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Gévéor a le moral :

Démarré par JacquesL, 10 Juin 2008, 03:05:20 PM

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JacquesL

Gévéor a le moral :
Citer3 septembre 2012
Enzo est assis à sa place, parmi ses 32 camarades de CP. Il porte la vieille blouse de son frère, éculée, tâchée, un peu grande. Celle de Jean-Emilien, au premier rang, est toute neuve et porte le logo d'une grande marque.
La maitresse parle, mais il a du mal à l'entendre, du fond de la classe. Trop de bruit. La maitresse est une remplaçante, une dame en retraite qui vient remplacer leur maitresse en congés maternité. Il ne se souvient pas plus de son nom qu'elle ne se souvient du sien. Sa maitresse a fait la rentrée, il y a trois semaines, puis est partie en congés. La vieille dame de 65 ans est là depuis lundi, elle est un peu sourde, mais gentille. Plus gentille que l'intérimaire avant elle. Il sentait le vin et criait fort. Puis il expliquait mal.
Du coup Enzo ne comprend pas bien pourquoi B et A font BA, mais pas dans BANC ni dans BAIE ; ni la soustraction ; ni pourquoi il doit connaître toutes les dates des croisades. On l'a mis sur la liste des élèves en difficulté, car il a raté sa première évaluation. Il devra rester de 12 à 12h30 pour le soutien. Sans doute aussi aux vacances. Hier, il avait du mal à écouter la vieille dame, pendant le soutien ; son ventre gargouillait. Quand il est arrivé à la cantine, il ne restait que du pain. Il l'a mangé sous le préau avec ceux dont les parents ne peuvent déjà plus payer la cantine.
Il a commencé l'école l'an dernier, à 5 ans. L'école maternelle n'est plus obligatoire, c'est un choix des mairies, et la mairie de son village ne pouvait pas payer pour maintenir une école. Son cousin Brice a eu plus de chance : il est allé à l'école à 3 ans, mais ses parents ont dû payer. La sieste, l'accueil et le goûter n'existent plus, place à la morale, à l'alphabet ; il faut vouvoyer les adultes, obéir, ne pas parler et apprendre à se débrouiller seul pour les habits et les toilettes : pas assez de personnel. Les enseignants, mal payés par la commune, gèrent leurs quarante élèves chacun comme une garderie. L'école privée en face a une vraie maternelle, mais seuls les riches y ont accès.
Mais Brice a moins de mal, malgré tout, à comprendre les règles de l'école et ses leçons de CP. En plus, le soir il va à des cours particuliers, car ses parents ne peuvent pas l'aider pour les devoirs, ils font trop d'heures supplémentaires. Mais Enzo a toujours plus de chance que son voisin Kévin : il doit se lever plus tôt et livrer les journaux avant de venir à l'école, pour aider son grand-père, qui n'a presque pas de retraite.
Enzo est au fond de la classe. La chaise à côté de lui est vide. Son ami Saïd est parti, son père a été expulsé le lendemain du jour où le directeur (un gendarme en retraite choisi par le maire) a rentré le dossier de Saïd dans Base Élèves. Il ne reviendra jamais. Enzo n'oubliera jamais son ami pleurant dans le fourgon de la police, à côté de son père menotté. Il parait qu'il n'avait pas de papiers... Enzo fait très attention : chaque matin il met du papier dans son cartable, dans le sac de sa maman et dans celui de son frère.
Du fond, Enzo ne voit pas bien le tableau. Il est trop loin, et il a besoin de lunettes. Mais les lunettes ne sont plus remboursées. Il faut payer l'assurance, et ses parents n'ont pas les moyens.
L'an prochain Enzo devra prendre le bus pour aller à l'école. Il devra se lever plus tôt. Et rentrer plus tard. L'EPEP (établissements publics d'enseignement primaire) qui gère son école a décidé de regrouper les CP dans le village voisin, pour économiser un poste d'enseignant. Ils seront 36 par classe. Que des garçons. Les filles sont dans une autre école.
Enzo se demande si après le CM2 il ira au collège ou, comme son grand frère Théo, en centre de préformation professionnelle. Peut-être que les cours en atelier seront moins ennuyeux que toutes ces leçons à apprendre par coeur. Mais sa mère dit qu'il n'y a plus de travail, que ça ne sert à rien. Le père d'Enzo a dû aller travailler en Roumanie, l'usine est partie là-bas. Il ne l'a pas vu depuis des mois. La délocalisation, ça s'appelle, à cause de la mondialisation. Pourtant la vieille dame disait hier que c'est très bien, la mondialisation, que ça apportait la richesse. Ils sont fous, ces Roumains !
Il lui tarde la récréation. Il retrouvera Cathy, la jeune soeur de maman. Elle fait sa deuxième année de stage pour être maîtresse dans l'école, dans la classe de monsieur Luc. Il remplace monsieur Jacques, qui a été renvoyé, car il avait fait grève. On dit que c'était un syndicaliste qui faisait de la pédagogie. Il y avait aussi madame Paulette en CP ; elle apprenait à lire aux enfants avec des vrais livres ; un inspecteur venait régulièrement la gronder ; elle a fini par démissionner.
Cathy a les yeux cernés : le soir elle est serveuse dans un café, car sa formation n'est pas payée. Elle dit : « A 28 ans et un bac +5, servir des bières le soir et faire la classe la journée, c'est épuisant. » Surtout qu'elle dort dans le salon chez Enzo, elle n'a pas assez d'argent pour se payer un loyer.
Après la récréation, il y a le cours de religion et de morale, avec l'abbé Georges. Il faut lui réciter la vie de Jeanne d'Arc et les dix commandements par coeur. C'est lui qui organise le voyage scolaire à Lourdes, à Pâques. Sauf pour ceux qui seront convoqués pour le soutien...
Enzo se demande pourquoi il est là. Pourquoi Saïd a dû partir. Pourquoi Cathy et sa mère pleurent la nuit. Pourquoi et comment les usines s'en vont en emportant le travail. Pourquoi ils sont si nombreux en classe. Pourquoi il n'a pas une maîtresse toute l'année. Pourquoi il devra prendre le bus. Pourquoi il passe ses vacances à faire des stages. Pourquoi on le punit ainsi. Pourquoi il n'a pas de lunettes. Pourquoi il a faim.

Projection basée sur les textes actuels, les expérimentations en cours et les annonces du gouvernement. Est-ce l'école que nous voulons ? Le gouvernement a-til reçu un mandat populaire pour cela ? Qu'attendons nous pour réagir ?


--
Cordialement,
GÉVÉOR
Quand y'en a pus
Y'en a encore.

JacquesL

http://www.desinformations.com/article.php?_a_id=1068 :
CiterLe site satirique francophone de bon goût dont toutes les informations sont fausses


02-02-2008
Un professeur du secondaire condamné pour mépris aggravé

correspondance de Saint Soluteur les Turins

Un professeur d'histoire au lycée Joe Dassin de Saint Soluteur les Turin a été interpellé hier après-midi, pour acte de mépris aggravé envers un de ses élèves en classe de première. Ce dernier, qui aurait raté son dernier contrôle, a perçu chez son professeur, un regard "lourdement chargé de mépris" alors que celui-ci lui rendait la copie.

L'élève et ses parents ont porté plainte. Les policiers ayant interpellé l'enseignant chez lui, ont révélé à nos enquêteurs que celui-ci avait un taux d'alcoolémie élevé.

Désinformations.com, devant la gravité de la faute, a mené sa propre enquête. Il en ressort des faits accablants, qui doivent nous questionner sur la qualité du corps enseignant de notre pays.

Tout d'abord les faits. Le professeur (Jean-François Croutepain, résidant au 28 rue Lagarde & Michard) a mal noté la copie de l'élève (Julien) sous prétexte que celui-ci affirmait que la résistance française en 1942 contre l'occupation allemande était principalement le fait de groupuscules de droite de tendance bonapartiste et louis-philippards, dont la légitimité fut usurpée à la libération par quelques communistes alliés à De Gaulle.

D'après Madame Y. interrogée à la sortie du Shopi de la rue Lagarde & Michard, la note attribué par le professeur (7/20) était injuste, car Julien X a parfaitement le droit d'avoir un point de vue personnel sur l'Histoire de son pays : "Après tout, rien ne prouve qu'il ait tort". L'élève, très déçu par sa note, aurait exprimé le regret de ne pas être compris de son professeur par un : "va te faire foutre pauvre con, tu n'est qu'un ringard ; dans même pas deux ans, je gagnerai trois fois plus que toi". Le professeur n'aurait alors rien dit, mais - pire - selon les témoignages de camarades de classe de la victime, lui aurait rendu "un regard de mépris insoutenable". Selon Cindy, une camarade de Julien : "c'était vraiment top dégeu, Julien a vraiment perdu sa dignité. Je ne sais pas combien de temps il lui faudra pour se reconstruire".

Jean-François Croutepain, est en instance de divorce, et sa fille aînée (Emilie) a été interpellée par la police le mois dernier parce qu'elle était en possession d'une cigarette de canabis.

L'enseignant était-il en état d'ébriété lors des cours ? D'après nos recoupements, il semblerait que non. Jamais les élèves n'ont remarqué chez lui la moindre attitude liée à une dépendance à l'alcool. Selon eux : "il n'était pas en manque ; il a agi envers Julien en pleine possession de ses moyens". Cela implique une totale responsabilité du professeur vis-à-vis de ses actes.

Par contre, selon sa gardienne d'immeuble (chargée aussi "de faire le ménage dans le foutoir où il habite") il a dû boire en rentrant du lycée, accablé par la gravité de son acte. Selon plusieurs parents d'élèves, rappelant cette vieille sentence de la sagesse nationale "un prêtre enseigne mieux la morale qu'un instituteur", rappelant comme la civilisation européenne est héritière des bienfaits de l'église (un historien doit savoir au moins cela), l'enseignant aurait plutôt dû se rendre à l'église (à la rigueur au temple, à la mosquée ou la synagogue) et délaisser les bars.

Selon Philippe Dubonchoix, détaché du Ministère de l'Identité Nationale auprès de l'Education, il serait temps que les professeurs cessent de faire de la politique lorsqu'ils enseignent. "La politique, ce n'est pas seulement faire des discours, des promesses, ou aller en Egypte avec sa copine. Ca peut aussi se faire au travers d'un simple regard. Et cela se pratique hors du lycée".

Julien va raconter son épreuve et comment il tente de recouvrer sa dignité, dans un livre, puis un téléfilm qui sera diffusé (après le procès) sur TF1 dans le courant de l'année 2009.


© Désinformations.com - http://www.desinformations.com

JacquesL

#2
Citation de desinformations.com
Citer> http://www.desinformations.com/article.php?_a_id=1068
> ...
> Julien va raconter son épreuve et comment il tente de recouvrer sa
> dignité, dans un livre, puis un téléfilm qui sera diffusé (après le
> procès) sur TF1 dans le courant de l'année 2009.
C'est curieux, cet histrionisme me rappelle quelqu'un, mais qui ?
Hé parbleu, c'est ma fille aînée, que ça me rappelle, à l'époque où
elle était engagée corps et âme dans la mission parricide que lui
avait assignée sa mère, et où elle tentait tous les coups pour
reprendre tout le pouvoir sur sa commanditaire, et en tirer toujours
plus de sous : "Vous m'avez détruite, et je vous ferai payer jusqu'à
la fin de vos jours !
". Cette corruption au long cours lui tenait lieu
de personnalité, et la dispensait de tout travail scolaire.

Aux dernières nouvelles, le chantage lui rapportait toujours gros,
auprès de sa commanditaire.

http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/mission_parricide/au_viol2.htg/secret_1991.gif
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/mission_parricide/au_viol2.htg/1994_superieure.gif
extraits de http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/mission_parricide/au_viol2.html
Autres aveux intéressants car écrits, à :
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Fam_Lavau/proteger_criminalite_feminine.html

Citation :
Citer> ... "va te faire foutre pauvre con, tu
> n'es qu'un ringard ; dans même pas deux ans, je gagnerai trois fois
> plus que toi
". ...
Oui, oui, ça aussi, elle l'a fait, donner des leçons à crédit, se
vanter que dans pas longtemps elle gagnerait plus d'argent que père et
mère, qu'elle les ferait divorcer, et qu'elle assurerait seule
l'éducation de son petit frère (qui n'avait pas loin de seize ans) et
de sa petite soeur... Elle l'a fait, été 1994.


Ce qu'on peut reprocher à l'apologue écrit par desinformations.com,
est qu'il ne met en scène que des parents d'élèves ripoux, qui se
trouvent facilement des complices à l'extérieur. Il n'envisage pas le
cas où c'est le proviseur ripoux qui organise l'hallali au prof, en
truandant les naïfs parents d'élèves qu'il manipule. Il est vrai qu'il
faut le voir pour le croire, tant c'est monstrueux et inimaginable.
Mais à "Nagoumari" (là où l'on fait des "nagouts" que les gourmands
connaissent dans l'Europe entière), et au Rectorat, la réalité dépasse
amplement toutes les fictions.

Autrement oui, l'apologue me rappelle bien soit des parents d'élèves
incrédules devant les preuves de la fraude de leur fils (une mère
maghrébine notamment, incapable de se départir de son adoration
pour son fils), soit des demandes de complicité de parents contre des
profs, formulées par de très mauvais élèves, bénéficiant de corruption
d'origine parentale, et cherchant à étendre le bénéfice de leur
corruption, en particulier pour se dispenser définitivement de tout
travail scolaire.