Nouvelles:

Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.

Main Menu
Welcome to Pratiquer les vertus citoyennes. Please login or sign up.

13 Mai 2024, 05:37:26 AM

Login with username, password and session length

Crier !

jacquesloyal

2007-11-12, 17:03:07
Etre loyal et ne pas mentir

Récents

Membres
Stats
  • Total des messages: 5,928
  • Total des sujets: 3,220
  • En ligne aujourd'hui: 83
  • Record de connexion total: 368
  • (22 Janvier 2020, 03:52:27 AM)
Membres en ligne
Membres: 0
Invités: 71
Total: 71

Sarkozy, la stratégie du caméléon-coucou.

Démarré par Pascal, 06 Janvier 2009, 10:06:39 PM

« précédent - suivant »

Pascal

Sarkozy, la stratégie du caméléon-coucou.

A chaque époque troublée ses populistes. Et à chaque populiste ses fonctionnements particuliers. Le chef d'état français se distingue par son impressionnant mimétisme, calquant ses comportements réactifs sur le passant, que ce soit en traitant les jeunes de « racaille » à la mode des perroquets, comme il le fit quand il était ministre populiste de l'intérieur, en cherchant la baston avec les bastonneurs, ou tout récemment en injuriant et menaçant ses interlocuteurs méprisants...

Nicolas Sarkozy a fait son nid politique au fil des ans : il faut lui reconnaître le mérite de la persistance. A l'instar de bien d'autres, et en particulier de Chirac, il a donné dans sa jeunesse l'impression d'être un peu tout, ou un peu rien, comme on voudra : gauchiste raisonnable, homme d'appareil de droite avec des idées neuves, vénérant ses maîtres afin d'en être accepté, avant de les critiquer dès que la promotion de sa carrière personnelle l'exigeait.

Mais c'est en particulier un homme qui a besoin de se prendre pour l'autre. Et même de prendre sa place. C'est un bon mime, d'ailleurs. (Marceau et Nico sont dans un bateau. Ils s'imitent l'un l'autre. Marceau tombe à l'eau. Qu'est-ce que ça fait : « plouf » dans l'eau, « Ouf » dans la barque, comme en écho).

Il faut l'avoir vu à l'Elysée accompagner vers la sortie  celui qui fut son promoteur pour comprendre le fonctionnement mimétique du personnage, sa mécanique du succès, les ficelles de son triomphe. Chirac restait Chirac, il était poussé, bon gré mal gré,  vers la sortie. Et Nico le caméléon-coucou était devenu Chirac. Le sourire, l'ostensible révérence, l'amical tapotis sur le bras, les poignées de mains. Même la posture, le regard, la gestuelle et la déambulation devenaient soudainement celles de son mentor, devenu son rival. On aurait cru voir deux images en miroir  Pour se faire Coucou Royal des Bois, il été longuement passé par la case d'avant : celle du caméléon, petit animal privé d'ailes. Et c'est ainsi que du début à la fin de leurs rapports, l'un s'empara de l'image de l'autre pour n'en faire qu'un barreau pour son échelle. Le caméléon, tel un sphinx (certes un peu karchérisé), se métamorphosa en coucou des bois.

Je n'évoquerai pas la situation familiale recomposée du personnage. Une meute d'avocats s'en réjouirait, pas seulement lui-même ou sa mère, Borloo, Lagarde ou Devedjian, pour ne citer qu'eux.. Mais qu'on se souvienne de ce que la presse relata. Un coup de foudre, le jour du mariage d'un ami ...Il est le maire, et il se réjouit à sa façon pour les deux jeunes mariés...Et coucou le voilà.

Souvenons-nous du récent épisode russe, qui a fait penser que le tout nouveau Président Nico s'était enivré d'alcool avant passage devant les caméras. Ivre, certes, il devait l'être. Mais surtout de son nouveau statut. Grisé par sa propre image, s'est-il souvenu de cette célèbre scène où ceux qu'il considère vraisemblablement comme les deux hommes les plus puissants du monde s'étaient laissés aller à un fou rire extravagant pour les uns, mais grandiose pour lui?
N'y tenant plus, il a fait tout seul ce que les deux illustres autres avaient commis de concert. Nico tout seul aussi grand que deux super-grands à la fois, faisant le pitre en mémoire d'eux...

A titre personnel, cela peut rassurer de ressembler à celui qu'on admire ou qu'on envie. Et du côté adverse, du côté de l'admiré,  ce comportement mimétique est également rassurant et séduisant. On ne se méfie pas de ceux qui nous ressemblent à ce point. On se croyait aimé par un homme, et on peut tout aussi bien se retrouver gobé par un caméléon.
D'ailleurs, qui dit séduction dit trouble, et même amour. Ce trublion de la politique s'est ainsi accaparé la dépendance ou l'estime de beaucoup de ses futurs rivaux ou serviteurs. Comment se méfier de quelqu'un qui vous ressemble tant, qui vous rassure par la magie de sa familiarité permanente, même si elle change de masque au gré des miroirs proposés?

Récemment, Sarkozy a été voir le Pape. Son orgueil de devenir chanoine et d'approcher cette grande figure universelle n'était pas feint. Il s'en est d'ailleurs extasié avec conviction (« ce n'est pas rien ! ! !Tout de même ! ! ! »). Mais a-t'on remarqué qu'il prenait le même sourire que Benoît Seize, qu'il le regardait exactement comme il était regardé, afin de le neutraliser ?
A cet égard, la photographie en première page du Figaro est absolument saisissante !

Nicolas S est donc à mes yeux l'homme qui se met à la place des autres pour prendre le pas sur eux. Puis,  c'est son côté coucou qui intervient. Il pond ses œufs dans le nid des autres. Est-ce par manque de richesse personnelle, par jalousie, par ruse? Ou plus simplement parce qu'il ne sait faire que cela, dans une société qui par bonheur pour lui rejette à ce jour l'inventivité et valorise le conformisme? En fait peu importe. A chacun ses mécanismes pour traverser son existence dans une société donnée.
Ce qui me semble symptomatique de notre temps, c'est le vide de contenu, l'inflation des logiques matérielles, du conditionnement judiciaire, bref : du conformisme qu'on dit « moderne ». 
Les gros œufs de Sarkozy sont très voyants, ses gros sabots font du tapage. Pour l'instant, rien à dire. Cela marche encore pour cette aventure de la top model qui remplace au pied levé sa seconde femme. Il se dit dans certains médias qu'elles se ressemblent, au-delà des décennies et des ridules, au-delà des liftings et des chirurgies esthétiques. Mais que ne se dit-il pas qu'avant tout « elle est si belle qu'elle le vaut bien », qu'il est si puissant qu'il devient aussi beau qu'un Kennedy et que leurs aventures de nantis ne sont pas à l'honneur du sens des responsabilités parentales que notre civilisation portait encore il y a quelques années?

A chaque apparition du personnage, qui à présent possède ce qu'il convoitait, le pouvoir suprême de sortir lui-même en tant que colombe multicarte de son propre chapeau, nous retrouvons le mime dans un nouveau numéro. Acharné contre les délinquants sexuels (tenant même des propos scientifiques dignes d'un professeur de génétique), judiciairement mobilisé par le naufrage d'un petit bateau de pêche, à l'écoute attentive des élèves chahutés par leurs professeurs ou des professeurs chahutés par les élèves, travaillant toujours plus visiblement pour gagner plus d'audimat, il fait vraiment ce grand numéro qu'il avait promis de faire si les urnes lui permettaient. Il remplit le chapiteau médiatique, tour à tour dresseur de fauves, clown, jongleur, équilibriste. Démodée la phrase « Et voici le grand Zampano » de « la Strada ». Il est Anthony Queen, Fellini et Giuletta Massina réunis.
A présent qu'il n'a plus à séduire les divers ministres pour grimper les échelons, il  peut prendre leur rôle de force, sans doute pour se sentir un peu tout à la fois. Pour légitimer cet illusoire amour confusionnel entre lui et les autres?
En tous cas, il n'a plus à séduire pour remplacer. Il remplace de force. Il a autorité pour se prendre pour tout le monde, comme il en avait et en aura toujours besoin. .Même le premier ministre doit se taire et se terrer. Aucune initiative ne doit apparaître comme n'étant pas sienne.
C'est oublier une leçon de savoir-vivre élémentaire : « qui trop embrasse mal étreint »
Et en psychologie, cela explique les mécanismes de ce que l'on appelle la mégalomanie ou le narcissime à tendances perverses.

La chute est inscrite dans cette trajectoire psychomécanique. Elle risque d'être tragique. Elle dépendra peut-être d'un évènement qu'il n'aura pu contrôler, qui pourrait paraître anodin pour un autre que lui, mais qui le précipitera du haut de sa tour d'ivoire, en brisant son image de l' « homme qui a besoin de se mettre à la place de tout le monde ». Elle pourra également, comme dans un film de Kubrick, être la désescalade d'un homme qui voulait réussir, d'un Barry Lyndon d'abord triomphant puis estropié et banni, d'un voyou assoiffé de pouvoir recomposé en gentil garçon, ou d'un boxeur ébloui par la gloire qu'il convoitait.

                                                                     
P. Dazin, 23 février 2008






JacquesL

Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française 
Par Thierry Meyssan.
http://www.voltairenet.org/article157210.html

CiterNicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d'après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu'à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s'interroger sur les alliances qui l'ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d'écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l'exception de deux imputations, signalées par l'auteur qui en assume seul la responsabilité.

Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d'immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d'un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu'à créer une complète confusion.

Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l'ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d'autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu'ils auraient dû s'en rendre compte depuis longtemps.

C'est que l'homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu'à leur faire oublier son parcours politique.

Que l'on comprenne bien le sens de cet article : il ne s'agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d'avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

Pour comprendre comment un homme en qui tous s'accordent aujourd'hui à voir l'agent des États-Unis et d'Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd'hui leur revanche.
Secrets de famille

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s'appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s'exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

En 1958, les États-Unis, inquiets d'une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l'Afrique du Nord à l'influence soviétique, décident de susciter un coup d'État militaire en France. L'opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l'OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c'est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].

Or, Charles De Gaulle n'est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d'outre-mer au sein d'une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l'Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l'évidence. Faisant preuve d'une rare sagesse politique, il décide d'accorder à chaque colonie son indépendance.

Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l'ont porté au pouvoir. La CIA et l'OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l'éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d'assassinat [2]. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d'un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l'absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l'anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n'est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l'ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste [3]. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l'ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.

Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d'indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s'oppose à l'entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l'ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s'affranchir de l'impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l'OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l'Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l'expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l'indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.

Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d'un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd'hui Total) [4], tandis que Charles Pasqua devient l'homme de confiance des chefs d'États d'Afrique francophone.

Conscient qu'il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s'allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L'audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d'être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n'admettent pas son leadership et s'inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l'Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.
La fabrication de Nicolas Sarkozy

Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d'un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l'Armée rouge, et d'Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

Sa mère est devenue la secrétaire d'Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l'Assemblée nationale.

Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l'existence d'une organisation criminelle secrète « l'Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l'Europe et l'Amérique, la fameuse « French connexion » qu'Hollywwod devait porter à l'écran. S'appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d'un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n'est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d'alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l'Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l'Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».

En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l'administration centrale du département d'État des États-Unis. Elle l'épouse et s'installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c'est bien connu, son mari n'est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu'il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d'État.

À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d'autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n'est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s'étant inscrit au barreau, épouse la nièce d'Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu'avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l'île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

L'année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l'épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l'époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s'empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu'il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d'être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l'Intérieur. S'il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d'honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l'unissent au porte-parole du gouvernement français.

C'est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l'on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c'est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l'élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d'adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN des États d'Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d'hier sont près de s'entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

A suivre.

JacquesL

CiterLa traversée du désert

Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L'homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n'en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l'homme le plus riche du pays).
Dernier acte

Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d'abord l'élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l'élimination du principal rival de droite et l'investiture du parti gaulliste à l'élection présidentielle, enfin l'élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d'emporter l'élection présidentielle.

Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d'un promoteur immobilier. Avant de décéder d'une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d'un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l'écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l'Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu'il utilise pour noyauter les grandes administrations.

Il s'occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu'il n'ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d'un député socialiste. Faisant fi de la présomption d'innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d'être l'assassin. C'est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l'Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l'île. Quoi qu'il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
Bien qu'Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n'a été trouvée contre lui. Étrangement, l'homme s'est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu'il sait.
Nous révélons ici que le préfet Érignac n'a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l'Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d'Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c'est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l'élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine [5], dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c'est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
Villepin se défend de ce dont on l'accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

Reste à neutraliser les candidatures d'opposition. Les cotisations d'adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d'extrême gauche s'est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l'équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA [6]). Ce n'est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn [7].

Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l'élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d'éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu'il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
L'opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu'il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l'université, Condoleezza Rice [8].
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.
Premiers jours à l'Élysée

Le soir du second tour de l'élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet's. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l'Union corse » est aujourd'hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d'invités s'y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

Puis le président élu s'offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s'y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu'il signe n'est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l'ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

Nicolas Sarkozy s'appuie avant tout sur quatre hommes :
- Claude Guéant, secrétaire général du palais de l'Élysée. C'est l'ancien bras droit de Charles Pasqua.
- François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Élysée. C'est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
- Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l'ancien directeur de l'Agence juive. Ambassadeur de France à l'ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
- Alain Bauer, l'homme de l'ombre. Son nom n'apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe [9].

Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l'indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l'indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d'une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d'Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d'Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l'ONU au Kosovo.

Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l'Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l'US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d'Haçim Thaçi qui l'écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.
Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.

Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l'Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les l'avionneur français Dassault [11].

Nouvelle escapade durant l'été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d'affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s'exprime dans Commentary, la revue de l'American Jewish Committee.

La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d'Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) [12] directeur d'un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden) [13]. Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L'un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l'attention du public avec de nouvelles « people stories ». L'annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l'artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c'est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l'épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?
   Thierry Meyssan

Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire.


[1] « Quand le stay-behind portait De Gaulle au pouvoir », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 août 2001

[2] « Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 10 septembre 2001

[3] L'Énigme Pasqua, par Thierry Meyssan, Golias ed, 2000.

[4] Les requins. Un réseau au cœur des affaires, par Julien Caumer, Flammarion, 1999.

[5] « Un relais des États-Unis en France : la French American Foundation », par Pierre Hillard, Réseau Voltaire, 19 avril 2007.

[6] « Les New York Intellectuals et l'invention du néo-conservatisme », par Denis Boneau, Réseau Voltaire, 26 novembre 2004.

[7] Le responsable US du renseignement, Irving Brown en personne, a revendiqué avoir lui-même recruté et formé MM. Jospin et Cambadélis pour lutter contre les staliniens alors qu'ils militaient chez les lambertistes pour, cf. Éminences grises, Roger Faligot et Rémi Kauffer, Fayard, 1992 ; « The Origin of CIA Financing of AFL Programs » in Covert Action Quaterly, n° 76, 1999. Il importe d'éviter une interprétation anachronique : leur engagement au service des USA est celui d'atlantistes durant la Guerre froide. Au-delà, il les conduira, par exemple, en 1999, à jouer un rôle central dans l'engagement de Paris au sein de l'OTAN pour bombarder Belgrade, pourtant allié traditionnel de la France. De même, il importe d'éviter les fausses équivalences : la collaboration de Nicolas Sarkozy avec les USA ne s'est pas développée sur une base idéologique, mais relationnelle et carriériste (note modifiée le 27 juillet 2008 en réponse à des lecteurs).

[8] « Dominique Strauss-Kahn, l'homme de « Condi » au FMI », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 octobre 2007.

[9] « Alain Bauer, de la SAIC au GOdF », Note d'information du Réseau Voltaire, 1er octobre 2000.

[10] « Le gouvernement kosovar et le crime organisé », par Jürgen Roth, Horizons et débats, 8 avril 2008.

[11] « Avec Christine Lagarde, l'industrie US entre au gouvernement français », Réseau Voltaire, 22 juin 2005.

[12] « L'honorable Frank Carlucci », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 février 2004.

[13] « Les liens financiers occultes des Bush et des Ben Laden » et « Le Carlyle Group, une affaire d'initiés », Réseau Voltaire, 16 octobre 2001 et 9 février 2004.


JacquesL

#3
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/chronologie-de-l-affaire-elf_492561.html

Chronologie de l'affaire Elf

par Juliette Pavis et Catherine Gouëset, mis à jour le 16/12/2003 - publié le L'Express en ligne

L'affaire Elf ne portait à l'origine que sur le renflouement, à perte pour Elf, du groupe textile de Maurice Bidermann, alors que le géant pétrolier était dirigé par son ami Loïk Le Floch-Prigent (1989-1993). Il s'agit du socle de la procédure, toujours en cours, tant l'enquête s'est ramifiée au fil des découvertes de la juge Eva Joly, d'abord seule, puis aidée de sa consoeur Laurence Vichnievsky : commissions versées lors de contrats pétroliers, vente à Taïwan de 6 frégates militaires par Thomson, financement occulte de la CDU allemande, mises en examen d'Alfred Sirven, Roland Dumas, Christine Deviers-Joncour et Dominique Strauss-Kahn

1994

Juillet :

la Commission des opérations de Bourse (COB) transmet un rapport au parquet de Paris sur les conditions hasardeuses dans lesquelles Elf et le Crédit lyonnais ont investi dans le groupe Bidermann.

18 août :

le parquet de Paris ouvre une information judiciaire contre X pour abus de biens sociaux. Cette enquête est confiée au juge Eva Joly.

1995

Mai :

Philippe Jaffré, PDG d'Elf, se constitue partie civile.

21 décembre :

la juge Eva Joly perquisitionne au siège de l'entreprise Bidermann et au domicile de ce dernier.

1996

26 mars :

Maurice Bidermann et l'ex-épouse de Le Floch-Prigent, Fatima Belaïd, sont mis en examen.

25 mai :

Eva Joly fait placer Maurice Bidermann sous mandat de dépôt.

30 mai :

Jean-François Pagès, directeur du patrimoine immobilier d'Elf, est mis en examen et écroué.

14 juin :

les policiers entendent comme témoin André Tarallo, président d'Elf Gabon.

3 juillet :

Eva Joly met en examen André Tarallo pour avoir accordé - sur ordre de Le Floch-Prigent, ancien PDG d'Elf - une aide de 110 millions de francs à Maurice Bidermann par l'intermédiaire de deux filiales d'Elf Gabon.

4 juillet :

Loïk Le Floch-Prigent est mis en examen pour abus de biens sociaux, recel et abus de confiance. Il est placé en détention provisoire le soir même.

14 novembre :

Roger Aïello, bras droit d'André Tarallo, est mis en examen.

1997

28 février :

l'homme d'affaires André Guelfi est mis en examen et incarcéré. Il aurait joué un rôle dans le versement par Elf d'une commission de 20 millions de dollars pour la négociation d'un contrat au Venezuela en 1992. Les bénéficiaires en seraient, selon Guelfi, André Tarallo, Alfred Sirven et Samuel Dossou, conseiller du président gabonais Omar Bongo.

7 mars :

ouverture d'une information judiciaire pour "tentative d'escroquerie" à l'encontre d'un intermédiaire chinois, mandaté par Elf pour faciliter la vente de frégates militaires à Taïwan en 1990.

19-20 avril :

un carton de documents ultraconfidentiels concernant André Tarallo, ex-PDG d'Elf-Gabon, est dérobé au sein même de la brigade financière à Paris.

28 avril :

la juge Eva Joly enquête sur une commission d'environ 44 millions de francs, versée en 1992 par Elf à la société Noblepac d'André Guelfi, lors de contrats dans l'ex-Allemagne de l'Est (construction d'une raffinerie à Leuna et rachat du groupe pétrolier Minol). La Commission européenne ouvre une enquête.

5 mai :

Eva Joly lance un mandat d'arrêt, dans la zone Schengen et en Suisse, contre Alfred Sirven qui vit en Suisse. L'office fédéral de la police helvétique, estimant non valide le mandat d'arrêt, ne le diffuse pas.

15 et 22 mai :

la juge Eva Joly, désormais secondée par Laurence Vichnievsky, mène deux perquisitions à l'état-major du groupe pétrolier.

13 juin :

nouveau mandat d'arrêt contre Alfred Sirven, dans la zone Schengen et en Suisse, pour "complicité et recel d'abus de biens sociaux".

4 novembre :

ouverture d'une information judiciaire pour "abus de biens sociaux, complicité et recel", à la suite de la dénonciation anonyme des avantages accordés par Elf Aquitaine à une proche de Roland Dumas, Christine Deviers-Joncour.

7 novembre :

Christine Deviers-Joncour, salariée d'Elf, est mise en examen et placée en détention provisoire. Elle le restera jusqu'en avril 1998. Christine Deviers-Joncour est soupçonnée d'avoir perçu du groupe pétrolier 66 MF entre 1990 et 1993 pour infléchir la décision de Roland Dumas dans l'affaire des frégates. Les juges Eva Joly et Laurence Vichnievsky s'interrogent également sur les conditions de l'acquisition en 1992, pour 17 millions de francs, d'un appartement rue de Lille.

20 novembre :

mise en examen de l'ancien PDG d'Elf-Gabon André Tarallo pour "abus de biens sociaux" pour avoir notamment signé le contrat d'embauche de Christine Deviers-Joncour.

22 novembre :

André Tarallo révèle que l'achat en 1992 d'un appartement rue de Lille à Paris par Christine Deviers-Joncour a été financé par Elf.

28 novembre :

mise en examen de Gilbert Miara, marchand de biens. Il a joué les intermédiaires dans l'acquisition de l'appartement de la rue de Lille. Il révèle l'existence d'un "lien" entre la vente des frégates à Taïwan et le versement à Christine Deviers-Joncour par Alfred Sirven, ancien directeur d'Elf, , de 45 millions de francs, dont 17 millions qui auraient servi financer la transaction immobilière.

2 décembre :

Gilbert Miaria fait état d'une commission de 45 millions perçue par Christine Deviers-Joncour à l'occasion de la vente en 1991 par Thomson de 6 frégates à Taïwan. Il met en cause Roland Dumas.

5 décembre :

dénonçant une "campagne de calomnie", l'ancien ministre des Affaires étrangères demande au procureur de Paris la saisine de la Cour de justice de la République.

1998

8 janvier :

mise en examen de Christine Deviers-Joncour pour "complicité de tentative d'escroquerie" dans l'affaire des frégates.

27 janvier :

l'examen des comptes bancaires de Roland Dumas fait apparaître 10 millions de francs de versements entre 1991 et 1996. Perquisition à son domicile, dans ses bureaux personnels et dans sa résidence de Gironde.

5 février :

nouvelle mise en examen de Christine Deviers-Joncour pour le versement sur un compte suisse de 42 millions de francs de commissions occultes.

6 mars :

Roland Dumas reconnaît que Christine Deviers-Joncour a réglé pour lui la facture d'une paire de chaussures, qu'il affirme néanmoins lui avoir remboursée. Il précise qu'il ne "savait pas" qu'elle avait utilisé pour cela une carte de crédit attribuée par Elf Aquitaine International.

9 mars :

mise en examen de l'ancien PDG d'Elf-Aquitaine, Loïk Le Floch-Prigent pour "abus de biens sociaux".

30 mars :

un deuxième mandat d'arrêt relatif à l'instruction visant Christine Deviers-Joncour et Roland Dumas est lancé contre Alfred Sirven.

9 avril :

Christine Deviers-Joncour est libérée et placée sous contrôle judiciaire.

29 avril :

mise en examen de Roland Dumas pour "recel et complicité d'abus de biens sociaux". Il est placé sous contrôle judiciaire et doit verser une caution de 5 millions de francs. Il est soupçonné d'être à l'origine de l'embauche de Christine Deviers-Joncour alors qu'il était ministre des Affaires étrangères, et d'avoir bénéficié d'une partie des sommes indûment versées à celle dont on apprend qu'elle était sa maîtresse d'alors.

24 juin :

le juge genevois Paul Perraudin transmet aux juges Joly et Vichnievsky un courrier indiquant que plus de 1 milliard de francs ont été versés de 1989 à 1993, sur l'un ou l'autre des comptes bancaires ouverts en Suisse par Alfred Sirven.

3 novembre :

publication de La putain de la République de Christine Deviers-Joncour.

9 décembre :

en raison d'une erreur technique de la Direction centrale de la police judiciaire, c'est depuis cette date seulement, d'après Le Monde, qu'Alfred Sirven est recherché à l'étranger.

10 décembre :

l'ancien ministre fait savoir aux membres du Conseil constitutionnel qu'"ayant la conscience en paix", il n'entend pas démissionner de ses fonctions. Le même jour il conteste la véracité des propos de Mme Deviers-Joncour.

1999

5 janvier :

2 mandats d'arrêts internationaux sont délivrés à l'encontre d'Alfred Sirven dans les 177 pays affiliés à Interpol.

26 janvier :

les juges Joly et Vichnievsky perquisitionnent le cabinet d'Eric Turcon, avocat de Sirven et de ses deux filles.

12 février :

fin de l'instruction du dossier Dumas.

3 mars :

l'instruction est spectaculairement relancée par les révélations de Christine Deviers-Joncour : elle met en cause, pour la première fois, l'ancien ministre. Elle affirme lui avoir offert en décembre 1990 un lot de statuettes antiques, d'une valeur de 264 000 francs, achetées avec l'argent d'Elf. Elle souligne par ailleurs avoir été recrutée par Elf sur intervention "décisive" de l'ancien ministre.

17 mars :

Christine Deviers-Joncour charge de nouveau Roland Dumas. Elle affirme qu'il était le réel destinataire de l'appartement rue de Lille, et admet avoir bénéficié de l'intégralité de la commission de 22,5 millions de francs qui lui avait été versée par Elf en 1992. Roland Dumas dément "en bloc" ces accusations.

19 mars :

le Parquet de Paris demande la réouverture du dossier Dumas. Le même jour, les policiers suisses remontent à Genève la piste des 22,5 millions de francs versés par Elf en 1992.

20 mars :

les juges Joly et Vichnievsky s'envolent vers l'Afrique du Sud, dans l'espoir de retrouver Alfred Sirven. Des témoins dignes de foi l'auraient aperçu à Johannesburg et au Cap.

23 mars :

Roland Dumas annonce sa décision de "ne pas exercer sa fonction de président du Conseil constitutionnel, pour un temps".

24 mars :

les avocats de Roland Dumas demandent la récusation des juges Joly et Vichnievsky. Fin avril : ouverture d'une information judiciaire portant sur les statuettes grecques.

18 mai :

Christine Deviers-Joncour rencontre le juge Perraudin.

20 mai :

mises en examen de Roland Dumas et Christine Deviers-Joncour pour "recel d'abus de biens sociaux", en l'espèce les statuettes antiques offertes à l'ancien ministre par son ex-maîtresse.

2 juin :

confrontation entre Roland Dumas et Christine Deviers-Joncour au pôle judiciaire financier.

18 juin :

Christine Deviers-Joncour signe à Genève les derniers documents permettant de transférer des Bahamas vers la Suisse 26 millions de francs français. Selon elle, cette somme aurait été versée en rémunération de son rôle d'intermédiaire dans la vente de frégates françaises à Taïwan.

Août :

les avocats de Roland Dumas déposent une requête en annulation portant sur les auditions en qualité de témoin, le 3 mars 1999, de Christine Deviers-Joncour. A cette date, elle aurait dû être entendue en tant que mise en examen et non comme témoin.

22 septembre :

la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Paris valide la procédure visant le président en congé du Conseil constitutionnel et son ex-maîtresse. Elle rejette les demandes de Christine Deviers-Joncour et celle de Roland Dumas, qui réclamaient le dessaisissement des juges de l'affaire Elf au profit de la Cour de Justice de la République. Octobre : l'ancien ministre délégué de l'Outre-Mer, Jean-Jacques de Peretti, est mis en examen pour "recel d'abus de biens sociaux" au préjudice d'Elf-Aquitaine.

26 octobre :

fin de l'enquête visant Roland Dumas.

10 novembre :

Roland Dumas demande la levée du secret défense dans le dossier de la vente des frégates à Taiwan.

15 novembre :

Roland Dumas demande un non-lieu en sa faveur dans une lettre adressée aux juges Eva Joly et Laurence Vichnievsky.

23 novembre :

le dossier Dumas est transmis au Parquet de Paris, pour qu'il prenne ses réquisitions en vue de son éventuel renvoi devant le Tribunal correctionnel de Paris.

18 novembre :

Paris Match révèle la présence d'Alfred Sirven au Philippines.

Décembre :

interrogé par la télévision allemande, André Guelfi reconnaît le versement d'une commission occulte de 256 millions à un parti politique allemand. 2000

26 janvier :

la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Paris rejette la requête en annulation déposée par Roland Dumas dans l'affaire des statuettes. Dominique Strauss-Kahn est mis en examen pour "complicité par instruction donnée et recel d'abus de biens sociaux" dans le cadre de l'affaire Elf International.

9 février :

dans un réquisitoire définitif, le procureur de la République, Jean-Pierre Dintilhac, demande le renvoi de Roland Dumas devant le tribunal correctionnel. Son éventuelle comparution reste suspendue à la décision de la Cour de cassation qui doit statuer le 16 février sur une demande d'annulation de procédure portant sur l'éventuelle irrégularité des conditions de placement en garde à vue de Christine Deviers-Joncour en novembre 1997.

12 février :

Christine Deviers-Joncour affirme dans un entretien publié par le quotidien L'Est Républicain que l'ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas a favorisé son embauche par Elf, mais continue d'affirmer que cet emploi n'était pas fictif.

16 février :

la Cour de cassation rejette les pourvois de Roland Dumas et de Christine Deviers-Joncour, qui contestaient la régularité des procédures conduites contre eux depuis 1997. Est aussi levé le dernier obstacle à leur comparution en correctionnelle.

18 février :

les juges d'instruction Joly et Vichnievsky signent l'ordonnance renvoyant devant le tribunal correctionnel Roland Dumas et Christine Deviers-Joncour.

22 février :

Jean-Claude Vauchez, ancien administrateur délégué d'Elf Aquitaine International, affirme lors d'une déposition devant les juges Joly et Vichnievsky, qu'Edith Cresson aurait perçu de cette filiale suisse des rémunérations "d'environ 3 millions de francs". Ces sommes auraient rémunéré diverses études relatives à l'implantation d'Elf Aquitaine dans l'ex-Allemagne de l'Est.

1er mars :

Roland Dumas annonce sa démission de membre et de président du Conseil constitutionnel, cédant ainsi aux pressions qui s'étaient multipliées depuis son renvoi en correctionnelle.

2 mars :

le procès de Roland Dumas est fixé du 19 juin au 3 juillet.

13 mars :

répondant à une commission rogatoire des juges Joly et Vichnievsky, les autorités philippines reconnaissent la présence d'Alfred Sirven dans l'archipel.

3 avril :

les avocats de Christine Deviers-Joncour déposent une plainte contre X pour "violation du secret de l'instruction et du secret professionnel" après la publication, dans Le Monde du 11 février, d'extraits du réquisitoire du Parquet de Paris sur l'affaire Dumas.

11 avril :

Nicole Ryll, 43 ans, mise en examen pour "recel d'abus de biens sociaux" dans le cadre de l'affaire Elf, est retrouvée morte à son domicile du Mesnil-le-Roy. Elle était l'ex-épouse d'Alain Guillon, ancien directeur délégué de la branche raffinage du groupe Elf. L'autopsie écarterait la thèse du suicide mais n'aurait toutefois pas permis d'établir "la cause manifeste" du décès. Le soir même, la juge Eva Joly perquisitionne au domicile de Mme Ryll et saisit "plusieurs dossiers". Alain Guillon et son ex-épouse sont soupçonnés d'avoir perçu des commissions de plusieurs millions de francs lors de divers marchés conclus par Elf.

25 mai :

rejet d'un pourvoi en cassation de Roland Dumas dans l'affaire des statuettes, requête déposée en août 1999 et portant sur l'audition en qualité de témoin de Christine Deviers-Joncour le 3 mars 1999.

19 juin :

ouverture du procès de Roland Dumas devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, sous la présidence de Mme Sophie Portier. Le procès est aussitôt renvoyé pour raisons médicales (Dumas est en convalescence, Tarallo souffre de problèmes cardiaques). Les juges désignent des experts médicaux. Le 19 septembre, le tribunal se réunit pour fixer une nouvelle date de procès.



13 juillet :

un mandat d'arrêt international est lancé à l'encontre de l'homme d'affaires britannique Nadhmi Auchi, soupçonné d'avoir perçu d'importantes commissions lors du rachat par Elf, en 1991, du groupe de raffinage espagnol Ertoil. Juillet : Jacqueline Franjou, une proche de l'ancien ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, est mise en examen pour "abus de confiance" dans un des volets de l'affaire Elf.

2 août :

fin de l'audition de Christine Deviers-Joncour.

7 août :

le juge Van Ryumbeke demande la levée du secret-défense qui couvre les commissions versées par le groupe pétrolier de 1989 à 1993.

22 août :

en saisissant une commission consultative, Laurent Fabius, ministre de l'Economie, entame la procédure de levée du secret-défense pesant sur le dossier des commissions occultes versées par Elf.

13 septembre :

L'Express révèle qu'une commission de 54 millions de francs a été versée à un intermédiaire avec l'accord du gouvernement français, lors du rachat par Elf, en 1991, du groupe de raffinage espagnol Ertoil.

19 septembre :

la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris fixe au 22 janvier 2001 le procès de Roland Dumas dans un des volets de l'affaire Elf.

5 octobre :

un mandat d'arrêt international est lancé contre Pierre Léthier, ancien espion français recherché dans le cadre de l'enquête sur les commissions versées lors du rachat par Elf de la raffinerie Leuna.

6 octobre :

suivant ainsi l'avis de la Commission consultative du secret de la Défense nationale, le ministre de l'Economie Laurent Fabius annonce la levée du secret-défense pesant sur les commissions versées à l'étranger par le pétrolier Elf.

9 octobre :

les juges Eva Joly et Renaud Van Ruymbeke ne reçoivent de la direction générale des Douanes qu'une partie des documents relatifs aux commissions versées par Elf. Le reste des documents reste sous secret-défense. Le lendemain, les juges déposent une nouvelle demande de levée du secret-défense.