irak de Saddam Hussein, peu de temps après la révolution islamique.

Tout au long de ses 45 ans d'histoire, la République islamique a été confrontée à plusieurs menaces existentielles, mais elle a toujours réussi à survivre.

La mort de Soleimani, figure clé de l'expansion de l'influence régionale de l'Iran, a été largement perçue comme un coup dur pour l'establishment. À l'époque, certains observateurs avaient prédit une déstabilisation importante et un éventuel changement de régime.

Au lieu de cela, le gouvernement a profité du martyre de Soleimani pour galvaniser les sentiments nationalistes et renforcer sa position à l'intérieur du pays et dans la région.

https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/05/23-millones_de_iranies_despidieron_raisi_companeros.mp4

22 mai 2024 – Des millions de personnes sont descendues dans les rues de Téhéran
pour faire leurs adieux au président Ebrahim Raisi et à ses compagnons, qui ont
tragiquement perdu la vie dans un accident d'hélicoptère le 19 mai.

De même, les vastes manifestations de 2009, 2017-2018 et, plus récemment, de 2019-2020 et 2022, alimentées par les difficultés économiques et les demandes de droits et de réformes politiques, ont posé de sérieux défis à la théocratie.

Malgré la répression brutale et la condamnation internationale, le gouvernement est parvenu à se maintenir au pouvoir en combinant répression, concessions stratégiques et en s'appuyant sur sa base idéologique.

Avec la mort de Raïssi, l'attention s'est à nouveau portée sur la capacité de survie de la République islamique et sur la question de savoir si elle peut résister à la tempête dans un contexte de bouleversements politiques.

«La mort de Raïssi va-t-elle déstabiliser l'Iran ?» note un commentaire de Brookings : «Une ouverture politique inattendue pourrait susciter un nouvel activisme contre le régime, comme le montrent les scènes d'Iraniens célébrant la nouvelle de l'accident qui ont commencé à être diffusées sur les médias sociaux».

Un article du New Yorker va plus loin : «La nation est profondément ébranlée par l'avenir. Pour les partisans du régime comme pour les dissidents, la mort de Raïssi a engendré une question existentielle : Qui dirigera l'Iran, surtout avec la mort imminente de l'ayatollah Khamenei ?». Pour Iran International, financé par l'Arabie saoudite, «la mort de Raïssi révèle une fois de plus la crise de légitimité de l'Iran».

Pour l'instant, le successeur immédiat de Raïssi, conformément à l'article 131 de la Constitution iranienne, est le premier vice-président Mohammad Mokhber, qui sera lui-même remplacé à l'issue d'élections anticipées, organisées en raison des circonstances. Bien qu'il y ait plusieurs candidats probables, celui qui occupera le poste poursuivra très certainement la politique étrangère de Raïssi et s'orientera vers l'Est.

Sous la présidence de Raïssi, Téhéran a renforcé ses liens avec les puissances non occidentales, la Chine et la Russie. Cette continuité est cruciale pour la stratégie de l'Iran visant à contrer les pressions et les sanctions américaines et, par conséquent, pour la survie de l'État.

L'adhésion de l'Iran à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et son entrée dans le groupe des BRICS témoignent de son engagement en faveur de la multipolarité, en plus de l'accord de coopération de 25 ans de l'ère Hassan Rouhanimis en œuvre sous l'administration Raïssi.

Mardi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré à Mahdi Safari, vice-ministre iranien des Affaires étrangères : «Indépendamment de l'évolution de la situation, Pékin continuera à approfondir son partenariat stratégique avec Téhéran, à préserver les intérêts communs des deux pays et à poursuivre ses efforts en faveur de la paix dans la région et dans le monde».

Lors d'une rencontre avec le président de la chambre basse du parlement russe ou Douma d'État, Vyacheslav Volodin, à Moscou, le président Vladimir Poutine a affirmé que Moscou était prêt à poursuivre la coopération avec Téhéran telle qu'elle existe sous l'administration Raïssi, et qu'il ferait tout pour que les relations russo-iraniennes se poursuivent de cette manière.

Outre le renforcement des relations avec Pékin et Moscou, Raïssi a également supervisé un engagement accru avec le Sud, notamment des tournées en Amérique latine et en Afrique, ainsi qu'une visite en Indonésie, ce qui a permis à l'Iran d'étendre sa portée diplomatique face aux sanctions imposées par l'Occident et à l'opposition aux ambitions nucléaires du pays.

Une déclaration récente du cabinet donne un aperçu de l'orientation de l'Iran post-Raïssi : «Nous assurons à la nation loyale que la voie du service se poursuivra avec l'esprit infatigable de l'ayatollah Raïssi», soulignant que le gouvernement continuera à fonctionner «sans la moindre perturbation». En tout état de cause, «l'héritage de Raïssi est appelé à se poursuivre», tout comme l'héritage de Amir-Abdollahian «qui repose sur la proximité avec le CGRI, l'ouverture aux États du Golfe» et le maintien des relations avec l'Axe de la Résistance.

L'engagement plus profond de l'Iran dans le soutien à la résistance palestinienne au cours de la guerre contre Gaza, illustré par ses frappes de représailles contre Israël, a servi à renforcer la puissance douce iranienne et à mobiliser le soutien à l'État.

Si les alliances extérieures sont cruciales, la stabilité future de l'Iran dépendra également de sa capacité à relever les défis intérieurs.

Les difficultés économiques restent un problème pressant, sans doute exacerbé par les sanctions, mais aussi par la corruption et la mauvaise gestion. Les nouveaux dirigeants devront mettre en œuvre des réformes économiques efficaces et gérer le mécontentement de la population pour maintenir la stabilité interne.

Les précédents historiques suggèrent que la République islamique est susceptible de survivre à cette nouvelle crise ; cela ne signifie pas pour autant que le chemin à parcourir sera sans encombre.

La poursuite probable des politiques de Raïssi sous son éventuel successeur, en particulier le renforcement des liens avec la Chine et la Russie, sera cruciale pour définir l'orientation stratégique de l'Iran.

Toutefois, il sera tout aussi important de relever les défis internes et d'encourager les fondements idéologiques de l'État pour la prochaine génération afin d'assurer la stabilité et la résilience à long terme de l'Iran.

source : Chronique de Palestine

https://reseauinternational.net/liran-et-les-defis-daujourdhui/
#9
Asie, Pacifique / Les multiples visages de l’Ira...
Last post by JacquesL - 26 Mai 2024, 06:00:55 PM
Les multiples visages de l'Iran




par Andrea Marcigliano

Les funérailles de Raïssi ont montré l'un des visages de la mosaïque iranienne. Celui qui prévaut, au grand dam de nos médias qui avaient, dans les jours précédents, mis l'accent sur les petites manifestations de liesse. Pas très fréquentées, et encore moins documentées. Alors que maintenant, c'est la foule... la foule qui prie, la foule qui pleure, la foule qui crie des slogans menaçants. À chaque arrêt du cercueil, jusqu'à sa dernière demeure dans la ville sainte de Mashad.

Il ne s'agit pas, cependant, de discuter de la figure du défunt président. Les funérailles sont le test décisif de la complexité, non dénuée de tensions et de tiraillements, de la République islamique.

Et j'insiste sur le terme «République islamique». Car la clé de la compréhension de l'Iran réside précisément là. Dans le fait qu'il s'agit d'une République et, surtout, d'une République islamique.

C'est en effet le ciment d'un pays par ailleurs fragmenté en mille «tesselles» de couleurs et de nuances différentes.

L'Iran est un cosmos où se côtoient des peuples aux ethnicités, aux langues et aux cultures différentes. Unifié cependant par la foi, l'islam chiite et, par conséquent, l'autorité des ayatollahs. Une autorité qui est à la fois religieuse et politique.

Bien sûr, il y a des exceptions. Parmi les Kurdes et les Baloutches, il existe des minorités sunnites d'une certaine importance. Il existe également de petites minorités chrétiennes et zoroastriennes. Toutefois, l'écrasante majorité des Iraniens s'identifient à la tradition chiite duodécimaine. Qu'il s'agisse de Persans – environ 60% des 86 millions d'habitants -, d'Azéris, d'Arabes, de Baloutches, de Qasquai, de Kurdes ou d'autres groupes ethniques mineurs.

Et c'est précisément la foi chiite qui a été le ciment qui a empêché la République islamique d'imploser. Et ce, malgré les tentatives répétées, au fil des décennies, de fomenter des indépendances et des ethno-nationalismes. Ces tentatives ont provoqué des troubles, notamment avec les Baloutches et les Kurdes, mais n'ont jamais vraiment menacé l'unité du pays.

Cela s'explique également par le fait que l'élite dirigeante n'est pas l'expression exclusive de la majorité persane. Au contraire, au sommet, on trouve des membres de la composante arabe, comme le puissant chef du Basijj, la milice paramilitaire religieuse, Mohammed Reza Naqdi. Et surtout, l'ayatollah Ali Khamenei lui-même, le guide suprême, est issu de la minorité azérie.

Si la République islamique a tenu bon pendant tant de décennies, malgré les sanctions, l'isolement international et même des attaques militaires comme celle déclenchée par 'Irak de Saddam, c'est précisément grâce à cette cohésion autour d'une identité religieuse commune.

Et l'image, que nous continuons à véhiculer en Occident, d'un régime fondé uniquement sur la violence et l'oppression est fausse. Profondément fausse, car aucun régime ne pourrait tenir aussi longtemps s'il n'avait pas la capacité de rassembler la majorité de ses citoyens autour d'un noyau identitaire fort et solide.

Certes, à Téhéran et dans les grands centres urbains, il existe une classe moyenne supérieure qui supporte mal les obligations imposées par le système politico-religieux. Une classe moyenne, disons-le, qui est influencée par les modèles laïques et occidentaux. Et de ce fait influente et, tendanciellement, rebelle.

Mais elle est assez, voire très minoritaire. Et, de surcroît, très peu combative.

Qu'on le veuille ou non, le véritable Iran est représenté par les foules qui prient et hurlent de douleur au passage du cercueil de Raïssi.

Nous devons le comprendre. Et ne pas se laisser bercer par le conte de fées que nous racontent nos médias et nos «experts». La fable d'un régime composé de quatre vieux ayatollahs en palandres et d'une poignée de fanatiques violents qui oppriment toute, vraiment toute, la population. Qui aimerait vivre comme nous. Avec nos propres modèles sociaux et culturels, fluides et relativistes. Comme regarder l'Eurofestival et discuter de «l'identité de genre». Ou d'autres choses de ce genre... qui nous semblent fondamentales. Mais seulement fondamentales pour nous...

source : Electo Magazine via Euro-Synergies

https://reseauinternational.net/les-multiples-visages-de-liran/
#10
Asie, Pacifique / Les Palestiniens partiraient d...
Last post by JacquesL - 26 Mai 2024, 09:01:28 AM
Les Palestiniens partiraient d'eux-mêmes, quitteraient Gaza ?



par Gilbert Guingant

Cette infamie ne vient pas de nous mais de plusieurs analyses qui paraissent solides. Nous voulons en modifier les prémices : après un génocide hyper raciste que nul n'a concrètement, et de toute ses forces, tenté d'enrayer sur le champ ? Voir surgir une telle inhumanité insupportable et un tel machiavélisme mis à nu devient terriblement moteur de milliards d'indignations. Surtout martelé sur l'air maudit de la propagande occidentale. Que c'est pour se défendre – de quoi déjà se défendre ? De quoi tous ces milliers d'horreurs subies se défendaient ? Et nous défendaient, les insensés, d'avoir de l'empathie pour leurs victimes ? Lorsque plus de 70% des morts injustifiables sont des enfants et de femmes. Impossible de faire croire qu'il «fallait»se défendre d'eux ?

1. Des assauts de mauvaises fois et de mauvaises volontés ?

Obstacles sournois permanents aux convois humanitaires, faims ardentes programmées, intrusions de l'argent des sionistes dans les aides humanitaires, hôpitaux et écoles bombardées pour se défendre de quoi ? Des combles d'effrois et d'abjections que ce monde laisse passer ? Tout, en réponses, en plantant ses traces (plaintes devant la CIJ (Cour internationale de justice) – réponse non ambiguë de la CIJ de «stopper immédiatement le génocide», 143 pays qui reconnaissent et appuient des palestiniens comme un État Souverain – mais poursuites des pillages délictueux de terres en Cisjordanie, etc.) ...Partout des assauts de mauvaises fois et de mauvaises volontés : le stade suprême de ceux qui ont vraiment tort.

Et puis le port artificiel des USA avec ces informations suivantes : «Les États-Unis ont dépensé 330 millions de dollars (près de 303 millions d'euros) pour un pont flottant, via lequel ont débarqué vingt camions le premier jour. Les Israéliens en ont juste laissé passer dix pour le Programme alimentaire mondial, juste pour la symbolique. On peut se demander : pourquoi un tel investissement ? Juste pour faire passer quelques camions ? Et pourquoi les Israéliens les ont-ils laissé passer, alors qu'ils interdisent par ailleurs l'entrée de l'aide humanitaire pour privilégier les produits israéliens ?» Toujours plus cruels et cyniques !!! Assez de bons textes existent pour ne plus jamais l'oublier. Au point que la plus énorme bonne partie de l'Humanité a en horreur complète des sionistes. Leur futur aux sionistes en devient impossible dans la configuration actuelle.

orientxxi/Les gens auraient perdu l' espoir de vivre sur cette terre ?

Le double langage ne peut durer sans limite. Il y a jour où tous les mensonges disjonctent en même temps. «Avec ces 330 millions de dollars, on pourrait faire entrer des milliers de camions chaque semaine. Pourquoi les Israéliens ont-ils donné aux USA la permission de construire ce port alors qu'ils bloquent les camions ? Pour des raisons de sécurité, disent-ils. Mais quand il s'agit du secteur privé et que la majorité des marchandises vient d'Israël, il n'y a plus de problème de sécurité. Car depuis une semaine, il y a près de cinquante camions du secteur privé qui entrent par jour directement par Kerem Shalom, sans que ça ne pose aucun problème de sécurité». Les amoralités et les corruptions, qui blasphèment «durant le génocide les affaires augmentent», se voient, enfin, traitée comme des aveux fermes. Et toutes les dispositions prises pour que Justice soit faite ! De pareils monstres doivent recevoir les pires des peines !  

L'information de Rami Abou Jamous c'est que ce n'est pas la «sécurité» qui empêche le passage de l'aide alimentaire, mais, en conséquence, les profits. Voir les documents en fin de texte. Ne vendre «que» les produits israéliens. Et faire obstacle aux aides humanitaires extérieures «en avertissant les colons de leur passage». Pour nous «faire du profit grâce au génocide» dépasse l'imaginable

2. Et puis ils vont partir. Et pourquoi ne le feront-ils pas ?

L'horreur absolue : comme s'il suffisait d'être abominables, de laisser tout pourrir afin d'avoir tout... à l'usure. De calciner les meilleures qualités humaines pour que ces monstres, déjà condamnés, puissent faire s'en aller les Palestiniens. «Une manière de comprendre ce qu'on veut faire avec ce port flottant (dont il est parlé plus haut) est de regarder vers le passé». 

Aujourd'hui une question circule à Gaza : les Israéliens se préparent-ils à laisser sortir les leaders et les combattants du Hamas par ce port flottant ? Les Égyptiens refusant que les Gazaouis se réfugient sur leur territoire, ils pourraient donner leur feu vert pour ce transfert maritime comme en 1982 Beyrouth avec l'OLP et Arafat ! voir documents en fin de texte.

Je crois que cette fois, ce ne sont pas les combattants du Hamas qui vont sortir, mais toute la population de Gaza. Les gens pourraient l'accepter. Ils ont perdu l'espoir de vivre sur cette terre et on les comprend, parce que les Israéliens ont absolument tout détruit (où il n'y a sûrement pas de quoi se réjouir : il faudra qu'ils affrontent leurs flagrantes culpabilités, amplifiées encore de l'hyper cynisme du  d'abord il faut s'enrichir à fond du génocide» – et, enfin, des irresponsabilités insensées qu'ils n'ont absolument rien prévu pour «après», l'après de la destruction sans excuse et sans motif du lieu de vie des Palestiniens enfin reconnus. – Juste un dément «on a tout cassé et on s'en fout complètement» !!!  «les infrastructures, les nappes d'eau, les puits, l'infrastructure de l'électricité, les hôpitaux, les ateliers et les petites usines qui existaient, les universités, les écoles, même les jardins d'enfants. Il n'y a plus rien à Gaza.

Pour le moment, les gens sont en mode survie grâce à l'adrénaline. Ils sont chassés d'une ville à l'autre, parfois d'un quartier à l'autre. Toute leur énergie est dépensée dans l'effort de rester en vie. Mais le jour où la guerre va s'arrêter, le jour où il y aura un cessez-le-feu, ils vont... se rendre compte de l'ampleur de la destruction de toute la bande de Gaza et ils vont voir que la bande de Gaza est invivable.

La reconstruction n'est qu'une carte entre les mains des Israéliens pour faire chanter les Gazaouis. Il va falloir des années et des années, sans doute une génération, pour reconstruire Gaza. Or une génération sans écoles, sans universités, c'est trop long. Sans enseignement, il n'y a pas de vie humaine.

C'est pour cela que beaucoup de gens vont choisir de sortir par ce port flottant, si on les y pousse, ce qui est possible. Derrière l'humanitaire, il y a toujours du politique.

Alors concrètement que va-t-il se passer ? (et nous ferons tout pour que ces 3 solutions se renforcent à la fois !)

1) L'État palestinien, mondialement reconnu, pourra-t-il obtenir assez de «réparations» pour que les palestiniens puissent encore vivre à Gaza ?

2) Le matériel c'est important, la sécurité garantie aussi : les mises en demeures non ambiguës de la Justice internationale que l'état sioniste doive cesser toute agression envers Gaza – vont-elles être mises en œuvre énergique. Garantie et avec moyens de répressions contre les sionistes – uniquement s'ils dérapaient ? Les «soldats de l'ONU» ont déjà assuré de telles missions et géré des situations aussi tendues.

3) Les Palestiniens, à leur tour, vont-ils avoir assez de confiance dans le monde international et ses volontés, dans l'État naissant palestinien et les soutiens concrets de l'Humanité, dans l'entente sans faille de tous les pays contraignant Israël à stopper leurs persécutions incessantes depuis ...1948.  

1948 où les Palestiniens de la Nakba (n'ayant agressé personne)
n'ont pu avoir la possibilité de se défendre..

Ils ont été écrasés alors qu'ils ne se défendaient pas. 75 ans après, ils n'auraient pas le droit de se défendre (voir la «Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide» à la suite du texte) ?
La partie saine de l'Humanité doit répondre et amplifier les affirmations actuelles des Palestiniens...

Afin – qu'enfin – ils puissent parler en leur propre nom !

source : Imagiter

https://reseauinternational.net/les-palestiniens-partiraient-deux-memes-quitteraient-gaza/