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#91
Europe / Ukraine SitRep. L’interview de...
Last post by JacquesL - 30 Mars 2024, 06:09:27 PM
Ukraine SitRep. L'interview de Syrski – Mobilisation – Coupure de l'énergie


Publié le mars 30, 2024 par Wayan



Par Moon of Alabama − Le 29 mars 2024

Le général Syrski, commandant en chef de l'armée ukrainienne, a donné une interview à un média ukrainien.

Sa description de la guerre semble bien optimiste :

CiterLa situation sur le front est vraiment difficile. Cependant, il ne peut en être autrement sur le front. Il ne fait aucun doute que chaque jour exige un effort maximal de la part de nos soldats et de nos officiers. Mais nous ne sommes pas seulement sur la défensive, nous avançons aussi dans des directions différentes chaque jour. Récemment, le nombre de positions que nous avons récupérées est supérieur au nombre de positions perdues. L'ennemi n'a pas réussi à progresser de manière significative dans les zones stratégiques, et ses gains territoriaux, s'il y en a, sont d'une importance tactique. Nous surveillons cette situation.

Les différentes personnes qui cartographient les lignes de front semblent ne pas être d'accord avec lui.

1er février 2024

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29 mars 2024

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Encore du Syrski :

CiterL'expérience des derniers mois et des dernières semaines montre que l'ennemi a considérablement augmenté l'activité de ses avions, utilisant des FAB – des bombes aériennes guidées qui détruisent nos positions. En outre, l'ennemi a recours à des tirs denses d'artillerie et de mortier. Il y a quelques jours, l'avantage de l'ennemi en termes de munitions était d'environ six contre un.

Cependant, nous avons appris à nous battre non pas en fonction de la quantité de munitions, mais en fonction de l'habileté avec laquelle nous utilisons les armes dont nous disposons. En outre, nous tirons le meilleur parti des avantages des véhicules aériens sans pilote, bien que l'ennemi essaie de nous rattraper avec cette arme efficace.

Avec un avantage d'artillerie de 6 contre 1, la qualité des artilleurs n'a pas vraiment d'importance. Le camp qui a le plus de tirs l'emporte évidemment. La suprématie des drones ukrainiens est également très douteuse.

Les chiffres sont cependant encore pires :

CiterIl est clair qu'il s'agit de statistiques, mais il est important de savoir qu'au cours des seuls mois de février et mars de cette année (au 26 mars), l'ennemi a perdu plus de 570 chars, environ 1 430 véhicules blindés de combat, près de 1 680 pièces d'artillerie et 64 systèmes de défense antiaérienne. Dans le même temps, les forces de défense ukrainiennes continuent de contrôler les hauteurs et les zones de défense clés. Notre objectif est d'empêcher la perte de notre territoire, d'épuiser l'ennemi autant que possible, de lui infliger les pertes les plus importantes, et de former et préparer des réserves pour des opérations offensives.

Il est également très significatif que l'activité aérienne de l'ennemi ait été réduite, bien sûr, grâce aux compétences de nos unités de défense aérienne. En seulement dix jours en février, elles ont abattu 13 avions ennemis, dont deux avions d'alerte précoce et de contrôle A50 d'une importance stratégique.

Depuis le 1er février 2024, le ministère russe de la défense a revendiqué la destruction de 202 chars ukrainiens, 550 véhicules de combat blindés ukrainiens et 686 pièces d'artillerie ukrainiennes. Syrski affirme que les pertes russes sont deux à trois fois plus élevées ? Je doute plus que sérieusement que ses chiffres soient exacts. Un commandant ne devrait pas tromper ses troupes de la sorte.

En ce qui concerne les avions, seul un A-50 a probablement été abattu et deux autres avions semblent avoir été des pertes confirmées. En fait, les chiffres de février ont été largement moqués et l'armée de l'air ukrainienne a depuis cessé d'émettre de telles affirmations.

Syrski a été aussi interrogé sur l'actuel sujet brulant de la politique ukrainienne :

CiterQ : Des rapports antérieurs indiquaient que 500 000 personnes supplémentaires devaient être mobilisées pour maintenir la capacité de combat et assurer la rotation des unités et des formations des forces armées ukrainiennes sur le front. Dans quelle mesure ce chiffre est-il réaliste aujourd'hui ?

R : À la suite de la révision de nos ressources internes et de la clarification de la composition des forces armées au combat, ce chiffre a été considérablement réduit. Nous espérons que nous aurons suffisamment de personnes capables de défendre leur patrie. Je ne parle pas seulement des mobilisés, mais aussi des combattants volontaires.

Quelle que soit l'ampleur de la réduction du nombre d'hommes nécessaires, les chances de persuader suffisamment d'Ukrainiens que leur service et leur vie sont nécessaires pour sauver le pays sont proches de zéro.

CiterIvan Katchanovski @I_Katchanovski – 15:43 UTC – 28 mars 2024

Cela suggère que plus d'un million d'hommes en Ukraine sont recherchés par la police pour avoir échappé à l'appel sous les drapeaux, avant même l'entrée en vigueur de la nouvelle loi de mobilisation drastique : « Dans la région de Poltava, environ 30 000 personnes ne se sont pas présentées aux départements du TCC et du SP. Le TCC a lancé un appel à la police pour qu'elle livre ces personnes au commissariat militaire. Et environ 40 000 hommes sont recherchés pour les mêmes raisons dans la région d'Ivano-Frankivsk ».

https://www.pravda.com.ua/news/...

Le contrat social en Ukraine prévoit que les personnes au pouvoir sont autorisées à piller tant qu'elles ne dérangent pas ceux qui sont en dessous d'elles. Ce n'est pas une société qui permet d'enrôler des personnes pour des objectifs qui ne sont soutenus que par une minorité de la population. Sur six avis de conscription envoyés, un seul reçoit une réponse. La nouvelle loi sur la conscription qui s'insinue lentement dans les procédures parlementaires n'y changera rien.

On notera que The Economist rejette la responsabilité de cette situation sur Zelenski :

CiterMais en Ukraine, les tentatives de recrutement sont toujours coincées dans les méandres du processus démocratique ; plus de 1 000 amendements auraient été déposés au Parlement sur un projet de loi qui donnerait au gouvernement une plus grande marge de manœuvre pour constituer l'armée dont il a besoin. À court d'argent et craignant l'impopularité, le président Volodymyr Zelensky n'a pas fait assez d'efforts pour obtenir ce qu'il voulait.

Le projet de loi a fait l'objet de plus de 6 000 amendements, dont 4 300 ont été examinés par la commission et d'autres sont à venir. Il faudra encore des mois avant que cette loi ne soit promulguée. Il est probable qu'elle n'aura que peu d'effet.

Le gouvernement ukrainien a annoncé qu'à l'avenir, le pays produirait lui-même les armes dont il a besoin pour la guerre. La Russie a réagi en lançant une nouvelle campagne visant à mettre hors tension les régions ukrainiennes qui comptent le plus d'installations industrielles :

CiterL'Ukraine a déclaré vendredi qu'elle avait imposé des coupures d'électricité d'urgence dans trois régions après que la Russie a tiré des dizaines de missiles et de drones sur ses centrales électriques au cours de la nuit.

Moscou a intensifié ses bombardements aériens sur l'Ukraine ces dernières semaines, ciblant les infrastructures énergétiques en réponse aux assauts meurtriers de l'Ukraine sur les régions frontalières de la Russie.

L'opérateur du réseau national Ukrenergo a déclaré que son centre de répartition avait été "contraint d'appliquer des programmes de coupure d'urgence dans les régions de Dnipropetrovsk, Zaporizhzhia et Kirovograd jusqu'à la soirée".

Des restrictions étaient déjà en place dans les grandes villes de Kharkiv et de Kryvyi Rih à la suite d'une frappe russe la semaine dernière.

Il ne reste que quelques systèmes de défense aérienne en Ukraine. Ils sont nécessaires pour couvrir le front, protéger les installations énergétiques et les centres politiques. Actuellement, ils ne peuvent faire ni l'un ni l'autre. Même si les États-Unis reprenaient leur soutien à l'Ukraine, il n'y aurait pas assez de systèmes disponibles pour couvrir l'Ukraine.

Des rumeurs font état d'une grande offensive russe à venir. Je n'y crois pas encore. Il reste suffisamment d'éléments de l'armée ukrainienne pour poursuivre le lent processus de broyage qui en a déjà éliminé une grande partie.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-sitrep-linterview-de-syrski-mobilisation-coupure-de-lenergie
#92
Amérique / Le colonel américain dénonce l...
Last post by JacquesL - 29 Mars 2024, 07:19:38 PM
Le colonel américain dénonce les bellicistes (Lt. Col. Daniel L. Davis)




par Études sur la Neutralité

Les fauteurs de guerre néoconservateurs à Washington, Bruxelles, Berlin et dans les autres capitales de l'Ouest collectif voudraient vous faire croire que, à moins que les États-Unis n'aient d'innombrables bases militaires dans chaque pays de cette planète, il ne peut y avoir de sécurité et que chaque gouvernement étranger qui n'obéit pas aux ordres des États-Unis doit être détruit. Il n'y a pas de place pour la diplomatie dans la pensée néoconservatrice, ni de solutions gagnant-gagnant. La domination totale par les moyens militaires est leur recette du bonheur. Les hommes et les femmes que ces fous veulent jeter dans des broyeurs à viande pour réaliser leurs fantasmes ne sont pas seulement les populations d'autres pays – comme l'Ukraine – mais aussi leurs propres soldats. Sans surprise, certains d'entre eux prennent la parole. L'un d'eux est le lieutenant-colonel à la retraite Daniel Davis (@DanielDavisDeepDive). Chaîne YT de Daniel Davishttps://youtu.be/tIkgqWw_iMc

Daniel Davis est un chercheur principal et expert militaire chez Defense Priorities, un ThinkTank américain. M. Davis a pris sa retraite de l'armée américaine en tant que Lt. Col. après 21 ans de service actif. Il a été déployé dans des zones de combat quatre fois dans sa carrière, commençant par l'Opération Tempête du Désert en 1991, puis en Irak en 2009 et en Afghanistan deux fois (2005, 2011). Il a reçu la Bronze Star Medal pour bravoure à la Bataille de 73 Easting en 1991, et une Bronze Star Medal en Afghanistan en 2011. Il est l'auteur de «The Eleventh Hour in 2020 America». Notamment, il a commencé une chaîne YouTube sur laquelle il sert d'hôte, Daniel Davis Deep Dive où il a déjà interviewé certains des plus grands penseurs de la politique étrangère américaine comme John Mearsheimer, Chass Freeman et le colonel Dougles MacGregor. Aujourd'hui, nous voulons discuter de la politique étrangère des États-Unis et de sa motivation à s'exprimer sur YouTube.




source : Études sur la Neutralité
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#93
Amérique / Laurent Guyénot : La peur prov...
Last post by JacquesL - 29 Mars 2024, 03:26:55 PM
Laurent Guyénot : La peur provoquée par les juifs et par leur «Dieu de la terreur»



«Il est temps que les juifs soient craints !» a récemment déclaré le rabbin Shmuley. Les juifs, qui n'ont pas réussi à vaincre l'antisémitisme en essayant d'être aimés, respectés ou admirés, doivent désormais se faire craindre. C'est le nouveau mot d'ordre.

Le problème est que si les juifs veulent être craints, ils doivent aussi accepter d'être haïs. La «peur des juifs» peut être traduite littéralement par «judéophobie» (du grec phobos, craindre). Pour être craint, il faut avoir le pouvoir de nuire, et il faut le prouver. Donc, si les juifs veulent être craints afin de combattre l'antisémitisme, alors l'antisémitisme a un brillant avenir devant lui.

Tout cela n'a pas beaucoup de sens. Mais c'est très biblique. À ma connaissance, la Bible hébraïque ne recommande pas aux juifs de s'efforcer d'être aimés des non-juifs. Au contraire, Yahvé dit à son peuple dans Deutéronome 2 :25 :

«Aujourd'hui et désormais, je remplirai les peuples sous tous les cieux de crainte et de terreur à votre égard ; quiconque entendra parler de ton approche tremblera et se tordra d'angoisse à cause de toi».

Si Yahweh veut semer la terreur parmi les non-juifs, cela ne fait-il pas de lui un terroriste, ou le dieu des terroristes ?

C'est le cas, et cela fait des sionistes de bons Yahvistes. Dans ses mémoires de 1951, «La Révolte», Menachem Begin se vantait de «la victoire militaire à Deir Yassin», car la nouvelle de ce massacre de 254 villageois (pour la plupart des hommes, des femmes et des enfants non armés) a immédiatement conduit à la «bousculade folle et incontrôlable de 635 000 Arabes. (...) L'importance politique et économique de cette évolution ne peut guère être surestimée»1. Begin n'était-il pas un digne serviteur de son dieu national ?

Ce que Netanyahou fait aujourd'hui, c'est plus de 130 fois Deir Yassin. Et l'objectif, encore une fois, n'est pas seulement de tuer sans discernement, mais, ce faisant, de terroriser des millions de Palestiniens pour qu'ils partent «volontairement». Cela explique pourquoi ils laissent filtrer tant d'images du martyre de Gaza : c'est une crucifixion publique, destinée à tous. (Andrew Anglin a suggéré une autre raison, non contradictoire avec celle-ci).

L'une des histoires bibliques préférées de Netanyahou est le Livre d'Esther. Il l'a mentionné en 2015 devant le Congrès américain, comme argument pour justifier que l'Amérique devrait bombarder l'Iran2. Le livre d'Esther est important pour comprendre comment les juifs veulent être craints. Sous l'influence de son ministre Haman, le roi perse Assuérus publia un décret de solution définitive concernant les juifs de son royaume, car «ce peuple, et lui seul, s'oppose constamment à toute nation, suivant perversement une manière de vivre étrange et lois, et est mal disposé à l'égard de notre gouvernement, faisant tout le mal qu'il peut pour que notre royaume ne parvienne pas à la stabilité» (3 : 13). Mais grâce à Esther, l'épouse secrètement juive d'Assuérus, les juifs renversent la situation et obtiennent du roi qu'Haman soit pendu avec ces dix fils, et qu'un nouveau décret royal soit promulgué, qui donne aux juifs «la permission de détruire, massacrer et anéantir toute force armée de tout peuple ou province qui pourrait les attaquer, ainsi que leurs femmes et leurs enfants, et piller leurs biens» (8.11). C'est ainsi que les juifs massacrèrent soixante-quinze mille personnes. Dans tout le pays, conclut le livre, «il y avait de la joie et de l'allégresse parmi les juifs, avec des festins et des fêtes. Beaucoup de la population du pays est devenue juive, car désormais les juifs étaient craints» (8.17).

Cette histoire est très importante pour les juifs, car chaque année, à Pourim, ils célèbrent la pendaison d'Haman avec ses douze fils, et le massacre de 75 000 personnes, dont des femmes et des enfants.

Selon la conclusion de cette histoire, la peur des juifs produit de nouveaux juifs, c'est-à-dire des Gentils qui deviennent juifs par peur des juifs : «beaucoup sont devenus juifs, puisque maintenant les juifs étaient craints». Ou, dans une traduction plus littérale : «beaucoup de gens sont devenus juifs parce que la peur des juifs a fondu sur eux». Comme je l'ai dit, la peur des juifs est plus susceptible de produire des antisémites que de nouveaux juifs. Pourtant, il existe de nombreux exemples de personnes qui se font juives par peur des juifs : tout homme politique non juif qui s'est un jour coiffé d'une kippa sur la tête et a juré fidélité éternelle à Israël correspond à ce profil.

Il y a une autre histoire dans le livre de Josué qui va dans le même sens. Au début du chapitre 2, Josué, qui reçoit ses ordres directement de Yahvé dans le Tabernacle, envoie deux espions dans la ville de Jéricho. Ayant été repérés, ils se cachent chez une prostituée nommée Rahab. Elle les aide à s'échapper en échange d'être épargnés avec sa famille lorsqu'Israël attaque la ville, car, dit-elle, «nous avons peur de vous et tous les habitants de ce pays ont été saisis de terreur à votre approche» (2 :9).. Parce qu'Israël est si terrifiant, elle suppose que «Yahweh, votre Dieu, est Dieu».

La Bible catholique française de Jérusalem ajoute une note en bas de page disant que «la profession de foi de Rahab au dieu d'Israël a fait d'elle, aux yeux de plus d'un Père de l'Église, une figure de l'Église des Gentils, sauvée par sa foi». Je trouve perplexe l'idée de faire de la putain de Jéricho un symbole de l'Église car, par peur d'Israël, elle s'est convertie au dieu d'Israël et a aidé Israël à commettre le génocide dans sa propre ville («hommes et femmes, jeunes et vieux, y compris les bœufs, les moutons et les ânes, tous ont été  égorgés», Josué 6 :21).

En revanche, c'est une bonne métaphore de la complicité du monde chrétien dans le génocide israélien des Gazaouis. Il ne fait aucun doute que chez la plupart des chrétiens d'aujourd'hui, la peur des juifs est bien plus forte que la pitié pour les habitants de Gaza. Et les chefs d'État de la plupart des nations chrétiennes préféreraient déclencher une Troisième Guerre mondiale avec la Russie plutôt que de critiquer Israël. La Russie est, après tout, un ennemi rationnel, alors que personne ne sait de quoi un Israël psychopathe est capable.

Israël est le seul pays qui menace ouvertement de faire exploser la planète. Ils appellent cela l'option Samson. L'option Samson est la combinaison de la capacité nucléaire d'Israël et de la réputation d'Israël de dangereux paranoïaque. Tout le monde sait qu'Israël possède une centaine de têtes nucléaires (80 selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm). Et tout le monde sait qu'Israël est biblique, désireux d'accomplir des prophéties, comme Zacharie 14 : 12 :

«Et voici le fléau dont Yahweh frappera toutes les nations qui auront combattu contre Jérusalem ; leur chair pourrira alors qu'ils seront encore debout ; leurs yeux pourriront dans leurs orbites ; leur langue pourrira dans leur bouche».

Martin van Creveld, professeur d'histoire militaire à l'Université de Jérusalem, expliquait au journal britannique The Gardian en 2003 que les Intifadas palestiniennes récurrentes ne trouveraient qu'une seule solution : le «transfert» de tous les Palestiniens hors de Palestine. Sur le risque d'une opposition de la communauté internationale à un tel projet, il a ajouté :

«Nous possédons plusieurs centaines d'ogives et de roquettes atomiques et pouvons les lancer sur des cibles dans toutes les directions... Nous avons la capacité d'emporter le monde avec nous. Et je peux vous assurer que cela se produira avant qu'Israël ne sombre».3

C'est en un mot l'option Samson. Son essence est le terrorisme nucléaire.

L'audace et l'impunité d'Israël aujourd'hui sont incompréhensibles si l'on ne prend pas en compte l'option Samson. Mais l'option Samson, comme le Pouvoir juif en général, est tabou : tout le monde doit le savoir, mais personne n'a le droit d'en parler. Ce silence est le test ultime de la peur d'Israël. Dans un article très récent, Seymour Hersh écrit :

«Personne à Washington n'est autorisé à parler de l'arsenal nucléaire israélien. Ou comment cela affecte la région. Ou si cela sert les intérêts américains, alors même que le Moyen-Orient est au bord d'une guerre régionale».4

Comme Hersh lui-même l'a documenté dans «L'option Samson», c'est grâce à l'assassinat de Kennedy qu'Israël a pu adopter l'option Samson. Jefferson Morley, enquêteur sur l'assassinat de Kennedy, a noté, dans un commentaire sur le message de Hersh, qu'il y avait aussi un «gag israélien» dans les recherches sur Kennedy :

«Vous pouvez voir les effets de la règle du bâillon israélien dans le témoignage longtemps classifié de James Angleton, chef du contre-espionnage de la CIA, devant les enquêteurs du Sénat en juin 1975. Les expurgations rendent visible ce que les gouvernements américain et israélien cherchent à dissimuler en 2024 : comment Israël a obtenu des armes nucléaires sous la surveillance d'Angleton».5

Dans l'extrait ci-dessous, le mot «israélien» a été expurgé pour dissimuler le fait qu'Angleton gérait le «compte israélien» et était, à ce titre, l'unique agent de liaison avec le Mossad.

Dans sa remarquable biographie d'Angleton, Morley montre que la loyauté d'Angleton envers Israël est allée jusqu'à autoriser et couvrir leur contrebande de matières et de technologies nucléaires. Comme le savent toutes les recherches sur Kennedy, Angleton est également le suspect numéro un de la CIA dans l'assassinat de Kennedy. Ce qui signifie que la piste de la CIA dans l'assassinat de Kennedy rejoint directement la piste du Mossad (quelque chose que Morley évite de dire, en tant que membre respectable de l'école dominante «C'est la CIA»).

Je dois dire que je suis très déçu par le neveu du président Kennedy, Robert Kennedy Junior, qui soit ne semble avoir aucune idée des lourds soupçons qui pèsent sur Israël dans les assassinats de son oncle et de son père, soit fait semblant de ne pas savoir, soit je ne veux juste pas savoir.

Et depuis que j'ai commencé cet article en parlant du Rabbin Shmuley, la triste nouvelle est que le Rabbin Shmuley est l'un des amis et conseillers de RFK Jr. Lors d'un rassemblement le 25 juillet 2023, il présente Robert Kennedy en évoquant son père :

«Le 5 juin 1968, à 0 h 15,... Robert Kennedy Sr., l'un des plus grands Américains ayant jamais vécu, a été abattu par un terroriste palestinien, Sirhan Sirhan, et assassiné en raison de son soutien à Israël.. Il a été abattu parce qu'il voulait partager le sort du peuple juif».

Bobby Jr. a écouté et compris, sans le moindre signe de désapprobation, même s'il sait très bien que son père n'a pas été tué par Sirhan, et certainement pas pour son soutien à Israël. Il resta figé et muet sur sa chaise, ne hochant même pas la tête lorsqu'une courageuse dame du public protesta : «Pourquoi mens-tu ? Sirhan Sirhan n'était pas le meurtrier de Robert Kennedy...»6. RFK Jr. ne contredira pas le rabbin menteur.



C'est un moment tristement révélateur. En humiliant publiquement Robert Kennedy Junior, en insultant la mémoire de son père avec son grossier mensonge, juste à côté de lui, Shmuley donne l'exemple. 

Pour être craints, les juifs doivent montrer leur pouvoir en donnant l'exemple. 

C'est un bon exemple.

source : The Unz Review via La Cause du Peuple

https://reseauinternational.net/laurent-guyenot-la-peur-provoquee-par-les-juifs-et-par-leur-dieu-de-la-terreur/
#94
Europe / Les déclarations remarquables ...
Last post by JacquesL - 29 Mars 2024, 01:53:04 PM
Les déclarations remarquables faites par Alexander Bortnikov, directeur du Service fédéral de sécurité russe (FSB)



par Gilbert Doctorow

Pour les non-initiés, j'explique d'abord que le FSB est l'organisation qui a succédé au célèbre et très redouté KGB de l'Union soviétique. Toutefois, le FSB d'aujourd'hui pourrait être mieux comparé au FBI aux États-Unis. Il s'occupe de la criminalité intérieure de toutes sortes et des menaces qui pèsent sur les civils russes, comme le terrorisme. L'agence et son chef font rarement la une des journaux.

À cet égard, le FSB est moins visible, tant en Russie qu'à l'étranger, que le service de renseignement extérieur dirigé par Sergueï Narychkine, une personnalité de l'État qui a passé cinq ans au cours de ce millénaire en tant que président de la Douma d'État, la chambre basse du Parlement russe, et trois ans en tant que chef de l'administration présidentielle. Dans ces deux fonctions, Narychkine a été très souvent vu à la télévision dans l'exercice de ses fonctions.

En revanche, Bortnikov a passé les 15 dernières années dans ses bureaux du FSB, à l'abri des regards. Hier, il a rencontré le journaliste de la télévision d'État russe Pavel Zarubin pour une interview, puis s'est laissé interroger par un groupe d'autres journalistes. Cette séance spontanée de questions-réponses a ensuite été diffusée au journal télévisé. Les propos de Bortnikov sont extraordinaires et ont une incidence directe sur la question de savoir si vous et moi devrions maintenant chercher des abris antiatomiques. Malheureusement, vous ne trouverez rien de tout cela dans les articles de fond des grands médias d'aujourd'hui. Le Financial Times, par exemple, relate la rencontre de Xi avec des PDG d'entreprises américaines pour renouer les liens : intéressant, mais pas très pertinent si nous sommes à l'aube de la troisième guerre mondiale.

*

Bortnikov est par définition un membre du cercle restreint des conseillers de Vladimir Poutine. Lui, Poutine et Narychkine ont à peu près le même âge. À 72 ans, Bortnikov n'a que quelques années de plus.

J'ai été particulièrement frappée par son assurance et le choix prudent et soigneusement pesé de ses mots, alors qu'il exposait l'orientation de l'enquête avec transparence et une attitude non affectée.

Les journalistes ont tous cherché à savoir qui était à l'origine de l'attaque terroriste. Bortnikov leur a répondu... ainsi qu'à nous-mêmes : les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Ukraine sont derrière l'acte terroriste commis par des extrémistes islamistes.

Bortnikov a déclaré que les premières constatations indiquent que les quatre auteurs du massacre se sont rendus en voiture à la frontière avec l'Ukraine où ils étaient attendus de l'autre côté. Il a expliqué très calmement que l'implication de puissances étrangères était en cours de clarification et qu'il ne dirait rien sous le coup de l'émotion, mais qu'il attendrait que les faits soient solidement rassemblés avant de les présenter.

Néanmoins, le fait qu'il ait désigné les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Ukraine comme les marionnettistes probables de l'acte terroriste était tout à fait digne d'intérêt. Rappelons qu'à la suite du bombardement des oléoducs Nord Stream, l'attaque la plus importante des 50 dernières années contre des infrastructures civiles essentielles au niveau mondial, les responsables russes n'ont pointé du doigt aucun pays. Il y a eu des insinuations, mais pas d'accusations directes comme celles que nous avons entendues de la bouche de Bortnikov.

*

Entre-temps, outre la discussion de Bortnikov avec les journalistes, de nombreux éléments nouveaux concernant l'attentat terroriste perpétré au Crocus City Hall ont été diffusés hier par le programme d'information et d'analyse de la télévision d'État russe, «Sixty Minutes». Nous avons notamment appris qu'au cours des derniers jours de février et des deux premiers jours de mars, deux des quatre assaillants se trouvaient à Istanbul. Le départ et l'arrivée de l'un d'entre eux à l'aéroport de Moscou ont été filmés. On nous a dit dans quels hôtels ils ont séjourné, et les selfies et autres photos prises par l'un d'eux à Istanbul ont été affichés à l'écran. On ne sait toujours pas qui ils ont rencontré en Turquie. Toutefois, la date elle-même est très importante, car il a été souligné qu'ils étaient retournés à Moscou pour perpétrer un attentat terroriste le 8 mars, Journée internationale de la femme, une date sacrée dans le calendrier russe. S'ils l'avaient fait ce jour-là, l'effet aurait été catastrophique pour les élections présidentielles en Russie une semaine plus tard.

Cependant, selon «Sixty Minutes», il a été déterminé que la sécurité de l'État russe le 8 mars était trop stricte pour que la mission terroriste réussisse et les États-Unis ont décidé de mettre un terme à cette opération. Il est à noter que c'est à peu près à ce moment-là que Victoria Nuland a présenté sa démission au département d'État (5 mars). Le lien de causalité possible ici mérite certainement l'attention de mes pairs de la communauté «dissidente» américaine.

Quoi qu'il en soit, le scénario qui a été exploré plus tard dans la journée lors de l'émission «Evening with Vladimir Solovyov» est que les Ukrainiens ont décidé de procéder à l'attaque terroriste une semaine après les élections présidentielles russes, alors qu'elle perdait la majeure partie de sa justification. Ils l'ont fait malgré les objections de Washington.

*

De temps à autre, des lecteurs me demandent pourquoi je prête attention à des émissions comme celle de Vladimir Solovyov. Ces sceptiques ont tendance à ignorer que Solovyov invite non seulement les habituels universitaires et journalistes irresponsables qui peuvent amuser le public, mais aussi des hommes d'État très sérieux qui sont proches du centre du pouvoir en Russie et exercent une influence sur la conduite de la politique étrangère et intérieure, notamment les présidents de commission et d'autres personnalités clés de la Douma d'État.

C'est ainsi qu'hier soir, nous avons entendu un membre de la commission des relations avec la Communauté des États indépendants (ex-Union soviétique). Faisant référence aux attaques terroristes incessantes contre les civils de la région frontalière russe de Belgorod en provenance de la ville voisine de Kharkiv (Ukraine), il a déclaré qu'il était temps de raser Kharkiv, de lancer un avertissement à la population pour qu'elle prenne sa voiture et se dirige vers l'ouest, puis de tout faire exploser. Kharkiv est d'ailleurs la deuxième ville la plus peuplée d'Ukraine après Kiev.
D'une manière générale, l'humeur des panélistes et de l'animateur Solovyov lui-même est en train de changer de manière radicale : L'Ukraine est considérée comme un État ennemi et plus vite elle sera éliminée, mieux ce sera. Hier soir, il a été question de la nécessité de procéder à des frappes de missiles pour détruire le palais présidentiel de Kiev ainsi que tous les centres militaires et autres centres de décision du gouvernement dans la capitale.

Comme nous l'avons observé à maintes reprises au cours des deux dernières années, le président Poutine a été la voix de la modération et de la retenue, s'opposant aux actions susceptibles de précipiter la Troisième Guerre mondiale. Cela touche clairement à sa fin lorsque son propre directeur du FSB désigne les États-Unis et le Royaume-Uni comme étant les planificateurs de la plus grande attaque terroriste en Russie depuis 20 ans.

source : Gilbert Doctorow

https://reseauinternational.net/les-declarations-remarquables-faites-par-alexander-bortnikov-directeur-du-service-federal-de-securite-russe-fsb/
#95
Europe / Attentat de Moscou
Last post by JacquesL - 27 Mars 2024, 12:12:47 PM
Attentat de Moscou



par Dominique Delawarde

Le bilan provisoire fait état de 139 morts et 182 blessés dont 145 ont été hospitalisés. Plus de 50 blessés seraient déjà sortis de l'hôpital.1

Le nombre paraît important parce qu'il survient en un seul jour et touche des populations civiles (dont des femmes et 3 enfants seulement). Il faut toutefois relativiser. Avec 38 fusillades de masse ayant fait 197 victimes et 91 blessés, les USA ont établi un nouveau record en 2023 pour ce type d'événement. Rappelons que près de 50 000 personnes perdent la vie par arme à feu, chaque année, aux USA, chiffre proche des pertes militaires US d'une guerre du Vietnam qui a duré plus de dix ans...2

Rappelons aussi que de 500 à 1000 soldats ukrainiens perdent chaque jour la vie dans une guerre sans espoir, provoquée et soutenue par l'occident otanien, dont l'objectif de long terme est de démembrer la Russie pour s'en approprier les ressources ou au moins les contrôler.

Au-delà des exécutants parfaitement identifiés, et de la revendication douteuse par ISIS de cette opération, les services russes s'attachent à identifier les commanditaires qui ont tiré les ficelles en coulisse. De nombreux indices pointent du doigt la possible, sinon probable, implication d'un quatuor infernal, expert en montage d'attaques sous faux drapeau : CIA – MOSSAD – MI6 – GUR Ukrainien.3

L'avenir et l'enquête nous diront, ou non, l'origine et le réel mobile de cette attaque, mais Vladimir Poutine a déjà sa propre conviction intime sur cette affaire. Il sait QUI et POURQUOI.

Sur cet acte de terrorisme, il ne faut ni oublier, ni négliger les menaces explicites et violentes contre la Russie, d'un dénommé Amir Weitman, proche de Netanyahou, menaces qui prennent aujourd'hui tout leur sens.4,5

En liaison avec le propos qui précède, le lecteur notera avec intérêt l'engagement toujours plus clair, plus fort, plus russophobe, plus Poutinophobe, plus belliciste de certains sayanim français parfaitement identifiés par les propos qu'ils tiennent, comme BHL, Nicolas Tenzer, Alain Finkielkraut, Gabriel Attal, Raphaël Glucksman, tête de liste du PS aux prochaines élections européennes et quelques autres. On peut se demander ce qui suscite cette russophobie quasi unanime chez les sayanim un peu partout dans le monde. Serait-ce la position de Vladimir Poutine sur la question palestinienne comme le suggère Amir Weitman dans son attaque virulente contre la Russie ?

Bref, le côté très engagé des sayanim français manque singulièrement de discrétion...

Dominique Delawarde


https://reseauinternational.net/attentat-de-moscou/
#96
Asie, Pacifique / Le lobby anti-syrien fait pres...
Last post by JacquesL - 27 Mars 2024, 11:33:03 AM
Le lobby anti-syrien fait pression sur le Congrès américain pour affamer encore plus le peuple syrien




par Hekmat Aboukhater

À une semaine du 13ème anniversaire de la sale guerre syrienne soutenue par les États-Unis, la Coalition américaine pour la Syrie a organisé sa journée annuelle de plaidoyer à Washington DC. Je me suis infiltré dans des réunions avec des conseillers politiques du Sénat et j'ai été témoin de la campagne cynique du lobby visant à affamer la Syrie et à la soumettre.

Le matin du 7 mars, alors que le Capitole grouillait de lobbyistes cherchant à obtenir des affectations avant la semaine des crédits et d'activistes dénonçant le génocide de Gaza, un groupe d'intérêt particulier s'est distingué sur la colline. Dans les couloirs du bâtiment Rayburn, un groupe d'une cinquantaine de personnes se préparait à une journée bien remplie de plaidoyer en faveur de sanctions à l'encontre de leur pays.

Il s'agissait du lobby anti-syrien, dont j'avais infiltré la campagne d'influence.

Tout au long de la journée, j'ai observé ce groupe pousser les responsables américains à accepter leur politique de sanctions pour affamer la Syrie, tout en ignorant cyniquement les Palestiniens affamés de Gaza.

Parmi les lobbyistes se trouvait Raed Saleh, le chef des Casques blancs syriens, qui devaient faire de la propagande en faveur d'un changement de régime sous couvert de l'aide humanitaire.

J'ai assisté à sept réunions avec des équipes politiques représentant les sénateurs Sherrod Brown, Maggie Hassan, Ben Cardin, Mark Kelly, Chris Van Hollen, John Fetterman et Rick Scott. Tout au long de ces séances, j'ai vu le lobby anti-syrien tenter d'intimider et de manipuler les responsables américains pour qu'ils acceptent leur politique de famine, tout en jetant cyniquement sous le boisseau les Palestiniens affamés de Gaza.

À un moment donné, Raed Saleh, chef des Casques blancs syriens, qui ont été fondés par les services de renseignement britanniques et financés par les États de l'OTAN, a présenté les frappes aériennes israéliennes contre la Syrie sous un jour favorable.



Carte de la guerre civile syrienne (24 novembre 2023) via Wikimedia Commons.

Lors d'une autre réunion, Wa'el Alzayat, de l'organisation musulmane pro-sioniste Emgage, a même demandé au bureau du sénateur Chris Van Hollen de soutenir l'approbation de l'aide aux milices liées à Al-Qaïda en Syrie.

«Arrêtez de paniquer à propos de l'aide aux terroristes», a-t-il insisté, ajoutant que «les Britanniques le font, les Turcs le font, [et] les Qataris le font».

Se présentant comme le porte-parole de tous les Syriens, le lobby anti-syrien est dirigé par la Coalition américaine pour la Syrie (ACS), une organisation qui regroupe des groupes d'opposition tels que le Conseil syro-américain (SAC), le Forum syrien et une poignée d'autres groupes situés aux États-Unis et en Turquie.

Emgage, quant à lui, a été crédité d'avoir fait voter la diaspora pour le candidat de l'époque, Joe Biden, en novembre 2020. Le groupe a depuis été critiqué pour avoir agi comme une extension de facto de la Maison-Blanche de Biden et du parti démocrate au sein de la communauté musulmane.

Farooq Mitha, membre du conseil d'administration d'Emgage, a officiellement travaillé pour le Pentagone de Biden en mars 2021. Le 7 mars, Alzayat a cherché à utiliser l'influence d'Emgage contre les sénateurs démocrates qui semblaient mal à l'aise avec la politique d'escalade des sanctions.

«J'ai besoin d'une bonne histoire pour mes électeurs», a-t-il expliqué à l'équipe du sénateur Van Hollen.

Tout au long de leur campagne de sanctions sur la Colline, Alzayat et ses acolytes ont fonctionné comme une version miniature de leurs alliés du lobby israélien, en fournissant à une cinquantaine de bénévoles des dossiers décrivant les points de discussion et les biographies des représentants du Congrès. Les biographies comprenaient une liste complète des positions enregistrées du sénateur ou du représentant sur la Syrie, telles que leurs votes sur l'extension de l'AUMF, le retrait militaire américain de Syrie et les précédents trains de sanctions visant le pays.

Les documents exposent également les principales demandes législatives du lobby, qui se concentrent essentiellement sur l'obtention d'une aide au développement pour les territoires contrôlés par les milices en Syrie – y compris ceux détenus par l'allié local d'Al-Qaïda dans le pays – et sur l'adoption du «projet de loi contre la normalisation du régime Assad», qui vise à prolonger et à étendre les sanctions à l'encontre de Damas.

La ressemblance du lobby anti-syrien avec ses homologues israéliens n'est pas une erreur. Comme le chef de cabinet du sénateur républicain de Floride Rick Scott nous l'a assuré, «les Israéliens veulent que vous soyez aux commandes».

Plus de sanctions contre la famine

Depuis que les États-Unis ont inscrit la Syrie sur leur première liste d'États soutenant le terrorisme (SST) en raison du soutien de Damas à la résistance palestinienne en 1979, Washington a progressivement intensifié sa guerre financière contre le peuple syrien. Lorsque des décennies de guerre hybride secrète ont débouché sur une bataille par procuration pour le territoire – et la survie – du pays en 2011, le lobby anti-syrien a officiellement commencé à prendre forme à Washington.

En 2019, alors que le gouvernement syrien sortait victorieux d'une bataille de plusieurs années contre des milices soutenues par l'étranger, Washington a décidé que Damas avait peut-être gagné la guerre, mais qu'il ne ne faudrait pas lui permettre de gagner la paix. En janvier, le représentant de New York Eliot Engel, qui a reçu 1,8 million de dollars de dons de l'AIPAC, a présenté un ensemble de sanctions connu sous le nom de «Caesar Syria Civilian Protection Act» (loi sur la protection des civils en Syrie). Trump a signé le projet de loi dans le cadre de la loi sur l'autorisation de la défense nationale (NDAA) de 2020.



Le lobby anti-Syrie à Washington, poussé par le lobby israélien, dénonce les
sénateurs hostiles à la politique américaine antisyrienne comme les
Sénateurs Rand Paul et Mitch McConnel.

Le projet de loi était sans précédent, à la fois parce qu'il sanctionnait de vastes secteurs de l'économie syrienne plutôt que des individus spécifiques, et parce qu'il prévoyait ce que l'on appelle des «sanctions secondaires». Les sanctions secondaires sont imposées aux parties qui font des affaires avec une entité sanctionnée, même si ces échanges ont lieu en dehors de la juridiction de l'entité sanctionnée.

L'économie syrienne est en chute libre depuis l'entrée en vigueur des sanctions Caesar. Aujourd'hui, plus de 12 millions de Syriens, soit plus de la moitié de la population totale, sont confrontés à l'insécurité alimentaire, ce qui représente une augmentation de 51% par rapport à 2019. Par ailleurs, 90% de la population vit sous le seuil de pauvreté. En 2019, le dollar américain s'échangeait contre 500 livres syriennes. Aujourd'hui, ce chiffre est plutôt de 14 100, ce qui représente une dévaluation de 2720%.

Bien que le projet de loi H.R. 3202 semble se concentrer sur la divergence de l'aide de l'ONU et sur les sanctions à l'encontre d'entités non sanctionnées auparavant, telles que le Syria Trust for Development de Asma Al Assad et le Croissant-Rouge syrien, le véritable programme du projet de loi se trouve au plus profond de son texte de 22 pages.

Les sanctions Caesar devant expirer à la fin de l'année 2024, le projet de loi H.R. 3202 vise à prolonger discrètement les mesures financières agressives jusqu'en 2032.

Après avoir été adopté par la Chambre des représentants avec un enthousiasme débordant, le projet de loi apparenté à la H.R. 3202 au Sénat ne peut être adopté qu'avec le soutien des démocrates. Elle a été introduite par le sénateur républicain de l'Idaho James Risch, financé par le lobby israélien, en septembre dernier, et a depuis été coparrainée par le sénateur archi-néoconservateur de Floride Marco Rubio.

Étant donné que la loi S. 2935 ne peut être adoptée qu'avec le soutien des démocrates, le lobby anti-syrie a choisi le sénateur Ben Cardin, président de la commission sénatoriale des affaires étrangères et parrain de la loi Magnitsky contre la Russie, comme cible privilégiée pour exercer son influence.

Après avoir rencontré le bureau de Sherrod Brown, l'assistant législatif et de recherche de Ben Cardin, Christopher Barr, nous a accueillis dans le bureau du sénateur. Là, Raed Saleh des Casques blancs s'est plaint à M. Barr que l'USAID avait réduit le financement de son organisation de 12 millions de dollars à 3 millions de dollars ces dernières années.

Ensuite, il était temps de discuter du véritable objectif de notre visite : l'adoption de la loi S. 2935.

Barr a semblé mal à l'aise dès le départ et a même exprimé son mécontentement à l'égard du projet de loi, se plaignant : «Ce qui a été adopté par la Chambre, c'est un peu trop... la liste des cibles est vaste».

«La Syrie a déjà été lourdement sanctionnée», a-t-il ajouté.

En réponse, Ghanem a révélé une information cruciale sur les forces qui mènent la sale guerre contre la Syrie, expliquant que l'impulsion pour étendre et prolonger Caesar n'est pas venue du lobby anti-syrien lui-même, mais de quelqu'un au Capitole. Ghanem a expliqué que cette source avait en fait contacté la Coalition américaine pour la Syrie pour l'avertir que Caesar allait expirer, déplorant le fait que son expiration équivaudrait à une perte de «l'influence des États-Unis sur le régime syrien».



Les États-Unis ont une tradition de 45 ans de sanctions et d'isolement économique
de la Syrie en réponse au soutien de ce pays à la résistance palestinienne

Cette phrase fait écho au langage inquiétant des représentants de l'administration Biden et de l'administration Trump. En 2019, l'activiste néoconservatrice Dana Stroul a déclaré que grâce à César, Washington «détient une carte pour empêcher l'aide à la reconstruction et l'expertise technique de retourner» en Syrie. Elle a loué le fait que les États-Unis pouvaient utiliser ce «levier» pour maintenir la Syrie dans les «décombres». Deux ans plus tard, elle occupera le poste de secrétaire adjointe à la défense pour le Moyen-Orient sous la direction de Biden.

De même, lors d'un événement organisé l'année suivante par le groupe de réflexion néoconservateur WINEP, l'envoyé spécial de Trump pour la Syrie, Joel Rayburn, s'est vanté du fait que Caesar «abaisse la barre» des sanctions fondées sur des preuves et permet de cibler largement tous les projets de reconstruction en Syrie.

«Nous n'avons pas besoin de prouver, par exemple, qu'une entreprise qui se lance dans un projet de reconstruction dans la région de Damas traite directement avec le régime de Assad», a expliqué Rayburn.

«Nous n'avons pas besoin d'avoir les preuves de ce lien», a-t-il poursuivi. «Il nous suffit d'avoir les preuves qu'une entreprise ou un individu investit dans (...) le secteur de la construction, le secteur de l'ingénierie, la majeure partie du secteur de l'aviation, le secteur financier, le secteur de l'énergie, etc.».

Ces aveux publics n'ont pas empêché le lobby anti-syrien de mentir au nez et à la barbe des membres du personnel du Congrès tout au long de sa campagne du 7 mars. Lors d'une réunion avec le bureau du sénateur Mark Kelly, Ghanem a faussement déclaré que les sanctions de César étaient «ciblées», «pas sectorielles» et «pas un embargo, rien de punitif pour les civils».

Pourtant, Alena Douhan, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les sanctions qui s'est rendue en Syrie pour documenter les effets du régime de sanctions unilatérales de Washington sur la Syrie, n'est pas d'accord. Dans son rapport de 19 pages, elle affirme clairement que les sanctions sont à la fois illégales et inhumaines dans la manière dont elles affectent le Syrien moyen.

Une stabilisation pour moi, mais pas pour toi

La deuxième demande législative a pris la forme d'un discours bien préparé par Ghanem, Zayat et d'autres, décrivant ce que l'argent des contribuables américains finance ou ne finance pas en Syrie. Les programmes d'aide américains sont généralement divisés en deux catégories : le «financement humanitaire» destiné à des biens tels que la nourriture, l'eau et les fournitures médicales de base, ou le financement de «stabilisation» conçu pour sécuriser un pays qui sort d'une période de troubles. Contrairement à l'aide humanitaire, le financement de la stabilisation peut être utilisé pour soutenir des investissements majeurs et des projets d'infrastructure tels que des routes, des écoles, des installations de soins de santé et des services gouvernementaux.

Les États-Unis sont le principal bailleur de fonds de l'aide humanitaire dans le nord-est et le nord-ouest de la Syrie. Cependant, alors que les États-Unis dépensent sans compter pour répondre aux besoins de stabilisation dans le nord-est de la Syrie, ils ne dépensent rien dans le nord-ouest.
En effet, alors que Washington rêve depuis longtemps d'établir un État kurde sécessionniste dans le nord-est de la Syrie, il a négligé d'envoyer des fonds de stabilisation dans le nord-ouest afin d'éviter d'apporter un soutien direct à HTS, la branche d'Al-Qaïda qui gouverne le territoire. Le lobby anti-syrien était à Washington pour changer cela.



La Syrie est le champion incontesté du SST, n'ayant jamais été retirée
de la liste depuis sa création en 1979.

Wa'el Alzayat, un expatrié syrien qui a fièrement servi dans la zone verte de l'Irak sous le département d'État de George Bush et qui a récemment publié un éditorial choquant dans le Washington Post, suppliant les responsables américains de ne pas «lever les sanctions pour aider les victimes du tremblement de terre en Syrie», a pris la tête de la campagne en faveur de l'octroi de fonds américains à des éléments affiliés à Al-Qaïda dans le nord-ouest de la Syrie. Dans le bureau du sénateur Chris Van Hollen, Alzayat a exprimé sa frustration face à l'hésitation des États-Unis dans le Nord-Ouest.

«Cessez de vous inquiéter de ce qui va aux terroristes», a-t-il demandé, ajoutant que «les Britanniques le font, les Turcs le font, les Qataris le font».

«Nous manquons une occasion en or de stabiliser la région et d'en tirer parti pour un règlement politique», a-t-il plaidé. En d'autres termes, Alzayat faisait ouvertement pression sur les responsables américains pour qu'ils renforcent la position d'Al-Qaïda en Syrie afin que le groupe terroriste puisse s'opposer au gouvernement du pays.

Alzayat a ensuite utilisé son salaire à six chiffres en tant que directeur d'Emgage pour intimider le bureau de Van Hollen afin qu'il s'incline devant le lobby anti-Syrie, en prétendant faussement que son organisation liée à l'AIPAC était «derrière» les campagnes de vote «Uncommitted» qui ont nui à la performance de Biden lors des primaires dans le Michigan et le Minnesota.

Vers la fin de la réunion, le lobbyiste du changement de régime a cyniquement invoqué le massacre par Israël de 30 000 Palestiniens à Gaza pour justifier une dernière fois la présence d'Al-Qaïda en Syrie.

Il a fait valoir que même si «sa communauté» est en colère contre le financement et l'armement du génocide de Gaza par l'administration Biden, elle reviendrait volontiers vers le parti démocrate si les États-Unis finançaient des routes et des écoles dans la région d'Idlib, contrôlée par Al-Qaïda.

«J'ai besoin d'une bonne histoire pour mes électeurs», a expliqué Alzayat, soulignant la désapprobation de la communauté musulmane à l'égard de la politique de l'administration Biden à Gaza et au Yémen.

«Vous êtes contrariés par toutes ces déceptions», a-t-il poursuivi en jouant un scénario dans lequel il convainc un électeur musulman de voter à nouveau pour Biden. «Devinez quoi ? Ils injectent 50 millions d'euros dans le secteur scolaire du nord [de la Syrie] !»

Ouvertures à l'égard d'Israël

La crise israélo-palestinienne a occupé une place importante tout au long du voyage de lobbying de l'AEC. La secrétaire du sénateur Sherrod Brown était une musulmane voilée qui portait un pendentif représentant la carte de la Palestine autour du cou. Lorsqu'elle nous a accueillis, Farouk Belal, le président du Conseil syro-américain, a grommelé à Ghanem et à moi : «J'espère qu'elle ne fait pas partie de la résistance».
Lorsque je lui ai demandé de préciser ce qu'il voulait dire en sortant du bureau, il a expliqué que les personnes alignées sur la cause palestinienne à Washington «ne nous aiment pas».

Pendant ce temps, dans le bureau du sénateur Cardin, Raed Salah, des Casques blancs, présente sous un jour favorable les frappes israéliennes sur la Syrie, qui ont paralysé les infrastructures syriennes, endommagé régulièrement les aéroports civils internationaux du pays et tué des centaines de soldats syriens et de civils :

«La situation en Syrie est très compliquée. Chaque jour, nous entendons parler de frappes israéliennes sur les repaires ou les bases du CGRI et de ses milices. Même nous, les Syriens, ne savions pas à quel point les Iraniens étaient implantés dans le pays...»

Pour Saleh, les frappes israéliennes ne font que souligner la présence militaire iranienne en Syrie, invitée par le gouvernement syrien.



La monnaie syrienne s'est dévaluée de 35 150 % depuis le taux
de change initial de 40 SYP pour 1 USD début 2011

Plus tard dans la journée, Ghanem a tenté de capitaliser sur le fanatisme pro-israélien du sénateur Fetterman en décrivant les récents développements en Syrie à un collaborateur âgé d'une vingtaine d'années. Se référant à la campagne réussie du gouvernement syrien pour reprendre le territoire du sud, il a expliqué que le sud est «l'endroit où ils lancent des missiles sur Israël, soit dit en passant». L'assistante a consciencieusement transcrit cette information apparemment aléatoire dans son bloc-notes. Vers la fin de la réunion, il a été question de Fetterman en tant que sponsor démocrate potentiel de la loi S. 2935 au Sénat.

Dans le bureau du sénateur Rick Scott, un associé cubano-américain des relations gouvernementales de l'AEC, Alberto Hernandez, a accidentellement dit la partie silencieuse à haute voix.

Lorsque le conseiller ultra-sioniste à la sécurité nationale du sénateur Scott, Paul Bonicelli, a demandé si notre groupe avait pris contact avec nos «homologues» du lobby israélien afin qu'ils puissent «vérifier» nos propositions – révélant ainsi que Scott a apparemment confié son cerveau à des sionistes – Hernandez a fait remarquer : «Officiellement ? Non. De manière informelle».

Il s'est ensuite tourné vers le reste de l'équipe de l'AEC dans la salle de réunion et a dit : «Vous ne m'avez pas entendu dire cela».
Cet aveu a incité Bonicelli à suggérer que l'AEC se coordonne directement avec des groupes tels que l'Église araméenne d'Israël, qui a soutenu les efforts de changement de régime à Damas en dépit du soutien massif des chrétiens au gouvernement syrien lui-même.

Alors que la réunion touchait à sa fin, Bonicelli nous a informés qu'il était d'accord avec l'AEC sur la nécessité de s'opposer à l'Iran et à la Russie.

«Si Obama avait fait ce qu'il fallait en 2012, nous ne serions pas ici», a-t-il déploré, ajoutant : «les Israéliens veulent que vous soyez aux commandes».

À un moment de la réunion dans le bureau de Rick Scott, Alberto Hernandez et Sarah Salas, une assistante législative cubano-américaine, ont exprimé leur accord total avec l'utilisation par les États-Unis de sanctions unilatérales comme moyen de «pousser» les gouvernements que «nous n'aimons pas».

Affamer les Syriens sans mandat

Bien que plusieurs bénévoles de l'AEC aient partagé des rencontres personnelles douloureuses avec le gouvernement syrien tout au long de la journée, beaucoup étaient tout simplement trop éloignés de la Syrie pour représenter véritablement la voix du peuple syrien, en particulier les plus de 12 millions de civils qui vivent actuellement dans le territoire contrôlé par le gouvernement syrien.

Une femme de 24 ans, qui ne parlait pas arabe et n'était pas allée en Syrie depuis 2003, a décrit la libération d'Alep par l'armée syrienne en 2016 contre les militants liés à Al-Qaïda comme «la chute d'Alep».



À un moment donné de la réunion dans le bureau de Rick Scott, Alberto Hernandez
et Sarah Salas, une assistante législative cubano-américaine, ont exprimé leur
accord total avec l'utilisation par les États-Unis de sanctions unilatérales comme
moyen de «pousser» les gouvernements que «nous n'aimons pas».

D'autres Syriens comme moi ont vécu de près la terreur de la guerre par procuration menée par l'Occident en Syrie. En 2012, ma tante et mes cousins ont assisté avec horreur à l'arrivée dans leur rue, dans le quartier de Seryan El Jdideh à Alep, du Liwa' Al Tawhid, un groupe de milices djihadistes takfiris soutenu par la Turquie. Les militants ont exécuté un chauffeur de camionnette local et ont volé son véhicule, laissant son cadavre en sang dans la rue. Shahba, où ma famille a vécu jusqu'en 2015, se trouvait à deux pas de ces escadrons de la mort sectaires pendant les derniers mois de notre séjour.

La sale guerre syrienne a été sanglante et épouvantable, mais le tableau que brosse l'AEC est totalement unilatéral. Malheureusement, alors que des organisations comme l'AEC ont afflué dans le marais du Beltway au cours des 13 dernières années, il n'y a pas de Syriens présents à Washington DC pour les contrer. Alors que ces groupes prétendent parler au nom du peuple syrien, ceux d'entre nous qui ont vécu et vivent encore dans des zones contrôlées par le gouvernement syrien – quelle que soit leur affiliation politique – sont privés de voix dans le centre même du pouvoir, là où notre point de vue devrait compter le plus. Même l'ambassade de Syrie est fermée depuis 2014, tandis que les diplomates syriens à l'ONU à New York sont fortement surveillés et ne peuvent pas voyager au-delà de la zone métropolitaine de New York.

Comme j'ai pu le constater au Capitole, il y a peu d'obstacles à la poussée impitoyable du lobby anti-syrien pour empêcher la majorité des Syriens de sortir des ruines de la guerre.

source : The Grayzone via Afrique-Asie

Traduit par Brahim Madaci
envoyé par Mouna Alno-Nakhal

https://reseauinternational.net/le-lobby-anti-syrien-fait-pression-sur-le-congres-americain-pour-affamer-encore-plus-le-peuple-syrien/
#97
Questions mondiales. / La dissuasion par la sauvageri...
Last post by JacquesL - 27 Mars 2024, 10:05:58 AM
La dissuasion par la sauvagerie ?


Publié le mars 26, 2024 par Wayan



"L'Occident a conquis le monde non pas par la supériorité de ses idées, de ses valeurs ou de sa religion (à laquelle peu de membres d'autres civilisations se sont convertis), mais plutôt par sa supériorité dans l'application de la violence organisée. Les Occidentaux oublient souvent ce fait ; les non-Occidentaux ne l'oublient jamais". – Samuel P. Huntington, Le choc des civilisations et la refonte de l'ordre mondial (1996)



Par Moon of Alabama – Le 25 mars 2024

Le colonialisme occidental a commencé au XVe siècle et s'est terminé, à quelques exceptions près, au milieu du XXe siècle. Il a été rendu possible par le développement des technologies et la croissance rapide de la population. L'Occident a ensuite adopté un nouveau modèle de domination du monde. Il a parlé de valeurs humaines et de droits de l'homme, ainsi que de certaines règles qui permettraient prétendument à chacun d'en jouir.

La façade n'a pas résisté. L'Occident, et en particulier les États-Unis, ont abusé de l'"ordre fondé sur des règles" en contournant le droit international chaque fois qu'il ne correspondait pas à leurs intérêts. Il a continué à appliquer la "violence organisée" dans des circonstances douteuses. Les guerres contre la Yougoslavie, l'Afghanistan et l'Irak étaient censées démontrer que l'Occident respecterait les règles qu'il prétendait incarner. Mais ces guerres ont été perdues et les États-Unis ont dû se retirer.

La guerre en Ukraine n'est que la dernière démonstration en date, mais aussi la plus évidente, que l'"ordre fondé sur des règles" n'existe plus :

CiterAu cours des dernières décennies, les États-Unis ont continuellement placé Moscou dans une position où elle devait soit accepter le fait accompli de l'expansion de l'OTAN au détriment des intérêts de sécurité de la Russie, soit recourir à l'escalade et subir les conséquences d'un ostracisme économique et politique accru. Ce facteur de dissuasion pour éviter l'escalade a été effectivement supprimé. Expliquer l'état modifié des relations internationales n'est pas se faire le chantre de la position russe – bien que cela puisse être considéré comme tel par ceux qui présentent de manière fallacieuse toute évaluation réaliste de la situation comme un "apaisement" – mais plutôt illustrer la manière dont Moscou s'est isolée de l'ostracisme occidental, modifiant ainsi tout l'équilibre des forces non seulement en Europe, mais aussi dans le monde entier.

Aujourd'hui, c'est la Russie qui place l'Occident devant un dilemme : il peut soit regarder le Kremlin atteindre ses objectifs stratégiques, garantis par un règlement négocié unilatéral ou par l'usure continue des forces ukrainiennes, soit escalader par la force. La déclaration de Poutine concernant les armes nucléaires n'était pas une simple rhétorique : le président russe définissait les limites du conflit actuel à partir d'une position d'autorité.

Tout ce qui n'est pas une victoire totale de l'Ukraine est donc un aveu implicite que l'ordre économique et politique "fondé sur des règles" a été irréversiblement altéré.

Ce matin, des armes hypersoniques ont détruit un siège du SBU à Kiev quelques secondes seulement après le déclenchement de l'alarme aérienne. Les défenses aériennes occidentales ont échoué. La Russie a détruit le mythe de la supériorité de l'Occident dans l'application de la violence organisée.

D'autres en ont pris note. La récente flambée de tensions entre les États-Unis et le Niger en est une conséquence :

CiterLa pression exercée sur le Niger révèle que Washington soutient la guerre contre la Russie pour des raisons autres que le droit de l'Ukraine à choisir ses partenaires et à adhérer à l'OTAN, ou que ce droit ne s'applique que lorsque le partenaire choisi est les États-Unis et l'OTAN, mais pas la Russie. Le principe fondamental n'est donc pas le droit d'une nation souveraine de choisir son partenaire, mais le droit d'une nation souveraine de s'associer aux États-Unis.

 L'attitude américaine à l'égard du Niger et de la Russie révèle une deuxième leçon. L'une des principales réponses à l'invasion russe de l'Ukraine a été d'isoler la Russie et de renforcer le monde unipolaire dirigé par les États-Unis. Cela n'a pas fonctionné.

Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude quant au fait que "la Fédération de Russie tente réellement de prendre le contrôle de l'Afrique centrale et du Sahel". Thurston m'a dit que les États-Unis étaient "très inquiets de l'influence russe dans l'ensemble du Sahel, et que cette inquiétude était particulièrement vive au Niger, compte tenu de l'étroitesse des relations antérieures".

Il a ajouté que les États-Unis "semblent considérer la concurrence avec la Russie en Afrique comme un jeu à somme nulle, alors que la plupart des gouvernements africains ne voient pas les choses de cette manière". Et c'est la caractéristique du monde multipolaire émergent que les États-Unis tentent de freiner. L'Arabie saoudite a déclaré : "Nous ne croyons pas à la polarisation ou au choix d'un camp". Le ministre indien des affaires étrangères, S. Jaishankar, dans son livre The Indian Way, décrit le nouveau monde multipolaire comme un monde dans lequel les pays traitent "avec les parties contestataires en même temps avec des résultats optimaux" pour leur "propre intérêt".

Ayant perdu ses deux principales sources de pouvoir, l'ordre fondé sur des règles en tant qu'instrument de soft power (en quelque sorte) et sa supériorité en matière de hard power militaire, l'Occident a besoin d'un nouvel instrument de dissuasion, d'un nouvel outil qui lui permette de faire valoir ses intérêts face à la volonté d'autres puissances.

Il l'a trouvé en faisant preuve de la plus grande sauvagerie.

La guerre contre Gaza, soutenue par l'Occident, est la démonstration que l'Occident est prêt à franchir toutes les limites. Qu'il est prêt à faire fi de toute nuance d'humanité.  Qu'il est prêt à commettre un génocide. Qu'il fera tout pour empêcher les organisations internationales d'intervenir contre cela.

Qu'il est prêt à éliminer tout ce qui lui résiste.

Les nations qui s'engagent en faveur de la multipolarité devraient se préparer à ce qui pourrait leur être infligé.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/la-dissuasion-par-la-sauvagerie
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#98
Politique française / «Malheur à toi, pays, dont le ...
Last post by JacquesL - 26 Mars 2024, 06:45:42 PM
«Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant»



par Charles Gave

Je me pose énormément de questions sur la personnalité de monsieur Macron.

Dans cette perspective, je vais décrire à nouveau le système politico administratif qui existe dans notre pays et qui a permis son accession au pouvoir.

Pour cela, je reprends les premiers paragraphes d'un article que j'avais écrit sous le même titre en 2020 (en italiques).

Puis je passerai à ce que je crois avoir compris du personnage.

La Bible est remplie de phrases mystérieuses comme celle que j'ai choisie comme titre pour cet article et il est d'usage de dire que ce genre de phrases peut avoir trois sens :
  • Littéral. Historiquement, les villes dont le roi était un enfant n'ont pas connu des sorts très enviables.
  • De bon sens : Quand la légitimité est incarnée par un enfant dont les «grands» autour de lui n'ont pas physiquement peur, la tentation est grande de s'en débarrasser, ce qui amène assez facilement à des guerres civiles.
  • Caché : Et c'est là que les exégètes et les rabbins s'en donnent à cœur-joie pour faire dire des choses au texte parfois... tout à fait surprenantes.

Bien entendu, c'est à une explication du troisième type que je vais avoir recours dans ce papier, et la voici.

Qu'est que l'enfance après tout si ce n'est la période où l'on apprend, quelque peu contraint, les règles de la vie en société, et pendant ces années, il n'est pas recommandé au «jeune» de mettre cette discipline en question.

Ancien élève des Jésuites ou des lycées de la République, je peux assurer le lecteur qu'il ne valait mieux pas discuter avec les professeurs de cette époque du bien-fondé des règles qu'ils nous imposaient avec beaucoup de conviction. Les choses auraient changé, paraît-il...

Mais je vais plus loin : l'enfant, pour se construire doit vivre dans un monde stable où règne la Loi, communément assimilée au père. D'innombrables études montrent que le facteur déterminant dans l'échec scolaire et la criminalité chez les adolescents provient de l'absence de la figure paternelle. Dans le fond, suivre l'exemple paternel quand l'on est enfant revient à s'assurer une jeunesse heureuse.

Et puis arrive l'âge adulte où l'on doit appliquer ce que l'on a appris dans la vraie vie.

Et c'est à ce moment-là que l'on se rend compte qu'il y a des moments où il faut parfois désobéir aux règles et briser les tabous.

Et ce jour-là, on cesse d'être un enfant et l'on devient un adulte, au mieux, capable de devenir un prince ou un roi puisque l'on devient capable de se gouverner soi-même et donc de gouverner les autres ou, au pire, l'on finit pendu.

Je prends ici l'exemple de mon père, jeune officier français en Syrie en 1941. Vichy était en train de livrer la Syrie aux Allemands et l'armée anglaise dût envahir et occuper la Syrie pour ne pas mettre en danger le canal de Suez. Vichy donna l'ordre aux 500 officiers français présents de rentrer en France, de Gaulle leur donna l'ordre de rester. Douze restèrent sous le commandement de mon père, qui ce jour-là sortit de l'obéissance enfantine pour devenir un adulte. Mon père fut condamné à mort par contumace par un tribunal militaire aux ordres de Vichy.

Addition au texte : En fait, comme le disait Max Weber, il faut commencer par l'imitation, continuer par l'éducation pour pouvoir, si nécessaire, passer à la transgression. Notre président actuel pense que la Vérité est dans la transgression, alors qu'elle ne peut être qu'un dernier recours. Il a au fond de lui-même le mépris du père, qu'il n'a jamais respecté et qu'il n'a jamais été.

Allons un peu plus loin.

Dans toute Nation, il y a d'abord le Peuple en qui, de nos jours, réside la Souveraineté.

Pour que la Nation soit défendue il lui faut un État, à qui sont confiés les privilèges régaliens (Défense, Justice, Police, Diplomatie) et cet état est constitué de deux parties :
  • Une administration, dont on s'attend à ce qu'elle suive des règles bien établies pour gérer au jour le jour les choses prévisibles et répétitives.
  • Un pouvoir politique (l'exécutif, dans notre jargon actuel, le Roi, au sens ancien du terme) qui lui sera chargé de gérer l'imprévisible et l'inattendu.

Si j'en crois la Bible, le pouvoir administratif peut-être confié sans dommage à ceux qui ont comme ambition de rester des enfants toute leur vie en refusant toute prise de risque, mais par contre, le pouvoir politique doit être confié uniquement à ceux qui, un jour, ont commandé face à l'incertitude, ont pris des risques et ont eu raison.

C'est ce que Nassim Taleb appelle «mettre sa vie en jeu».

Seuls ces individus devraient être appelés aux plus hautes fonctions car ils ont cessé d'être des enfants.

Notre président n'a jamais commandé quoi que ce soit, sauf dans ses rêves, et il est donc resté un enfant. Il pense que commander c'est donner des ordres alors qu'il s'agit de donner l'exemple,

Je crains que notre président ne soit un être inachevé qui fondamentalement est resté un enfant.

Question

Quelles sont les caractéristiques de l'enfance, pour moi en tout cas ?
  • La réponse est d'abord, une relation très spéciale avec le temps. Le temps n'existe pas, car l'enfant vit dans un présent perpétuel et il n'y a pas d'avant et d'après. Les événements sont comme des bulles que le vent souffle et qui ne sont pas reliées entre elles.
  • Ensuite, la frontière est très floue entre ce qui se passe et ce que l'on imagine qui est en train de se passer. Nous avons tous marché sur le bord d'un trottoir en imaginant que nous étions au-dessus de deux gouffres vertigineux à droite et à gauche. Vers 15 ans, ce genre d'expérience disparaît.
  • Enfin, l'enfant vit dans un monde «héroïque» au centre duquel il est, ce qui lui permet, dans son imaginaire, d'être l'objet de toutes les adulations.

Ces trois caractéristiques, incapacité de se placer dans le temps et d'y incorporer le résultat logique de ses actions dans le bon ordre, monde imaginaire où l'on se déguise en pilote de chasse ou en sous marinier, narcissisme enfantin, semblent bien être les caractéristiques de l'enfant qui nous gouverne et qui est bien parti pour faire le malheur de notre pays.

Nous avons vu notre président successivement dans les rôles de
  • Steve Jobs transformant la France en une nation start up
  • Pasteur nous guérissant du covid tandis que la Déesse Science s'inclinait respectueusement devant tant de génie.
  • Top gun en se déguisant en pilote de chasse alors qu'il n'a fait que de la trottinette.
  • Churchill arrêtant la barbarie totalitaire qui vient toujours de l'Est (mais jamais du Sud)
  • Lyautey apportant aux populations africaines les bénéfices d'une société fondée sur les principes qui supportent les mouvements LGBTQ +
  • Et nous voici maintenant avec Bonaparte au Pont d'Arcole, emmenant les innombrables armées de la République vers une victoire certaine car moralement justifiée, Hélas, comme le disait Voltaire : «Dieu semble bien avoir une préférence pour les grandes armées contre les petites».

Si nous partons en guerre contre la Russie, ce qui reste de nos forces armées sera écrasé en cinq minutes, ce qui laissera Neuilly sans défenses contre les envahisseurs venus de la Seine Saint Denis.

Voilà qui me rappelle fâcheusement Néron qui, forcé de se suicider, le fit en disant «hélas, quel immense artiste meurt avec moi». Notre président, comme Néron qui assassina sa mère, est un être creux qui comble sa vacuité par des costumes de théâtre.

La première question que chaque citoyen devrait donc se poser est la suivante :

Qui a amené cet enfant incompétent au pouvoir, comment cela s'est-il passé dans la réalité et quelles sont les forces qui le soutiennent encore, et pourquoi ?

Et la deuxième est : quelles sont ces Institutions qui permettent l'arrivée au pouvoir suprême de pantin après pantin. Il faut d'urgence abandonner cette Constitution désastreuse que nous a imposée Michel Debré, fossoyeur de la France, inventeur de l'ENA, de l'École nationale de la Magistrature, de la fusion des banques d'affaires et des banques de dépôts etc. pour la remplacer par une Constitution où le Souverain, le Peuple, aura le vrai pouvoir au lieu d'un petit marquis à talons rouges que les puissances d'argent ont sorti de leurs chapeaux pour mieux nous contrôler.

La démocratie représentative est morte en se transformant en ineptocratie corrompue et vendue aux ennemis de l'intérieur et de l'extérieur.

Longue vie à la vraie démocratie, la démocratie directe qui rendra le pouvoir au seul Souverain, le Peuple.

source : Institut des Libertés

https://reseauinternational.net/malheur-a-toi-pays-dont-le-roi-est-un-enfant/
#99
L'actualité, les media / La connexion Nuland – Boudanov...
Last post by JacquesL - 26 Mars 2024, 05:02:05 PM
La connexion Nuland – Boudanov – Tadjik – Crocus



par Pepe Escobar

La population russe a donné au Kremlin carte blanche totale pour exercer une punition brutale et maximale, où et quand il le faut.

Commençons par l'enchaînement possible des événements qui ont pu conduire à l'attentat terroriste du Crocus. C'est aussi explosif que possible. Des sources de renseignements à Moscou confirment discrètement qu'il s'agit de l'un des principaux axes d'enquête du FSB.

4 décembre 2023. L'ancien président de l'état-major interarmées, le général Mark Milley, trois mois seulement après son départ à la retraite, déclare au Washington Post, porte-parole de la CIA : «Aucun Russe ne devrait se coucher sans se demander s'il va se faire trancher la gorge au milieu de la nuit (...) Il faut y retourner et créer une campagne derrière les lignes».

4 janvier 2024 : Dans une interview accordée à ABC News, le «chef des espions» Kyrylo Boudanov établit la feuille de route : des frappes «de plus en plus profondes» en Russie.

31 janvier : Victoria Nuland se rend à Kiev et rencontre Boudanov. Puis, lors d'une conférence de presse nocturne douteuse au milieu d'une rue vide, elle promet de «mauvaises surprises» à Poutine : code pour guerre asymétrique.

22 février : Nuland se présente à un événement organisé par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) et revient sur les «mauvaises surprises» et la guerre asymétrique. Cela peut être interprété comme le signal définitif pour Boudanov de commencer à déployer des opérations sales.

25 février : Le New York Times publie un article sur les cellules de la CIA en Ukraine : rien que les services secrets russes ne sachent déjà.

Puis, accalmie jusqu'au 5 mars, date à laquelle un jeu d'ombres crucial pourrait avoir été mis en place. Scénario privilégié : Nuland a joué un rôle clé dans l'organisation d'opérations douteuses aux côtés de la CIA et du GUR ukrainien (Boudanov). Les factions rivales de l'État profond s'en sont emparées et ont manœuvré pour «mettre fin» à ses activités d'une manière ou d'une autre – parce que les services de renseignements russes auraient inévitablement fait le lien.

Pourtant, Nuland n'est pas encore «à la retraite» ; elle est toujours présentée comme sous-secrétaire d'État aux affaires politiques et s'est récemment rendue à Rome pour une réunion liée au G7, bien que son nouveau poste, en théorie, semble être à l'université de Columbia (une manœuvre d'Hillary Clinton).

Pendant ce temps, les atouts d'une «mauvaise surprise» majeure sont déjà en place, dans l'ombre, et totalement hors radar. L'opération ne peut être annulée.

Le 5 mars : Le petit Blinken annonce officiellement la «retraite» de Nuland.

7 mars : Au moins un Tadjik parmi les quatre membres du commando terroriste visite le site du Crocus et se fait prendre en photo.

Les 7 et 8 mars dans la nuit : Les ambassades américaine et britannique annoncent simultanément une possible attaque terroriste à Moscou, demandant à leurs pays d'éviter les «concerts» et les rassemblements dans les deux jours à venir.

9 mars : Le très populaire chanteur patriotique russe Shaman se produit au Crocus. Il s'agit peut-être de l'occasion soigneusement choisie pour la «mauvaise surprise», puisque cela tombe quelques jours seulement avant les élections présidentielles, qui se déroulent du 15 au 17 mars. Mais la sécurité à Crocus étant massive, l'opération est reportée.

22 mars : L'attentat terroriste du Crocus City Hall.

EI-K : l'ultime boîte de Pandore

Le lien avec Boudanov est trahi par le modus operandi – similaire aux précédentes attaques terroristes des services de renseignement ukrainiens contre Daria Douguina et Vladimir Tatarsky : une reconnaissance étroite pendant des jours, voire des semaines ; la frappe ; puis une course vers la frontière.

Et cela nous amène à la connexion tadjike.

Il semble y avoir de nombreuses failles dans le récit concocté par les tueurs de masse : ils ont suivi un prédicateur islamiste sur Telegram ; on leur a offert ce qui a été établi plus tard comme une somme dérisoire de 500 000 roubles (environ 5000 euros) pour qu'ils abattent tous les quatre des personnes au hasard dans une salle de concert ; ils ont envoyé la moitié des fonds par Telegram ; ils ont été dirigés vers une cache d'armes où ils ont trouvé des AK-12 et des grenades à main.

Les vidéos montrent qu'ils ont utilisé les mitrailleuses comme des pros ; les tirs étaient précis, de courtes rafales ou des tirs uniques ; pas de panique du tout ; utilisation efficace des grenades à main ; fuite en un éclair, en se fondant dans la masse, presque à temps pour attraper la «fenêtre» qui les emmènerait de l'autre côté de la frontière vers l'Ukraine.

Tout cela demande de l'entraînement. Et cela s'applique également à l'affrontement d'un méchant contre-interrogatoire. Pourtant, le FSB semble les avoir tous brisés – littéralement.

Un responsable potentiel, Abdullo Buriyev, a fait surface. Les services de renseignement turcs l'avaient déjà identifié comme un agent de l'EI-K, ou Wilayat Khorasan, en Afghanistan. L'un des membres du commando Crocus a déclaré au FSB que leur «connaissance» Abdullo les avait aidés à acheter la voiture pour l'opération.

Ce qui nous amène à l'énorme boîte de Pandore de la fin de l'histoire : EI-K.

L'émir présumé de l'EI-K, depuis 2020, est un Tadjik afghan, Sanaullah Ghafari. Il n'a pas été tué en Afghanistan en juin 2023, comme le prétendaient les Américains : il se cache peut-être actuellement au Baloutchistan, au Pakistan.

Pourtant, la véritable personne qui nous intéresse ici n'est pas le Tadjik Ghafari, mais le Tchétchène Abdul Hakim al-Shishani, l'ancien chef de l'organisation djihadiste Ajnad al-Kavkaz («Soldats du Caucase»), qui combattait le gouvernement de Damas à Idlib, puis s'est enfui en Ukraine en raison de la répression menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) – dans le cadre d'une autre de ces querelles classiques entre djihadistes.

Shishani a été repéré à la frontière près de Belgorod lors de la récente attaque concoctée par les services secrets ukrainiens à l'intérieur de la Russie. Il s'agit là d'un autre vecteur de «mauvaises surprises».

Shishani était en Ukraine depuis plus de deux ans et a acquis la citoyenneté ukrainienne. Il est en fait le lien entre les gangs hétéroclites d'Idlib en Syrie et le GUR à Kiev – car ses Tchétchènes ont travaillé en étroite collaboration avec Jabhat al-Nusra, qui était pratiquement indiscernable de l'EI.

Shishani, farouchement anti-Assad, anti-Poutine et anti-Kadyrov, est le «rebelle modéré» classique annoncé depuis des années comme un «combattant de la liberté» par la CIA et le Pentagone.

Certains des quatre malheureux Tadjiks semblent avoir suivi l'endoctrinement idéologique/religieux dispensé sur Internet par Wilayat Khorasan, ou EI-K, dans un salon de discussion appelé Rahnamo ba Khuroson.

Le jeu d'endoctrinement était supervisé par un Tadjik, Salmon Khurosoni. C'est lui qui a fait le premier pas pour recruter le commando. On peut dire que Khurosoni est un messager entre l'EI-K et la CIA.

Le problème est que le modus operandi de l'EI-K pour toute attaque ne comporte jamais une poignée de dollars : la promesse est le Paradis par le martyre. Pourtant, dans ce cas, il semble que ce soit Khurosoni lui-même qui ait approuvé la récompense de 500 000 roubles.

Après que son supérieur, Buriyev, lui a transmis les instructions, le commando a envoyé le bayat – le serment d'allégeance de l'EI – à Khurosoni. L'Ukraine n'était peut-être pas leur destination finale. Un autre service de renseignement étranger – non identifié par les sources du FSB – les aurait envoyés en Turquie, puis en Afghanistan.

C'est exactement là que se trouve Khurosoni. Khurosoni était peut-être le cerveau idéologique du Crocus. Mais il n'en est pas le client.

L'histoire d'amour de l'Ukraine avec les gangs terroristes

Les services de renseignements ukrainiens, le SBU et le GUR, utilisent la galaxie terroriste «islamique» à leur guise depuis la première guerre de Tchétchénie au milieu des années 1990. Milley et Nuland le savaient bien sûr, puisqu'il y a eu de sérieuses dissensions dans le passé, par exemple entre le GUR et la CIA.

Suite à la symbiose de tout gouvernement ukrainien après 1991 avec diverses organisations terroristes/djihadistes, Kiev, après le Maïdan, a renforcé ces liens, en particulier avec les gangs d'Idlib, ainsi qu'avec les organisations du Caucase du Nord, du Shishani tchétchène à l'EI en Syrie, puis à l'EI-K. Le GUR cherche régulièrement à recruter des membres de l'EI et de l'EI-K par le biais de salons de discussion en ligne. C'est exactement le modus operandi qui a conduit au Crocus.

Une association «Azan», fondée en 2017 par Anvar Derkach, membre du Hizb ut-Tahrir, facilite en réalité la vie des terroristes en Ukraine, Tatars de Crimée compris – de l'hébergement à l'assistance juridique.

L'enquête du FSB permet de remonter la piste : le Crocus a été planifié par des professionnels – et certainement pas par une bande de tadjiks au QI médiocre. Pas par l'EI-K, mais par le GUR. Un faux drapeau classique, avec des Tadjiks désemparés ayant l'impression de travailler pour l'EI-K.

L'enquête du FSB dévoile également le modus operandi standard de la terreur en ligne, partout. Un recruteur se concentre sur un profil spécifique ; il s'adapte au candidat, en particulier à son – faible – QI ; il lui fournit le minimum nécessaire pour un emploi ; ensuite, le candidat/l'exécutant deviennent jetables.

Tout le monde en Russie se souvient que lors de la première attaque sur le pont de Crimée, le conducteur du camion kamikaze était parfaitement inconscient de ce qu'il transportait,

Quant à l'EI, tous ceux qui suivent sérieusement le Moyen-Orient savent qu'il s'agit d'une gigantesque arnaque de diversion, complétée par le transfert par les Américains des agents de l'EI de la base d'Al-Tanf vers l'est de l'Euphrate, puis vers l'Afghanistan après l'humiliant «retrait» de l'Hégémon. Le projet EI-K a en fait débuté en 2021, après qu'il soit devenu inutile d'utiliser les hommes de main de l'EI importés de Syrie pour bloquer la progression incessante des Taliban.

L'excellent correspondant de guerre russe Marat Khairullin a ajouté un autre morceau juteux à cette salade funky : il dévoile de manière convaincante l'angle du MI6 dans l'attaque terroriste du Crocus City Hall (en anglais ici, en deux parties, posté par «S»).

Le FSB est en plein milieu du processus laborieux visant à démanteler la plupart, voire la totalité des liens entre l'EI, la CIA et le MI6. Une fois que tout sera établi, il y aura l'enfer à payer.

Mais ce ne sera pas la fin de l'histoire. D'innombrables réseaux terroristes ne sont pas contrôlés par les services de renseignement occidentaux – même s'ils travaillent avec eux par l'intermédiaire d'intermédiaires, généralement des «prédicateurs» salafistes qui traitent avec les services de renseignement saoudiens ou du Golfe.

Le cas des hélicoptères «noirs» utilisés par la CIA pour extraire des djihadistes de Syrie et les déposer en Afghanistan est plus une exception – en termes de contact direct – qu'une norme. Le FSB et le Kremlin seront donc très prudents lorsqu'il s'agira d'accuser directement la CIA et le MI6 de gérer ces réseaux.

Mais même avec un déni plausible, l'enquête du Crocus semble mener exactement là où Moscou le souhaite : découvrir l'intermédiaire crucial. Et tout semble pointer vers Boudanov et ses hommes de main.

Ramzan Kadyrov a lâché un indice supplémentaire. Il a déclaré que les «préparateurs» du Crocus avaient choisi à dessein d'instrumentaliser des éléments d'une minorité ethnique – les Tadjiks – qui parlent à peine le russe pour ouvrir de nouvelles blessures dans un pays multinational où des dizaines d'ethnies vivent côte à côte depuis des siècles.

En fin de compte, cela n'a pas fonctionné. La population russe a donné carte blanche au Kremlin pour exercer une punition brutale et maximale, où et quand il le faut.

Pepe Escobar

source : Strategic Culture Foundation

https://reseauinternational.net/la-connexion-nuland-boudanov-tadjik-crocus/

#100
L'actualité, les media / L’attentat terroriste du Crocu...
Last post by JacquesL - 25 Mars 2024, 06:06:14 PM
L'attentat terroriste du Crocus City Hall près de Moscou a-t-il été planifié par l'Ukraine ? Ou par la C.I.A. ?



par Christelle Néant


Après l'arrestation des auteurs de l'attentat terroriste du Crocus City Hall près de Moscou, qui a fait au moins 133 morts et 140 blessés, les faits révélés indiquent que cette attaque a probablement été planifiée par l'Ukraine.

Le 22 mars 2024 au soir, alors que les gens se massent dans une des salles de concert du Crocus City Hall, en banlieue de Moscou, pour assister au concert du groupe Picnic, des hommes armés font irruption dans le complexe et commencent à tirer froidement sur toutes les personnes qu'ils croisent, avant de mettre le feu au bâtiment et de s'enfuir avant l'arrivée des pompiers et des forces de l'ordre.

Très vite, l'incendie se propage. Pendant un long moment les forces de l'ordre et les pompiers ne savent pas si les terroristes qui ont lancé cette attaque sont encore dans le Crocus City Hall ou non, mais très vite la décision est prise de lancer l'assaut. Lorsque les forces spéciales de la Garde Russe et du FSB sortent du bâtiment à cause des fumées il semble désormais clair que les terroristes ont déjà pris la fuite.

Les forces de l'ordre russe lancent alors une gigantesque chasse à l'homme après avoir identifié la voiture que les terroristes ont emprunté pour quitter le Crocus City Hall : une Renault Symbol blanche. La voiture est repérée dans la région de Briansk, une région frontalière de l'Ukraine. Le conducteur refusant de s'arrêter comme l'ordonnent les forces de l'ordre, ces dernières tirent sur la voiture qui fait alors un tonneau. Un des terroristes est blessé et abandonné dans la voiture par les autres qui tentent de s'enfuir dans la forêt.

Mais les forces de l'ordre russes lancées à leurs trousses les retrouvent rapidement, et très vite on annonce l'arrestation de quatre terroristes et 11 personnes (soit sept complices potentiels) au total.

Pendant ce temps au Crocus City Hall, les pompiers se battent pendant de longues heures avec l'incendie qui, malgré l'intervention d'hélicoptères pour larguer de grandes quantités d'eau, a eu le temps de ravager totalement le toit de la salle de concert, qui a fini par s'effondrer sur les gens qui n'avaient pas pu évacuer le bâtiment.

Attaque terroriste près de Moscou : la salle de concert est en feu, le toit s'effondre, des gens sont coincés dans le bâtiment▪️ 5 militants ont fait irruption dans le Crocus City Hall et ont ouvert le feu avec des mitrailleuses et, probablement, des fusils.

▪️ L'un des terroristes a lancé une grenade ou une bombe incendiaire, après quoi un violent incendie s'est déclaré.

▪️ Les gens dans le hall sont tombés au sol pour échapper aux tirs, sont restés là pendant 15 à 20 minutes, après quoi ils ont commencé à ramper.

▪️ Selon les données préliminaires, plus de 100 personnes sont piégées par l'incendie dans le bâtiment Crocus, selon les médias. Certains auraient pu se réfugier au 1er étage, tandis que d'autres ont été isolés par le feu au 4e.

t.me/RVvoenkor
t.me/internationalreporters/52071


Très vite, des gens qui se trouvaient dans le Crocus City Hall publient des vidéos de ce qui s'est passé. Des vidéos à vous glacer le sang, qui indiquent clairement que le bilan de cet attentat terroriste sera terrible. À l'heure où j'écris ces lignes le bilan officiel est d'au moins 133 morts et 140 blessés dont 107 sont hospitalisés (avec 16 dont un enfant dans un état jugé extrêmement grave).

ATTENTION, VIDÉO VIOLENTE ‼️
Des images monstrueuses en provenance de l'hôtel de ville de Crocus à Moscou. Des inconnus en tenue de camouflage tirent à bout portant sur des personnes avec des fusils automatiques
Ce que l'on sait pour l'instant :
La fusillade a commencé quelques minutes avant le concert du groupe de rock Picnic.
Un inconnu a ouvert le feu avec une arme automatique et a commencé à lancer des pétards. Au total, les terroristes ont tué au moins quatre personnes.
Après la fusillade, la panique s'est emparée des lieux, sans qu'aucune évacuation ne soit prévue. Certaines personnes se sont enfuies de la salle de concert par les fenêtres brisées.
Le bâtiment de la mairie de Crocus est maintenant en feu. Les journalistes signalent un effondrement partiel du toit.
Les forces OMON et SOBR ont été déployées sur le site.
Selon des témoins oculaires, les magasins et les cafés proches de Crocusa sont fermés, tandis que, selon le ministère des transports, la gare de Myakinino fonctionne normalement.


De nouvelles images de la fusillade au Crocus ont été publiées. Le nombre de tirs entendu est juste terrifiant.
t.me/internationalreporters/52163


Alors que les terroristes n'étaient pas encore arrêtés, deux pistes semblaient les plus plausibles concernant l'attaque du Crocus City Hall : un attentat commandité par un groupe terroriste islamiste, ou un attentat commandité par l'Ukraine.
Très vite Kiev a nié être derrière l'attentat terroriste du Crocus City Hall, alors même que ses médias ont mis moins d'une minute (après la première mention dans les médias russes) pour parler de l'attaque, et que de faux appels aux fusillades venant pour partie d'Ukraine ont rapidement commencé à inonder les numéros de secours russes afin de les saturer.

Or, les dénégations de l'Ukraine ne valent plus rien depuis longtemps, puisque je rappelle que Kiev a nié son implication dans l'attentat terroriste contre le pont de Crimée, avant de le revendiquer quelques mois plus tard, et a fait la même chose avec l'attentat terroriste qui a coûté la vie à Daria Douguina. Un modus operandi qu'elle a appliqué à tous les attentats terroristes qu'elle a organisés (assassinat de Motorola, Guivi, Alexandre Zakhartchenko, Vladlen Tatarski, etc.). D'ailleurs, le plus souvent, en plus de nier initialement son implication, l'Ukraine accuse quasi systématiquement la Russie, ou les services secrets russes d'avoir commis ces attentats et assassinats.

Or, très vite, on a vu fleurir dans les médias occidentaux, et entre autres français, ces accusations délirantes contre les autorités russes, et ce alors qu'une fausse revendication de l'attentat terroriste par l'État islamique apparaissait, histoire de finir de dédouaner l'Ukraine. Sauf que cette revendication n'apparaît nulle part sur les ressources internet de l'organisation, et a été faite dans un vieux modèle de nouvelles qui date d'il y a plusieurs années.

De plus, plusieurs éléments clochent. Tout d'abord les terroristes se sont enfuis. Or s'il s'agissait de terroristes islamistes fanatisés, ils auraient dû rester sur place, revendiquer le caractère religieux de leur attaque et tout faire pour mourir en martyr ! Or là, rien de tout cela. Et la suite de l'histoire pointe de plus en plus vers l'Ukraine.

En effet, les terroristes ont été arrêtés comme je l'ai dit précédemment près de Briansk, région frontalière de l'Ukraine ! Rien que ce fait m'a de suite fait tilter, et j'ai commencé à envisager de plus en plus la piste ukrainienne. Or, une fois arrêtés, ces terroristes, d'origine tadjike (ce qui aurait pu accréditer la thèse des terroristes islamistes), révèlent qu'ils ont massacré plus d'une centaine de personnes non pas pour des raisons religieuses, mais pour l'argent ! Pour 500 000 roubles (environ 5000 euros) plus précisément, dont la moitié leur avait été versée en guise d'acompte par un contact sur Telegram, qui leur avait aussi indiqué la cache où se trouvaient les armes qu'ils ont utilisées pour commettre l'attentat terroriste du Crocus City Hall. Et ce contact leur avait aussi fourni des contacts en Ukraine qui devaient les aider à franchir la frontière avec la région de Briansk, où ils se sont fait arrêtés.

Vous pourriez me rétorquer que cela pourrait être des électrons libres ukrainiens qui auraient décidé de mener cet attentat terroriste en Russie. J'aurais pu approuver cette thèse si je n'avais pas déjà tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises en six ans, sur les liaisons dangereuses entre les autorités ukrainiennes et les terroristes islamistes. Dès 2018, j'alertais sur le fait que des terroristes islamistes formés par l'État islamique se battaient pour Kiev dans le Donbass. Un an plus tard, une enquête révélait que des terroristes allaient de Syrie en Ukraine (où le SBU leur fournissait des passeports) et que des Ukrainiens allaient combattre à Idleb, et ce juste avant que les médias occidentaux ne commencent à ouvrir les yeux sur le fait que l'Ukraine s'était transformée en refuge pour djihadistes ! Et en 2020, une enquête de Rybar révélait que les services secrets ukrainiens aidaient à élaborer la propagande des terroristes islamistes à Idleb !

Or, cette méthode, consistant à prendre des exécutants d'une autre nationalité pour mener une attaque terroriste, rappelle celle menée par l'Ukraine dans cette même région de Briansk, il y a un an, avec l'aide de Russes traîtres à leur patrie et qui combattent pour Kiev. Là aussi, l'Ukraine avait tenté de jouer la carte du «ce n'est pas nous, ce sont des Russes qui se battent entre eux». Sauf que ces crétins avaient pour certains publié sur Internet leur billet militaire ukrainien, révélant le pot aux roses...

De plus, l'interrogatoire des terroristes arrêtés montrent que ceux-ci ne brillent pas par leur intelligence ! Il est donc clair que ce n'est pas eux qui ont élaboré le plan, et qu'ils se sont contentés de l'appliquer.

Et puisqu'on parle de mise en œuvre, sur une des vidéos prises dans le hall lors de la fusillade (celle prise depuis une passerelle), on voit clairement que les terroristes abattent froidement les gens, sans une once d'hésitation, et manient les armes de manière professionnelle. Il est donc clair qu'ils ont eu un entraînement intensif, voire une expérience du combat ! Or, il y a des Tadjiks qui combattent pour l'Ukraine depuis 2022 !

Pour finir, il y a un fait des plus étranges, qui est venu rajouter une grosse dose de suspicion envers l'Ukraine et surtout ses sponsors occidentaux, dont les services secrets ne sont jamais les derniers quand il s'agit d'aider Kiev à organiser des attentats terroristes.

Le 7 mars 2024, l'ambassade américaine (voir capture d'écran ci-dessous) et l'ambassade britannique en Russie ont alerté leurs ressortissants d'un risque d'attaque à Moscou dans les 48 heures.

«L'ambassade suit de près les informations selon lesquelles des extrémistes ont l'intention de prendre pour cible de grands rassemblements à Moscou, notamment des concerts, et il est conseillé aux citoyens américains d'éviter les grands rassemblements au cours des prochaines 48 heures».

Prêtez attention à ce qui a été écrit : «notamment des concerts». Vous me direz alors «oui mais là l'attentat a eu lieu deux semaines plus tard et pas dans les 48 heures». Oui. Sauf que suite à cette alerte, les forces de l'ordre et les services de renseignement russes ont augmenté le niveau de sécurité des événements prévus une semaine avant l'élection présidentielle russe, et arrêté deux groupes terroristes !

Or, il est clair que les commanditaires ont longuement étudié le bâtiment et préparé le plan de l'attentat terroriste du Crocus City Hall. C'était ce bâtiment qui était spécifiquement visé. Et si on regarde autour du 7 mars, on découvre alors que les 9, 10 et 11 mars 2023, c'est un concert du fameux chanteur russe Chaman qui a eu lieu dans ce même complexe du Crocus City Hall !



Bonjour la Russie ! Bonjour Moscou, PAS DE BILLETS – deux semaines avant mes trois représentations de mars au Crocus City Hall de Moscou.

J'ai annoncé le spectacle spécial de vacances «YOU ARE MY», nommé d'après ma chanson et ma vidéo, qui a recueilli plus de 51 000 000 de vues rien que sur YouTube, à l'automne depuis la scène du palais du Kremlin d'État. Les billets pour Crocus ont été vendus en quelques semaines. Un deuxième, puis un troisième concert ont ensuite été annoncés. Malgré l'absence de publicité, il ne restait plus aucune place. Merci à vous !


Je vous remercie pour l'intérêt phénoménal que vous portez à mon travail et je me réjouis de vous revoir ! Commençons le printemps en beauté ! Je vous promets une ambiance romantique du moment où vous entrez dans la salle jusqu'à la dernière note. Il y aura des premières bruyantes, beaucoup de tendresse et d'amour dévorant, et, bien sûr, des tubes bien connus. On s'en souviendra longtemps !

Rendez-vous les 9, 10 et 11 mars à l'hôtel de ville de Crocus !

t.me/shaman_channel/553


48 h après l'avertissement de l'ambassade américaine en Russie un concert d'un chanteur russe ultra populaire et patriote a eu lieu dans le Crocus City Hall. Maintenant je vous laisse imaginer l'impact psychologique et émotionnel qu'un attentat terroriste comme celui commis le 22 mars aurait eu s'il avait frappé un concert de Chaman, voire si le chanteur lui-même s'était fait tuer ! Quoi de mieux pour l'Ukraine, qui cherche à terroriser la population russe, que de s'en prendre à un chanteur, dont les chansons encouragent le patriotisme en Russie !

Décidément quand on assemble les différentes pièces du puzzle, il y a vraiment beaucoup d'éléments qui pointent vers la piste ukrainienne. Il ne reste qu'à attendre les résultats de l'enquête pour voir si ces déductions s'avèrent juste. Maintenant que les terroristes ont été arrêtés, le comité d'enquête russe devrait bientôt avoir assez d'éléments pour désigner les commanditaires de l'attentat terroriste du Crocus City Hall. Et si ce sont les autorités ukrainiennes, alors il faut s'attendre à un nouveau changement dans la façon dont la Russie aborde le conflit avec son voisin.

Christelle Néant

source : International Reporters