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#31
Citoyenneté / Stopper le «traité pandémies» ...
Last post by JacquesL - 18 Avril 2024, 06:05:36 PM
Stopper le «traité pandémies» de l'OMS et la mise en place de la dictature nano-biotechnologique institutionnalisée dès mai 2024



par Résistance 71 

Rien n'est présentement plus important que ce que vous allez lire...

Nous l'avons précédemment dit, le 27 mai prochain, à Genève, va se jouer l'avenir de l'humanité, ni plus ni moins, avec l'adoption en assemblée générale de l'Organisation Mortelle de la Santé (OMS), de son texte sur le «Traité sur les pandémies» qui serait une vaste farce s'il n'était pas si tyrannique et dangereux pour la vie sur cette planète.

Aujourd'hui, à l'échelle planétaire, rien n'est plus important que ce passage en force pour une tyrannie sanitaire globale. Rien. Cela touche déjà depuis le déploiement global de l'arme nano-biotechnologique à ARNm COVID-19 en décembre 2020, sinon la quasi-totalité de la population mondiale, en tout cas, celle des pays dits «développés»... États-Unis et Europe en tête.

Ce texte est fait, construit, planifié pour totalement éradiquer la souveraineté des nations en matière de santé et de «pandémies» (plandémies), redéfinies au préalable et donner les pleins pouvoirs à une clique d'oligarques bureaucrates à la solde de Big Pharma, qui pourront décider de déclarer «pandémie» tout et n'importe quoi et surtout, de forcer les populations à accepter les mesures draconiennes qu'ils mettront une fois de plus en place mais à la puissance 10 comparé au COVID : confinements, restrictions de toutes sortes, injections renouvelées par armes nano-biotechnologiques à ARNm, etc. Ce «traité pandémies» de l'OMS veut dire :
  • plus de recherches sur le gain de fonction de pathogènes (alors qu'on s'attendrait à ce que ce soit purement interdit...) Open bar pour tout le monde, création des pires saloperies nanotech possibles
  • l'obligation de partager les informations sur les séquences génomiques de nouveaux pathogènes créés
  • payer les nations pour ce faire => porte ouverte au tout et n'importe quoi menant à des «accidents» / fuites, volontaires ou non
  • plus de confinements
  • plus de mesures liberticides au nom de «la santé publique», qui ne l'est plus mais une extension de très gros intérêts privés dictant leur agenda
  • plus d'injections et de médicaments «obligatoires» assujettis exclusivement au nouveau marché de la nano-biotechnologie, devenue fléau #1 pour l'humanité
  • plus de censure et d'ostracisme contre les remèdes, scientifiques et médecins hors système
  • et bien plus...

ONU + UE + OMS = Tyrannie mondiale

Après son adoption en assemblée plénière à Genève le mois prochain, les nations auront quelques mois pour «analyser et questionner» le traité et potentiellement le refuser, après quoi il sera entériné pour toutes les nations ne le refusant pas explicitement.

Comment le refuser alors que les «élus», «parlementaires», soit ne liront JAMAIS le document complet mais juste un «résumé préparé à leur intention», soit sont déjà corrompus par Big Pharma et les intérêts particuliers pilotant le projet totalitaire sous couvert sanitaire dont l'OMS, entité vendue aux intérêts privés des Bill Gates et consort depuis belle lurette, sera le bras armé.

Faisons-nous pour une (idiote) minute les avocats du système représentatif étatico-marchand et de son «processus démocratique». Ce «Traité pandémies» de l'OMS est l'exemple type de document qui va, si adopté, changer la vie des citoyens de la manière la plus profonde. Ainsi donc, il représente l'archétype même de proposition qui devrait être uniquement adoptée ou rejetée par voie de REFERENDUM, une fois que les citoyens aient eu accès au document complet et une traduction en termes communs édulcorés des termes juridiques champions de la langue de bois et de la confusion.

Ainsi donc, les citoyens devraient avoir accès au document, le lire, en discuter pour ensuite répondre, comme le veut tout REFERENDUM, à une question simple par «oui» ou «non».

La question de ce REFERENDUM serait quelque chose du style : Voulez-vous que le «traité pandémies» de l'OMS devienne de facto guide de la santé publique de notre nation ? OUI — NON (cocher la case).

Si les gens avaient accès au document (toujours en voie d'écriture et changeant en permanence afin d'enfumer toujours plus...) et en avaient pleinement connaissance, il est quasiment certain que le résultat d'un tel REFERENDUM sur cette question bien comprise serait un NON resplendissant à plus de 95%...

Cela n'arrivera évidemment pas. Les leçons du NON ! au Referendum de 2005 sur la «constitution européenne» ont été retenues par les politicards traîtres aux nations, surtout en France. Cette supercherie des plus criminelles passera donc par la «voie parlementaire», cette voie oligarchique sûre de la corruption et de la trahison systématique au profit des intérêts particuliers d'une clique financière toujours plus avide de pouvoir, eugéniste et transhumaniste.

Cessons donc de jouer l'avocat du diable pour dire ici que finalement, tout ceci ne se produirait pas, mieux même, ne pourrait pas se produire dans une société anarchiste, une société des sociétés des associations libres unifiées n'œuvrant que pour le bien commun de manière décentralisée, concernée et totalement désintéressée puisque fonctionnant hors État, hors rapport marchand, hors argent et hors salariat.


Il n'y a rien de plus ultime aujourd'hui que de stopper net cette initiative pseudo-sanitaire tyrannique. Il suffit de dire NON ! Informons-nous ! Regroupons-nous ! BOYCOTTONS toute décision et toute action tyrannique de ceux qui décident à notre place ! Tuons ce projet criminel avant sa mise en application, car une fois en place, tout sera bien plus compliqué...


Si nous les laissons faire, c'en sera fini de l'humanité. Les injections armes nano-biotechnologiques à ARNm COVID-19 ont déjà tué plus de 20 millions de personnes dans le monde depuis décembre 2020, ce chiffre est conservateur. De partout, les rapports d'analyses médicales tombent sur les «effets secondaires» néfastes des injections ARNm, armes biologiques par définition, déployées sur les populations du monde. Les statistiques de turbo-cancers crèvent les plafonds, partout. Les AVC et maladies auto-immunes, maladies cardiaques induites sont légions. Qui ne connaît pas dans son entourage, quelqu'un qui a été affecté de manière grave ou bénigne par ces injections mortifères, vrais faux vaccins mais vraies armes biologiques utilisées contre les populations, ainsi que toute la panoplie de la nanotechnologie dans notre nourriture, produits quotidiens, etc..

Et bien, le «traité pandémies» que l'OMS veut adopter le 27 mai prochain, leur fournira toute autorité tyrannique pour encore plus nous injecter de leurs poisons, armes biologiques : l'ARNm est une arme biologique, répertoriée comme telle dans les brevets et les rapports militaires yankees. Les «virus pandémiques» sont des parasites nano-biotechnologiques, créés pour infester les populations et générer des pertes massives et une transformation génétique de l'espèce humaine. Ceci n'est pas un projet futuriste... CECI SE PRODUIT DÉJÀ ICI ET MAINTENANT alors que nous écrivons ces lignes. C'est un danger courant et immédiat ! Nous devons les arrêter !


Il y a un «même» qui circule depuis un moment sur la toile et qui dit ceci : «J'ai besoin de nouvelles théories de la conspiration, parce que toutes les anciennes se sont avérées vraies !» On vous en redonne une ici en primeur : L'oligarchie sait pertinemment qu'il est vital de garder cette affaire secrète ou du moins des plus discrètes le plus longtemps possible. Ainsi donc, tout le tumulte récent : Ukraine, Gaza/Palestine, chaos économique accéléré, n'est qu'écran de fumée, distraction à grande échelle, masquant le véritable agenda, qui avance toujours sous couvert, même si le voile se lève peu à peu... Du grain à moudre, réfléchissez-y... tout concorde.

Divulguer cette info est la chose la plus importante à faire aujourd'hui ! Il en va de la survie de l'humanité, ni plus ni moins.

Qu'on se le dise !

envoyé par Amar Djerrad

https://reseauinternational.net/stopper-le-traite-pandemies-de-loms-et-la-mise-en-place-de-la-dictature-nano-biotechnologique-institutionnalisee-des-mai-2024/
#32
Citoyenneté économique / De nouvelles sanctions occiden...
Last post by JacquesL - 18 Avril 2024, 05:58:55 PM
De nouvelles sanctions occidentales contre les métaux russes vont frapper l'Europe



par Philippe Rosenthal

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé une interdiction sur l'importation de nickel, de cuivre et d'aluminium russes. Le désir de l'Occident de priver la Russie de ses profits est compréhensible, mais les restrictions peuvent poser de gros problèmes aux initiateurs de ces sanctions. 

Le 12 avril, l'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain a publié une ordonnance interdisant l'importation aux États-Unis d'aluminium, de cuivre et de nickel d'origine russe «sauf si la loi l'exige ou sous licence».

«Les restrictions s'appliquent aux produits fabriqués après le 13 avril 2024», précise l'OFAC. Il est interdit aux entreprises américaines de fournir des services pour l'acquisition de ces métaux, ainsi que de se livrer à leur exportation, réexportation, vente ou fourniture. En outre, leur négociation sur le Chicago Mercantile Exchange a été interrompue. La Bourse de Londres a immédiatement rejoint Washington. Le Royaume-Uni a interdit l'importation d'aluminium, de cuivre et de nickel en provenance de Russie en 2023. 

«Le 6 décembre 2023, le 19 mai 2023 et le 24 février 2024, les dirigeants du G7 ont publié des déclarations signalant leur intention de réduire les revenus russes provenant des énergies et des métaux. Le 12 avril 2024, en coordination avec le Royaume-Uni, les États-Unis ont émis deux nouvelles interdictions qui perturberont encore davantage les revenus que la Russie tire de ses exportations d'aluminium, de cuivre et de nickel originaires de la Fédération de Russie, notamment grâce à l'utilisation de produits américains, bourses mondiales de métaux», stipule l'OFAC. 

L'Occident ne cache pas sa volonté de couper les revenus de Moscou. «Les bourses de métaux jouent un rôle central en facilitant le commerce des métaux industriels à travers le monde. En prenant des mesures communes, les États-Unis et la Grande-Bretagne privent la Russie et ses producteurs de métaux d'une importante source de revenus», souligne le Trésor américain.

«Les États-Unis veulent prouver leur «leadership» dans l'endiguement de la Russie et tentent d'entraver les succès russes dans la conduite d'un système de défense militaire, mais avec leurs actions, ils ne font que s'exposer eux-mêmes et leurs alliés aux attaques», a écrit l'ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoly Antonov, sur la chaîne Telegram de la mission diplomatique russe. 

«Il ne s'agit même pas d'une balle dans la jambe, mais d'un tir aveugle. La décision actuelle de Washington repose probablement sur des calculs selon lesquels les prix des ressources ne monteront pas en flèche aux États-Unis eux-mêmes», a déclaré le diplomate russe.

Effectivement, le jour où la nouvelle interdiction a été publiée, le prix de l'aluminium à la Bourse des métaux de Londres a augmenté de près de 10%, soit le niveau le plus élevé depuis 1987. Les prix du nickel et du cuivre ont également sensiblement augmenté et sont revenus aux niveaux de 2022. L'instabilité des marchés s'explique facilement: la Russie produit environ 9% de la production mondiale de nickel, 5% de l'aluminium et 4% du cuivre. 

Dans le même temps, avant l'introduction des sanctions, les États-Unis ont couvert leurs paris en se dotant d'impressionnantes réserves de métaux. Dans le même temps, le ministère américain des Finances précise : dans certains cas, l'importation de lots d'aluminium, de cuivre et de nickel peut être autorisée – à titre exceptionnel. 

La Russie va trouver d'autres routes. Les sanctions imposées, si elles réduisent les revenus des entreprises russes, seront insignifiantes, selon des experts. La Russie a réussi à réduire les risques économiques extérieurs en développant activement son potentiel interne et en se réorientant d'Ouest en Est. 

Il est probable que la Russie redirigera ses exportations «sanctionnées» vers d'autres pays qui vendront des métaux à Washington et à Londres. La «reconfiguration» des entreprises russes a déjà eu lieu, et la hausse des prix mondiaux du nickel, du cuivre et de l'aluminium ne fera qu'augmenter leurs revenus. 

Des restrictions contre les entreprises qui vendent des métaux se trouvant sous les sanctions en Europe et aux États-Unis ont été introduites il y a longtemps. Il est questions de la capacité à vendre du métal à des pays tiers. En fait, selon les experts, les entreprises russes vendront ces métaux par d'autres canaux, par l'intermédiaire de pays qui n'ont pas adhéré aux sanctions.

Les Européens souffriront. Le volume des livraisons de métaux non ferreux aux États-Unis et au Royaume-Uni l'année dernière était assez faible. Les producteurs de nickel ne ressentiront pas réellement l'impact des nouvelles sanctions puisque leur principal marché est désormais constitué des pays asiatiques, principalement de la Chine. Mais les volumes que les producteurs d'aluminium devront réorienter sont plus importants. 

Dans tout ça, les consommateurs occidentaux devront également chercher un substitut à leurs approvisionnements habituels. En Europe, le nickel n'est pratiquement pas produit, et comme pour l'aluminium et le cuivre, il existe des producteurs des deux métaux, mais leurs volumes de fusion ne couvrent pas la consommation. Ainsi, les prix vont augmenter, ce qui frappera durement les consommateurs européens.

Observateur Continental rapportait que la France de Emmanuel Macron menait un double jeu avec la Russie et aussi par rapport à sa communication officielle belliqueuse contre la Russie. «La France adopte une ligne dure sur la guerre en Ukraine en se rangeant du côté de l'Ukraine [pour la communication], mais tout en augmentant ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie», faisait savoir le Berliner Zeitung, montrant que ces sanctions annoncées dans des communiqués ne sont que des annonces qui se brisent sur le mur de la réalité. 

source : Observateur Continental

https://reseauinternational.net/de-nouvelles-sanctions-occidentales-contre-les-metaux-russes-vont-frapper-leurope/
#33
Asie, Pacifique / Échec et mat
Last post by JacquesL - 18 Avril 2024, 05:34:18 PM
Échec et mat



par Scott Ritter

La défaite iranienne de l'architecture de défense antimissile américano-israélienne a des conséquences sur la sécurité mondiale.

L'attention du monde s'est concentrée, à juste titre, sur les retombées de la frappe de représailles de l'Iran contre Israël les 13 et 14 avril 2024. L'objectif de l'Iran en lançant cette attaque était d'établir une posture de dissuasion destinée à faire savoir à Israël et aux États-Unis que toute attaque contre l'Iran, que ce soit sur le sol iranien ou sur le territoire d'autres pays, déclencherait une riposte qui infligerait plus de dommages à l'attaquant que ce dernier ne pourrait espérer en infliger à l'Iran. Pour parvenir à ce résultat, l'Iran devait se montrer capable de vaincre les systèmes de défense antimissile balistique d'Israël et des États-Unis qui étaient déployés en Israël et autour d'Israël au moment de l'attaque. L'Iran y est parvenu, avec au moins neuf missiles frappant deux bases aériennes israéliennes placées sous le parapluie protecteur du bouclier antimissile israélo-américain.

La posture de dissuasion iranienne a des implications qui vont bien au-delà des environs d'Israël ou du Moyen-Orient. En mettant en échec le bouclier de défense antimissile israélo-américain, l'Iran a exposé la notion de suprématie de la défense antimissile américaine qui est au cœur des modèles de protection des forces américaines utilisés lors de la projection de la puissance militaire à l'échelle mondiale. La position défensive des États-Unis vis-à-vis de la Russie, de la Chine et de la Corée du Nord repose sur des hypothèses concernant l'efficacité des capacités américaines de défense contre les missiles balistiques. En attaquant avec succès des bases aériennes israéliennes qui bénéficiaient de toute la gamme des technologies américaines de lutte contre les missiles balistiques, l'Iran a révélé la vulnérabilité du bouclier de défense antimissile américain face aux technologies modernes de missiles impliquant des ogives manœuvrables, des leurres et une vitesse hypersonique. Les bases américaines en Europe, dans le Pacifique et au Moyen-Orient, que l'on croyait bien protégées, se sont soudain révélées vulnérables aux attaques hostiles. Il en va de même pour les navires de la marine américaine opérant en mer.

Les défenses israéliennes contre les missiles balistiques ont été renforcées par le déploiement sur le sol israélien d'un radar avancé AN/TPY-2 à bande X. Ce radar, exploité par l'armée américaine, a été mis en place par le ministère de la Défense. Le radar, exploité par la 13e batterie de défense antimissile de l'armée américaine, est situé sur Har Qeren, une hauteur qui s'élève dans le désert du Néguev, près de la ville de Be'er Sheva. L'AN/TPY-2 est un radar de défense antimissile capable de détecter, de suivre et de distinguer les missiles balistiques, en faisant la distinction entre les menaces et les non-menaces (c'est-à-dire les missiles entrants et les débris spatiaux).

L'AN/TPY-2 fonctionne selon deux modes différents. Le premier, appelé «mode avancé», détecte et suit les missiles balistiques au moment de leur lancement. Le second, appelé «mode terminal», est utilisé pour guider les intercepteurs vers un missile en descente. L'AN/TPY-2 est optimisé pour fonctionner avec le système de défense antimissile balistique THAAD (Terminal High Altitude Area Défense) en guidant le missile THAAD vers sa cible.

Les États-Unis avaient déployé au moins une, voire deux, batteries de missiles THAAD en Israël au moment de l'attaque iranienne. En plus d'aider les missiles THAAD à abattre les menaces entrantes, les données radar AN/TPY-2 ont été intégrées aux données radar israéliennes et à d'autres renseignements techniques recueillis par le réseau de satellites d'alerte précoce de l'Organisation de défense contre les missiles balistiques (BMDO) déployé dans le seul but de surveiller et de signaler les lancements de missiles balistiques iraniens. Ce système intégré d'alerte précoce, de surveillance et de suivi était lié à une architecture de défense antimissile multicouche comprenant le système américain THAAD et les systèmes israéliens d'interception de missiles antibalistiques Arrow 2, Arrow 3, Patriot avancé et David's Sling.

La présence d'au moins deux destroyers de classe Aegis de l'US Navy, équipés du radar SPY-1 en bande S et de missiles intercepteurs SM-3/SM-6, renforce la capacité et la létalité de l'architecture de défense antimissile balistique américano-israélienne. Les navires de la marine compatibles avec le système de défense antimissile balistique sont configurés pour être reliés au radar terrestre AN/TPY-2 à bande X ainsi qu'au système de défense antimissile balistique plus large par l'intermédiaire du système de commandement et de contrôle, de gestion du combat et de communication (C2BMC). La combinaison de radars et d'intercepteurs terrestres avec le système de défense antimissile balistique de l'US Navy offre aux commandants militaires américains une protection à l'échelle du théâtre contre les menaces de missiles balistiques hostiles. Ce système intégré est conçu pour détecter, acquérir et suivre les menaces entrantes et, à l'aide d'algorithmes informatiques complexes, détecter les cibles et les détruire à l'aide d'ogives cinétiques de type «hit-to-kill».

Les 13 et 14 avril 2023, ce système a échoué. En bref, la combinaison des capacités américaines et israéliennes de défense antimissile balistique déployées dans et autour du désert du Néguev a fait des bases aériennes israéliennes qui y sont situées les endroits les plus protégés au monde contre les menaces posées par les missiles balistiques.

Pourtant, l'Iran a réussi à frapper ces deux sites avec plusieurs missiles.

Les implications stratégiques mondiales de cette étonnante réalisation iranienne changent la donne. Les États-Unis ont longtemps été confrontés à la notion de menaces «A2/AD» (déni d'accès/interdiction de zone) posées par des missiles balistiques hostiles. Toutefois, les États-Unis ont cherché à atténuer cette menace AA/A2 en superposant une architecture de défense contre les missiles balistiques de théâtre telle que celle employée en Israël. L'échec des systèmes de défense combinés américano-israéliens face à une attaque concertée de missiles iraniens a révélé les lacunes des capacités américaines de défense contre les missiles balistiques dans le monde entier.

En bref, cela signifie que les forces américaines et de l'OTAN en Europe sont vulnérables aux attaques des technologies russes avancées de missiles qui égalent ou dépassent celles utilisées par l'Iran pour attaquer Israël. Cela signifie également que la Chine serait très probablement en mesure de frapper et de couler les navires de la marine américaine dans l'océan Pacifique en cas de conflit au sujet de Taïwan. Et que la Corée du Nord pourrait faire de même avec les navires et les forces américaines à terre à proximité du Japon et de la Corée du Sud.

Tant que les États-Unis n'auront pas développé, produit et déployé des systèmes de défense antimissile capables de vaincre la nouvelle technologie des missiles déployée par des pays comme l'Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord, les capacités de projection de la puissance militaire des États-Unis sont échec et mat face aux adversaires potentiels de l'Amérique.

source : Scott Ritter

https://reseauinternational.net/echec-et-mat-2/
#34
Asie, Pacifique / La «nouvelle équation» de l’Ir...
Last post by JacquesL - 18 Avril 2024, 05:12:10 PM
La «nouvelle équation» de l'Iran va bien au-delà du Moyen-Orient



par Pepe Escobar

Un Saint des Saints a été brisé en Terre Sainte lorsque l'Iran a mis en scène une réponse très mesurée et lourdement chorégraphiée à l'attaque terroriste israélienne contre son consulat/résidence de l'ambassadeur à Damas, une éviscération de facto de la Convention de Vienne sur l'immunité diplomatique.


Ce changement de donne aura une incidence directe sur la manière dont le système anglo-américain gérera sa conflagration simultanée avec la Russie, la Chine et l'Iran – trois des principaux membres des BRICS.

Le principal problème est que les escalades sont déjà intégrées et qu'il sera difficile de les arrêter. La Guerre d'Annulation Totale contre la Russie, le génocide à Gaza – dont la politique explicite a été magistralement décodée par le professeur Michael Hudson – et le découplage/préparation du terrain contre la Chine ne disparaîtront pas simplement – car tous les ponts de communication avec la Majorité mondiale continuent d'être incendiés.

Pourtant, le message iranien établit bel et bien une «Nouvelle Équation», comme l'a baptisée Téhéran, et préfigure bien d'autres surprises à venir au Moyen-Orient.

https://twitter.com/SputnikInt/status/1780518462898450893

L'Iran voulait – et a envoyé – un message clair. Nouvelle Équation : si l'entité psychopathe biblique continue d'attaquer les intérêts iraniens, elle sera désormais contre-attaquée à l'intérieur d'Israël. Tout cela en quelques «secondes», le Conseil de sécurité de Téhéran ayant déjà validé toutes les procédures.

L'escalade semble toutefois inévitable. L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak : «Netanyahou est influencé par ses partenaires politiques [fondamentalistes] pour aller vers une escalade afin qu'il puisse s'accrocher au pouvoir et accélérer la venue du Messie».

Comparez avec le président iranien Raïssi : «Le moindre acte contre les intérêts de Téhéran fera l'objet d'une riposte massive, étendue et douloureuse contre toutes ses opérations».

Adieu à votre Labyrinthe de Défense «Invincible»

Pour Téhéran, réguler l'intensité de l'affrontement au Moyen-Orient entre Israël et l'Axe de la Résistance tout en établissant simultanément une dissuasion stratégique pour remplacer la «patience stratégique» consistait à lancer une triple vague : un essaim de drones ouvrant la voie aux missiles de croisière et aux missiles balistiques.

Les performances du Dôme de fer, de Arrow-3 et de la Fronde de David, tant vantés, aidés par les avions de chasse F-35 et les forces navales des États-Unis et du Royaume-Uni, n'ont pas vraiment été brillantes. Il n'existe aucune vidéo montrant que le système Arrow-3 «couche supérieure» a abattu quoi que ce soit dans l'espace.

Au moins 9 missiles balistiques ont pénétré le dense réseau de défense israélien et touché les bases de Nevatim et de Ramon. Israël ne dit absolument rien sur le sort de son installation de renseignement sur le plateau du Golan, touchée par des missiles de croisière.

Au milieu du brouillard de guerre classique, il importe peu de savoir si Téhéran a lancé des centaines ou des dizaines de drones et de missiles. Indépendamment du battage médiatique de l'OTANistan, ce qui a été prouvé sans l'ombre d'un doute, c'est que le labyrinthe de défense israélien supposé «invincible» – allant des systèmes AD/ABM de fabrication américaine aux contrefaçons israéliennes – est impuissant dans une guerre réelle face à un adversaire technologiquement avancé.

Ce qui a été accompli en une seule opération a fait froncer les sourcils de pas mal de professionnels. L'Iran a forcé Israël à épuiser furieusement son stock d'intercepteurs et à dépenser au moins 1,35 milliard de dollars, tout en voyant sa stratégie de dissuasion et de domination par l'escalade complètement anéantie.

Le choc psychologique a été encore plus violent.

Que se serait-il passé si l'Iran avait déclenché une série de frappes sans avertissement préalable généreux pendant plusieurs jours ? Et si les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et la – traître – Jordanie n'étaient pas prêts pour une défense coordonnée ? (Le fait – surprenant – qu'ils distribuaient tous directement leur puissance de feu au nom de Tel-Aviv n'a fait l'objet d'aucune analyse). Et si l'Iran avait frappé des cibles industrielles et infrastructurelles sérieuses ?


Établir une équation sans perturber un pivot

Comme on pouvait s'y attendre, l'effondrement soudain du Mythe de la Forteresse d'Israël – qui sous-tend le mythe plus large du sionisme offrant une Sécurité Inexpugnable à ceux qui vivent en Israël – n'a fait l'objet d'aucun débat à travers l'OTANistan. C'est fini. Cette pirouette narrative est révolue.

L'Iran, pour sa part, se moque éperdument des interprétations de l'OTANistan. Le passage à la Nouvelle Équation a en fait été suffisamment généreux pour offrir à Tel-Aviv une issue de secours pour la désescalade – qui ne sera pas empruntée, au péril d'Israël.

Pour Tel-Aviv, tout ce qui s'est passé jusqu'à présent indique la Défaite Stratégique à travers le Spectre : à Gaza, au Liban, avec une économie qui s'effondre, une perte totale de légitimité dans le monde, et maintenant avec la perte douloureuse de dissuasion.

Tous les regards sont désormais tournés vers la suite des événements : sera-t-il enfin possible de savoir si l'hégémon prévaut ou si c'est Israël qui mène la danse ?

Il est essentiel de considérer le partenariat stratégique Russie-Chine. Les universitaires chinois s'accordent à dire que l'hégémon préfère ne pas engager trop de ressources au Moyen-Orient, car cela affecterait le Projet Ukraine – qui s'effondre déjà – et la planification stratégique visant à contrer la Chine dans la région Asie-Pacifique.

En ce qui concerne la Russie, le président Raïssi a personnellement appelé le président Poutine et ils ont discuté de tous les détails pertinents au téléphone. Cool, calme et serein.

En outre, dans le courant de la semaine, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Bagheri Kani, qui a déclaré que l'Iran répondrait «en quelques secondes» à toute nouvelle attaque israélienne, se rendra à Moscou pour la Conférence sur la non-prolifération et rencontrera également les plus hauts responsables du ministère russe des Affaires étrangères.

Il est tout à fait remarquable que l'Iran ait réussi à établir la Nouvelle Équation sans perturber son propre pivot vers l'Eurasie – après l'effondrement de l'accord nucléaire de 2015 – tout en protégeant le cadre complexe engagé dans la défense de la Palestine.

Les options de l'Hégémon sont désastreuses. Elles vont de l'expulsion éventuelle du Moyen-Orient et du golfe Persique à un conflit existentiel ingagnable contre trois États-civilisations – la Russie, la Chine et l'Iran.

Ce qui reste comme premier scénario envisageable est une retraite soigneusement calculée dans une arrière-cour facilement contrôlée : l'Amérique latine, en particulier l'Amérique du Sud, en manipulant le nouvel instrument docile, privé de souveraineté, l'Argentine.

Et bien sûr, maintenir le contrôle sur une Europe désindustrialisée et privée de souveraineté.

Cela ne change rien au fait que la projection de la puissance américaine sur le déclin, à l'échelle mondiale, est le sens dans lequel le vent souffle. La psycho-démence des néocons straussiens est insoutenable. La question est de savoir s'ils peuvent être progressivement éliminés de la structure du pouvoir américain avant qu'ils ne tentent de plonger la Majorité mondiale dans les profondeurs irrationnelles de leur condamnation.


Et n'oubliez pas la Nouvelle Équation des BRICS

En revanche, sur le front de la Majorité mondiale, plus de 40 pays veulent rejoindre les BRICS – et ce n'est pas fini, selon le chef de la commission des affaires internationales du Conseil russe, Grigory Karasin.

À l'issue d'une réunion des présidents des commissions des affaires internationales des parlements des BRICS la semaine dernière à Moscou, Karasin a noté que de nombreux pays membres des BRICS comprennent qu'ils ne doivent pas se précipiter pour créer une charte rigide, «en voyant à quel point l'Union européenne agit de manière contre-productive et même provocatrice». Le mot d'ordre est la flexibilité.

Alastair Crooke a abordé un thème clé qui traverse mon nouveau livre, Eurasia v. NATOstan : «Tout ce qui était bon et vrai dans la civilisation occidentale est préservé et prospère en Russie. C'est l'intuition tacite qui exaspère tant les élites occidentales. Et c'est aussi pourquoi, en partie, les États des BRICS se tournent si évidemment vers la Russie pour le leadership».

La nouvelle équation établie par l'Iran, membre souverain des BRICS, fera des merveilles pour solidifier cet État de coopération – multilatéral et multiculturel – alors que l'Empire et son «porte-avions» au Moyen-Orient, sauf dans le département des opérations secrètes, sont de plus en plus réduits au rôle de tigre de papier.

Pepe Escobar

source : Sputnik Globe

https://reseauinternational.net/la-nouvelle-equation-de-liran-va-bien-au-dela-du-moyen-orient/
#35
Asie, Pacifique / Iran et Arabie saoudite. Un av...
Last post by JacquesL - 18 Avril 2024, 03:17:01 PM
Iran et Arabie saoudite. Un avenir commun tourné vers l'Est

Publié le avril 18, 2024 par Wayan



Par Moon of Alabama − Le 17 avril 2024

En mars 2023, l'Iran et l'Arabie saoudite ont rétabli leurs liens diplomatiques. L'accord a été conclu sous la médiation de la Chine.

Comme je l'ai fait remarquer à l'époque :

CiterC'est énorme !
...
Le rétablissement des relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran rendra possible un grand nombre de nouvelles choses.
Le fait que l'Iran et l'Arabie saoudite aient accepté la médiation de la Chine est une reconnaissance de la nouvelle position de Pékin dans les politiques mondiales. Cette seule raison suffit à la Maison Blanche pour détester l'accord.

J'ai ensuite résumé l'action diplomatique au Moyen-Orient :

CiterAu cours des 30 dernières années, les États-Unis ont considéré le Moyen-Orient comme leur arrière-cour. Il y a vingt ans, ils ont envahi illégalement l'Irak, provoquant des centaines de milliers de morts et des décennies de chaos. Aujourd'hui, la Chine, par des moyens pacifiques, a modifié l'équilibre au Moyen-Orient en l'espace d'un mois seulement.
...
Xi et Poutine dirigent désormais le spectacle multilatéral mondial. Biden et les tristes "unilatéraux" qui l'entourent sont laissés de côté.

Amwaj.media, qui traduit tout en persan, en arabe et en anglais, a publié un article écrit par deux universitaires, un iranien et un arabe. Une telle coopération est encore rare. On peut donc y voir une explication et/ou une vision semi-officielle des politiques mondiales de ces pays.

L'article confirme la perte d'influence des États-Unis et la montée en puissance du rôle de la Chine au Moyen-Orient :

CiterComment la guerre de Gaza pousse la région vers l'Est

Le soutien indéfectible des États-Unis à la guerre d'Israël contre Gaza laisse un goût amer dans la région.  La colère monte non seulement dans le monde arabe, mais aussi dans l'ensemble des pays du Sud, face à ce qui est perçu comme une politique du deux poids deux mesures de la part de l'Occident à l'égard des attaques continues perpétrées par Israël. Tous réclament un cessez-le-feu et critiquent vivement ce qu'ils considèrent comme une agression israélienne incontrôlée.

...

L'une des principales tendances de la dynamique régionale de ces dernières années a été un pivot vers l'Est. Soulignant cette évolution, l'Iran et l'Arabie saoudite ont conclu, en mars 2023, un accord historique négocié par la Chine en vue de renouer des liens diplomatiques. En particulier, le rôle de Pékin dans cette avancée a envoyé un message clair à Washington : il n'est pas le seul poids lourd diplomatique de la région.


L'Iran et l'Arabie saoudite ont chacun leurs propres raisons de privilégier de meilleures relations avec leurs voisins. Pour Téhéran, se rapprocher de Riyad représente une occasion unique de sortir de son isolement économique – après avoir enduré des années de sanctions américaines – en diversifiant ses partenariats économiques et politiques.

...

Pour l'Arabie saoudite, se tourner vers l'Est fait partie intégrante de son ambitieuse Vision 2030, un vaste plan de réforme visant à diversifier son économie. La Chine, l'Inde et la Russie sont des partenaires clés dans la réalisation de cette vision, compte tenu de leurs relations commerciales étendues avec Riyad. [...]


Dans l'ensemble, Riyad comprend que le succès de Vision 2030, en particulier son aspect touristique, dépend en partie d'un voisinage plus sûr. Les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes en 2019, imputées à Téhéran mais revendiquées par le mouvement Ansarullah du Yémen – plus connu sous le nom de Houthis – ont marqué un tournant.


Le Royaume a été choqué par l'absence d'action des États-Unis, [...]

Le plan américain visant à réunir les États arabes et Israël au sein d'une coalition anti-iranienne est rejeté, écrivent les universitaires, en raison du manque de pression américaine sur Israël pour qu'il poursuive une solution à deux États.

En conséquence :

Citer[Les États-Unis perdent leur statut de partenaire de sécurité parmi les pays de la région. Pour beaucoup, le soutien occidental total à Israël est incompréhensible et met en péril leur propre sécurité. [...]

Dans l'ensemble, le pivot vers l'Asie est devenu une alternative attrayante pour les acteurs régionaux qui cherchent à contrer l'hégémonie américaine. Les pays non occidentaux sont moins enclins à adhérer aux règles du jeu de Washington, et ce penchant consolidera davantage les relations intra-régionales, d'autant plus que les acteurs clés trouvent plus de similitudes que de différences.


Bien que la perception d'un double standard de la part des États-Unis ne soit pas nouvelle, la volonté des pays non occidentaux de le remettre en question dans un contexte de changement de l'ordre mondial s'est accrue. Auparavant, les acteurs régionaux toléraient le statu quo, les États-Unis étant considérés comme la seule superpuissance. Cependant, avec la montée de nouvelles puissances mondiales à l'est, ces acteurs ne voient aucune raison de rester silencieux face aux souffrances de Gaza tout en acceptant passivement les arguments moraux des États-Unis concernant la guerre de la Russie contre l'Ukraine. Si la tendance actuelle se poursuit, l'influence occidentale dans une région où elle a longtemps été dominante diminuera.

C'est une véritable gifle pour l'administration Biden qui semble toujours rêver qu'elle peut négocier un accord israélo-saoudien et isoler ainsi l'Iran.

L'époque où les États-Unis pouvaient dicter les choses au Moyen-Orient est définitivement révolue.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/iran-et-arabie-saoudite-un-avenir-commun-tourne-vers-lest
#36
Amérique / Re : L’Amérique n’a pas de pla...
Last post by JacquesL - 18 Avril 2024, 01:58:38 PM
Votre ouebmestre ajoute que la légende des "villages Potemkine" n'a d'autre source que la jalousie d'un diplomate allemand. Aucune source russe, aucune source sur place.
#37
Amérique / L’Amérique n’a pas de plan B p...
Last post by JacquesL - 18 Avril 2024, 01:53:04 PM
L'Amérique n'a pas de plan B pour l'Ukraine, si ce n'est plus de guerre


Publié le avril 18, 2024 par Wayan



Par David P. Goldman – Le 25 mars 2024 – Source Asia Times

Le week-end dernier, quelques dizaines d'anciens membres du cabinet, d'officiers supérieurs, d'universitaires et d'analystes de groupes de réflexion se sont réunis pour évaluer la situation militaire mondiale.

Je peux vous dire que je n'ai pas ressenti une telle peur depuis l'automne 1983, lorsque j'étais chercheur contractuel junior et que je faisais des petits boulots pour Norman A. Bailey, alors assistant spécial du président, au Conseil de sécurité nationale. C'était l'apogée de la guerre froide et l'exercice militaire trop réaliste Able Archer 83 avait failli déclencher une guerre nucléaire.

Aujourd'hui, l'establishment de la politique étrangère américaine a mis en jeu sa crédibilité en humiliant la Russie en repoussant les frontières de l'OTAN à quelques centaines de kilomètres de Moscou, tout en cherchant à écraser l'économie moscovite par des sanctions.

Ils ont tiré toutes les ficelles qu'ils avaient auprès des gouvernements européens, mobilisant leur légion de journalistes, de think tankers et de politiciens rémunérés pour promouvoir la guerre ukrainienne par procuration, dans l'intention de dégrader les forces armées russes et, en fin de compte, de forcer un changement de régime en Russie.

Le message des participants les plus éminents – d'anciens membres de cabinets ministériels ayant des portefeuilles de défense et de sécurité nationale – est que l'OTAN est toujours déterminée à gagner, à n'importe quel prix. "La question est de savoir si la Russie peut générer des réserves stratégiques", a déclaré un participant. "Son corps d'officiers n'est plus qu'à 50 % de ses effectifs et elle ne dispose pas d'un grand nombre de sous-officiers".

"Les Russes subissent des pertes massives de 25 000 à 30 000 hommes par mois", a ajouté un ancien fonctionnaire. "Ils ne peuvent pas maintenir leur volonté de se battre sur le champ de bataille. Les Russes sont proches du point de rupture. Pourront-ils maintenir leur volonté nationale ? Pas si l'on en croit l'élection truquée [de Vladimir Poutine ce mois-ci]. Leur économie est réellement vulnérable. Nous devons redoubler les sanctions et l'interdiction financière des approvisionnements en direction de la Russie. Les Russes ont une image de puissance de type Potemkine".

Tout ce qui précède est manifestement faux et le participant en question le sait bien. L'idée que la Russie subit 25 000 à 30 000 pertes par mois est ridicule. L'artillerie représente environ 70 % des pertes dans les deux camps et, selon toutes les estimations, la Russie tire cinq ou dix fois plus d'obus que l'Ukraine. La Russie a soigneusement évité les assauts frontaux afin de préserver ses effectifs.

Le fait le plus important concernant la réélection de Poutine est que 77 % des Russes ont voté, un taux de participation bien plus élevé que dans n'importe quelle démocratie occidentale. Les Russes n'ont peut-être pas eu le choix du candidat, mais ils ont eu le choix de voter ou non. Cette participation massive est cohérente avec le taux d'approbation de 85 % de Poutine, selon le sondage indépendant Levada.

Citer
Taux d'approbation ou de désapprobation de Poutine selon le sondage Levada. Source : Statista : Statista


Au lieu de s'effondrer, la Russie est devenue le point central d'une réorganisation des chaînes d'approvisionnement mondiales et de leur financement, et son économie croît, au lieu de diminuer de moitié, comme l'avait promis le président Biden en mars 2022.

L'Ukraine manque de soldats et n'arrive pas à se mettre d'accord sur une nouvelle loi de conscription. Un éminent historien militaire a déclaré : "Partout où vous allez en Ukraine, vous voyez des jeunes hommes qui traînent et qui ne portent pas l'uniforme ! L'Ukraine refuse de s'engager à fond".

La Russie produit entre quatre et sept fois plus d'obus d'artillerie que l'Ukraine. Les défenses aériennes de l'Ukraine sont épuisées, car ses vieux missiles antiaériens de l'ère soviétique ont été tirés et les stocks de missiles Patriot de l'OTAN s'amenuisent.

La Russie dispose d'une réserve inépuisable de grosses bombes de l'ère soviétique équipées de systèmes de guidage bon marché, tirées avec précision sur des cibles ukrainiennes à partir d'avions russes se trouvant à 60 miles (96,5 kilomètres) de distance. Avec une population cinq fois supérieure à celle de l'Ukraine, la Russie est en train de gagner la guerre d'usure.

Lors de cette réunion du week-end, un autre participant a dénoncé le chancelier allemand Olaf Scholz et d'autres dirigeants européens pour s'être trop préoccupés du "seuil nucléaire", c'est-à-dire du point d'escalade à partir duquel la Russie pourrait utiliser des armes nucléaires. Il a demandé à l'Allemagne de fournir à l'Ukraine son missile de croisière à longue portée Taurus, d'une portée de 1 000 kilomètres et doté d'une ogive à deux étages capables de détruire des infrastructures majeures.

Le mois dernier, des officiers supérieurs de l'armée de l'air allemande ont discuté de l'utilisation de 20 missiles Taurus pour détruire le pont de Kertch reliant la Crimée au continent russe, dans une conversation enregistrée secrètement et publiée par les médias russes. Cette conversation a également révélé la présence de centaines de Britanniques et d'autres membres du personnel de l'OTAN sur le terrain en Ukraine.

Porter la guerre sur le territoire de la Russie et détruire les principales infrastructures est une façon de transformer la guerre par procuration avec l'Ukraine en une guerre européenne générale. Une autre façon est de déployer des soldats de l'OTAN en Ukraine, sujet que le président français Emmanuel Macron a abordé (mais qu'il n'a certainement pas l'intention de faire).

Fait remarquable, pas un mot n'a été dit sur une éventuelle solution négociée au conflit. Toute issue négociée à ce stade accorderait à la Russie les oblasts de l'Ukraine orientale qu'elle a annexés et lui donnerait probablement une zone tampon s'étendant jusqu'à la rive orientale du Dniepr, suivie d'une normalisation des relations économiques avec l'Europe de l'Ouest.

La Russie en sortirait triomphante et les atouts américains en Europe occidentale seraient dégradés. L'impact sur la position mondiale de l'Amérique serait dévastateur : Comme l'ont fait remarquer plusieurs participants, Taïwan observe attentivement ce qu'il advient des proxys américains.

Les règles de la réunion m'empêchent d'en dire plus, mais je suis libre de rapporter ce que j'ai dit à l'assemblée : Les sanctions contre la Russie ont échoué lamentablement parce que la Russie avait accès à des quantités illimitées d'importations chinoises (ainsi qu'indiennes et autres), à la fois directement et par le biais d'une foule d'intermédiaires, y compris la Turquie et les anciennes républiques soviétiques.

Mais la résistance économique de la Russie face à des sanctions supposées dévastatrices n'est que le reflet d'une grande transformation du commerce mondial. Les exportations de la Chine vers le Sud ont doublé au cours des trois dernières années et la Chine exporte désormais davantage vers le Sud que vers les marchés développés. Le succès sans précédent des exportations chinoises s'explique par l'automatisation rapide de l'industrie chinoise, qui installe aujourd'hui plus de robots industriels par an que le reste du monde réuni.

J'ai ajouté que la nouvelle domination de la Chine sur le marché mondial de l'automobile en est la preuve, mais qu'elle a également des implications militaires cruciales. La Chine affirme qu'elle dispose d'usines automatisées capables de fabriquer 1 000 missiles de croisière par jour, ce qui n'est pas impossible si l'on considère qu'elle peut fabriquer 1 000 véhicules électriques par jour ou des milliers de stations de base 5G.

L'implication est que la Chine peut produire l'équivalent du stock américain de 4 000 missiles de croisière en une semaine alors que les entreprises de défense américaines mettent des années à les assembler à la main.

Personne n'a contesté les données que j'ai présentées. Et personne n'a cru que la Russie subissait 25 000 pertes par mois. Les faits n'étaient pas en cause : Les dignitaires rassemblés, un échantillon représentatif des dirigeants intellectuels et exécutifs de la politique étrangère, ne pouvaient tout simplement pas imaginer un monde dans lequel l'Amérique ne donnerait plus d'ordres.

Ils sont habitués à diriger les choses et ils sont prêts à parier le monde entier pour conserver leur position.

David P. Goldman

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
https://lesakerfrancophone.fr/lamerique-na-pas-de-plan-b-pour-lukraine-si-ce-nest-plus-de-guerre
#38
Microphysique / Gober les rumeurs, gage d’obéi...
Last post by JacquesL - 18 Avril 2024, 11:07:24 AM
Gober les rumeurs, gage d'obéissance tribale.

Un hasard anecdotique m'a fait emporter puis rouvrir l'ouvrage "Relativité et quantification", de Jean-Philippe Pérez et Nicole Saint-Cricq-Chéry, édition de 1986.

Plusieurs originalités sont à saluer dans ce livre :
Leurs notations distinguent les vrais vecteurs, notés avec une flèche supérieure droite, des gyreurs, notés avec une flèche incurvée. Sauf qu'hélas la mathématisation ne suit pas, et demeure collée aux délires dominants, figés par Oliver Heaviside en 1888.
Les bornes inférieures de co-détermination temps-énergie et position-impulsion ne tombent plus du génie de l'immortel prophète, mais découlent des propriétés de la transformation de Fourier, connues un siècle avant W. Heisenberg, celui qui les ré-étiqueta à son profit.

Le défaut qu'on va signaler ici porte sur leur obéissance aux rumeurs hégémoniques, dès qu'il s'agit de rendre compte de la première et plus fondamentale découverte de Louis de Broglie : la fréquence intrinsèque mc²/h de toute « particule » dotée de masse.
Les auteurs ont pourtant eu connaissance de la première publication, la note du 10 septembre 1923, https://www.academie-sciences.fr/pdf/dossiers/Broglie/Broglie_pdf/CR1923_p507.pdf
mais ils en sautent le premier paragraphe, et même le second, qui établit le théorème de l'harmonie des phases. Or le raisonnement de Broglie est 100 % relativiste, ce que la mythologie hégémonique (Göttingen-copenhaguiste) ne tolère pas. Les auteurs ne retiennent que la conclusion non-relativiste, donnant la longueur d'onde de l'électron si sa vitesse de groupe n'est pas élevée. Et qui évidemment n'est pas un invariant relativiste.
Depuis 1927, la rumeur construite par les ennemis de Louis de Broglie et d'Erwin Schrödinger est toujours plus puissante que l'observation des faits.

Né en 1942, J-Ph. Pérez doit avoir environ 82 ans. N. Saint-Cricq-Chéry aussi est largement retraitée. Passer par l'éditeur Masson semble le seul moyen de les joindre. Eventuellement.

#39
Le témoignage d'un des meilleurs cardiologues britanniques, au début partisan de la vaccination covid, il a pris conscience du désastre



par Patrice Gibertie

En Europe, ça bouge, nous avons évoqué la Suisse, l'Allemagne, maintenant la Finlande.

Le témoignage du Dr Aseem Malhotra a été prononcé devant le tribunal du district d'Helsinski le 12 avril 2024
• https://www.aussie17.com/p/dr-aseem-malhotras-explosive-court

Voici la première heure du témoignage.

«Je m'appelle le docteur Aseem Malhotra. Je suis cardiologue consultant. Je suis médecin diplômé depuis 2001. J'ai occupé diverses fonctions tant dans le domaine de la politique de santé universitaire. En Angleterre, au Royaume-Uni, et des différents rôles, je ne vous ennuierai pas avec tous les détails. Je pense que trois des plus pertinents et des plus marquants sont le fait que j'ai été ambassadeur de l'Academy of Medical Royal Colleges pendant six ans, qui représentait tous les médecins du Royaume-Uni. J'ai servi un mandat complet de six ans en tant qu'administrateur du fonds du roi. J'étais le plus jeune membre à être nommé à cet organisme qui conseille le gouvernement sur la politique de santé.

J'ai été membre fondateur d'Action on Sugar et premier directeur scientifique. Et grâce à ce rôle, je suis considéré comme le principal militant en faveur d'une taxe sur les boissons sucrées au Royaume-Uni. Et enfin, j'ai été pendant cinq ans professeur invité de médecine factuelle à l'École de médecine Bahiana à Salvador, au Brésil. Début 2020, au début de la pandémie, j'étais le médecin le plus bruyant du grand public, faisant très tôt le lien entre le COVID et ceux qui sont vulnérables aux complications graves du COVID.

En fait, en mars 2020, on m'a demandé d'aller sur Sky News pour expliquer les résultats de mes premières recherches sur le lien entre l'obésité et le COVID, mais aussi pour donner aux gens une opportunité et pour suggérer au gouvernement que c'était le moment idéal pour mettre en œuvre une politique de santé publique visant à aider les gens à améliorer ou à optimiser leur système immunitaire, ce qui pourrait se produire quelques semaines seulement après un changement de régime alimentaire et une optimisation de la vitamine D.

Cela a également été confirmé par des publications dans des revues médicales quelques mois plus tard. Et j'ai été le premier à mentionner au verso d'un article que j'ai publié dans le journal Daily Telegraph, qui est devenu un commentaire en première page et a été repris par BBC News et Good Morning Britain, dans lequel j'avais dit que c'était probablement notre Premier ministre, Boris Johnson, a été hospitalisé en raison de son poids.

En conséquence, le secrétaire à la Santé de l'époque, Matt Hancock, et cela a été annoncé dans les médias, m'a demandé de le conseiller sur le lien entre le COVID et l'obésité. (...) avant d'expliquer mon parcours et, à bien des égards, de faire demi-tour sur ma compréhension en termes d'avantages et d'inconvénients du vaccin COVID, mon expérience dans ce domaine au cours des deux dernières années m'a fait réaliser plus que jamais que même pour cela, les plus grands obstacles à la vérité ne sont pas les barrières factuelles ou intellectuelles, mais psychologiques.

Je pense que nous tous, en tant qu'êtres humains, sommes vulnérables à ces barrières psychologiques et que nous devrions avoir de la compassion envers nous-mêmes. Et je vais juste résumer très brièvement ces trois barrières psychologiques avant d'entrer dans mon récit détaillé de ce dans quoi j'ai été impliqué en ce qui concerne le vaccin COVID. La première barrière psychologique est celle de la peur. Et beaucoup d'entre nous, naturellement, et je m'en souviens encore au début de la pandémie, nous avions tous peur. Nous ne savions pas à quoi nous avions affaire. Le problème avec la peur est que lorsque les gens et les populations sont dans un état de peur, nous sommes moins susceptibles de nous engager dans une réflexion critique et nous sommes plus susceptibles de nous conformer.

Bien que le COVID ait été particulièrement dévastateur pour les groupes vulnérables de personnes âgées et que j'aie même eu à gérer et gère encore des personnes atteintes d'un long COVID, la peur était largement exagérée. Et un exemple de cela est que lorsque nous avions de bonnes informations sur le taux de mortalité du COVID aux États-Unis, une enquête réalisée en 2020 a révélé que 50% des Américains pensaient que s'ils attrapaient le COVID, le risque d'être hospitalisé était de 50%, alors que le chiffre réel, certainement une moyenne pour les personnes d'âge moyen, était inférieur à 1%.

Le deuxième obstacle à la vérité, qui, à mon avis, est très pertinent dans la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, est celui qu'on appelle l'aveuglement volontaire. C'est à ce moment-là que les êtres humains, nous tous, sommes vulnérables à cela, fermons les yeux sur la vérité pour se sentir en sécurité, éviter les conflits, réduire l'anxiété et protéger notre prestige et nos egos fragiles. Quelques exemples de ceci incluent, sur le plan personnel, un aveuglement volontaire qui peut survenir lorsqu'un conjoint ferme les yeux sur la liaison de son partenaire.

Au niveau institutionnel, quelques bons exemples d'aveuglement volontaire incluent Hollywood et Harvey Weinstein, l'Église catholique et la pédophilie. Je crois que la situation actuelle dans laquelle nous nous trouvons, avec une grande partie du discours dominant, de l'establishment médical et des décideurs politiques qui ne reconnaissent pas les dommages assez horribles, graves et courants causés par ce vaccin, est un autre exemple d'aveuglement volontaire.

Et je dis cela aussi avec toute l'empathie, parce que j'ai fait partie de ces personnes qui ont été pendant très longtemps volontairement aveugles aux méfaits du vaccin COVID.

En janvier 2021, j'ai été l'une des premières personnes à prendre deux doses du vaccin à ARNm contre la COVID, car j'étais bénévole dans un centre de vaccination. Je continue de croire que les vaccins traditionnels sont parmi les plus sûrs parmi toutes les interventions pharmacologiques en médecine et je ne peux concevoir aucune possibilité que ce vaccin puisse causer des dommages. En tant que personnalité publique et médecin respecté au Royaume-Uni, j'ai noué des relations à tous les niveaux avec de nombreuses autres personnalités publiques, notamment des célébrités et des hommes politiques, qui viennent souvent me consulter pour obtenir des conseils médicaux.

L'une de ces personnes était la réalisatrice Gurinder Chadha, dont vous connaissez peut-être certains de ses travaux, notamment le film «Bend It like Beckham», qui m'avait demandé si elle devait ou non se faire vacciner et m'avait envoyé des blogs que je rejeté et considéré comme un non-sens anti-vax. On m'a alors demandé de partir bonjour, Grande-Bretagne, car Gurinder Chadha, la réalisatrice elle-même, a tweeté que je l'avais convaincue de se faire vacciner.

La principale raison de cette apparition télévisée était de contribuer à lutter contre l'hésitation à la vaccination, très répandue parmi les personnes issues de groupes ethniques minoritaires au Royaume-Uni. J'ai fait valoir dans ce programme que je comprenais d'où venait l'hésitation à la vaccination en raison de l'histoire dans laquelle j'ai participé pendant de nombreuses années à mettre en évidence les lacunes de l'influence de l'industrie pharmaceutique sur la médecine.

Et j'ai même souligné, si je me souviens bien, qu'ils ont été reconnus coupables de fraude à de nombreuses reprises, que la troisième cause de décès, prépandémique après les maladies cardiaques et le cancer, était la prescription de médicaments. J'ai cependant rassuré le public en lui disant que malgré ces chiffres, de tout ce que nous faisons en médecine, les vaccinations traditionnelles sont parmi les plus sûres. Je crois toujours que c'est le cas.

Quelques mois plus tard, en avril 2021, j'ai rencontré un de mes collègues et amis que je considère comme l'un des cardiologues les plus brillants du Royaume-Uni. J'ai été surpris lorsqu'il m'a dit qu'il n'avait pas pris le vaccin contre la COVID. Il m'a expliqué qu'il était inquiet parce qu'il avait vu dans l'annexe supplémentaire de l'essai initial de Pfizer qu'il y avait eu quatre arrêts cardiaques dans le groupe vacciné et un seul dans le groupe placebo.

Ces chiffres étaient faibles et n'atteignaient pas une signification statistique. Cela pourrait donc être un hasard, ou son inquiétude était que cela pourrait représenter un signe de problèmes à l'avenir. Et si tel était le cas, nous aurions un énorme problème. Il a dit qu'il préférait attendre de voir ce qui se passerait avant de se faire vacciner.

Le 26 juillet 2021, mon père, âgé de 73 ans, qui était un médecin très éminent et bien connu au Royaume-Uni, notamment vice-président honoraire de la British Medical Association et qui avait reçu les honneurs de la reine d'Angleterre avec un OBE, a subi un arrêt cardiaque soudain et inattendu.

J'ai été particulièrement dévasté par cet événement et j'avais également du mal à comprendre pourquoi mon père, qui était un homme en bonne santé, je connaissais ses antécédents cardiaques et son état cardiaque, subirait un arrêt cardiaque. Mais mon enquête initiale consistait également à essayer de comprendre pourquoi l'ambulance avait attendu 30 minutes pour arriver à son appartement.

Deux semaines plus tard, l'infirmière en chef adjointe du NHS England, un organisme gouvernemental de santé, m'a appelé. Elle était très bouleversée, elle connaissait très bien mon père et elle pleurait et elle m'a dit : «Aseem, il y a quelque chose que je dois te dire». Elle m'a en effet dit que dans tout le pays, au cours des deux derniers mois précédant l'arrêt cardiaque de mon père, dans la plupart des régions du Royaume-Uni, les ambulances n'arrivaient pas à temps aux patients en cas de crise cardiaque ou d'arrêt cardiaque.

Et il y a eu une tentative délibérée, et j'utiliserai ces mots parce que je l'ai mentionné, je l'ai déjà mentionné, d'une dissimulation impliquant le gouvernement et le ministère de la Santé pour cacher cette information aux médecins et au public. J'ai travaillé avec un journaliste d'investigation du journal I au Royaume-Uni pour écrire un article et un reportage qui ont fait la une de la BBC quelques mois plus tard, dévoilant ce phénomène. Juste avant d'exposer cela, j'ai envoyé un message à un professeur de cardiologie en qui j'ai confiance au Royaume-Uni. Il a un rôle de leader pour lui expliquer ce qui s'est passé et ce que j'allais faire. J'en ai la preuve par SMS. Il m'a dit de ne pas faire ça parce que cela me ferait des ennemis. Je lui ai expliqué que j'avais un devoir envers les patients et le public.

Je souligne cela comme un exemple et je vais vous donner d'autres exemples d'un problème culturel au sein de la médecine. La partie suivante de cette histoire concerne les découvertes post mortem de mon père. Ils n'avaient aucun sens pour moi. Je suis considéré comme un expert de premier plan, peut-être au monde, en matière de développement et de progression de la maladie coronarienne. Mon père avait deux graves blocages des artères coronaires. Il n'y avait aucune preuve réelle d'une crise cardiaque et il y avait probablement un trouble du rythme dû à une diminution de l'apport sanguin qui a conduit à son arrêt cardiaque.

Puis, en l'espace de quelques semaines, vers les 3 octobre et 3 novembre, différentes sources d'informations ont été portées à mon attention et m'ont fait réaliser qu'il y avait probablement un problème important avec le vaccin à ARNm contre la COVID. La première en octobre 2021. Je me souviens que je donnais des conférences à Stockholm. J'ai été contacté par un journaliste du Times qui m'a dit : Dr Malhotra, nous avons des rapports faisant état d'une augmentation inexpliquée de 25% des crises cardiaques dans les hôpitaux en Écosse et m'a demandé ce que je pensais qu'il se passait. Je lui ai expliqué qu'à ce moment-là, avec les preuves que je connaissais de ma propre expérience, j'avais dit que deux facteurs contributifs probables étaient le stress du confinement. Nous savons que lorsque les populations subissent un stress intense après la guerre, par exemple, on assiste à une augmentation des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux qui peuvent durer de nombreuses années.

Elle m'a demandé si je pensais qu'il y avait une contribution. J'ai été surpris lorsqu'elle m'a demandé si je pensais que le vaccin contre la COVID pouvait contribuer à ces crises cardiaques. Je lui ai dit qu'un bon scientifique ne devrait jamais exclure aucune possibilité. Mais je pensais à l'époque qu'il était peu probable que cela soit lié au vaccin contre la COVID. Mais nous devrions surveiller cet espace et garder les yeux ouverts. Quelques semaines plus tard, une publication parue dans le Journal Circulation, considéré comme la revue de cardiologie ayant le plus grand impact aux États-Unis, révélait un lien potentiellement très fort entre les vaccins à ARNm contre la COVID et l'accélération du risque de crise cardiaque. Plus précisément, chez plusieurs centaines de personnes d'âge moyen, il existait un mécanisme plausible, par l'utilisation de marqueurs inflammatoires dans le sang, qui augmentait le risque de base de ces personnes ayant une crise cardiaque en cinq ans, de 11% à 25%, soit seulement dans les deux mois suivant la vaccination à ARNm contre la COVID.

Bien sûr, il ne s'agit que d'une donnée, mais même si elle est partiellement vraie, cela représente une énorme augmentation du risque en très peu de temps. Et pour moi, cela m'a fait réfléchir et revenir sur la raison pour laquelle mon père a pu subir un arrêt cardiaque six mois après avoir reçu deux doses de vaccin. Je me souviens avoir pensé et parlé à un collègue que si cela était vrai, nous allions alors assister à une augmentation des arrêts cardiaques, des crises cardiaques et des décès excessifs dans les pays fortement vaccinés au cours des prochaines années.

Puis, quelques semaines plus tard, j'ai été interpellé par un lanceur d'alerte d'une institution britannique très prestigieuse. Je nommerai cette institution, ce que je n'ai jamais fait publiquement auparavant, comme l'Université d'Oxford. Ce cardiologue m'a expliqué qu'un groupe de chercheurs de son département avait accidentellement découvert, grâce à l'utilisation d'une imagerie très spécialisée du cœur, qu'il y avait un signal d'inflammation accrue des artères cardiaques, qui était présent chez les vaccinés, mais pas là chez les non vaccinés.

Le chercheur principal de ce groupe s'est assis, les juniors, et a déclaré que nous n'allions pas approfondir ces découvertes car cela pourrait affecter notre financement auprès de l'industrie pharmaceutique. À ce moment-là, avec ces trois éléments d'information, j'ai alors senti qu'il était de mon devoir éthique de m'exprimer. Et je suis allé sur GBNews pour parler de ce que j'avais découvert, de ce que j'avais entendu et j'avais demandé au Comité des vaccins du Royaume-Uni à la télévision d'enquêter sur cela, pour voir s'il y avait un réel problème avec le vaccin par rapport à problèmes cardiaques.

À peu près au même moment, ce que j'ai trouvé très étrange, c'est que le secrétaire d'État à la Santé à l'époque, qui n'était pas Matt Hancock, mais Sajid Javid, avait annoncé au Parlement que nous allions introduire une législation pour garantir que tous les travailleurs de la santé soient mandatés à prendre le vaccin contre la COVID. Pour moi, à ce stade, cela n'avait aucune justification éthique ou scientifique, car après l'été 2021, il était devenu très évident que le vaccin à ARNm contre la COVID n'arrêtait pas l'infection et qu'il n'arrêtait certainement pas la transmission.

Il était entendu qu'environ 80 000 travailleurs du NHS avaient refusé à ce stade de se faire vacciner contre la COVID. Et maintenant, ils étaient menacés de perdre leur emploi s'ils n'étaient pas complètement vaccinés en avril de l'année suivante. Beaucoup de ces personnes étaient très inquiètes et m'ont contacté à cette époque. Je menais également de nombreuses interviews, à la fois par la BBCSky News et GBNews, sur ce qui s'était passé avec le retard de l'ambulance de mon père. Et j'ai profité de cette opportunité dans les grands médias pour appeler Sajid Javid, le secrétaire à la Santé, à faire volte-face sur l'introduction d'un mandat pour les travailleurs de la santé, sur la base du fait que je pensais que ce n'était pas scientifique et contraire à l'éthique.

J'ai également reçu ma propre réaction personnelle à la suite de ces commentaires. J'ai été contacté par le Collège royal des médecins avec lequel j'étais affilié, et ils m'ont demandé de répondre aux plaintes anonymes de médecins selon lesquelles je diffusais, entre guillemets, de la désinformation antivax.

J'ai senti, grâce à ma propre connaissance et expérience du système de santé, qu'il s'agissait d'une réponse directe probablement alimentée par une combinaison d'aveuglement volontaire et de corruption institutionnelle. Pour aller plus loin, lorsque je parle de corruption institutionnelle, je veux dire que, selon moi, les plaintes étaient probablement alimentées par des universitaires ayant des liens financiers avec l'industrie pharmaceutique. Je me sentais très préoccupé par l'introduction potentielle du vaccin, enfin, par le mandat du vaccin. Et c'est pourquoi j'ai décidé de faire deux choses. La première a été que j'ai téléphoné au président de la British Medical Association en décembre 2021.

J'avais de bonnes relations avec lui et il a respecté mon opinion. Et j'ai passé 2 heures au téléphone à lui expliquer tout ce que je savais jusque-là sur mes inquiétudes concernant le vaccin COVID à ARNm. Il m'a dit, «Il semble que personne ne semble évaluer de manière critique les preuves sur le vaccin à ARNm contre le COVID aussi bien que vous l'avez fait lors de notre conversation, a-t-il déclaré. La plupart de mes collègues obtiennent leurs informations sur les avantages et les inconvénients du vaccin auprès de la BBC».

L'ancienne présidente du CDC aux États-Unis, Rochelle Walensky, a repris cette idée en déclarant que son optimisme initial quant aux avantages du vaccin provenait d'un reportage de CNN News. Je dis cela simplement pour souligner que nous devrions tous accepter nos vulnérabilités quant à l'endroit où nous recevons des informations sur la santé. Même les médecins, les décideurs politiques, les juges et les avocats sont tous massivement influencés par les grands médias sur le public. Le président de la BMA était également d'accord avec moi. Il n'y avait aucune justification éthique ou scientifique pour rendre obligatoire le vaccin contre le COVID. Il a déclaré que la BMA ne le soutenait pas non plus. Et il a dit qu'à cause de ma conversation avec lui, il parlerait directement au secrétaire à la santé, Sajid Javid.

Un mois plus tard, fin janvier 2022, l'obligation de vacciner le personnel soignant contre la COVID-19 a été annulée. À ce stade, compte tenu du fait qu'il y avait eu des réactions négatives à mon égard, j'ai réalisé que parce qu'il s'agissait d'un problème et d'un domaine très importants, et non de mon domaine d'expertise initial, je devais mener ma propre analyse critique des vaccins à ARNm contre le COVID. J'ai passé six à neuf mois à évaluer les données de manière critique, notamment en m'adressant à deux lanceurs d'alerte de Pfizer, à trois journalistes médicaux d'investigation et à d'éminents scientifiques de l'Université d'Oxford, de Stanford et de Harvard.

L'élément le plus critique, la recherche la plus critique qui a été publiée sur cette question, et que je pense que l'ensemble du tribunal devrait reconnaître en août 2022, a été publié dans la revue Vaccine. Cette recherche a été menée par certains des plus grands universitaires indépendants et influents de l'industrie pharmaceutique au monde. Grâce à cette recherche, nous avons pu réanalyser les essais contrôlés randomisés originaux menés par Pfizer et Moderna. Ils ont pu le faire parce que de nouvelles informations ont été rendues disponibles sur le site Web de la FDA et sur celui de Santé Canada. Les conclusions de cet article étaient vraiment très inquiétantes.

Les essais initiaux qui ont conduit à l'approbation réglementaire de ces vaccins ont révélé que vous étiez plus susceptible de subir des dommages graves dus à la prise du vaccin, en particulier une hospitalisation, un événement qui change la vie ou un handicap, que d'être hospitalisé avec le COVID.

Juste pour vous donner une idée, historiquement, nous avons suspendu d'autres vaccins pour beaucoup moins. En 1976, le vaccin contre la grippe porcine a été retiré parce qu'il provoquait un syndrome neurologique appelé syndrome de Guillain-Barré chez une personne sur 100 000. En 1999, le vaccin contre le rotavirus a été suspendu car il provoquait une forme d'occlusion intestinale chez les enfants, touchant 1 personne sur 10 000.

C'était 1 sur 800. À mon avis, il était très clair que, compte tenu de ces informations, publiées dans la revue sur les vaccins la plus importante au monde, examinées par des pairs et n'ayant fait l'objet d'aucune réfutation significative, que ce vaccin, à mon avis, n'aurait jamais dû être approuvé pour utilisation chez un seul être humain en premier lieu. À mon avis, cette affaire judiciaire très importante, d'une certaine manière, détourne en fait l'attention d'un problème bien plus vaste, à savoir qu'il devrait y avoir des procès partout dans le monde avec une enquête approfondie sur l'industrie pharmaceutique et une enquête sur la manière dont nous avons obtenu ce résultat.

Bien sûr, on pourrait affirmer qu'il ne s'agit là que d'une simple recherche, mais en réalité, malheureusement, il existe de très nombreux courants de recherche différents qui montrent le signe d'un préjudice grave, considérable et commun, causé par ces vaccins. À partir des données de pharmacovigilance qui rapportent ce que nous appelons les rapports de carton jaune du public. Nous avons un mécanisme biologique plausible de préjudice.

Nous avons d'autres recherches appelées données d'observation. Nous disposons également de données d'autopsie confirmant que la majorité des personnes décédées peu de temps après avoir reçu le vaccin ont été définitivement causées par le vaccin. C'est vraiment une situation très, très, très horrible dans laquelle nous nous trouvons. On pourrait espérer et s'attendre à ce que les régulateurs évaluent de manière indépendante tous les médicaments.

Mais bien sûr, les faits révèlent que c'est loin d'être vrai. Une enquête du BMJ, également publiée à l'été 2022, a révélé que la plupart des principaux régulateurs du monde prenaient l'essentiel de leur argent à l'industrie pharmaceutique. Par exemple, la MHRA au Royaume-Uni reçoit 86% de son financement de l'industrie pharmaceutique, et la FDA aux États-Unis reçoit 65% de son financement de l'industrie pharmaceutique, un fait que la plupart des médecins ne connaissent pas.

Et par conséquent, je ne m'attendrais pas non plus à ce que les membres de la Cour sachent que les recherches financées par l'industrie pharmaceutique sont très, très rarement évaluées de manière indépendante. Les données des essais cliniques peuvent souvent impliquer des milliers de pages d'informations sur des patients individuels. Les sociétés pharmaceutiques conservent ces données brutes. Ils remettent ensuite les résultats sommaires au régulateur, qui paie alors, qui est incité à approuver les médicaments, et les médicaments sont ensuite approuvés.

J'ai fait valoir ces points dans mon article évalué par des pairs et publié dans le Journal of Insulin Resistance en septembre 2022, dans lequel j'ai conclu que nous devrions faire une pause et enquêter sur la question des vaccins à ARNm contre la COVID. Depuis lors, je fais campagne et plaide pour un retour à une pratique médicale éthique et fondée sur des preuves dans le monde entier. Certaines des solutions claires à venir consisteraient à modifier la loi, nécessaire pour que les patients, les médecins et les membres du public puissent avoir une plus grande confiance dans les informations qu'ils reçoivent pour prendre des décisions concernant leur santé.

Deux solutions très claires et simples, à la fois éthiques, scientifiques et démocratiques, seraient que l'industrie pharmaceutique soit autorisée à développer des médicaments, mais qu'elle ne soit pas autorisée à les tester elle-même. Et ils ne devraient certainement pas être autorisés à concevoir leurs propres recherches et à conserver les données brutes. Leurs informations doivent être évaluées de manière indépendante. Une autre solution claire serait également que les régulateurs médicaux, là encore, ne devraient pas prendre d'argent à l'industrie, car il s'agit d'un grave conflit d'intérêts. Je tiens également à souligner que les gens comprennent la situation dans son ensemble. Avant la pandémie, j'avais réalisé qu'il y avait un gros problème avec la fiabilité de la recherche clinique, où invariablement les résultats des essais cliniques sur tous les médicaments parrainés par l'industrie pharmaceutique exagèrent grossièrement leur sécurité et leurs avantages.

J'ai porté cette information au Parlement européen, où j'ai pris la parole en 2019, et j'ai parlé à de très hauts responsables politiques du gouvernement britannique. Mais même s'ils étaient sympathiques, ils estimaient que le problème les dépassait bien en tant qu'individus et qu'il fallait donc également l'attention des médias pour sensibiliser le public à l'importance d'une telle enquête. Avant de passer à d'autres questions, comme je parle depuis assez longtemps, je vais juste terminer avec deux références juste pour que le tribunal et les juges comprennent à quel point ce problème est grave. Avant la pandémie, l'homme que j'appelle le Stephen Hawking de la médecine est le professeur John Ioannidis de l'Université de Stanford. La raison pour laquelle je l'appelle le Stephen Hawking de la médecine est qu'il est le chercheur médical le plus cité au monde et qu'il est un génie mathématique. En 2006, il a publié un article intitulé «Pourquoi la plupart des résultats de recherche publiés sont faux». Dans cet article, il souligne que plus les intérêts financiers dans un domaine donné sont importants, moins les résultats de la recherche ont de chances d'être vrais.

Je dis cela dans le contexte du vaccin à ARNm Pfizer qui a rapporté 100 milliards de dollars à l'entreprise. L'autre point qu'il soulève dans un autre article de 2017 est, encore une fois, la raison pour laquelle le système continue ainsi, car la plupart des médecins ignorent que les informations qu'ils reçoivent lorsqu'ils prennent des décisions cliniques ont été corrompues par l'influence commerciale. L'autre nom crédible que je mentionnerai est celui du rédacteur en chef du Lancet, Richard Horton, que je connais personnellement. En 2015, il a écrit un article dans le Lancet concernant une réunion secrète qui avait eu lieu avec lui-même et certains des plus grands universitaires en médecine du monde. Dans ce document, il écrit que la moitié de la littérature médicale publiée pourrait être tout simplement fausse. Et il a dit que la science s'est tournée vers l'obscurité. Mais qui va faire le premier pas pour nettoyer le système ? Je crois que dans cette affaire et devant ce tribunal aujourd'hui, cela va être un moment potentiel très crucial dans l'histoire pour cette première étape.

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@_aussie17
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@LMucchielli

La parole se libère de + en + en Allemagne. Les pompiers berlinois signalent de fortes hausses de problèmes cardiaques et d'AVC suite aux vaccinations Covid ARNm
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source : Patrice Gibertie
#40
Asie, Pacifique / Le génocide de Gaza comme poli...
Last post by JacquesL - 17 Avril 2024, 11:35:44 AM
Le génocide de Gaza comme politique explicite : Michael Hudson donne tous les noms



par Pepe Escobar

Israël, Gaza et la Cisjordanie doivent être considérés comme le commencement de la nouvelle guerre froide.

Dans ce qui peut être considéré comme le podcast le plus crucial de 2024 jusqu'à présent, le professeur Michael Hudson – l'auteur d'œuvres phares telles que «Super-Imperialism» et le récent «The Collapse of Antiquity», entre autres – pose cliniquement le contexte essentiel pour comprendre l'impensable : un génocide du XXIe siècle diffusé en direct 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sur toute la planète.

Dans un échange de courriels, le professeur Hudson a expliqué qu'il était en train de «vendre la mèche» sur le fait qu'«il y a 50 ans, lorsque je travaillais à l'Institut Hudson avec Herman Kahn [le modèle du Dr Strangelove de Stanley Kubrick], des membres du Mossad israélien étaient formés, notamment Uzi Arad. J'ai effectué deux voyages internationaux avec lui, et il m'a décrit à peu près ce qui s'est passé aujourd'hui. Il est devenu chef du Mossad et est aujourd'hui le conseiller de Netanyahou».

Le professeur Hudson montre comment «le plan de base de Gaza est la façon dont Kahn a conçu la division en secteurs de la guerre du Vietnam, avec des canaux coupant chaque village, comme les Israéliens le font pour les Palestiniens. Déjà à l'époque, Kahn avait désigné le Baloutchistan comme la zone où se produiraient les troubles en Iran et dans le reste de la région».

Ce n'est pas un hasard si le Baloutchistan est le territoire des joyaux de la CIA depuis des décennies, et récemment avec l'incitation supplémentaire de la perturbation par tous les moyens nécessaires du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) – un nœud de connectivité clé de l'Initiative Ceinture et Route chinoise (BRI).

Le professeur Hudson relie ensuite les principaux points : «Si je comprends bien, ce que les États-Unis font avec Israël est une répétition générale pour passer à l'Iran et à la mer de Chine méridionale. Comme vous le savez, il n'y a pas de plan B dans la stratégie américaine pour une très bonne raison : si quelqu'un critique le plan A, il est considéré comme n'étant pas un joueur de l'équipe (ou même la marionnette de Poutine), donc les critiques doivent partir quand ils voient qu'ils ne seront pas promus. C'est pourquoi les stratèges américains ne s'arrêtent pas et ne repensent pas ce qu'ils font».

Les isoler dans des hameaux stratégiques, puis les tuer

Dans notre échange de courriels, le professeur Hudson a fait remarquer que «c'est en gros ce que j'ai dit» en référence au podcast avec Ania K, en s'appuyant sur ses notes (voici la transcription complète et révisée). Attachez vos ceintures : la vérité sans fard est plus mortelle qu'un tir de missile hypersonique.

Sur la stratégie militaire sioniste à Gaza :

«Dans les années 1970, j'ai travaillé à l'Institut Hudson avec Uzi Arad et d'autres stagiaires du Mossad. Mon domaine était le BoP, mais j'ai assisté à de nombreuses réunions sur la stratégie militaire, et j'ai pris deux fois l'avion pour l'Asie avec Uzi et j'ai appris à le connaître.

La stratégie américano-israélienne à Gaza repose à bien des égards sur le plan d'Herman Kahn, mis en œuvre au Vietnam dans les années 1960.

Herman se concentrait sur l'analyse des systèmes. Commencer par définir l'objectif global, puis comment l'atteindre ?

D'abord, les isoler dans des hameaux stratégiques. Gaza a été découpée en districts, nécessitant des laissez-passer électroniques pour passer d'un secteur à l'autre, ou pour entrer en Israël juif afin d'y travailler.

Première chose : les tuer. Idéalement par des bombardements, car cela minimise les pertes domestiques pour votre armée.

Le génocide auquel nous assistons aujourd'hui est la politique explicite des fondateurs d'Israël : l'idée d'une «terre sans peuple» signifie une terre sans peuple non juif. Ils devaient être chassés, et ce dès avant la fondation officielle d'Israël, lors de la première Nakba, l'holocauste arabe.

Deux Premiers ministres israéliens étaient membres de la bande de terroristes Stern. Ils se sont évadés de leur prison britannique et ont participé à la fondation d'Israël.

Ce que nous voyons aujourd'hui est la solution finale de ce plan. Il s'inscrit également dans la volonté des États-Unis de contrôler le Moyen-Orient et ses réserves de pétrole. Pour la diplomatie américaine, le Moyen-Orient EST (en majuscules) le pétrole. Et ISIS fait partie de la légion étrangère des États-Unis depuis qu'il a été organisé pour la première fois en Afghanistan pour combattre les Russes.

C'est pourquoi la politique israélienne a été coordonnée avec celle des États-Unis. Israël est la principale oligarchie cliente des États-Unis au Moyen-Orient. Le Mossad s'occupe principalement d'ISIS en Syrie et en Irak, et partout où les États-Unis peuvent envoyer des terroristes d'ISIS. Le terrorisme et même le génocide actuel sont au cœur de la géopolitique américaine.

Mais comme les États-Unis l'ont appris lors de la guerre du Vietnam, les populations protestent et votent contre le président qui supervise cette guerre. Lyndon Johnson ne pouvait pas faire d'apparition publique sans que les foules ne chantent. Il devait se faufiler par l'entrée latérale des hôtels où il prenait la parole.

Pour éviter un embarras tel que celui de Seymour Hersh décrivant le massacre de My Lai, vous empêchez les journalistes d'accéder au champ de bataille. S'ils sont là, vous les tuez. L'équipe Biden-Netanyahou a ciblé les journalistes en particulier.

L'idéal est donc de tuer la population passivement, de minimiser les bombardements visibles. Et la ligne de moindre résistance consiste à affamer la population. C'est la politique israélienne depuis 2008».

Et n'oubliez pas de les affamer

Le professeur Hudson fait directement référence à un article de Sara Roy dans la New York Review of Books, citant un câble de l'ambassade américaine à Tel-Aviv au secrétaire d'État le 3 novembre 2008. Ce câble indique que «dans le cadre de leur plan global d'embargo contre Gaza, les responsables israéliens ont confirmé aux [responsables de l'ambassade] à de multiples occasions qu'ils avaient l'intention de maintenir l'économie gazaouie au bord de l'effondrement sans la pousser tout à fait dans le précipice».

Selon le professeur Hudson, cela a conduit Israël à «détruire les bateaux de pêche et les serres de Gaza pour l'empêcher de se nourrir».

Ensuite, il s'est associé aux États-Unis pour bloquer l'aide alimentaire des Nations unies et celle d'autres pays. Les États-Unis se sont rapidement retirés de l'agence de secours de l'ONU dès le début des hostilités, et ce immédiatement après que la CIJ a conclu à un génocide plausible. Ils étaient le principal bailleur de fonds de cette agence. On espérait ainsi freiner ses activités.

Israël a tout simplement cessé de laisser entrer l'aide alimentaire. Il a mis en place de longues files d'inspection, c'est-à-dire une excuse pour ralentir les camions à seulement 20% de leur rythme d'avant le 7 octobre – d'un rythme normal de 500 par jour à seulement 112. En plus de bloquer les camions, Israël a pris pour cible les travailleurs humanitaires – environ un par jour.

Les États-Unis ont cherché à éviter d'être condamnés en prétendant construire un quai pour décharger la nourriture par voie maritime. L'intention était qu'au moment où le quai serait construit, la population de Gaza serait affamée».

Biden et Netanyahou, criminels de guerre

Le professeur Hudson établit succinctement le lien essentiel de toute cette tragédie : «Les États-Unis tentent de rejeter la faute sur une seule personne, Netanyahou. Mais c'est la politique israélienne depuis 1947. Et c'est aussi la politique des États-Unis. Tout ce qui s'est passé depuis le 2 octobre, lorsque la mosquée Al-Aqsa a été attaquée par des colons israéliens, ce qui a conduit à la riposte du Hamas le 7 octobre, a été étroitement coordonné avec l'administration de Biden. Toutes les bombes qui ont été larguées, mois après mois, ainsi que le blocage de l'aide des Nations unies.

L'objectif des États-Unis est d'empêcher Gaza d'obtenir les droits d'exploitation du gaz offshore qui l'aideraient à financer sa propre prospérité et celle d'autres groupes islamiques que les États-Unis considèrent comme des ennemis. Et de montrer aux pays voisins ce qui leur sera fait, tout comme les États-Unis l'ont fait pour la Libye juste avant Gaza. En définitive, Biden et ses conseillers sont tout autant des criminels de guerre que Netanyahou».

Le professeur Hudson souligne comment «l'ambassadeur américain à l'ONU, Blinken et d'autres responsables américains ont déclaré que l'arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le génocide et appelant à y mettre fin n'était pas contraignant. Blinken vient donc de déclarer qu'il n'y a pas de génocide.

L'objectif des États-Unis est de mettre fin à la règle du droit international telle qu'elle est représentée par l'ONU. Il doit être remplacé par l'«ordre fondé sur des règles» des États-Unis, sans qu'aucune règle ne soit publiée.

L'objectif est de mettre les États-Unis à l'abri de toute opposition à leurs politiques fondées sur les principes juridiques du droit international ou des lois locales. Une liberté totale – le chaos.

Les diplomates américains ont regardé vers l'avant et ont vu que le reste du monde allait se retirer de l'orbite américaine et européenne de l'OTAN.

Pour faire face à ce mouvement irréversible, les États-Unis tentent de le désamorcer en effaçant toute trace des règles internationales qui ont présidé à la création de l'ONU, et même du principe westphalien de non-ingérence dans les affaires des autres pays, datant de 1648.

L'effet réel, comme d'habitude, est exactement le contraire de ce que les États-Unis voulaient. Le reste du monde est contraint de créer sa propre nouvelle ONU, ainsi qu'un nouveau FMI, une nouvelle Banque mondiale, une nouvelle Cour internationale de La Haye et d'autres organisations contrôlées par les États-Unis.

Ainsi, la protestation du monde contre le génocide israélien à Gaza et en Cisjordanie – n'oubliez pas la Cisjordanie – est le catalyseur émotionnel et moral de la création d'un nouvel ordre géopolitique multipolaire pour la Majorité mondiale».

Disparaître ou mourir

La question clé demeure : qu'adviendra-t-il de Gaza et des Palestiniens ? Le jugement du professeur Hudson est d'un réalisme inquiétant : «Comme l'a expliqué Alastair Crooke, il ne peut désormais y avoir de solution à deux États en Israël. Il doit s'agir soit d'un État israélien, soit d'un État palestinien. Et la situation actuelle est entièrement israélienne – le rêve de 1947 d'une terre sans peuple non juif.

Gaza sera toujours là géographiquement, avec ses droits sur le gaz en Méditerranée. Mais elle sera vidée et occupée par les Israéliens».

Quant à savoir qui «aiderait» à reconstruire Gaza, il y a déjà quelques preneurs solides : «Les entreprises de construction turques, l'Arabie saoudite qui finance les développements, les Émirats arabes unis, les investisseurs américains – peut-être Blackstone. Il s'agira d'investissements étrangers. Si l'on considère que les investisseurs étrangers de tous ces pays cherchent ce qu'ils peuvent tirer du génocide contre les Palestiniens, on comprend pourquoi il n'y a pas d'opposition au génocide».

Le verdict final du professeur Hudson sur «le grand bénéfice pour les États-Unis» est qu'«aucune plainte ne peut être déposée contre les États-Unis – et contre toute guerre et tout changement de régime qu'ils planifient pour l'Iran, la Chine, la Russie et pour ce qui a été fait en Afrique et en Amérique latine.

Israël, Gaza et la Cisjordanie doivent être considérés comme l'ouverture de la nouvelle guerre froide. Un plan sur la manière de financiariser le génocide et la destruction. Les Palestiniens émigreront ou seront tués. C'est la politique annoncée depuis plus d'une décennie».

Pepe Escobar

source : Strategic Culture Foundation

https://reseauinternational.net/le-genocide-de-gaza-comme-politique-explicite-michael-hudson-donne-tous-les-noms/