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29 Avril 2024, 11:13:34 AM

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jacquesloyal

2007-11-12, 17:03:07
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#1
Nouvelles / Enorme afflux de robots survei...
Last post by JacquesL - 28 Avril 2024, 11:36:36 PM
Enorme afflux de robots surveilleurs, en moyenne une quarantaine.
Cela signifie que l'empire du mensonge prépare un assaut, guette chaque mot qui pourrait exciter l'appareil judiciaire, le mettre au service du crime de masse.
#2
Amérique / États-Unis : Est-ce le début d...
Last post by JacquesL - 28 Avril 2024, 03:32:27 PM
États-Unis : Est-ce le début d'une révolution ?



Une vague de manifestations pro-palestiniennes et anti-israéliennes déferle sur les campus universitaires des États-Unis.

Dans plusieurs cas, la police a été dépêchée sur le campus, procédant à des centaines d'arrestations, bien que les manifestations aient été totalement pacifiques.

Quand les jeunes intellectuels commencent à protester, c'est le signe que votre régime a complètement échoué. Presque toutes les révolutions majeures de l'histoire ont commencé dans les universités.

Sur certains campus universitaires américains, le gouvernement a déployé des tireurs d'élite sur les toits. Des tireurs d'élite visent des manifestants pro-palestiniens sur les campus universitaires américains.









La démocratie, à la manière américaine

Au cas où vous l'auriez manqué : La police a agressé et arrêté un professeur d'économie à l'Université Emory. (Vidéo)

Des images montrent Caroline Fohlin violemment agressée par la police d'État sur le campus universitaire alors qu'elle rejoignait des étudiants manifestant en soutien à Gaza. 

Les manifestants auraient été visés par des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc après avoir accusé l'université d'être «complice du génocide et de la militarisation de la police» – en référence au centre de formation de la police en construction à l'extérieur d'Atlanta.

Noelle McAfee, professeure et présidente de philosophie, vue menottée dans la vidéo.

Des manifestants pro-palestiniens arrêtés sur le campus – alors que de nouvelles manifestations universitaires aux États-Unis sont dispersées. (Vidéo)

Détentions de journalistes qui ont osé filmer des manifestations d'étudiants et d'enseignants dans l'une des universités américaines.

Les États-Unis donnent l'exemple en matière de traitement démocratique des membres de la presse. Vous savez désormais comment gérer démocratiquement les journalistes qui filment quelque chose que vous n'aimez pas.

source : La Cause du Peuple

https://reseauinternational.net/etats-unis-est-ce-le-debut-dune-revolution/
#3
Europe / Le nazisme et le fascisme n’on...
Last post by JacquesL - 28 Avril 2024, 03:25:04 PM
Le nazisme et le fascisme n'ont jamais été l'ennemi des États-Unis



par Robert Gil

L'un des mythes européen et étasunien est que le fascisme a été vaincu pendant la Seconde Guerre mondiale par les démocraties libérales, et en particulier par les États-Unis. Alors que les archives suggèrent que loin d'être éradiqué à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fascisme a en fait été réaffecté, ou plutôt redéployé, pour remplir sa fonction historique première : détruire le communisme athée et sa menace pour la mission «civilisatrice capitaliste». Les diverses officines de sécurité nationale ont fait que le fascisme, loin d'être vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, a été internationalisé avec succès.
Lorsque les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale, le futur chef de la CIA, Allen Dulles, a déploré que son pays combattait le mauvais ennemi. Les nazis, comme il l'a expliqué, étaient des chrétiens aryens pro-capitalistes, alors que le véritable ennemi était le communisme athée et son anticapitalisme résolu. Après tout, les États-Unis avaient, seulement 20 ans auparavant, participé à une intervention militaire massive en URSS, avec quatorze pays capitalistes pour, selon Winston Churchill : «étrangler le bébé bolchevique dans son berceau».

Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général Karl Wolff, ancien bras droit de Himmler, est allé voir Allen Dulles à Zurich. Il voulait éviter d'être traduit en justice. Wolff, qui était l'officier SS le plus haut gradé à avoir survécu à la guerre, offrit à Dulles la promesse de développer, avec son équipe nazie, un réseau de renseignement contre Staline pour lutter contre le communisme. Wolff est loin d'être le seul responsable nazi protégé et réhabilité par la CIA. Le cas de Reinhard Gehlen est particulièrement révélateur. Ce général du IIIe Reich avait été responsable du service de renseignement nazi dirigé contre les Soviétiques. Après la guerre, il a été recruté et a ensuite été nommé à la tête du premier service de renseignement allemand, réorganisé par la CIA, où il a commencé à employer un grand nombre de ses collaborateurs nazis. On ne sait pas combien de criminels de guerre ce nazi décoré a engagé, mais Eric Lichtblau estime que quelque quatre mille agents nazis ont été intégrés dans le réseau supervisé par l'agence d'espionnage étasunienne. Dès 1945, l'armée et les services de renseignement EU ont recruté sans état d'âme d'anciens criminels nazis : «les États-Unis venaient de vaincre les nazis avec l'aide des Soviétiques. Ils prévoyaient désormais de vaincre les Soviétiques avec l'aide d'anciens nazis». La situation était similaire en Italie, l'accord de Dulles avec Wolff faisait partie d'une entreprise plus vaste, appelée «Opération Sunrise», qui a mobilisé les nazis et les fascistes. Dulles a travaillé main dans la main avec le futur chef du contre-espionnage de l'Agence, James Angleton, qui était alors stationné en Italie. Ces deux hommes, qui deviendront deux des acteurs politiques les plus puissants du XXe siècle, ont montré de quoi ils étaient capables dans cette étroite collaboration entre les services de renseignement étasuniens, les nazis et les fascistes. Valerio Borghèse était l'un de ses principaux contacts parce que ce fasciste pur et dur du régime de Mussolini était prêt à servir les EU dans la lutte anticommuniste, et il est devenu l'une des figures de proue internationale du fascisme d'après-guerre.

Une fois la guerre terminée, de hauts responsables du renseignement EU «ont œuvré pour que la dénazification n'ait qu'une portée limitée», selon Frédéric Charpier : «Des généraux, des hauts fonctionnaires, des policiers, des industriels, des avocats, des économistes, des diplomates, des universitaires et de véritables criminels de guerre ont été épargnés et remis à leur poste». Dulles a rédigé une liste de hauts fonctionnaires de l'État nazi à protéger et à faire passer pour des opposants à Hitler. La CIA a procédé à la reconstruction des États administratifs en Allemagne et en Italie avec leurs alliés anticommunistes. Eric Lichtblau estime que plus de 10 000 nazis ont pu immigrer aux États-Unis dans la période d'après-guerre (au moins 700 membres officiels du parti nazi avaient été autorisés à entrer aux États-Unis dans les années 1930, alors que des réfugiés juifs étaient refoulés). En plus de quelques centaines d'espions allemands et de milliers de SS, l'opération Paperclip, qui a commencé en mai 1945, a amené au moins 1600 scientifiques nazis aux États-Unis avec leurs familles. Cette entreprise visait à récupérer les grands esprits de la machine de guerre nazie et à mettre leurs recherches sur les fusées, l'aviation, les armes biologiques et chimiques, etc., au service de l'empire américain. Le programme a permis l'immigration de chimistes d'IG Farben (qui avait fourni les gaz mortels utilisés dans les exterminations de masse), de scientifiques qui avaient utilisé des esclaves dans les camps de concentration pour fabriquer des armes, et de médecins qui avaient participé à des expériences sur les juifs, Roms, communistes, homosexuels et autres prisonniers de guerre. Ces scientifiques, qui ont été décrits par un fonctionnaire du département d'État opposé à Paperclip comme «les anges de la mort d'Hitler», ont été accueillis à bras ouverts dans le pays de la liberté. Ils ont reçu un logement confortable, un laboratoire avec des assistants et la promesse d'une citoyenneté si leur travail portait ses fruits.

La CIA, mais également le MI6 ont travaillé avec l'OTAN et les services de renseignement de nombreux pays d'Europe occidentale pour construire une vaste organisation clandestine. Les chiffres varient selon les pays, mais ils sont estimés entre quelques dizaines et plusieurs centaines, voire quelques milliers, par pays. Selon un reportage de l'émission de télévision «Retour aux sources», il y avait des réseaux clandestins stay-behind en Norvège, en Allemagne, en Italie, en France. Ces militants entraînés commettront également des attaques terroristes contre la population civile, qui seront ensuite imputées aux communistes. C'est en Italie que cette stratégie de la «tension» a été particulièrement intense, entre 1969 et 1987, les actes de violences ont fait 491 morts et 1 181 blessés. En 2000, une commission parlementaire italienne qui a mené une enquête sur les armées stay-behind en Italie est parvenue à la conclusion suivante : «Ces massacres, ces bombes, ces actions militaires ont été organisés, promus ou soutenus par des hommes au sein des institutions de l'État italien et, comme on l'a découvert plus récemment, par des hommes liés aux structures du renseignement des États-Unis».

Les États-Unis ont exfiltré des milliers de fascistes d'Europe. Le cas de Klaus Barbie n'est qu'un cas parmi des milliers : ce spécialiste des «tactiques d'interrogatoire renforcées», connu pour avoir torturé à mort le coordinateur de la Résistance française, Jean Moulin. Mais après la guerre, l'homme que ces mêmes auteurs décrivent comme le troisième sur la liste des criminels SS les plus recherchés, travaillait pour le Counter Intelligence Corps (CIC) de l'armée des EU. Il a été engagé pour aider à construire les armées stay-behind en recrutant d'autres nazis et pour espionner les services de renseignement français dans les régions contrôlées par la France en Allemagne. En 1951, il est envoyé en Amérique latine, où il a pu poursuivre son illustre carrière. Installé en Bolivie, il a travaillé pour les forces de sécurité de la dictature militaire du général René Barrientos et pour le ministère de l'Intérieur et la branche contre-insurrectionnelle de l'armée bolivienne sous la dictature d'Hugo Banzer, avant de participer activement au coup d'État de la cocaïne en 1980 et de devenir le directeur des forces de sécurité sous le général Meza. Tout au long de sa carrière, il a maintenu des relations étroites avec ses sauveurs étasuniens, jouant un rôle central dans l'opération Condor, le projet de contre-insurrection qui a réuni les dictatures latino-américaines, avec le soutien des États-Unis, pour écraser violemment toute tentative de soulèvement. Il a également contribué au développement de l'empire de la drogue en Bolivie, notamment en organisant des gangs de narco-mercenaires qu'il a nommés Los novios de la muerte (les fiancés de la mort), dont les uniformes ressemblaient à ceux des SS, et il a très probablement joué un rôle dans la chasse à l'homme organisée par l'Agence pour tuer Ernesto «Che» Guevara.

Le même schéma d'intégration des fascistes est facilement identifiable au Japon, où l'État de sécurité nationale des États-Unis supervisait et gérait l'organisation KATO. Ce réseau de renseignement privé, très semblable à l'organisation Gehlen, était rempli d'anciens membres éminents de l'armée et des services de renseignement, y compris le chef du renseignement de l'armée impériale (Arisue Seizō), qui partageait avec son gestionnaire étasunien (Charles Willoughby) une profonde admiration pour Mussolini. Citons aussi, le cas remarquable de Nobusuke Kishi. Grand admirateur de l'Allemagne nazie, Kishi a été nommé ministre des Munitions par le Premier ministre Hideki Tojo en 1941, afin de préparer le Japon à une guerre totale contre les États-Unis. Après avoir purgé une brève peine de prison en tant que criminel de guerre, il a été réhabilité par la CIA, avec son compagnon de cellule, le caïd du crime organisé Yoshio Kodama. Kishi, avec le généreux soutien financier de ses gestionnaires, a pris le contrôle du Parti libéral, en a fait un club de droite d'anciens dirigeants du Japon impérial et est devenu Premier ministre. «L'argent de la CIA a coulé à flots pendant au moins quinze ans, sous quatre présidents américains», écrit Tim Wiener, «et il a contribué à consolider le régime du parti unique au Japon pour le reste de la guerre froide».

Les services de sécurité nationale des États-Unis ont également mis en place un «réseau éducatif» mondial pour former les combattants pro-capitalistes, parfois sous la direction de nazis et de fascistes expérimentés, aux techniques éprouvées de répression, de torture et de déstabilisation, ainsi qu'à la propagande et à la guerre psychologique. La célèbre École des Amériques a été créée en 1946 dans le but explicite de former une nouvelle génération de guerriers anticommunistes dans le monde entier. Cette école a la particularité d'avoir formé le plus grand nombre de dictateurs de l'histoire du monde. Il vaut la peine de mentionner, par exemple, les contributions éducatives du Programme de sécurité publique : «Pendant environ vingt-cinq ans», écrit l'ancien officier de la CIA John Stockwell, «la CIA, a formé et organisé des officiers de police et des paramilitaires du monde entier aux techniques de contrôle de la population, de répression et de torture». Des écoles ont été créées aux États-Unis, au Panama et en Asie, d'où des dizaines de milliers de personnes ont obtenu leur diplôme. D'anciens officiers nazis du Troisième Reich ont été utilisés comme instructeurs.

L'imperium étasunien a ainsi joué un rôle central dans la construction d'une internationale fasciste en protégeant les militants de droite et en les enrôlant dans la Guerre mondiale contre le «communisme», une étiquette élastique étendue à toute orientation politique qui entrait en conflit avec les intérêts de la classe dirigeante capitaliste. Cette expansion internationale des modes de gouvernance fascistes a conduit à une prolifération de campagnes terroristes et de torture, de guerres sales, de régimes dictatoriaux, de groupes d'autodéfense et de réseaux criminels organisés dans le monde entier. Les exemples pourraient être énumérés ad nauseam, mais voici simplement le témoignage de Victor Marchetti, qui fut un haut responsable de la CIA de 1955 à 1969 : «Nous soutenions tous les dictateurs, juntes militaires, oligarchies qui existaient dans le tiers-monde, tant qu'ils promettaient de maintenir le statu quo d'une manière ou d'une autre, ce qui serait bien sûr bénéfique pour les intérêts géopolitiques, les intérêts militaires, les intérêts des grandes entreprises et d'autres intérêts particuliers». L'Association for Responsible Dissent, composée de 14 anciens officiers de la CIA, a calculé que leur agence était responsable de la mort d'au moins 6 millions de personnes dans 3000 opérations majeures et 10 000 opérations mineures entre 1947 et 1987. Il s'agit de meurtres directs, sans comptabiliser ce que l'on désigne pudiquement comme des «dommages collatéraux», lors de coups d'État par exemple.

Pour s'établir comme l'hégémon militaire mondial et le chien de garde international du capitalisme, le gouvernement des EU et ses officines se sont appuyés sur l'aide d'un nombre important de nazis et de fascistes qu'ils ont intégrés dans leur réseau mondial de répression. Des dizaines de milliers de personnes ont été réintégrées dans les régimes fascistes d'après-guerre, un grand nombre a eu le libre passage dans l'arrière-cour de l'Empire (l'Amérique latine), ainsi que des milliers ou des dizaines de milliers ont rejoint les armées secrètes de l'OTAN. Ce réseau mondial d'assassins anticommunistes chevronnés a également été utilisé pour entraîner des armées de terroristes dans le monde entier à participer à des guerres sales, des coups d'État, des efforts de déstabilisation, des sabotages et des campagnes de terreur. Tout cela s'est fait sous le couvert d'une démocratie libérale et avec l'aide de ses puissantes industries culturelles. Le véritable héritage de la Seconde Guerre mondiale, loin d'être celui d'un ordre mondial libéral qui avait vaincu le fascisme, est celui d'une véritable internationale fasciste développée sous couvert libéral pour tenter de détruire ceux qui avaient réellement combattu et gagné la guerre contre le fascisme : les communistes. Aujourd'hui, sous couvert d'aider l'Ukraine dans son conflit avec la Russie, on forme une véritable colonne vertébrale néo-nazis qui se répandra en Europe, prônant ouvertement la violence contre les minorités, et servira de nervis pour combattre les salariés en lutte et les militants communistes... en attendant peut-être des attentats terroristes !

source : Conscience Citoyenne Responsable via Le Grand Soir

https://reseauinternational.net/le-nazisme-et-le-fascisme-nont-jamais-ete-lennemi-des-etats-unis/
#4
Asie, Pacifique / La poursuite de la tentative d...
Last post by JacquesL - 27 Avril 2024, 11:16:42 PM
La poursuite de la tentative de nettoyage ethnique en Palestine devient plutôt contre-productive pour la gouvernance israélienne et ses soutiens



par Dominique Delawarde


La poursuite de la tentative de nettoyage ethnique de la bande de Gaza et de la Cisjordanie devient plutôt contre-productive pour la gouvernance israélienne et ses soutiens.

Certains États qui n'avaient pas encore pensé à le faire ont annoncé leur décision de reconnaître la Palestine dans ses frontières de 1967 à l'ONU. Ainsi, la Barbade l'a fait le 19 avril, suivie le 23 avril par la Jamaïque. Désormais 141 États reconnaissent la Palestine à l'ONU soit les trois quarts des 193 États membres de l'Organisation. Il n'est pas exclu que d'autres finissent par suivre la majorité planétaire.

Le tableau ci-après nous rappelle quels sont les 52 pays, classés par continent, qui n'ont pas encore reconnu la Palestine. On y trouve, pour l'essentiel, les pays de l'occident otanien et leurs protectorats, principaux soutiens d'Israël, mais aussi principaux facteurs de chaos sur la planète depuis l'effondrement de l'Union soviétique.



On notera que le Royaume-Uni en Novembre 2014 et la France en décembre 2014 ont voté, dans leurs parlements respectifs, la reconnaissance de la Palestine, mais que ce sont les pouvoirs exécutifs de ces deux pays, sionisés jusqu'à la moelle, qui n'ont pas donné suite au vote des législateurs.1, 2

Pour ceux qui seraient longs à la comprenette, voici une explication de la situation actuelle donnée dès 1976 par le Shah d'Iran, pourtant fidèle allié de l'Amérique à l'époque, dans une interview de cinq minutes sur une chaîne américaine.

Video : odysee.com/@AxelLooping:0/Le-Shah-D'iran-Évoque-Le-Lobby-Sioniste-Aux-Usa-1:2

S'il avait été invité par le sieur Morandini sur Cnews, le malheureux Shah d'Iran se serait sans doute fait virer du plateau, et le pôvre sieur Posternak aurait peut être fait une apoplexie ...

Aux États-Unis, les campus universitaires s'enflamment en soutien du peuple palestinien. Tout cela rappelle bien sûr les manifestations contre la guerre du Vietnam, au point d'inquiéter la classe politique qui multiplie les déclarations apaisantes pour tenter de reprendre la main.3,4

S'ils étaient en France, les meneurs des étudiants et des protestataires US de tous âges seraient convoqués par la police judiciaire pour «apologie du terrorisme». Certains seraient mis en garde à vue, voire incarcérés. Aux USA, la liberté d'expression prévue par la Constitution est respectée, alors qu'elle ne l'est plus en Macronie française.

Dominique Delawarde

#5
La courbe américaine des excès de décès par cancer post vaccinaux chez les moins de 50 ans : causalité ou corrélation, regardez bien



par Ethical Skeptic




Une chose importante à noter dans le graphique DFT de mortalité excessive par cancer : L'accord entre la création et l'inflexion. Cet accord est BEAUCOUP plus fort qu'une simple corrélation. Ce n'est PAS du tout une corrélation. Il suggère une cause spécifique comme hypothèse principale.

Le début – la semaine 51 de 2020 – est le moment où la loi du grand nombre force l'effet du vaccin à se manifester presque immédiatement en raison de la taille ou de la vulnérabilité spécifique de la population (citoyens âgés) qui est touchée.
Cela commence 7 jours après l'introduction du vaccin. C'est à l'inflexion – semaine 14 2021 – que se produit la prise d'effet la plus rapide – ce point introduit une nouvelle inertie (tendance) dans l'arrivée des décès, tendance qui est désormais tenace.

C'est la semaine où l'administration du vaccin est la plus rapide. Ceux-ci représentent l'arrivée de cas marginaux – ils arrivent rapidement – et ne sont pas représentatifs du cas «moyen».

Le cas moyen n'arrivera peut-être pas encore avant une décennie ou plus. Évitez donc de penser en termes de moyennes dans ce domaine (cécité gaussienne). Cette courbe culminera et recommencera à redescendre, à un moment proche du moment où nous atteindrons le cas «moyen». Priez pour que cela arrive bientôt.

source : Patrice Gibertie

https://reseauinternational.net/la-courbe-americaine-des-exces-de-deces-par-cancer-post-vaccinaux-chez-les-moins-de-50-ans-causalite-ou-correlation-regardez-bien/
#6
Asie, Pacifique / La Marche des Ouïghours
Last post by JacquesL - 27 Avril 2024, 06:51:49 PM
La Marche des Ouïghours



article du 20 août 2019

par Andre Vltchek

Encore une fois, l'Occident essaie de détruire la Chine en utilisant la religion et la terreur.

Note importante : Les Ouïghours ont réussi à créer une culture très ancienne et profonde. La plupart d'entre eux sont de bons citoyens respectueux des lois de la République populaire de Chine (RPC). La grande majorité des adeptes de l'Islam sunnite sont également des personnes pacifiques. Ce rapport s'attaque aux terribles problèmes liés à l'extrémisme et au terrorisme, dont la plupart ont été conçus et alimentés par l'Occident et ses alliés. L'objectif est d'endommager la Chine. Les victimes vivent dans différents pays.

***

Ils sont partout, là où l'Occident, les pays du Golfe et les Turcs veulent qu'ils soient.

Leurs combats ainsi que leurs cellules et unités politiques sont basés en Syrie et en Indonésie, en Turquie et occasionnellement en Égypte.

Quand on leur dit de tuer, ils tuent avec une brutalité inimaginable ; ils décapitent ou découpent en morceaux des prêtres, des enfants, des femmes âgées.

C'est le pire cauchemar de la Chine. Ils déchaînent le fondamentalisme religieux, le nationalisme et le séparatisme militants parrainés par l'étranger. Ils sont potentiellement le plus grand obstacle et le plus grand danger pour la merveilleuse BRI (Initiative Ceinture et Route) du président Xi Jinping.

L'Occident et la Turquie les glorifient : les plus extrémistes des Ouïghours. Ils les financent et les arment. Ils les étiquettent comme des victimes. Les Ouïghours sont maintenant une nouvelle «arme secrète», à utiliser contre la marche déterminée de Pékin vers le socialisme aux caractéristiques chinoises.

L'Occident et ses alliés font tout ce qu'ils peuvent pour salir la Chine, faire dérailler son cours progressiste et arrêter son influence de plus en plus positive et optimiste aux quatre coins du monde. Ils inventent, puis soutiennent et financent tous les adversaires imaginables et inimaginables du Parti communiste de Chine. Les sectes religieuses sont «l'arme» favorite utilisée contre la Chine par l'Amérique du Nord et l'Europe. C'est vrai pour les extrémistes qui appartiennent au bouddhisme tibétain, concentrés autour d'un agent et chouchou des agences de renseignement occidentales, le Dalaï Lama. Ou encore une autre secte extrémiste bouddhiste/taoïste radicale – Falun Gong.

L'Occident fait tout ce qui est en son pouvoir pour détruire la Chine. Cela s'est clairement vu il y a 30 ans lors de l'incident de la place Tian'anmen (un événement soutenu par l'Occident, puis déformé par les médias occidentaux), comme cela a été évident lors de deux récentes «rébellions» à Hong Kong, entièrement financées par des organisations (ONG) et gouvernements occidentaux.

Le dernier chapitre des attaques anti-chinoises, menées par l'Occident, est peut-être le plus dangereux et l'attaque multinationale «la mieux préparée» contre les intérêts de la Chine et du monde en développement, notamment les anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale.

C'est ce qu'on appelle la question ouïghoure.



Les Ouïghours vivent principalement dans le nord-ouest de la Chine. Ils ont été reconnus comme «originaires» de la région autonome ouïghoure du Xinjiang de la République Populaire de Chine. Ils appartiennent à l'une des 55 minorités ethniques officiellement reconnues de Chine et sont majoritairement de confession musulmane.

Pendant des décennies, certains Ouïghours ont lutté pour leur indépendance de la Chine (avant que la RPC communiste ne soit déclarée le 1er octobre 1949, il y avait au moins deux États indépendants ouïghours déclarés dans la région, le plus connu – la première République du Turkestan oriental – avec l'aide de l'Union soviétique).

Depuis la création de la RPC, la Chine a offert l'égalité des droits et l'amélioration constante du niveau de vie de la minorité ouïghoure. Cependant, plusieurs factions musulmanes extrémistes ont continué à se battre, brutalement, pour un État indépendant. Ils ne représentent pas la majorité des Ouïghours, mais étant contre la RPC, ils ont bénéficié du soutien moral et financier de l'Occident, de ses alliés dans les États du Golfe et de la Turquie.

Gaye Christofferson, a écrit en septembre 2002, dans son ouvrage «Constituer les Ouïghours dans les Relations américano-chinoises : La Géopolitique de la Formation de l'Identité dans la Guerre contre le Terrorisme» comment les actions des Ouïghours ont divisé le territoire de la RPC :

«Les séparatistes ouïghours et les mouvements indépendantistes prétendent que la région ne fait pas partie de la Chine, mais que la deuxième République du Turkestan oriental a été illégalement incorporée par la RPC en 1949 et est depuis sous occupation chinoise. L'identité ouïghoure reste fragmentée, certains soutenant une vision panislamique, illustrée par le Mouvement Islamique du Turkestan oriental, tandis que d'autres soutiennent une vision pan-turque, comme l'Organisation de Libération du Turkestan oriental. Un troisième groupe souhaiterait un État «ouïghourstan», comme le mouvement pour l'indépendance du Turkestan oriental. En conséquence, «aucun groupe ouïghour ou du Turkestan oriental ne parle au nom de tous les Ouïghours, bien qu'ils le prétendent», et les Ouïghours de chacun de ces camps ont commis des violences contre d'autres Ouïghours qu'ils estiment trop assimilés à la société chinoise ou russe ou pas assez religieux».

C'était avant la grande poussée de propagande de l'Occident ; pendant les années où même les universités occidentales étaient encore relativement libres d'évaluer la situation dans le Xinjiang.

Mais peu après, la politique nord-américaine et européenne a changé et s'est radicalisée.

En Occident, la question ouïghoure a été désignée comme «centrale» et «essentielle» pour atteindre trois objectifs principaux :

– Pour salir et humilier la Chine, en la présentant comme un pays qui «viole les droits de l'homme», les «droits religieux» et les droits des minorités.

– Les Ouïghours ont littéralement été insérés par les pays de l'OTAN, dont la Turquie, dans plusieurs zones de combats violents : en Syrie, en Afghanistan et en Indonésie, pour n'en citer que quelques-uns, dans un seul but : entraîner et renforcer ses combattants, qui pourraient être déployés ultérieurement comme facteurs déstabilisants en Chine, en Russie et dans les anciennes Républiques soviétiques d'Asie centrale.

– Saboter les grands projets d'infrastructure, en particulier la BRI. La BRI est l'idée du président chinois Xi Jinping. Des liaisons ferroviaires à grande vitesse, des autoroutes et d'autres artères d'infrastructure passeraient par le Xinjiang, vers l'est. Si de brutales attaques terroristes soutenues par l'Occident et ses alliés islamistes, et perpétrées par les terroristes ouïghours, secouaient la région, tout le projet qui a été créé pour aider à améliorer la vie de l'humanité tout entière pourrait être compromis, voire même échouer.



Mais que se passe-t-il vraiment ?

Pendant plusieurs années, j'ai enquêté sur cette «question» ; en Chine et en Syrie, en Turquie, en Afghanistan, au Kirghizstan et en Indonésie.

C'est parce que je considère qu'il s'agit de l'un des problèmes les plus importants et les plus dangereux auxquels notre planète est actuellement confrontée.

J'ai été capable de tracer des modèles, et de trouver des racines. Ce que j'ai découvert est troublant et menaçant. Pour la Chine et pour le monde.

«La progression des Ouïghours» est soutenue par des «idiots utiles», partout dans le monde occidental, mais aussi en Turquie, et ailleurs. Ils veulent «défendre les victimes», mais dans ce cas, les «victimes» sont en fait des «bourreaux» et des usurpateurs.

Je présente ici mes conclusions (et celles d'autres collègues et camarades). Je le fais pour que personne (cherchant la vérité) ne puisse dire maintenant ou dans dix ans : «Je ne savais pas», ou «L'information n'était pas disponible».

Avant de commencer, permettez-moi de souligner à quel point l'hypocrisie de l'Occident est énorme : Le Parti Islamique du Turkestan (PIT), qui est l'aile militante du Mouvement Islamique séparatiste ouïghour du Turkestan, a été désigné comme une organisation terroriste par la Chine. Mais pas seulement par la Chine, par l'Union Européenne également. Kirghizistan, Kazakhstan, Russie, Émirats Arabes Unis, Royaume-Uni, États-Unis et Pakistan ! Le mouvement terroriste soutenu par l'Occident et au moins par une partie de son public, est désigné comme une organisation terroriste par Londres, Bruxelles et Washington.

En utilisant la logique occidentale, il est évidemment tout à fait acceptable de former des terroristes en Syrie ou en Indonésie, pour l'horrible massacre massif de Chinois, mais il n'est pas acceptable qu'ils opèrent sur le territoire de l'Union Européenne, ni aux États-Unis.

*

L'attaque frontale occidentale contre la Chine et ses actions au Xinjiang a commencé en 2018. Les salves de propagande ont été tirées bien avant, mais le début «semi-officiel» du combat idéologique a eu lieu en août 2018, lorsque Reuters a publié un article intitulé «L'ONU déclare qu'elle a des rapports crédibles selon lesquels la Chine détient des millions de Ouïghours dans des camps secrets». C'est comme ça que ça s'est passé :

«GENÈVE (Reuters) – Un groupe d'experts des Nations unies sur les droits de l'homme a déclaré vendredi qu'il avait reçu de nombreuses informations crédibles selon lesquelles un million de Ouïghours en Chine seraient détenus dans ce qui ressemble à un «camp d'internement massif entouré de secret».

Gay McDougall, membre du Comité pour l'Élimination de la Discrimination raciale de l'ONU, a cité des estimations selon lesquelles 2 millions de personnes issues des minorités ouïghoure et musulmane auraient été placées dans des «camps politiques pour endoctrinement» dans la région autonome occidentale du Xinjiang.

«Nous sommes profondément préoccupés par les rapports nombreux et crédibles que nous avons reçus selon lesquels, au nom de la lutte contre l'extrémisme religieux et du maintien de la stabilité sociale, la région autonome ouïghoure est devenue un camp d'internement massif entouré de secret, une sorte de «zone de non-droit», a-t-elle déclaré au début d'un examen régulier du bilan chinois de deux jours, qui comprend Hong Kong et Macao.

«La Chine a déclaré que le Xinjiang fait face à une grave menace de la part des militants islamistes et des séparatistes qui préparent des attentats et attisent les tensions entre la minorité ouïghoure majoritairement musulmane qui vit dans la région et la majorité ethnique chinoise Han».



William Engdahl, s'en est pris au rapport Reuters sur les pages de New Eastern Outlook :

«En août, Reuters a publié un article sous le titre : «L'ONU dit qu'elle a des rapports crédibles selon lesquels la Chine détient des millions de Ouïghours dans des camps secrets». Un examen plus attentif de l'article ne révèle aucune déclaration de politique officielle de l'ONU, mais plutôt une citation d'un membre américain d'un comité indépendant qui ne parle pas au nom de l'ONU, un membre sans expérience de la Chine. La source de l'allégation s'avère être une ONG consultative indépendante des Nations Unies appelée Comité pour l'Élimination de la Discrimination Raciale. La seule personne qui a porté l'accusation, Gay McDougall, membre du comité américain, a déclaré qu'elle était «profondément préoccupée» par des «rapports crédibles». McDougall n'a cité aucune source pour cette accusation dramatique.

Dans son article, Reuters renforce son affirmation en citant une ONG basée à Washington DC, la Chinese Human Rights Defenders (CHRD). Dans le cadre d'une excellente enquête contextuelle, les chercheurs du projet Grayzone ont découvert que le CHRD reçoit des centaines de milliers de dollars de gouvernements non nommés. La célèbre ONG du gouvernement américain, la National Endowment for Democracy, figure en bonne place sur la liste des suspects habituels. Notamment, l'adresse officielle du CHRD est celle de Human Rights Watch qui reçoit également des fonds de la fondation Soros».

C'est ainsi qu'a commencé le nouveau chapitre des attaques idéologiques anti-chinoises (et des tentatives de les arrêter).

Et bientôt, elles se sont intensifiées. L'appareil de propagande occidental a publié des dizaines d'articles qui, tout en affirmant que la Chine avait construit plusieurs centres de détention pour Ouïghours à Xinjiang, n'ont fourni aucune preuve que des mesures extrêmement sévères étaient appliquées contre les extrémistes religieux et politiques du nord-ouest du pays.

La plus amateur, basée sur la spéculation, a été imprimée le 1er juin 2019 par The TelegraphLes musulmans ouïghours de Chine ont été forcés de manger et boire pendant les célébrations du Ramadan interdites») :

«Pékin a longtemps cherché à arrêter le contrôle de cette région riche en ressources naturelles où des décennies de migration des Han, la majorité ethnique chinoise, encouragée par le gouvernement, ont alimenté le ressentiment des Ouïgours. La plus grande explosion a éclaté en 2009 à Urumqi, la capitale du Xinjiang, causant la mort de 200 personnes.

Aujourd'hui, le Parti communiste au pouvoir a lancé une campagne de propagande pour étouffer les activités «criminelles» et «terroristes». Partout dans le Xinjiang – qui signifie «nouvelle frontière» – des banderoles rouge vif rappellent aux gens de lutter contre les comportements illégaux et «sectaires» et énumèrent les lignes directes pour signaler les activités suspectes.

«Aimez le Parti, aimez la pays», affiche une banderole sur une mosquée, juste au-dessus du détecteur de métaux. Un panneau d'affichage routier proclame : «Le Secrétaire Xi est lié de cœur à cœur avec les minorités du Xinjiang», en référence au président chinois Xi Jinping.

Le gouvernement s'efforce de donner l'image d'un Xinjiang heureux et pacifique, dans ses efforts pour stimuler le tourisme et attirer les investissements ; c'est la clé de voûte de l'Initiative Ceinture et Route de M. Xi».



De nombreux penseurs, cependant, ont courageusement mis en contexte ce genre de «reportage». Mon ami proche et co-auteur de notre livre «La Chine et la civilisation écologique», un philosophe et théologien progressiste américain de premier plan, John Cobb Jr, a de nombreuses années d'engagement en Chine. Il a écrit pour ce reportage :

«Une tactique courante du gouvernement américain consiste à créer des situations dans lesquelles un autre gouvernement n'a d'autre choix que de recourir à la violence. Son recours à la violence est alors traité comme la preuve qu'un «changement de régime» est nécessaire. Parfois, cela justifie même la guerre. Les Iraniens qui ont abattu un drone espion américain, par exemple, ont presque mené à une attaque américaine ouverte contre l'Iran. La Chine a été placée dans cette situation concernant l'une de ses minorités islamiques. Il existe un danger réel que les Ouïghours recourent à la violence contre la Chine. Jusqu'à présent, la Chine a réagi par un effort de rééducation massive et obligatoire qui peut être décrit comme forçant les citoyens à passer une grande partie de leur temps dans des «camps de concentration». Le fait que la minorité soit islamique est alors utilisé dans la propagande américaine pour laisser entendre que la Chine persécute la religion. La propagande peut aussi créer un sentiment anti-chinois parmi les religieux du monde entier, et en particulier parmi les musulmans de Chine et d'ailleurs.

Si nous pensons que tout ce qui affaiblit ceux qui refusent la domination américaine est bon, alors nous pouvons admirer la compétence de la CIA. Si nous nous soucions de la vérité et de la justice, notre tâche est de mettre en lumière la cruauté et l'injustice de la subversion et du mensonge».

*

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est «tombé amoureux» des Ouïghours lorsqu'il a été maire de la plus grande ville du pays, Istanbul. Il leur a érigé un monument et a déclaré que la nation turque avait des racines au Turkestan.

Il a permis à des centaines de milliers de Ouïghours d'émigrer en Turquie.

En tant que pays membre de l'OTAN et, du moins dans le passé, l'un des alliés les plus proches des États-Unis, la Turquie a volontiers aidé l'Occident dans sa campagne anti-chinoise haute en couleurs.

Mais ce n'est pas tout. Loin de là. Les pays de l'OTAN et leurs alliés ultra-religieux dans le Golfe, ont décidé de renverser le gouvernement arabo-socialiste à Damas, en Syrie. La Turquie a volontiers participé au «projet» dès le début, sacrifiant ses liens historiques avec la famille Assad.

Dès 2012, j'ai enquêté, avec l'aide du traducteur turc de mes livres, sur les camps de réfugiés dans la région frontalière de Hatay (avec son ancienne capitale Antakya). Alors que plusieurs camps servaient véritablement de centres de réfugiés, d'autres, comme Apaydin, entraînaient des terroristes syriens, ainsi que des combattants djihadistes étrangers.

À cette époque, Serkan Koc, réalisateur de documentaires de gauche turc de premier plan, qui a produit plusieurs œuvres novatrices sur le thème de «l'opposition syrienne», m'a expliqué à Istanbul :

«Bien sûr, vous réalisez que ces gens ne sont pas vraiment de l'opposition syrienne. Ce sont des légionnaires des temps modernes collectés dans divers pays arabes, dont le Qatar et l'Arabie Saoudite, payés par les puissances impérialistes occidentales. Certains sont membres d'Al-Qaïda et d'autres organisations terroristes. La plupart sont des musulmans sunnites militants. On pourrait les décrire comme des éléments voyous engagés pour combattre le gouvernement Assad».




Avec l'aide des contacts de M. Koc à Hatay, j'ai pu établir, dès 2012 et 2013, que certains «légionnaires» étaient en fait des Ouïghours. J'ai également reçu la confirmation qu'ils étaient passés en contrebande depuis les «camps» de la région de Hatay directement en Syrie, entièrement armés et équipés.

Des terroristes ont également été entraînés dans les installations de l'armée de l'air de l'OTAN «Incerlik», près de la ville d'Adana. Le nombre exact de Ouïghours qui sont passés par cette base aérienne n'a pas encore été établi.

Sur le front de guerre syrien, les assassins les plus durs, les plus brutaux et les plus dangereux dans la zone d'Idlib, actuellement sous contrôle terroriste, sont des Ouïghours. Mais ce fait sera abordé dans le chapitre suivant du présent rapport.

*

À Istanbul, j'ai fait équipe avec mon collègue et camarade Erkin Oncan, un journaliste et penseur turc de premier plan qui travaille actuellement pour Sputnik. Depuis des années, il rend compte du mouvement des Ouïghours.

Ensemble, nous avons visité le quartier de Zeitinburnu, dans la banlieue d'Istanbul, où nous avons rencontré les collègues d'Erkin, qui nous ont emmenés faire une «visite» des «monuments» ouïghours importants, notamment le bureau où les Ouïghours ont été recrutés, autorisés à travailler semi-légalement, puis, pour beaucoup, envoyés en Syrie et en Irak.

Environ 50 000 Ouïghours vivent en Turquie (10 millions vivent en Chine et dans le monde entier). Zeitinburnu, a la plus grande concentration de Ouïghours du pays. Ici, ils possèdent des entreprises, des restaurants. Les personnes âgées jouissent d'une vie détendue, buvant du thé et menant d'interminables conversations dans les lieux publics.

Mais cette atmosphère tranquille n'est qu'une façade. C'est ici que beaucoup de Ouïghours arrivent. De là, ils sont injectés à l'étranger, où ils apprennent leur «métier» mortel, comment devenir des combattants endurcis et impitoyables. Ils vont en Syrie, en Irak, en Afghanistan ou jusqu'en Indonésie.

Dès le 9 avril 2015, BGNNNews.com à Istanbul, a rapporté :

«Le réseau est basé à Zeytinburnu, un quartier du côté européen d'Istanbul qui abrite une communauté ouïghoure qui vit en Turquie. Elle est dirigée par Nurali T, un homme d'affaires qui, depuis 2011, facilite le déplacement des Ouïghours de Chine en Syrie et en Irak via la Turquie. Il est connu sous son nom de code Abbas. Un individu qui travaille pour lui, AG, affirme qu'un total de 100 000 faux passeports turcs ont été produits, dont 50 000 ont été expédiés en Chine pour être remis à des combattants recrutés pour rejoindre l'État Islamique en Irak et au Levant (ISIL)».

Selon l'article, les Ouïghours se joignent à la lutte, voyageant de la Chine à travers la Thaïlande et le Cambodge avant d'atteindre la Malaisie, qui n'a pas de visa obligatoire avec la Turquie. Une somme de 200 USD est prélevée aux recrues.



Les combattants passent ensuite une nuit à Istanbul dans des motels, des hôtels ou des refuges avant de se rendre dans le sud-est et l'est de la Turquie le lendemain pour traverser la Syrie et l'Irak.

Les personnes munies de faux passeports sont souvent arrêtées à l'aéroport d'Istanbul. Quant à savoir pourquoi ils ont pu entrer en Turquie et ne pas être expulsés, AG explique :

«La Turquie a des relations secrètes avec les Ouïghours. Les autorités confisquent d'abord les passeports, puis relâchent les individus».

Erkin et son ami parlent de la situation actuelle en Turquie. Et sur ce que les Ouïghours sont censés accomplir :

«Les membres du Parti Islamique du Turkestan disent souvent qu'en Syrie, nous nous entraînons pour le Djihad, et nous retournerons en Chine pour nous battre».

La question est de savoir comment les combattants ouïghours seraient renvoyés en Chine, de Turquie, mais surtout de Syrie.

Erkin a répondu :

«Ma théorie est que la Chine est en état d'alerte et que si les combattants étaient d'abord envoyés de Syrie en Turquie, puis en Chine, cela ne pourrait se faire que si les pièces d'identité étaient modifiées et falsifiées. Parce que la Chine a des noms, des listes et de l'information. Si la Turquie décide secrètement de changer leurs papiers d'identité et les envoie en Chine, cela pourrait être possible, mais, comme vous l'avez dit vous-même plus tôt, la route afghane est également possible. Les combattants de l'État Islamique s'y rassemblent aussi, le Parti Islamique du Turkestan se rassemble en Afghanistan dans certaines parties de la pointe ouest de l'Afghanistan, qui n'est pas loin de la frontière avec la Chine. Je pense que le Parti Islamique du Turkestan va essayer d'aller directement en Chine, mais la plupart des tentatives échoueront. Ils attaqueront depuis l'Afghanistan. Comme vous le savez, la Russie a récemment déclaré que l'État Islamique a formé un nouveau califat en Afghanistan, ce qui renforcerait le climat djihadiste dans le pays. La Turquie va essayer d'y envoyer un certain nombre de combattants ouïghours, mais je ne sais pas combien.

Je pense également que la Turquie tentera de diviser les Ouïghours en deux groupes. Vous savez que les Ouïghours voyagent toujours avec leur famille. Il est très difficile de les envoyer n'importe où avec les familles. Mais envoyer d'abord des combattants, puis «déporter» les familles, c'est autre chose. L'expulsion des familles pourrait se faire sous «couverture humanitaire». Donc, je pense que les combattants iront en premier, secrètement, et ensuite, les familles seront déportées».

Mais où les familles seraient-elles «déportées» ? En Chine ?

«Oui, parce qu'à Izmir et Hatay, les Ouïghours sont pris en charge par le gouvernement turc. Il y a toujours, exclusivement, des femmes et des enfants, mais pas d'hommes».



En juin 2019, je suis retourné à Hatay et à Izmir, juste pour confirmer ce qu'on m'avait dit à Zeitinburnu.

Mais avant cela, nous nous sommes rendus à Aksaray, à Istanbul, dans l'un des fameux restaurants ouïghours, appartenant à un membre du Parti de la Justice et du Développement (AKP). Les Ouïghours gèrent l'endroit. C'est l'endroit où les dirigeants séparatistes se réunissent, régulièrement, tous les mois, ou au moins tous les deux mois. L'ancien patron de cet endroit a été arrêté pour trafic d'êtres humains. Mes collègues m'expliquent :

«Nous n'avons aucune idée des charges qui pèsent contre lui, exactement, ou de ce qui lui est arrivé ? S'il était encore en prison, on le saurait».

Le quartier général de la police est très proche de ce restaurant, que je ne veux pas identifier par son nom, du moins pas pour ce rapport ; pas encore. Paradoxalement, des policiers qui sont censés traquer la traite des personnes se rassemblent régulièrement ici. Il en va de même pour les touristes chinois naïfs à la recherche d'une bonne cuisine chinoise épicée en provenance du nord-ouest de leur pays.

On m'a dit :

«Selon ma source ici présente, la police a déjà repéré une cellule de trafic d'êtres humains ici, mais n'a rien fait... La police contrôle en fait ces cellules, donnant même de nouveaux noms à ceux qui sont censés être envoyés en Syrie. C'est la police qui est responsable, et les fonctionnaires du gouvernement savent qui se rend en Syrie, nom par nom. Une partie des profits de ce restaurant, et d'autres comme celui-ci, vont directement à l'association séparatiste ouïghoure».

En fait, il y a beaucoup de restaurants comme celui-ci, mais celui-ci est le siège de la région d'Istanbul. Il essaie de rester humble, pas tape-à-l'oeil, avec peu de signes en arabe».

On m'explique aussi :

«Toutes nos sources confirment la même chose : «La police et l'État savent tout, et ils s'assurent de contrôler l'action».

En Turquie, les partis d'opposition nationalistes et pro-occidentaux au pouvoir, principalement de droite, soutiennent tous les Ouïghours. L'Opposition encore plus que l'AKP au pouvoir, donc il y a très peu de chances que cette politique soit renversée de sitôt.

La plupart des médias turcs font écho à des sources occidentales et sont ouvertement hostiles à la Chine.

Cependant, le gouvernement ne veut pas s'en prendre ouvertement à la Chine. Il coopère dans une certaine mesure, du moins lorsqu'il s'agit de traquer les activités criminelles.

Une chose a changé, m'a dit Abdulkadir Yapcan, qui couvre les questions juridiques liées aux Ouïghours :

«Si la Chine fournit des pièces d'identité et des noms, la Turquie enquêtera et portera plainte. Si la Chine ne fournit pas d'informations détaillées, la Turquie ne fera absolument rien. Il s'agit au moins d'un certain changement, depuis 2016. Bien que, jusqu'à présent, il n'y a eu qu'un seul cas...»

Les Ouïghours sont devenus violents, même en Turquie, à plusieurs reprises. Les plus documentées sont une attaque contre le Consulat thaïlandais à Istanbul en 2015 et une attaque contre une boîte de nuit à Zeitinburnu, dans laquelle 39 personnes, principalement des citoyens turcs et saoudiens, ont perdu la vie.




*

Dans la banlieue de Kaboul et de Jalalabad, en Afghanistan, je rencontre régulièrement des gens qui fuient la présence croissante de l'État Islamique dans diverses régions du pays. Certains sont aujourd'hui contraints de vivre dans des camps de personnes déplacées, comme celui de Bagrami, juste à la périphérie de la capitale.

Mes sources dans le pays parlent clairement du déplacement des cadres djihadistes (surtout de l'État Islamique) de Syrie en Afghanistan. Parmi eux se trouvent, comme prévu, des Ouïghours.

Ces personnes arrivent après avoir reçu une formation complète. Ils sont prêts au combat, endoctrinés et extrêmement brutaux, même selon les normes de l'Afghanistan, un pays qui a été frappé par des guerres civiles et des invasions.

La proximité de l'Afghanistan avec la Chine, avec laquelle il a une courte frontière à l'est, mais aussi avec les anciennes Républiques soviétiques d'Asie centrale (l'Afghanistan a des frontières avec le Turkménistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan), en fait un groupe idéal pour la subversion contre la Chine, la Russie et les républiques d'Asie centrale.

Il est essentiel de comprendre que la BRI de la Chine est conçue pour relier la Chine au monde entier, en utilisant plusieurs corridors d'infrastructure, dont certains suivraient les anciennes Routes de la Soie, traversant l'Asie centrale, traversant l'Iran, le Pakistan mais aussi l'Afghanistan. La ville d'Urumqi, et la province de Xinjiang en général, seront parmi les centres les plus importants. Ceux qui, en Occident, veulent perturber ce projet mondial, peut-être le plus important, utilisent stratégiquement les séparatistes ouïghours, les terroristes et les fanatiques religieux pour apporter l'incertitude, voire le chaos, dans cette partie du monde.

Plusieurs membres d'Al-Qaïda de premier plan, comme Abu Yahya al-Libi et Mustafa Setmariam Nasar – qui avaient rencontré des Ouïghours en Afghanistan où ils se sont entraînés comme moudjahidin -, ont exprimé leur soutien personnel à leur cause. Le mouvement indépendantiste ouïghour du Turkestan oriental a également été personnellement soutenu par Ayman Al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaida, dans la série «Le 9ème Printemps Islamique».

Il est également important de rappeler que pendant la bataille de Kunduz en Afghanistan (en 2015), des militants islamistes étrangers se sont joints aux Taliban et à l'État islamique pour attaquer la ville. Parmi eux se trouvaient des Ouïghours ainsi que des Tchétchènes, des Rohingyas, des Kirghizes, des Tadjiks et des Ouzbeks.

Le Parti islamique du Turkestan se bat en Syrie et ailleurs, la direction de l'organisation est basée en Afghanistan et au Pakistan, mais la plupart de ses membres opèrent illégalement sur le territoire de la République populaire de Chine.

Les Ouïghours sont encouragés à tuer, et ils sont formés et endurcis en Syrie.



Une femme, mère de trois enfants, est assise sur le porche de sa maison temporaire, dans la ville syrienne d'As Suqaylabiyah. Elle raconte lentement les horreurs qu'elle a dû vivre, avant de s'échapper de son village dans la région d'Idlib :

«Les terroristes qui ont commis des massacres dans ma ville sont des Ouïghours. Mes cousins et d'autres parents ont été tués. Par les Ouïghours, oui, par eux. En avril 2014. On leur a tiré dessus. Nous nous sommes dressés contre eux, essayant de nous défendre. Puis ils ont commencé à nous tuer, d'abord dans le combat, puis par vengeance. Après ça, ils ont coupé la tête de ceux qu'ils ont assassinés».

«Étaient-ils les plus brutaux des terroristes», ai-je demandé.

«Oui. Du nord au sud, d'est en ouest de la province d'Idlib. Ils sont monstrueux. Ils sont sous le commandement, sous le contrôle du Front Nusra. Ils kidnappent des soldats et les tuent brutalement. Ils tuent des familles entières et les tuent d'une manière que je ne peux même pas décrire. La mort la plus facile, c'est quand ils tirent et qu'ils vous décapitent. Ils sont comme des monstres».

Elle est au courant. Elle leur a échappé par miracle :

«Je me souviens encore ; je me suis enfuie avec ce qui restait de ma famille, à 4 heures du matin. Les Ouïghours tuaient, et les Indonésiens aussi ; totalement lavés du cerveau, fous. Vous savez, ma famille est composée de professeurs, des professeurs de langue arabe. J'ai 3 enfants. Ils n'allaient épargner personne...»

J'ai rencontré Mme Noora Al Khadour et sa fille de 17 ans, Naia, du village de Kafer Nboudah :

«Nous avons terriblement peur des Ouïghours, de leurs crimes. Je ne veux même pas me souvenir de ce qui s'est passé. Même si je sais que je dois vous parler, à des gens comme vous... pour arrêter toute cette folie. Vous savez, j'ai dû fuir avec mes quatre enfants, en moto, comme dans un film dingue...»

Elle essaie de trouver des mots, par où commencer :

«D'abord, nous avons dû éteindre notre cerveau pour survivre. Ce qui se passait était loin d'être «normal». C'était l'horreur. C'est presque impossible à décrire... Je ne suis qu'une simple femme. Ils sont entrés dans notre ville et ont commencé à décapiter. Tirer... Leurs visages ; leurs expressions – votre cœur cesse de penser à eux. J'ai de la chance de n'avoir perdu aucun membre de ma famille cette nuit-là, car nous nous sommes échappés presque immédiatement».

Je demande si les Ouïghours et leur Parti islamique du Turkestan utilisent des narcotiques lorsqu'ils attaquent des villages. Ma question déclenche une énorme discussion.

«Absolument, répond Mme Noora. Ils ne pourraient pas agir ainsi, s'ils étaient dans un état «normal».

Mon ami, Anas, qui m'accompagne, intervient :

«Mon ami de l'Armée arabe syrienne m'a dit que les poches des vestes des terroristes sont toujours remplies de drogue. Les Ouïghours utilisent du captagon».

Des soldats en attente confirment que chaque fois qu'un terroriste est capturé, ses poches sont pleines de «drogues de combat».

Je me demande, avec horreur, ce que ferait un peloton bien entraîné de terroristes du PIT s'il envahissait un village en Chine. Au cours des deux dernières décennies, les séparatistes ouïghours ont perpétré des centaines d'attentats terroristes en Chine, tuant d'innombrables personnes. Mais ils n'ont jamais détenu un village entier en RPC.




*
Dans As Suqaylabiyah, je suis assis à une table en face du commandant des Forces de Défense Nationale (FDN), Nabel Al-Abdallah. Nous parlons russe. Il m'emmène ; il me conduit, en première ligne, jusqu'au bord, où les positions d'Al Nusra sont clairement visibles. Puis il m'invite à revenir, dans cette belle partie de la Syrie, quand «toute cette folie sera terminée».

De retour à son centre de commandement, il explique :

«Nous n'avons pas peur des Ouïghours, mais nous prenons leur menace très au sérieux. Regardez, à l'intérieur de la zone d'Idlib qu'ils contrôlent, le terrorisme «croît». Si, après avoir amélioré ses compétences de combat ici, un combattant retourne en Chine, cela représenterait un danger énorme. Les Ouïghours sont les pires combattants, les plus durs. Et juste devant nous – Idlib – se trouve la capitale mondiale de la terreur. C'est un laboratoire du terrorisme. Il y a des terroristes du monde entier. Là-bas, les Ouïghours apprennent les métiers les plus mortels».

Il s'arrête, m'offre un thé syrien aromatique. Puis il continue avec ses pensées :

«Les terroristes ouïghours ciblent notre peuple. Ils les brutalisent. Si nous n'avons pas de solutions, bientôt, les terroristes endommageront le monde entier. Notre problème ne se limite pas aux Ouïghours et à l'État Islamique, ni au PIT ou Nusra. Notre problème, c'est l'idéologie qu'ils représentent. Ils utilisent l'Islam, ils commettent des barbaries au nom de l'Islam, mais tout cela est soutenu par les États-Unis et l'Occident. L'Armée Syrienne et les Forces de Défense Nationale sacrifient leurs soldats pour le monde, pas seulement pour ce pays».

Il y a des rapports contradictoires sur le nombre de combattants ouïghours qui se trouvent encore en Syrie. Le nombre généralement accepté est d'environ 2000, mais cela inclut les familles.

Le commandant Nabel a clarifié :

«400 à 500 combattants sont maintenant dans la région d'Idlib. Et tous les terroristes internationaux basés à Idlib sont sous le commandement du Front Al-Nusra. Ils sont soutenus par le Qatar, les États-Unis, les Saoudiens et la Turquie. Des agents des services de renseignements américains sont sur place, dans mon pays. Il y a des points d'observation turcs, des forces militaires turques».

Encore une fois, on me conduit le long de la ligne de front. J'ai visité plusieurs positions et villes syriennes, dont As Suqaylabiyah. C'est toujours la guerre ici, autour d'Idlib – une guerre réelle et dure. Des mortiers explosent non loin de chez nous et des mines terrestres sont découvertes et désamorcées dans les environs. Des gens meurent, encore.



Près de Muhradah, à la centrale électrique de Mahardah récemment libérée par l'AAS, des soldats ont découvert plusieurs corps calcinés. On m'a dit qu'il s'agissait probablement de terroristes «asiatiques». Mais s'ils étaient indonésiens ou ouïghours, personne ne pouvait le dire.

Le chef de la Défense Nationale Syrienne à Muhradah, a précisé :

«Les Ouïghours sont de durs combattants. Ils sont sous le front Al-Nusra. Ils sont très évasifs, opérant sous différents noms. Ils sont tous là – à l'intérieur – à Idlib. Quand Idlib tombera, ils tomberont avec elle».

On me montre des cartes.

Il est fort probable qu'une fois tout cela terminé, les Ouïghours seront «déplacés» ailleurs. De retour en Turquie, en Afghanistan ou, si rien n'est fait pour les arrêter, en Chine.

Un analyste syrien qui ne veut pas être identifié, a écrit pour cet essai :

«Le danger pour les Ouïghours opérant en Syrie est multiple :

Tout d'abord, ils ne peuvent faire partie d'aucune solution intégrale, car ils n'appartiennent pas à la Syrie. D'une façon ou d'une autre, leur présence est nuisible ; divise le pays. Les dernières informations concernant leur déploiement ici montrent clairement qu'ils sont utilisés intentionnellement par la Turquie, afin d'empêcher l'AAS de reprendre le contrôle d'Idlib. En 2016, l'AAS a tenté d'infiltrer le territoire jusqu'à Jisr ash-Shugur, à Idlib, à partir de la campagne de Latakia. Mais toutes les actions militaires ont échoué, en raison de la puissance du PIT qui opère dans la région. Il est bon de mentionner ici que le PIT a été le fer de lance des attaques contre tous les postes de l'AAS à Jisr ash-Shugur et y a commis des massacres.

Le deuxième problème est : une menace directe pour les intérêts chinois dans la région, avec des intimidations diffusées en ligne et postées via les comptes liés à «Malhama Tactical» (Le groupe, fondé par un Djihadiste ouzbek sous le pseudonyme Abu Rofiq, opérant en Syrie, soutient les forces terroristes anti-gouvernementales). Il existe également un grand danger que les Ouïghours retournent en Chine et recrutent des centaines de jeunes combattants extrémistes et séparatistes, qui pourraient alors décider de lancer des attaques contre la RPC.

Pour les raisons susmentionnées, la Chine doit être associée à tous les efforts visant à neutraliser ces menaces. Et le monde doit comprendre ses actions défensives».

*

L'Indonésie, le pays avec la plus grande population musulmane, est, depuis le coup d'État militaire de droite soutenu par les États-Unis et le Royaume-Uni en 1965, un allié loyal de l'Occident. Le communisme et l'athéisme y sont interdits, et les formes les plus extrêmes et grotesques du capitalisme y sont pratiquées dans tout l'archipel. Le racisme en Indonésie est légendaire ; le pays a commis trois génocides depuis 1965, dont celui en cours en Papouasie Occidentale occupée.

La minorité chinoise a toujours été la cible d'innombrables pogroms et discriminations. Cela a commencé à l'époque du colonialisme néerlandais et se poursuit encore aujourd'hui.

De plus, la plupart des musulmans indonésiens pratiquent l'islam sunnite wahhabite radical, de plus en plus intolérant, avec des racines en Arabie Saoudite (le wahhabisme a été développé avec l'aide substantielle des impérialistes britanniques).



L'Indonésie, religieuse, pro-business de droite a généralement considéré la Chine (RPC) comme un ennemi. Juste après le coup d'État de 1965, des dizaines de milliers de Chinois ont été assassinés de sang-froid, des centaines de milliers ont été réduits en esclavage, d'innombrables femmes violées en bande, des millions ont dû changer de nom, abandonner leur langue, leur caractère et leur culture autochtones. De nombreux éléments du régime et de l'appareil indonésiens ont rejoint avec enthousiasme l'Occident dans sa nouvelle croisade pour déstabiliser Pékin et sa vision internationaliste du monde.

Les Ouïghours sont devenus l'outil parfait pour le combat contre Pékin. Selon Pak Wawan, du Ministère indonésien des Affaires Étrangères (nom fictif), certains Ouïghours ont commencé à faire la navette entre la Chine et la Turquie, puis la Syrie, avec les faux passeports turcs, il y a dix ans déjà. Cela a déconcerté certains agents d'immigration indonésiens, à l'aéroport international principal de Jakarta. Mais la «confusion» fut bientôt dissipée et les Ouïghours furent autorisés à poursuivre leur marche meurtrière.

Pak Wawan m'en a dit plus, lors de notre rencontre dans la ville javanaise de Bandung :

«Il y a eu des «amitiés» forgées entre les Ouïghours et les radicaux locaux, indonésiens et islamistes. Certains Indonésiens se sont même rendus à Urumqi. Des liens ont été tissés, et beaucoup d'entre eux ont fini par se rendre en Indonésie, pour des travaux idéologiques, des collectes de fonds et des entraînements au combat. Ces contacts et ces liens remontent à l'époque où les deux parties étaient basées à La Mecque, Medina, Riyad, en Arabie Saoudite. Le régime des visas entre les deux pays (Indonésie et Chine) est relativement laxiste, de sorte que les personnes originaires du PIT ont pu entrer sans problème en Indonésie. Une fois arrivés, la plupart d'entre eux sont devenus des imams, mais d'autres se sont joints à des camps et se sont entraînés comme combattants djihadistes, en particulier au milieu de l'île de Sulawesi».

Pak Wawan continue :

«Ces gens ont un énorme réseau. Ils ont également des réseaux en Thaïlande et en Malaisie. Récemment, ils les ont déportés de Pattaya, en Thaïlande. La plupart de leurs cadres avaient étudié dans diverses universités religieuses, principalement en Arabie Saoudite, ou du moins quelque part au Moyen-Orient.
Lorsqu'ils viennent en Indonésie, ils emportent avec eux un livre de propagande, ainsi que des vidéos, dans le but de semer la méfiance et la haine envers la Chine. Entre autres choses, le livre dit que le peuple chinois est : kafir («ingratitude» (envers Dieu)), et qu'il est najis (sale). Le livre appelle à l'interdiction (de nouveau) de tous les symboles de la culture chinoise».

C'est un livre extrêmement raciste et violent. Des textes similaires ont été distribués en Indonésie contre les musulmans chiites, avec l'aide prévisible de l'Arabie saoudite.

Selon Pak Wawan :

«En Indonésie, on estime qu'il y a environ 200 étudiants ouïghours, dont l'objectif principal est de travailler comme ustads/imams (religieux) et d'infiltrer le système. Certains sont simplement piégés ici. Certains d'entre eux sont impliqués dans des activités subversives, avec les membres djihadistes indonésiens. Leur but est de retourner en Syrie, et éventuellement en Chine».

Dans l'île agitée de Sulawesi, on s'attend à ce qu'il y ait plusieurs combattants ouïghours, toujours en liberté, bien que quatre d'entre eux aient été arrêtés, jugés et condamnés à de longues peines de prison (en 2015) pour avoir rejoint le groupe terroriste radical Mujahidin Indonesia Timur (MIT ou Mujahidin d'Indonésie Orientale) et son dirigeant Santoso aka Pakde dit Abu Wardah. Le groupe Santoso a déjà prêté allégeance à l'État Islamique sous la direction d'Abu Bakr Al-Baghdadi.



L'emprisonnement de 4 Ouïghours en Indonésie en 2015 pourrait être interprété comme un changement de cap par l'administration de Jokowi. Comme la Turquie, l'Indonésie a été victime d'attentats terroristes meurtriers et commence à considérer les cadres du Djihadisme wahhabite comme un danger. En outre, l'attitude à l'égard de la Chine commence à changer, du moins ces dernières années. La Chine est considérée comme un partenaire, surtout lorsqu'il s'agit d'investir dans le développement de l'infrastructure indonésienne.

Mais la situation demeure confuse.

Quelques Ouïghours arrivent, récemment par l'aéroport international de Manado, Sulawesi. D'autres voyagent en bateau, en provenance de la partie musulmane des Philippines.

Ce qui est significatif, c'est que les délégations de deux grandes organisations musulmanes indonésiennes – NU (Nahdlatul Ulama – la plus grande organisation musulmane indépendante du monde) et Muhammadiyah – ont été invitées à Urumqi en Chine, ont visité et, à la fin, ont déclaré publiquement qu'il n'y avait aucune oppression des musulmans en Chine.

Il est apparu clairement que ceux qui continuaient à répandre des rumeurs anti-chinoises en Indonésie et dans le reste de l'Asie du Sud-Est, étaient financés et soutenus par l'étranger.

Rossie Indira, écrivaine et éditrice indonésienne, qui a participé à la rédaction de ce rapport, a rendu visite à plusieurs groupes radicaux à Java, ainsi qu'aux principaux politiciens, qui ont catégoriquement refusé de salir la Chine au nom de l'Occident.

Bien sûr, les organisations islamistes endurcies n'ont jamais changé leur fusil d'épaule. M. Atip Latiful Hayat, président du Conseil d'Experts d'ANNAS Indonésie (Anti-Shia National Alliance), a parlé à Mme Rossie Indira des «droits de l'homme» et de l'oppression des musulmans par la RPC. ANNAS Indonésie a déclaré ouvertement que :

«Les musulmans Balikpapan soutiendront moralement et matériellement toute lutte pour la libération des musulmans ouïgours dans la province chinoise du Xinjiang».

Okta, du département des programmes de l'ACT, une ONG de Java Ouest, qui s'occupait de la collecte d'argent et de marchandises pour les Ouïghours, a déclaré que cette question n'était plus leur priorité.

Dina Suleiman, une universitaire et écrivaine indonésienne légendaire, qui défend régulièrement la Syrie et l'Iran, a déclaré pour ce rapport :

«L'ACT a publié son rapport annuel, mais nous n'avons pas pu trouver de détails sur l'utilisation de tout l'argent. Ils ont seulement publié qu'un certain montant avait été donné à des pays en dehors de l'Indonésie, mais pas de détails. Un de mes amis comptables a examiné leurs rapports publiés et m'a dit qu'ils (ACT) utilisaient toutes sortes de termes pour valider le pourcentage des dons pour leurs propres besoins. Il m'a dit qu'il se pourrait que jusqu'à 60 % des dons soient utilisés pour leurs propres besoins».

Un cas typique de corruption endémique en Indonésie ? Dans ce cas : bien. Mieux vaut que l'argent soit volé qu'il n'atteigne les extrémistes ouïghours !



Inas N. Zubir, président de la faction Hanura à la Chambre des Représentants, fait partie de la faction du système politique indonésien qui s'interroge ouvertement sur ce qui se cache derrière la diffamation du gouvernement chinois à propos de la «question» ouïghoure. Il s'est entretenu récemment avec Rossie Indira pour ce rapport :

«Les Indonésiens doivent être prudents lorsqu'ils entendent parler des problèmes liés aux musulmans ouïghours, car les informations sur le traitement prétendument discriminatoire du gouvernement chinois qui ont circulé récemment ne proviennent que des médias internationaux et d'un certain nombre d'ONG occidentales. Pendant ce temps, un certain nombre de pays occidentaux se sont par la suite révélés avoir des relations moins harmonieuses avec la Chine.

Le Comité central de Muhammadiyah (par son président, Haedar Nasir) a rencontré l'Association Musulmane chinoise (vice-président de l'association : Abdullah Amin Jin Rubin) en septembre 2018. Abdullah Amin Jin Rubin a nié les allégations ci-dessus. Il a déclaré que les musulmans de toute la Chine, y compris les Ouïghours, jouissaient de la même liberté et étaient bien traités par le gouvernement. La preuve en est qu'au Xinjiang, où se trouvent les Ouïghours, il y a 28 000 mosquées et plus de 30 000 imams pour diriger les prières. Même dans le Xinjiang, le gouvernement participe au soutien de la création du Collège Islamique. Donc, la vie religieuse des musulmans est bonne».

Je soupçonnais que la question du traitement discriminatoire des musulmans ouïghours avait été délibérément soulevée par certains partis dans le pays pour discréditer le gouvernement de Joko Widodo. Je pense que l'opposition dépeint intentionnellement le gouvernement de Joko Widodo comme un gouvernement qui ne se soucie pas de la souffrance des musulmans ouïghours».

*

Plusieurs cellules djihadistes aux Philippines et en Malaisie s'engagent également à soutenir les extrémistes ouïghours.

Au cours de l'année 2017, les cadres djihadistes (principalement l'État islamique) ont attaqué et envahi la ville de Marawi, sur l'île de Mindanao, Philippines. Ce qui a suivi a été une bataille prolongée entre les militaires et les terroristes. Les commandants de l'armée m'ont dit que parmi les militants morts, il y avait plusieurs «combattants étrangers». Certains étaient indonésiens, d'autres venaient de Malaisie. Il m'a été indiqué qu'il y en avait «d'autres», en particulier de Chine, bien qu'il n'y ait pas eu de confirmation concrète concernant les Ouïghours.

Et qu'est-ce que les médias chinois et le peuple chinois ont à dire à ce sujet ? Naturellement, il n'est pas facile de trouver beaucoup de voix non occidentales, dans la cacophonie propagandiste anti-chinoise véhiculée par des médias tels que Yahoo News ou Google.

Dès 2013, China Daily a publié un article de Li Xiaoshuang intitulé «La couverture médiatique occidentale du Xinjiang ne vaut rien». Il exprimait avec passion ce que les médias nord-américains et européens tentent de faire taire depuis plus d'une décennie :

«Les médias occidentaux sont devenus la machine de propagande des séparatistes ouïghours.

En tant que natif du Xinjiang, je suis outré par les fausses informations parues dans la presse occidentale sur ce qui s'est passé dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang pendant le mois de Ramadan, une époque de jeûne des musulmans dans le monde entier...

Ne citant qu'un militant ouïghour comme seule source d'information, les rapports accusent les autorités chinoises d'interdire aux musulmans de jeûner et de prier dans les mosquées, ainsi que des commentaires biaisés selon lesquels le gouvernement chinois supprime les groupes ethniques ouïghours et transfère un grand nombre de Chinois Han dans le Xinjiang pour diluer la culture ouïghoure.

Sans témoignages de première main, sans parler des clarifications répétées du gouvernement du Xinjiang, comment ces médias osent-ils être aussi irresponsables ? Comment le monde peut-il apprendre toute la vérité ?

Cela me rappelle l'émeute du 26 juin dans la région, qui a fait 27 morts. C'était certainement un massacre, mais certains médias occidentaux, comme ils l'ont fait auparavant, ont décrit les attaques comme faisant partie d'un conflit ethnique. Ils dépeignent des terroristes qui trahissent leur religion en tuant des innocents comme des «héros», en quête de liberté religieuse ou politique...»



Le 20 mars 2019, Xie Wenting et Bai Yunyi du Global Times ont rapporté avec beaucoup plus d'urgence :

«Des gros titres trompeurs, des accusations sans fondement, des interviewés obscurs, des doubles standards ne sont pas difficiles à repérer dans de nombreux articles couvrant la région autonome ouïghoure du Xinjiang chinois dans les médias occidentaux.

Ces derniers mois ont été marqués par une recrudescence intense de ce genre de rapports qui ont entaché les efforts de lutte contre le terrorisme déployés par la Chine dans la région en adoptant des tactiques telles que l'utilisation de mots à connotation négative, la diffusion d'informations incomplètes suscitant des émotions chez le lecteur».

Ce n'est pas souvent mentionné en Occident, mais il y a environ 20 millions de musulmans vivant en Chine. Selon l'Administration d'État pour les Affaires religieuses (SARA), il y a plus de 21 millions de musulmans dans le pays. Selon la SARA, il y a environ 36 000 lieux de culte islamiques, plus de 45 000 imams et 10 écoles islamiques dans le pays. En Chine, l'islam a quelques nuances intéressantes : par exemple, il y a des mosquées dirigées par des femmes imams. Partout en Chine, la nourriture halal est disponible, et même très populaire. Beaucoup de gens manifestent un grand intérêt pour la culture musulmane, du moins en théorie.

Lors de ma visite en 2018 dans la ville chinoise de Xiang, j'ai été impressionné par les grands efforts déployés par le gouvernement chinois pour soutenir la culture musulmane dans ce centre historique du multiculturalisme à partir duquel, il y a des siècles, la légendaire Route de la soie avait été lancée. La civilisation islamique, sa musique, sa nourriture, ses lieux de culte et son architecture sont aujourd'hui le plus grand aimant, attirant des dizaines de millions de visiteurs de toute la Chine.

J'ai clairement vu qu'il n'y avait pas de discrimination à Xiang. Mes conclusions étaient les mêmes que celles des émissaires de deux mouvements de masse musulmans d'Indonésie, qui ont été autorisés à visiter le Xinjiang. Nous n'avons trouvé aucun traitement brutal des musulmans et de leur religion en Chine.

*

Il me semble souvent, ainsi qu'à d'autres experts sur la Chine, que le peuple chinois et même le gouvernement chinois ne savent pas comment se défendre contre les attaques vicieuses et totalement injustes contre leur pays, des attaques qui viennent de l'étranger.

La Chine «veut la paix». Elle offre l'amitié. Mais elle est insultée, constamment attaquée et humiliée en retour.

La vérité est évidente : l'Occident ne désire pas la paix. Il ne se soucie pas de la justice. Il ne l'a jamais fait. Il veut seulement contrôler. Tant que la Chine se porte bien, mieux que l'Occident, tant que son système politique et social deviendra de plus en plus populaire, partout dans le monde, et en particulier dans les pays en développement, Washington, Paris, Londres, Berlin, mais aussi Tokyo, ne cessera jamais d'attaquer et de provoquer Pékin.

Pour prospérer, et même pour survivre, le Dragon chinois devra se battre. Seule une Chine vaincue, humiliée et conquise serait «acceptée» par l'Occident. Une Chine qui se respecte et aide les autres, sera attaquée et brutalisée par l'Occident.



Le grand poète chinois Su Shi (1037-1101) a écrit un jour :

«Le paysage varie lorsque les gens regardent de près ou de loin, ou de différents côtés».

Ce qu'il voulait dire, c'est que le mont Lushan ne montrera pas ses véritables caractéristiques simplement parce que nous sommes dans les montagnes.

On pourrait écrire la même chose au sujet de la politique. Ce n'est pas parce qu'on vit en Chine qu'on peut être sûr de comprendre pleinement la vilenie et la détermination des attaques anti-chinoises qui sont menées par les adversaires étrangers. De plus, on ne se rendrait pas nécessairement compte de la raison pour laquelle elles sont menées.

Les attaques contre la Chine ne sont pas seulement de nature économique ou militaire. Les religions sont parmi les armes les plus puissantes des ennemis de la Chine. Que ce soit le bouddhisme radical, le christianisme protestant évangélique ou, comme maintenant, l'islam radical.

La Chine doit se défendre, par tous les moyens. Les Ouïghours extrémistes progressent. Beaucoup d'entre eux sont brutaux et extrêmement dangereux. Ils ont déjà assassiné des milliers d'innocents, dans différents pays. Leur but est de briser l'intégrité de la Chine et de ses grands projets internationalistes. Ils sont déterminés, bien financés et complètement égoïstes. Leur désir «d'indépendance» a été suscité et financé par des puissances étrangères.

Le plan des Ouïghours extrémistes est simple : perfectionner les tactiques terroristes et extrémistes, et les techniques de combat à l'étranger, puis retourner en Chine et commencer à répandre le cauchemar dans le pays.

L'Occident «aide» volontiers à alimenter leur marche meurtrière. La civilisation écologique de la Chine, la fin de la pauvreté dans le pays le plus peuplé de la planète et la BRI sont considérées comme un danger pour la suprématie occidentale, du moins dans des endroits tels que Washington, Londres et Bruxelles.

La Chine a le droit de se défendre. Elle a l'obligation de le faire.

C'est le devoir des penseurs du monde entier de dire la vérité. S'ils se taisent, ou s'ils vendent leur dignité pour de l'argent et des privilèges, comme tant d'Occidentaux le font actuellement, ils seront condamnés par les générations futures.

Andre Vltchek

source : New Eastern Outlook

https://reseauinternational.net/la-marche-des-ouighours/
#7
Europe / Washington passe au plan B
Last post by JacquesL - 27 Avril 2024, 06:16:45 PM
Washington passe au plan B



par Mike Whitney

Voici ce que tout le monde doit comprendre à propos de l'Ukraine :

Les États-Unis sont déjà passés au plan B. Non, l'administration Biden n'a pas fait de déclaration officielle à ce sujet, mais le changement a déjà commencé. Le brain-trust de Washington a abandonné tout espoir de gagner la guerre (plan A) et a donc adopté une toute autre stratégie (Plan B).

Le plan B est une combinaison de deux éléments principaux :

A – Une stratégie de Défense, qui est «une approche défensive visant à empêcher un adversaire» d'atteindre ses objectifs. Dans le cas présent, l'objectif est de prolonger le conflit le plus longtemps possible afin d'empêcher la Russie de remporter une victoire claire. C'est la priorité absolue.

B – Continuer à augmenter et à intensifier les attaques asymétriques contre les infrastructures vitales et les zones civiles en Russie afin d'infliger autant de dommages que possible à la Russie.

Il s'agit là, en substance, du plan B. Toute préoccupation pour le peuple ukrainien ou la viabilité future de l'État ukrainien n'a pas été prise en compte dans le calcul cynique de Washington. Ce qui compte, c'est d'empêcher une victoire russe et d'infliger autant de souffrance que possible à la Russie. Tels sont les principaux objectifs. Concrètement, cela signifie que davantage de soldats ukrainiens seront massacrés en bloc afin de continuer à utiliser l'Ukraine comme rampe de lancement pour des attaques contre la Russie. En fait, les chefs de guerre britanniques ont déjà confirmé ce que nous disons ici. Voici un extrait d'un article paru sur ZeroHedge :

«... le chef de la défense britannique, l'amiral Sir Tony Radakin, a déclaré au Financial Times que la nouvelle aide militaire de l'Occident aiderait l'Ukraine à augmenter ses frappes à longue portée sur le territoire russe :

L'Ukraine s'apprête à multiplier les attaques à longue portée sur le territoire russe, l'afflux d'aide militaire occidentale ayant pour but d'aider Kiev à façonner la guerre «de manière beaucoup plus forte», a déclaré le chef de l'armée britannique. (...)

L'amiral Radakin a ajouté : «À mesure que l'Ukraine acquiert davantage de capacités pour les combats à longue portée (...), sa capacité à poursuivre des opérations en profondeur deviendra [de plus en plus] une caractéristique» de la guerre».1

Vous voyez ce que je veux dire ? C'est le plan B, écrit noir sur blanc. Il n'y a plus d'espoir que l'Ukraine gagne la guerre. Aucun. Le pays servira simplement de plateforme pour harceler et terroriser le peuple russe. C'est le plan B en bref.

Mais comment pouvons-nous être certains que le plan B a déjà commencé ?

Tout d'abord, considérons l'affectation des ressources prévues dans le cadre du nouveau «supplément de sécurité nationale» que Biden a promulgué en début de semaine. Ce projet de loi prévoit 61 milliards de dollars pour l'Ukraine, dont seulement 13 milliards seront consacrés à l'achat d'armes et de systèmes d'armes. En quoi cette somme dérisoire va-t-elle contribuer à vaincre l'armée russe ?

N'oublions pas que les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN ont déjà dépensé plus de 200 milliards de dollars pour financer la guerre en Ukraine, et que les Ukrainiens sont en train de perdre. En quoi 13 milliards de dollars supplémentaires sont-ils censés faire la différence ?

Cela ne changera rien, et ce n'est d'ailleurs pas l'intention. Comme nous l'avons dit précédemment, le véritable objectif de cet argent est d'empêcher une victoire claire de la Russie en lançant des attaques aléatoires sur des infrastructures critiques et des zones civiles en Russie. Une fois que l'on a compris que le plan opérationnel de base a changé, les développements sur le terrain commencent à prendre tout leur sens. 

L'objectif est de contrarier un rival géopolitique et non de gagner une guerre. Capisce ?

Voici ce que le programme d'aide de 61 milliards de dollars ne fera pas : (selon l'analyste politique Ted Snider)

«Il n'y aura pas assez d'argent. Il n'y aura pas les armes dont le pays a cruellement besoin. Il n'y aura pas les troupes dont le pays a encore plus besoin. Et cela n'apportera pas la victoire. (...) Bien que 61 milliards de dollars représentent une somme considérable, ce n'est pas suffisant pour vaincre la Russie».2

Il convient de noter que la plupart des unités de combat ukrainiennes les mieux entraînées ont déjà été anéanties. Elles ont disparu. Le régime Zelensky a donc été contraint d'enlever des hommes dans les rues de Kiev et de les envoyer au combat avec seulement deux semaines d'entraînement, ce qui explique le nombre élevé de victimes. Personne ne croit que ces «recrues vertes» vont mettre en déroute l'armée russe ou même ralentir sa progression inexorable. Personne. Ces hommes sont simplement sacrifiés pour que Washington puisse continuer à lancer ses attaques de drones sur les installations pétrolières russes près de Moscou, à bombarder des villages civils à la frontière russe ou à mener des frappes aériennes sur le pont de Kertch. En d'autres termes, cette orgie de carnage se perpétue pour que les élites occidentales dérangées puissent continuer à porter des coups de canif que l'ours russe repousse comme un moustique nuisible. Telle est la valeur que ces élites milliardaires accordent à la vie humaine. Elle ne signifie rien pour eux. Voici un extrait d'un article de Scott Ritter :

«Le président américain Joe Biden a récemment signé un paquet longtemps retardé de 95 milliards de dollars, comprenant 61 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine. Au moins 13,8 milliards de dollars de cette somme seront utilisés pour livrer des armements, tels que des missiles ATACMS à longue portée et des avions de chasse F-16. (...)

«Les 13,8 milliards de dollars d'aide militaire qui seront fournis à l'Ukraine seront insuffisants pour stopper fondamentalement l'avancée russe en cours» et «pour changer l'issue du champ de bataille», a-t-il déclaré. (...)

La Russie jouit actuellement d'une «supériorité militaire, voire d'une suprématie absolue, tout au long de la ligne de contact, non seulement sur les lignes de front, mais aussi jusque dans les zones arrière des zones de défense ukrainiennes».3

Les Américains qui croient bêtement que le nouveau programme d'aide supplémentaire contribuera à expulser les «méchants» Russes de l'Ukraine vivent dans le «La la land». Rien n'est plus faux. Personne qui suit les événements sur le terrain ne pense que l'Ukraine a la moindre chance de battre une armée russe bien équipée et très motivée, qui dispose de réserves quasi illimitées, d'une capacité industrielle illimitée, de ressources illimitées et qui est fermement convaincue que l'Occident utilise l'Ukraine pour briser son pays et installer sa propre marionnette à Moscou. C'est pour cela qu'ils se battent et c'est pour cela qu'ils vont gagner. Voici d'autres propos de Snider :

«61 milliards de dollars ne changeront pas l'issue de cette guerre», Nicolai Petro, professeur de sciences politiques à l'université de Rhodes et auteur de «The Tragedy of Ukraine», selon Valeri Zaloujny (...) Il faudrait... cinq à sept fois ce montant, soit 350 à 400 milliards de dollars. (Mais) même si l'argent était suffisant, il ne permettrait pas de fournir à l'Ukraine les armes dont elle a besoin parce qu'elles ne sont pas disponibles à l'achat. Selon le colonel retraité de l'armée américaine Daniel Davis, Senior Fellow à Defense Priorities : «même si vous obtenez l'argent, vous n'aurez pas le nombre d'obus d'artillerie, de missiles intercepteurs pour la défense aérienne. On ne peut pas fabriquer les obus d'artillerie plus rapidement qu'on ne le fait actuellement. C'est une question de capacité physique : nous ne pouvons pas le faire». (...)

Même si l'Occident pouvait fournir à l'Ukraine les armes en temps voulu, le «gros problème pour l'Ukraine», selon Davis, n'est pas la fourniture d'armes, mais la «question de la main-d'œuvre». Les pertes de l'Ukraine sur le champ de bataille, en morts et en blessés, ont laissé à l'Ukraine un problème de main-d'œuvre plus important que le problème de l'artillerie. (...) même si les États-Unis donnaient à l'Ukraine toutes les armes dont elle a besoin, ils «n'ont pas les hommes pour les utiliser».[2]

Il s'agit là de choses assez élémentaires. Il est évident que si vous n'avez pas les hommes, l'argent ou les armes, vous allez perdre. Et les responsables maniaques de cette croisade anti-russe ratée SAVENT que l'Ukraine va perdre, mais ils ont choisi de poursuivre la guerre malgré tout. Pourquoi ?

Parce que les vies, la destruction et la dissolution de l'État ukrainien leur importent peu. Tout ce qui compte, c'est d'infliger des souffrances à la Russie, quel qu'en soit le prix. Telle est la «noble cause» pour laquelle 500 000 Ukrainiens ont donné leur vie. Et c'est pourquoi cette débâcle sanglante continue de s'éterniser alors que l'issue n'a jamais fait de doute.

source : The Unz Review


#8
Europe / Le président polonais confirm...
Last post by JacquesL - 26 Avril 2024, 07:17:04 PM
Le président polonais confirme que l'industrie agricole ukrainienne est majoritairement détenue par des entreprises étrangères

Publié le avril 26, 2024 par jmarti
 


Par Andrew Korybko − Le 17 avril 2024 − Source korybko.substack.com

andrew-korybko

Andrzej Duda est intégré à l'un des gouvernements considérés universellement comme les plus pro-étasuniens et anti-russes de toute l'histoire, si bien qu'on ne pourrait pas l'accuser de "propager la propagande du Kremlin" sur ce sujet à scandale.

L'Oakland Institute a publié en février 2023 un rapport détaillé sous le titre : "Guerre et spoliation : la prise de contrôle des terres agricoles ukrainiennes", qui expliquait comment des sociétés étrangères ont clandestinement pris le contrôle d'une part significative des exploitations agricoles ukrainiennes en exploitant une loi libérale en connivence avec des oligarques locaux. Ces découvertes ont fait des vagues à l'époque de la publication du rapport, mais l'attention du grand public en a été détourné après que des organes de communication occidentaux comme USA Today l'ont prétendument "debunké".



Ces organes de communication occidentaux ont exploité la confusion dans l'esprit des visiteurs des médias sociaux entre contrôle direct et prises d'intérêts indirectes pour jeter le discrédit sur le rapport de l'Oakland Institute, si bien que l'opinion publique s'en est détournée. Qui aurait pu deviner que ce serait rien moins que la personne du président polonais, Andrzej Duda, qui allait lui insuffler une nouvelle vie au travers d'une interview menée par la radio et télévision nationale lituanienne ? Il était en train d'exposer les problèmes que connaît la Pologne en raison des importations agricoles ukrainiennes au moment où il a lâché cette bombe :

CiterJ'aimerais attirer particulièrement votre attention sur l'industrie agricole, qui n'est pas vraiment exploitée par des Ukrainiens : elle est contrôlée par de grandes entreprises d'Europe occidentale et des États-Unis. Si nous examinons aujourd'hui qui possède la majorité de ces terres, il ne s'agit pas d'entreprises ukrainiennes. Cette situation est paradoxale, et il ne faut pas s'étonner de voir les agriculteurs [polonais, NdT] se défendre par leurs propres moyens, car ils ont investi dans leurs exploitations en Pologne [...] et les productions agricoles bon marché en provenance d'Ukraine se révèle particulièrement néfaste pour eux.

Chacun sait que Duda représente l'un des gouvernements les plus pro-étasuniens et les plus anti-russes de toute l'histoire, si bien qu'on ne saurait l'accuser de "propager la propagande du Kremlin". Il n'aurait donc jamais confirmé cette affirmation spectaculaire — que la plus grande partie des terres agricoles ukrainiennes sont détenues par des sociétés étrangères, cette propriété étant formalisée sous forme de prises de participations dans des entreprises nationales, en exploitation d'une loi libérale votée en connivence avec des oligarques locaux — s'il ne disposait pas de faits établis par des experts polonais pour soutenir ce discours.

Ce développement devrait provoquer un regain d'intérêt envers les rapports déjà établis sur le sujet, comme celui de l'USAID : "le secteur privé, à la pointe de la réforme agraire, sur le point de débloquer le potentiel d'investissement de l'Ukraine". Le rapport détaillé établi par Thomas Fazi pour Unheard en juillet 2023 : "Les capitalistes encerclent l'Ukraine : la guerre est en train de créer des opportunités de bénéfices colossaux" est également digne d'intérêt. Mais le plus intéressant reste ce que Zelensky a déclaré lors du Forum Économique de Davos au mois de mai 2022. Selon ses propres mots :

CiterNous proposons un modèle de reconstruction spécial — d'une importance historique. Lorsque chacun des pays, villes ou entreprises partenaires disposeront de l'opportunité — une opportunité historique — de parrainer une région, une ville, une communauté ou une industrie particulière en Ukraine. La Grande-Bretagne, le Danemark, l'Union européenne et d'autres acteurs internationaux de premier plan ont déjà opté pour une direction spécifique de parrainage dans la reconstruction.

Un an plus tard, il a accueilli les dirigeants de BlackRock à Kiev, pour discuter de la création d'un fonds d'investissement et de reconstruction. Selon Zelensky, "Ce jour est historique car, depuis les tous premiers jours de l'indépendance, nous n'avions pas eu d'opportunités d'investissements aussi colossaux en Ukraine. Nous sommes fiers de pouvoir démarrer un tel processus... Nous serons en mesure de proposer des projets intéressants pour investir dans l'énergie, la sécurité, l'agriculture, la logistique, les infrastructures, la santé, les technologies de l'information, et de nombreux autres domaines."

En résumé, le dirigeant ukrainien a bien proposé au mois de mai 2022 à Davos d'offrir aux entreprises un "parrainage" du complexe agricole ukrainien, parrainage qui était déjà en développement avant cela, mais a été fortement accéléré par la rencontre au mois de mai dernier avec les dirigeants de BlackRock. Ce parrainage s'est cristallisé en développant ces exploitations agricoles contrôlées de manière indirecte par des étrangers, entrant en concurrence frontale avec les exploitations polonaises, ce qui amène les exploitants agricoles polonais à manifester dans tout le pays et a débouché sur les derniers problèmes que l'on a pu constater dans les liens bilatéraux entre les deux pays.

La séquence d'événements détaillée jusqu'ici positionne un contexte autour du rapport émis à la mi-février sur les projets supposés du G7 pour désigner un émissaire en Ukraine, qui aurait d'évidence pour tâche de mettre en œuvre l'agenda de Davos si cela se produit, pérennisant ainsi particulièrement le contrôle étranger sur les terres agricoles ukrainiennes. Le rapport suggère également que le focus informel de l'Ukraine sur l'accroissement des exportations agricoles à destination de l'UE n'est pas simplement opportuniste, mais est en partie poussé par la préférence des entreprises étrangères pour des bénéfices rapides et fiables.

Jusqu'ici, l'Ukraine avait constitué une locomotive agricole pour le Grand Sud, mais elle a cédé ses parts de marché à la Russie sous le faux prétexte que Moscou appliquait un blocus sur la Mer Noire, ce qui a ensuite amené l'UE à supprimer temporairement les barrières commerciales dans l'objectif affiché de faciliter les exportations transitant par les territoires de ses États membres. En réalité, la Russie n'a jamais appliqué de blocus en Mer Noire, et presque toutes les céréales ukrainiennes qui sont entrées en UE sont restées, et n'ont pas transité vers les marchés traditionnels ukrainiens situés dans le Grand Sud.

Il est bien plus rapide pour l'Ukraine de vendre ses produits agricoles à l'UE voisine que de subir les durées qu'impliquent des exportations jusqu'en Afrique, sans compter que ces économies développées pratiquent forcément des paiements bien plus fiables que des pays en développement. Ces calculs évidents fonctionnent en opposition des intérêts polonais, et il va être très difficile pour ce pays de défendre son marché intérieur de ces importations au vu de la puissance des forces en jeu.

Il n'y a pas que le lobby agricole ukrainien qui veut disposer d'accès sans barrières douanières vers les marchés de l'UE, mais également les lobbies des sociétés étrangères qui contrôlent de manière indirecte le complexe agricole ukrainien. Ces derniers vont probablement se battre bec et ongles pour empêcher qu'un compromis sur l'adhésion espérée de l'Ukraine à l'UE puisse voir le secteur agricole de l'ancienne république soviétique exclu de tout accord. La Pologne a donc toutes les raisons de continuer d'attirer l'attention du monde sur ces relations troubles.

La seule chance de la Pologne de voir un tel compromis mis en œuvre est de continuer à éveiller au maximum les consciences sur le fait que "la plupart des terres" du secteur agricole ukrainien "sont détenues par de grandes sociétés en Europe occidentale et aux États-Unis". La Pologne va se faire des ennemis très puissants, en mesure de s'ingérer dans les affaires intérieures polonaises pour se venger, mais la dernière interview en date de Duda suggère qu'il s'est préparé à faire face à leur colère pour protéger les intérêts nationaux objectifs de son pays.

Andrew Korybko est un analyste politique étasunien, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

Traduit par José Martí, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

https://lesakerfrancophone.fr/le-president-polonais-confirme-que-lindustrie-agricole-ukrainienne-est-majoritairement-detenue-par-des-entreprises-etrangeres
#9
L'actualité, les media / Génocide en Palestine, les vra...
Last post by JacquesL - 26 Avril 2024, 04:45:15 PM
Génocide en Palestine, les vrais coupables



par Pr. Djamel Labidi

Une question bouleverse le monde, et, en nombres de plus en plus grands, les juifs eux-mêmes : comment des Israéliens, donc des juifs, peuvent-ils pratiquer un génocide alors qu'ils en ont été eux-mêmes les victimes ?

Dans le génocide des juifs, au cours de la deuxième guerre mondiale, les pays européens, tous, ont participé à ce génocide d'une façon ou d'une autre, directe ou indirecte. Ils ont livré des juifs par trains entiers, ils ont confisqué leurs biens, jusqu'à la très respectable Suisse, icone de la neutralité, qui a drainé, exproprié les avoirs juifs dans ses coffres-forts muets. Un pays européen, l'Allemagne, a organisé la mort de milliers de juifs dans des camps d'extermination. Elle livre aujourd'hui 30% des armes d'Israël1 et la finance. L'Europe a été coupable de génocide de ses citoyens juifs. Israël ne cesse d'ailleurs de le lui rappeler, de le lui répéter.

Du génocide des juifs à celui des Palestiniens

Aujourd'hui un génocide se déroule en Palestine. La Cour pénale internationale de Justice, elle-même, prononce le mot de génocide, sans cesse, dans son arrêt, et dit qu'Israël fait peser un «risque réel et imminent de génocide»2 sur la Palestine.

Mais Israël pourrait-il faire tout ce qu'il fait sans l'Occident ? Sans l'aide active, militaire, économique de l'Occident ? Qui a armé et arme Israël si ce n'est les États Unis, l'Allemagne, la France. Qui a établi un pont aérien pour livrer des milliers de tonnes de bombes «aveugles» à Israël3 pour détruire Gaza et sa population, si ce n'est les États-Unis d'Amérique ? Qui s'oppose à tout cessez le feu à Gaza, si ce n'est les États-Unis d'Amérique ? Qui s'oppose à l'existence d'un État palestinien, si ce n'est les États-Unis d'Amérique et pendant longtemps l'ensemble des États occidentaux, d'une manière ou d'une autre ? Qui, depuis des décennies, s'oppose à l'application de toutes les résolutions de l'ONU sur la Palestine ? Qui a permis à Israël d'avoir la bombe atomique si ce n'est la France ? Qui a attaqué l'Égypte, en 1956, si ce n'est l'Angleterre et la France avec Israël ? Qui a volé à son secours contre les missiles iraniens si ce ne sont les pays occidentaux ?

Qui, suivant le vieil adage de «diviser pour régner» a dressé les Arabes contre les Arabes ? Qui les a amenés à se massacrer réciproquement ? Qui a amené le roi Hussein de Jordanie en 1970, et les phalanges libanaises en 1982 à se repaitre du sang palestinien ? Qui a fait des Arabes des traitres aux Arabes ? Qui, si ce n'est ensemble, ou tour à tour, les États-Unis, l'Occident et Israël ?

Qui finance totalement l'État sioniste, si ce n'est les États-Unis, à tel point que l'économie israélienne est, en fait, factice, et n'existerait pas sans les dollars américains, sans les subventions gigantesques au fonctionnement de l'État israélien, de son économie et de sa machine de guerre, sans l'argent gratuit étatsunien. Celui-ci représente en fait un simple transfert direct de valeur vers Israël pour lui assurer un niveau de vie attractif pour l'émigration des juifs d'autres pays et faire la guerre. La double nationalité israélo-occidentale est d'ailleurs généralisée chez les Israéliens. Elle est la preuve de ce lien organique, physique entre les différents pays occidentaux et Israël.

Les États Unis ont une dette abyssale de 34 mille milliards de dollars, soit 124% de son PIB. Et ils continuent, sans aucune retenue, à inonder de milliards de dollars gratuits Israël.  

Qui donc est coupable ?

La conclusion apparait soudain, terrible dans toute sa clarté. L'Europe, l'Occident continuent de se livrer à un génocide, hier comme aujourd'hui, mais désormais en Palestine. Ce sont eux la cause profonde de ce génocide, son catalyseur pourrait-on dire. Car sans eux Israël ne pourrait le commettre. C'est évident. On n'ose dire, formuler une telle hypothèse. Elle est impensable, et pourtant, elle s'impose. L'Occident, pas ses peuples mais ses dirigeants, est coupable. Pas seulement complice, comme certains voudraient le minimiser, mais coupable, pleinement coupable.

L'Histoire se répète mais cette fois les victimes sont les Palestiniens. Tout se passe comme si Israël et les Israéliens étaient chargés des basses œuvres de l'Occident qui ne veut pas se salir les mains. Les États-Unis et l'Occident peuvent même se permettre, de temps en temps, quand la protestation mondiale est trop forte, d'appeler «Israël à la retenue». Le comble c'est quand le bourreau se présente comme «médiateur» à sa victime. Summum du machiavélisme.

La Palestine est l'os dans la gorge de la domination, des États-Unis et de l'Occident, dans la région. L'empêcheur de tourner en rond. D'où cet acharnement incroyable, invraisemblable délirant, sans limites, même quand les caméras filment le génocide en action, en direct sur les télés arabes et les réseaux sociaux. «L'œil était dans la tombe et regardait Caïn» (Victor Hugo. poème «La Conscience»).

Un exécutant

Ne faut-il pas, désormais, «élargir la focale», comme on dit maintenant, et en arriver à penser cela, qu'Israël n'est qu'un exécutant. Tout s'éclaire alors, les tergiversations, les hypocrisies, les condamnations qui n'en sont pas, les accusations d'antisémitisme, paradoxe des paradoxes, contre les Palestiniens, les soutiens qui vont encore plus loin que ce qu'on imagine, la terreur politique dans les pays occidentaux pour empêcher les voix antisionistes de s'exprimer jusqu'à voter des lois à ce sujet (par exemple loi Gayssot en France), la propagande, l'absurdité des arguments, le délire, la folie, la transformation du vrai en faux, et du faux en vrai, des victimes en coupables, les larmes de crocodile, les hommages aux morts du 7 Octobre pour cacher les dizaines de milliers de ceux de Gaza, les 10 000 enfants assassinés, l'obligation faites aux régimes arabes soumis d'acheter des armes occidentales, à coup de centaines de milliards de dollars, pour bénéficier de la protection étatsunienne et occidentale, contre leurs propres peuples, pour continuer de se vautrer dans le luxe et la luxure, les bases militaires installés chez eux à cet effet, l'assassinat de pays entiers, l'Irak, la Lybie, la Syrie, le Liban, l'acharnement contre l'Iran depuis 45 ans, coupable de refuser la domination étatsunienne dans la région et de soutenir le peuple palestinien.

Depuis, 1948, depuis la création de l'État d'Israël la région n'est que sang, larmes, douleurs, malheurs et destructions. Peut-on dire que son existence a été un bienfait pour le Moyen-Orient ? Israël a été la cause de 15 guerres. Sans parler des guerres indirectes, Irak, Liban, Syrie, et aussi du terrorisme dans le monde. Y avait-il un terrorisme irakien avant les agressions contre l'Irak ? Y avait-il un «terrorisme dit islamiste» avant tous ces conflits au Moyen-Orient ? On pourrait d'une manière ou d'une autre relier tous ces conflits, tous les terrorismes qu'ils ont produits, à cette matrice, à ce conflit générique, originel d'un Moyen-Orient dominé, opprimé, humilié.

Quand donc tout cela va-t-il finir ? Quand donc les peuples du monde, les peuples occidentaux comme les autres, pourront-ils enfin vivre sans cette pression permanente, sans l'utilisation permanente d'Israël pour diviser, opposer, dominer, prolonger au fond les tragédies de la deuxième guerre mondiale et en risquer une autre qui serait, «la solution finale» pour l'ensemble du genre humain.

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#10
L'actualité, les media / Dans cette dystopie, être oppo...
Last post by JacquesL - 25 Avril 2024, 06:17:46 PM
Dans cette dystopie, être opposé à un génocide est plus criminel que d'en commettre un



par Caitlin Johnstone

Si vous pensez que les massacres quotidiens de civils innocents sont normaux et acceptables, alors vous êtes aussi perturbé & aveugle que n'importe quel fou furieux de la ville. Sans doute même pire.

Toutes les vociférations frénétiques sur les manifestations pro-palestiniennes dans les universités ces derniers jours montrent clairement que notre civilisation est tellement perverse et détraquée qu'elle considère que s'opposer à un génocide est bien pire que d'en commettre un. Ce qui est à peu près aussi rétrograde que peut l'être une société.

Sérieusement, essayez d'imaginer une civilisation plus tordue et plus déséquilibrée que celle qui s'indigne davantage de ceux qui protestent contre les atrocités génocidaires que de ceux qui les commettent. Une civilisation où les gens portent leur pantalon sur la tête et marchent à l'envers toute la journée ? Ce serait moins dangereux. Une civilisation où les chiens sont les maîtres des hommes et où les enfants vont travailler pendant que les parents vont à l'école ? Ce serait quand même moins délirant.

Rien n'est plus aberrant dans ce monde. En fait, il est difficile d'imaginer que l'on puisse faire pire. Si vous pensez que les massacres quotidiens de civils innocents sont normaux et acceptables, et que vous considérez toute opposition à cette pratique comme une abomination monstrueuse et diabolique, c'est que vous êtes aussi perturbé et aveugle à la réalité que n'importe quel autre fou furieux de la ville. Peut-être même pire.

Considérer les massacres militaires de masse comme moraux et l'opposition à ces massacres comme un acte immoral, c'est vivre dans un univers éthique et mental complètement chamboulé. C'est pénétrer dans un tunnel imaginaire totalement dissocié de la réalité. Mais c'est le genre de vision du monde dominante que la classe politico-médiatique de cette société s'efforce de nous faire avaler jour après jour, tout au long de notre vie.



Je viens de voir un tweet de la commentatrice Briahna Joy Gray disant que pour trouver dans le New York Times la moindre mention des centaines de Palestiniens dans les charniers découverts à Gaza, elle a dû faire défiler pas moins de quatre articles sur les manifestations pro-palestiniennes sur les campus universitaires – y compris deux articles d'opinion critiquant les manifestants.

Quel genre de perversité, quelle genre de foutue dystopie est-ce là, pour que les gens s'informent et se fassent une opinion à partir de ces organes d'information ? Notre civilisation toute entière est saturée de propagande dénaturant la réalité comme celle-ci, et cela rend fou. Nos boussoles morales ont été retournées à 180 degrés de notre vrai nord, et nos capteurs internes sont branchés sur des fréquences totalement parasitées.

Ils ont besoin que nous devenions dingues à ce point pour continuer à soutenir un empire planétaire qui ne peut littéralement pas exister sans violence et sans tyrannie permanentes. Ils ont besoin que nous pensions que le haut est en bas et que le noir est blanc. Il faut non seulement que nous soyons incapables de faire la différence entre le bien et le mal, mais aussi que nous croyions que le mal est le bien et que le bien est le mal. Ils pilonnent donc notre conscience collective jour après jour avec des opérations psychologiques extrêmement agressives sous forme de propagande dans les médias dominants, pour s'assurer que nos mécanismes internes sont suffisamment perturbés pour que nous consentions au degré de dépravation requis pour que nos dirigeants puissent continuer à nous dominer sur cette planète.

C'est ce que notre classe dirigeante a décidé de considérer comme normal, comme l'a dit Aaron Bushnell quelques instants avant de s'immoler par le feu pour protester contre le génocide à Gaza. Une société où les charniers retiennent moins l'attention des médias que les manifestants dans les universités. Une société où les politiciens s'efforcent de mettre fin aux manifestations pro-palestiniennes sur les campus universitaires plutôt qu'à l'assaut meurtrier d'Israël contre une enclave clôturée bondée d'enfants. Une société où tenter d'arrêter un génocide est considéré comme un crime, et où en commettre un est considéré comme un acte honorable.

source : Caitlin Johnstone via Spirit of Free Speech

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