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"Le Zimbabwe m'appartient", affirme le président Robert Mugabe.

Démarré par JacquesL, 19 Décembre 2008, 07:40:26 PM

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JacquesL

Bon remarquez, il y a 225 ans, ça n'était pas mieux chez nous. Louis XVI tançait ainsi son Parlement de Paris "Toute votre autorité procède de moi !", suivant en cela ses deux aïeux Louis XIV et Louis V.

http://actualite.aol.fr/le-zimbabwe-mappartient-affirme-le-president/article/2008121908164620259068

Citer"Le Zimbabwe m'appartient", affirme le président Robert Mugabe

Le président zimbabwéen Robert Mugabe, le 11 décembre 2008 à Harare

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a défié vendredi les appels à sa démission qui se multiplient face à la crise humanitaire dans son pays, affirmant : "le Zimbabwe m'appartient !"

"Jamais, au grand jamais je ne vendrai mon pays. Jamais, jamais, je ne me rendrai jamais", a déclaré M. Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir. "Le Zimbabwe m'appartient !", a-t-il lancé devant le congrès annuel de son parti à Bindura, petite ville minière au nord de Harare.

"Vous ne m'intimiderez pas", a-t-il ajouté en direction des pays, occidentaux ou africains, qui réclament son départ. "Vous pouvez menacer de me décapiter, je crois ceci, et rien ne m'en fera démordre : le Zimbabwe nous appartient, il n'appartient pas aux Britanniques".

Le plus vieux chef d'Etat d'Afrique reprenait son antienne contre la recolonisation du pays qui menace selon lui le Zimbabwe en son absence, alors que son pays s'enfonce dans la paralysie née de la défaite historique du régime aux élections législatives du 29 mars.

Divisée par son premier échec depuis l'indépendance de l'ex Rhodésie du sud britannique en 1980, l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF) a placé son congrès sous le signe de l'unité.

Le président, réélu en juin lors d'un scrutin entaché de violences où il était le seul candidat, a par ailleurs affirmé qu'il avait adressé une invitation personnelle au leader de la nouvelle majorité parlementaire, Morgan Tsvangirai, pour reprendre les négociations sur un gouvernement d'union.

Mais il s'est montré peu confiant dans la mise en oeuvre d'un tel gouvernement, prévu dans l'accord de partage du pouvoir signé le 15 septembre entre les deux parties qui est resté depuis lettre morte.

"Je ne sais pas si un gouvernement d'union peut marcher ou non", a déclaré le chef de l'Etat.

"J'ai envoyé des lettres (à M. Tsvangirai, leader du Mouvement pour le changement démocratique et Premier ministre désigné, et au chef d'une fraction minoritaire de l'ex-opposition, Arthur Mutambara) pour qu'ils puissent prêter serment", a-t-il dit.

"Mais mon impression est que ceux qui sont derrière le MDC (une allusion habituelle au Royaume uni, ndlr) lui ont laissé entendre que le Zimbabwe était en train de s'effondrer et qu'il n'a qu'à attendre pour prendre la relève. Ils peuvent toujours attendre. Ce jour-là ne viendra jamais."

Lors d'une conférence de presse à Gaborone, au Botswana voisin, M. Tsvangirai a quant à lui menacé de refuser de reprendre les négociations.

Il a exigé que les membres du MDC - au moins 42 selon lui - qui ont disparu depuis le 15 septembre soient relâchés ou présentés devant la justice avant le 1er janvier, faute de quoi il romprait tout contact. Il a également exclu toute négociation sans la médiation de la présidence sud-africaine de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).

Pendant ce temps, l'épidémie de choléra s'étend sans répit au Zimbabwe, faisant 1.123 morts depuis août, selon un dernier bilan de l'ONU. Faute d'équipement et de semences, la famine menace près de la moitié de la population de l'ancien grenier à grains d'Afrique australe.

Dans ce contexte, l'Afrique du Sud, puissance régionale au rôle pivot dans les pourparlers, maintient ses efforts pour une solution négociée et refuse de se joindre à la condamnation internationale de M. Mugabe.

Mais, en coulisse, la patience de ses dirigeants semble toucher à sa fin. La direction du parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la chute de l'apartheid, le Congrès national africain (ANC), a estimé lors d'une réunion à huis clos jeudi que "le temps de l'attente" devait maintenant s'achever.
Dernière mise à jour le: Vendredi 19 Décembre 2008, 18:25


JacquesL

Le Zimbabwe imprime un billet de 50 000 000 000 dollars :

CiterHARARE, Zimbabwe (CNN) -- Zimbabwe's central bank will introduce a $50 billion note -- enough to buy just two loaves of bread -- as a way of fighting cash shortages amid spiraling inflation.

The country's acting finance minister, Patrick Chinamasa, made the announcement in a government gazette released Saturday.

Although Chinamasa did not give the date on which the $50 billion and new $20 billion notes would come into circulation, an official at the Reserve Bank of Zimbabwe said the notes would be distributed to all banks by the end of Monday.

Zimbabwe is grappling with hyperinflation now officially estimated at 231 million percent, and its currency is fast losing its value. As of Friday, one U.S. dollar was trading at around ZW$25 billion.

When the government issued a $10 billion note just three weeks ago, it bought 20 loaves of bread. That note now can purchase less than half of one loaf.

Realizing the worthlessness of the currency, the RBZ has allowed most goods and services to be charged in foreign currency. As a result, grocery purchases, government hospital bills, property sales, rent, vegetables and even mobile phone recharge cards are now paid for in foreign currency, as the worthless Zimbabwe dollar virtually ceases to be legal tender.

Once a regional economic model, Zimbabwe is in the throes of an economic crisis, with unemployment running at more than 80 percent and many families unable to afford a square meal. President Robert Mugabe's critics blame his policies for the economic meltdown, but he says the West is sabotaging his efforts.

In order to attract foreign currency, Zimbabwe's central bank has, since September, licensed at least 1,000 shops to sell goods in foreign currency. All mobile phone service providers are now licensed to accept foreign exchange for airtime and other services.

John Robertson, an economist in Zimbabwe, said he's puzzled by the introduction of the $50 billion and $20 billion notes.

"I am not really sure what these notes would be for," he said. "No one now accepts the local currency. It is a waste of resources to print Zimbabwe dollar notes now. Who accepts a currency that loses value by almost 100 percent daily?"

In August, the RBZ slashed ten zeros from the currency. But the zeroes have bounced back with more vigor.
A power-sharing deal between Mugabe and opposition leader Morgan Tsvangirai signed in September, and brokered by former South African leader Thabo Mbeki, raised hopes of halting Zimbabwe's plunge into economic destruction.

But the pact has stalled over the allocation of key cabinet ministries, with Tsvangirai accusing Mugabe of grabbing all key posts such as defense, home affairs, local government, foreign affairs and finance.

http://edition.cnn.com/2009/WORLD/africa/01/10/zimbawe.currency/index.html#cnnSTCText

JacquesL

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3244,50-1142782,0.html

CiterAu Zimbabwe, l'épidémie de choléra frappe 90 % du pays
LE MONDE | 16.01.09 | 16h02  •  Mis à jour le 16.01.09 | 17h07
JOHANNESBOURG CORRESPONDANCE

Encore une mauvaise nouvelle pour les Zimbabwéens : l'épidémie de choléra croît et tue plus que prévu. Pour la seule journée du mercredi 14 janvier, 104 personnes sont mortes de la maladie. A ce même jour, le choléra avait officiellement tué 2 201 Zimbabwéens depuis son apparition, en août 2008, et affecté près de 42 000 personnes. "Tout le monde s'attendait à ce que l'épidémie soit sous contrôle plus rapidement, confie Françoise Le Goff, directrice de la Croix-Rouge en Afrique australe. Mais aujourd'hui, le pire scénario, qui envisageait 60 000 cas au total, sera probablement dépassé."

Plusieurs raisons expliquent cette aggravation. Tout d'abord le climat. "Nous sommes en plein dans la saison des pluies, et c'est l'une des plus abondantes des vingt-cinq dernières années", estime Peter Mutoredzanwa, représentant de l'organisation non gouvernementale (ONG) Oxfam au Zimbabwe. Des inondations sont attendues dans les prochains jours. Elles risquent d'emporter des excréments humains, les habitants étant privés de sanitaires, et de déverser l'eau souillée, responsable du choléra, dans les égouts et des puits non protégés utilisés par la population en manque d'eau potable. Dans certaines régions, plus des trois quarts des sources d'eau sont déjà contaminées.



DÉCHETS CONTAMINÉS



L'épidémie s'est aussi étendue géographiquement. Près de 90 % des 62 districts du pays sont désormais touchés, selon le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). "Les vacances de Noël ont permis à de nombreux Zimbabwéens de rendre visite à leurs familles, rappelle José Bergua, du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Ces déplacements ont facilité la diffusion de la maladie." La collecte des ordures n'ayant plus lieu à Harare, les habitants de la capitale doivent abandonner leurs déchets, parfois contaminés, à l'extérieur de la ville.

Les villages les plus reculés sont frappés mais, du fait de la crise économique, les malades n'ont pas toujours les moyens de se déplacer jusqu'à l'un des 172 centres de traitement du choléra. Beaucoup meurent chez eux et n'apparaissent pas dans les chiffres officiels. Selon la Croix-Rouge, 56 % des victimes du choléra recensées meurent avant d'avoir eu accès aux soins. Les organisations humanitaires ont réagi en envoyant des équipes sur place.

Enfin, le système de santé zimbabwéen continue à se délabrer. Un rapport de l'ONG américaine Médecins pour les droits de l'homme (PHR) a dénoncé le coût exorbitant des consultations dans les cliniques privées, alors que les grands hôpitaux publics sont désormais fermés, faute d'équipements et de personnel, en grève depuis trois mois pour obtenir des hausses de salaires. Les négociations entre les médecins et le gouvernement n'ont toujours pas abouti.

La propagation de l'épidémie devrait ralentir seulement à la fin de la saison des pluies, en mars. Sur le terrain, l'aide humanitaire gagne en efficacité, et les ONG peuvent enfin compter sur l'entière coopération des autorités. On se dirige ainsi vers une augmentation du nombre de cas répertoriés, en raison d'une meilleure détection, et vers une diminution des décès, grâce à davantage de traitements réalisés en amont. - (Intérim.)

Des cas recencés dans les pays limitrophes

Quinze personnes sont mortes du choléra en Afrique du Sud, où plus de 2 000 cas ont été enregistrés depuis le début de l'épidémie au Zimbabwe voisin, a indiqué, mercredi 14 janvier, le ministère sud-africain de la santé, qui précise que "la plupart des décès ont eu lieu dans la province du Limpopo", limitrophe du Zimbabwe, dans le nord-est du pays. Des cas de choléra ont également été recensés au Botswana, au Mozambique et en Zambie, tous voisins du Zimbabwe.

Cependant, "ce qui se passe en Zambie n'a aucun lien avec la situation au Zimbabwe", a affirmé un porte-parole du gouvernement zambien. Dans ce pays, où 28 personnes sont mortes du choléra depuis septembre 2008, la maladie sévit à l'état endémique. C'est également le cas au Nigeria, dans le nord du continent africain, où une épidémie de choléra a provoqué, depuis deux semaines, la mort de 27 enfants dans l'Etat d'Ebonyi (Sud-Est), relate la presse locale. - (AFP.)