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#21
Technologie et travail / La guerre des puces électroniq...
Last post by JacquesL - 23 Avril 2024, 03:37:17 PM
La guerre des puces électroniques



La puce qui équipe le téléphone Mate 60 Pro de l'entreprise chinoise Huawei n'est pas aussi avancée que les puces américaines, a déclaré dimanche la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, estimant que cela montrait que les restrictions américaines sur les livraisons au géant des équipements de télécommunications fonctionnaient.

Huawei, qui figure sur une liste de restrictions commerciales depuis 2019, a surpris l'industrie et le gouvernement américain en sortant un nouveau téléphone équipé d'une puce sophistiquée en août dernier. Le Huawei Mate 60 Pro a été considéré comme un symbole de la résurgence technologique de la Chine malgré les efforts continus de Washington pour paralyser sa capacité à produire des semi-conducteurs avancés.

Il a également été considéré par beaucoup comme un affront pour Raimondo, qui était en visite en Chine au moment de sa sortie. Mais dans une interview accordée à l'émission «60 Minutes» de CBS News, M. Raimondo s'est inscrit en faux contre ce point de vue.

Ce que cela me dit, c'est que les contrôles à l'exportation fonctionnent, car cette puce est loin d'être aussi bonne, «(...) elle a des années de retard sur ce que nous avons aux États-Unis», a-t-elle déclaré. «Nous disposons des semi-conducteurs les plus sophistiqués au monde, ce qui n'est pas le cas de la Chine».

Geopolintel
*
Aux États-Unis, la pénurie de compétences freine les projets de fonderies

par Enjeux RH

Alors que les principaux fournisseurs de semi-conducteurs vont construire des usines aux États-Unis, créant ainsi des dizaines de milliers d'emplois, le manque de personnes possédant les qualifications technologiques nécessaires pour élaborer et faire tourner ces installations menace de contrecarrer leurs efforts.

Alors qu'Intel, Samsung, TSMC et d'autres sociétés poursuivent leurs projets de développement et de fabrication de puces électroniques aux États-Unis, ces efforts se heurtent à une difficulté : le nombre de personnes compétentes dans ce domaine est insuffisant. «La concurrence pour attirer des employés avec ces compétences est féroce», a déclaré Cindi Harper, vice-présidente des RH chez Intel. «C'est également un marché en faveur des candidats. C'est-à-dire que la demande est supérieure à l'offre actuelle». «Il y a une pénurie de composants et de personnes capables de les fabriquer», a continué Mark Granahan, cofondateur et CEO d'iDEAL Semiconductor, une start-up agée de cinq ans spécialisée dans les puces et basée à Allentown, en Pennsylvanie. «Mais ce n'est pas tout. En effet, ce n'est pas comme s'il manquait un type spécifique de personne ou de fonction. Le problème est généralisé».

Ainsi, de nombreux stages d'initiation à la technologie et les programmes accélérés de formation en informatique se développent dans le monde entier pour répondre à la demande du marché. «Il est certain que l'embauche de jeunes ou de jeunes diplômés est une voie à suivre s'ils sont suffisamment nombreux», a déclaré Mark Granahan. «Nous sommes une entreprise en plein essor. Je dois pourvoir un grand nombre de fonctions, que ce soient les ventes et le marketing, les applications et les systèmes, ou l'ingénierie. Tous ces postes requièrent un certain bagage technique. Nous avons besoin de plus de diplômés de niveau Bac +2, maîtrises et doctorats. Se concentrer sur un domaine n'est pas une mauvaise chose, mais nous avons besoin d'un large éventail de compétences».

Approvisionnement et main-d'œuvre : les pénuries s'accumulent

Le déficit en compétences exacerbe une pénurie d'approvisionnement en puces qui existait déjà avant les perturbations causées par le Covid-19. Cependant, la pandémie a aggravé la situation. En effet, les usines de production de semi-conducteurs fonctionnaient déjà au maximum de leur capacité, selon Alan Priestley, vice-président analyste chez Gartner Research. Nonobstant, Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon et d'autres ont fait pression sur le gouvernement américain pour augmenter la production nationale. Un rapport du ministère américain du Commerce, publié en janvier dernier, indique que la pénurie de puces est si grave qu'en 2021, que les stocks des fabricants ne dépassaient pas cinq jours dans le monde. Rien ne montre que la situation s'améliore.

Selon la ministre américaine au Commerce, Gina Raimondo, les constructeurs automobiles et autres utilisateurs de puces n'ont donc aucune marge d'erreur : «La situation dans laquelle se trouve notre pays est vraiment alarmante et il est urgent d'agir pour accroître nos capacités nationales», a-t-elle affirmé en présentant les conclusions de son ministère.

Problème, les usines ont besoin de travailleurs qualifiés. Mark Granahan, qui espère qu'iDEAL pourra commencer ses activités cet automne, a expliqué qu'il lui a fallu un an de recherches pour trouver un ingénieur en électricité de niveau doctorat. Neuf mois supplémentaires ont ensuite été nécessaires pour obtenir un visa afin de faire venir aux Etats-Unis ce travailleur européen. «Le pays dans son ensemble pourrait être plus compétitif s'il avait un programme législatif agressif pour faire venir davantage de personnes qualifiées dans le domaine des STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques)», a-t-il assuré. «Je ne suis probablement pas le seul dans ce cas. Je suis sûr qu'Intel, Apple, Microsoft et Qualcomm sont tous confrontés aux mêmes problèmes».

L'immigration comme solution à la pénurie de main-d'œuvre aux États-Unis

Selon le Bureau américain des statistiques du travail, les offres d'emploi dans le domaine des STIM devraient augmenter de 11% entre 2020 et 2030. À noter que la Chine a d'ores et déjà dépassé les États-Unis en termes de nombre de diplômes STIM délivrés chaque année. Dans ce contexte et selon l'Institute for Progress (organisme de recherche et de défense de l'éducation aux STIM), le pays de Joe Biden aurait tout intérêt à compléter l'éducation de la main-d'œuvre nationale par des réformes visant à accroître l'immigration de personnes hautement qualifiées.

Selon Jeremy Neufeld, chargé de l'immigration à l'Institute for Progress, les États-Unis ont laissé leur système d'immigration s'effondrer sous le poids des retards croissants, des «temps d'attente interminables» et de l'imprévisibilité. «Nous n'avons pas mis à jour les plafonds des visas d'immigrant depuis 30 ans, ainsi de plus en plus de candidats à se tournent vers l'étranger. Cela empêche les start-ups et autres entreprises de pointe à faire appel aux meilleurs et aux plus brillants cerveaux du monde pour repousser la frontière technologique». D'après lui, les législateurs américains devraient s'efforcer de faire en sorte que les industries à la pointe de la recherche bénéficient d'un accès fiable aux personnes dotées des compétences recherchées afin de maintenir l'avance technologique des États-Unis sur la Chine.

La version de la Chambre des représentants de la loi bipartisane sur l'innovation (BIA) comprend des dispositions clé visant à lever les plafonds pour les titulaires d'un master ou d'un doctorat dans le domaine des technologies de l'information et de la communication s'ils travaillent dans des secteurs de sécurité critiques. Cependant, il n'est pas certain que cette disposition survive aux négociations du Congrès avec le Sénat. Une autre option consisterait à exempter les diplômés internationaux titulaires de diplômes STIM avancés des plafonds durs «qui dévastent notre capacité à recruter des personnes qualifiées», a signalé Jeremy Neufeld. «Dans le secteur américain de la fabrication de semi-conducteurs, 75% des docteurs sont nés à l'étranger. Et nous constatons déjà que la pénurie de compétences en ingénierie entraîne des retards dans le démarrage des usines, ce qui ne fera qu'empirer si le Congrès dépense des milliards en subventions sans s'attaquer aux goulets d'étranglement que représente l'immigration des candidats».

Fabrication de puces : la part de marché des États-Unis en chute libre

Selon le Congressional Research Service (CRS), la part des États-Unis dans la capacité mondiale de fabrication de semi-conducteurs est en baisse constante depuis des décennies. La production américaine de composants représentait environ 40% du marché en 1990, ce chiffre est tombé à environ 12% en 2020. Certes, les États-Unis ne sont pas à la dernière place en termes de production mondiale de puces – l'Union européenne représente environ 7 à 8% de la production et plusieurs autres nations se situent encore plus bas – mais le déclin américain continue.

«Je pense qu'un scénario pratique serait d'abord de maintenir au moins le pourcentage de parts de marché actuel bien que les pays asiatiques ne cessent de monter en puissance. Puis la deuxième phase serait pour les États-Unis et l'UE d'identifier stratégiquement les zones d'investissement et d'augmenter leur part, tout en réduisant la dépendance à l'égard de l'Asie», a expliqué Gaurav Gupta, vice-président analyste au cabinet de recherche Gartner. «Cela prendra des années et des décennies», a-t-il continué. «Les États-Unis peuvent-ils revenir à une part supérieure à 35% ? Je ne le pense pas. Nous devons avoir des attentes plus réalistes».

L'un des problèmes est que lorsque la production de puces s'est déplacée vers l'Asie au cours des dernières décennies, les entreprises ont également développé un écosystème correspondant très efficace et mature, a noté Gaurav Gupta. Compte tenu des coûts élevés et de la complexité de la fabrication des puces, de nombreuses entreprises américaines ont opté pour un modèle fabless dans lequel les semi-conducteurs sont conçus aux Etats-Unis, mais fabriqués à l'étranger, principalement en Asie de l'Est. Selon le Center for Strategic & International Studies (CSIS), cette région abrite désormais près de 80% de la production mondiale de puces. «Certaines des plus grandes entreprises technologiques américaines, dont Google, Apple et Amazon, dépendent de la seule société TSMC à Taïwan pour près de 90% de leur production de circuits électroniques», a expliqué dans une note de blog Gregory Arcuri, assistant de recherche au CSIS. Selon un porte-parole de TSMC, la construction de la fonderie 5 nm en Arizona, est en bonne voie et la production devrait commencer en 2024.

Les efforts du gouvernement ne sont pas suffisants

Bien que les fonderies actuelles soient hautement automatisées, elles nécessitent encore beaucoup de travailleurs pour leur construction, ainsi que des ingénieurs et des techniciens d'ingénierie pour les faire fonctionner une fois qu'elles sont opérationnelles. Selon un rapport d'Eightfold.ai, fournisseur de logiciels de gestion des compétences technologiques, les États-Unis pourraient, s'ils adoptaient la bonne approche, parvenir à une rélocalisation spectaculaire de la fabrication de puces. L'étude réalisée par Eightfold l'année dernière a révélé que la fabrication de semi-conducteurs dans le pays pourrait progresser grâce à l'amélioration et à la requalification des travailleurs, notamment en mettant l'accent sur les compétences adjacentes. «Cela augmenterait considérablement le vivier de candidats potentiels», indique le rapport.

Ce dernier recommandait également des changements de politique gouvernementale qui aideraient à réorienter l'industrie, la plupart sont repris dans la loi Chips for America. «Ce dont nous avons besoin, c'est d'un soutien cohérent du gouvernement en termes de politiques et d'incitations pour encourager les étudiants à se tourner vers le domaine des semi-conducteurs et aider les entreprises à recruter», a déclaré Gaurav Gupta. «Des pays comme Taïwan et la Chine ont eu de meilleures politiques que nous ces dernières années».

En effet, le financement public destiné à attirer les candidats dans le secteur des STIM n'a pas beaucoup progressé, même si le Sénat et la Chambre des représentants ont tous deux adoptés des versions de la loi Chips for America. Cette dernière vise à offrir des crédits d'impôt et d'autres subventions pour aider à réorienter l'industrie des semi-conducteurs. Toutefois, malgré un soutien bipartite, les membres ne sont pas parvenus à un consensus sur le financement du projet de loi, selon Gregory Arcuri. Un autre texte législatif – la loi américaine sur l'innovation et la concurrence (USICA) – a été adopté par le Sénat américain. Elle prévoit une aide financière de 39 Md$ pour la construction, l'expansion ou la modernisation des usines de fabrication, mais elle est bloquée à la Chambre des représentants.

Les fabricants de puces investissent dans des usines aux États-Unis

Cindi Harper a déclaré qu'Intel s'efforçait de rendre urgente l'adoption du financement de la loi Chips for America : «Elle est conçue pour augmenter les investissements aux États-Unis, créant des dizaines de milliers d'emplois», a-t-elle expliqué. «Ce partenariat avec le secteur public est nécessaire pour mettre les fabricants sur un pied d'égalité, afin que nous puissions rivaliser avec nos concurrents étrangers en Asie, qui bénéficient d'un avantage de coût de 30% à 40%, en grande partie grâce à leurs propres subventions gouvernementales importantes».

Intel a consacré environ 20 Md$ à la construction de deux fonderies dans l'Ohio, afin d'augmenter la production pour répondre à la demande croissante en semi-conducteurs. C'est un des nombreux fournisseurs, avec Samsung, Texas Instruments ou encore Global Foundries, qui prévoient de construire ou d'étendre sa présence dans le secteur des puces aux États-Unis dans les trois à cinq prochaines années. «Indépendamment des pénuries, Intel et d'autres fournisseurs ont besoin d'usines de fabrication pour prendre en charge la prochaine génération de processeurs. Comme les États-Unis continuent de démontrer leur volonté à investir dans la fabrication, ils deviennent un marché attrayant pour une telle expansion», a dévoilé Alan Priestley de chez Gartner.

L'année dernière, Wolfspeed (anciennement Cree Inc.) a ouvert une usine de fabrication de wafers de 200 mm de en carbure de silicium à New York. Le fabricant de semi-conducteurs Global Foundries a annoncé son intention de dépenser 1 Md$ pour construire une deuxième usine à New York afin d'augmenter sa production de puces.

Parallèlement, Intel s'efforce également de résoudre le problème de l'enseignement des STIM en s'associant à des universités et à des collèges communautaires. La société prévoit également de consacrer environ 100 M$ au cours de la prochaine décennie à de nouveaux programmes de formation STIM. En plus de cet investissement, le fonds de la US National Science Foundation consacrera 50 M$ supplémentaires à des initiatives nationales. «Cela signifie qu'un total de 150 M$ sera disponible pour l'éducation et la recherche sur la production de composants», a dévoilé Cindi Harper. «Nous sommes également déterminés à accompagner le développement des compétences en matière de STIM, en commençant par l'éducation précoce jusqu'à l'enseignement secondaire – c'est la meilleure stratégie à long terme pour relever les défis liés à la pénurie de main-d'œuvre».

source : Enjeux RH via Géopolintel

#22
Asie, Pacifique / «L’instrument K» de l’Hégémon ...
Last post by JacquesL - 23 Avril 2024, 12:39:58 PM
«L'instrument K» de l'Hégémon : Les Tadjiks dans la ligne de mire



par Tariq Marzbaan

Pourquoi les Tadjiks ont-ils été récemment choisis comme terroristes et par qui ?

Immédiatement après l'attentat contre le Crocus City Hall à Moscou, les politiciens et les médias occidentaux ont pointé du doigt ISIS (Daech) à l'unisson. ISIS a ensuite immédiatement diffusé une photo invraisemblable revendiquant l'attentat.

Bien qu'il ait été prouvé que les auteurs étaient tous des ressortissants tadjiks, le gouvernement et les autorités de sécurité russes affirment que c'est l'Ukraine et ses soutiens occidentaux (États-Unis, Royaume-Uni, OTAN) qui ont planifié et coordonné les attaques. Non seulement il existe déjà des indices clairs à l'appui de cette affirmation, mais les autorités de sécurité affirment qu'elles disposent également des preuves nécessaires pour l'étayer.

Pour des raisons évidentes, l'Occident s'accroche à sa propre version, à savoir que tout a été planifié et exécuté par ISIS – plus précisément par EI-K/État islamique au Khorassan. Cette version ne cherche pas seulement à les absoudre complètement de toute implication, elle cimente également l'objectif principal de l'attaque... qui les révèle finalement comme les cerveaux.

Le Tadjikistan, une cible rentable sur le champ de bataille géopolitique

Le Tadjikistan souffre de la pauvreté et d'un taux de chômage élevé, en particulier parmi les jeunes générations, d'où le grand nombre de travailleurs migrants en Russie. Ces travailleurs envoient leur argent durement gagné à leurs familles au Tadjikistan, et l'économie tadjike (son PIB) bénéficie de ces envois de fonds.

Le Tadjikistan (ainsi que le reste de l'Asie centrale et l'Afghanistan) a toujours été une cible sur le champ de bataille géopolitique. Immédiatement après l'effondrement de l'URSS, les Saoudiens et d'autres États arabes du Golfe ont dépensé des sommes énormes pour déstabiliser la société tadjike dans leur propre intérêt en infiltrant toute la région sur le plan idéologique (avec l'extrémisme religieux, le wahhabisme et le salafisme).

On ne sait pas dans quelle mesure le président Emomali Rahman a finalement «nettoyé» le Tadjikistan de ses éléments islamistes extrémistes ou les a intégrés dans la société, mais il a réussi à établir un État et une société laïques au Tadjikistan. Cela n'aurait pas été possible sans une répression de l'extrémisme religieux. C'est aussi la raison pour laquelle l'«Occident vertueux» et ses médias «libres» reprochent sans cesse au président tadjik de se comporter en autoritaire, en dictateur, en despote, etc. sans tenir compte des spécificités du pays et des circonstances.

Néanmoins, la pauvreté généralisée, la corruption et le népotisme, la privation économique et la dépendance à l'égard des transferts d'argent des travailleurs migrants – en particulier de Russie – prévalent encore aujourd'hui au Tadjikistan. Et les migrants sans emploi qui reviennent de Russie (désenchantés pour quelque raison que ce soit) sont une cible idéale pour le recrutement par des organisations terroristes.

Selon le père de l'un des auteurs de l'attentat de Crocus, Dalerjon Mirzoev, son fils n'était pas religieux, n'allait jamais à la mosquée et buvait de l'alcool. Mais pour de l'argent (prétendument 10 000 dollars), il était prêt à tuer des gens.

Mouvements récents de l'Hégémon sur l'échiquier centrasiatique

Dès 2010 (l'année même où les négociations avec les Taliban ont commencé à Doha), l'«État profond» américain aurait déjà anticipé une confrontation militaire avec la Russie (et par la suite avec la Chine) dans un avenir proche... La confrontation avec la Russie aurait lieu par l'intermédiaire de mandataires, et non directement. L'Ukraine a été choisie comme force combative et l'UE comme base logistique. À cette fin, les États-Unis ont investi en Ukraine secrètement pendant de nombreuses années, et directement et ouvertement depuis 2014.

Les hauts gradés américains ont commencé à travailler sur leur retrait d'Afghanistan et sur le transfert du pouvoir aux Taliban, et ce pour deux raisons principales. Premièrement, ils estimaient qu'en leur absence, ceux qui dirigeaient le gouvernement à Kaboul (Ghani, Karzai et consorts) ne seraient pas en mesure de représenter et de défendre leurs intérêts. Deuxièmement, ils estimaient que la «guerre» en Ukraine serait coûteuse et que le Congrès américain n'accepterait jamais de fournir des sommes importantes pour les projets en Ukraine et en Afghanistan en même temps ; ils devraient donc se séparer du premier «drain de dollars» (l'Afghanistan) pour financer le second (l'Ukraine).

Mais il y a une raison plus profonde à la retraite américaine : Tant que leurs forces seraient en Afghanistan, ils devraient être responsables de la sécurité en Afghanistan et dans la région – c'est-à-dire en Iran, en Asie centrale et en Chine... ce qui signifiait qu'ils ne pourraient pas utiliser l'Afghanistan comme incubateur de groupes terroristes, qui pourraient être déployés contre les pays voisins, ainsi que contre la Russie et la Chine. Mais... un Afghanistan aux mains de fondamentalistes fanatiques (les Taliban) et d'autres groupes terroristes islamistes des pays voisins – voilà qui constituerait facilement un terrain propice à la reproduction...

En fait, de nombreux observateurs des négociations de Doha entre les États-Unis et les Taliban estiment que cet objectif a constitué un point de négociation important dans le traité secret qui a finalement été signé. Toutefois, après la mise en scène du départ des États-Unis et la prise du pouvoir par les Taliban, il est apparu clairement que ces derniers n'étaient (du moins jusqu'à présent) ni préparés ni désireux d'assurer directement une telle fonction. En outre, les Iraniens, les Russes et les Chinois les surveillent de près.

D'autre part, après la prise du pouvoir par les Taliban, des groupes de résistance armés issus de la population tadjike d'Afghanistan ont commencé à se former et à menacer le régime. Alors que tous les États voisins et d'autres pays de la région ont commencé à interagir et même à coopérer avec les Taliban (sans les reconnaître officiellement), le Tadjikistan – qui soutenait la direction politique de la soi-disant «résistance nationale» contre les Taliban – a permis à ces groupes d'établir un bureau à Douchanbé.

Les États-Unis ont toutefois clairement fait savoir qu'ils ne soutiendraient aucune résistance contre les Taliban.

Pourquoi les Tadjiks ont-ils été choisis pour mener les récentes actions terroristes ?

Comme nous l'avons déjà mentionné, la pauvreté et le chômage touchent depuis longtemps la jeune génération tadjike.

Les États du Golfe et le Pakistan ont beaucoup fait dans les années 1990 pour propager des idées extrémistes au Tadjikistan, dont les conséquences ont conduit à la guerre civile.

Environ 200 Tadjiks auraient combattu aux côtés de Daech/EI en Syrie. La plupart d'entre eux ont été recrutés parmi les migrants tadjiks en Russie.

Depuis la prise de pouvoir des Taliban en août 2021, on parle de la présence de Daech en Afghanistan – que les Taliban combattraient bec et ongles – tandis que les observateurs afghans des événements parlent de la présence de forces spéciales liées à la CIA au Badakhshan (une province des hauts plateaux du Pamir divisée entre l'Afghanistan et le Tadjikistan et l'une des régions les plus pauvres des deux pays), où l'on soupçonne également la présence de terroristes d'ISIS échappés des prisons syriennes. (Voir : «Le sale secret de Raqqa»)

En Afghanistan, les Taliban affirment avoir combattu Daech avec succès et avoir éliminé toutes ses cellules. Ils ont néanmoins fait état d'affrontements occasionnels avec des membres de Daech... mais il n'est pas clair si ces cibles étaient réellement des terroristes de Daech ou si les Taliban utilisaient simplement Daech comme prétexte pour éliminer leurs véritables adversaires (principalement des Tadjiks du nord et de la vallée du Panchir).

Ceux qui connaissent bien les Taliban en Afghanistan et dans la région soulignent que Daech est depuis longtemps intégré au groupe Haqqani des Taliban, qui peut être considéré comme une extension de l'ISI pakistanais... et donc de la CIA et du MI6.

Daech-Khorassan/EI-K est finalement un fantôme, une entité fantôme dans la région au nom de laquelle n'importe quelle perfidie peut être réalisée... une création pour toutes les saisons et pour toutes sortes de sales besognes.

En outre, l'appellation EI-K, qui vise à souligner l'appartenance tadjike, sert à légitimer les Taliban en Afghanistan et à discréditer la résistance des Tadjiks qui luttent contre les Taliban.

L'attentat du Crocus – un double coup dur pour la Russie

La Fédération de Russie compterait environ 3 millions de Tadjiks travaillant comme main-d'œuvre immigrée.

Comme nous le savons maintenant, les quatre principaux auteurs de l'attaque brutale contre le Crocus City Hall étaient tadjiks... tout comme bon nombre de leurs complices.
Les «ultra-nationalistes» xénophobes – heureusement minoritaires en Russie – ont utilisé l'attentat du Crocus pour atteindre leurs objectifs idéologiques et politiques, et demandent que tous les migrants soient expulsés de Russie : «Les Tadjiks au Tadjikistan !» et «La Russie aux Russes».

Dans les jours qui ont suivi l'attentat, des citoyens russes ont annulé des courses en taxi lorsqu'ils ont appris que les chauffeurs étaient originaires du Tadjikistan. Un certain nombre de travailleurs migrants se sont plaints de harcèlement et ont exprimé la crainte d'être attaqués, ce qui a entraîné un exode des travailleurs migrants de la Fédération de Russie.

Commentant les conséquences de l'attaque terroriste à Moscou, le secrétaire général de l'OTSC, Imangali Tasmagambetov, a averti que des mesures conduisant à des pressions sur les travailleurs migrants des pays d'Asie centrale déclencheraient un exode massif.

Supposons que la Russie perde tous ou presque tous les Tadjiks et les travailleurs migrants de Russie... Qu'en résulterait-il ?

Selon les données sur la «composition nationale» de la Russie 2024, basées sur un recensement de 2020, la population actuelle de la Russie est de 147 182 123 personnes, dont 130 587 364, soit 88,73%, sont d'origine nationale russe. Les Tadjiks enregistrés vivant en Russie sont au nombre de 350 236. Pourtant, selon un expert en migration, comme l'a rapporté Sputnik en juin 2023, en 2022, les migrants tadjiks étaient environ 3,1 millions sur plus de 9,5 millions de migrants (incluant 4,9 millions d'Ouzbeks et 1 million de citoyens kirghizes). Selon le ministère du Travail du Tadjikistan, en 2023, sur les 652 000 travailleurs migrants, plus de 627 000 Tadjiks se sont rendus dans la Fédération de Russie.

Lors du 12e congrès de la Fédération des syndicats indépendants, le président Poutine a avoué que dans un avenir proche, «l'économie russe connaîtra une forte demande et même une pénurie de personnel. Nous devons le comprendre et nous devrons vivre avec cela dans les années à venir».

Que se passerait-il pour l'économie russe en plein essor si elle perdait 627 000 travailleurs migrants ? Que deviendrait toute cette main-d'œuvre indispensable ?

Dans un tel cas, la Russie ne serait pas seulement confrontée à un désastre économique... mais – et ce serait le deuxième coup dur – elle serait également exposée à davantage de dangers provenant de l'extérieur de ses frontières : les nombreux jeunes Tadjiks évincés de Russie et retournant au Tadjikistan seraient inévitablement confrontés à la misère et deviendraient des proies faciles pour «Daech & Co».

En faisant expulser de Russie les migrants tadjiks et d'autres pays d'Asie centrale, les ultranationalistes xénophobes exauceraient le souhait des cerveaux occidentaux de la terreur en leur fournissant des recrues en masse.

Ainsi, le choix même des Tadjiks comme auteurs de l'attentat du Crocus fait partie intégrante de l'objectif principal de la stratégie occidentale «Diviser pour mieux régner» : semer la méfiance et la discorde au sein de la population multinationale de la Russie, ce qui conduirait à la déstabilisation et éventuellement à la guerre civile.

Tadjikistan : Une terre de misère et le talon d'Achille géopolitique de la Russie...

Le lien complexe entre la Russie et le Tadjikistan comporte un autre aspect : Les forces spéciales russes sont stationnées au Tadjikistan ; le Tadjikistan est limitrophe de l'Afghanistan talibanisé au sud... Et personne ne sait quelle sera la position des Taliban à l'égard du Tadjikistan et de la Russie à l'avenir : amicale ou hostile (cette dernière option étant préférable pour les transatlantiques).

Mais ce sont les traumatismes du passé qui n'ont pas été résolus... qui constituent une sérieuse pierre d'achoppement.

Les «Tadjiks» d'Asie centrale, peuple persanophone installé depuis des millénaires dans la région du Khorassan, sur les hauts plateaux iraniens, sont un peuple opprimé. Jusqu'au XVIIIe siècle, toute l'Asie centrale est restée dans son propre royaume séculaire, sans être dérangée par le monde extérieur occidental... jusqu'à ce que le colonialisme vienne frapper aux portes – d'abord la variante russe, puis la britannique. Au XIXe siècle, une lutte acharnée s'est engagée entre les deux puissances coloniales pour le contrôle de la région. Finalement, avec l'accord de la Russie, les Britanniques ont réussi à établir une zone tampon entre les deux puissances coloniales en divisant l'Iran et en créant un État qui s'appellera plus tard «Afghanistan» – aux dépens de la population tadjike des deux côtés de l'Amou-Daria (Oxus). La population tadjike a été incorporée dans le gouvernorat général du Turkestan russe (vers 1900) sous l'empire tsariste.

Avec l'émergence de l'Union soviétique et la reconnaissance internationale de l'«Afghanistan» en tant qu'État pachtoune, la séparation du peuple tadjik est devenue définitive. Les Tadjiks au nord de l'Oxus sont intégrés à l'État soviétique du Tadjikistan, tandis que les Tadjiks au sud, en «Afghanistan», doivent se résigner à la domination pachtoune. Joseph Staline a ensuite tracé de nouvelles frontières et attribué les deux grands centres tadjiks (villes) «Samarcande» et «Boukhara» à la République soviétique d'«Ouzbékistan», conformément à la maxime colonialiste «Diviser pour mieux régner». Le passage de l'alphabet persan à l'alphabet cyrillique (dans les années 1920) a fini par détruire le lien irano-persan avec le peuple tadjik et son identité, éloignant ainsi les Tadjiks persanophones de leur histoire, de leur culture et de leurs racines – ce qui était, bien entendu, voulu.

Cette identité endommagée est l'un des principaux facteurs contribuant au succès de la «réislamisation» de certains segments de la population depuis les années 1990, lorsque les États du Golfe – surtout l'Arabie saoudite – et les ONG liées aux services secrets occidentaux ont littéralement inondé l'Asie centrale, notamment le Tadjikistan, avec beaucoup d'argent et ont offert aux populations des idéologies extrémistes wahhabites et salafistes en remplacement de leurs identités perdues.

Nulle part ailleurs dans les États d'Asie centrale cet extrémisme religieux agressif n'a trouvé un terrain aussi fertile qu'au Tadjikistan. Après la prise de contrôle de l'Afghanistan par les Taliban, le fantôme connu sous le nom de Daech-Khorassan/EI-K hante désormais la région.

Après l'attaque terroriste de Moscou, les politiciens occidentaux et leurs médias de l'OTAN tentent d'établir ce fantôme comme une véritable organisation terroriste dans la région, en présentant le Tadjikistan comme le foyer de l'État islamique au Khorassan dans l'opinion publique mondiale. Il est désormais clair que la «guerre asymétrique» – c'est-à-dire le terrorisme – est le dernier recours désespéré d'un Hégémon en perte de vitesse et en déclin.

En ce qui concerne la configuration émergente de l'échiquier géopolitique, nous entendrons et verrons beaucoup plus ce spectre à l'avenir, car il semble que l'Occident vertueux ait l'intention d'ouvrir un nouveau front contre l'Axe de la Résistance (Russie, Chine, Iran) en Asie centrale avec l'aide de cet EI-K.

Ainsi, l'Afghanistan et le Tadjikistan – Khorassan – seront à nouveau à la hauteur de leur réputation d'éternels champs de bataille.

source : Al Mayadeen

https://reseauinternational.net/linstrument-k-de-lhegemon-les-tadjiks-dans-la-ligne-de-mire/
#23
Asie, Pacifique / Les États-Unis courtisent la ...
Last post by JacquesL - 22 Avril 2024, 12:44:19 PM
Les États-Unis courtisent la Turquie, un allié de l'OTAN en rupture de ban

Publié le avril 22, 2024 par Wayan



Par M.K. Bhadrakumar – Le 20 avril 2024 – Source Indian Punchline



Washington a dépoussiéré sa vieille boîte à outils pour réengager son allié de la guerre froide, la Turquie, et ressusciter leur alliance moribonde afin de servir les intérêts géostratégiques des États-Unis dans un environnement régional en mutation rapide. Cette démarche découle de la prise de conscience qu'en dépit de la diabolisation du président Recep Erdogan pour son inconstance, le potentiel de la Turquie en tant qu'"État pivot" reste une réalité géopolitique.

Il est permis de penser que cette prise de conscience fait suite à la reconnaissance, à contrecœur, par Washington que le vieux dogme du "vous êtes avec nous ou contre nous" ne peut et ne doit pas s'appliquer à des pays émergents comme la Turquie – ou l'Inde, l'Indonésie, le Brésil, etc. d'ailleurs – à une époque où l'influence des États-Unis dans les affaires mondiales diminue. 


En effet, l'importance de la Turquie dans la géopolitique des États-Unis a fortement augmenté en proportion directe de la confrontation des États-Unis avec la Russie, conséquence de la guerre par procuration en Ukraine qui a commencé en 2014 et est devenue la principale préoccupation de la politique étrangère et de la diplomatie américaines à l'heure actuelle, alors que la relation sino-russe a atteint le niveau d'une quasi-alliance et que le système d'alliance transatlantique est sous pression.

Pourtant, dans ce paradigme, la Russie continue de rechercher un partenariat intrinsèque et mutuellement bénéfique avec la Turquie dans un contexte historique plutôt que comme une retombée des vicissitudes de la relation turco-américaine. En effet, une telle approche est également prudente car la Russie et la Turquie ont eu une histoire commune difficile.

L'objectif de Moscou est d'injecter un maximum de contenu positif dans les relations avec Ankara, en particulier dans le contexte des sanctions, ce qui a permis de créer des groupes d'intérêt du côté turc et de renforcer considérablement le "soft power" de la Russie en Anatolie. (Un phénomène similaire apparaît également vis-à-vis de l'Inde).

Ainsi, alors qu'Erdogan peut considérer la Russie comme un équilibre utile face aux États-Unis, Moscou ne voit aucune raison de se sentir perturbée par le récent dégel des liens entre la Turquie et les États-Unis. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles le président Vladimir Poutine n'a pas encore programmé sa visite en Turquie, attendue depuis longtemps, bien qu'Erdogan ait manifestement souhaité qu'elle ait lieu avant sa propre visite aux États-Unis, prévue le 9 mai.

Cela dit, la Russie ne peut qu'être profondément consciente que la Turquie est un pays membre de l'OTAN unique en son genre, qui cherche véritablement à développer ses relations avec elle et qui s'est engagé dans un partenariat dynamique sur un large spectre, allant de l'énergie aux missiles en passant par le tourisme – et qui entretient également une relation finement équilibrée avec l'Iran, le partenaire le plus important de la Russie au Moyen Orient.

Bien entendu, l'équation personnelle entre Erdogan et Vladimir Poutine a été un facteur clé, même si son éclat s'est quelque peu estompé après les récents compromis de la Turquie avec les États-Unis sur l'adhésion de la Suède à l'OTAN, ce qui constitue un sérieux revers pour les intérêts fondamentaux de la Russie dans le nord de l'Arctique, une zone de profonde préoccupation stratégique pour Moscou car c'est là que la flotte de sous-marins russes à armement nucléaire est basée.

Du point de vue américain, la coopération russo-turque est cruciale pour la sécurité de la région de la mer Noire, qui est au cœur du conflit ukrainien. En vertu de la convention de Montreux (1936), la Turquie contrôle les détroits des Dardanelles et du Bosphore, dont l'accès pourrait changer la donne pour les stratégies expansionnistes des États-Unis dans le cadre de l'OTAN. Bien entendu, la fermeture du Bosphore par la Turquie aux navires de guerre occidentaux dans les conditions de guerre qui prévalent en Ukraine fait pencher l'équilibre des forces en mer Noire en faveur de la Russie.

En outre, la sécurité de la mer Noire et de la Méditerranée orientale a un impact sur la présence croissante de la Russie en Afrique du Nord, dans la région du Sahel et dans l'ensemble de la République centrafricaine, qui sont riches en minerais. Après avoir réussi à placer l'Arménie dans l'orbite occidentale et à retirer la force russe de maintien de la paix au Haut-Karabakh, la prochaine phase pourrait bien être une poussée de l'OTAN pour fermer la base russe en Arménie. Par conséquent, l'influence de la Turquie en Transcaucasie pourrait changer la donne à long terme, car les rétives républiques musulmanes russes dans le Caucase du Nord sont dans la ligne de mire de l'Occident.

D'une manière générale, la Turquie devient un participant indispensable au programme expéditionnaire "hors région" de l'OTAN, qui s'étend à la Transcaucasie et à la mer Caspienne, puis à l'Asie centrale et à l'Afghanistan, dans un vaste arc qui pourrait amener le système d'alliance occidental dans le voisinage étendu de l'Inde, dans un grand pivot eurasien qui renvoie à la théorie du Heartland de Mackinder : "Celui qui domine l'Europe de l'Est commande le Heartland, celui qui domine le Heartland commande l'île mondiale, celui qui domine l'île mondiale commande le monde". (1904)

Mackinder avait tendance à être trop eurocentrique, mais l'importance du cœur de l'Eurasie n'a non seulement pas diminué – elle abrite la plupart des ressources minérales restantes dans le monde – mais elle a peut-être même augmenté après la montée de la Chine en tant que superpuissance et son initiative des "Nouvelles routes de la soie".

Bien que la Russie ait perdu son emprise politique sur l'Europe de l'Est dans les années 1980, elle contrôle toujours le Heartland. Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis et conseiller informel d'Obama/Biden, s'est largement inspiré de la théorie de Mackinder dans son livre de 1997 intitulé « Le grand échiquier », dans lequel il écrit avec une grande prescience :

CiterLa géopolitique est passée de la dimension régionale à la dimension mondiale, la prépondérance sur l'ensemble du continent eurasien servant de base centrale à la primauté mondiale. Les États-Unis, une puissance non eurasienne, jouissent désormais de la primauté internationale, leur puissance étant directement déployée sur les trois périphéries du continent eurasien. .... Mais c'est sur le terrain de jeu le plus important du monde – l'Eurasie – qu'un rival potentiel de l'Amérique pourrait un jour apparaître.

Il est évident que le voyage d'Erdogan à la Maison Blanche le 9 mai, le premier événement de ce type sous la présidence de Biden, sera suivi de près. Biden pensait punir Erdogan pour sa politique étrangère indépendante en l'ignorant, mais il change d'avis maintenant que la coopération de la Turquie peut "changer la donne" pour l'avancement des intérêts américains sur toute une série de questions.

Par ailleurs, Erdogan aura lui aussi une liste de souhaits à discuter avec Biden et sera certainement un interlocuteur exigeant et exaspérant. En fin de compte, toute bonhomie turco-américaine sera limitée par les nuages de guerre émergents au Moyen Orient, en plus du déficit de confiance dans les relations découlant de la tentative ratée de coup d'État militaire de 2016 contre Erdogan et de l'alliance subséquente du Pentagone avec les militants kurdes en Syrie, qui alimentent le séparatisme à l'intérieur de la Turquie.

La Turquie a refusé de sanctionner la Russie et s'est montrée prête à développer ses relations avec elle. Plus de 6 millions de touristes russes ont visité la Turquie l'année dernière. Sur les grandes questions régionales et internationales, la position de la Turquie s'écarte de plus en plus de celle de Washington.

Ainsi, la Turquie n'a pas rejoint la coalition dirigée par les États-Unis qui affronte les Houthis en mer Rouge. La semaine dernière, il a été révélé que la Turquie avait demandé à participer à la station internationale de recherche lunaire lancée conjointement par la Chine et la Russie (de préférence au programme d'exploration lunaire de la NASA connu sous le nom d'Artemis).

Une fois encore, la Turquie a fermement condamné la frappe aérienne israélienne contre l'ambassade iranienne à Damas le 1er avril, alors que la réponse d'Ankara à la frappe aérienne iranienne contre Israël le 13 avril a tardée et s'est faite sur un ton modéré, la principale préoccupation étant la propagation potentielle du conflit israélien de Gaza dans toute la région, suivie de la crainte que l'attention internationale ne se détourne de la tragédie de Gaza.

En effet, la Turquie est le seul pays de l'OTAN à avoir refusé de soutenir la déclaration commune parrainée par les États-Unis, jeudi, contre l'Iran, pour sa riposte contre Israël.

M.K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/les-etats-unis-courtisent-la-turquie-un-allie-de-lotan-en-rupture-de-ban
#24
Amérique / La gauche politique a prouvé ...
Last post by JacquesL - 22 Avril 2024, 12:13:02 PM
La gauche politique a prouvé sans l'ombre d'un doute qu'elle est autoritaire


Publié le avril 22, 2024 par hervek



Par Brandon Smith – Le 12 avril 2024 – Source Alt-Market




Il y a près de 20 ans, lorsque j'ai commencé à travailler dans les médias indépendants, le mantra commun de mes pairs était de noter l'existence du "faux paradigme gauche/droite" – l'idée que les Démocrates et les Républicains étaient essentiellement les mêmes et qu'ils travaillaient exactement pour les mêmes objectifs autoritaires. C'était avant le mouvement Ron Paul et le virage libertaire/patriote au sein des cercles conservateurs, lorsque les néocons (faux conservateurs) dominaient tout le discours Républicain.

Au cours des 16 années qui se sont écoulées depuis, des évolutions intéressantes ont eu lieu au niveau des États, avec un retour aux vrais principes conservateurs et constitutionnels. Les idéaux conservateurs étaient au bord de la mort au début des années 2000, mais grâce à Ron Paul et à d'autres, on assiste à une résurgence. Le faux paradigme gauche/droite s'applique encore à bien des égards et nous devons rester vigilants, mais les fraudes les plus flagrantes des RINO perdent rapidement la cote.

Les nihilistes (et les provocateurs fédéraux rémunérés) ne cesseront de prétendre que nous ne progressons pas, mais réfléchissez à ceci : Il y a plusieurs décennies, les conservateurs se battaient pour défendre des gens comme John McCain, Lindsay Graham ou Mitt Romney, alors qu'aujourd'hui ils méprisent ces imposteurs (McCain était détesté par la plupart des conservateurs bien avant sa mort). Les temps changent, c'est un fait, et nous devons prendre acte de cette évolution positive.

Cela ne veut pas dire que les Américains doivent s'en remettre à la politique pour résoudre leurs problèmes nationaux, mais il serait faux de prétendre qu'il n'y a pas de représentants politiques de notre côté. Un argument courant contre les mouvements de droite est que les idéaux conservateurs sont "mal définis" et que nous "ne défendons rien". Ce n'est tout simplement pas vrai. En fait, ce sont les gauchistes qui changent constamment de position, comme s'ils étaient schizophrènes. En comparaison, les conservateurs ont été beaucoup plus cohérents.

Les lignes directrices sont relativement faciles à comprendre : les conservateurs et les défenseurs des libertés soutiennent un retour à la gouvernance constitutionnelle, la protection de la Déclaration des droits, les marchés libres, la méritocratie, le droit de choisir des associations, la vérité dans les médias, des frontières sûres, la protection des enfants contre l'exploitation, le maintien de l'Amérique à l'écart de tout engagement étranger, des dirigeants moraux et responsables, etc. Le degré d'adhésion des dirigeants à ces paramètres détermine la confiance qu'ils gagnent, et la confiance est la seule monnaie qui compte de nos jours.

Sommes-nous en désaccord sur certaines nuances de ces questions ? Bien sûr. Nous ne sommes pas comme les gauchistes qui suivent un esprit de ruche centralisé, craignant toujours d'être "cancelée" par la foule ; nous discutons. Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose tant que nous nous unissons sur des principes de base.

Les Démocrates (et les gauchistes en général), en revanche, ont pris la direction complètement opposée. S'il fut un temps où le gauchiste et le conservateur moyen pouvaient trouver un terrain d'entente, ce temps est depuis longtemps révolu. De nombreux gauchistes étaient autrefois favorables aux droits individuels ; aujourd'hui, ils ne cessent de s'opposer à la liberté individuelle, comme si elle était dangereuse pour la société. Autrefois, ils étaient contre la guerre ; aujourd'hui, ils s'enflamment pour des pays comme la Russie et font pression pour une troisième guerre mondiale sans aucune réflexion rationnelle. Leurs méthodes sont devenues violentes, vicieuses, flagrantes dans leur exécution, car ils adoptent une approche où "la fin justifie les moyens".

La gauche politique ne se soucie pas de ce qui est juste. Elle ne se soucie pas de ce qui est vrai. Tout ce qui l'intéresse, c'est de "gagner".

C'est cet engouement de la gauche pour le côté obscur qui conduit les États-Unis au bord de la guerre civile. Un candidat comme Trump serait-il pris au sérieux dans des conditions politiques normales ? Difficile à dire – il n'a pas été pris très au sérieux en 2012. Cependant, lorsque les Démocrates ont commencé à faire preuve d'autoritarisme, Trump est soudain devenu très attrayant pour les électeurs conservateurs.

Pourquoi ? Parce qu'il représente un gros doigt d'honneur aux communistes, un taureau dans un magasin de porcelaine. Si vous voulez énerver les Démocrates autoritaires qui essaient de contrôler ce que vous dites et ce que vous pensez, vous leur mettez Trump dans la figure pour quatre années supplémentaires. Cela résoudra-t-il nos problèmes nationaux sous-jacents ? Non, pas le moins du monde. En fait, je continue de croire que Trump détourne les patriotes de ce qu'il faut vraiment faire. Je suis convaincu qu'à ce stade, seule la guerre résoudra la question. Voter pour Trump est un bon moyen de faire enrager les pleureuses wokistes, et je ne reprocherais à personne de vouloir cela, mais tout véritable retour à l'honneur et à l'ordre devrait être mis en œuvre par le public, et non par le gouvernement.

Le problème plus profond est celui d'une division culturelle inévitable – les conservateurs et les patriotes ne peuvent pas vivre côte à côte avec des gauchistes enragés, et nous ne pouvons pas non plus accepter un gouvernement contrôlé par la gauche. Ils ont prouvé sans l'ombre d'un doute qu'ils ont l'intention de détruire tous les aspects de la culture occidentale et d'instaurer un régime d'oppression.

Il s'est passé tellement de choses récemment que je crains que de nombreux Américains ne soient submergés et n'oublient les récents méfaits des gauchistes. Au cas où vous auriez encore des doutes ou si vous connaissez des gens qui les défendent encore, voici quelques exemples des pires crimes autoritaires commis par les Démocrates au cours des quatre dernières années...

La militarisation du système juridique par des poursuites sélectives

Lorsque les Démocrates parlent d'"équité" dans la justice pénale, ils font référence à l'application déséquilibrée de la loi en fonction de l'appartenance ethnique ou des convictions politiques des personnes inculpées. L'exemple le plus flagrant est le tribunal populaire qui s'est penché sur la manifestation du 6 janvier et qui a tenté d'enfermer les manifestants conservateurs en les qualifiant d'"insurgés".

Les manifestants n'ont pas fait un seul mort, les dégâts matériels ont été minimes et la police du Capitole a provoqué l'émeute en tirant des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène sur une foule par ailleurs pacifique. Pourtant, les manifestants ont été dépeints par les Démocrates et les médias comme des monstres essayant de "détruire la démocratie".

Comparez cela à la réponse des Démocrates aux émeutes de BLM et d'Antifa à travers les États-Unis depuis 2016, au cours desquelles des dizaines de personnes ont été tuées, des milliers de policiers blessés, des milliards de dégâts matériels et de multiples bâtiments gouvernementaux attaqués. Ces personnes ont tenté de prendre le pays en otage, mais la grande majorité de ceux qui ont été arrêtés ont été relâchés et n'ont jamais été inculpés par les procureurs Démocrates. Les médias les ont même présentés comme des héros.


Si le 6 janvier avait été une manifestation d'extrême gauche, il n'y aurait pas eu de commission et personne ne serait en prison pour 10 à 20 ans aujourd'hui. Il existe de nombreux exemples de poursuites sélectives visant des patriotes et le message est clair : "Si vous nous défiez d'une manière ou d'une autre, nous n'avons aucun problème à utiliser abusivement le système juridique pour vous écraser".

Hystérie pandémique et tyrannie médicale

Certains républicains ont-ils initialement soutenu le confinement Covid ? Oui. Lorsqu'il est apparu clairement que le  virus de la Covid-19 n'était pas une menace, ont-ils mis fin aux mesures de confinement dans leur propre État ? Oui, étonnamment, la plupart d'entre eux l'ont fait.

La moitié des États américains (tous les États rouges) ont bloqué les tentatives de poursuite des mesures de confinement de la pandémie. Ces mêmes États ont également adopté des lois visant à empêcher toute nouvelle tentative de confinement ou de passeport vaccinal. Tous les gouverneurs et législateurs concernés ont été accusés par les Démocrates et les médias de "tuer des Américains" parce qu'ils défendaient la liberté.

En réalité, ces États, ainsi que les conservateurs de tout le pays, ont mis en échec un programme draconien qui a failli conduire les États-Unis au bord de la tyrannie médicale à spectre complet. Les Démocrates et les globalistes ont essayé d'utiliser la crise Covid comme une opportunité pour instituer des mandats anti-liberté radicaux sans contrôle ni contrepoids. Voici quelques-unes des règles qu'ils voulaient mettre en place :

  • La vaccination forcée.
  • Interdiction d'emploi pour les personnes non vaccinées.
  • Interdiction d'accès aux espaces publics pour les personnes non vaccinées.
  • Pas d'accès aux traitements médicaux normaux pour les personnes non vaccinées.
  • Assignation à résidence pour les personnes non vaccinées.
  • Amendes pour les personnes non vaccinées.
  • Des peines de prison pour les personnes qui s'opposent aux obligations ou aux vaccins.
  • Suivi des personnes non vaccinées par le gouvernement.
  • Retirer les enfants aux personnes non vaccinées.
  • Vaccination secrète des enfants dans les écoles publiques à l'insu des parents.
  • Censure massive en ligne de toute personne présentant des informations contraires au discours gouvernemental.

Certains Démocrates, dont M. Biden, ont même menacé de faire du "porte-à-porte" pour vacciner les gens, même si la position officielle était qu'ils chercheraient plutôt à "rendre la vie si dure" aux non-vaccinés que toute personne refusant la vaccination finirait par être obligée de s'y plier. Heureusement, leurs plans ont échoué. Le CDC a publié un tas de statistiques non vérifiées affirmant que la plupart des Américains étaient vaccinés, personne n'a pris les rappels et le programme a été relégué à l'arrière-plan. Cela dit, il est important de ne jamais oublier ce qui s'est passé.

La véritable nature de la gauche politique a été révélée entre 2020 et 2023, et la différence entre les conservateurs et les gauchistes est devenue indéniablement claire : les États rouges ont été libérés. Les États bleus ont tenté de maintenir l'autoritarisme en place. Les Démocrates ont embrassé la tyrannie médicale, les conservateurs ne l'ont pas fait. Les conservateurs ont quitté en masse les États bleus (et les villes bleues) parce qu'ils étaient oppressifs, tandis que les États rouges ont gagné des millions d'habitants et sont devenus encore plus rouges. C'est la réalité.

Cibler les enfants pour les endoctriner et les exploiter

Il n'y a pas de signe plus sûr d'autoritarisme qu'un groupe qui recrute des enfants comme fantassins en utilisant l'endoctrinement politique au nez et à la barbe des parents. Les Démocrates et le mouvement "woke" ont complètement tombé le masque lorsqu'il s'agit de la jeunesse américaine.

L'utilisation généralisée de symboles "woke" tels que les drapeaux de fierté dans les écoles publiques et les bibliothèques.

L'utilisation de spectacles de drag queens (souvent à caractère sexuel) comme moyen de normaliser les théories infondées sur la fluidité du genre, les maladies mentales et les aberrations sexuelles. Le financement par le gouvernement de l'État de contenus sexualisés, y compris de leçons et de livres graphiques destinés aux jeunes enfants. La liste est encore longue.

Je ne vois rien de plus insidieux et de plus maléfique que la tentative de la gauche de détourner les enfants américains pour en faire une arme au service de son coup d'État politique. Et ne vous y trompez pas, le mouvement woke n'est pas un mouvement pour l'égalité, c'est une insurrection communiste et collectiviste. Ils considèrent les enfants comme des outils et non comme des personnes.

Les Démocrates vont jusqu'à adopter des lois autorisant les enfants à subir des procédures de changement de sexe, y compris des blocages hormonaux et des opérations chirurgicales, sans le consentement de leurs parents. Il s'agit d'une politique monstrueuse qui doit être immédiatement abandonnée. Les enfants ne sont pas capables de donner leur consentement.

Encore une fois, tout cela se fait au nom de la victoire. Ce qui est moral ou éthique ne leur vient jamais à l'esprit.

Censure de masse et diabolisation des "discours radicaux"

Qui a désigné les Démocrates pour devenir les arbitres d'un discours acceptable ? Eh bien, ils se sont désignés eux-mêmes, et les protections du 1er amendement se dégradent tranquillement chaque jour où nous leur permettons de continuer à agir comme s'ils étaient la police de la pensée.

Le nouveau terme utilisé en 2024 est "discours radical", c'est-à-dire tout discours qui va à l'encontre des exigences en matière de "diversité, d'équité et d'inclusion", ou tout discours qui contredit la prééminence du récit officiel. Il faut comprendre que le "discours radical" est une étiquette arbitraire ; il faut tenir compte des conséquences légitimes et de l'intention.

Pour un Démocrate, tout discours qui nuit à son objectif d'extorquer le soutien du public à ses politiques devient soudain "radical". Cette étiquette est conçue pour susciter des images de terrorisme et de fascisme, comme si de simples mots étaient magiques et pouvaient contraindre le public à faire le mal sans qu'il s'en rende compte. Il s'agit d'un fantasme enfantin basé sur la projection. Ce sont les gauchistes (collectivistes) qui croient que les mots ont des pouvoirs magiques, et c'est pourquoi ils mettent l'accent sur le contrôle de la parole en général.

Je suis en partie d'accord, mais seulement sur le fait que les mensonges ont le pouvoir d'évoquer des réactions émotionnelles, mais la seule façon de combattre les mensonges est de dire la vérité. Quiconque affirme que la meilleure façon de combattre les mensonges est de recourir à la censure de masse est un menteur. Les Démocrates s'appuient fortement sur la censure de masse, comme nous l'avons vu avec presque toutes les plateformes de médias sociaux Big Tech et les plateformes d'information des entreprises au cours des dernières années.

En résumé, lorsque quelqu'un vous dit exactement qui il est, vous devez le croire. Lorsqu'un groupe de personnes montre, par toute une série d'actions, qu'il est autoritaire, il ne devrait pas être autorisé à s'approcher du pouvoir. Il est temps de repenser notre relation politique actuelle ici en Amérique et de se demander si nous devons ou non continuer à vivre avec un mouvement politique qui a montré si clairement qu'il était hostile à la liberté.

Brandon Smith

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

https://lesakerfrancophone.fr/la-gauche-politique-a-prouve-sans-lombre-dun-doute-quelle-est-autoritaire
#25
Psychologie sociale / Le Marcionisme est-il un antis...
Last post by JacquesL - 20 Avril 2024, 10:35:47 PM
Le Marcionisme est-il un antisémitisme ?



par Laurent Guyénot

Grâce à la vigilance de la rédaction d'E&R, j'ai appris qu'avait eu lieu il y a quelques jours cet échange entre BHL et Haziza sur Radio J :

BHL : ... ce vieil antisémitisme de droite de la tradition marcioniste, c'est-à-dire les juifs vengeurs, le dieu de revanche et de mort, et ainsi de suite...

Haziza : C'est du Soral !

Ce que BHL baptise la «tradition marcioniste», c'est la critique radicale du dieu d'Israël, soit ce que j'appelle l'anti-yahvisme. Il n'y a pas de lien historique direct entre l'anti-yahvisme moderne, né au XIXe siècle, et le marcionisme du IIe siècle, sur lequel on sait peu de choses. Mais Marcion est la figure tutélaire de l'anti-yahvisme parce qu'il voyait le dieu d'Israël comme un dieu mauvais, l'ennemi mortel et non le père du Christ.

On devine donc derrière la remarque de BHL le projet de rendre l'anti-yahvisme hors-la-loi en le définissant comme une forme déguisée d'antisémitisme.

Pour ses besoins rhétoriques, BHL classe le marcionisme comme étant «l'antisémitisme de droite». Est-ce exact ? Non. L'intellectuel allemand qui a introduit Yahvé dans le débat sur la «question juive», et qui peut donc être considéré comme le pionnier de l'anti-yahvisme moderne, est Bruno Bauer, dont j'ai déjà parlé dans un article récent (section intitulée «Bauer, Marx et le moment nietzschéen»). Bauer était une figure influente des «jeunes hégéliens», également appelés «hégéliens de gauche». Très versé dans la critique historique de la Bible apparue à son époque en Allemagne, il publia en 1842, à l'âge de 33 ans, deux essais sur «la question juive», arguant que celle-ci se ramène à la question biblique. Car Bauer découvre l'essence de la judéité dans le dieu jaloux, colérique et génocidaire que vénèrent depuis toujours les juifs.

C'est en réponse à Bauer que Karl Marx, son jeune collaborateur au Rheinische Zeitung, écrivit deux brefs essais «La Question juive». Le but très explicite de ces essais était de dissoudre la question juive dans la question économique, en réduisant la judéité à l'esprit bourgeois, soit l'amour de l'argent. Ce sont les premiers articles remarqués de Marx, et, bien qu'ils embarrassent un peu les marxistes, on peut légitimement les considérer comme les fondations souterraines de toute l'entreprise idéologique ultérieure de Marx. Et l'on peut donc dire que le marxisme a servi à étouffer dans l'œuf le mouvement intellectuel qui, sans lui, se serait peut-être appelé le bauerisme.

Que BHL s'en prenne au marcionisme et que Haziza colle aussitôt cette étiquette à Alain Soral, voilà qui en dit long. Cela nous dit que l'anti-yahvisme fait mouche, tape dans le mille. L'anti-yahvisme s'attaque au dieu d'Israël, c'est-à-dire à l'essence d'Israël. C'est donc la seule critique ultime et définitive d'Israël.

Son inconvénient est qu'il irrite les catholiques. Mais étant donné que la critique d'Israël est à mes yeux la cause prioritaire, et que l'anti-yahvisme me semble être pour cela un moyen bien plus efficace que le christianisme (avec sa thèse du «peuple élu mais déchu»), je continuerai à faire de l'anti-yahvisme du mieux que je pourrai, en tout cas jusqu'au jour où l'anti-yahvisme sera condamné par la loi. Le risque d'être, en tant qu'anti-yahviste déclaré, traité d'antisémite, ne m'inquiète pas trop. En 2018, j'ai été suspendu de mon poste de professeur d'anglais à l'Éducation nationale à la suite d'un rapport de mon rectorat dont voici la conclusion :

«Il apparaît de l'étude de la production de Laurent Guyénot [que] cette production est fortement marquée idéologiquement. Laurent Guyénot est et revendique être antisémite, complotiste, soralien donc négationniste et qu'il constitue, de fait, un grave danger pour l'intégrité des élèves qui lui sont confiés puisqu'il diffuse dans ses classes son matériel de propagande».

Avec ça, je suis immunisé.

L'anti-yahvisme n'est pas seulement la seule critique radicale (qui s'attaque à la racine, radix) d'Israël. C'est aussi la seule critique bienveillante, car elle vise à libérer les juifs de l'emprise du dieu sociopathe qui les terrorise.

L'anti-yahvisme au secours des juifs

Dans un article récent, «Yahvé, le dieu terroriste», j'ai rappelé que Yahvé veut répandre la terreur d'Israël parmi les goyim (Deutéronome 2:25). Mais avant de terroriser les goyim, Yahvé terrorise les Israélites eux-mêmes :

«Et si malgré cela vous ne m'écoutez pas que vous vous opposiez à moi, je m'opposerai à vous avec fureur, je vous châtierai, moi, au septuple pour vos péchés. Vous mangerez la chair de vos fils et vous mangerez la chair de vos filles. Je détruirai vos sanctuaires, j'anéantirai vos autels à encens, j'entasserai vos cadavres sur les cadavres de vos idoles et je vous rejetterai. (...) Je dégainerai contre vous l'épée pour faire de votre pays un désert et de vos villes une ruine». (Lévitique 26:27-32)

L'obéissance que réclame Yahvé concerne toujours la séparation d'avec les goyim, et par-dessus tout le commandement absolu de la plus stricte endogamie.

«Si ton frère, fils de ton père ou fils de ta mère, ton fils ou ta fille, ou l'épouse qui repose sur ton sein, ou ton ami le plus intime, essaie secrètement de te séduire en disant : «Allons servir d'autres dieux» (...), tu le lapideras jusqu'à ce que mort s'ensuive, car il a cherché à t'égarer loin de Yahvé ton dieu (...). Tout Israël en l'apprenant sera saisi de crainte et cessera de pratiquer ce mal au milieu de toi». (Deutéronome 13:7-12)

Le règne de la terreur de Yahvé repose sur le sacrifice des juifs assimilationnistes. Dans le Livre des Nombres, Phinéas, petit-fils de Aaron, scandalisé par la vue d'un Israélite marié à une Madianite, «saisit une lance, suivit l'Israélite dans l'alcôve, et là il les transperça tous les deux, l'Israélite et la femme, en plein ventre» (la tradition rabbinique précise que la lance les traversa tous deux durant l'accouplement). Yahvé félicite Phinéas d'avoir eu «la même jalousie que moi» et, en récompense, lui donne «pour lui et pour sa descendance après lui, (...) le sacerdoce à perpétuité» (Nombres 25:11-13). Méditons sur ce fait que, selon la Bible, le sacerdoce est donné à la lignée de Aaron (les Kohenim) en récompense pour le double meurtre, par empalement, d'un Israélite assimilationniste et de sa femme non juive.

Ce que ces épisodes soulignent, c'est que l'autorité de Yahvé et de ses élites représentatives (c'est une seule et même chose) est fondée sur la violence et la terreur exercées contre les Israélites eux-mêmes. Les juifs qui se socialisent avec leurs voisins non juifs, qui mangent avec eux et vont jusqu'à se marier avec eux, sont, selon l'idéologie biblique, des traîtres à Yahvé et à leur race, qui attirent sur leur communauté la colère de Yahvé et méritent d'être éliminés sans pitié. Leur extermination plaît à Yahvé et régénère le peuple.

La tyrannie lévitique

Qui est cette élite qui parle au nom de Yahvé pour maintenir le peuple israélite dans la terreur et l'obéissance ? Ce sont les Lévites. Les Lévites sont les gardiens du culte de Yahvé. Selon la Bible, ils n'ont pas de territoire comme les autres tribus, mais vivent dispersés dans les cités, entretenus par la dime et exerçant sur tous les Israélites un pouvoir religieux, administratif et politique. Dans un livre récent («The Exodus», HarperOne, 2017), le bibliste Richard Elliott Friedman a développé une théorie intéressante et convaincante sur l'origine des Lévites.1

Friedman reprend une théorie déjà bien connue et largement acceptée, selon laquelle les Lévites ne désignent pas initialement une tribu, et que leur ancêtre éponyme (Lévi) est une invention secondaire. Friedman fait ensuite remarquer que, parmi tous les protagonistes israélites de l'histoire biblique, seuls les Lévites ont des noms égyptiens (Moïse, Aaron, Myriam, Phinéas, etc.). De plus, parmi les sources les plus anciennes de la Bible, seules les textes produits par les Lévites évoquent l'Exode, et montrent une certaine connaissance de l'Égypte. De ces indices et de beaucoup d'autres, Friedman conclut que les Lévites constituent un groupe venu d'Égypte. Le manque de trace archéologique de l'Exode s'explique par cette hypothèse que seuls les Lévites ont connu l'exode d'Égypte à Canaan en passant par Madian, tandis que les tribus israélites sont indigènes en Palestine (ce que les archéologues tendent à croire également).

Ce sont les Lévites qui ont introduit le culte de Yahvé parmi les Israélites, lesquels connaissaient le dieu suprême, appelé simplement El, soit «Dieu» (parfois Elohim, soit «les dieux»). La fusion entre El (Dieu) et Yahvé (le dieu d'Israël), aux conséquences incommensurables, est scénarisée dans le récit sacerdotal (source E) de la révélation du Sinaï, lorsque le Créateur, qui n'a été jusque-là désigné que comme El ou Elohim, révèle son vrai nom à Moïse.

Les Lévites sont les maîtres du pouvoir religieux. Mais dans certains épisodes évoqués plus haut, ils apparaissent comme la garde rapprochée et la police de Moïse, prompte à massacrer ses ennemis. Ils constituent la caste dominante qui maîtrisent à la fois le pouvoir sacerdotal et le pouvoir militaire (le soft et le hard power).

Les sources indiquent, selon Friedman, que ce sont les Lévites qui ont introduit en Israël l'obligation de la circoncision des nourrissons au huitième jour. J'ai présenté, dans un article intitulé «Le Saigneur des prépuces», la démonstration que ce rite est venu remplacer une pratique antérieure du sacrifice du premier-né au huitième jour, dont la trace subsiste en Exode 22:28-29, Ézéchiel 20:25-26 et Jérémie 7:30-31. Ces sacrifices étaient faits au nom de Yahvé et dans son sanctuaire (Lévitique 20:2-5), le dieu Molek ou Melek dont il est question dans certains passages n'étant à l'origine qu'un attribut de Yahvé, qui signifie «roi» et est appliqué plus de cinquante fois à Yahvé.

La circoncision au huitième jour est un rite traumatique qui imprime dans chaque garçon juif la terreur subconsciente de Yahvé-Melek. Vue sous cet angle, la métaphore de la «circoncision du cœur» (Lévitique 26:41 ; Deutéronome 10:16 ; 30:6) prend un sens particulier. C'est par la circoncision que Yahvé, le dieu de la terreur, tient les juifs.

En conclusion de tout cela, on comprend que l'anti-yahvisme n'est pas, ne peut pas être un antisémitisme ; c'est au contraire un philosémitisme radical.

source : Egalité et Réconciliation

  • Friedman est un auteur influent depuis son livre «Qui a écrit la Bible ?», paru en 1987. Il se trouve que j'ai fait traduire ce livre pour les éditions Exergue, que j'ai créées, puis revendues en 2002 à Guy Trédaniel, qui publie depuis sous ce label un peu n'importe quoi.

https://reseauinternational.net/le-marcionisme-est-il-un-antisemitisme/
#26
Amérique / Des employés de Google arrêtés...
Last post by JacquesL - 20 Avril 2024, 09:57:04 PM
Des employés de Google arrêtés après avoir protesté contre un accord géant avec Israël



par Press TV

La police a arrêté neuf employés de Google dans les bureaux du géant de la technologie à New York et à Sunnyvale, en Californie, après avoir organisé un sit-in pour protester contre le récent accord d'un milliard de dollars conclu par l'entreprise avec le régime israélien.

Les manifestants sont entrés le mardi 16 avril dans les bureaux, exigeant que Google abandonne le contrat de 1,2 milliard de dollars qui fournit à Israël des services de cloud et d'apprentissage automatique, connu sous le nom de Projet Nimbus.

Les employés qui ont participé au sit-in portaient des t-shirts sur lesquels était écrit «Abandonnez le projet Nimbus», tandis qu'ils tenaient une banderole indiquant «Pas de technologie pour le génocide».

Le groupe No Tech for Apartheid, qui a organisé la manifestation, a déclaré que les manifestants étaient assis dans le bureau du directeur général de Google Cloud, Thomas Kurian, à Sunnyvale et y étaient restés environ 10 heures. À New York, les manifestants occupaient un espace commun au dixième étage du siège de Google à Chelsea.

Une vidéo prise par l'un des manifestants et partagée avec le Washington Post montre qu'ils ont eu la possibilité de partir volontairement, puis arrêtés par la police après avoir refusé de le faire.

À ce propos, Bailey Tomson, porte-parole de Google, a déclaré : «Entraver physiquement le travail d'autres employés et les empêcher d'accéder à nos installations constitue une violation flagrante de nos politiques, et nous enquêterons et prendrons des mesures».

«Ces employés ont été mis en congé administratif et leur accès à nos systèmes a été coupé. Après avoir refusé plusieurs demandes de quitter les lieux, les forces de l'ordre ont été chargées de les expulser pour garantir la sécurité des bureaux», a-t-elle ajouté.

Les employés de Google avaient déjà organisé des rassemblements devant les bureaux de l'entreprise dans plusieurs villes, exigeant la fin de sa coopération avec le régime israélien.

En mars 2023, Google a licencié un employé qui avait organisé une manifestation contre la coopération du géant de la technologie avec Israël dans sa guerre contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

L'employé, qui s'est identifié comme ingénieur cloud, s'est levé lors d'un événement à New York, perturbant le discours du directeur général de Google Israel, Barak Regev.

Il a dénoncé la complicité de Google dans la guerre menée depuis des mois par le régime israélien contre les Palestiniens à Gaza.

Tweet : https://twitter.com/NoTechApartheid/status/1780409140566737055

Tweet : https://twitter.com/NoTechApartheid/status/1780414162063044762

Dans le cadre du contrat Nimbus de 1,2 milliard de dollars, Google (Google Cloud Platform) et Amazon (Amazon Web Services) ont été sélectionnés pour fournir aux agences israéliennes des services d'informatique en nuage, notamment des outils d'intelligence artificielle et d'apprentissage automatique.

Les employés de Google s'inquiètent de l'utilisation abusive des outils d'IA et d'informatique en nuage de l'entreprise pour faire la surveillance et des actes militaires.

Le groupe No Tech for Apartheid a critiqué Google et Amazon pour avoir joué un rôle dans les attaques génocidaires contre Gaza en s'associant à Israël dans le cadre d'un accord d'un milliard de dollars, exigeant que «les entreprises annulent immédiatement le projet Nimbus et mettent fin à leur complicité dans les crimes de guerre d'Israël».

Les employés actuels et anciens de Google disent également qu'ils ont peur de s'exprimer en interne contre le projet Nimbus ou en faveur des Palestiniens, en raison des menaces.

Cela survient alors que les termes du contrat interdiraient à Google et à Amazon de bloquer l'utilisation de leurs services par des entités spécifiques, telles que l'armée israélienne, et de mettre fin au contrat en réponse à la pression du public.
Cependant, le mouvement semble prendre de l'ampleur au milieu de l'appel international à mettre fin à tout soutien à Israël qui pourrait être utilisé contre le peuple palestinien.

L'agression israélienne contre Gaza, qui a commencé le 7 octobre 2023 après que le Hamas a mené l'opération Tempête d'Al-Aqsa contre l'entité usurpatrice, a intensifié l'opposition interne au projet Nimbus.

source : Press TV

https://reseauinternational.net/des-employes-de-google-arretes-apres-avoir-proteste-contre-un-accord-geant-avec-israel/
#27
Questions mondiales. / L’ONU voudrait transformer la ...
Last post by JacquesL - 20 Avril 2024, 07:16:35 PM
L'ONU voudrait transformer la critique de l'idéologie de genre en «crime contre l'humanité»



par Dr. Gérard Delépine

L'ONU a été créée pour maintenir la paix. Mais depuis que le financement de certaines de ses agences dépend d'organismes privés ou de milliardaires activistes, elle néglige sa mission fondatrice (toujours aucune proposition onusienne crédible de paix pour les conflits en Ukraine, en Palestine ou en Afrique) pour s'intéresser principalement aux problèmes de société et tout particulièrement à ceux des minorités sexuelles.

Les extrémistes du genre veulent modifier la définition du sexe et déclarer l'homophobie et la transphobie crime contre l'humanité. Cette dérive s'exprime déjà dans les textes onusiens qui substituent systématiquement le mot genre à sexe1. Elle banalise le concept et témoigne d'un mépris insupportable envers des souffrances des juifs, Arméniens, Yézidis et les autres victimes de véritables crimes contre l'humanité lors des guerres en Yougoslavie, au Rwanda et au Congo dont elle nie le caractère inhumain exceptionnel.

Le concept de crime contre l'humanité et son utilisation classique

La notion de crime contre l'humanité a été conçue en 1943 par les principaux alliés contre le nazisme s'engageant à poursuivre les «criminels de guerre jusque dans les régions les plus éloignées de la Terre et les remettront aux accusateurs pour que justice soit faite».2

Il a été défini en 1945 dans le statut du tribunal militaire de Nuremberg comme la «violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d'un individu ou d'un groupe d'individus inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux».

Sont visés par la définition : la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d'ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux tels que meurtre, extermination, réduction en esclavage, déportation, transfert forcé de la population, emprisonnement, privation grave de liberté physique, disparition forcée de personnes, apartheid, torture, et toute forme de violence sexuelle grave (viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée). Selon cette définition, le terme «sexe» s'entend de l'un et l'autre sexe, masculin et féminin, suivant le contexte de la société et n'implique aucun autre sens.

Les crimes contre l'humanité engagent la responsabilité pénale personnelle des individus qui les ont commis, et non pas celle des états qui les auraient inspirés.

Ce crime est imprescriptible3 et peut donc être jugé quel que soit le délai entre sa réalisation et le dépôt de plainte. Il expose à la réclusion criminelle à perpétuité.

La loi du 26 décembre 1964 a inclus le crime contre l'humanité dans le Code pénal français. Il a permis de condamner Paul Touvier et Klaus Barbie au maximum de la peine prévue. Papon, jugé pour avoir organisé les rafles des juifs, se défendait en affirmant n'avoir été qu'un fonctionnaire obéissant à un état ne pratiquant pas «une politique d'hégémonie idéologique» ; il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle4 pour complicité.

La Cour pénale internationale a été instituée pour juger les responsables de crimes contre l'humanité ; son fonctionnement et son statut ont été officialisés par l'accord de Rome en 19985. Le bilan de son fonctionnement est cependant très mitigé du fait d'une indépendance douteuse envers les grandes puissances, de la mauvaise qualité de certains dossiers, et de sa gouvernance parfois discutable rappelant la fable des animaux malades de la peste de La Fontaine :
«Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir».

Le projet de modification de la définition du sexe dans les traités

La définition précise du sexe dans le paragraphe 3 de l'article 7 du Statut de Rome avait été ajoutée pour éviter son utilisation abusive pour poursuivre les convictions et les opinions. Il a été jugé nécessaire parce que* dans le traité de Rome, le crime de «peines sexistes» s'applique à un très large éventail d'actions, et peut inclure la parole.

Le nouveau projet de traité, élaboré par la Commission du droit international, veut modifier la définition du sexe pour satisfaire les activistes homosexuels et transgenres.

La transformation de cette définition du sexe en genre dans le nouveau traité sur les crimes contre l'humanité pourrait permettre la poursuite de quiconque exprime son opposition à des idées, à un comportement ou à des pratiques homosexuelles et transgenres.

En avril 2023 les partisans de cette modification de définition, l'Union européenne et les États-Unis, ont poussé l'Assemblée générale à adopter la nouvelle définition.

Mais le représentant ou le Maroc, parlant au nom des 54 pays du Groupe des États d'Afrique a déclaré que «les préoccupations légitimes de tous les États Membres ne devraient pas être ignorées» et a mis en garde contre «toute tentative d'imposer les vues d'une partie ou de toute théorie ou définition juridique» qui ne sont pas acceptées au niveau international.

Plusieurs délégations, dont l'Égypte, la Fédération de Russie et le Pakistan, ont soutenu cette déclaration refusant la nouvelle définition du sexe dans le projet de traité.



La plupart des pays considèrent le sexe comme une réalité fondée sur la biologie et ayant des implications juridiques, et le genre comme une simple idéologie sociale fondée sur le ressenti. Les homosexuels ne constituent qu'une minorité (2-4% des populations)6,7,8, et les transgenres une infime minorité (<0,05%). Les revendications de leurs activistes bénéficient d'une attention totalement disproportionnée à leur nombre dans les cercles du pouvoir, les médias et les films et feuilletons télévisés occidentaux.

Parmi les membres de l'ONU, seule une minorité de pays a accédé aux revendications des activistes des minorités sexuelles. Après les Pays-Bas en 2001, seuls 14 autres pays européens ont légalisé le mariage homosexuel.

Dans le monde 21 autres pays pays autorisent les couples de même sexe à se marier, soit au total moins de 20% des pays membres de l'ONU (36 sur 197). Seulement une quinzaine de pays (<8%) permettent aux personnes transgenres de faire modifier leur état civil sur simple déclaration, tandis que 13 pays membres de l'ONU criminalisent encore de façon explicite les minorités sexuelles dans leurs lois



Comme en Ouganda ou la loi antihomosexualité de 2023 prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et un délit d'«homosexualité aggravée» passible de la peine de mort.



La définition du sexe comme une construction sociale que propose la commission, élèverait juridiquement l'«orientation sexuelle» et «l'identité de genre» à une catégorie de droit international protégée sur le même plan que le sexe, et autoriserait les organismes des Nations Unies et le procureur de la Cour pénale internationale à reconnaître autant de genres que les individus peuvent affirmer subjectivement et ouvrirait la porte à la poursuite pénale de quiconque s'oppose à des idées, des comportements ou des pratiques homosexuels et transgenres.

Il constitue une menace pour la capacité des personnes à s'exprimer librement à propos de ce qu'ils croient de la nature de la personne humaine, des hommes, des femmes, du mariage et de la famille, et d'adopter des lois conformes à ces croyances.

Non aux propositions des extrémistes trans qui instrumentalisent l'ONU dans leur combat qui nie les réalités biologiques. Non à la banalisation du crime contre l'humanité.

Informez vos proches et vos voisins.

Informez vos représentants et les élus pour qu'ils rejettent cette dérive et défendent les réalités biologiques. Refusons les propositions des extrémistes trans qui marginalisent l'Occident et permettent à nos ennemis de se moquer de notre déclin moral et intellectuel.

Comme l'a souligné le Premier ministre britannique Rishi Sunak le 4 octobre 2023 lors du congrès annuel du Parti conservateur :

«Nous ne devrions pas nous laisser intimider par la croyance selon laquelle les gens peuvent avoir le sexe de leur choix... Un homme est un homme et une femme est une femme, c'est juste du bon sens».

Rappeler une réalité biologique ne doit pas être qualifié de «crime contre l'humanité» !

source : Nouveau Monde


  • https://www.unwomen.org/2022/01/Identifying-gender-persecution-in-conflict-and-atrocities-fr.pdf
  • https://www.cairn.info/revue-humanisme-2006-2-page-38
  • Selon le traité international qui émane de l'Organisation des Nations unies «Convention on the non-applicability of statutory limitations to war crimes and crimes against humanity»
  • https://francearchives.gouv.fr/fr/article/714107630
  • Le texte du Statut de Rome est celui du document distribué sous la cote A/CONF.183/9, en date du 17 juillet 1998, et amendé par les procès-verbaux en date des 10/11/1998, 12 juillet 1999, 30 novembre 1999, 8 mai 2000, 17 janvier 2001 et 16 janvier 2002. Le Statut est entré en vigueur le 1er juillet 2002.
  • «AIDS and sexual behaviour in France. Mostly Indian Girls are affected from France girls. ACSF investigators», Nature, vol. 360, n°6403,‎ décembre 1992, p.407–9
  • Smith, C. E. Rissel, J Richters, A. E. Grulich et R. O. De Visser, «Sex in Australia: Sexual identity, sexual attraction and sexual experience among a representative sample of adults», Australian and New Zealand Journal of Public Health, vol.27, n°2,‎ 2003, p.138–45
  • Julia Haversath & al., «Sexual Behavior in Germany», Deutsches Ärzteblatt International, vol.114, nos 33-34,‎ 2017, p.545–50

https://reseauinternational.net/lonu-voudrait-transformer-la-critique-de-lideologie-de-genre-en-crime-contre-lhumanite/
#28
L'actualité, les media / Alerte rouge : Le cauchemar d’...
Last post by JacquesL - 20 Avril 2024, 06:08:02 PM
Alerte rouge : Le cauchemar d'Orwell en passe de devenir réalité



par Guy de la Fortelle

Si nous ne faisons rien, toutes les opinions alternatives seront bannies en France.

Signez d'urgence la pétition !
• https://vimeo.com/917339057

Madame, Monsieur,

Notre pays est en train de rompre avec près de 80 ans de libertés d'expression en instaurant un véritable Ministère de la Censure.

Avec sa nouvelle agence VIGINUM, l'État est en train de développer à grande vitesse une effrayante machine de censure et de surveillance des citoyens.

Si nous ne faisons rien, les analystes et médias indépendants seront bientôt totalement empêchés de VOUS informer sur les sujets sensibles.

Et vous, en tant que citoyen curieux, vous serez systématiquement fichés pour les opinions «incorrectes» que vous exprimerez sur les réseaux, y compris sous pseudonyme et pire encore, vous serez associés aux opinions de vos proches, contacts ou simplement ceux avec qui vous discutez en ligne !

Vous doutez de l'innocuité d'un vaccin ? Fiché !
Vous vous interrogez sur la corruption des grands lobbies ? Fiché !
Vous avez un avis «différent» sur les Gilets jaunes, la révolte des agriculteurs ou la guerre ukrainienne ? Fiché !

Et votre vie pourra alors BASCULER.

Ceci n'est pas une exagération, et je vais vous le démontrer dans une seconde.

Je m'appelle Guy de la Fortelle, je suis analyste indépendant et cofondateur du média Tocsin, avec la journaliste Clémence Houdiakova.

Je lance aujourd'hui un appel urgent à tous ceux qui veulent défendre la liberté d'expression.

Je vous demande de signer notre grande pétition pour dire NON au Ministère de la Censure en France.

Car si vous jetez un œil à l'actualité de la liberté d'expression, vous voyez que tous les signaux sont au rouge écarlate :

• Le 14 février dernier, l'Assemblée nationale a rétabli l'article 4 liberticide de la «loi sur les dérives sectaires» (Olivier Véran lui-même l'a reconnu en traitant le Pr Raoult de «gourou qui porte la blouse comme Raël porte la tunique» : l'objectif est bien de punir les «opinions dissidentes en médecine») ;

• La veille, le 13 février, le Conseil d'État a sommé l'Arcom, l'Autorité qui régule radios et télévisions en France, de mieux contrôler l'orientation idéologique de CNews – comme si c'était le rôle de l'État de décider quelles idées sont dignes d'être «vues à la TV» !

• En ce moment, aussi, sont réunis les «états généraux de l'information» voulus par Emmanuel Macron. L'un de ses objectifs est de mettre au pas les réseaux sociaux contre les soi-disantes «fake news». Et savez-vous à qui E. Macron a confié la direction de ces états généraux ? Au secrétaire général de Reporter Sans Frontières, l'homme qui a cherché à censurer CNews !

• Et le 17 février dernier est entré en vigueur le DSA, le Digital Service Act, une loi européenne voulue par Thierry Breton pour mieux censurer sur les réseaux sociaux, et en particulier Twitter (X), qui persiste à promouvoir la liberté d'expression sur sa plateforme.

Mais il y a encore pire.

Le plus inquiétant, c'est ce que vient d'accomplir l'agence d'État Viginum, bras armé du nouveau Ministère de la Censure.

Le 12 février dernier, Viginum a publié un rapport qui a permis au gouvernement de fermer immédiatement une vingtaine de chaînes d'informations sur Telegram.

Ce qui était reproché à ces chaînes, c'était de de diffuser des informations pro-russes sur la guerre en Ukraine. 

Selon le rapport, ces chaînes Telegram posaient problème car elles «présentent positivement l'invasion russe aux populations occidentales» et «dénigrent l'Ukraine et ses dirigeants, régulièrement présentés comme «corrompus», «nazis» ou «incompétents»».

Officiellement, l'objectif est de lutter contre «l'ingérence étrangère» sur l'information.

Mais cela fait penser aux méthodes du parti communiste chinois, qui empêche ses citoyens d'accéder aux informations occidentales sur Internet.

Dans une vraie démocratie, n'est-ce pas au citoyen libre de se faire sa propre opinion, à partir de toutes les sources d'information possible ?

D'ailleurs, sur le conflit en Ukraine, qui a désinformé qui ?
• N'est-ce pas plutôt le ministre qui disait que les sanctions allaient «mettre à genoux l'économie russe» ?
• Ou certains généraux de plateaux TV, qui nous assuraient que l'armée russe était tellement arriérée qu'elle était obligée de récupérer des puces électroniques sur des frigo ?
• Ou encore ceux qui garantissaient que la contre-offensive allait permettre à l'Ukraine de récupérer triomphalement la Crimée ?

Ce qui est visé par Viginum, ce n'est pas tant l'ingérence étrangère que notre accès à «un autre son de cloche» sur l'information !

La preuve : les chaînes Telegram pro-russes n'ont pas été fermées à cause du seul conflit en Ukraine. Ce qui est leur est reproché, c'est aussi de contester le «narratif officiel» sur tous les sujets.

C'est écrit noir sur blanc dans le rapport de Viginum :

«Ces chaînes publient également sur d'autres thématiques proches des sphères complotistes francophones qui tendent à remettre en cause la parole politique, les médias ou encore les différentes décisions prises au sein des organisations internationales comme l'OTAN, l'ONU ou l'UE par exemple».

Donc, que ces chaînes soient ou non financées par le Kremlin est accessoire pour Viginum et le système de censure gouvernemental.

Sous prétexte de supposée «ingérence étrangère», le pouvoir cherche manifestement à faire taire les opinions qui le dérangent.

Et pour cela, l'État français dispose désormais d'une arme redoutable à sa disposition, avec l'Agence Viginum.

Cette «arme de guerre» a été créée en 2021 par le gouvernement Emmanuel Macron, par simple décret, sans même passer par le Parlement.

La CNIL avait alors exprimé de lourdes craintes, car l'agence s'est vu octroyer le droit, via la surveillance des réseaux sociaux, d'obtenir une fiche précise de vos opinions en croisant tout ce que vous dites sur Facebook, Twitter (X), YouTube, etc. et de communiquer tout cela à d'autres services de l'État.

Vous avez «aimé» l'opinion d'un opposant au président Macron ? Viginum le sait.

Un petit pouce bleu pour soutenir le professeur Raoult ? Viginum le sait.

L'agence peut faire le compte de vos «mauvaises opinions».

Et conduire à vous faire censurer.

Ce sera pire encore si elle vous considère comme quelqu'un de trop «influent». Qui sait, dans ce cas-là, si vous n'aurez pas le droit à la «totale» ? (contrôle fiscal, fermeture de votre compte bancaire, poursuites judiciaires, etc..)

Viginum est un véritable cauchemar pour nos libertés.

Mais pourquoi cette agence n'a pas fait parler d'elle avant, alors qu'elle a été créée il y a deux ans ?

La raison est qu'elle était dirigée jusqu'à l'été dernier par un haut-fonctionnaire apparemment intègre, Gabriel Ferriol.

Problème : il n'était pas suffisamment agressif contre certains mouvements d'idées, alors il a été viré.

C'est écrit noir sur blanc dans la Lettre A, et cela fait froid dans le dos :

«Sa relecture en profondeur des notes d'analyse produites par le service et les modifications apportées jusqu'à en dénaturer le fond – notamment en minimisant l'influence de mouvances d'extrême droite complotiste – ont progressivement créé un malaise» (Lettre A)

Maintenant qu'il est parti, nous pouvons craindre le pire, et c'est pourquoi je vous demande de signer d'urgence notre grande pétition :

JE SIGNE LA PETITION CONTRE LA SURVEILLANCE GENERALISEE :
 NON AU MINISTERE DE LA CENSURE


La censure d'une vingtaine de chaînes Telegram n'est que le début.

Avec les pouvoirs dont dispose Viginum, tout est désormais possible contre les opinions divergentes de l'idéologie dominante.

Je vous donne quelques exemples :

• Si le mouvement des agriculteurs dégénère, on pourra dire que la déstabilisation vient de Russie ou de Chine pour mieux organiser une censure de masse ;

• Même chose avec des informations critiques sur l'état réel de nos banques ou les risques pesant sur nos assurances vie (saviez-vous qu'en 2023, les Français avaient retiré 27 milliards de ce placement ?). Pourquoi ne pas censurer les informations sur ces sujets, dès lors que «l'intérêt national supérieur» est en jeu ?

• Même problème avec le sujet très sensible de l'immigration : saviez-vous que l'ancien patron de Frontex, un haut fonctionnaire français passé par l'ENA, a déclaré, je cite, «La Commission européenne voit l'immigration illégale comme un projet et non pas comme un problème». À quand la censure de ce propos sur toutes les plateformes, au motif qu'il ferait «le jeu des mouvances complotistes ou d'extrême droite» ?

«Qui veut tuer son chien l'accuse d'avoir la rage» disait l'adage.

Aujourd'hui, si vous êtes critique vis à vis des vaccins Covid, si vous avez un doute sur le narratif climatique, ou si vous êtes contre le wokisme à l'école, vous êtes forcément d'extrême droite ou complotiste, et donc forcément coupable de désinformation.

Je n'exagère pas. Quand France Inter demande à un Prof de Sciences-Po de définir la désinformation, voici sa réponse : 

«Vous avez de la droite identitaire, de la droite nationale-populiste, de la 'réinformation'. Tout cela constitue un réseau : Papacito, TV Libertés, Réinformation TV, Thierry Casasnovas, Silvano Trotta, etc.».

Et puisque ces opinions sont qualifiées de «désinformation», l'État se donne le droit de les censurer, et s'est organisé pour le faire massivement avec Viginum.

Et vous pouvez être certain que la censure ne touchera pas seulement les opinions «politiquement incorrectes».

La censure sera utilisée, aussi, pour écarter les informations qui gênent le pouvoir en place.

Si vous ne me croyez pas, c'est écrit noir sur blanc sur le site de France Inter :

«En 2017, l'entre-deux-tours de la présidentielle est perturbé par ce qu'on appelle les «Macron Leaks». Il s'agit de la fuite de dizaines de milliers de courriers électroniques du mouvement En Marche ! d'Emmanuel Macron. C'est justement pour contrer ce genre d'attaques numériques venues de l'étranger que le gouvernement français a décidé de mettre en place Viginum»*

Problème : personne n'a pu prouver que ces Macron Leaks venaient de l'étranger.

Ce qui est certain, c'est que leur contenu était très gênant pour le pouvoir, qui a donc décidé de se doter des outils pour les censurer !

C'est chose faite avec Viginum, et c'est pour cela que je vous demande d'agir maintenant.

Signez notre grande pétition, Non au Ministère de la Censure en France, et transférez la à tous vos contacts.

Je compte sur vous : ce sont nos libertés les plus fondamentales qui sont en jeu.

Guy de la Fortelle
Co-fondateur de Tocsin

JE SIGNE LA PETITION CONTRE LA SURVEILLANCE GENERALISEE :
NON AU MINISTERE DE LA CENSURE

source : Tocsin via Crashdebug

https://reseauinternational.net/alerte-rouge-le-cauchemar-dorwell-en-passe-de-devenir-realite/
#29
Société / Génocide à Gaza : pourquoi les...
Last post by JacquesL - 20 Avril 2024, 02:17:36 PM
Génocide à Gaza : pourquoi les féministes se taisent



par Ashjan Sadique Adi

Malheureusement, les féministes occidentales ne se préoccupent pas des femmes de l'«Orient», de la Palestine, de l'Irak, de l'Iran, de l'Afghanistan, de l'Inde, tout comme elles ne se préoccupent pas des femmes noires ou indigènes ici au Brésil ; elles ne l'ont jamais fait, et la plus grande preuve en est le silence de nombre d'entre elles face à l'actuel génocide et féminicide palestinien.

Les femmes de «là-bas» que j'ai mentionnées sont les femmes «homo sacer» du philosophe Giorgio Agamben, des sous-femmes, des femmes inférieures, de valeur moindre. Leurs vies valent moins, leurs existences valent moins, leurs enfants valent moins, leurs familles valent moins, donc leur mort ne les touchent pas, elles ne mobilisent pas leurs consciences, leurs cœurs ou leurs vies quotidiennes. C'est un détail, cela ne changera rien. Ils peuvent mourir, car leur deuil est aussi de moindre valeur.

Cela me rappelle la discussion lancée par Lila Abu-Lughod en 2012, dans l'article «Les femmes musulmanes ont besoin de salut : réflexions anthropologiques sur le relativisme culturel et ses dérives», où l'anthropologue rappelle qu'il n'y a pas d'essence, de nature féminine, mais que nous sommes socialement construites, comme tout être humain, et avons d'autres désirs, d'autres manières d'être femme, de s'habiller, de croire, d'aimer, etc.

Et elle ajoute : «nous devons développer une appréciation sérieuse des différences entre les femmes dans le monde – en tant que produits d'histoires différentes, expressions de circonstances différentes et manifestations de désirs structurés de manière distincte».

Des femmes qui ne vivent pas comme nous, ne pensent pas comme nous, ne croient pas comme nous, et qui ont tout à fait le droit de le faire. Mais l'Occident veut toujours homogénéiser, standardiser et ignorer, inférioriser, tous ceux qui ne se conforment pas à ses moules et à ses cadres.

À son tour, la question de la classe sociale dans le mouvement féministe est une autre question controversée, qui a été réduite au silence.

De quoi les féministes occidentales se préoccupent-elles réellement ? Historiquement, ce sont les femmes de l'élite qui ont revendiqué le droit de vote, par exemple, et aujourd'hui elles discutent du droit de s'habiller à son goût, de montrer leur corps ou non.

Ce sont là quelques-unes de leurs préoccupations, alors que les femmes de la classe ouvrière n'ont même pas du tout le même choix dans les vêtements ! En d'autres termes, les besoins sont différents, plus basiques, matériels et non idéologiques.

Les féministes occidentales se préoccupent de retirer le voile aux femmes musulmanes, mais elles ne se préoccupent pas de leur santé, de leur éducation, de leur emploi, de leur logement et d'autres droits fondamentaux, qui sont élémentaires pour une vie raisonnablement digne et de qualité.

En fait, ces droits sont effacés par l'Occident lui-même, avec ses guerres et ses interventions militaires, de nature faussement salvatrice et civilisatrice, même prétendument humanitaires, et souvent, du moins dernièrement, même sous l'instigation de certaines femmes occidentales.

Toute cette situation est également traversée par la question de la couleur : le discours des femmes blanches au détriment du discours des femmes brunes, qui n'ont même pas droit à la parole, qui ne sont même pas entendues.

Ainsi que la dichotomie, la supposée opposition Ouest/Est et, dans cet Ouest, le Sud global. La dichotomie femmes chrétiennes versus femmes musulmanes, la dichotomie femmes libres et libérées versus femmes opprimées et subordonnées.

Bref, il y a beaucoup de dichotomies inventées pour nous séparer. Nous avons donc encore beaucoup de choses sur lesquelles réfléchir et de préjugés à surmonter pour combler ces fossés et aider nos sœurs qui souffrent tant dans différentes parties du monde.

source : Chronique de Palestine

https://reseauinternational.net/genocide-a-gaza-pourquoi-les-feministes-se-taisent/
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Médecine physique et hygiène / En avril 2024, comment oser en...
Last post by JacquesL - 20 Avril 2024, 10:53:29 AM
En avril 2024, comment oser encore promouvoir les injections expérimentales anti-covid inefficaces et dangereuses ?



par Dr. Gérard Delépine

Pourquoi promouvoir encore de pseudo-vaccins anti-Covid, inutiles, et démontrés inefficaces et dangereux ?

Le gouvernement, les ARS, la Haute Autorité de Santé, la Caisse d'assurance maladie et toutes les médias subventionnés font actuellement la promotion pour la nouvelle campagne d'injection anti-covid du 15 avril 2024 pour les personnes âgées ou fragiles.

En 2021, lors de la mise sur le marché, Ils pouvaient être dupes de l'utilité de ces injections du fait de la propagande mensongère prétendant qu'ils étaient efficaces à 95% et sans dangers.

Mais les données publiées par l'OMS ont depuis totalement démenti ces allégations, tandis que chacun constate que de plus en plus de vaccinés souffrent de complications diverses parfois graves voire mortelles.

Alors pourquoi font-ils la promotion de faux vaccins, inefficaces, dangereux alors que l'épidémie est terminée ?

Rappelons-leur les faits établis.

Les injections anti-covid proposées en France ne sont pas des vaccins

Un vaccin contient des antigènes obtenus à partir de souches de virus ou de bactéries inactivées, d'antigènes purifiés ou d'analogues antigéniques, afin de susciter une réaction immunitaire pour aider à un patient de se débarrasser d'un agent infectieux déjà présent (vaccin thérapeutique), ou de rendre le vacciné résistant au germe ciblé (vaccin préventif).

Les injections anti-covid ne sont pas des vaccins car elles ne contiennent aucun antigène.

Ce sont des médicaments à ARN messager dont le but est de forcer nos cellules à fabriquer un antigène contre lequel notre système immunitaire réagira. Ce médicament préventif ne nécessite pas de cultiver, d'inactiver ou de fragmenter le germe à combattre et est donc beaucoup plus facile, plus rapide et moins couteux à fabriquer, qu'un vrai vaccin. Mais il ne créée un seul antigène en quantité et pour une durée imprévisibles alors qu'un vaccin classique contient souvent une association de plusieurs antigènes garants de son efficacité.

Ces injections expérimentales ont été affublées du nom de vaccin dans un but uniquement commercial pour les faire accepter par la population.

Les injections anti-covid ont été inefficaces

Un vrai vaccin empêche les vaccinés d'être malades, de transmettre la maladie et les protège de la mort. Une unique injection du vaccin contre la fièvre jaune protège le vacciné à vie contre la maladie. D'autres vaccins (comme le vaccin anti grippal) ne protègent que pour une faible durée et/ou qu'une partie des vaccinés.

Les données de l'OMS prouvent que les injections anti-covid ne protègent pas réellement les vaccinés de la maladie et sont incapables d'éviter les transmissions comme l'illustre l'évolution de l'épidémie en France et la comparaison dans les différents pays selon leur politique vaccinale.

En France, l'explosion des cas Omicron est survenue alors que le taux de vaccinés atteignait 80%.

Dans le monde, ce sont les pays vaccinés qui ont le plus souffert de l'épidémie après la vaccination.

La propagande officielle prétendant que les injections préviendraient les formes graves est démentie par les données de l'OMS montrant que ce sont les pays les plus vaccinés qui ont souffert des mortalités les plus élevées.

La comparaison France/Algérie est d'autant plus démonstrative que les deux pays ont le même taux de personnes âgées de plus de 65 ans.

Ceci est confirmé par la plus forte mortalité des double vaccinés en Grande-Bretagne.

Les faux vaccins ont été suivis de complications fréquentes et parfois graves

Toutes les classes d'âge vaccinées ont souffert de complications, des plus âgées aux plus jeunes.

Chez les sujets âgés, fragilisés par leurs pathologies préalables, la mortalité a été élevée dès des premières doses, mais le lien de causalité directe a été systématiquement nié, sauf en Norvège1, après la mort post vaccinales de pensionnaires d'une maison de retraite.

À la suite de son enquête l'agence sanitaire a recommandé de ne plus injecter les personnes de plus de 80 ans2 : «Pour les personnes les plus fragiles, même des effets secondaires relativement légers peuvent avoir des conséquences graves», «Pour ceux qui ont une durée de vie restante très courte de toute façon, les avantages du vaccin peuvent être marginaux ou non pertinents». Le docteur Steinar Madsen, directeur de l'Agence norvégienne des médicaments, a conclu : «Si vous êtes très fragile, vous ne devriez probablement pas être vacciné».

En France, ou au contraire les personnes âgées ont constitué une cible prioritaire des injections, de nombreux vieillards sont morts rapidement après leur première dose par AVC, embolie pulmonaire, infarctus ou «mort subite». Et plus de 10 000 personnes âgées ont été «euthanasiées» au Rivotril sans leur volonté.3,4,5

Chez les gens de tous âges fragiles du fait d'une maladie chronique, on a observé des aggravations de ces pathologies spécifiques : cancers y compris ceux en rémission avec évolution rapide, maladies neurologiques type SEP etc. et autres pathologies auto-immunes de tous genres.

Les atteintes cardiaques ont été les premières à inquiéter les Israéliens au début des campagnes d'injections massives6. Elles ont été depuis constatées dans tous les pays qui vaccinent7,8 et constituent un drame injustifié pour les jeunes dont les risques dus au covid étaient infimes. L'atteinte cardiaque est une lésion le plus souvent définitive qui va compromettre l'espérance de vie du sujet et, entre autres, le rendre incapable d'activités sportives intenses brisant les rêves de ceux qui voulaient devenir sportifs professionnels.

Chez les femmes, troubles des cycles menstruels9,10, augmentation des fausses couches, décès de nouveaux nés dans le mois qui suit la naissance, ont rapidement attiré l'attention. Elles auraient dû imposer au minimum un moratoire sur les injections chez les femmes enceintes.

Les complications neurologiques rapportées dans la littérature scientifique11,12 comportent des accidents vasculaires cérébraux, des syndrome de Guillain-Barré13, des myélites, des crises épileptiques et des poussée de sclérose en plaques d'origine auto immune vraisemblables.

Au 30 Septembre 2023, EudraVigilance rapportait 11 977 déclarations d'effets secondaires suivis de décès14 pour l'ensemble des injections anti-covid sans se prononcer définitivement sur un lien éventuel de causalité.

En 2022 l'institut de statistique a comptabilisé 675 000 décès, soit 53 800 de plus que prévu. C'est davantage qu'en 2020 (668 900 décès) et qu'en 2021 (661 600 morts). Cet excès de surmortalité en l'absence de covid a concerné aussi les moins de 34 ans (excès de 875 personnes sur un total de 53 000). C'est surprenant puisque c'est une classe d'âge où la mortalité est faible et cela pourrait évoquer l'effet des complications injections anti-covid.

Prétendre que les vaccins covid étaient sans risque constituait donc une contre vérité manifeste qui a mis en danger les populations.

L'épidémie covid est terminée depuis plus d'un an

L'évolution du nombre quotidien de contaminations rapportée par l'OMS montre que la poussée Omicron a conféré une immunité mondiale sonnant la fin de l'épidémie.

Même Santé Publique France dans son bilan du 13 mars 2024 a été obligée de constater que le covid n'était plus un problème : «Les indicateurs syndromiques et virologiques de la Covid-19 demeuraient à des niveaux faibles dans toutes les classes d'âge. Le taux de positivité diminuait encore en ville et à l'hôpital. Dans les eaux usées, la détection du SARS-CoV-2, déjà à un niveau très faible, poursuivait sa baisse».

À l'hôpital, le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid a représenté 0,001 du total des passages. Dans les six derniers mois 77 décès avec covid ont été signalés dont la quasi-totalité chez des patients souffrant de comorbidité majeure soit 0,02% de la mortalité toutes causes confondues.

Depuis plus d'un an le covid ne représente donc plus une menace crédible et les populations, qui en sont conscientes, ont refusé les rappels que les autorités leur proposent tous les 6 mois.

Alors pourquoi promouvoir ces faux vaccins inutiles, inefficaces et dangereux ?

Pour ne pas officialiser la mise au rebut des milliards de doses commandées ?

Depuis le début de la crise l'UE a commandé ou «sécurisé» 4,6 milliards de doses15 pour ses 450 millions d'habitants (10 doses par habitant y compris les bébés !). En mars 2024, d'après les données des agences sanitaires nationales, moins d'un milliard de doses avaient été injectées.

En décembre 2023 plus de 200 millions de doses de vaccins jetées en Europe16,17 soit l'équivalent de 4 milliards d'euros mis à la poubelle18. L'Allemagne est en tête de liste : le pays s'est débarrassé de 83 millions de doses ces dernières années. En 2022, les autorités françaises avaient dû se débarrasser de quelque 3,8 millions de doses de vaccins commercialisées par AstraZeneca, mais elles refusent depuis de publier les données sur le sujet. La Roumanie a vendu des vaccins au Danemark et à d'autres pays de l'UE ces derniers mois parce que les citoyens roumains ne souhaitaient pas se faire vacciner.

La campagne de vaccination vise donc peut être à minimiser le nombre de doses qu'il faudra bientôt détruire.

Pour ne pas perdre la face ?

Seule une minorité de dirigeants ont le courage de reconnaître leurs erreurs et les nôtres n'en font pas partie. Ils préfèrent persister dans le mensonge et le déni du monde réel. Reconnaître que la vaccination a été inutile et toxique serait pour eux un aveu et une blessure d'amour propre insupportables.

Pour ne pas reconnaître leurs responsabilités dans le scandale Covid ?

Reconnaître leurs erreurs ouvrirait la porte de la mise en cause de leurs responsabilités dans leur gestion désastreuse du Covid. Ce n'est pas pour rien que notre président a protégé les délibérations de son prétendu comité scientifique covid du secret défense. Ce n'est pas pour rien que la présidente de l'UE refuse de publier les détails des contrats qu'elle a signés avec Pfizer malgré les demandes réitérées de certains parlementaires européens.

En l'absence d'utilité sanitaire, l'obligation de se vacciner décrétée pour de nombreuses catégories professionnelles, comme les entraves aux libertés de circuler ou de travailler pour les non vaccinés constituent des motifs de plaintes judiciaires dont nos responsables veulent se protéger. Cela pourrait expliquer leur persistance dans le déni des réalités.

Mais la réalité est têtue et vaincra.

Ceux qui continuent de diffuser des messages mensongers incitant à la pseudo vaccination covid alors que son inutilité, son inefficacité et ses risques sont connus devraient être plus prudents, car ils risquent de devoir répondre un jour devant la justice pour mise en danger d'autrui.

source : Docteur Nicole Delépine



https://reseauinternational.net/en-avril-2024-comment-oser-encore-promouvoir-les-injections-experimentales-anti-covid-inefficaces-et-dangereuses/