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Mobilité des jeunes : Philippe-Marie de Hauteclocque, devenu Leclerc.

Démarré par JacquesL, 23 Juin 2009, 10:59:52 AM

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JacquesL

Dimanche dernier, la mobilité de ma fille, émigrée en études puis au travail en Belgique, nous a fait évoquer la discrimination par l'âge entre les militaires qui partirent en Grande Bretagne à l'appel du général de Gaulle, et ceux qui restèrent, aux ordres de Vichy. En gros sont partis ceux qui n'avaient pas de charges de famille, qui étaient encore célibataires.

Et Leclerc ? Nous n'avions plus en tête les éléments décisifs. Les voici.
Il a bien laissé seuls en France son épouse et leurs six enfants (en exode à Libourne) pour passer en Espagne, puis au Portugal, puis à Londres rejoindre Charles de Gaulle.
Première source :
http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761589172/Leclerc_Philippe_de_Hauteclocque_dit.html
CiterPhilippe François Marie, comte de Hauteclocque :
Né à Belloy-Saint-Léonard (Somme), issu d'une vieille famille aristocratique de tradition militaire, Philippe de Hauteclocque, sorti de l'École militaire de Saint-Cyr en 1924, de l'École d'application de la cavalerie de Saumur l'année suivante, servit au Maroc où il participa à des opérations de pacification. Instructeur à Saint-Cyr après son retour en France, capitaine en 1934, il réussit en 1938 le concours de l'École de guerre, dont il sortit major l'année suivante.

Mobilisé comme capitaine d'état-major au sein de la 4e division au début de la Seconde Guerre mondiale, il combattit sur le front belge. En mai 1940, alors que sa division était encerclée par les Allemands, il obtint de son général l'autorisation de rejoindre les lignes françaises. Capturé, il s'évada, retourna au combat dans un régiment de cuirassiers, fut blessé, et parvint encore à échapper aux troupes allemandes. Ayant pris connaissance de l'appel du général de Gaulle, incitant à continuer le combat malgré la conclusion de l'armistice, il quitta la France par l'Espagne et gagna Londres, où il se présenta au chef de la France libre, le 25 juillet 1940.

Seconde source :
http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=246
CiterNé le 22 novembre 1902 dans le château familial de Belloy-Saint-Léonard, issu d'une vieille famille de la noblesse picarde, officier monarchiste et catholique, il est capitaine quand débute la Seconde Guerre mondiale. Il est blessé pendant la campagne de France et fait prisonnier mais arrive à s'évader.

Le 22 juillet 1940, il quitte sa femme et leurs six enfants pour rejoindre Londres et participer aux côtés du général de Gaulle à la libération de la France. Il prend alors le pseudonyme de Leclerc, fréquent dans sa région. De Gaulle l'envoie en Afrique avec le grade de commandant avec mission de rallier le Cameroun et l'Afrique équatoriale à la France libre.
Une ascension fulgurante

Pour se hisser au-dessus du lieutenant-colonel en poste au Cameroun, Leclerc s'attribue comme par enchantement le grade de colonel. Le général de Gaulle acceptera peu après de le confirmer dans ce grade en le dispensant de passer par le grade de lieutenant-colonel.

Nommé commissaire général de la France libre au Tchad, Leclerc enlève aux Italiens l'oasis de Koufra, le 2 mars 1941. C'est le début d'une longue marche glorieuse jusqu'à Strasbourg, via Paris.

Et beaucoup plus détaillé :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Leclerc_de_Hauteclocque
CiterPhilippe François Marie, comte de Hauteclocque, puis Leclerc de Hauteclocque (par décret de 1945), maréchal de France, également connu sous son nom de résistant Jacques-Philippe Leclerc, et retenu par l'histoire comme « le maréchal Leclerc », naquit le 22 novembre 1902 à Belloy-Saint-Léonard (Somme) et mourut le 28 novembre 1947 près de Colomb-Béchar en Algérie.

Fils du comte Adrien de Hauteclocque (1864-1945) et de Marie-Thérèse van der Cruisse de Waziers (1870-1956), il grandit au sein d'une famille de la noblesse picarde .

Il passe la plupart de ses vacances en famille dans le village de pêcheurs d'Audresselles.

En 1922, il entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion Metz et Strasbourg), dont il sort deux ans plus tard en tant que major de la cavalerie. Il entre alors à l'École d'application de la cavalerie de Saumur, dont il sort en 1925, là encore, en étant major.

Il épouse la même année, le 10 août 1925, Thérèse de Gargan qui a pour arrières-grands-parents le baron Théodore de Gargan et son épouse Marguerite de Wendel. Ils auront six enfants (quatre fils et deux filles).

Depuis 1918 (et jusqu'en 1930), la Sarre est sous occupation française en conséquence du Traité de Versailles (1919) faisant suite à la Première Guerre mondiale. Le jeune Philippe de Hauteclocque a pour première affectation le 5e régiment de cuirassiers à Trèves ; après y avoir passé un an, il obtient une affectation au 8e Spahis Algériens au Maroc. Il participe à la pacification du territoire au cours de la guerre du Rif, durant laquelle il se distingue. En 1929, le commandement du 38e Goum lui est confié.

Il devient instructeur à l'École de Saint-Cyr en 1931. Lors d'un exercice à cheval, sa jambe se casse sous sa monture ce qui lui valut d'utiliser une canne tout le reste de sa vie. Au cours d'un second séjour au Maroc, il est promu capitaine en 1934, et obtient la Légion d'honneur. En 1938, il réussit le concours d'entrée à l'École de Guerre (aujourd'hui devenu le Collège interarmées de défense), dont il sort major en 1939.

1939-1940 : la campagne de France

En mai 1940, Philippe de Hautecloque est capitaine d'état-major à la 4e division d'infanterie, en poste sur le front belge et dans la Poche de Lille. Lors de l'attaque allemande, il est fait prisonnier, mais parvient à s'échapper et à rejoindre les lignes alliées, où il reprend le combat.

Le 15 juin, il participe à une contre-offensive dans la plaine de Champagne au cours de laquelle il est blessé à la tête. Les blindés allemands ont ouvert le feu sur la maison dans laquelle il se trouvait et une partie du plafond s'est effondrée sur lui. La blessure ne semble pas l'affecter, à tel point qu'il continue le combat, jusqu'à ce qu'il soit à nouveau fait prisonnier.

1940-1942 : la lutte se poursuit en Afrique

Le 17 juin 1940, il parvient à s'évader et prend le parti de poursuivre la lutte. Il traverse la France à bicyclette, malgré l'occupation allemande, rejoint sa femme et leurs six enfants sur les routes de l'exode près de Libourne en Gironde. Après les avoir mis au courant de sa volonté de se battre, il essaie de franchir les Pyrénées à Bayonne, sans y parvenir. Il y arrive finalement près de Perpignan. Il est brièvement arrêté en Espagne, puis arrive jusqu'au Portugal d'où il rejoint Londres par bateau.

Il se présente au général de Gaulle le 25 juillet. Afin d'éviter que des représailles ne soient dirigées contre sa famille, il a pris le pseudonyme de « François Leclerc », le patronyme étant très fréquent en Picardie et à Belloy même. Cette discussion a probablement changé sa vie. Le général de Gaulle, reconnaissant en lui un chef exceptionnel, le promeut de capitaine à chef d'escadrons dès leur première rencontre et lui donne pour mission de rallier l'AEF à la France libre. Son engagement dans la France libre lui fait abandonner l'Action française.

Le 6 août 1940, il quitte l'Angleterre pour le Cameroun avec René Pleven, André Parant et Claude Hettier de Boislambert. Vingt jours plus tard, il débarque de nuit en pirogue à Douala avec 22 hommes. Il fait la connaissance du commandant Louis Dio, qui arrive de Fort-Lamy à la tête d'un détachement du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad. Il parvient à convaincre les autorités fidèles à Vichy de s'effacer et rallie le Cameroun, le Tchad et le Congo à la cause de la France libre sous l'égide de Félix Éboué et de Larminat.

Leclerc est nommé Commissaire général du Cameroun et le 28 août, c'est toute l'AEF, à l'exception du Gabon qui s'est ralliée au Général de Gaulle. Celui-ci, au cours d'une visite à Douala le 8 octobre, donne son accord à Leclerc pour tenter de rallier le pays à sa cause. Avec l'aide des Forces françaises libres, repliées après l'échec de l'expédition de Dakar (23-25 septembre), Leclerc débarque près de Libreville le 8 novembre et le 10 novembre, le Gabon se joint à la France libre.

Leclerc est alors officiellement confirmé au grade de colonel par le général de Gaulle, grade qu'il s'était auto-attribué « comme par enchantement », selon l'expression de De Gaulle, en arrivant au Cameroun pour ne pas être en infériorité hiérarchique par rapport au lieutenant-colonel en poste à Douala, et il est désigné comme commandant militaire du Tchad.

La France libre a pour la première fois une assise territoriale et stratégique significative.

À partir de ces bases, sa colonne, qui compte notamment le capitaine Massu, effectue des raids de plusieurs milliers de kilomètres au milieu du désert, avec un équipement peu adapté aux conditions climatiques et au sol sableux et se dirige vers des postes italiens. Ayant pris l'oasis de Koufra (28 février 1941) avec un canon et 300 hommes seulement, il fait le serment avec ses soldats de ne pas déposer les armes avant d'avoir vu le drapeau français flotter sur la cathédrale de Strasbourg.

Il poursuit les combats en Libye et participe à la prise de Tunis par les Alliés avec la Force L (L pour Leclerc) au tout début de 1943.
...

Plus de détails sur son enfance à http://lacitoyennete.com/magazine/retro/marechalleclerc.php.

Mais les documents ne disent pas comment ni où son épouse leurs six enfants ont vécu les années de guerre.
Voilà qui ne serait pas indigne d'intérêt, pourtant. Cette femme aussi semble avoir été d'une fameuse trempe.

http://www.historia.fr/content/recherche/article?id=18510
Citer Marie-Thérèse, l'épouse solidaire

Le mardi 11 août 1925 à l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Versailles, le lieutenant de Hauteclocque épouse Marie-Thérèse de Gargan. Née le 18 juillet 1903, la jeune fille est apparentée à la grande famille industrielle des Wendel. En cadeau de mariage, Adrien de Hauteclocque offre le château de Tailly : 27 fenêtres en façade, tout de même ! Mais ce n'est ni le goût de l'ostentation, ni celui du lucre qui cimente le couple. Le sens du devoir, plutôt, patriotisme et foi chrétienne étroitement mêlés. De l'union de Thérèse et de Philippe vont naître quatre garçons et deux filles, élevés selon les mêmes préceptes. Une femme aimante, une famille nombreuse et une demeure seigneuriale que Leclerc quitte sans l'ombre d'une hésitation en 1940 pour foncer dans l'inconnu de la France libre. Thérèse approuve : c'est bien de cette manière qu'un officier français digne de ce nom doit agir. Et de supporter sans la moindre plainte les années de séparation avant de retrouver son mari exactement « comme avant ». Pas pour longtemps, hélas ! Indochine, Afrique du Nord, puis le veuvage à 44 ans. Et le 3 janvier 1953, la disparition de son aîné, Henri, à Trung-Ku, au Tonkin, deux ans après la mort de Bernard, le fils unique du général de Lattre, l'ennemi intime de Leclerc. Henri dont le corps ne sera jamais retrouvé...