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#91
Europe / La Transnistrie, le prochain D...
Last post by JacquesL - 01 Avril 2024, 12:20:49 PM
La Transnistrie, le prochain Donbass ?



par RT France


La Transnistrie n'entend pas devenir un élément du conflit en Ukraine, mais la récente signature d'un accord de Défense entre la France et la Moldavie ainsi que l'annonce de la construction d'une importante base de l'OTAN en Roumanie voisine ravivent les inquiétudes quant aux ambitions de Chisinau.

Depuis l'élection de la nouvelle présidente moldave, le pays a pris un virage atlantiste des plus marqués et des plus dangereux pour la stabilité intérieure et régionale. Maia Sandu conduit la Moldavie vers une intégration dans la Roumanie, pour la faire ainsi entrer dans l'UE et dans l'OTAN. Avec le renforcement de la coopération militaire entre la France et la Moldavie, en plus de l'ouverture de la plus grande base militaire européenne de l'OTAN en Roumanie, il n'est pas difficile de comprendre comment les Atlantistes veulent étendre le conflit : faire de la Moldavie une nouvelle Ukraine et de la Transnistrie, ce territoire contesté protégé par des militaires russes, un nouveau Donbass.

Les origines du conflit en Moldavie remontent à la fin des années 1980, juste avant la chute de l'Union soviétique, quand celle-ci était devenue politiquement trop faible pour contrer les tentatives de provocation des conflits ethniques. Ce qui a conduit à la création de la République de Transnistrie, sur le modèle du conflit ukrainien et de l'autonomie du Donbass et de la Crimée. Pour comprendre ce qui se passe actuellement, il est nécessaire de revenir rapidement sur l'histoire du conflit moldave.

En effet, durant l'été 1989, le Conseil suprême de la République socialiste soviétique de Moldavie adopte une loi imposant le moldave comme langue unique, violant ainsi les droits des minorités habitant cette république fédérée de l'URSS. En réaction, les industries de Transnistrie créent des comités, organisent des grèves et demandent un référendum. La tension monte avec le centre moldave et durant l'année 1990 des référendums sont organisés dans les différentes localités de la rive gauche du Dniestr en Transnistrie et dans certaines de la rive droite. Environ 80% des personnes ayant le droit de vote y ont pris part et 96% se sont prononcés pour la création d'une République autonome de Transnistrie. Évidemment, les autorités moldaves ne reconnaissent pas le vote, qui se déroule sur fond de crise politique à l'intérieur de la Moldavie : l'été 1990, les députés moldaves déclarent l'indépendance de la Moldavie par rapport à l'URSS, à la suite de quoi les députés de Transnistrie quittent le Parlement et déclarent la création de la Transnistrie, comme république socialiste soviétique.

Juridiquement, si la Moldavie n'était pas sortie de l'URSS, l'indépendance de la Transnistrie eut été illégale. Mais comme la République socialiste soviétique de Moldavie a cessé d'exister par sa volonté même et sans l'accord de Moscou, cette révolution remet en cause la continuité de l'État et ouvre la voie à l'autodétermination des peuples.

Un conflit remontant à la chute de l'URSS

La chute de l'URSS a intensifié le conflit entre la Moldavie et la Transnistrie, qui dès l'automne 1990 avait pris une dimension militaire en plus de politique. En 1992, le centre moldave prend la décision de «liquider et désarmer» les forces de Transnistrie. Le pic du conflit a été atteint en juin, ce qui a conduit la Russie à intervenir diplomatiquement et à obtenir un accord entre les parties en conflit et à la mise en place d'un contingent de forces de la paix dans la région, composé des forces russes, moldaves et de Transnistrie, avec quelques observateurs ukrainiens.

La région a depuis vécu plus ou moins en paix. Mais la radicalisation de la politique des forces atlantistes met fin à ce statu quo. La première étape de la déstabilisation a été réalisée avec l'éviction de Dodon et la mise en place de Sandu en décembre 2020, qui ne cherche pas un équilibre, mais suit le mouvement radical globaliste. Ici aussi la question linguistique a été réintroduite. Dès 1991, la Moldavie abandonnait le cyrillique et se tournait vers le roumain. En 2023, les mêmes tendances revenant à chaque virage idéologique dans cette région, le Parlement moldave modifie la Constitution et proclame la langue roumaine première langue du pays à la place de la langue moldave. La «roumanisation» de la Moldavie continue et tout se dirige vers une intégration de la Moldavie dans la Roumanie, ce que confirment les discussions parlementaires autour de la suppression de la frontière entre les deux pays pour janvier 2025.

Et selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la Moldavie prépare un référendum d'entrée dans l'UE... sans la Transnistrie, se laissant ainsi la possibilité d'un conflit militaire succédant à la fusion politique avec la Roumanie : «Apparemment, la Moldavie a décidé «d'abandonner» la Transnistrie. Ils ont rejeté de nombreuses propositions des Pridnestroviens et de la Fédération de Russie de reprendre les négociations au format «5+2». [La présidente de la Moldavie] Maia Sandu a déclaré qu'ils organiseraient un référendum sur l'adhésion à l'Union européenne sans la Transnistrie. Il existe probablement un désir de s'unir rapidement à la Roumanie et d'obtenir ainsi des opportunités supplémentaires. Peut-être comptent-ils sur une solution militaire au problème de Transnistrie».

Mais pour cela, les partis d'opposition, comme le parti «Chor» déclaré pro-russe, font l'objet d'une véritable répression. Tout d'abord interdit, il fut finalement autorisé par la Cour constitutionnelle à participer aux élections.

La Moldavie prépare sa dissolution dans la Roumanie

La Moldavie suit bien la voie ukrainienne : rupture avec son passé, reniement de la Russie, virage atlantiste et conflit intérieur. Ce mouvement politique s'accompagne ici aussi d'une dimension militaire. La Moldavie vient de suspendre le Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe, qui avait été ratifié en 1990 et limite la quantité d'armement dans le pays. Il faut dire que, d'une part, la Moldavie vient de signer un accord de coopération militaire avec la France, qui prévoit l'instauration d'une présence militaire permanente dans le pays. D'autre part, alors que la Modavie prépare sa dissolution dans la Roumanie, une base de l'OTAN, qualifiée de «géante» par les médias français, est en cours accéléré de mise en place.

«C'est un chantier colossal qui se prépare sur les bords de la mer Noire, par laquelle la Roumanie est frontalière à la fois de l'Ukraine, dont la Crimée, et de la Russie.

C'est Euronews Roumanie qui rend compte du début de la construction de ce qui sera la plus grande base de l'OTAN en Europe, et pourrait abriter jusqu'à 10 000 soldats et leurs familles (...). Le site a été choisi à Mihail Kogălniceanu, au nord de Constanta. Une base est déjà existante, et un aéroport est présent. Plusieurs nouvelles pistes lui seront ajoutées, ainsi qu'une nouvelle caserne de grande capacité, des hangars, des réserves de carburant, un arsenal, et tout le nécessaire pour rendre autonome une base de cette dimension. La superficie totale de la base sera portée à 3 000 hectares, soit plus du double de celle de Ramstein, en Allemagne, actuellement la plus grande base de l'OTAN en Europe».

Dans ce contexte, les autorités de Transnistrie sont inquiètes. Le chef de la diplomatie de la petite République déclare ne pas vouloir devenir un élément de ce conflit en Ukraine, car la Transnistrie ne présente un danger pour aucun des acteurs en jeu. Si la Transnistrie ne présente en effet aucun danger, en revanche, elle présente un intérêt plus que certain en raison de sa position stratégique.

Vers un conflit armé en Transnistrie ?

Déclencher un conflit armé en Transnistrie obligerait la Russie à intervenir, ce qui la conduirait à devoir réorienter ses efforts. Or, la position géographique est difficile d'accès, surtout suite à l'intensification du conflit en mer Noire et à la situation devenue «neutre» de l'île aux Serpents.

La jonction des territoires moldave et roumain, sur fond de conflit latent en Transnistrie, ouvre la voie pour l'introduction de ces forces en Ukraine, dont parlait Macron, avec une attention particulière accordée à Odessa comme porte d'entrée sur le front ukrainien. Certains médias russophones parlent à ce sujet d'un transfert de Rafale basés à Mont-de-Marsan vers la Roumanie.

Les autorités de Transnistrie, dans un élan désespéré de refus de la réalité, répètent sur toutes les ondes qu'elles n'ont pas l'intention, pour l'instant, de demander leur intégration dans la Russie : «Eh bien, vous savez, je le répète, ce narratif n'est pas le nôtre, ce sont les thèses des autres, qu'il n'est même pas logique de répéter (...) Il s'agit d'une campagne de dénigrement ou de désinformation sur les buts et objectifs que s'étaient fixés nos parlementaires, notre société. Elle visait justement à perturber le congrès des députés de tous les niveaux, qui a eu lieu le 28 février».

Faire preuve de faiblesse, quand vous êtes l'objet d'une attaque, n'est pas le meilleur moyen de remporter le combat. Car même si vous refusez le combat, cela ne veut pas dire que le conflit n'existe pas, cela veut simplement dire que vous ne vous battez pas. Et peu importe que ce conflit soit politique ou militaire.

La Russie est le seul rempart réel entre les autorités de Transnistrie et les pays de l'axe atlantiste, qui ont besoin à terme d'y ouvrir un front. L'oublier serait une erreur fatale pour cette petite République. À l'heure d'une guerre de civilisation, telle que nous la connaissons, il n'y a malheureusement plus de place pour la neutralité. La Finlande, la Suisse ou la Moldavie l'ont déjà montrées. Comme disent les Américains avec la finesse qui est la leur, si vous n'êtes pas à table, vous êtes au menu.

source : RT France
https://reseauinternational.net/la-transnistrie-le-prochain-donbass/
#92
Questions mondiales. / L’imperium, ou la chronique d’...
Last post by JacquesL - 31 Mars 2024, 04:16:46 PM
L'imperium, ou la chronique d'une mort annoncée



par Patrick Lawrence

Si vous pensiez que les deux dernières décennies ont été violentes, chaotiques et destructrices, accrochez-vous : le pire est presque certainement à venir.

Je viens de lire un article remarquable dans le Seattle Times, remarquable par sa franchise nihiliste. Le titre de l'article de Ron Judd publié en août 2021 dans le Pacific NW Magazine du Times donne un bon aperçu du point de vue de l'auteur : «Le déclin de la civilisation américaine». Et le sous-titre : «La mauvaise télévision n'a jamais été aussi présente, et elle nous rend gros, paresseux, égoïstes et stupides».

Les nouvelles semblent parfois voyager lentement dans ces contrées, mais qu'à cela ne tienne. Si les observations de Judd étaient percutantes il y a trois ans, elles ont aujourd'hui la force gravitationnelle de Jupiter. La thèse de Judd est la suivante :

«Au vu de l'état actuel de dysfonctionnement national, de guerre culturelle et de psychose publique – plus d'informations à ce sujet après quelques messages publicitaires vous incitant à demander à votre médecin de vous prescrire un nouveau médicament miracle, le Byxfliptaz – il est indéniable que l'Américain lambda est doté aujourd'hui de toutes les facultés mentales d'une salade Jell-O laissée trop longtemps au soleil lors d'un pique-nique au mois d'août dans le parc Marymoor».

L'heure ne semble pas être à la mauvaise télévision ou aux cerveaux en déliquescence. En raison d'une succession rapide d'événements, dont aucun en apparence n'est lié à un autre, l'effondrement des sept décennies d'hégémonie de l'Amérique s'accélère de façon spectaculaire. Certains observateurs avisés pensent aujourd'hui que «l'ordre international fondé sur des règles», comme les cliques politiques appellent au rayonnement de la puissance américaine, est d'ores et déjà révolu. Je suppose qu'il faut choisir entre accepter cette réalité et regarder de la mauvaise télévision, et, d'accord, ce dernier choix s'avère tentant pour un nombre surprenant de personnes.

Réveillez-vous, ô dormeurs, et revenez d'entre les morts !

Sur le flanc oriental du monde atlantique, les dirigeants de l'empire ont perdu une guerre qu'ils étaient persuadés de gagner lorsqu'ils l'ont déclenchée avec le coup d'État organisé à Kiev il y a dix ans. La folle erreur de calcul de l'Occident en Ukraine fait de la Russie la gagnante, et il est bien difficile de surestimer les conséquences de ce coup porté à la puissance et au prestige des États-Unis.

En outre, les efforts déployés depuis des années par les cliques politiques pour isoler la Russie, paralyser son économie et détruire la valeur de sa monnaie ont manifestement échoué. Si l'on en juge par le taux de croissance du produit intérieur brut, l'économie russe surpasse largement celles de l'Amérique et de l'Europe. Les échanges commerciaux réalisés en roubles augmentent à un rythme effréné et la monnaie est stable. Moscou est aujourd'hui une force de premier plan alors que les pays non occidentaux, c'est-à-dire les pays du Sud, se rallient à un ordre multipolaire fondé sur des principes de souveraineté juridiquement contraignants, sur la charte des Nations unies, et d'autres textes et déclarations multilatéraux.

Certains lecteurs ne l'auront peut-être pas remarqué, mais les nouveaux dirigeants du Niger, qui ont pris le pouvoir à la suite d'un coup d'État contre le président pro-occidental du pays en juillet dernier, viennent d'envoyer un message à l'armée américaine, qui maintient depuis longtemps un avant-poste de 250 millions de dollars dans le nord-est du Niger, que le Pentagone considère comme essentiel aux activités de Washington destinées à projeter sa puissance à travers l'Afrique de l'Ouest et le Sahel. Voilà pour la «domination à spectre complet» dont rêvaient les néoconservateurs au tournant du siècle.

Gardant le pire pour la fin, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies vient de recevoir un rapport de 25 pages et un résumé vidéo de 12 minutes de son rapporteur spécial, Francesca Albanese, intitulé «Anatomie d'un génocide». Vous pouvez consulter toutes les excuses embrouillées du New York Times au sujet de la crise de Gaza. Il n'en reste pas moins qu'aux yeux de la majorité mondiale, les États-Unis soutiennent un régime de despotes enragés qui extermine tout un peuple. Le prix que l'impérium devra payer pour cela dans les années à venir sera très élevé.

Éteignez vos téléviseurs et réfléchissez à ces développements. Si nous les prenons dans leur ensemble, comme il se doit, ils nous indiquent deux choses. Premièrement, un nouvel ordre mondial composé de multiples pôles de pouvoir, même si Washington s'efforce de le saper, est en train d'émerger un peu partout et prend de l'ampleur à l'heure où nous parlons. 

Deuxièmement, les cliques politiques de Washington, si stupidement incapables d'accepter les réalités du XXIe siècle, sont susceptibles d'agir avec un désespoir accru au fur et à mesure que la primauté des États-Unis cède enfin la place à un ordre mondial digne de ce nom. Si vous pensiez que les deux dernières décennies ont été violentes, chaotiques et destructrices, accrochez-vous : le pire est presque certainement à venir.

*

Tant que le régime Biden continuera à dire que la guerre en Ukraine est «dans une impasse», et même si les médias corporatistes rabâchent fidèlement ces absurdités tels des pantins ventriloques, si le régime de Kiev perd chaque jour du terrain et qu'il n'y a pas le moindre espoir réaliste de le reconquérir, le mot que nous cherchons est «perdu». La question qu'il est temps de se poser est la suivante : que vont faire les États-Unis et leurs vassaux européens lorsque les faux-semblants n'en seront plus, et que la défaite, même si elle n'est jamais admise sur le papier, sera trop évidente pour être niée ?

Rien de bon. Étant donné qu'une paix négociée dans des conditions acceptables pour Moscou est hors de question et que l'objectif est de renverser la «Russie de Poutine», les États-Unis sont sans doute enclins à intensifier les opérations secrètes et les «guerres hybrides» au menu de Washington depuis des lustres. La situation risque de devenir vite très dangereuse. Avons-nous eu un avant-goût des problèmes à venir avec l'attaque choquante de la salle de concert et de la galerie marchande près de Moscou le 22 mars ? Voici ce que j'en pense.

La «communauté du renseignement» américaine s'est empressée de rendre publique une «évaluation»- un terme flou qui n'engage personne – selon laquelle l'attentat est l'œuvre d'un groupe d'islamistes militants, et que rien ne prouve que l'Ukraine a quelque chose à voir avec cet événement. Très vite, une ramification de l'État islamique, EI-Khorasan, a revendiqué l'attentat. Le président Poutine, qui s'était montré prudent dès le départ quant aux accusations, a fini par déclarer que les terroristes islamiques étaient effectivement coupables de la mort de 137 Russes innocents et de l'incendie de «Crocus City Hall».

Identifier l'EI-K comme étant le responsable est une affaire compliquée, gardons cela à l'esprit. Après l'effondrement du régime client de Washington à Kaboul il y a trois ans, de nombreux éléments des forces de défense et de sécurité nationales afghanes, se retrouvant soudainement à la rue, ont rejoint l'EI-K pour se mettre à l'abri du désastre. Il s'agissait d'agents de renseignement et de contre-insurrection formés par la CIA, et ils auraient été très nombreux à rejoindre l'organisation. Des rapports ultérieurs, jamais authentifiés, ont suggéré que la CIA utilisait des hélicoptères banalisés pour approvisionner l'EI-K en armes et en matériel. Il y a un an, Foreign Policy le décrivait comme «le groupe terroriste sans doute le plus brutal d'Afghanistan».

Moscou, parfaitement au courant de ces connexions, conclut aujourd'hui que la CIA, ainsi que le MI6 britannique, étaient derrière l'attaque du Crocus City Hall, avec l'agence de renseignement de Kiev, le SBU, jouant un rôle de soutien sur le terrain. La semaine dernière, le chef des services de renseignement russes a déballé tout cela en exposant les conclusions de Moscou.

«Nous estimons que l'attentat a été préparé par les islamistes radicaux, mais, bien entendu, les services spéciaux occidentaux leur ont prêté main-forte», a déclaré Alexandre Bortnikov, le chef du FSB. «Et les services spéciaux ukrainiens y sont directement impliqués».

Trop de preuves circonstancielles viennent étayer cette thèse pour pouvoir la rejeter. Le «bilan» de la CIA attribuant la responsabilité à I'EI peut être considéré comme tout à fait juste, mais il ne représente que la moitié de l'histoire. Le jour même où Bortnikov a évoqué la situation, la Russie a expédié un missile hypersonique – le genre qui échappe aux systèmes de Défense aérienne standard – pour détruire le bâtiment abritant le siège du SBU à Kiev. C'est ce que j'entends par «les choses deviennent très dangereuses, et très vite».

*

Il est difficile de prédire ce que va faire Washington maintenant que le Niger a déclaré que les 1000 soldats américains qui y sont stationnés sont «illégaux» et ordonné qu'ils quittent le pays. Il est plus facile de dire ce que les États-Unis ne feront pas, malheureusement. Ils n'ont rien montré de leur intention de retirer leurs troupes et de fermer leur base.

Un porte-parole du nouveau gouvernement de Niamey, détaillant la déclaration officielle du 17 mars, a affirmé que la présence américaine «viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques, qui exigent que le peuple souverain – notamment par l'intermédiaire de ses représentants élus – soit consulté sur toute installation d'une armée étrangère sur son territoire».
Cela peut paraître banal, mais il est extrêmement important que Niamey formule son ordre d'expulsion en ces termes. Lors d'une conférence de presse, le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, a balayé du revers de la main la déclaration nigérienne, comme de vulgaires pellicules sur son revers de veste. Voyons comment le maître de l'ordre international fondé sur des règles va maintenant nous démontrer – comme il l'a fait dans le cas de l'Irak il y a quelques années – que les règles et l'ordre n'ont rien à voir avec le respect de la souveraineté d'autres nations ou avec les principes démocratiques que les États-Unis défendent haut et fort.

Il est peu probable que Niamey soit en mesure de forcer les États-Unis à partir, tout comme Bagdad n'a pas pu le faire lorsqu'il a ordonné le départ de toutes les troupes américaines restantes il y a quelques années. Croyez-vous que le reste du monde ne regarde que de la mauvaise télévision, et qu'il ne prêtera aucune attention au fait que les soldats américains se maintiennent dans le désert nigérien ? Si les États-Unis parviennent à défier les injonctions d'un autre pays hôte, ils perdront une nouvelle fois leur crédibilité, leur prestige et le respect auquel ils prétendent.
On entend ces jours-ci quelques commentateurs qui considèrent ces divers développements – la guerre perdue en Ukraine, l'échec de l'Occident à isoler la Russie, les hostilités croissantes contre les États-Unis en Afrique de l'Ouest, la montée inéluctable d'un nouvel ordre mondial – comme autant de signes révélateurs du déclin accéléré de l'impérium.

L'American Conservative a publié la semaine dernière un article intitulé «L'ordre fondé sur les règles est d'ores et déjà révolu». Dominick Sansone force son propos, qui se concentre sur la confrontation de l'Occident avec la Russie, mais pas tant que ça.

«Moscou s'est soustraite à l'ostracisme de l'Occident, modifiant ainsi l'équilibre des pouvoirs non seulement en Europe, mais aussi dans le monde entier», écrit-il. «L'ordre économique et politique fondé sur des règles a été irrémédiablement modifié».

Dans un autre article paru la semaine dernière, Moon of Alabama, un site web allemand à forte audience, affirme que la défaite en Ukraine annonce la fin de la «supériorité de la puissance militaire» en tant qu'«instrument de dissuasion» le plus efficace de l'Occident. L'Occident doit maintenant trouver «un nouvel outil qui lui permette de faire valoir ses intérêts face à d'autres puissances».

Et puis, en ce qui concerne la crise de Gaza, cette conclusion troublante :

«Il a choisi de faire preuve de la plus grande sauvagerie».

La guerre contre Gaza, soutenue par l'Occident, est la preuve que l'Occident est prêt à transgresser toutes les limites. Que le monde occidental est prêt à rompre avec toute forme d'humanité. Qu'il est prêt à commettre un génocide. Qu'il fera tout pour empêcher les instances internationales d'intervenir à ce sujet.

Qu'il est prêt à éliminer tout ce qui lui résiste.

Pour moi, l'article de Moon of Alabama fait froid dans le dos, précisément dans la mesure où tout ce qu'il écrit est plausible. On nous invite maintenant à nous demander si l'Occident soutient les barbaries commises par les Israéliens à Gaza parce que la barbarie fait désormais partie de la politique. Comment rejeter un tel argument ?

«Les nations qui s'engagent en faveur de la multipolarité», conclut l'article, «doivent se préparer à ce qui risque de leur être infligé». Le réconfort que l'on peut trouver ici, aussi sombre soit-il, c'est que les pays non occidentaux savent parfaitement comment s'armer contre l'imperium et les anciennes puissances coloniales. Et les Russes leur ont montré ces dernières années que c'était possible.

source : Scheerpost via Spirit of Free Speech

https://reseauinternational.net/limperium-ou-la-chronique-dune-mort-annoncee/
#93
L'actualité, les media / Le colonel Hogard passe à tabl...
Last post by JacquesL - 30 Mars 2024, 11:32:47 PM
Le colonel Hogard passe à table sur l'OTAN et l'hegemon anglo-saxon



par Éric Verhaeghe


Nous avons déjà évoqué, ces derniers jours, le dernier livre de Jacques Hogard consacré à la guerre en Ukraine. Il a bien voulu nous accorder une longue interview qui «reboucle» ses deux livres, dont le premier traitait du Kosovo et de Pristina. En réalité, le colonel Hogard est allé plus loin ! en évoquant le Rwanda, où il est intervenu, Jacques Hogard nous parle de l'implication des Anglo-Saxons dans le génocide. Et en évoquant la guerre au Kosovo, il nous parle de la connivence de fait entre Bernard Kouchner et les bandits kosovars. Depuis l'effondrement du bloc soviétique, l'expansion du couple anglo-américain est sans pitié. Jacques Hogard l'analyse pour nous.


Cette interview de Jacques Hogard est importante, car elle n'est pas seulement une analyse «extérieure» aux faits. Elle repose largement sur l'expérience personnelle de cet officier qui fut aux premières loges de la première guerre de l'OTAN en Europe dans l'ère post-soviétique.

De cette interview détaillée, on peut retenir plusieurs points essentiels :
  • le rôle cynique des Anglo-Saxons dans le génocide au Rwanda
  • le suivisme français vis-à-vis de l'OTAN dans l'affaire du Kosovo
  • les dégâts causés dans nos relations historiques par cet alignement sur la stratégie américaine
  • les «affaires» qui entachent notre image, comme le silence gênant de Bernard Kouchner au Kosovo face aux trafics d'organe
  • le resserrement progressif, mais constant, de l'étau otanien autour de la Russie
  • le constat, partagé par de nombreux officiers généraux, des déséquilibres personnels d'Emmanuel Macron

Ne manquez pas le livre de Jacques Hogard consacré à l'Ukraine.

source : Le Courrier des Stratèges
https://reseauinternational.net/le-colonel-hogard-passe-a-table-sur-lotan-et-lhegemon-anglo-saxon/
#94
Hôpital : Diminution des lits et informatisation




1. Les résultats de test covid-19 n'ont absolument aucun rapport avec aucune maladie connue : selon les résultats statistiques de ces tests, le SARS-CoV-2 2 n'est même pas un pathogène : voir «Tests : un délire paranoïaque à 9 milliards d'euros» ;

2. La deuxième face de cette escroquerie est l'enregistrement des «malades Covid-19» par les médecins et les hôpitaux : alimentation par des fausses statistiques (on estampille «Covid-19» d'autres maladies) de tableaux de bord qui ont joué un rôle crucial dans l'endoctrinement des décideurs et la panique propagée par les médias.

Une statistique, c'est d'abord un comptage. On doit commencer par compter quelque chose pour en faire une statistique. Cela nécessite deux éléments : une définition et un protocole. On doit d'abord définir l'élément que l'on va compter. La définition doit être claire et sans ambiguïté.

Ensuite, on doit préparer un protocole de collecte, c'est-à-dire expliquer clairement comment on va compter cet élément. Avec quels moyens, où, quand et comment. C'est la personne qui décide de ces deux aspects qui décide déjà de la statistique finale.

C'est dans ces deux aspects que se cache l'escroquerie de comptage Covid-19.


La prise de contrôle de l'Hôpital

L'hôpital subit 2 grands axes de réforme depuis 20 ans :

  • Une diminution de la capacité d'accueil des patients : -93 000 lits en 20 ans



Le pilotage par l'informatique => prise de pouvoir du législateur sur le pouvoir hospitalier. Depuis 1991, saisie obligatoire de toutes les interventions : arrivée du technicien d'information médicale (TIM) qui établit : 
  • Diagnostic principal (DP)
  • Diagnostics secondaires (DS)

Ces diagnostics doivent correspondre à une nomenclature internationale, la Codification Internationale des Maladie, la CIM pilotée par l'OMS. En anglais, ICD, International Statistical Classification of Diseases and Related Health Problems. 

C'est donc l'OMS qui décide les cases dans lesquelles peuvent être enregistrées les pathologies des patients. Ce pouvoir est central puisqu'il va piloter entièrement la perception que nous avons des maladies.

Avec cette façon industrielle de concevoir le soin, le malade n'existe plus, seule la maladie existe : l'hôpital ne considère plus qu'un patient vient le voir mais qu'une maladie vient le voir.
Tous les patients générant le même diagnostic seront traités absolument de la même manière. On abandonne complètement le principe de singularité du malade. Dans la réalité, chaque être humain est différent et le travail du médecin, c'est d'aider le patient à retrouver la santé ; Ici, le travail du médecin c'est d'identifier la maladie pour la tuer ; cela justifie le médicament prétendument spécifique à une maladie et identique pour tous les patients. 

Cette informatisation tue le rôle du médecin en le réduisant à un technicien médical qui va juste identifier la maladie pour faire rentrer le patient dans le bon Protocole. Le protocole décidera du traitement et du médicament ; le même pour tous les patients de la même case.




Le Technicien d'Information Médicale (TIM) enregistre les diagnostics principaux et les diagnostics secondaires en fonction de la lettre de sortie du médecin. Cette dernière est en prose et ne correspond pas nécessairement à la codification internationale des maladies. Le Technicien d'Information Médicale doit donc interpréter cette lettre pour la faire rentrer dans des cases. Tout ce qui est enregistré n'est pas la réalité médicale mais une interprétation ; et ces enregistrements, les diagnostics principaux et diagnostics secondaires, arrivent sur le fichier du programme de médicalisation des systèmes d'information, le PMSI. 

Ils sont utilisés, pour déterminer par un algorithme, le Groupe Homogène de Malades, le GHM, auquel appartient le patient. Un indice de caractère parfaitement stupide de cet enregistrement qui nie la singularité du malade, c'est que le nombre de GHM est passé de 700 à 2300 en 20 ans. Les GHM n'ayant aucun rapport avec la réalité du patient, la stratégie a été de démultiplier les codes à outrance de façon à contenter les praticiens bien conscients du problème.



Le principe d'enregistrement de chaque intervention à l'hôpital DP, DS, GHM est le premier pas nécessaire pour la prise de contrôle total de l'hôpital. À partir de 2003, chaque GHM est associé à son pendant financier, le groupe homogène de séjour, le GHS définit par l'assurance maladie. Ainsi chaque pathologie traitée par l'hôpital est plus ou moins rentable.

À partir de 2003, 50% des revenus des hôpitaux viennent de leur activité. On passe alors à une logique de résultat. 

Depuis 2007, et l'entrée en vigueur de la tarification à l'acte (la T2A), la totalité du financement des hôpitaux vient des remboursements des actes par la Sécurité Sociale.

Désormais, il suffit de rendre un acte hospitalier rentable en lui mettant un GHS qui rapporte pour que tous les hôpitaux se mettent à enregistrer les patients dans le GHM qui va en face.

Le poids des lobbyes pharmaceutiques devient alors déterminant : il suffit qu'ils insistent auprès de l'OMS pour créer les bons codes de la CIM-10 ou auprès des décideurs publics pour qu'ils décident de plus (+) rembourser tel ou tel acte.

Ces manipulations sont responsables du coût exorbitant des actes hospitaliers de l'enrichissement démesuré de Big Pharma et de notre perception erronée de la maladie.

La prise de contrôle du prétendu risque épidémique

En 2009, a eu lieu la pseudo pandémie de grippe H1N1. Le Sénat français a fait lumière sur cette escroquerie en 2010 dans un rapport très détaillé, le Rapport de la commission d'enquête sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A (H1N1)

https://www.senat.fr/rap/r09-685-1/r09-685-11.pdf

Ce rapport dénonce :
  • Le rôle des pseudo modèles mathématiques servant à faire croire qu'une catastrophe inévitable arrive ;
  • Le rôle de l'industrie pharmaceutique qui use de son budget quasi imité pour faire du lobbying partout auprès des scientifiques en passant par les agences de régulation, les politiques et jusqu'aux médecins ;
  • Le rôle des étendus experts venant sur les plateaux de télévision délivrer des poncifs ;
  • Le rôle de l'OMS décrite comme une corrompue et au service des laboratoires pharmaceutiques ;
  • La fausse efficacité des vaccins qui se sont avérés ruineux, inutiles et dangereux. 

Cette escroquerie à la grippe H1N1 n'a pas complètement fonctionné à l'époque : la panique n'a pas atteint un degré suffisant pour priver les Français de liberté et la vaccination n'a convaincu que 5 millions de personnes toutefois. Toutefois, parmi elles, de très nombreuses victimes luttent pour faire reconnaître leurs effets indésirables, notamment les narcolepsies. Heureusement que la vaccination a été un fiasco, sinon elle serait devenue un énorme scandale sanitaire.

Le rapport du Sénat nous apprend que la panique a été évitée pour une raison simple : on a voulu faire croire aux Français qu'une grippe mortelle allait ravager l'humanité ; lorsque les Français ont eu des symptômes grippaux, comme chaque hiver, ils ont tout simplement consulté leur médecin traitant. Les médecins traitants ont pu voir que les malades étaient les mêmes que d'habitude :  ils les ont traités comme d'habitude et la panique n'a pas pris.             

Cette leçon a été très bien comprise par l'industrie pharmaceutique qui a renforcé son influence pour modifier les interventions dans le futur dans le bon sens pour elle et dans le mauvais pour les citoyens. 

Le dispositif ORSAN, organisation de la réponse du système de santé en situation sanitaire exceptionnelle, a été lancé en 2014. Ce dernier prévoit de nombreuses situations d'urgence toutes prétexte à des dispositifs exceptionnels pour gérer les futures crises la première critique du rapport du Sénat 2010 était de dénoncer la croyance profonde des scientifiques dans l'avènement de catastrophe. Il ne s'agit pas pour eux de se demander si une catastrophe est possible mais uniquement de savoir quand elle arrivera. Avec ORSAN, tout signe de panique trouvera une réponse immédiate des pouvoirs publics, un protocole derrière lequel tout le monde pourra se cacher.

On note toutefois la main des lobbys pharmaceutiques quand on voit (2014) que sont déjà prévus les efforts pour une vaccination de toute la population alors que le rapport du Sénat a démontré que c'était parfaitement inefficace. 

Le plan ORSAN sera de nouveau déclenché pendant les attaques terroristes du 13 novembre 2015 et l'attaque de Nice du 14 juillet 2016. À la suite des attentats de Paris sera créé le système d'information des victimes SI-VIC, base de données qui servira de nouveau pendant la crise Covid-19 : c'est pendant les crises dites sanitaires ou terroristes que sont prises les lois de surveillance d'enregistrement des citoyens et de perte de liberté en tout genre. La prétendue gestion des catastrophes est le berceau du totalitarisme : la peur permet de faire accepter n'importe quoi.



En 2019, ORSAN REB arrive. Une hiérarchisation fonctionnelle à deux niveaux est définie pour les établissements de santé pour les situations de crise : établissements de première ligne établissements de deuxième ligne.

Donc, à partir de 2019, le patient n'est plus orienté vers son médecin traitant mais vers l'un des seuls hôpitaux de première ligne : on applique alors le contraire des préconisations du rapport du Sénat de 2010. C'est ce plan Orsan qui sera appliqué à partir de février 2020. À partir de cette date, seuls 38 hôpitaux définis par la Mission COREB seront habilités à recevoir les malades du Covid et pas les médecins libéraux. D'où les images d'hôpitaux engorgés.



En gros, n'importe quel symptôme est du Covid-19. Donc, à partir de février 2020, tous les malades habituels sont censés se présenter non plus chez leur médecin traitant, mais dans l'un des 38 hôpitaux habilités sur les 1500 qui existent en France. Voilà d'où sont nés les images des hôpitaux saturés : c'est l'organisation ou plutôt la désorganisation planifiée par Orsan Reb qui a saturé les seuls 38 hôpitaux habilités ; et ce sont les médias qui ont fait croire à une saturation totale des hôpitaux alors qu'ils sont restés en écrasante majorité à moitié vide, comme l'ont révélé les rapports de l'ATIH.  

L'enregistrement à l'hôpital des prétendus COVID-19

La Codification Internationale des Maladies est organisée par chapitre et en blocs



Dès le 31 janvier 2020, un nouveau code d'urgence U07 a été mis en place par l'OMS pour mesurer soi-disant le nombre de patients considérés atteints du fameux Covid-19. Ce code d'urgence est une première ; et c'est le socle sur lequel repose tout le comptage Covid-19 à l'hôpital.



Donc, dès le départ, toute personne, avec ou sans symptômes, avec ou sans test positif (test dont nous avons montré l'absurdité précédemment) peut rentrer dans la case Covid-19. D'autres codes sont venus enrichir cette soupe en octobre 2020 : U08.9

Pour rentrer le patient dans une case Covid-19, il suffit dorénavant de lui prétendre un Covid-19 antérieur : c'est sa prétendue ancienne infection qui est responsable de son état d'aujourd'hui : voici donc venue l'histoire des fameux Covid long.

Ces nouveaux enregistrements de malades du Covid-19 vont avoir un impact immédiat sur tous les codes qui enregistrent jusqu'ici des pathologies similaires. Il faut donc suivre l'évolution de trois chapitres



Comme l'ont montré les rapports de l'ATIH, la crise Covid-19 n'a pas du tout augmenté le nombre de passages à l'hôpital mais au contraire l'a fait chuter ; ce à cause des nombreuses déprogrammations liées au plan blanc  maximal : l'année 2020 est catastrophique en terme de non soin.



Sur les 28 millions de passages à l'hôpital en 2020, l'ATIH nous apprend que 11 millions ont débouché sur une hospitalisation complète du patient ; et parmi ces derniers, seulement 185 000 soit moins de 2% ont été catalogués Covid-19.

Il faut cependant passer à l'étude détaillée des codes pour comprendre toute l'escroquerie. C'est à partir de 2020 qu'apparaît l'utilisation à outrance des codes d'urgence pour enregistrer des malades en tant que  Covid-19 (en jaune sur le graphique) 



Depuis 2020, il n'y a pas du tout plus de malades que d'habitude : on voit nettement l'effondrement simultané du nombre de malades auparavant enregistrés dans les maladies de l'appareil respiratoire ou dans les maladies infectieuses et parasitaires. Ce qu'on appelle «Covid-19», ce sont donc les mêmes malades que d'habitude avec les mêmes symptômes, mais qui dorénavant sont catalogués en tant que «Covid-19». C'est la difficulté de diagnostiquer les maladies respiratoires et lesdites maladies infectieuses qui permet de fournir généreusement en Covid-19.  

Plus particulièrement, les maladies respiratoires chroniques qui concernent en France 3,6 millions de personnes sont un réservoir à code Covid-19 : chaque patient qui se présente à l'hôpital est un client covid-19 de plus.

Chaque GHM (Groupe Homogène de Malades) est converti en euros par le biais d'un GHS. Et l'ATIH fournit les montants des remboursements selon le GHM du malade.
Cataloguer un patient Covid-19 qui permet d'entrer dans le GHM infection inflammation respiratoire ge supérieur à 17 ans niveau 1 donne un remboursement de 2385 €, alors qu'une pauvre grippe, que 1'083€.



Dans un contexte de pression budgétaire permanente, il est facile de comprendre l'interprétation qui a été préférée par les médecins et les équipes.

Il n'y a donc pas la moindre trace dans les hôpitaux d'aucune nouvelle maladie respiratoire depuis 2020 : ce sont les mêmes pathologies qu'avant qui s'appellent dorénavant «Covid-19» grâce à des tests bidons et à des remboursements beaucoup plus avantageux.
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Autre recherche



23 septembre 2021 

*
Surmortalité record : le Portugal premier en Europe, cherche des raisons

«(...) Des chiffres plus vus depuis l'épidemie de grippe.... espagnole en 1923 ! La surmortalité qu'enregistre actuellement le Portugal n'a rien de normal et les experts cherchent toujours les raisons (...)»

Ce qu'on a nommé «Covid-19» était en fait une sorte d'«arrangement» avec la Codification Internationale des Maladies, la CIM.



En revanche, la campagne d'injections en test dont ce «Covid-19» a été le prétexte, semble manifestement, sous l'angle de la mortalité, relever d'autre chose... 

À suivre.

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Explication en 19 minutes


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Et pour faire encore plus court, le résumé de ce qu'il s'est passé :

Remplacement des autres maladies respiratoires et de la grippe, certes virulente, par «Covid-19»

La preuve par les chiffres de l'OMS :



Grippe sévère mais toute relative :



En France :



Explication :

En 2020, l'arrivée d'un nouveau mot, «Covid-19», pour désigner en gros les mêmes maladies qu'auparavant. 

Ce mot est en fait un code rentré à la hâte par l'OMS dès le mois de janvier 2020 au sein de la Codification Internationale des Maladies, la CIM-10, utilisée par toutes les structures de santé des pays affiliés à l'OMS.

Grâce à ce nouveau code, presque tous les pays du monde ont commencé à remonter des statistiques d'hospitalisations pour Covid-19 pour tous nouveaux patients se présentent à l'hôpital avec n'importe quel symptôme respiratoire, qu'il y ait ou non un test PCR de confirmation ; ou inversement, pour un patient avec un test PCR positif, même sans aucun symptôme respiratoire (ce fut les fameuses jambes cassées pour Covid-19). 

Comme montré en pièce jointe, un « truc » estampillé « Covid-19 », ça rapportait gros !

Lors de cette période spéciale, on a ainsi inventé :

des personnes pas malades mais contagieuses ;
un test qui peut tranquillement déclarer «positif» des biens portants et «négatif» des malades ; 
un virus (jamais isolé) qui éradique toutes les autres maladies, à commencer par la grippe ;

Bref, on a surtout subi une pandémie de tests.

https://reseauinternational.net/hopital-diminution-des-lits-et-informatisation/
#95
Europe / La survie de l’Ukraine est en...
Last post by JacquesL - 30 Mars 2024, 06:24:02 PM
La survie de l'Ukraine est en jeu

Publié le mars 29, 2024 par Wayan
 


Par M.K. Bhadrakumar – Le 28 mars 2024 – Source Indian punchline



Une controverse inutile est apparue à propos de l'avis émis par l'ambassade américaine à Moscou le 7 mars, selon lequel "des extrémistes ont des plans imminents pour cibler les grands rassemblements à Moscou, y compris les concerts" et avertissant les citoyens américains d'"éviter les grands rassemblements". Cela a pris la forme d'une querelle diplomatique et, au moins momentanément, l'affirmation américaine selon laquelle ils avaient partagé des "informations" avec les Russes a laissé entendre que les agences de sécurité de Moscou étaient ineptes, tandis que les Russes ont répliqué en disant que les Américains n'avaient rien transmis de spécifique ou d'exploitable. 

Il est clair que Washington était en possession d'informations qui étaient pour le moins suffisamment crédibles en termes de source, mais qui n'étaient pas assez précises pour Moscou. Il est intéressant de noter que l'ambassade du Royaume-Uni à Moscou a également émis un avis similaire déconseillant aux citoyens britanniques de se rendre dans les centres commerciaux. Les services de renseignement américains et britanniques travaillent en tandem.

Toutefois, dans une étrange démarche préventive, le département d'État s'est également empressé, dans les deux heures qui ont suivi l'horrible attentat perpétré dans le centre commercial du Crocus City Hall de Moscou, le 22 mars, de déclarer que l'Ukraine n'était pas responsable de l'attentat. Les alliés européens des États-Unis ont également commencé à répéter la même chose. Comme on pouvait s'y attendre, les Américains ont pris une longueur d'avance dans la guerre de propagande, ce qui leur a permis d'élaborer un récit – également en temps réel – désignant État islamique comme le coupable de ce crime horrible.

Pourtant, dès le lendemain, le président Vladimir Poutine révélait dans son discours à la nation que ce qui s'était passé était "un meurtre de masse prémédité et organisé de personnes pacifiques et sans défense", rappelant les méthodes nazis "pour mettre en scène une exécution spectaculaire, un acte sanglant d'intimidation".

Il est important de noter que Poutine a révélé que les auteurs "ont tenté de s'échapper et se sont dirigés vers l'Ukraine, où, selon des informations préliminaires, une fenêtre a été préparée du côté ukrainien pour leur permettre de franchir la frontière de l'État". Mais il s'est abstenu de désigner des coupables, l'enquête étant en cours.

En d'autres termes, d'après les informations communiquées par Poutine, il semble que les mentors/responsables des auteurs de l'attentat leur aient donné des instructions pour quitter le territoire russe après leur mission en empruntant un itinéraire particulier pour franchir la frontière ukrainienne, où ils étaient attendus par des personnes se trouvant du côté ukrainien de la frontière. Ce qui reste maintenant dans le domaine de "l'inconnu connu" concerne en fait la chaîne de commandement. C'est la première chose.

Deuxièmement, Washington a propagé l'idée qu'il s'agissait d'une attaque par ISIS. En effet, elle a été propagée efficacement par les médias occidentaux et a été conçue comme un faux-fuyant pour confondre les personnes stupides à l'étranger.

Toutefois, en réalité, les auteurs de l'attentat ne se sont pas comportés comme des tueurs d'ISIS en mission suicide qui auraient cherché le martyre, mais plutôt comme des fugitifs en fuite. Ils n'ont pas non plus répondu à l'appel du "djihad". Il s'agirait de Tadjiks ethniques qui ont admis qu'ils étaient des mercenaires attirés par l'argent.

D'après les vidéos diffusées, les experts estiment également que leurs mouvements à l'intérieur du centre commercial ne témoignent pas des compétences de combat attribuées à des combattants bien entraînés, et qu'ils avaient une "mauvaise discipline", ce qui signifie qu'ils n'avaient reçu qu'une formation minimale au maniement du fusil. En résumé, il s'agit d'un acte de malignité sans motif, sauf pour ce qui est de l'argent.

Cela dit, l'armée américaine avait récemment "réoutillé" d'anciens combattants d'ISIS. Le 13 février, le Service russe de renseignement extérieur (SVR) a affirmé dans un communiqué que les États-Unis recrutaient des combattants djihadistes pour mener des attaques terroristes sur le territoire de la Russie et des pays de la CEI.

Le communiqué dit : "Ils suivent une formation accélérée sur la base américaine d'Al-Tanf, en Syrie, où on leur apprend à fabriquer et à utiliser des engins explosifs improvisés, ainsi que des méthodes subversives. Un accent particulier est mis sur la planification d'attaques contre des installations lourdement gardées, y compris des missions diplomatiques étrangères... Dans un avenir proche, il est prévu de déployer des militants par petits groupes sur le territoire de la Russie et des pays de la CEI."

Le SVR a également noté qu'"une attention particulière a été accordée à l'implication de personnes originaires du Caucase du Nord russe et d'Asie centrale".

Le 26 mars, Alexander Bortnikov, directeur du Service fédéral de sécurité (FSB), déclarait dans une interview accordée à la chaîne de télévision Rossiya que les interrogatoires menés jusqu'à présent avec les détenus avaient permis d'établir que l'incident s'inscrivait dans un contexte politique. Il a ajouté que les islamistes radicaux ne pouvaient pas préparer seuls une telle action et qu'ils étaient aidés de l'extérieur.

Bortnikov a déclaré : "Les données primaires que nous avons reçues des détenus le confirment. Nous allons donc continuer à affiner les informations qui devraient nous permettre de déterminer si la participation de la partie ukrainienne est réelle ou non. Quoi qu'il en soit, jusqu'à présent, tout porte à croire que c'est exactement le cas. Puisque les bandits eux-mêmes avaient l'intention de se rendre à l'étranger, c'est-à-dire sur le territoire de l'Ukraine, d'après nos informations opérationnelles préliminaires, ils attendaient sur place".

Bortnikov a ajouté que l'attaque terroriste était soutenue non seulement par les services spéciaux ukrainiens, mais que des pays comme la Grande-Bretagne et les États-Unis étaient également derrière le massacre. Selon lui, le principal responsable de l'incident n'a pas encore été identifié et la menace d'un acte terroriste en Russie persiste.

Les remarques de Bortnikov laissent entrevoir une situation difficile classique : La Russie possède des preuves de l'implication de l'Ukraine, mais aucune "preuve" n'est encore suffisante. Il s'agit d'une situation difficile à laquelle les pays sont souvent confrontés dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier, en particulier lorsqu'il s'agit d'un terrorisme parrainé par un État. Bien entendu, aucune preuve ne sera acceptée par l'adversaire en fin de compte – alors que dans le cas de l'Ukraine, il y a souvent un empressement à revendiquer le mérite d'avoir saigné la Russie en organisant des opérations sur son sol, comme des assassinats.

En ce qui concerne les États-Unis ou le Royaume-Uni, les Russes estiment qu'en l'absence de renseignements, d'images satellite et même de soutien logistique de la part des puissances occidentales, l'Ukraine n'a pas la capacité d'entreprendre des opérations à l'intérieur de la Russie ou le type d'attaques complexes visant les navires de guerre russes de la flotte de la mer Noire. Mais les puissances occidentales sont invariablement en mode déni lorsqu'elles sont confrontées à de telles accusations de la part de la Russie.

Il ne fait aucun doute que l'attentat contre le Crocus City Hall aura de profondes conséquences géopolitiques et influencera la trajectoire de la guerre en Ukraine. L'incident a suscité une sympathie mondiale massive pour la Russie. Il s'agit maintenant pour Poutine d'un énorme défi politique : agir de manière décisive, comme l'attend l'opinion publique russe, pour déraciner complètement les forces obscures retranchées chez leurs voisins.

Il est concevable que cela implique que Moscou ébranle les fondations mêmes de la situation que Washington a mis en place à Kiev après le coup d'État de 2024. Le New York Times a récemment révélé que la CIA disposait d'une série d'antennes de renseignement tout au long des régions frontalières entre l'Ukraine et la Russie.

Qu'on ne s'y trompe pas, les États-Unis sont déterminés à conserver la vaste infrastructure qu'ils ont créée en Ukraine pour monter des opérations secrètes et déstabiliser la Russie, quoi qu'il en coûte. L'essentiel de la stratégie occidentale consiste à affaiblir la Russie et à l'empêcher de jouer un rôle d'adversaire sur la scène mondiale.

Les mots de TS Eliot tirées de la pièce Murder in the Cathedral me viennent à l'esprit : « Quelle paix peut être trouvée / Pour grandir entre le marteau et l'enclume ? » La guerre est vouée à une escalade dramatique et le déploiement de troupes occidentales en Ukraine n'est qu'une question de temps pour sauver le potentiel résiduel de ce pays en tant qu'État de la ligne de front pour l'OTAN dans sa guerre par procuration contre la Russie. De son côté, la Russie pourrait n'avoir d'autre choix que de rechercher une victoire militaire totale. La réaction russe à plusieurs niveaux se développera en fonction des résultats de l'enquête en cours.

M.K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
https://lesakerfrancophone.fr/la-survie-de-lukraine-est-en-jeu
#96
Europe / Ukraine SitRep. L’interview de...
Last post by JacquesL - 30 Mars 2024, 06:09:27 PM
Ukraine SitRep. L'interview de Syrski – Mobilisation – Coupure de l'énergie


Publié le mars 30, 2024 par Wayan



Par Moon of Alabama − Le 29 mars 2024

Le général Syrski, commandant en chef de l'armée ukrainienne, a donné une interview à un média ukrainien.

Sa description de la guerre semble bien optimiste :

CiterLa situation sur le front est vraiment difficile. Cependant, il ne peut en être autrement sur le front. Il ne fait aucun doute que chaque jour exige un effort maximal de la part de nos soldats et de nos officiers. Mais nous ne sommes pas seulement sur la défensive, nous avançons aussi dans des directions différentes chaque jour. Récemment, le nombre de positions que nous avons récupérées est supérieur au nombre de positions perdues. L'ennemi n'a pas réussi à progresser de manière significative dans les zones stratégiques, et ses gains territoriaux, s'il y en a, sont d'une importance tactique. Nous surveillons cette situation.

Les différentes personnes qui cartographient les lignes de front semblent ne pas être d'accord avec lui.

1er février 2024

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29 mars 2024

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Encore du Syrski :

CiterL'expérience des derniers mois et des dernières semaines montre que l'ennemi a considérablement augmenté l'activité de ses avions, utilisant des FAB – des bombes aériennes guidées qui détruisent nos positions. En outre, l'ennemi a recours à des tirs denses d'artillerie et de mortier. Il y a quelques jours, l'avantage de l'ennemi en termes de munitions était d'environ six contre un.

Cependant, nous avons appris à nous battre non pas en fonction de la quantité de munitions, mais en fonction de l'habileté avec laquelle nous utilisons les armes dont nous disposons. En outre, nous tirons le meilleur parti des avantages des véhicules aériens sans pilote, bien que l'ennemi essaie de nous rattraper avec cette arme efficace.

Avec un avantage d'artillerie de 6 contre 1, la qualité des artilleurs n'a pas vraiment d'importance. Le camp qui a le plus de tirs l'emporte évidemment. La suprématie des drones ukrainiens est également très douteuse.

Les chiffres sont cependant encore pires :

CiterIl est clair qu'il s'agit de statistiques, mais il est important de savoir qu'au cours des seuls mois de février et mars de cette année (au 26 mars), l'ennemi a perdu plus de 570 chars, environ 1 430 véhicules blindés de combat, près de 1 680 pièces d'artillerie et 64 systèmes de défense antiaérienne. Dans le même temps, les forces de défense ukrainiennes continuent de contrôler les hauteurs et les zones de défense clés. Notre objectif est d'empêcher la perte de notre territoire, d'épuiser l'ennemi autant que possible, de lui infliger les pertes les plus importantes, et de former et préparer des réserves pour des opérations offensives.

Il est également très significatif que l'activité aérienne de l'ennemi ait été réduite, bien sûr, grâce aux compétences de nos unités de défense aérienne. En seulement dix jours en février, elles ont abattu 13 avions ennemis, dont deux avions d'alerte précoce et de contrôle A50 d'une importance stratégique.

Depuis le 1er février 2024, le ministère russe de la défense a revendiqué la destruction de 202 chars ukrainiens, 550 véhicules de combat blindés ukrainiens et 686 pièces d'artillerie ukrainiennes. Syrski affirme que les pertes russes sont deux à trois fois plus élevées ? Je doute plus que sérieusement que ses chiffres soient exacts. Un commandant ne devrait pas tromper ses troupes de la sorte.

En ce qui concerne les avions, seul un A-50 a probablement été abattu et deux autres avions semblent avoir été des pertes confirmées. En fait, les chiffres de février ont été largement moqués et l'armée de l'air ukrainienne a depuis cessé d'émettre de telles affirmations.

Syrski a été aussi interrogé sur l'actuel sujet brulant de la politique ukrainienne :

CiterQ : Des rapports antérieurs indiquaient que 500 000 personnes supplémentaires devaient être mobilisées pour maintenir la capacité de combat et assurer la rotation des unités et des formations des forces armées ukrainiennes sur le front. Dans quelle mesure ce chiffre est-il réaliste aujourd'hui ?

R : À la suite de la révision de nos ressources internes et de la clarification de la composition des forces armées au combat, ce chiffre a été considérablement réduit. Nous espérons que nous aurons suffisamment de personnes capables de défendre leur patrie. Je ne parle pas seulement des mobilisés, mais aussi des combattants volontaires.

Quelle que soit l'ampleur de la réduction du nombre d'hommes nécessaires, les chances de persuader suffisamment d'Ukrainiens que leur service et leur vie sont nécessaires pour sauver le pays sont proches de zéro.

CiterIvan Katchanovski @I_Katchanovski – 15:43 UTC – 28 mars 2024

Cela suggère que plus d'un million d'hommes en Ukraine sont recherchés par la police pour avoir échappé à l'appel sous les drapeaux, avant même l'entrée en vigueur de la nouvelle loi de mobilisation drastique : « Dans la région de Poltava, environ 30 000 personnes ne se sont pas présentées aux départements du TCC et du SP. Le TCC a lancé un appel à la police pour qu'elle livre ces personnes au commissariat militaire. Et environ 40 000 hommes sont recherchés pour les mêmes raisons dans la région d'Ivano-Frankivsk ».

https://www.pravda.com.ua/news/...

Le contrat social en Ukraine prévoit que les personnes au pouvoir sont autorisées à piller tant qu'elles ne dérangent pas ceux qui sont en dessous d'elles. Ce n'est pas une société qui permet d'enrôler des personnes pour des objectifs qui ne sont soutenus que par une minorité de la population. Sur six avis de conscription envoyés, un seul reçoit une réponse. La nouvelle loi sur la conscription qui s'insinue lentement dans les procédures parlementaires n'y changera rien.

On notera que The Economist rejette la responsabilité de cette situation sur Zelenski :

CiterMais en Ukraine, les tentatives de recrutement sont toujours coincées dans les méandres du processus démocratique ; plus de 1 000 amendements auraient été déposés au Parlement sur un projet de loi qui donnerait au gouvernement une plus grande marge de manœuvre pour constituer l'armée dont il a besoin. À court d'argent et craignant l'impopularité, le président Volodymyr Zelensky n'a pas fait assez d'efforts pour obtenir ce qu'il voulait.

Le projet de loi a fait l'objet de plus de 6 000 amendements, dont 4 300 ont été examinés par la commission et d'autres sont à venir. Il faudra encore des mois avant que cette loi ne soit promulguée. Il est probable qu'elle n'aura que peu d'effet.

Le gouvernement ukrainien a annoncé qu'à l'avenir, le pays produirait lui-même les armes dont il a besoin pour la guerre. La Russie a réagi en lançant une nouvelle campagne visant à mettre hors tension les régions ukrainiennes qui comptent le plus d'installations industrielles :

CiterL'Ukraine a déclaré vendredi qu'elle avait imposé des coupures d'électricité d'urgence dans trois régions après que la Russie a tiré des dizaines de missiles et de drones sur ses centrales électriques au cours de la nuit.

Moscou a intensifié ses bombardements aériens sur l'Ukraine ces dernières semaines, ciblant les infrastructures énergétiques en réponse aux assauts meurtriers de l'Ukraine sur les régions frontalières de la Russie.

L'opérateur du réseau national Ukrenergo a déclaré que son centre de répartition avait été "contraint d'appliquer des programmes de coupure d'urgence dans les régions de Dnipropetrovsk, Zaporizhzhia et Kirovograd jusqu'à la soirée".

Des restrictions étaient déjà en place dans les grandes villes de Kharkiv et de Kryvyi Rih à la suite d'une frappe russe la semaine dernière.

Il ne reste que quelques systèmes de défense aérienne en Ukraine. Ils sont nécessaires pour couvrir le front, protéger les installations énergétiques et les centres politiques. Actuellement, ils ne peuvent faire ni l'un ni l'autre. Même si les États-Unis reprenaient leur soutien à l'Ukraine, il n'y aurait pas assez de systèmes disponibles pour couvrir l'Ukraine.

Des rumeurs font état d'une grande offensive russe à venir. Je n'y crois pas encore. Il reste suffisamment d'éléments de l'armée ukrainienne pour poursuivre le lent processus de broyage qui en a déjà éliminé une grande partie.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-sitrep-linterview-de-syrski-mobilisation-coupure-de-lenergie
#97
Amérique / Le colonel américain dénonce l...
Last post by JacquesL - 29 Mars 2024, 07:19:38 PM
Le colonel américain dénonce les bellicistes (Lt. Col. Daniel L. Davis)




par Études sur la Neutralité

Les fauteurs de guerre néoconservateurs à Washington, Bruxelles, Berlin et dans les autres capitales de l'Ouest collectif voudraient vous faire croire que, à moins que les États-Unis n'aient d'innombrables bases militaires dans chaque pays de cette planète, il ne peut y avoir de sécurité et que chaque gouvernement étranger qui n'obéit pas aux ordres des États-Unis doit être détruit. Il n'y a pas de place pour la diplomatie dans la pensée néoconservatrice, ni de solutions gagnant-gagnant. La domination totale par les moyens militaires est leur recette du bonheur. Les hommes et les femmes que ces fous veulent jeter dans des broyeurs à viande pour réaliser leurs fantasmes ne sont pas seulement les populations d'autres pays – comme l'Ukraine – mais aussi leurs propres soldats. Sans surprise, certains d'entre eux prennent la parole. L'un d'eux est le lieutenant-colonel à la retraite Daniel Davis (@DanielDavisDeepDive). Chaîne YT de Daniel Davishttps://youtu.be/tIkgqWw_iMc

Daniel Davis est un chercheur principal et expert militaire chez Defense Priorities, un ThinkTank américain. M. Davis a pris sa retraite de l'armée américaine en tant que Lt. Col. après 21 ans de service actif. Il a été déployé dans des zones de combat quatre fois dans sa carrière, commençant par l'Opération Tempête du Désert en 1991, puis en Irak en 2009 et en Afghanistan deux fois (2005, 2011). Il a reçu la Bronze Star Medal pour bravoure à la Bataille de 73 Easting en 1991, et une Bronze Star Medal en Afghanistan en 2011. Il est l'auteur de «The Eleventh Hour in 2020 America». Notamment, il a commencé une chaîne YouTube sur laquelle il sert d'hôte, Daniel Davis Deep Dive où il a déjà interviewé certains des plus grands penseurs de la politique étrangère américaine comme John Mearsheimer, Chass Freeman et le colonel Dougles MacGregor. Aujourd'hui, nous voulons discuter de la politique étrangère des États-Unis et de sa motivation à s'exprimer sur YouTube.




source : Études sur la Neutralité
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#98
Amérique / Laurent Guyénot : La peur prov...
Last post by JacquesL - 29 Mars 2024, 03:26:55 PM
Laurent Guyénot : La peur provoquée par les juifs et par leur «Dieu de la terreur»



«Il est temps que les juifs soient craints !» a récemment déclaré le rabbin Shmuley. Les juifs, qui n'ont pas réussi à vaincre l'antisémitisme en essayant d'être aimés, respectés ou admirés, doivent désormais se faire craindre. C'est le nouveau mot d'ordre.

Le problème est que si les juifs veulent être craints, ils doivent aussi accepter d'être haïs. La «peur des juifs» peut être traduite littéralement par «judéophobie» (du grec phobos, craindre). Pour être craint, il faut avoir le pouvoir de nuire, et il faut le prouver. Donc, si les juifs veulent être craints afin de combattre l'antisémitisme, alors l'antisémitisme a un brillant avenir devant lui.

Tout cela n'a pas beaucoup de sens. Mais c'est très biblique. À ma connaissance, la Bible hébraïque ne recommande pas aux juifs de s'efforcer d'être aimés des non-juifs. Au contraire, Yahvé dit à son peuple dans Deutéronome 2 :25 :

«Aujourd'hui et désormais, je remplirai les peuples sous tous les cieux de crainte et de terreur à votre égard ; quiconque entendra parler de ton approche tremblera et se tordra d'angoisse à cause de toi».

Si Yahweh veut semer la terreur parmi les non-juifs, cela ne fait-il pas de lui un terroriste, ou le dieu des terroristes ?

C'est le cas, et cela fait des sionistes de bons Yahvistes. Dans ses mémoires de 1951, «La Révolte», Menachem Begin se vantait de «la victoire militaire à Deir Yassin», car la nouvelle de ce massacre de 254 villageois (pour la plupart des hommes, des femmes et des enfants non armés) a immédiatement conduit à la «bousculade folle et incontrôlable de 635 000 Arabes. (...) L'importance politique et économique de cette évolution ne peut guère être surestimée»1. Begin n'était-il pas un digne serviteur de son dieu national ?

Ce que Netanyahou fait aujourd'hui, c'est plus de 130 fois Deir Yassin. Et l'objectif, encore une fois, n'est pas seulement de tuer sans discernement, mais, ce faisant, de terroriser des millions de Palestiniens pour qu'ils partent «volontairement». Cela explique pourquoi ils laissent filtrer tant d'images du martyre de Gaza : c'est une crucifixion publique, destinée à tous. (Andrew Anglin a suggéré une autre raison, non contradictoire avec celle-ci).

L'une des histoires bibliques préférées de Netanyahou est le Livre d'Esther. Il l'a mentionné en 2015 devant le Congrès américain, comme argument pour justifier que l'Amérique devrait bombarder l'Iran2. Le livre d'Esther est important pour comprendre comment les juifs veulent être craints. Sous l'influence de son ministre Haman, le roi perse Assuérus publia un décret de solution définitive concernant les juifs de son royaume, car «ce peuple, et lui seul, s'oppose constamment à toute nation, suivant perversement une manière de vivre étrange et lois, et est mal disposé à l'égard de notre gouvernement, faisant tout le mal qu'il peut pour que notre royaume ne parvienne pas à la stabilité» (3 : 13). Mais grâce à Esther, l'épouse secrètement juive d'Assuérus, les juifs renversent la situation et obtiennent du roi qu'Haman soit pendu avec ces dix fils, et qu'un nouveau décret royal soit promulgué, qui donne aux juifs «la permission de détruire, massacrer et anéantir toute force armée de tout peuple ou province qui pourrait les attaquer, ainsi que leurs femmes et leurs enfants, et piller leurs biens» (8.11). C'est ainsi que les juifs massacrèrent soixante-quinze mille personnes. Dans tout le pays, conclut le livre, «il y avait de la joie et de l'allégresse parmi les juifs, avec des festins et des fêtes. Beaucoup de la population du pays est devenue juive, car désormais les juifs étaient craints» (8.17).

Cette histoire est très importante pour les juifs, car chaque année, à Pourim, ils célèbrent la pendaison d'Haman avec ses douze fils, et le massacre de 75 000 personnes, dont des femmes et des enfants.

Selon la conclusion de cette histoire, la peur des juifs produit de nouveaux juifs, c'est-à-dire des Gentils qui deviennent juifs par peur des juifs : «beaucoup sont devenus juifs, puisque maintenant les juifs étaient craints». Ou, dans une traduction plus littérale : «beaucoup de gens sont devenus juifs parce que la peur des juifs a fondu sur eux». Comme je l'ai dit, la peur des juifs est plus susceptible de produire des antisémites que de nouveaux juifs. Pourtant, il existe de nombreux exemples de personnes qui se font juives par peur des juifs : tout homme politique non juif qui s'est un jour coiffé d'une kippa sur la tête et a juré fidélité éternelle à Israël correspond à ce profil.

Il y a une autre histoire dans le livre de Josué qui va dans le même sens. Au début du chapitre 2, Josué, qui reçoit ses ordres directement de Yahvé dans le Tabernacle, envoie deux espions dans la ville de Jéricho. Ayant été repérés, ils se cachent chez une prostituée nommée Rahab. Elle les aide à s'échapper en échange d'être épargnés avec sa famille lorsqu'Israël attaque la ville, car, dit-elle, «nous avons peur de vous et tous les habitants de ce pays ont été saisis de terreur à votre approche» (2 :9).. Parce qu'Israël est si terrifiant, elle suppose que «Yahweh, votre Dieu, est Dieu».

La Bible catholique française de Jérusalem ajoute une note en bas de page disant que «la profession de foi de Rahab au dieu d'Israël a fait d'elle, aux yeux de plus d'un Père de l'Église, une figure de l'Église des Gentils, sauvée par sa foi». Je trouve perplexe l'idée de faire de la putain de Jéricho un symbole de l'Église car, par peur d'Israël, elle s'est convertie au dieu d'Israël et a aidé Israël à commettre le génocide dans sa propre ville («hommes et femmes, jeunes et vieux, y compris les bœufs, les moutons et les ânes, tous ont été  égorgés», Josué 6 :21).

En revanche, c'est une bonne métaphore de la complicité du monde chrétien dans le génocide israélien des Gazaouis. Il ne fait aucun doute que chez la plupart des chrétiens d'aujourd'hui, la peur des juifs est bien plus forte que la pitié pour les habitants de Gaza. Et les chefs d'État de la plupart des nations chrétiennes préféreraient déclencher une Troisième Guerre mondiale avec la Russie plutôt que de critiquer Israël. La Russie est, après tout, un ennemi rationnel, alors que personne ne sait de quoi un Israël psychopathe est capable.

Israël est le seul pays qui menace ouvertement de faire exploser la planète. Ils appellent cela l'option Samson. L'option Samson est la combinaison de la capacité nucléaire d'Israël et de la réputation d'Israël de dangereux paranoïaque. Tout le monde sait qu'Israël possède une centaine de têtes nucléaires (80 selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm). Et tout le monde sait qu'Israël est biblique, désireux d'accomplir des prophéties, comme Zacharie 14 : 12 :

«Et voici le fléau dont Yahweh frappera toutes les nations qui auront combattu contre Jérusalem ; leur chair pourrira alors qu'ils seront encore debout ; leurs yeux pourriront dans leurs orbites ; leur langue pourrira dans leur bouche».

Martin van Creveld, professeur d'histoire militaire à l'Université de Jérusalem, expliquait au journal britannique The Gardian en 2003 que les Intifadas palestiniennes récurrentes ne trouveraient qu'une seule solution : le «transfert» de tous les Palestiniens hors de Palestine. Sur le risque d'une opposition de la communauté internationale à un tel projet, il a ajouté :

«Nous possédons plusieurs centaines d'ogives et de roquettes atomiques et pouvons les lancer sur des cibles dans toutes les directions... Nous avons la capacité d'emporter le monde avec nous. Et je peux vous assurer que cela se produira avant qu'Israël ne sombre».3

C'est en un mot l'option Samson. Son essence est le terrorisme nucléaire.

L'audace et l'impunité d'Israël aujourd'hui sont incompréhensibles si l'on ne prend pas en compte l'option Samson. Mais l'option Samson, comme le Pouvoir juif en général, est tabou : tout le monde doit le savoir, mais personne n'a le droit d'en parler. Ce silence est le test ultime de la peur d'Israël. Dans un article très récent, Seymour Hersh écrit :

«Personne à Washington n'est autorisé à parler de l'arsenal nucléaire israélien. Ou comment cela affecte la région. Ou si cela sert les intérêts américains, alors même que le Moyen-Orient est au bord d'une guerre régionale».4

Comme Hersh lui-même l'a documenté dans «L'option Samson», c'est grâce à l'assassinat de Kennedy qu'Israël a pu adopter l'option Samson. Jefferson Morley, enquêteur sur l'assassinat de Kennedy, a noté, dans un commentaire sur le message de Hersh, qu'il y avait aussi un «gag israélien» dans les recherches sur Kennedy :

«Vous pouvez voir les effets de la règle du bâillon israélien dans le témoignage longtemps classifié de James Angleton, chef du contre-espionnage de la CIA, devant les enquêteurs du Sénat en juin 1975. Les expurgations rendent visible ce que les gouvernements américain et israélien cherchent à dissimuler en 2024 : comment Israël a obtenu des armes nucléaires sous la surveillance d'Angleton».5

Dans l'extrait ci-dessous, le mot «israélien» a été expurgé pour dissimuler le fait qu'Angleton gérait le «compte israélien» et était, à ce titre, l'unique agent de liaison avec le Mossad.

Dans sa remarquable biographie d'Angleton, Morley montre que la loyauté d'Angleton envers Israël est allée jusqu'à autoriser et couvrir leur contrebande de matières et de technologies nucléaires. Comme le savent toutes les recherches sur Kennedy, Angleton est également le suspect numéro un de la CIA dans l'assassinat de Kennedy. Ce qui signifie que la piste de la CIA dans l'assassinat de Kennedy rejoint directement la piste du Mossad (quelque chose que Morley évite de dire, en tant que membre respectable de l'école dominante «C'est la CIA»).

Je dois dire que je suis très déçu par le neveu du président Kennedy, Robert Kennedy Junior, qui soit ne semble avoir aucune idée des lourds soupçons qui pèsent sur Israël dans les assassinats de son oncle et de son père, soit fait semblant de ne pas savoir, soit je ne veux juste pas savoir.

Et depuis que j'ai commencé cet article en parlant du Rabbin Shmuley, la triste nouvelle est que le Rabbin Shmuley est l'un des amis et conseillers de RFK Jr. Lors d'un rassemblement le 25 juillet 2023, il présente Robert Kennedy en évoquant son père :

«Le 5 juin 1968, à 0 h 15,... Robert Kennedy Sr., l'un des plus grands Américains ayant jamais vécu, a été abattu par un terroriste palestinien, Sirhan Sirhan, et assassiné en raison de son soutien à Israël.. Il a été abattu parce qu'il voulait partager le sort du peuple juif».

Bobby Jr. a écouté et compris, sans le moindre signe de désapprobation, même s'il sait très bien que son père n'a pas été tué par Sirhan, et certainement pas pour son soutien à Israël. Il resta figé et muet sur sa chaise, ne hochant même pas la tête lorsqu'une courageuse dame du public protesta : «Pourquoi mens-tu ? Sirhan Sirhan n'était pas le meurtrier de Robert Kennedy...»6. RFK Jr. ne contredira pas le rabbin menteur.



C'est un moment tristement révélateur. En humiliant publiquement Robert Kennedy Junior, en insultant la mémoire de son père avec son grossier mensonge, juste à côté de lui, Shmuley donne l'exemple. 

Pour être craints, les juifs doivent montrer leur pouvoir en donnant l'exemple. 

C'est un bon exemple.

source : The Unz Review via La Cause du Peuple

https://reseauinternational.net/laurent-guyenot-la-peur-provoquee-par-les-juifs-et-par-leur-dieu-de-la-terreur/
#99
Europe / Les déclarations remarquables ...
Last post by JacquesL - 29 Mars 2024, 01:53:04 PM
Les déclarations remarquables faites par Alexander Bortnikov, directeur du Service fédéral de sécurité russe (FSB)



par Gilbert Doctorow

Pour les non-initiés, j'explique d'abord que le FSB est l'organisation qui a succédé au célèbre et très redouté KGB de l'Union soviétique. Toutefois, le FSB d'aujourd'hui pourrait être mieux comparé au FBI aux États-Unis. Il s'occupe de la criminalité intérieure de toutes sortes et des menaces qui pèsent sur les civils russes, comme le terrorisme. L'agence et son chef font rarement la une des journaux.

À cet égard, le FSB est moins visible, tant en Russie qu'à l'étranger, que le service de renseignement extérieur dirigé par Sergueï Narychkine, une personnalité de l'État qui a passé cinq ans au cours de ce millénaire en tant que président de la Douma d'État, la chambre basse du Parlement russe, et trois ans en tant que chef de l'administration présidentielle. Dans ces deux fonctions, Narychkine a été très souvent vu à la télévision dans l'exercice de ses fonctions.

En revanche, Bortnikov a passé les 15 dernières années dans ses bureaux du FSB, à l'abri des regards. Hier, il a rencontré le journaliste de la télévision d'État russe Pavel Zarubin pour une interview, puis s'est laissé interroger par un groupe d'autres journalistes. Cette séance spontanée de questions-réponses a ensuite été diffusée au journal télévisé. Les propos de Bortnikov sont extraordinaires et ont une incidence directe sur la question de savoir si vous et moi devrions maintenant chercher des abris antiatomiques. Malheureusement, vous ne trouverez rien de tout cela dans les articles de fond des grands médias d'aujourd'hui. Le Financial Times, par exemple, relate la rencontre de Xi avec des PDG d'entreprises américaines pour renouer les liens : intéressant, mais pas très pertinent si nous sommes à l'aube de la troisième guerre mondiale.

*

Bortnikov est par définition un membre du cercle restreint des conseillers de Vladimir Poutine. Lui, Poutine et Narychkine ont à peu près le même âge. À 72 ans, Bortnikov n'a que quelques années de plus.

J'ai été particulièrement frappée par son assurance et le choix prudent et soigneusement pesé de ses mots, alors qu'il exposait l'orientation de l'enquête avec transparence et une attitude non affectée.

Les journalistes ont tous cherché à savoir qui était à l'origine de l'attaque terroriste. Bortnikov leur a répondu... ainsi qu'à nous-mêmes : les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Ukraine sont derrière l'acte terroriste commis par des extrémistes islamistes.

Bortnikov a déclaré que les premières constatations indiquent que les quatre auteurs du massacre se sont rendus en voiture à la frontière avec l'Ukraine où ils étaient attendus de l'autre côté. Il a expliqué très calmement que l'implication de puissances étrangères était en cours de clarification et qu'il ne dirait rien sous le coup de l'émotion, mais qu'il attendrait que les faits soient solidement rassemblés avant de les présenter.

Néanmoins, le fait qu'il ait désigné les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Ukraine comme les marionnettistes probables de l'acte terroriste était tout à fait digne d'intérêt. Rappelons qu'à la suite du bombardement des oléoducs Nord Stream, l'attaque la plus importante des 50 dernières années contre des infrastructures civiles essentielles au niveau mondial, les responsables russes n'ont pointé du doigt aucun pays. Il y a eu des insinuations, mais pas d'accusations directes comme celles que nous avons entendues de la bouche de Bortnikov.

*

Entre-temps, outre la discussion de Bortnikov avec les journalistes, de nombreux éléments nouveaux concernant l'attentat terroriste perpétré au Crocus City Hall ont été diffusés hier par le programme d'information et d'analyse de la télévision d'État russe, «Sixty Minutes». Nous avons notamment appris qu'au cours des derniers jours de février et des deux premiers jours de mars, deux des quatre assaillants se trouvaient à Istanbul. Le départ et l'arrivée de l'un d'entre eux à l'aéroport de Moscou ont été filmés. On nous a dit dans quels hôtels ils ont séjourné, et les selfies et autres photos prises par l'un d'eux à Istanbul ont été affichés à l'écran. On ne sait toujours pas qui ils ont rencontré en Turquie. Toutefois, la date elle-même est très importante, car il a été souligné qu'ils étaient retournés à Moscou pour perpétrer un attentat terroriste le 8 mars, Journée internationale de la femme, une date sacrée dans le calendrier russe. S'ils l'avaient fait ce jour-là, l'effet aurait été catastrophique pour les élections présidentielles en Russie une semaine plus tard.

Cependant, selon «Sixty Minutes», il a été déterminé que la sécurité de l'État russe le 8 mars était trop stricte pour que la mission terroriste réussisse et les États-Unis ont décidé de mettre un terme à cette opération. Il est à noter que c'est à peu près à ce moment-là que Victoria Nuland a présenté sa démission au département d'État (5 mars). Le lien de causalité possible ici mérite certainement l'attention de mes pairs de la communauté «dissidente» américaine.

Quoi qu'il en soit, le scénario qui a été exploré plus tard dans la journée lors de l'émission «Evening with Vladimir Solovyov» est que les Ukrainiens ont décidé de procéder à l'attaque terroriste une semaine après les élections présidentielles russes, alors qu'elle perdait la majeure partie de sa justification. Ils l'ont fait malgré les objections de Washington.

*

De temps à autre, des lecteurs me demandent pourquoi je prête attention à des émissions comme celle de Vladimir Solovyov. Ces sceptiques ont tendance à ignorer que Solovyov invite non seulement les habituels universitaires et journalistes irresponsables qui peuvent amuser le public, mais aussi des hommes d'État très sérieux qui sont proches du centre du pouvoir en Russie et exercent une influence sur la conduite de la politique étrangère et intérieure, notamment les présidents de commission et d'autres personnalités clés de la Douma d'État.

C'est ainsi qu'hier soir, nous avons entendu un membre de la commission des relations avec la Communauté des États indépendants (ex-Union soviétique). Faisant référence aux attaques terroristes incessantes contre les civils de la région frontalière russe de Belgorod en provenance de la ville voisine de Kharkiv (Ukraine), il a déclaré qu'il était temps de raser Kharkiv, de lancer un avertissement à la population pour qu'elle prenne sa voiture et se dirige vers l'ouest, puis de tout faire exploser. Kharkiv est d'ailleurs la deuxième ville la plus peuplée d'Ukraine après Kiev.
D'une manière générale, l'humeur des panélistes et de l'animateur Solovyov lui-même est en train de changer de manière radicale : L'Ukraine est considérée comme un État ennemi et plus vite elle sera éliminée, mieux ce sera. Hier soir, il a été question de la nécessité de procéder à des frappes de missiles pour détruire le palais présidentiel de Kiev ainsi que tous les centres militaires et autres centres de décision du gouvernement dans la capitale.

Comme nous l'avons observé à maintes reprises au cours des deux dernières années, le président Poutine a été la voix de la modération et de la retenue, s'opposant aux actions susceptibles de précipiter la Troisième Guerre mondiale. Cela touche clairement à sa fin lorsque son propre directeur du FSB désigne les États-Unis et le Royaume-Uni comme étant les planificateurs de la plus grande attaque terroriste en Russie depuis 20 ans.

source : Gilbert Doctorow

https://reseauinternational.net/les-declarations-remarquables-faites-par-alexander-bortnikov-directeur-du-service-federal-de-securite-russe-fsb/
#100
Europe / Attentat de Moscou
Last post by JacquesL - 27 Mars 2024, 12:12:47 PM
Attentat de Moscou



par Dominique Delawarde

Le bilan provisoire fait état de 139 morts et 182 blessés dont 145 ont été hospitalisés. Plus de 50 blessés seraient déjà sortis de l'hôpital.1

Le nombre paraît important parce qu'il survient en un seul jour et touche des populations civiles (dont des femmes et 3 enfants seulement). Il faut toutefois relativiser. Avec 38 fusillades de masse ayant fait 197 victimes et 91 blessés, les USA ont établi un nouveau record en 2023 pour ce type d'événement. Rappelons que près de 50 000 personnes perdent la vie par arme à feu, chaque année, aux USA, chiffre proche des pertes militaires US d'une guerre du Vietnam qui a duré plus de dix ans...2

Rappelons aussi que de 500 à 1000 soldats ukrainiens perdent chaque jour la vie dans une guerre sans espoir, provoquée et soutenue par l'occident otanien, dont l'objectif de long terme est de démembrer la Russie pour s'en approprier les ressources ou au moins les contrôler.

Au-delà des exécutants parfaitement identifiés, et de la revendication douteuse par ISIS de cette opération, les services russes s'attachent à identifier les commanditaires qui ont tiré les ficelles en coulisse. De nombreux indices pointent du doigt la possible, sinon probable, implication d'un quatuor infernal, expert en montage d'attaques sous faux drapeau : CIA – MOSSAD – MI6 – GUR Ukrainien.3

L'avenir et l'enquête nous diront, ou non, l'origine et le réel mobile de cette attaque, mais Vladimir Poutine a déjà sa propre conviction intime sur cette affaire. Il sait QUI et POURQUOI.

Sur cet acte de terrorisme, il ne faut ni oublier, ni négliger les menaces explicites et violentes contre la Russie, d'un dénommé Amir Weitman, proche de Netanyahou, menaces qui prennent aujourd'hui tout leur sens.4,5

En liaison avec le propos qui précède, le lecteur notera avec intérêt l'engagement toujours plus clair, plus fort, plus russophobe, plus Poutinophobe, plus belliciste de certains sayanim français parfaitement identifiés par les propos qu'ils tiennent, comme BHL, Nicolas Tenzer, Alain Finkielkraut, Gabriel Attal, Raphaël Glucksman, tête de liste du PS aux prochaines élections européennes et quelques autres. On peut se demander ce qui suscite cette russophobie quasi unanime chez les sayanim un peu partout dans le monde. Serait-ce la position de Vladimir Poutine sur la question palestinienne comme le suggère Amir Weitman dans son attaque virulente contre la Russie ?

Bref, le côté très engagé des sayanim français manque singulièrement de discrétion...

Dominique Delawarde


https://reseauinternational.net/attentat-de-moscou/