"O Reine du royaume de la terre.
Tous, hommes, femmes, enfants, porcs, te proclament sans cesse.
Sainte ! Sainte ! Parmentier un jour t'a ramenée.
Les cieux, la terre, nos jardins et assiettes sont emplies de ta gloire.
Le chour souterrain des vers de terre,
Le très vénérable sir MAC'DO
L'armée métallique des éplucheuses
Le petit « économe » de nos tiroirs
La Sainte Bouffe
Proclament ton nom d'infinies manières,
et te vénèrent,
en robe ou papillote, éfritée, râpée, gratinée
ainsi qu'écrasée, consolatrice des édentés.
Ô mère d'inépuisables saveurs
Teutonne Kartoffel
De ta terre noire débarrassée
Tavelée, belle et jaunie tu apparais.
Pour apaiser l'homme
Tu n'as pas eu horreur
Des entrailles du sol.
Tu as brisé l'aiguillon de la mort
Ouvert nos estomacs au parfum de ton corps.
Tu es assise au fronton de d'édifice culinaire cantalien.
Nous te supplions de continuer à nourrir tes serviteurs
Fais que n'apparaisse jamais, la patate transgénique.
Sauve ton peuple roturier
Et demeure notre héritage.
Chaque jour nous te bénissons
Et nous louons ton nom dans ce siècle
Et dans le siècle à venir.
Daigne nous préserver des intentions scientifiques de nos nobles savants.
Aies pitié d'eux
Patate, aies pitié de nous
Et que ta grande miséricorde
Se répande encore dans les jardins de nos villages.
J'ai espéré en toi,
Ô Pomme de Terre !
Jamais nous ne pourrons être rassasiés
A jamais demeure inégalée."
Auteur inconnu.
Concernant les trous des passoires, par où passent les pirates qui défigurent, pillent ou colonisent nos sites, voici un exposé :
" On appelle passoire tout instrument sur lequel on peut définir trois sous-ensembles : l'intérieur, l'extérieur et les trous.
L'intérieur est généralement placé au-dessus de l'extérieur et se compose le plus souvent de nouilles et d'eau. Les trous ne sont pas importants. En effet, une expérience simple permet de se rendre compte que l'on ne change pas notablement les qualités de l'instrument en réduisant de moitié le nombre des trous, puis en réduisant cette moitié de moitié, etc, etc. et à la limite jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de trous du tout. D'où théorème : la notion de passoire est indépendante de la notion de trou et RECIPROQUEMENT.
On appelle passoires du premier ordre les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l'eau. On appelle passoires du troisième ordre, ou passoires complexes, les passoires qui laissent passer quelquefois l'un ou l'autre et quelquefois pas. Pour qu'une passoire complexe laisse passer l'eau et pas les nouilles il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre des nouilles. Pour qu'une passoire complexe laisse passer les nouilles et pas l'eau, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre de l'eau.
Quand aux passoires du premier ordre qui ne laisse passer ni les nouilles ni l'eau, il y en a de deux sortes. Les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau ni dans un sens ni dans l'autre, et celles qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau que dans un sens seulement. Ces passoires-là, on les appelle des casseroles. Il y a trois sortes de casseroles : les casseroles avec la queue à droite, les casseroles avec la queue à gauche et les casseroles avec pas de queue du tout. Mais celles-là on les appelle des autobus. "