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29 Avril 2024, 06:28:37 PM

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jacquesloyal

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#2
Europe / Perspectives de la SVO au prin...
Last post by JacquesL - Aujourd'hui à 12:28:43 PM
Perspectives de la SVO au printemps 2024



par Olivier Chambrin

Nous nous livrons ici à une analyse mais nullement à une prophétie : Les planifications informatiques préparatoires à la SVO1 concluaient à une prise de contrôle rapide de l'Ukraine, et celles menées par les cadres de l'OTAN en charge de l'offensive d'été à une victoire complète de Kiev !

Rapport de situation sur le front en Ukraine : le grignotage continue

Rappel : le terme de «front» est pris ici dans son acception conceptuelle et non conformément à la sémantique opérationnelle soviéto-russe.

Depuis novembre 2023 l'armée russe applique une stratégie d'attrition par le biais d'offensives limitées incrémentielles. Pour contrer l'ISR (intelligence surveillance reconnaissance) de l'OTAN au profit de Kiev, les forces fédérales russes évitent les concentrations de moyens repérables par satellites et vulnérables aux frappes. La tactique consiste donc à dissimuler les regroupements au sein des centres urbains libérés, puis de limiter le délai d'exposition en procédant à des rushes vers les objectifs. Les mécanisés progressent donc à grande vitesse, puis débarquent l'infanterie, qui couvre alors les navettes emmenant les renforts. Quand une colonne est repérée et détruite, cela n'affecte donc que des effectifs limités.



Les avancées russes ont remis en cause la ligne de défense établie après la chute d'Avdiivka

Prévisions


• Il est improbable que la Russie tente une offensive de grand style, qui serait en l'état coûteuse en pertes humaines. Il est probable que la stratégie actuelle sera maintenue, en rayonnant autour de villes (Krasnogorovka, Khurakovo, Chasov Yar ?) mais sans pouvoir envisager la prise de grands centres comme Kharkov ou Odessa. Cette stratégie a l'intérêt d'empêcher Kiev de trouver un second souffle, en maintenant une pression constante et sur plusieurs axes. Le but est d'empêcher le recrutement, la formation et l'équipement des 400 000 hommes nécessaires à Kiev pour entreprendre une action offensive. Actuellement les troupes disponibles, aptes à une défensive statique, ne sont pas en capacité de manœuvrer. La création d'un groupe d'armées Nord (symbole lettre latine «N») ne peut être interprété avec certitude comme un signe d'une offensive immédiate sur Kharkov.

• Les forces russes pilonnent avec des bombes planantes FAB (Fugasnaya Avia Bomba, arme de démolition aérienne) les sapeurs et constructeurs des lignes de défense en arrière des lignes, et vont continuer à le faire pour rendre difficile la tenue ferme de positions d'arrêt.

• Les Britanniques ont annoncé un débarquement ukrainien sur la rive orientale du Dniepr. Des actions – et non des opérations – amphibies y ont déjà été menées, ainsi que sur les côtes de Crimée. Elles ont été écrasées et étaient limitées. Des infiltrations réussies ont certainement eu lieu mais concernent le Renseignement et le sabotage et non les opérations terrestres. Ni Kiev ni l'OTAN n'alignent suffisamment de moyens pour permettre un débarquement en force de grande ampleur.


Les bombes planantes FAB de 500 à 3000 Kg pilonnent les défenses ukrainiennes et
atteignent aussi le moral, ce qui explique des débandades récentes ; la lisière de forêt
en bas à droite donne une idée de la taille de l'explosion

Évolutions

• Avec la livraison de missiles ATACMS (Army tactical missile system) et Storm Shadow/SCALP, l'attaque du pont de Kertch est prévisible. L'ATACMS emporte une charge militaire (en fonction du modèle, 226 Kg de TNT ; les versions à sous munitions ne seraient pas efficaces) qui le rendra plus destructeur sur les infrastructures que les roquettes de 227 mm HIMARS. Considéré comme semi-manœuvrant par les Occidentaux, L'ATACMS est pour les Russes un objet balistique qui peut être intercepté sur sa trajectoire comme le Tochka U. En revanche, le SCALP est un missile de croisière, donc manœuvrant, plus difficile à détruire en vol. Il est probable que l'envoi de drones à long rayon d'action et d'ATACMS servira à saturer le PVO (Voyska protivovozdushnoy oborony, force de défense aérienne) pour ouvrir la voie aux SCALP. Il est prévisible que les forces russes l'anticipent. La destruction du pont serait un succès de propagande susceptible de regonfler le moral ukrainien, préalable nécessaire pour permettre une mobilisation, actuellement difficile et réticente mais indispensable à poursuivre la guerre.

• La livraison de chasseurs bombardiers F-16 pourrait atteindre 70 à 90 exemplaires2. Ces appareils pourraient être des vecteurs de missiles, mobiles et difficiles à neutraliser ; ils pourraient également offrir l'appui aérien qui a manqué aux forces terrestres à l'été 2023. En fonction de leur armement3, ils pourraient prendre à partie des aéronefs russes à longue distance. Pour cela il faut disposer de terrains adaptés à la sophistication des machines et de pilotes (seuls 12 seraient formés en six mois et six autres en cours d'instruction). Ces deux facteurs créent un risque important d'implication accrue de l'OTAN, en fournissant des bases (considérées comme cibles légitimes par la Russie) et des navigants sous contrat fictif.

• L'envoi sur le sol ukrainien de personnels de l'OTAN, français et britanniques, ne prend pas la forme de la projection d'unités organiques, un temps évoqué. Une modification de cette posture serait une aggravation sensible de la confrontation avec la Fédération de Russie.

• Le transfert à Varsovie de 821 missiles de croisière JASSM-ER de 930 Km de portée, crée une menace sur Kaliningrad, voire Moscou.


Tir d'un missile ATACMS par un lanceur M270


Fronts indirects : la stratégie périphérique continue

L'OTAN maintient sa pression sur d'autres fronts :

• Les manœuvres militaires de l'OTAN continuent, désormais en Finlande qui a évoqué l'implantation d'une base US permanente sur son sol. Les dirigeants finlandais et suédois alimentent une dialectique de guerre et anti-Russie. Norvège et Danemark évoquent une confrontation dans l'Arctique. De leur côté, les forces armées russes se sont réorganisées, recréant un commandement Nord autour de St Petersburg et renforcent les bases dans le cercle polaire.

• La Biélorussie annonce des tentatives de déstabilisation au travers des organisations d'opposition armée stationnées dans des États de l'OTAN. Dépositaire de missiles nucléaires russes et allié qui a prouvé son utilité (coup de Wagner) le régime Loukachenko bénéficiera certainement de la protection maximale de Moscou, mais demeure un champ d'affrontement alternatif. Parallèlement la Pologne a réaffirmé son souhait de devenir une zone de déploiement de missiles nucléaires étatsuniens.

• Le Parlement européen, la Commission et le Conseil de l'Europe ont rendu publiques des positions marquées anti-Poutine, refusant de reconnaître les résultats des élections présidentielles russes et multipliant les déclarations alarmistes sur une guerre future. Josep Borrel pour l'UE et Jens Stoltenberg pour l'OTAN appellent à unir l'Europe pour armer l'Ukraine et permettre la continuation de la guerre contre la Russie. Les perspectives de fédéralisation de l'UE et d'élargissement aux Balkans, à la Géorgie et à l'Ukraine font l'objet de débats internes dans le cadre des élections européennes. De son côté, la Russie a renforcé sa coopération avec l'Inde et notamment le recours à la «flotte fantôme» de pétroliers , malgré des positions théoriques d'application des sanctions occidentales.

• La France et les USA amplifient leur immixtion en Arménie au profit du gouvernement Pashinian. Une coopération militaire étendue est envisagée. Des troubles intérieurs agitent le pays. Les rapports de la Russie avec Erevan sont dégradés au point de retirer les forces d'interposition russes, alors que les liens se resserrent avec Bakou. Les relations ambigües entre Russie et Turquie convergent à cet égard, l'appui politico-militaire se doublant de grands projets d'infrastructures et de voies énergétiques.

• La France et la Moldavie resserrent la coopération militaire, rendant envisageable l'envoi d'un contingent français à partir de la Roumanie et une éventuelle confrontation directe avec la maigre garnison russe en Transitrie. Le durcissement politique de Chisinau et la répression des minorités et de l'opposition, désormais unies, créent une incertitude stratégique. Moscou se propose comme protecteur.

• Les actions diplomatiques (Allemagne, USA) pour influencer la République populaire de Chine à l'égard de la Russie semblent avoir échoué. Washington bénéficie toujours de Taiwan comme pôle de tension pour peser sur Pékin et un vote du Congrès américain permet de financer cette influence dans l'île. La confédération autour des USA de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud et du Japon se renforce. Les Philippines sont revenues dans le giron US. Les cas du Viet Nam et de l'Indonésie méritent une attention.

• Le conflit israélo-palestinien n'a pas tari l'aide US à Kiev. Il constitue en revanche un élément de tension interne dans les pays occidentaux à fortes minorités arabo-musulmanes. La position équilibrée de la Russie est appréciée du monde arabe dont le soutien à la cause du Hamas n'est pas si évident, ni profond4. Les monarchies sunnites du Golfe étaient parvenues à un équilibre avec Israël. La Russie et la Chine travaillaient à un apaisement avec l'Iran chiite. La relance des hostilités permet non seulement de «sauver le soldat Netanyahou» localement, mais surtout redonne à Washington une position d'arbitre incontournable dans la région, tout en affectant indirectement l'alliance russo-perse. Les réactions relativement mesurées de tous, sont à interpréter en fonction de ce prisme. L'activation des proxys houthis permet d'inverser la stratégie de tension contre les USA, à coût limité. Les conséquences sur l'économie mondiale et surtout occidentale sont certainement objets de tractations clandestines. Il semble que l'Occident (c'est-à-dire l'hégémon étatsunien) œuvre à maintenir un statu quo ante qui lui soit favorable. La Russie semble développer une stratégie axée sur l'avenir, en considérant l'Afrique et le monde arabe comme des futurs partenaires de premier plan – ce qu'ils seront au moins au plan démographique – et susceptibles, avec le géant indien d'équilibrer le poids de la Chine tout en marginalisant le «milliard doré».


Malgré l'entrée de la Suède dans l'OTAN, qui limite son intérêt stratégique, le Coridor
de Kuwalski est l'objet d'une dialectique agressive et alarmiste des pays baltes et de
la Pologne lors des manœuvres OTAN en cours

La Russie marque des points en Afrique au fur et à mesure du désengagement occidental, français (il ne reste plus que le Tchad comme point d'appui) mais aussi étasunien (évacuation inattendue du Niger). Cela reste cependant apparent et le continent noir nous a habitué aux volte-faces et changements radicaux. Du point de vue français, la politique du général De Gaulle avait consisté à libérer la France métropolitaine du fardeau des colonies afin de mieux aborder la construction européenne et l'indépendance stratégique (retrait du commandement intégré de l'OTAN, acquisition de la force de dissuasion nucléaire...). Confronté à une dynamique de reflux, le président français actuel semble vouloir axer sa politique sur l'UE mais sans défendre la souveraineté nationale française, au contraire.



La Moldavie (ancienne province roumaine devenue République socialiste soviétique
puis indépendante) envisage de rejoindre la Roumanie pour pouvoir intégrer l'UE,
ce qui posera un problème à ses minorités


Front intérieur : un sursaut

Les élections présidentielles russes et l'attentat terroriste du Crocus hall ont permis un apparent changement de posture fondamental en Russie :

Les services anglo-saxons ont tenté d'amplifier des fractures internes à la société russe, en activant le fait islamique. La Tchétchénie reste verrouillée par Kadyrov (pour lequel une relève est désormais possible). Les relations avec la ceinture islamique de l'Asie centrale étaient en revanche fragile. La présence de diasporas importantes et de Républiques musulmanes au sein de la Fédération même créait une vulnérabilité que l'opération du Crocus devait amplifier. La réaction en matière de sécurité intérieure (très nombreux raids du FSB contre l'emploi illégal) et diplomatique (restrictions de circulation des Tadjiks en Russie) vise à redonner à la Russie une place prééminente en tant que débouché économique et centre politique dominant. Cette politique s'appuie sur un repositionnement économique (notamment la compensation-rétorsion du vol des avoirs russes par l'Occident) en refusant que la Russie ne devienne captive de la main d'œuvre étrangère nécessaire à sa sur-industrie. Cette position a été officialisée par Vladimir Validmirovitch Poutine. La politique de la banque centrale est revue en fonction. De plus, un signal fort est donné en matière de criminalité économique. Pour accompagner l'effort de guerre, réussi, une répression des élites corrompues et initiée. L'arrestation du vice-ministre de la Défense et maréchal Timur Ivanov, ou de l'ex-vice-présidente du gouvernement de la région de Moscou Svetlana Strigunkova, et d'autres, est une claire illustration de cette volonté. La Russie poutinienne a accepté l'économie de marché et toléré l'enrichissement personnel, mais en refusant que la richesse ne devienne source de pouvoir politique, d'où la mise au pas des oligarques. En réprimant d'évidents abus, le régime légitime l'effort de guerre demandé à la population et satisfait aussi certaines aspirations sociales dont E. Prigojine s'était fait le héraut. Il est d'ailleurs significatif que le colonel-général Sourovikine soit rappelé de ses fonctions auprès de l'action extérieure (Syrie/soudan) et remplacé par le général Trishukin, peut-être pour prendre des fonctions au détriment du bloc Choïgou.
Si cette démarche est fructueuse cela fournira l'assise durable nécessaire à la modernisation et au développement intérieur qui reste le grand projet du président Poutine, et permettra d'affirmer la victoire sur l'OTAN.



L'assassinat d'un russe par un migrant azerbaidjanais à Moscou Lyublino
est repris comme emblématique et justifiant une réponse de l'État russe.

On doit noter que l'aide votée par le Congés US5 (les «61 milliards de dollars») se décompose en plusieurs enveloppes, un tiers de cette somme étant en réalité consacrée à reconstituer les stocks de l'US Army, quasiment vidés par les transferts à Kiev. Il s'agit donc d'alimenter mais aussi de vivifier le lobby militaro industriel étatsunien pour lui donner la capacité de soutenir une guerre de haute intensité et de vendre aux armées vassales. Un quart de l'enveloppe est employé à faire fonctionner l'État ukrainien, qui n'en est plus un que de nom puisqu'il ne peut faire fonctionner ses institutions par l'impôt ni le vote. Les crédits restants, environ 14 milliards, seront affectés à l'approvisionnement en missiles, drones et moyens antiaériens, afin de compenser les carences les plus flagrantes des VSU.

Face à cela, la Russie semble également préparer un affrontement avec l'OTAN. En effet la production de munitions et d'armements n'est pas intégralement versée au front, mais une partie est stockée. À cet égard la guerre en Ukraine paraît servir de banc-test, comme celle d'Espagne le fut en son temps. L'industrie russe a fourni un effort capacitaire important, l'armée a mis à jour ses doctrines et les combats ont opéré un tri des cadres les plus performants. Le R&D n'est pas négligé et profite aux troupes engagées : des drone terrestres et aériens sont développés et déployés, l'artillerie améliore ses performances (obusier automoteur Hyacinte), la guerre électronique continue à progresser (les USA ont admis que les munitions guidées par GPS n'ont pas tenu leurs promesses). Les forces vont bénéficier de moyens adaptés aux nouvelles menaces créées par la livraison de moyens à Kiev, et le nouveau complexe anti aérien S-500 apparaît désormais sur le front.

D'un côté comme de l'autre on ne semble donc absolument pas renoncer à poursuivre la confrontation, jusqu'à risquer une montée aux extrêmes qui pourrait échapper au contrôle politique (la centrale Energodar en face de Zaporijia reste un enjeu et un objet d'inquiétude). À cet égard, l'éventuelle victoire d'un Donald Trump ne devrait pas changer la donne. En revanche, on peut rêver qu'une prise de conscience des Européens permette de mettre fin à leur suicide programmé, comme ce fut le cas démocratiquement en Slovaquie. Cette hypothèse heureuse est malheureusement très incertaine. En effet la politique US semble être de transférer une majeure partie de l'effort contre la Russie à l'Europe et un renversement démocratique au sein de l'UE serait donc inacceptable.

source : Stratpol


  • SVO : spetsialnaïa voennaïa operatsia, opération militaire spéciale.
  • 24 néerlandais, 22 norvégiens, 19 danois et un nombre de belges qui dépendra des livraisons de F-35.
  • des missiles air-air AIM 120-8 et AIM 9X Sidewinder bloc II sont vendus à la Pologne pour 1,4 milliards de Dollars ; cela peut être considéré comme un possible prépositionnement.
  • Depuis 60 ans ces populations sont maintenues artificiellement dans des conditions qui permettent de les instrumentaliser afin de créer des crises ponctuelles, alors que, étant de souche, religion et langue communes avec leurs pays d'accueil, elles auraient pu ou dû s'y intégrer.
  • Les USA ont l'immense avantage de bénéficier du Dollar, monnaie de référence mais désincarnée, qui leur permet de jouer de la planche à billet (numérique) pour engager des sommes considérables sans réelle charge financière. Il est significatif que D. Trump ait pris position en faveur de la punition des économies qui collaboreraient au processus de dédollarisation auquel on assiste.

https://reseauinternational.net/perspectives-de-la-svo-au-printemps-2024/
#3
Amérique / La nourriture est désormais un...
Last post by JacquesL - Aujourd'hui à 12:01:21 PM
La nourriture est désormais un investissement

Publié le avril 29, 2024 par hervek



Voici pourquoi l'inflation n'est pas près de disparaître



Par Brandon Smith − Le 17 Avril 2024 − Source Alt-Market



L'un des aspects les plus difficiles du travail d'analyse économique est le problème de la désinformation rampante qu'il faut creuser pour parvenir à la vérité sur une question donnée. À cet égard, l'économie ressemble beaucoup à la politique. La propagande est infinie et la démystifier revient parfois à déplacer une montagne avec une petite cuillère.

Les médias de l'establishment ne cessent de mentir sur notre situation financière et, lorsqu'ils sont finalement acculés et contraints d'admettre la gravité de la situation, ils mentent sur ses causes. Cela dit, je trouve que ces mensonges sont généralement conçus pour faire l'une des deux choses suivantes : Compliquer à l'excès le problème pour que les gens renoncent à y réfléchir, ou détourner l'attention du problème pour que les gens désignent un bouc émissaire.

En ce qui concerne l'inflation, voici l'essentiel :

Les banques centrales et le déluge de monnaie fiduciaire

La hausse des prix est due à deux facteurs principaux. Le premier est la création monétaire, c'est-à-dire le fait que trop de dollars servent à acheter trop peu de biens. Les banques centrales du monde entier ont inondé le système de monnaie fiduciaire depuis la crise de la dette de 2008, et la Réserve fédérale américaine est de loin le pire des contrevenants. Il s'agit de dizaines de milliers de milliards (ou plus) d'argent créé, soi-disant dans le but de bloquer ou d'empêcher un krach déflationniste.

Au moment où les mesures de contrôle de la pandémie ont été lancées et où la Fed a injecté plus de 8 000 milliards de dollars dans l'économie par le biais de mesures de relance telles que les chèques Covid et les prêts PPP, la masse monétaire totale des États-Unis atteignait déjà des niveaux destructeurs. La relance par les chèques Covid n'a été que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Ainsi, si vous voulez savoir qui est directement responsable de l'augmentation de 30 % ou plus de vos dépenses quotidiennes en l'espace de trois ans, les premiers criminels sont les banquiers centraux.

Les gouvernements et certaines entreprises partenaires sont également à blâmer, mais les banques centrales sont à l'origine de tous les mouvements inflationnistes. Je suis convaincu (d'après les faits) que les banques centrales ont délibérément déclenché une crise stagflationniste dans le but de remplacer de force les économies basées sur l'argent liquide par une nouvelle économie mondiale numérique et sans argent liquide. Cependant, il s'agit là d'une discussion pour un autre article...

Pénuries et ressources de base

L'autre cause principale de la hausse des prix est la pénurie ou la perturbation des ressources essentielles, notamment le pétrole et l'énergie. N'oublions pas que la guerre en Ukraine a coupé l'Occident d'une grande partie du marché russe, riche en ressources. De même, la guerre à Gaza a conduit des groupes du Moyen-Orient, comme les Houthis, à empêcher une multitude de cargos et de pétroliers de traverser la mer Rouge.

En soi, chacun de ces événements semble être une petite menace pour la chaîne d'approvisionnement mondiale, mais lorsqu'ils s'accumulent, leurs effets deviennent préjudiciables. Pour l'instant, le facteur le plus important est la hausse des prix de l'énergie, car il s'agit de la ressource clé qui permet à l'agriculture et à l'industrie manufacturière de fonctionner. Chaque fois que les prix du pétrole augmentent, les prix de tous les autres produits augmentent.

C'est précisément la raison pour laquelle l'administration Biden a continué à déverser sur le marché les réserves stratégiques de pétrole des États-Unis au cours des deux dernières années. C'était leur façon de manipuler les prix du pétrole à la baisse afin d'atténuer ou de dissimuler les effets plus importants de l'inflation. Maintenant qu'ils sont contraints de remplir ces réserves et de commencer à acheter (à un prix beaucoup plus élevé), les prix mondiaux du pétrole et les prix américains en particulier remontent en flèche.

Désinformation des médias et écrasement des coûts alimentaires

Le coût des denrées alimentaires a augmenté de 30 % ou plus selon les produits depuis le début de l'année 2020, et même si les rapports de l'IPC ont montré il y a plusieurs mois un "ralentissement" de l'inflation globale, cela ne signifie pas que les prix vont baisser de sitôt. En fait, ils ne feront qu'augmenter d'année en année.

L'IPC est un outil permettant de mesurer l'augmentation MOYENNE des prix de plus de 80 000 produits et services dans un large éventail de domaines. Bon nombre de ces articles ne sont pas des produits de première nécessité et diluent donc l'inflation réelle que nous constatons dans les dépenses quotidiennes. Si l'on considérait la moyenne des produits de première nécessité comme le logement, l'énergie, la nourriture, etc., l'IPC serait beaucoup plus élevé.

Lorsque les médias vantent la baisse de l'IPC comme un signe d'amélioration de l'économie, ils ne mentionnent généralement pas que cette statistique ne représente que l'augmentation des prix. Une baisse de l'IPC ne signifie pas que les coûts en rayon vont diminuer. L'inflation est cumulative.

En d'autres termes, l'augmentation de plus de 30 % des prix des denrées alimentaires à laquelle les Américains ont dû faire face ne disparaît pas, mais elle n'augmente plus aussi vite qu'avant. Et, comme nous l'avons vu au cours des deux derniers mois, l'inflation a la capacité de revenir tout aussi rapidement pour mettre encore plus d'huile sur le feu.

Il y a peu, je lisais un article de CBS qui prétendait pouvoir expliquer pourquoi les prix des denrées alimentaires n'avaient pas connu de répit ces derniers temps. En réalité, l'ensemble de l'article était de la désinformation, accusant tous les boucs émissaires possibles tout en ignorant les vraies causes.


Leur principale explication est la "Greedflation", c'est-à-dire l'affirmation selon laquelle les entreprises surfacturent les produits alimentaires. En d'autres termes, il faut blâmer les entreprises, ne pas blâmer la Réserve fédérale et ne pas blâmer le gouvernement. Ils sont "innocents" dans tout cela.

Jusqu'à présent, aucune preuve concrète ne vient étayer la théorie de la Greedflation. Chaque entreprise a des dépenses uniques, des frais généraux uniques, des coûts industriels uniques, un contrôle de qualité unique et des coûts de ressources uniques. Le résultat net d'une entreprise de biscuits sera différent de celui d'une autre entreprise de biscuits. Cela dit, il existe des coûts universels qui sont directement liés à la hausse des prix, quelle que soit l'entreprise, notamment l'énergie, la main-d'œuvre et les produits de base.

Pour ceux qui suivent les marchés, il est évident que les matières premières grimpent. L'indice des matières premières industrielles est bien plus élevé aujourd'hui qu'il ne l'était en 2020, tout comme les prix du pétrole et du gaz. Toutes les ressources de base utilisées par les entreprises pour fabriquer leurs produits prennent de la valeur et coûtent donc plus cher. L'agriculture en particulier est fortement affectée par les prix du pétrole ainsi que par les prix des engrais et des équipements agricoles, sans parler des coûts plus élevés de la main-d'œuvre.

Entre 2020 et 2023, les coûts totaux payés par les agriculteurs pour les cultures et le bétail ont augmenté de plus de 100 milliards de dollars, soit 28 %, pour atteindre le chiffre record de 460 milliards de dollars en 2023. Il est amusant de constater que ce chiffre est très proche de l'augmentation de 30 % de l'ensemble des prix des denrées alimentaires depuis 2020. Les médias de l'establishment veulent vous faire croire que les prix élevés des denrées alimentaires vont bientôt disparaître, et pour vous tromper, ils doivent vous convaincre que la cause est quelque chose qui peut être "contrôlé" ou "réglementé".

Rien n'indique que les coûts agricoles vont cesser d'augmenter dans un avenir proche, ce qui signifie que chaque année, les denrées alimentaires vous coûteront plus cher que l'année précédente. Elle pourrait même vous coûter BEAUCOUP plus cher que l'année précédente.

En conclusion, c'est la raison pour laquelle les gens doivent commencer à considérer la nourriture comme un investissement, de la même manière qu'ils considèrent leur 401K ou tout autre plan de retraite. Si vous voulez réduire les coûts à l'avenir en termes d'alimentation, vous devez acheter dès maintenant des aliments ayant une longue durée de conservation. Si vous pensez que l'inflation est une phase passagère et que les choses reviendront à ce qu'elles étaient avant 2020, vous ne prendrez probablement pas cette préoccupation au sérieux. Mais considérez ceci :

Bien avant 2020, je mettais régulièrement en garde contre une crise de stagflation imminente. Les réserves alimentaires que j'ai achetées en 2020 coûtent aujourd'hui au moins 30 à 50 % plus cher en 2024. Pendant ce temps, certains des plus grands économistes du pays niaient qu'une telle chose puisse jamais se produire. Lorsqu'elle s'est produite, ils ont affirmé qu'elle était "transitoire". Cette affirmation s'est également révélée fausse. Aujourd'hui, ils affirment que les prix des denrées alimentaires baisseront lorsque les entreprises seront contraintes par la réglementation de réduire leurs prix.

Que le gouvernement intervienne ou que le marché continue de réagir à de mauvaises politiques fiscales, il devient rapidement nécessaire d'investir dans la sécurité alimentaire dès que possible. Les contrôles de prix imposés par les gouvernements ne se sont jamais avérés efficaces pour stopper l'inflation. Lorsque l'on supprime toutes les incitations au profit, de nombreuses entreprises ferment boutique. L'offre de biens diminue alors et les prix grimpent de toute façon en raison de la pénurie.

Voulez-vous parier votre avenir sur le fait que les économistes de l'establishment ont raison pour une fois, ou voulez-vous simplement stocker de la nourriture aujourd'hui en sachant que les prix ne feront qu'augmenter de façon exponentielle ?

Brandon Smith

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

https://lesakerfrancophone.fr/la-nourriture-est-desormais-un-investissement
#4
Nouvelles / Enorme afflux de robots survei...
Last post by JacquesL - 28 Avril 2024, 11:36:36 PM
Enorme afflux de robots surveilleurs, en moyenne une quarantaine.
Cela signifie que l'empire du mensonge prépare un assaut, guette chaque mot qui pourrait exciter l'appareil judiciaire, le mettre au service du crime de masse.
#5
Amérique / États-Unis : Est-ce le début d...
Last post by JacquesL - 28 Avril 2024, 03:32:27 PM
États-Unis : Est-ce le début d'une révolution ?



Une vague de manifestations pro-palestiniennes et anti-israéliennes déferle sur les campus universitaires des États-Unis.

Dans plusieurs cas, la police a été dépêchée sur le campus, procédant à des centaines d'arrestations, bien que les manifestations aient été totalement pacifiques.

Quand les jeunes intellectuels commencent à protester, c'est le signe que votre régime a complètement échoué. Presque toutes les révolutions majeures de l'histoire ont commencé dans les universités.

Sur certains campus universitaires américains, le gouvernement a déployé des tireurs d'élite sur les toits. Des tireurs d'élite visent des manifestants pro-palestiniens sur les campus universitaires américains.









La démocratie, à la manière américaine

Au cas où vous l'auriez manqué : La police a agressé et arrêté un professeur d'économie à l'Université Emory. (Vidéo)

Des images montrent Caroline Fohlin violemment agressée par la police d'État sur le campus universitaire alors qu'elle rejoignait des étudiants manifestant en soutien à Gaza. 

Les manifestants auraient été visés par des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc après avoir accusé l'université d'être «complice du génocide et de la militarisation de la police» – en référence au centre de formation de la police en construction à l'extérieur d'Atlanta.

Noelle McAfee, professeure et présidente de philosophie, vue menottée dans la vidéo.

Des manifestants pro-palestiniens arrêtés sur le campus – alors que de nouvelles manifestations universitaires aux États-Unis sont dispersées. (Vidéo)

Détentions de journalistes qui ont osé filmer des manifestations d'étudiants et d'enseignants dans l'une des universités américaines.

Les États-Unis donnent l'exemple en matière de traitement démocratique des membres de la presse. Vous savez désormais comment gérer démocratiquement les journalistes qui filment quelque chose que vous n'aimez pas.

source : La Cause du Peuple

https://reseauinternational.net/etats-unis-est-ce-le-debut-dune-revolution/
#6
Europe / Le nazisme et le fascisme n’on...
Last post by JacquesL - 28 Avril 2024, 03:25:04 PM
Le nazisme et le fascisme n'ont jamais été l'ennemi des États-Unis



par Robert Gil

L'un des mythes européen et étasunien est que le fascisme a été vaincu pendant la Seconde Guerre mondiale par les démocraties libérales, et en particulier par les États-Unis. Alors que les archives suggèrent que loin d'être éradiqué à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fascisme a en fait été réaffecté, ou plutôt redéployé, pour remplir sa fonction historique première : détruire le communisme athée et sa menace pour la mission «civilisatrice capitaliste». Les diverses officines de sécurité nationale ont fait que le fascisme, loin d'être vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, a été internationalisé avec succès.
Lorsque les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale, le futur chef de la CIA, Allen Dulles, a déploré que son pays combattait le mauvais ennemi. Les nazis, comme il l'a expliqué, étaient des chrétiens aryens pro-capitalistes, alors que le véritable ennemi était le communisme athée et son anticapitalisme résolu. Après tout, les États-Unis avaient, seulement 20 ans auparavant, participé à une intervention militaire massive en URSS, avec quatorze pays capitalistes pour, selon Winston Churchill : «étrangler le bébé bolchevique dans son berceau».

Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général Karl Wolff, ancien bras droit de Himmler, est allé voir Allen Dulles à Zurich. Il voulait éviter d'être traduit en justice. Wolff, qui était l'officier SS le plus haut gradé à avoir survécu à la guerre, offrit à Dulles la promesse de développer, avec son équipe nazie, un réseau de renseignement contre Staline pour lutter contre le communisme. Wolff est loin d'être le seul responsable nazi protégé et réhabilité par la CIA. Le cas de Reinhard Gehlen est particulièrement révélateur. Ce général du IIIe Reich avait été responsable du service de renseignement nazi dirigé contre les Soviétiques. Après la guerre, il a été recruté et a ensuite été nommé à la tête du premier service de renseignement allemand, réorganisé par la CIA, où il a commencé à employer un grand nombre de ses collaborateurs nazis. On ne sait pas combien de criminels de guerre ce nazi décoré a engagé, mais Eric Lichtblau estime que quelque quatre mille agents nazis ont été intégrés dans le réseau supervisé par l'agence d'espionnage étasunienne. Dès 1945, l'armée et les services de renseignement EU ont recruté sans état d'âme d'anciens criminels nazis : «les États-Unis venaient de vaincre les nazis avec l'aide des Soviétiques. Ils prévoyaient désormais de vaincre les Soviétiques avec l'aide d'anciens nazis». La situation était similaire en Italie, l'accord de Dulles avec Wolff faisait partie d'une entreprise plus vaste, appelée «Opération Sunrise», qui a mobilisé les nazis et les fascistes. Dulles a travaillé main dans la main avec le futur chef du contre-espionnage de l'Agence, James Angleton, qui était alors stationné en Italie. Ces deux hommes, qui deviendront deux des acteurs politiques les plus puissants du XXe siècle, ont montré de quoi ils étaient capables dans cette étroite collaboration entre les services de renseignement étasuniens, les nazis et les fascistes. Valerio Borghèse était l'un de ses principaux contacts parce que ce fasciste pur et dur du régime de Mussolini était prêt à servir les EU dans la lutte anticommuniste, et il est devenu l'une des figures de proue internationale du fascisme d'après-guerre.

Une fois la guerre terminée, de hauts responsables du renseignement EU «ont œuvré pour que la dénazification n'ait qu'une portée limitée», selon Frédéric Charpier : «Des généraux, des hauts fonctionnaires, des policiers, des industriels, des avocats, des économistes, des diplomates, des universitaires et de véritables criminels de guerre ont été épargnés et remis à leur poste». Dulles a rédigé une liste de hauts fonctionnaires de l'État nazi à protéger et à faire passer pour des opposants à Hitler. La CIA a procédé à la reconstruction des États administratifs en Allemagne et en Italie avec leurs alliés anticommunistes. Eric Lichtblau estime que plus de 10 000 nazis ont pu immigrer aux États-Unis dans la période d'après-guerre (au moins 700 membres officiels du parti nazi avaient été autorisés à entrer aux États-Unis dans les années 1930, alors que des réfugiés juifs étaient refoulés). En plus de quelques centaines d'espions allemands et de milliers de SS, l'opération Paperclip, qui a commencé en mai 1945, a amené au moins 1600 scientifiques nazis aux États-Unis avec leurs familles. Cette entreprise visait à récupérer les grands esprits de la machine de guerre nazie et à mettre leurs recherches sur les fusées, l'aviation, les armes biologiques et chimiques, etc., au service de l'empire américain. Le programme a permis l'immigration de chimistes d'IG Farben (qui avait fourni les gaz mortels utilisés dans les exterminations de masse), de scientifiques qui avaient utilisé des esclaves dans les camps de concentration pour fabriquer des armes, et de médecins qui avaient participé à des expériences sur les juifs, Roms, communistes, homosexuels et autres prisonniers de guerre. Ces scientifiques, qui ont été décrits par un fonctionnaire du département d'État opposé à Paperclip comme «les anges de la mort d'Hitler», ont été accueillis à bras ouverts dans le pays de la liberté. Ils ont reçu un logement confortable, un laboratoire avec des assistants et la promesse d'une citoyenneté si leur travail portait ses fruits.

La CIA, mais également le MI6 ont travaillé avec l'OTAN et les services de renseignement de nombreux pays d'Europe occidentale pour construire une vaste organisation clandestine. Les chiffres varient selon les pays, mais ils sont estimés entre quelques dizaines et plusieurs centaines, voire quelques milliers, par pays. Selon un reportage de l'émission de télévision «Retour aux sources», il y avait des réseaux clandestins stay-behind en Norvège, en Allemagne, en Italie, en France. Ces militants entraînés commettront également des attaques terroristes contre la population civile, qui seront ensuite imputées aux communistes. C'est en Italie que cette stratégie de la «tension» a été particulièrement intense, entre 1969 et 1987, les actes de violences ont fait 491 morts et 1 181 blessés. En 2000, une commission parlementaire italienne qui a mené une enquête sur les armées stay-behind en Italie est parvenue à la conclusion suivante : «Ces massacres, ces bombes, ces actions militaires ont été organisés, promus ou soutenus par des hommes au sein des institutions de l'État italien et, comme on l'a découvert plus récemment, par des hommes liés aux structures du renseignement des États-Unis».

Les États-Unis ont exfiltré des milliers de fascistes d'Europe. Le cas de Klaus Barbie n'est qu'un cas parmi des milliers : ce spécialiste des «tactiques d'interrogatoire renforcées», connu pour avoir torturé à mort le coordinateur de la Résistance française, Jean Moulin. Mais après la guerre, l'homme que ces mêmes auteurs décrivent comme le troisième sur la liste des criminels SS les plus recherchés, travaillait pour le Counter Intelligence Corps (CIC) de l'armée des EU. Il a été engagé pour aider à construire les armées stay-behind en recrutant d'autres nazis et pour espionner les services de renseignement français dans les régions contrôlées par la France en Allemagne. En 1951, il est envoyé en Amérique latine, où il a pu poursuivre son illustre carrière. Installé en Bolivie, il a travaillé pour les forces de sécurité de la dictature militaire du général René Barrientos et pour le ministère de l'Intérieur et la branche contre-insurrectionnelle de l'armée bolivienne sous la dictature d'Hugo Banzer, avant de participer activement au coup d'État de la cocaïne en 1980 et de devenir le directeur des forces de sécurité sous le général Meza. Tout au long de sa carrière, il a maintenu des relations étroites avec ses sauveurs étasuniens, jouant un rôle central dans l'opération Condor, le projet de contre-insurrection qui a réuni les dictatures latino-américaines, avec le soutien des États-Unis, pour écraser violemment toute tentative de soulèvement. Il a également contribué au développement de l'empire de la drogue en Bolivie, notamment en organisant des gangs de narco-mercenaires qu'il a nommés Los novios de la muerte (les fiancés de la mort), dont les uniformes ressemblaient à ceux des SS, et il a très probablement joué un rôle dans la chasse à l'homme organisée par l'Agence pour tuer Ernesto «Che» Guevara.

Le même schéma d'intégration des fascistes est facilement identifiable au Japon, où l'État de sécurité nationale des États-Unis supervisait et gérait l'organisation KATO. Ce réseau de renseignement privé, très semblable à l'organisation Gehlen, était rempli d'anciens membres éminents de l'armée et des services de renseignement, y compris le chef du renseignement de l'armée impériale (Arisue Seizō), qui partageait avec son gestionnaire étasunien (Charles Willoughby) une profonde admiration pour Mussolini. Citons aussi, le cas remarquable de Nobusuke Kishi. Grand admirateur de l'Allemagne nazie, Kishi a été nommé ministre des Munitions par le Premier ministre Hideki Tojo en 1941, afin de préparer le Japon à une guerre totale contre les États-Unis. Après avoir purgé une brève peine de prison en tant que criminel de guerre, il a été réhabilité par la CIA, avec son compagnon de cellule, le caïd du crime organisé Yoshio Kodama. Kishi, avec le généreux soutien financier de ses gestionnaires, a pris le contrôle du Parti libéral, en a fait un club de droite d'anciens dirigeants du Japon impérial et est devenu Premier ministre. «L'argent de la CIA a coulé à flots pendant au moins quinze ans, sous quatre présidents américains», écrit Tim Wiener, «et il a contribué à consolider le régime du parti unique au Japon pour le reste de la guerre froide».

Les services de sécurité nationale des États-Unis ont également mis en place un «réseau éducatif» mondial pour former les combattants pro-capitalistes, parfois sous la direction de nazis et de fascistes expérimentés, aux techniques éprouvées de répression, de torture et de déstabilisation, ainsi qu'à la propagande et à la guerre psychologique. La célèbre École des Amériques a été créée en 1946 dans le but explicite de former une nouvelle génération de guerriers anticommunistes dans le monde entier. Cette école a la particularité d'avoir formé le plus grand nombre de dictateurs de l'histoire du monde. Il vaut la peine de mentionner, par exemple, les contributions éducatives du Programme de sécurité publique : «Pendant environ vingt-cinq ans», écrit l'ancien officier de la CIA John Stockwell, «la CIA, a formé et organisé des officiers de police et des paramilitaires du monde entier aux techniques de contrôle de la population, de répression et de torture». Des écoles ont été créées aux États-Unis, au Panama et en Asie, d'où des dizaines de milliers de personnes ont obtenu leur diplôme. D'anciens officiers nazis du Troisième Reich ont été utilisés comme instructeurs.

L'imperium étasunien a ainsi joué un rôle central dans la construction d'une internationale fasciste en protégeant les militants de droite et en les enrôlant dans la Guerre mondiale contre le «communisme», une étiquette élastique étendue à toute orientation politique qui entrait en conflit avec les intérêts de la classe dirigeante capitaliste. Cette expansion internationale des modes de gouvernance fascistes a conduit à une prolifération de campagnes terroristes et de torture, de guerres sales, de régimes dictatoriaux, de groupes d'autodéfense et de réseaux criminels organisés dans le monde entier. Les exemples pourraient être énumérés ad nauseam, mais voici simplement le témoignage de Victor Marchetti, qui fut un haut responsable de la CIA de 1955 à 1969 : «Nous soutenions tous les dictateurs, juntes militaires, oligarchies qui existaient dans le tiers-monde, tant qu'ils promettaient de maintenir le statu quo d'une manière ou d'une autre, ce qui serait bien sûr bénéfique pour les intérêts géopolitiques, les intérêts militaires, les intérêts des grandes entreprises et d'autres intérêts particuliers». L'Association for Responsible Dissent, composée de 14 anciens officiers de la CIA, a calculé que leur agence était responsable de la mort d'au moins 6 millions de personnes dans 3000 opérations majeures et 10 000 opérations mineures entre 1947 et 1987. Il s'agit de meurtres directs, sans comptabiliser ce que l'on désigne pudiquement comme des «dommages collatéraux», lors de coups d'État par exemple.

Pour s'établir comme l'hégémon militaire mondial et le chien de garde international du capitalisme, le gouvernement des EU et ses officines se sont appuyés sur l'aide d'un nombre important de nazis et de fascistes qu'ils ont intégrés dans leur réseau mondial de répression. Des dizaines de milliers de personnes ont été réintégrées dans les régimes fascistes d'après-guerre, un grand nombre a eu le libre passage dans l'arrière-cour de l'Empire (l'Amérique latine), ainsi que des milliers ou des dizaines de milliers ont rejoint les armées secrètes de l'OTAN. Ce réseau mondial d'assassins anticommunistes chevronnés a également été utilisé pour entraîner des armées de terroristes dans le monde entier à participer à des guerres sales, des coups d'État, des efforts de déstabilisation, des sabotages et des campagnes de terreur. Tout cela s'est fait sous le couvert d'une démocratie libérale et avec l'aide de ses puissantes industries culturelles. Le véritable héritage de la Seconde Guerre mondiale, loin d'être celui d'un ordre mondial libéral qui avait vaincu le fascisme, est celui d'une véritable internationale fasciste développée sous couvert libéral pour tenter de détruire ceux qui avaient réellement combattu et gagné la guerre contre le fascisme : les communistes. Aujourd'hui, sous couvert d'aider l'Ukraine dans son conflit avec la Russie, on forme une véritable colonne vertébrale néo-nazis qui se répandra en Europe, prônant ouvertement la violence contre les minorités, et servira de nervis pour combattre les salariés en lutte et les militants communistes... en attendant peut-être des attentats terroristes !

source : Conscience Citoyenne Responsable via Le Grand Soir

https://reseauinternational.net/le-nazisme-et-le-fascisme-nont-jamais-ete-lennemi-des-etats-unis/
#7
Asie, Pacifique / La poursuite de la tentative d...
Last post by JacquesL - 27 Avril 2024, 11:16:42 PM
La poursuite de la tentative de nettoyage ethnique en Palestine devient plutôt contre-productive pour la gouvernance israélienne et ses soutiens



par Dominique Delawarde


La poursuite de la tentative de nettoyage ethnique de la bande de Gaza et de la Cisjordanie devient plutôt contre-productive pour la gouvernance israélienne et ses soutiens.

Certains États qui n'avaient pas encore pensé à le faire ont annoncé leur décision de reconnaître la Palestine dans ses frontières de 1967 à l'ONU. Ainsi, la Barbade l'a fait le 19 avril, suivie le 23 avril par la Jamaïque. Désormais 141 États reconnaissent la Palestine à l'ONU soit les trois quarts des 193 États membres de l'Organisation. Il n'est pas exclu que d'autres finissent par suivre la majorité planétaire.

Le tableau ci-après nous rappelle quels sont les 52 pays, classés par continent, qui n'ont pas encore reconnu la Palestine. On y trouve, pour l'essentiel, les pays de l'occident otanien et leurs protectorats, principaux soutiens d'Israël, mais aussi principaux facteurs de chaos sur la planète depuis l'effondrement de l'Union soviétique.



On notera que le Royaume-Uni en Novembre 2014 et la France en décembre 2014 ont voté, dans leurs parlements respectifs, la reconnaissance de la Palestine, mais que ce sont les pouvoirs exécutifs de ces deux pays, sionisés jusqu'à la moelle, qui n'ont pas donné suite au vote des législateurs.1, 2

Pour ceux qui seraient longs à la comprenette, voici une explication de la situation actuelle donnée dès 1976 par le Shah d'Iran, pourtant fidèle allié de l'Amérique à l'époque, dans une interview de cinq minutes sur une chaîne américaine.

Video : odysee.com/@AxelLooping:0/Le-Shah-D'iran-Évoque-Le-Lobby-Sioniste-Aux-Usa-1:2

S'il avait été invité par le sieur Morandini sur Cnews, le malheureux Shah d'Iran se serait sans doute fait virer du plateau, et le pôvre sieur Posternak aurait peut être fait une apoplexie ...

Aux États-Unis, les campus universitaires s'enflamment en soutien du peuple palestinien. Tout cela rappelle bien sûr les manifestations contre la guerre du Vietnam, au point d'inquiéter la classe politique qui multiplie les déclarations apaisantes pour tenter de reprendre la main.3,4

S'ils étaient en France, les meneurs des étudiants et des protestataires US de tous âges seraient convoqués par la police judiciaire pour «apologie du terrorisme». Certains seraient mis en garde à vue, voire incarcérés. Aux USA, la liberté d'expression prévue par la Constitution est respectée, alors qu'elle ne l'est plus en Macronie française.

Dominique Delawarde

#8
La courbe américaine des excès de décès par cancer post vaccinaux chez les moins de 50 ans : causalité ou corrélation, regardez bien



par Ethical Skeptic




Une chose importante à noter dans le graphique DFT de mortalité excessive par cancer : L'accord entre la création et l'inflexion. Cet accord est BEAUCOUP plus fort qu'une simple corrélation. Ce n'est PAS du tout une corrélation. Il suggère une cause spécifique comme hypothèse principale.

Le début – la semaine 51 de 2020 – est le moment où la loi du grand nombre force l'effet du vaccin à se manifester presque immédiatement en raison de la taille ou de la vulnérabilité spécifique de la population (citoyens âgés) qui est touchée.
Cela commence 7 jours après l'introduction du vaccin. C'est à l'inflexion – semaine 14 2021 – que se produit la prise d'effet la plus rapide – ce point introduit une nouvelle inertie (tendance) dans l'arrivée des décès, tendance qui est désormais tenace.

C'est la semaine où l'administration du vaccin est la plus rapide. Ceux-ci représentent l'arrivée de cas marginaux – ils arrivent rapidement – et ne sont pas représentatifs du cas «moyen».

Le cas moyen n'arrivera peut-être pas encore avant une décennie ou plus. Évitez donc de penser en termes de moyennes dans ce domaine (cécité gaussienne). Cette courbe culminera et recommencera à redescendre, à un moment proche du moment où nous atteindrons le cas «moyen». Priez pour que cela arrive bientôt.

source : Patrice Gibertie

https://reseauinternational.net/la-courbe-americaine-des-exces-de-deces-par-cancer-post-vaccinaux-chez-les-moins-de-50-ans-causalite-ou-correlation-regardez-bien/
#9
Asie, Pacifique / La Marche des Ouïghours
Last post by JacquesL - 27 Avril 2024, 06:51:49 PM
La Marche des Ouïghours



article du 20 août 2019

par Andre Vltchek

Encore une fois, l'Occident essaie de détruire la Chine en utilisant la religion et la terreur.

Note importante : Les Ouïghours ont réussi à créer une culture très ancienne et profonde. La plupart d'entre eux sont de bons citoyens respectueux des lois de la République populaire de Chine (RPC). La grande majorité des adeptes de l'Islam sunnite sont également des personnes pacifiques. Ce rapport s'attaque aux terribles problèmes liés à l'extrémisme et au terrorisme, dont la plupart ont été conçus et alimentés par l'Occident et ses alliés. L'objectif est d'endommager la Chine. Les victimes vivent dans différents pays.

***

Ils sont partout, là où l'Occident, les pays du Golfe et les Turcs veulent qu'ils soient.

Leurs combats ainsi que leurs cellules et unités politiques sont basés en Syrie et en Indonésie, en Turquie et occasionnellement en Égypte.

Quand on leur dit de tuer, ils tuent avec une brutalité inimaginable ; ils décapitent ou découpent en morceaux des prêtres, des enfants, des femmes âgées.

C'est le pire cauchemar de la Chine. Ils déchaînent le fondamentalisme religieux, le nationalisme et le séparatisme militants parrainés par l'étranger. Ils sont potentiellement le plus grand obstacle et le plus grand danger pour la merveilleuse BRI (Initiative Ceinture et Route) du président Xi Jinping.

L'Occident et la Turquie les glorifient : les plus extrémistes des Ouïghours. Ils les financent et les arment. Ils les étiquettent comme des victimes. Les Ouïghours sont maintenant une nouvelle «arme secrète», à utiliser contre la marche déterminée de Pékin vers le socialisme aux caractéristiques chinoises.

L'Occident et ses alliés font tout ce qu'ils peuvent pour salir la Chine, faire dérailler son cours progressiste et arrêter son influence de plus en plus positive et optimiste aux quatre coins du monde. Ils inventent, puis soutiennent et financent tous les adversaires imaginables et inimaginables du Parti communiste de Chine. Les sectes religieuses sont «l'arme» favorite utilisée contre la Chine par l'Amérique du Nord et l'Europe. C'est vrai pour les extrémistes qui appartiennent au bouddhisme tibétain, concentrés autour d'un agent et chouchou des agences de renseignement occidentales, le Dalaï Lama. Ou encore une autre secte extrémiste bouddhiste/taoïste radicale – Falun Gong.

L'Occident fait tout ce qui est en son pouvoir pour détruire la Chine. Cela s'est clairement vu il y a 30 ans lors de l'incident de la place Tian'anmen (un événement soutenu par l'Occident, puis déformé par les médias occidentaux), comme cela a été évident lors de deux récentes «rébellions» à Hong Kong, entièrement financées par des organisations (ONG) et gouvernements occidentaux.

Le dernier chapitre des attaques anti-chinoises, menées par l'Occident, est peut-être le plus dangereux et l'attaque multinationale «la mieux préparée» contre les intérêts de la Chine et du monde en développement, notamment les anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale.

C'est ce qu'on appelle la question ouïghoure.



Les Ouïghours vivent principalement dans le nord-ouest de la Chine. Ils ont été reconnus comme «originaires» de la région autonome ouïghoure du Xinjiang de la République Populaire de Chine. Ils appartiennent à l'une des 55 minorités ethniques officiellement reconnues de Chine et sont majoritairement de confession musulmane.

Pendant des décennies, certains Ouïghours ont lutté pour leur indépendance de la Chine (avant que la RPC communiste ne soit déclarée le 1er octobre 1949, il y avait au moins deux États indépendants ouïghours déclarés dans la région, le plus connu – la première République du Turkestan oriental – avec l'aide de l'Union soviétique).

Depuis la création de la RPC, la Chine a offert l'égalité des droits et l'amélioration constante du niveau de vie de la minorité ouïghoure. Cependant, plusieurs factions musulmanes extrémistes ont continué à se battre, brutalement, pour un État indépendant. Ils ne représentent pas la majorité des Ouïghours, mais étant contre la RPC, ils ont bénéficié du soutien moral et financier de l'Occident, de ses alliés dans les États du Golfe et de la Turquie.

Gaye Christofferson, a écrit en septembre 2002, dans son ouvrage «Constituer les Ouïghours dans les Relations américano-chinoises : La Géopolitique de la Formation de l'Identité dans la Guerre contre le Terrorisme» comment les actions des Ouïghours ont divisé le territoire de la RPC :

«Les séparatistes ouïghours et les mouvements indépendantistes prétendent que la région ne fait pas partie de la Chine, mais que la deuxième République du Turkestan oriental a été illégalement incorporée par la RPC en 1949 et est depuis sous occupation chinoise. L'identité ouïghoure reste fragmentée, certains soutenant une vision panislamique, illustrée par le Mouvement Islamique du Turkestan oriental, tandis que d'autres soutiennent une vision pan-turque, comme l'Organisation de Libération du Turkestan oriental. Un troisième groupe souhaiterait un État «ouïghourstan», comme le mouvement pour l'indépendance du Turkestan oriental. En conséquence, «aucun groupe ouïghour ou du Turkestan oriental ne parle au nom de tous les Ouïghours, bien qu'ils le prétendent», et les Ouïghours de chacun de ces camps ont commis des violences contre d'autres Ouïghours qu'ils estiment trop assimilés à la société chinoise ou russe ou pas assez religieux».

C'était avant la grande poussée de propagande de l'Occident ; pendant les années où même les universités occidentales étaient encore relativement libres d'évaluer la situation dans le Xinjiang.

Mais peu après, la politique nord-américaine et européenne a changé et s'est radicalisée.

En Occident, la question ouïghoure a été désignée comme «centrale» et «essentielle» pour atteindre trois objectifs principaux :

– Pour salir et humilier la Chine, en la présentant comme un pays qui «viole les droits de l'homme», les «droits religieux» et les droits des minorités.

– Les Ouïghours ont littéralement été insérés par les pays de l'OTAN, dont la Turquie, dans plusieurs zones de combats violents : en Syrie, en Afghanistan et en Indonésie, pour n'en citer que quelques-uns, dans un seul but : entraîner et renforcer ses combattants, qui pourraient être déployés ultérieurement comme facteurs déstabilisants en Chine, en Russie et dans les anciennes Républiques soviétiques d'Asie centrale.

– Saboter les grands projets d'infrastructure, en particulier la BRI. La BRI est l'idée du président chinois Xi Jinping. Des liaisons ferroviaires à grande vitesse, des autoroutes et d'autres artères d'infrastructure passeraient par le Xinjiang, vers l'est. Si de brutales attaques terroristes soutenues par l'Occident et ses alliés islamistes, et perpétrées par les terroristes ouïghours, secouaient la région, tout le projet qui a été créé pour aider à améliorer la vie de l'humanité tout entière pourrait être compromis, voire même échouer.



Mais que se passe-t-il vraiment ?

Pendant plusieurs années, j'ai enquêté sur cette «question» ; en Chine et en Syrie, en Turquie, en Afghanistan, au Kirghizstan et en Indonésie.

C'est parce que je considère qu'il s'agit de l'un des problèmes les plus importants et les plus dangereux auxquels notre planète est actuellement confrontée.

J'ai été capable de tracer des modèles, et de trouver des racines. Ce que j'ai découvert est troublant et menaçant. Pour la Chine et pour le monde.

«La progression des Ouïghours» est soutenue par des «idiots utiles», partout dans le monde occidental, mais aussi en Turquie, et ailleurs. Ils veulent «défendre les victimes», mais dans ce cas, les «victimes» sont en fait des «bourreaux» et des usurpateurs.

Je présente ici mes conclusions (et celles d'autres collègues et camarades). Je le fais pour que personne (cherchant la vérité) ne puisse dire maintenant ou dans dix ans : «Je ne savais pas», ou «L'information n'était pas disponible».

Avant de commencer, permettez-moi de souligner à quel point l'hypocrisie de l'Occident est énorme : Le Parti Islamique du Turkestan (PIT), qui est l'aile militante du Mouvement Islamique séparatiste ouïghour du Turkestan, a été désigné comme une organisation terroriste par la Chine. Mais pas seulement par la Chine, par l'Union Européenne également. Kirghizistan, Kazakhstan, Russie, Émirats Arabes Unis, Royaume-Uni, États-Unis et Pakistan ! Le mouvement terroriste soutenu par l'Occident et au moins par une partie de son public, est désigné comme une organisation terroriste par Londres, Bruxelles et Washington.

En utilisant la logique occidentale, il est évidemment tout à fait acceptable de former des terroristes en Syrie ou en Indonésie, pour l'horrible massacre massif de Chinois, mais il n'est pas acceptable qu'ils opèrent sur le territoire de l'Union Européenne, ni aux États-Unis.

*

L'attaque frontale occidentale contre la Chine et ses actions au Xinjiang a commencé en 2018. Les salves de propagande ont été tirées bien avant, mais le début «semi-officiel» du combat idéologique a eu lieu en août 2018, lorsque Reuters a publié un article intitulé «L'ONU déclare qu'elle a des rapports crédibles selon lesquels la Chine détient des millions de Ouïghours dans des camps secrets». C'est comme ça que ça s'est passé :

«GENÈVE (Reuters) – Un groupe d'experts des Nations unies sur les droits de l'homme a déclaré vendredi qu'il avait reçu de nombreuses informations crédibles selon lesquelles un million de Ouïghours en Chine seraient détenus dans ce qui ressemble à un «camp d'internement massif entouré de secret».

Gay McDougall, membre du Comité pour l'Élimination de la Discrimination raciale de l'ONU, a cité des estimations selon lesquelles 2 millions de personnes issues des minorités ouïghoure et musulmane auraient été placées dans des «camps politiques pour endoctrinement» dans la région autonome occidentale du Xinjiang.

«Nous sommes profondément préoccupés par les rapports nombreux et crédibles que nous avons reçus selon lesquels, au nom de la lutte contre l'extrémisme religieux et du maintien de la stabilité sociale, la région autonome ouïghoure est devenue un camp d'internement massif entouré de secret, une sorte de «zone de non-droit», a-t-elle déclaré au début d'un examen régulier du bilan chinois de deux jours, qui comprend Hong Kong et Macao.

«La Chine a déclaré que le Xinjiang fait face à une grave menace de la part des militants islamistes et des séparatistes qui préparent des attentats et attisent les tensions entre la minorité ouïghoure majoritairement musulmane qui vit dans la région et la majorité ethnique chinoise Han».



William Engdahl, s'en est pris au rapport Reuters sur les pages de New Eastern Outlook :

«En août, Reuters a publié un article sous le titre : «L'ONU dit qu'elle a des rapports crédibles selon lesquels la Chine détient des millions de Ouïghours dans des camps secrets». Un examen plus attentif de l'article ne révèle aucune déclaration de politique officielle de l'ONU, mais plutôt une citation d'un membre américain d'un comité indépendant qui ne parle pas au nom de l'ONU, un membre sans expérience de la Chine. La source de l'allégation s'avère être une ONG consultative indépendante des Nations Unies appelée Comité pour l'Élimination de la Discrimination Raciale. La seule personne qui a porté l'accusation, Gay McDougall, membre du comité américain, a déclaré qu'elle était «profondément préoccupée» par des «rapports crédibles». McDougall n'a cité aucune source pour cette accusation dramatique.

Dans son article, Reuters renforce son affirmation en citant une ONG basée à Washington DC, la Chinese Human Rights Defenders (CHRD). Dans le cadre d'une excellente enquête contextuelle, les chercheurs du projet Grayzone ont découvert que le CHRD reçoit des centaines de milliers de dollars de gouvernements non nommés. La célèbre ONG du gouvernement américain, la National Endowment for Democracy, figure en bonne place sur la liste des suspects habituels. Notamment, l'adresse officielle du CHRD est celle de Human Rights Watch qui reçoit également des fonds de la fondation Soros».

C'est ainsi qu'a commencé le nouveau chapitre des attaques idéologiques anti-chinoises (et des tentatives de les arrêter).

Et bientôt, elles se sont intensifiées. L'appareil de propagande occidental a publié des dizaines d'articles qui, tout en affirmant que la Chine avait construit plusieurs centres de détention pour Ouïghours à Xinjiang, n'ont fourni aucune preuve que des mesures extrêmement sévères étaient appliquées contre les extrémistes religieux et politiques du nord-ouest du pays.

La plus amateur, basée sur la spéculation, a été imprimée le 1er juin 2019 par The TelegraphLes musulmans ouïghours de Chine ont été forcés de manger et boire pendant les célébrations du Ramadan interdites») :

«Pékin a longtemps cherché à arrêter le contrôle de cette région riche en ressources naturelles où des décennies de migration des Han, la majorité ethnique chinoise, encouragée par le gouvernement, ont alimenté le ressentiment des Ouïgours. La plus grande explosion a éclaté en 2009 à Urumqi, la capitale du Xinjiang, causant la mort de 200 personnes.

Aujourd'hui, le Parti communiste au pouvoir a lancé une campagne de propagande pour étouffer les activités «criminelles» et «terroristes». Partout dans le Xinjiang – qui signifie «nouvelle frontière» – des banderoles rouge vif rappellent aux gens de lutter contre les comportements illégaux et «sectaires» et énumèrent les lignes directes pour signaler les activités suspectes.

«Aimez le Parti, aimez la pays», affiche une banderole sur une mosquée, juste au-dessus du détecteur de métaux. Un panneau d'affichage routier proclame : «Le Secrétaire Xi est lié de cœur à cœur avec les minorités du Xinjiang», en référence au président chinois Xi Jinping.

Le gouvernement s'efforce de donner l'image d'un Xinjiang heureux et pacifique, dans ses efforts pour stimuler le tourisme et attirer les investissements ; c'est la clé de voûte de l'Initiative Ceinture et Route de M. Xi».



De nombreux penseurs, cependant, ont courageusement mis en contexte ce genre de «reportage». Mon ami proche et co-auteur de notre livre «La Chine et la civilisation écologique», un philosophe et théologien progressiste américain de premier plan, John Cobb Jr, a de nombreuses années d'engagement en Chine. Il a écrit pour ce reportage :

«Une tactique courante du gouvernement américain consiste à créer des situations dans lesquelles un autre gouvernement n'a d'autre choix que de recourir à la violence. Son recours à la violence est alors traité comme la preuve qu'un «changement de régime» est nécessaire. Parfois, cela justifie même la guerre. Les Iraniens qui ont abattu un drone espion américain, par exemple, ont presque mené à une attaque américaine ouverte contre l'Iran. La Chine a été placée dans cette situation concernant l'une de ses minorités islamiques. Il existe un danger réel que les Ouïghours recourent à la violence contre la Chine. Jusqu'à présent, la Chine a réagi par un effort de rééducation massive et obligatoire qui peut être décrit comme forçant les citoyens à passer une grande partie de leur temps dans des «camps de concentration». Le fait que la minorité soit islamique est alors utilisé dans la propagande américaine pour laisser entendre que la Chine persécute la religion. La propagande peut aussi créer un sentiment anti-chinois parmi les religieux du monde entier, et en particulier parmi les musulmans de Chine et d'ailleurs.

Si nous pensons que tout ce qui affaiblit ceux qui refusent la domination américaine est bon, alors nous pouvons admirer la compétence de la CIA. Si nous nous soucions de la vérité et de la justice, notre tâche est de mettre en lumière la cruauté et l'injustice de la subversion et du mensonge».

*

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est «tombé amoureux» des Ouïghours lorsqu'il a été maire de la plus grande ville du pays, Istanbul. Il leur a érigé un monument et a déclaré que la nation turque avait des racines au Turkestan.

Il a permis à des centaines de milliers de Ouïghours d'émigrer en Turquie.

En tant que pays membre de l'OTAN et, du moins dans le passé, l'un des alliés les plus proches des États-Unis, la Turquie a volontiers aidé l'Occident dans sa campagne anti-chinoise haute en couleurs.

Mais ce n'est pas tout. Loin de là. Les pays de l'OTAN et leurs alliés ultra-religieux dans le Golfe, ont décidé de renverser le gouvernement arabo-socialiste à Damas, en Syrie. La Turquie a volontiers participé au «projet» dès le début, sacrifiant ses liens historiques avec la famille Assad.

Dès 2012, j'ai enquêté, avec l'aide du traducteur turc de mes livres, sur les camps de réfugiés dans la région frontalière de Hatay (avec son ancienne capitale Antakya). Alors que plusieurs camps servaient véritablement de centres de réfugiés, d'autres, comme Apaydin, entraînaient des terroristes syriens, ainsi que des combattants djihadistes étrangers.

À cette époque, Serkan Koc, réalisateur de documentaires de gauche turc de premier plan, qui a produit plusieurs œuvres novatrices sur le thème de «l'opposition syrienne», m'a expliqué à Istanbul :

«Bien sûr, vous réalisez que ces gens ne sont pas vraiment de l'opposition syrienne. Ce sont des légionnaires des temps modernes collectés dans divers pays arabes, dont le Qatar et l'Arabie Saoudite, payés par les puissances impérialistes occidentales. Certains sont membres d'Al-Qaïda et d'autres organisations terroristes. La plupart sont des musulmans sunnites militants. On pourrait les décrire comme des éléments voyous engagés pour combattre le gouvernement Assad».




Avec l'aide des contacts de M. Koc à Hatay, j'ai pu établir, dès 2012 et 2013, que certains «légionnaires» étaient en fait des Ouïghours. J'ai également reçu la confirmation qu'ils étaient passés en contrebande depuis les «camps» de la région de Hatay directement en Syrie, entièrement armés et équipés.

Des terroristes ont également été entraînés dans les installations de l'armée de l'air de l'OTAN «Incerlik», près de la ville d'Adana. Le nombre exact de Ouïghours qui sont passés par cette base aérienne n'a pas encore été établi.

Sur le front de guerre syrien, les assassins les plus durs, les plus brutaux et les plus dangereux dans la zone d'Idlib, actuellement sous contrôle terroriste, sont des Ouïghours. Mais ce fait sera abordé dans le chapitre suivant du présent rapport.

*

À Istanbul, j'ai fait équipe avec mon collègue et camarade Erkin Oncan, un journaliste et penseur turc de premier plan qui travaille actuellement pour Sputnik. Depuis des années, il rend compte du mouvement des Ouïghours.

Ensemble, nous avons visité le quartier de Zeitinburnu, dans la banlieue d'Istanbul, où nous avons rencontré les collègues d'Erkin, qui nous ont emmenés faire une «visite» des «monuments» ouïghours importants, notamment le bureau où les Ouïghours ont été recrutés, autorisés à travailler semi-légalement, puis, pour beaucoup, envoyés en Syrie et en Irak.

Environ 50 000 Ouïghours vivent en Turquie (10 millions vivent en Chine et dans le monde entier). Zeitinburnu, a la plus grande concentration de Ouïghours du pays. Ici, ils possèdent des entreprises, des restaurants. Les personnes âgées jouissent d'une vie détendue, buvant du thé et menant d'interminables conversations dans les lieux publics.

Mais cette atmosphère tranquille n'est qu'une façade. C'est ici que beaucoup de Ouïghours arrivent. De là, ils sont injectés à l'étranger, où ils apprennent leur «métier» mortel, comment devenir des combattants endurcis et impitoyables. Ils vont en Syrie, en Irak, en Afghanistan ou jusqu'en Indonésie.

Dès le 9 avril 2015, BGNNNews.com à Istanbul, a rapporté :

«Le réseau est basé à Zeytinburnu, un quartier du côté européen d'Istanbul qui abrite une communauté ouïghoure qui vit en Turquie. Elle est dirigée par Nurali T, un homme d'affaires qui, depuis 2011, facilite le déplacement des Ouïghours de Chine en Syrie et en Irak via la Turquie. Il est connu sous son nom de code Abbas. Un individu qui travaille pour lui, AG, affirme qu'un total de 100 000 faux passeports turcs ont été produits, dont 50 000 ont été expédiés en Chine pour être remis à des combattants recrutés pour rejoindre l'État Islamique en Irak et au Levant (ISIL)».

Selon l'article, les Ouïghours se joignent à la lutte, voyageant de la Chine à travers la Thaïlande et le Cambodge avant d'atteindre la Malaisie, qui n'a pas de visa obligatoire avec la Turquie. Une somme de 200 USD est prélevée aux recrues.



Les combattants passent ensuite une nuit à Istanbul dans des motels, des hôtels ou des refuges avant de se rendre dans le sud-est et l'est de la Turquie le lendemain pour traverser la Syrie et l'Irak.

Les personnes munies de faux passeports sont souvent arrêtées à l'aéroport d'Istanbul. Quant à savoir pourquoi ils ont pu entrer en Turquie et ne pas être expulsés, AG explique :

«La Turquie a des relations secrètes avec les Ouïghours. Les autorités confisquent d'abord les passeports, puis relâchent les individus».

Erkin et son ami parlent de la situation actuelle en Turquie. Et sur ce que les Ouïghours sont censés accomplir :

«Les membres du Parti Islamique du Turkestan disent souvent qu'en Syrie, nous nous entraînons pour le Djihad, et nous retournerons en Chine pour nous battre».

La question est de savoir comment les combattants ouïghours seraient renvoyés en Chine, de Turquie, mais surtout de Syrie.

Erkin a répondu :

«Ma théorie est que la Chine est en état d'alerte et que si les combattants étaient d'abord envoyés de Syrie en Turquie, puis en Chine, cela ne pourrait se faire que si les pièces d'identité étaient modifiées et falsifiées. Parce que la Chine a des noms, des listes et de l'information. Si la Turquie décide secrètement de changer leurs papiers d'identité et les envoie en Chine, cela pourrait être possible, mais, comme vous l'avez dit vous-même plus tôt, la route afghane est également possible. Les combattants de l'État Islamique s'y rassemblent aussi, le Parti Islamique du Turkestan se rassemble en Afghanistan dans certaines parties de la pointe ouest de l'Afghanistan, qui n'est pas loin de la frontière avec la Chine. Je pense que le Parti Islamique du Turkestan va essayer d'aller directement en Chine, mais la plupart des tentatives échoueront. Ils attaqueront depuis l'Afghanistan. Comme vous le savez, la Russie a récemment déclaré que l'État Islamique a formé un nouveau califat en Afghanistan, ce qui renforcerait le climat djihadiste dans le pays. La Turquie va essayer d'y envoyer un certain nombre de combattants ouïghours, mais je ne sais pas combien.

Je pense également que la Turquie tentera de diviser les Ouïghours en deux groupes. Vous savez que les Ouïghours voyagent toujours avec leur famille. Il est très difficile de les envoyer n'importe où avec les familles. Mais envoyer d'abord des combattants, puis «déporter» les familles, c'est autre chose. L'expulsion des familles pourrait se faire sous «couverture humanitaire». Donc, je pense que les combattants iront en premier, secrètement, et ensuite, les familles seront déportées».

Mais où les familles seraient-elles «déportées» ? En Chine ?

«Oui, parce qu'à Izmir et Hatay, les Ouïghours sont pris en charge par le gouvernement turc. Il y a toujours, exclusivement, des femmes et des enfants, mais pas d'hommes».



En juin 2019, je suis retourné à Hatay et à Izmir, juste pour confirmer ce qu'on m'avait dit à Zeitinburnu.

Mais avant cela, nous nous sommes rendus à Aksaray, à Istanbul, dans l'un des fameux restaurants ouïghours, appartenant à un membre du Parti de la Justice et du Développement (AKP). Les Ouïghours gèrent l'endroit. C'est l'endroit où les dirigeants séparatistes se réunissent, régulièrement, tous les mois, ou au moins tous les deux mois. L'ancien patron de cet endroit a été arrêté pour trafic d'êtres humains. Mes collègues m'expliquent :

«Nous n'avons aucune idée des charges qui pèsent contre lui, exactement, ou de ce qui lui est arrivé ? S'il était encore en prison, on le saurait».

Le quartier général de la police est très proche de ce restaurant, que je ne veux pas identifier par son nom, du moins pas pour ce rapport ; pas encore. Paradoxalement, des policiers qui sont censés traquer la traite des personnes se rassemblent régulièrement ici. Il en va de même pour les touristes chinois naïfs à la recherche d'une bonne cuisine chinoise épicée en provenance du nord-ouest de leur pays.

On m'a dit :

«Selon ma source ici présente, la police a déjà repéré une cellule de trafic d'êtres humains ici, mais n'a rien fait... La police contrôle en fait ces cellules, donnant même de nouveaux noms à ceux qui sont censés être envoyés en Syrie. C'est la police qui est responsable, et les fonctionnaires du gouvernement savent qui se rend en Syrie, nom par nom. Une partie des profits de ce restaurant, et d'autres comme celui-ci, vont directement à l'association séparatiste ouïghoure».

En fait, il y a beaucoup de restaurants comme celui-ci, mais celui-ci est le siège de la région d'Istanbul. Il essaie de rester humble, pas tape-à-l'oeil, avec peu de signes en arabe».

On m'explique aussi :

«Toutes nos sources confirment la même chose : «La police et l'État savent tout, et ils s'assurent de contrôler l'action».

En Turquie, les partis d'opposition nationalistes et pro-occidentaux au pouvoir, principalement de droite, soutiennent tous les Ouïghours. L'Opposition encore plus que l'AKP au pouvoir, donc il y a très peu de chances que cette politique soit renversée de sitôt.

La plupart des médias turcs font écho à des sources occidentales et sont ouvertement hostiles à la Chine.

Cependant, le gouvernement ne veut pas s'en prendre ouvertement à la Chine. Il coopère dans une certaine mesure, du moins lorsqu'il s'agit de traquer les activités criminelles.

Une chose a changé, m'a dit Abdulkadir Yapcan, qui couvre les questions juridiques liées aux Ouïghours :

«Si la Chine fournit des pièces d'identité et des noms, la Turquie enquêtera et portera plainte. Si la Chine ne fournit pas d'informations détaillées, la Turquie ne fera absolument rien. Il s'agit au moins d'un certain changement, depuis 2016. Bien que, jusqu'à présent, il n'y a eu qu'un seul cas...»

Les Ouïghours sont devenus violents, même en Turquie, à plusieurs reprises. Les plus documentées sont une attaque contre le Consulat thaïlandais à Istanbul en 2015 et une attaque contre une boîte de nuit à Zeitinburnu, dans laquelle 39 personnes, principalement des citoyens turcs et saoudiens, ont perdu la vie.




*

Dans la banlieue de Kaboul et de Jalalabad, en Afghanistan, je rencontre régulièrement des gens qui fuient la présence croissante de l'État Islamique dans diverses régions du pays. Certains sont aujourd'hui contraints de vivre dans des camps de personnes déplacées, comme celui de Bagrami, juste à la périphérie de la capitale.

Mes sources dans le pays parlent clairement du déplacement des cadres djihadistes (surtout de l'État Islamique) de Syrie en Afghanistan. Parmi eux se trouvent, comme prévu, des Ouïghours.

Ces personnes arrivent après avoir reçu une formation complète. Ils sont prêts au combat, endoctrinés et extrêmement brutaux, même selon les normes de l'Afghanistan, un pays qui a été frappé par des guerres civiles et des invasions.

La proximité de l'Afghanistan avec la Chine, avec laquelle il a une courte frontière à l'est, mais aussi avec les anciennes Républiques soviétiques d'Asie centrale (l'Afghanistan a des frontières avec le Turkménistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan), en fait un groupe idéal pour la subversion contre la Chine, la Russie et les républiques d'Asie centrale.

Il est essentiel de comprendre que la BRI de la Chine est conçue pour relier la Chine au monde entier, en utilisant plusieurs corridors d'infrastructure, dont certains suivraient les anciennes Routes de la Soie, traversant l'Asie centrale, traversant l'Iran, le Pakistan mais aussi l'Afghanistan. La ville d'Urumqi, et la province de Xinjiang en général, seront parmi les centres les plus importants. Ceux qui, en Occident, veulent perturber ce projet mondial, peut-être le plus important, utilisent stratégiquement les séparatistes ouïghours, les terroristes et les fanatiques religieux pour apporter l'incertitude, voire le chaos, dans cette partie du monde.

Plusieurs membres d'Al-Qaïda de premier plan, comme Abu Yahya al-Libi et Mustafa Setmariam Nasar – qui avaient rencontré des Ouïghours en Afghanistan où ils se sont entraînés comme moudjahidin -, ont exprimé leur soutien personnel à leur cause. Le mouvement indépendantiste ouïghour du Turkestan oriental a également été personnellement soutenu par Ayman Al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaida, dans la série «Le 9ème Printemps Islamique».

Il est également important de rappeler que pendant la bataille de Kunduz en Afghanistan (en 2015), des militants islamistes étrangers se sont joints aux Taliban et à l'État islamique pour attaquer la ville. Parmi eux se trouvaient des Ouïghours ainsi que des Tchétchènes, des Rohingyas, des Kirghizes, des Tadjiks et des Ouzbeks.

Le Parti islamique du Turkestan se bat en Syrie et ailleurs, la direction de l'organisation est basée en Afghanistan et au Pakistan, mais la plupart de ses membres opèrent illégalement sur le territoire de la République populaire de Chine.

Les Ouïghours sont encouragés à tuer, et ils sont formés et endurcis en Syrie.



Une femme, mère de trois enfants, est assise sur le porche de sa maison temporaire, dans la ville syrienne d'As Suqaylabiyah. Elle raconte lentement les horreurs qu'elle a dû vivre, avant de s'échapper de son village dans la région d'Idlib :

«Les terroristes qui ont commis des massacres dans ma ville sont des Ouïghours. Mes cousins et d'autres parents ont été tués. Par les Ouïghours, oui, par eux. En avril 2014. On leur a tiré dessus. Nous nous sommes dressés contre eux, essayant de nous défendre. Puis ils ont commencé à nous tuer, d'abord dans le combat, puis par vengeance. Après ça, ils ont coupé la tête de ceux qu'ils ont assassinés».

«Étaient-ils les plus brutaux des terroristes», ai-je demandé.

«Oui. Du nord au sud, d'est en ouest de la province d'Idlib. Ils sont monstrueux. Ils sont sous le commandement, sous le contrôle du Front Nusra. Ils kidnappent des soldats et les tuent brutalement. Ils tuent des familles entières et les tuent d'une manière que je ne peux même pas décrire. La mort la plus facile, c'est quand ils tirent et qu'ils vous décapitent. Ils sont comme des monstres».

Elle est au courant. Elle leur a échappé par miracle :

«Je me souviens encore ; je me suis enfuie avec ce qui restait de ma famille, à 4 heures du matin. Les Ouïghours tuaient, et les Indonésiens aussi ; totalement lavés du cerveau, fous. Vous savez, ma famille est composée de professeurs, des professeurs de langue arabe. J'ai 3 enfants. Ils n'allaient épargner personne...»

J'ai rencontré Mme Noora Al Khadour et sa fille de 17 ans, Naia, du village de Kafer Nboudah :

«Nous avons terriblement peur des Ouïghours, de leurs crimes. Je ne veux même pas me souvenir de ce qui s'est passé. Même si je sais que je dois vous parler, à des gens comme vous... pour arrêter toute cette folie. Vous savez, j'ai dû fuir avec mes quatre enfants, en moto, comme dans un film dingue...»

Elle essaie de trouver des mots, par où commencer :

«D'abord, nous avons dû éteindre notre cerveau pour survivre. Ce qui se passait était loin d'être «normal». C'était l'horreur. C'est presque impossible à décrire... Je ne suis qu'une simple femme. Ils sont entrés dans notre ville et ont commencé à décapiter. Tirer... Leurs visages ; leurs expressions – votre cœur cesse de penser à eux. J'ai de la chance de n'avoir perdu aucun membre de ma famille cette nuit-là, car nous nous sommes échappés presque immédiatement».

Je demande si les Ouïghours et leur Parti islamique du Turkestan utilisent des narcotiques lorsqu'ils attaquent des villages. Ma question déclenche une énorme discussion.

«Absolument, répond Mme Noora. Ils ne pourraient pas agir ainsi, s'ils étaient dans un état «normal».

Mon ami, Anas, qui m'accompagne, intervient :

«Mon ami de l'Armée arabe syrienne m'a dit que les poches des vestes des terroristes sont toujours remplies de drogue. Les Ouïghours utilisent du captagon».

Des soldats en attente confirment que chaque fois qu'un terroriste est capturé, ses poches sont pleines de «drogues de combat».

Je me demande, avec horreur, ce que ferait un peloton bien entraîné de terroristes du PIT s'il envahissait un village en Chine. Au cours des deux dernières décennies, les séparatistes ouïghours ont perpétré des centaines d'attentats terroristes en Chine, tuant d'innombrables personnes. Mais ils n'ont jamais détenu un village entier en RPC.




*
Dans As Suqaylabiyah, je suis assis à une table en face du commandant des Forces de Défense Nationale (FDN), Nabel Al-Abdallah. Nous parlons russe. Il m'emmène ; il me conduit, en première ligne, jusqu'au bord, où les positions d'Al Nusra sont clairement visibles. Puis il m'invite à revenir, dans cette belle partie de la Syrie, quand «toute cette folie sera terminée».

De retour à son centre de commandement, il explique :

«Nous n'avons pas peur des Ouïghours, mais nous prenons leur menace très au sérieux. Regardez, à l'intérieur de la zone d'Idlib qu'ils contrôlent, le terrorisme «croît». Si, après avoir amélioré ses compétences de combat ici, un combattant retourne en Chine, cela représenterait un danger énorme. Les Ouïghours sont les pires combattants, les plus durs. Et juste devant nous – Idlib – se trouve la capitale mondiale de la terreur. C'est un laboratoire du terrorisme. Il y a des terroristes du monde entier. Là-bas, les Ouïghours apprennent les métiers les plus mortels».

Il s'arrête, m'offre un thé syrien aromatique. Puis il continue avec ses pensées :

«Les terroristes ouïghours ciblent notre peuple. Ils les brutalisent. Si nous n'avons pas de solutions, bientôt, les terroristes endommageront le monde entier. Notre problème ne se limite pas aux Ouïghours et à l'État Islamique, ni au PIT ou Nusra. Notre problème, c'est l'idéologie qu'ils représentent. Ils utilisent l'Islam, ils commettent des barbaries au nom de l'Islam, mais tout cela est soutenu par les États-Unis et l'Occident. L'Armée Syrienne et les Forces de Défense Nationale sacrifient leurs soldats pour le monde, pas seulement pour ce pays».

Il y a des rapports contradictoires sur le nombre de combattants ouïghours qui se trouvent encore en Syrie. Le nombre généralement accepté est d'environ 2000, mais cela inclut les familles.

Le commandant Nabel a clarifié :

«400 à 500 combattants sont maintenant dans la région d'Idlib. Et tous les terroristes internationaux basés à Idlib sont sous le commandement du Front Al-Nusra. Ils sont soutenus par le Qatar, les États-Unis, les Saoudiens et la Turquie. Des agents des services de renseignements américains sont sur place, dans mon pays. Il y a des points d'observation turcs, des forces militaires turques».

Encore une fois, on me conduit le long de la ligne de front. J'ai visité plusieurs positions et villes syriennes, dont As Suqaylabiyah. C'est toujours la guerre ici, autour d'Idlib – une guerre réelle et dure. Des mortiers explosent non loin de chez nous et des mines terrestres sont découvertes et désamorcées dans les environs. Des gens meurent, encore.



Près de Muhradah, à la centrale électrique de Mahardah récemment libérée par l'AAS, des soldats ont découvert plusieurs corps calcinés. On m'a dit qu'il s'agissait probablement de terroristes «asiatiques». Mais s'ils étaient indonésiens ou ouïghours, personne ne pouvait le dire.

Le chef de la Défense Nationale Syrienne à Muhradah, a précisé :

«Les Ouïghours sont de durs combattants. Ils sont sous le front Al-Nusra. Ils sont très évasifs, opérant sous différents noms. Ils sont tous là – à l'intérieur – à Idlib. Quand Idlib tombera, ils tomberont avec elle».

On me montre des cartes.

Il est fort probable qu'une fois tout cela terminé, les Ouïghours seront «déplacés» ailleurs. De retour en Turquie, en Afghanistan ou, si rien n'est fait pour les arrêter, en Chine.

Un analyste syrien qui ne veut pas être identifié, a écrit pour cet essai :

«Le danger pour les Ouïghours opérant en Syrie est multiple :

Tout d'abord, ils ne peuvent faire partie d'aucune solution intégrale, car ils n'appartiennent pas à la Syrie. D'une façon ou d'une autre, leur présence est nuisible ; divise le pays. Les dernières informations concernant leur déploiement ici montrent clairement qu'ils sont utilisés intentionnellement par la Turquie, afin d'empêcher l'AAS de reprendre le contrôle d'Idlib. En 2016, l'AAS a tenté d'infiltrer le territoire jusqu'à Jisr ash-Shugur, à Idlib, à partir de la campagne de Latakia. Mais toutes les actions militaires ont échoué, en raison de la puissance du PIT qui opère dans la région. Il est bon de mentionner ici que le PIT a été le fer de lance des attaques contre tous les postes de l'AAS à Jisr ash-Shugur et y a commis des massacres.

Le deuxième problème est : une menace directe pour les intérêts chinois dans la région, avec des intimidations diffusées en ligne et postées via les comptes liés à «Malhama Tactical» (Le groupe, fondé par un Djihadiste ouzbek sous le pseudonyme Abu Rofiq, opérant en Syrie, soutient les forces terroristes anti-gouvernementales). Il existe également un grand danger que les Ouïghours retournent en Chine et recrutent des centaines de jeunes combattants extrémistes et séparatistes, qui pourraient alors décider de lancer des attaques contre la RPC.

Pour les raisons susmentionnées, la Chine doit être associée à tous les efforts visant à neutraliser ces menaces. Et le monde doit comprendre ses actions défensives».

*

L'Indonésie, le pays avec la plus grande population musulmane, est, depuis le coup d'État militaire de droite soutenu par les États-Unis et le Royaume-Uni en 1965, un allié loyal de l'Occident. Le communisme et l'athéisme y sont interdits, et les formes les plus extrêmes et grotesques du capitalisme y sont pratiquées dans tout l'archipel. Le racisme en Indonésie est légendaire ; le pays a commis trois génocides depuis 1965, dont celui en cours en Papouasie Occidentale occupée.

La minorité chinoise a toujours été la cible d'innombrables pogroms et discriminations. Cela a commencé à l'époque du colonialisme néerlandais et se poursuit encore aujourd'hui.

De plus, la plupart des musulmans indonésiens pratiquent l'islam sunnite wahhabite radical, de plus en plus intolérant, avec des racines en Arabie Saoudite (le wahhabisme a été développé avec l'aide substantielle des impérialistes britanniques).



L'Indonésie, religieuse, pro-business de droite a généralement considéré la Chine (RPC) comme un ennemi. Juste après le coup d'État de 1965, des dizaines de milliers de Chinois ont été assassinés de sang-froid, des centaines de milliers ont été réduits en esclavage, d'innombrables femmes violées en bande, des millions ont dû changer de nom, abandonner leur langue, leur caractère et leur culture autochtones. De nombreux éléments du régime et de l'appareil indonésiens ont rejoint avec enthousiasme l'Occident dans sa nouvelle croisade pour déstabiliser Pékin et sa vision internationaliste du monde.

Les Ouïghours sont devenus l'outil parfait pour le combat contre Pékin. Selon Pak Wawan, du Ministère indonésien des Affaires Étrangères (nom fictif), certains Ouïghours ont commencé à faire la navette entre la Chine et la Turquie, puis la Syrie, avec les faux passeports turcs, il y a dix ans déjà. Cela a déconcerté certains agents d'immigration indonésiens, à l'aéroport international principal de Jakarta. Mais la «confusion» fut bientôt dissipée et les Ouïghours furent autorisés à poursuivre leur marche meurtrière.

Pak Wawan m'en a dit plus, lors de notre rencontre dans la ville javanaise de Bandung :

«Il y a eu des «amitiés» forgées entre les Ouïghours et les radicaux locaux, indonésiens et islamistes. Certains Indonésiens se sont même rendus à Urumqi. Des liens ont été tissés, et beaucoup d'entre eux ont fini par se rendre en Indonésie, pour des travaux idéologiques, des collectes de fonds et des entraînements au combat. Ces contacts et ces liens remontent à l'époque où les deux parties étaient basées à La Mecque, Medina, Riyad, en Arabie Saoudite. Le régime des visas entre les deux pays (Indonésie et Chine) est relativement laxiste, de sorte que les personnes originaires du PIT ont pu entrer sans problème en Indonésie. Une fois arrivés, la plupart d'entre eux sont devenus des imams, mais d'autres se sont joints à des camps et se sont entraînés comme combattants djihadistes, en particulier au milieu de l'île de Sulawesi».

Pak Wawan continue :

«Ces gens ont un énorme réseau. Ils ont également des réseaux en Thaïlande et en Malaisie. Récemment, ils les ont déportés de Pattaya, en Thaïlande. La plupart de leurs cadres avaient étudié dans diverses universités religieuses, principalement en Arabie Saoudite, ou du moins quelque part au Moyen-Orient.
Lorsqu'ils viennent en Indonésie, ils emportent avec eux un livre de propagande, ainsi que des vidéos, dans le but de semer la méfiance et la haine envers la Chine. Entre autres choses, le livre dit que le peuple chinois est : kafir («ingratitude» (envers Dieu)), et qu'il est najis (sale). Le livre appelle à l'interdiction (de nouveau) de tous les symboles de la culture chinoise».

C'est un livre extrêmement raciste et violent. Des textes similaires ont été distribués en Indonésie contre les musulmans chiites, avec l'aide prévisible de l'Arabie saoudite.

Selon Pak Wawan :

«En Indonésie, on estime qu'il y a environ 200 étudiants ouïghours, dont l'objectif principal est de travailler comme ustads/imams (religieux) et d'infiltrer le système. Certains sont simplement piégés ici. Certains d'entre eux sont impliqués dans des activités subversives, avec les membres djihadistes indonésiens. Leur but est de retourner en Syrie, et éventuellement en Chine».

Dans l'île agitée de Sulawesi, on s'attend à ce qu'il y ait plusieurs combattants ouïghours, toujours en liberté, bien que quatre d'entre eux aient été arrêtés, jugés et condamnés à de longues peines de prison (en 2015) pour avoir rejoint le groupe terroriste radical Mujahidin Indonesia Timur (MIT ou Mujahidin d'Indonésie Orientale) et son dirigeant Santoso aka Pakde dit Abu Wardah. Le groupe Santoso a déjà prêté allégeance à l'État Islamique sous la direction d'Abu Bakr Al-Baghdadi.



L'emprisonnement de 4 Ouïghours en Indonésie en 2015 pourrait être interprété comme un changement de cap par l'administration de Jokowi. Comme la Turquie, l'Indonésie a été victime d'attentats terroristes meurtriers et commence à considérer les cadres du Djihadisme wahhabite comme un danger. En outre, l'attitude à l'égard de la Chine commence à changer, du moins ces dernières années. La Chine est considérée comme un partenaire, surtout lorsqu'il s'agit d'investir dans le développement de l'infrastructure indonésienne.

Mais la situation demeure confuse.

Quelques Ouïghours arrivent, récemment par l'aéroport international de Manado, Sulawesi. D'autres voyagent en bateau, en provenance de la partie musulmane des Philippines.

Ce qui est significatif, c'est que les délégations de deux grandes organisations musulmanes indonésiennes – NU (Nahdlatul Ulama – la plus grande organisation musulmane indépendante du monde) et Muhammadiyah – ont été invitées à Urumqi en Chine, ont visité et, à la fin, ont déclaré publiquement qu'il n'y avait aucune oppression des musulmans en Chine.

Il est apparu clairement que ceux qui continuaient à répandre des rumeurs anti-chinoises en Indonésie et dans le reste de l'Asie du Sud-Est, étaient financés et soutenus par l'étranger.

Rossie Indira, écrivaine et éditrice indonésienne, qui a participé à la rédaction de ce rapport, a rendu visite à plusieurs groupes radicaux à Java, ainsi qu'aux principaux politiciens, qui ont catégoriquement refusé de salir la Chine au nom de l'Occident.

Bien sûr, les organisations islamistes endurcies n'ont jamais changé leur fusil d'épaule. M. Atip Latiful Hayat, président du Conseil d'Experts d'ANNAS Indonésie (Anti-Shia National Alliance), a parlé à Mme Rossie Indira des «droits de l'homme» et de l'oppression des musulmans par la RPC. ANNAS Indonésie a déclaré ouvertement que :

«Les musulmans Balikpapan soutiendront moralement et matériellement toute lutte pour la libération des musulmans ouïgours dans la province chinoise du Xinjiang».

Okta, du département des programmes de l'ACT, une ONG de Java Ouest, qui s'occupait de la collecte d'argent et de marchandises pour les Ouïghours, a déclaré que cette question n'était plus leur priorité.

Dina Suleiman, une universitaire et écrivaine indonésienne légendaire, qui défend régulièrement la Syrie et l'Iran, a déclaré pour ce rapport :

«L'ACT a publié son rapport annuel, mais nous n'avons pas pu trouver de détails sur l'utilisation de tout l'argent. Ils ont seulement publié qu'un certain montant avait été donné à des pays en dehors de l'Indonésie, mais pas de détails. Un de mes amis comptables a examiné leurs rapports publiés et m'a dit qu'ils (ACT) utilisaient toutes sortes de termes pour valider le pourcentage des dons pour leurs propres besoins. Il m'a dit qu'il se pourrait que jusqu'à 60 % des dons soient utilisés pour leurs propres besoins».

Un cas typique de corruption endémique en Indonésie ? Dans ce cas : bien. Mieux vaut que l'argent soit volé qu'il n'atteigne les extrémistes ouïghours !



Inas N. Zubir, président de la faction Hanura à la Chambre des Représentants, fait partie de la faction du système politique indonésien qui s'interroge ouvertement sur ce qui se cache derrière la diffamation du gouvernement chinois à propos de la «question» ouïghoure. Il s'est entretenu récemment avec Rossie Indira pour ce rapport :

«Les Indonésiens doivent être prudents lorsqu'ils entendent parler des problèmes liés aux musulmans ouïghours, car les informations sur le traitement prétendument discriminatoire du gouvernement chinois qui ont circulé récemment ne proviennent que des médias internationaux et d'un certain nombre d'ONG occidentales. Pendant ce temps, un certain nombre de pays occidentaux se sont par la suite révélés avoir des relations moins harmonieuses avec la Chine.

Le Comité central de Muhammadiyah (par son président, Haedar Nasir) a rencontré l'Association Musulmane chinoise (vice-président de l'association : Abdullah Amin Jin Rubin) en septembre 2018. Abdullah Amin Jin Rubin a nié les allégations ci-dessus. Il a déclaré que les musulmans de toute la Chine, y compris les Ouïghours, jouissaient de la même liberté et étaient bien traités par le gouvernement. La preuve en est qu'au Xinjiang, où se trouvent les Ouïghours, il y a 28 000 mosquées et plus de 30 000 imams pour diriger les prières. Même dans le Xinjiang, le gouvernement participe au soutien de la création du Collège Islamique. Donc, la vie religieuse des musulmans est bonne».

Je soupçonnais que la question du traitement discriminatoire des musulmans ouïghours avait été délibérément soulevée par certains partis dans le pays pour discréditer le gouvernement de Joko Widodo. Je pense que l'opposition dépeint intentionnellement le gouvernement de Joko Widodo comme un gouvernement qui ne se soucie pas de la souffrance des musulmans ouïghours».

*

Plusieurs cellules djihadistes aux Philippines et en Malaisie s'engagent également à soutenir les extrémistes ouïghours.

Au cours de l'année 2017, les cadres djihadistes (principalement l'État islamique) ont attaqué et envahi la ville de Marawi, sur l'île de Mindanao, Philippines. Ce qui a suivi a été une bataille prolongée entre les militaires et les terroristes. Les commandants de l'armée m'ont dit que parmi les militants morts, il y avait plusieurs «combattants étrangers». Certains étaient indonésiens, d'autres venaient de Malaisie. Il m'a été indiqué qu'il y en avait «d'autres», en particulier de Chine, bien qu'il n'y ait pas eu de confirmation concrète concernant les Ouïghours.

Et qu'est-ce que les médias chinois et le peuple chinois ont à dire à ce sujet ? Naturellement, il n'est pas facile de trouver beaucoup de voix non occidentales, dans la cacophonie propagandiste anti-chinoise véhiculée par des médias tels que Yahoo News ou Google.

Dès 2013, China Daily a publié un article de Li Xiaoshuang intitulé «La couverture médiatique occidentale du Xinjiang ne vaut rien». Il exprimait avec passion ce que les médias nord-américains et européens tentent de faire taire depuis plus d'une décennie :

«Les médias occidentaux sont devenus la machine de propagande des séparatistes ouïghours.

En tant que natif du Xinjiang, je suis outré par les fausses informations parues dans la presse occidentale sur ce qui s'est passé dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang pendant le mois de Ramadan, une époque de jeûne des musulmans dans le monde entier...

Ne citant qu'un militant ouïghour comme seule source d'information, les rapports accusent les autorités chinoises d'interdire aux musulmans de jeûner et de prier dans les mosquées, ainsi que des commentaires biaisés selon lesquels le gouvernement chinois supprime les groupes ethniques ouïghours et transfère un grand nombre de Chinois Han dans le Xinjiang pour diluer la culture ouïghoure.

Sans témoignages de première main, sans parler des clarifications répétées du gouvernement du Xinjiang, comment ces médias osent-ils être aussi irresponsables ? Comment le monde peut-il apprendre toute la vérité ?

Cela me rappelle l'émeute du 26 juin dans la région, qui a fait 27 morts. C'était certainement un massacre, mais certains médias occidentaux, comme ils l'ont fait auparavant, ont décrit les attaques comme faisant partie d'un conflit ethnique. Ils dépeignent des terroristes qui trahissent leur religion en tuant des innocents comme des «héros», en quête de liberté religieuse ou politique...»



Le 20 mars 2019, Xie Wenting et Bai Yunyi du Global Times ont rapporté avec beaucoup plus d'urgence :

«Des gros titres trompeurs, des accusations sans fondement, des interviewés obscurs, des doubles standards ne sont pas difficiles à repérer dans de nombreux articles couvrant la région autonome ouïghoure du Xinjiang chinois dans les médias occidentaux.

Ces derniers mois ont été marqués par une recrudescence intense de ce genre de rapports qui ont entaché les efforts de lutte contre le terrorisme déployés par la Chine dans la région en adoptant des tactiques telles que l'utilisation de mots à connotation négative, la diffusion d'informations incomplètes suscitant des émotions chez le lecteur».

Ce n'est pas souvent mentionné en Occident, mais il y a environ 20 millions de musulmans vivant en Chine. Selon l'Administration d'État pour les Affaires religieuses (SARA), il y a plus de 21 millions de musulmans dans le pays. Selon la SARA, il y a environ 36 000 lieux de culte islamiques, plus de 45 000 imams et 10 écoles islamiques dans le pays. En Chine, l'islam a quelques nuances intéressantes : par exemple, il y a des mosquées dirigées par des femmes imams. Partout en Chine, la nourriture halal est disponible, et même très populaire. Beaucoup de gens manifestent un grand intérêt pour la culture musulmane, du moins en théorie.

Lors de ma visite en 2018 dans la ville chinoise de Xiang, j'ai été impressionné par les grands efforts déployés par le gouvernement chinois pour soutenir la culture musulmane dans ce centre historique du multiculturalisme à partir duquel, il y a des siècles, la légendaire Route de la soie avait été lancée. La civilisation islamique, sa musique, sa nourriture, ses lieux de culte et son architecture sont aujourd'hui le plus grand aimant, attirant des dizaines de millions de visiteurs de toute la Chine.

J'ai clairement vu qu'il n'y avait pas de discrimination à Xiang. Mes conclusions étaient les mêmes que celles des émissaires de deux mouvements de masse musulmans d'Indonésie, qui ont été autorisés à visiter le Xinjiang. Nous n'avons trouvé aucun traitement brutal des musulmans et de leur religion en Chine.

*

Il me semble souvent, ainsi qu'à d'autres experts sur la Chine, que le peuple chinois et même le gouvernement chinois ne savent pas comment se défendre contre les attaques vicieuses et totalement injustes contre leur pays, des attaques qui viennent de l'étranger.

La Chine «veut la paix». Elle offre l'amitié. Mais elle est insultée, constamment attaquée et humiliée en retour.

La vérité est évidente : l'Occident ne désire pas la paix. Il ne se soucie pas de la justice. Il ne l'a jamais fait. Il veut seulement contrôler. Tant que la Chine se porte bien, mieux que l'Occident, tant que son système politique et social deviendra de plus en plus populaire, partout dans le monde, et en particulier dans les pays en développement, Washington, Paris, Londres, Berlin, mais aussi Tokyo, ne cessera jamais d'attaquer et de provoquer Pékin.

Pour prospérer, et même pour survivre, le Dragon chinois devra se battre. Seule une Chine vaincue, humiliée et conquise serait «acceptée» par l'Occident. Une Chine qui se respecte et aide les autres, sera attaquée et brutalisée par l'Occident.



Le grand poète chinois Su Shi (1037-1101) a écrit un jour :

«Le paysage varie lorsque les gens regardent de près ou de loin, ou de différents côtés».

Ce qu'il voulait dire, c'est que le mont Lushan ne montrera pas ses véritables caractéristiques simplement parce que nous sommes dans les montagnes.

On pourrait écrire la même chose au sujet de la politique. Ce n'est pas parce qu'on vit en Chine qu'on peut être sûr de comprendre pleinement la vilenie et la détermination des attaques anti-chinoises qui sont menées par les adversaires étrangers. De plus, on ne se rendrait pas nécessairement compte de la raison pour laquelle elles sont menées.

Les attaques contre la Chine ne sont pas seulement de nature économique ou militaire. Les religions sont parmi les armes les plus puissantes des ennemis de la Chine. Que ce soit le bouddhisme radical, le christianisme protestant évangélique ou, comme maintenant, l'islam radical.

La Chine doit se défendre, par tous les moyens. Les Ouïghours extrémistes progressent. Beaucoup d'entre eux sont brutaux et extrêmement dangereux. Ils ont déjà assassiné des milliers d'innocents, dans différents pays. Leur but est de briser l'intégrité de la Chine et de ses grands projets internationalistes. Ils sont déterminés, bien financés et complètement égoïstes. Leur désir «d'indépendance» a été suscité et financé par des puissances étrangères.

Le plan des Ouïghours extrémistes est simple : perfectionner les tactiques terroristes et extrémistes, et les techniques de combat à l'étranger, puis retourner en Chine et commencer à répandre le cauchemar dans le pays.

L'Occident «aide» volontiers à alimenter leur marche meurtrière. La civilisation écologique de la Chine, la fin de la pauvreté dans le pays le plus peuplé de la planète et la BRI sont considérées comme un danger pour la suprématie occidentale, du moins dans des endroits tels que Washington, Londres et Bruxelles.

La Chine a le droit de se défendre. Elle a l'obligation de le faire.

C'est le devoir des penseurs du monde entier de dire la vérité. S'ils se taisent, ou s'ils vendent leur dignité pour de l'argent et des privilèges, comme tant d'Occidentaux le font actuellement, ils seront condamnés par les générations futures.

Andre Vltchek

source : New Eastern Outlook

https://reseauinternational.net/la-marche-des-ouighours/
#10
Europe / Washington passe au plan B
Last post by JacquesL - 27 Avril 2024, 06:16:45 PM
Washington passe au plan B



par Mike Whitney

Voici ce que tout le monde doit comprendre à propos de l'Ukraine :

Les États-Unis sont déjà passés au plan B. Non, l'administration Biden n'a pas fait de déclaration officielle à ce sujet, mais le changement a déjà commencé. Le brain-trust de Washington a abandonné tout espoir de gagner la guerre (plan A) et a donc adopté une toute autre stratégie (Plan B).

Le plan B est une combinaison de deux éléments principaux :

A – Une stratégie de Défense, qui est «une approche défensive visant à empêcher un adversaire» d'atteindre ses objectifs. Dans le cas présent, l'objectif est de prolonger le conflit le plus longtemps possible afin d'empêcher la Russie de remporter une victoire claire. C'est la priorité absolue.

B – Continuer à augmenter et à intensifier les attaques asymétriques contre les infrastructures vitales et les zones civiles en Russie afin d'infliger autant de dommages que possible à la Russie.

Il s'agit là, en substance, du plan B. Toute préoccupation pour le peuple ukrainien ou la viabilité future de l'État ukrainien n'a pas été prise en compte dans le calcul cynique de Washington. Ce qui compte, c'est d'empêcher une victoire russe et d'infliger autant de souffrance que possible à la Russie. Tels sont les principaux objectifs. Concrètement, cela signifie que davantage de soldats ukrainiens seront massacrés en bloc afin de continuer à utiliser l'Ukraine comme rampe de lancement pour des attaques contre la Russie. En fait, les chefs de guerre britanniques ont déjà confirmé ce que nous disons ici. Voici un extrait d'un article paru sur ZeroHedge :

«... le chef de la défense britannique, l'amiral Sir Tony Radakin, a déclaré au Financial Times que la nouvelle aide militaire de l'Occident aiderait l'Ukraine à augmenter ses frappes à longue portée sur le territoire russe :

L'Ukraine s'apprête à multiplier les attaques à longue portée sur le territoire russe, l'afflux d'aide militaire occidentale ayant pour but d'aider Kiev à façonner la guerre «de manière beaucoup plus forte», a déclaré le chef de l'armée britannique. (...)

L'amiral Radakin a ajouté : «À mesure que l'Ukraine acquiert davantage de capacités pour les combats à longue portée (...), sa capacité à poursuivre des opérations en profondeur deviendra [de plus en plus] une caractéristique» de la guerre».1

Vous voyez ce que je veux dire ? C'est le plan B, écrit noir sur blanc. Il n'y a plus d'espoir que l'Ukraine gagne la guerre. Aucun. Le pays servira simplement de plateforme pour harceler et terroriser le peuple russe. C'est le plan B en bref.

Mais comment pouvons-nous être certains que le plan B a déjà commencé ?

Tout d'abord, considérons l'affectation des ressources prévues dans le cadre du nouveau «supplément de sécurité nationale» que Biden a promulgué en début de semaine. Ce projet de loi prévoit 61 milliards de dollars pour l'Ukraine, dont seulement 13 milliards seront consacrés à l'achat d'armes et de systèmes d'armes. En quoi cette somme dérisoire va-t-elle contribuer à vaincre l'armée russe ?

N'oublions pas que les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN ont déjà dépensé plus de 200 milliards de dollars pour financer la guerre en Ukraine, et que les Ukrainiens sont en train de perdre. En quoi 13 milliards de dollars supplémentaires sont-ils censés faire la différence ?

Cela ne changera rien, et ce n'est d'ailleurs pas l'intention. Comme nous l'avons dit précédemment, le véritable objectif de cet argent est d'empêcher une victoire claire de la Russie en lançant des attaques aléatoires sur des infrastructures critiques et des zones civiles en Russie. Une fois que l'on a compris que le plan opérationnel de base a changé, les développements sur le terrain commencent à prendre tout leur sens. 

L'objectif est de contrarier un rival géopolitique et non de gagner une guerre. Capisce ?

Voici ce que le programme d'aide de 61 milliards de dollars ne fera pas : (selon l'analyste politique Ted Snider)

«Il n'y aura pas assez d'argent. Il n'y aura pas les armes dont le pays a cruellement besoin. Il n'y aura pas les troupes dont le pays a encore plus besoin. Et cela n'apportera pas la victoire. (...) Bien que 61 milliards de dollars représentent une somme considérable, ce n'est pas suffisant pour vaincre la Russie».2

Il convient de noter que la plupart des unités de combat ukrainiennes les mieux entraînées ont déjà été anéanties. Elles ont disparu. Le régime Zelensky a donc été contraint d'enlever des hommes dans les rues de Kiev et de les envoyer au combat avec seulement deux semaines d'entraînement, ce qui explique le nombre élevé de victimes. Personne ne croit que ces «recrues vertes» vont mettre en déroute l'armée russe ou même ralentir sa progression inexorable. Personne. Ces hommes sont simplement sacrifiés pour que Washington puisse continuer à lancer ses attaques de drones sur les installations pétrolières russes près de Moscou, à bombarder des villages civils à la frontière russe ou à mener des frappes aériennes sur le pont de Kertch. En d'autres termes, cette orgie de carnage se perpétue pour que les élites occidentales dérangées puissent continuer à porter des coups de canif que l'ours russe repousse comme un moustique nuisible. Telle est la valeur que ces élites milliardaires accordent à la vie humaine. Elle ne signifie rien pour eux. Voici un extrait d'un article de Scott Ritter :

«Le président américain Joe Biden a récemment signé un paquet longtemps retardé de 95 milliards de dollars, comprenant 61 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine. Au moins 13,8 milliards de dollars de cette somme seront utilisés pour livrer des armements, tels que des missiles ATACMS à longue portée et des avions de chasse F-16. (...)

«Les 13,8 milliards de dollars d'aide militaire qui seront fournis à l'Ukraine seront insuffisants pour stopper fondamentalement l'avancée russe en cours» et «pour changer l'issue du champ de bataille», a-t-il déclaré. (...)

La Russie jouit actuellement d'une «supériorité militaire, voire d'une suprématie absolue, tout au long de la ligne de contact, non seulement sur les lignes de front, mais aussi jusque dans les zones arrière des zones de défense ukrainiennes».3

Les Américains qui croient bêtement que le nouveau programme d'aide supplémentaire contribuera à expulser les «méchants» Russes de l'Ukraine vivent dans le «La la land». Rien n'est plus faux. Personne qui suit les événements sur le terrain ne pense que l'Ukraine a la moindre chance de battre une armée russe bien équipée et très motivée, qui dispose de réserves quasi illimitées, d'une capacité industrielle illimitée, de ressources illimitées et qui est fermement convaincue que l'Occident utilise l'Ukraine pour briser son pays et installer sa propre marionnette à Moscou. C'est pour cela qu'ils se battent et c'est pour cela qu'ils vont gagner. Voici d'autres propos de Snider :

«61 milliards de dollars ne changeront pas l'issue de cette guerre», Nicolai Petro, professeur de sciences politiques à l'université de Rhodes et auteur de «The Tragedy of Ukraine», selon Valeri Zaloujny (...) Il faudrait... cinq à sept fois ce montant, soit 350 à 400 milliards de dollars. (Mais) même si l'argent était suffisant, il ne permettrait pas de fournir à l'Ukraine les armes dont elle a besoin parce qu'elles ne sont pas disponibles à l'achat. Selon le colonel retraité de l'armée américaine Daniel Davis, Senior Fellow à Defense Priorities : «même si vous obtenez l'argent, vous n'aurez pas le nombre d'obus d'artillerie, de missiles intercepteurs pour la défense aérienne. On ne peut pas fabriquer les obus d'artillerie plus rapidement qu'on ne le fait actuellement. C'est une question de capacité physique : nous ne pouvons pas le faire». (...)

Même si l'Occident pouvait fournir à l'Ukraine les armes en temps voulu, le «gros problème pour l'Ukraine», selon Davis, n'est pas la fourniture d'armes, mais la «question de la main-d'œuvre». Les pertes de l'Ukraine sur le champ de bataille, en morts et en blessés, ont laissé à l'Ukraine un problème de main-d'œuvre plus important que le problème de l'artillerie. (...) même si les États-Unis donnaient à l'Ukraine toutes les armes dont elle a besoin, ils «n'ont pas les hommes pour les utiliser».[2]

Il s'agit là de choses assez élémentaires. Il est évident que si vous n'avez pas les hommes, l'argent ou les armes, vous allez perdre. Et les responsables maniaques de cette croisade anti-russe ratée SAVENT que l'Ukraine va perdre, mais ils ont choisi de poursuivre la guerre malgré tout. Pourquoi ?

Parce que les vies, la destruction et la dissolution de l'État ukrainien leur importent peu. Tout ce qui compte, c'est d'infliger des souffrances à la Russie, quel qu'en soit le prix. Telle est la «noble cause» pour laquelle 500 000 Ukrainiens ont donné leur vie. Et c'est pourquoi cette débâcle sanglante continue de s'éterniser alors que l'issue n'a jamais fait de doute.

source : The Unz Review