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Quand Louis Mexandeau prophétisait la Royal catastrophe...

Démarré par JacquesL, 29 Juillet 2008, 02:26:08 AM

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JacquesL

http://supernunuche.unblog.fr/2007/02/01/quand-louis-mexandeau-prophetisait-la-royal-catastrophe/

CiterCela se passait en Novembre 2006.

Ségolène Royal, chouchoute des médias, des français et des militants socialistes, était sur le point de devenir la candidate officielle du PS.

Louis Mexandeau, socialiste et ancien ministre de Mitterrand, écrivait, dans l'indifférence générale, un article dans le Figaro Magazine traitant de la nouvelle idole des foules.

Il y parlait - déjà ! - de "sa planétaire indigence", de sa "propension à la dérive populiste, au démagogique, à l'erratique, au saugrenu, et finalement à la mise en danger de la France ?" et, aussi, même si cette fois il ne s'agissait pas encore de la présidence de la République, d' "une candidature qui l'enverrait automatiquement au Parlement paraissait complètement incongru, ahurissant, surréaliste".

Cela se passait en Novembre 2006. Depuis, les médias, les français et même les militants socialistes constatent, tous les jours un peu plus, l'étendue de la catastrophe Royal et de cette candidature complètement incongrue, ahurissante, surréaliste

Ci-dessous le texte de l'article de Louis Mexandeau :


   "Je n'ai aucun contentieux avec Ségolène, rien de personnel contre cette femme au regard clair, au physique agréable, mais sitôt qu'elle apparaît à la télévision, l'historien et militant socialiste que je suis est saisi de crainte, pour ne pas dire d'effroi. Je ne puis m'empêcher de penser à Léon Blum au XXXe congrès national de la SFIO, en juillet 1933, lorsque Marquet préparait avec Déat la scission néosocialiste sous le slogan de l'Ordre et de l'Autorité. Blum s'était exclamé : « Je suis épouvanté ! » Et de fait, je suis terrifié par Ségolène prétendant militariser le traitement de la délinquance ; je suis abasourdi par son projet de jurys populaires façon cours d'assises pour les élus, comme si le suffrage universel et les structures judiciaires appropriées n'existaient pas ; je suis confondu par sa planétaire indigence qui lui fait improviser cette réponse à propos de l'entrée de la Turquie dans l'Europe : « Mon opinion est celle du peuple français. » Je veux être leur chef, donc je les suis !

Mais d'où vient cette propension à la dérive populiste, au démagogique, à l'erratique, au saugrenu, et finalement à la mise en danger de la France ? Cynisme ? Voire ! La vérité est plus simple et bien plus inquiétante : Ségolène, c'est une inculture de taille encyclopédique, une sorte de trou noir de la science. Une ignorance crasse, pire que reaganienne : bushiste.

Comme si elle n'avait pas lu un seul livre. Des cours seulement. Pour passer des concours... Je la connais depuis plus de vingt-cinq ans, j'ai assisté à ses débuts. Sa carrière a commencé en Basse-Normandie, lorsqu'elle venait rejoindre sa mère en fin de semaine dans la demeure familiale de Villers-sur-Mer. Elle gravitait alors autour de l'Elysée, rédigeant des notes à l'intention de Jacques Attali. Dès 1983, elle était conseillère municipale minoritaire de Trouville. Deux ans plus tard, le scrutin proportionnel ayant été adopté en vue des législatives de 1986, se posait la question du deuxième de liste dans le Calvados. Au vu de nos résultats de 1981, même érodés par le désamour, l'obtention de deux sièges apparaissait certaine. Un ticket s'imposait : 1. Louis Mexandeau. 2. Henry Delisle. Mais comme ce dernier venait de perdre la mairie de Mézidon, sa position était fragilisée. André Ledran, qui m'avait succédé comme secrétaire de fédération, se mettait sur les rangs. Rude dilemme que de devoir choisir entre deux amis. La solution n'était-elle pas d'opter pour une troisième personne ? Nous étions dans une période où l'on commençait à parler d'un rôle accru des femmes en politique. Oh ! Avec frilosité, les socialistes se déclarant en faveur de la promotion féminine à condition qu'elle s'appliquât dans le département voisin...

A l'été 1985, lors d'une réunion de la commission exécutive du Calvados, à Caen, il fallut commencer à en débattre. Chacun des 60 participants n'avait encore en tête que l'enjeu entre Delisle et Ledran. L'atmosphère était lourde. Soudain, sur la gauche de la grande salle de la rue Paul-Toutain se leva une frêle créature, une femme jeune et jolie dont j'étais le seul à connaître l'identité. Qui pouvait savoir alors que même sa timidité devait avoir été étudiée ? Même pas moi ! Elle déclara dans un grand silence  : « Voilà, je m'appelle Ségolène Royal, je suis membre de la section de Trouville et conseillère municipale. J'ai 28 ans. Je suis mère d'un enfant. Je travaille à l'Elysée auprès de François Mitterrand. Les deux personnes que j'aime le plus au monde, c'est mon bébé et François Mitterrand. Je voudrais être candidate aux élections législatives de l'an prochain en deuxième position, derrière Louis. » Puis elle se rassit. Il n'y eut aucune discussion. Suffoquée par tant d'audace, la salle restait muette. Que cette jeune personne, même présentant bien, même proche, prétendait-elle, du président de la République, mais n'ayant aucune expérience militante, revendique une candidature qui l'enverrait automatiquement au Parlement paraissait complètement incongru, ahurissant, surréaliste. On passa donc sans commentaire à la suite de l'ordre du jour et, au final, quelques semaines plus tard, ce fut Yvette Roudy qui fut choisie.

« Les deux personnes que j'aime le plus au monde, c'est mon bébé et François Mitterrand ! »

Par ces quelques mots, et sans doute pour la première fois, Ségolène effaçait son compagnon, le père de son enfant. François Hollande, dont j'étais, ce soir-là, le seul à connaître le nom, ne cessera plus d'être évacué jusqu'à l'ultime humiliation. Berné, piétiné dès l'origine, le malheureux ! Début 2006, à la question de savoir qui d'elle ou de lui serait candidat à l'investiture, elle avait répondu : « Nous déciderons en couple. » Tu parles ! Vingt et un ans après l'épisode de la rue Paul-Toutain, revoici Hollande rejeté au néant. D'avoir vécu près d'elle pendant un quart de siècle ne lui aura servi de rien.

Surfant sur les sondages favorables, elle l'a lâché, tout comme elle a floué Jospin, Lang et les autres. Paralysés à l'idée de passer pour sexistes - Ségolène excellant dans la posture de prétendue victime - ils l'ont laissée faire la course en tête, tels ces coureurs pistards de l'ancien Vél'd'Hiv, au temps de Toto Gérardin et de Lapébie. Soucieux de ne pas partir les premiers dans le rôle du lièvre, ils n'ont pas pu, ou voulu voir le VTT chevauché par cette amazone qui les coiffe au poteau en leur lançant joyeusement le fameux : « T'as le bonjour d'Alfred ! » Une chose est certaine, en tout cas : si, à la faveur de cette dérive médiatique, elle vient à gagner en novembre, le parti socialiste risque d'entrer dans une phase noire de son histoire, une période glaciaire, telle qu'il en a connu en 1920 et 1940.
"

JacquesL

Volée d'épithétes après la passe d'armes Peillon-Royal :

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-1267528,0.html
CiterVolée d'épithétes après la passe d'armes Peillon-Royal
LEMONDE.FR | 16.11.09 | 10h40  •  Mis à jour le 16.11.09 | 12h20

Vincent Peillon ne décolère pas

Après la tentative d'OPA de Ségolène Royal sur les premières rencontres du "rassemblement social, écologie et démocrate" organisées par l'eurodéputé PS Vincent Peillon, qui l'a accusée de torpiller ses efforts en vue de promouvoir une nouvelle alliance allant des communistes au MoDem, les épithètes volent bas. En réponse à la tentative d'OPA de Ségolène Royal, M. Peillon s'est montré définitif en affirmant dimanche sur Canal+ que Mme Royal ne "pourra pas nous faire gagner en 2012" car elle "s'est disqualifiée" à Dijon.

Lundi, très remonté, il poursuit son attaque dans Libération, estimant, en parlant de Ségolène Royal, qu'elle a "perdu pied" dans son courant. A propos de la venue de la candidate à la présidentielle de 2007, il déclare : "J'ai trouvé ça très désolant (...), on en revient à des bisbilles entre socialistes", ajoutant plus loin : "Ce n'est (...) pas le rassemblement qui est mis en question, mais la capacité de Royal à servir son camp. Elle a fait un cadeau à la droite. (...) Tous ceux qui ont cherché à l'aider [se sont] aperçus qu'il y [avait] trois choses à corriger. D'abord, sa capacité à rassembler, qui a toujours constitué un problème. (...) Ensuite, la capacité à travailler sur le fond, à ne pas se limiter à des coups médiatiques. Enfin, être moins imprévisible."



Ségolène Royal "meurtrie"

Ségolène Royal s'est défendue, lundi, d'avoir ravivé les tensions internes au sein du Parti socialiste en s'invitant ce week-end à la réunion du centre-gauche organisée par son ancien lieutenant, Vincent Peillon. Interrogée sur France-Inter, l'ancienne candidate à l'Elysée s'est prévalue du soutien des militants socialistes et a dénoncé l'ampleur de la polémique médiatique.

"Je n'ai fait que mon devoir pour remercier les militants qui m'ont soutenue lors du congrès" de Reims en novembre 2008, a déclaré la présidente de Poitou-Charentes.  "Je ne sais pas si c'est la moutarde de Dijon qui a provoqué cette mini-crise de nerfs. Vous ne trouvez pas que c'est totalement disproportionné, ce déferlement médiatique par rapport à ce micro-évènement ?,", a-t-elle poursuivi.

"Je n'ai rien fait de mal, je suis allée saluer les militants. D'ailleurs tous ont été ravis de me voir. Je n'entends pas un militant qui se plaigne", a-t-elle ajouté. Elle a rejeté le blâme sur Vincent Peillon, coupable à ses yeux de "faute politique" en la déclarant persona non grata. "J'ai été très surprise des déclarations très agressives, très meurtrie de ces déclarations alors que les militants étaient enchantés", a dit Ségolène Royal.

L'ex-candidate à l'Elysée a refusé de répondre aux déclarations de Vincent Peillon, selon qui elle s'est "disqualifiée" pour la prochaine présidentielle, en 2012. "Ne comptez pas sur moi pour alimenter une polémique pour dire du mal d'un autre socialiste. Même quand je suis critiquée, je ne réponds jamais par des attaques personnelles parce que je pense que la politique mérite autre chose et je veux la maintenir à un certain niveau", a-t-elle expliqué.



Le PS peine à élever le débat

"Je ne veux pas me mêler de la vie interne d'un courant du PS, affirme l'ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin. Ce qui m'intéresse plus c'est qu'il [le parti] restitue son unité, qu'il s'unifie, qu'il règle bien dans l'avenir son problème de leadership et puis qu'il définisse une stratégie et des propositions pour les Français", a-t-il dit, lundi, sur France 2. Interrogé sur l'alliance avec le MoDem voulue aussi bien par Mme Royal que par M. Peillon, il indique que lui n'avait "pas eu besoin du centre". "J'ai rassemblé la gauche et les écologistes, donc j'ai agi autrement, dans une période antérieure".

"Tout cela est lamentable", a déclaré, lundi, l'ancien premier ministre socialiste Laurent Fabius, lors d'une conférence de presse sur la réforme territoriale au siège du PS, rue de Solférino."Je dirais pour ma part que c'est un adjectif, qui a dû être ressenti par beaucoup de gens", s'est-il borné à déclaré, refusant de faire davantage de commentaires. "Je ne vais pas revenir là-dessus", a répondu M. Fabius, à nouveau questionné sur ce sujet à l'issue de la conférence. "Je me suis exprimé de façon claire et simple par un adjectif qui est ressenti par tout le monde, me semble-t-il", a ajouté le candidat malheureux des primaires au sein du PS pour la présidentielle de 2007.

La députée PS de Moselle Aurélie Filippetti, ex-proche de Ségolène Royal, s'en est pris à l'attitude de la présidente de la région Poitou-Charentes, lundi, sur France-Inter. "A l'heure où il y a une proposition de loi qui a été déposée pour interdire la fessée, je pense que peut-être il faudrait rétablir la fessée au Parti socialiste pour nous rappeler à la réalité", a déclaré Mme Filipppetti. "Ça ferait plaisir au moins aux 17 millions d'électeurs qui nous avaient fait confiance à la présidentielle et qui ne supportent plus ces guéguerres de personnes et le spectacle désolant que l'on donne parfois de nous-mêmes", a-t-elle ajouté. Elle indique "ne pas vraiment comprendre" l'attitude de Ségolène Royal, qui s'est imposée alors qu'elle n'était pas attendue, semant la zizanie.

Pour Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius rallié à Martine Aubry, il ne faut pas "mélanger la vie des sensibilités et ce mauvais épisode auquel on a eu droit à Dijon avec ce qui est en train de se passer avec Martine Aubry au Parti socialiste". "On a pu se rendre compte, et ça a été le cas au moment de la dernière élection présidentielle, que la personnalisation ça ne marche pas", a dit le député PS de Seine-Saint-Denis sur Europe 1, évoquant la défaite de Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy en 2007. A Dijon, "ce n'était pas une réunion du Parti socialiste, c'était une réunion d'une sensibilité du Parti socialiste, et actuellement vous pouvez constater qu'autour de la direction de Martine Aubry, on essaie d'avoir un autre comportement, parce que les Français et les socialistes ont besoin de rassemblement et d'union notamment avant les prochaines élections régionales", a-t-il souligné.

Dimanche, le député socialiste Jack Lang a fustigé l'attitude de Ségolène Royal. "Cela fait un drôle d'effet quand vous revenez d'Asie. Arrivé en France et à Paris et découvrir ce spectacle, on se pince, 'est-ce vraiment vrai que l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a organisé tout ce tintamarre ?'", a réagi M. Lang, invité du rendez-vous TV5Monde-RFI-Le Monde. "Est-ce vraiment vrai qu'à une réunion sur ce sujet très important qu'est l'éducation, on ait ainsi introduit le trouble ?", s'est interrogé l'ancien ministre de l'éducation, pour qui "la passion personnelle du pouvoir et des médias ne doit pas aller jusqu'à créer ce désordre". "Autant j'approuve à 100 % l'initiative de Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, de prendre une initiative en faveur de la contraception (...), autant je suis atterré par l'attitude qui a été la sienne au cours de ce week-end et qui jette sur le Parti socialiste une certaine forme de discrédit", a-t-il déploré. Interrogé sur le jugement de Vincent Peillon, qui a estimé dimanche que Mme Royal "ne pourra pas faire gagner la gauche en 2012", M. Lang a fait remarquer cruellement que la candidate socialiste en 2007 "ne l'avait pas fait gagner la dernière fois". "C'était une élection, pourtant, où nous avions quelques chances de l'emporter. Cette fois-ci, nous verrons bien, la question n'est pas ouverte", a-t-il éludé en demandant à ses amis socialistes de se concentrer "sur les questions de fond".

Manuel Valls regrette dans Le Journal du dimanche qu'elle "continue de gâcher ce qu'elle représentait, au détriment des autres". "Elle est allée se donner en spectacle à Dijon en sabotant une tentative de dialogue des gauches, des écologistes et du centre", a-t-il asséné. Lundi, sur Canal+, il a poursuivi, jugeant "absurde et pathétique" l'affrontement, estimant que le courant l'Espoir à gauche n'a désormais "plus beaucoup de sens".

M. Valls estime aussi que Ségolène Royal a"un problème de cohérence et de crédibilité". "Ses prises de positions", la manière dont "elle s'est invitée à une réunion à laquelle elle n'était pas désirée" sont "une manière de faire de la politique qui est ancienne", a-t-il dit. "La démonstration de ce week-end, c'est qu'il faut changer nos méthodes et qu'il faut changer les visages", a-t-il estimé. Selon lui, le courant de Vincent Peillon l'Espoir à gauche né à Reims "autour de la candidature de Ségolène Royal" est "derrière nous, et n'a plus beaucoup de sens". Candidat aux primaires pour la présidentielle de 2012, M. Valls "ne veut pas (s)'enfermer" dans un tel courant.

Arnaud Montebourg regrette "le spectacle" donné par ces bisbilles, tout en estimant que M. Peillon n'avait pas à "abattre la guillotine de cette manière" sur Mme Royal.



L'UMP "se frotte les mains"

Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand ironise. "Cela prouve une chose, c'est que le débat est impossible à gauche", a estimé dimanche, Xavier Bertrand sur BFM, en se disant "effaré par le niveau de haine" exprimé par les deux responsables politiques. "J'ai entendu les propos de Vincent Peillon, la réponse de Ségolène Royal, la riposte de Vincent Peillon. Une telle haine en politique, cela montre une chose, c'est que le parti socialiste n'est pas seulement dans un rôle d'opposant, ils s'opposent entre eux", a constaté le responsable du parti présidentiel. Personnellement, "j'ai renoncé à suivre tous les épisodes. A un moment, Peillon était très bien avec Ségolène Royal, après il ne l'était plus. Mais très franchement, un tel niveau de haine et être à ce point éloigné des priorités des Français... La sortie de crise, la sécurité, la réponse face au chômage... Visiblement, tout cela ne les intéresse pas", a-t-il conclu.

Sur Radio J, le ministre du budget, Eric Woerth fait lui aussi des gorges chaudes : "C'est du théâtre de boulevard. C'est des portes qui claquent, des gens qui sortent par la fenêtre, qui rentrent par la cheminée".


Telle que nous connaissons la Royale Catastrophe, elle va crier au sexisme...