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L'assaut contre la laïcité de la République française.

Démarré par JacquesL, 29 Janvier 2008, 01:08:27 PM

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JacquesL

Deux citations du Monde :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/01/28/l-abandon-de-la-neutralite-laique-par-jean-claude-monod_1004552_3232.html

CiterL'abandon de la neutralité laïque, par Jean-Claude Monod
LE MONDE | 28.01.08 | 13h59

Dans son article "Laïcité" du Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire (1880-1887), Ferdinand Buisson écrivait que l'essence de l'Etat laïque consistait en ce qu'il était "neutre entre tous les cultes, indépendant de tous les clergés, dégagé de toute conception théologique". De là procédait l'exigence de neutralité de l'enseignant laïque, lequel, dans l'exercice de ses fonctions, ne devait prendre parti, ajoutait Buisson, "ni pour ni contre aucun culte, aucune Eglise, aucune doctrine religieuse". Cette exigence ne s'imposait pas seulement à l'enseignant, mais à tous les représentants de l'Etat (et a fortiori au premier d'entre eux) dans la sphère publique.


Le discours de Latran et le concept de "laïcité positive" avancé par Nicolas Sarkozy ne s'opposent-ils pas directement à cette exigence fondamentale de neutralité ? "Dégagé de toute conception théologique" ? Nicolas Sarkozy y célèbre la vertu théologale d'espérance en son acception religieuse, à laquelle il confère une plus grande valeur qu'aux espérances séculières, de même que la comparaison entre l'instituteur et le prêtre tourne à la faveur du second. "Neutre entre tous les cultes" ? En manifestant ostensiblement sa foi catholique dans un discours public, tout en saluant la récente loi (dite "loi sur le voile") interdisant les signes ostensibles à l'école publique, dont l'approbation aurait montré "l'attachement des Français à la laïcité", soit le président souffre d'un sérieux problème de logique, soit il suggère qu'une manifestation ostensible d'appartenance religieuse dans le cadre de fonctions publiques n'est pas incompatible avec la laïcité lorsqu'il s'agit du catholicisme (du président, du moins), tandis qu'elle est inacceptable pour l'islam (des lycéennes). On sait que Nicolas Sarkozy n'était guère favorable à cette loi.

C'est la notion de "laïcité positive" qui ouvre la brèche, sur le plan théorique, dans le principe de neutralité : le discours suggère ainsi que la laïcité aurait été, jusqu'ici, "négative" ou hostile à l'égard des religions, ce qui conduit à une étonnante dépréciation de la loi de 1905.

Or la loi de 1905 n'était ni "positive" ni "négative" à l'égard des religions, elle était "neutre", précisément : fondée sur le principe de l'égale liberté de conscience, elle garantit à toutes les religions le libre exercice du culte, tout en excluant la possibilité d'un financement des religions par l'Etat ou d'une participation des clergés à l'enseignement public, garantissant ainsi le droit pour des consciences athées ou agnostiques de ne pas subir de prosélytisme religieux de la part de l'Etat, comme pour les croyants de ne pas subir de propagande d'Etat en faveur de l'athéisme.

Croire pouvoir substituer à la neutralité laïque une laïcité "positive" conforme à la vision positive qu'a Nicolas Sarkozy des religions en général et du catholicisme en particulier, c'est transgresser ce principe fondamental. Imaginons qu'un prochain président soit un athée convaincu : s'il imitait la pratique inaugurée par Nicolas Sarkozy et faisait passer à son tour ses convictions privées dans la sphère publique, il aurait tout loisir de clamer partout (pour "traduire" par des formules analogues, dans cette perspective, à quelques morceaux choisis des discours de Latran et de Riyad) que "Dieu n'est rien d'autre qu'une illusion sous laquelle l'homme s'humilie", que "la République a besoin d'athées militants qui ne se laissent pas duper par des espérances illusoires et travaillent à l'amélioration réelle, ici-bas, des conditions d'existence", que la République a besoin d'une "morale débarrassée des fausses transcendances et résolument humaine", que la vocation de prêtre, qui consacre sa vie à un être fantomatique, est de moindre valeur que la vocation d'instituteur...

Comment les croyants réagiraient-ils à de telles déclarations ? Favoriseraient-elles la paix civile ? Sans doute rappelleraient-ils à ce président oublieux du principe de neutralité le beau mot d'un artisan chrétien de la laïcité, l'abbé Grégoire : "Qu'importe ma religion pour l'Etat ! Qu'un individu soit baptisé ou circoncis, qu'il prie Jésus, Allah, ou Jéhovah, tout cela est hors du domaine du politique." Avec sa "laïcité positive", Nicolas Sarkozy en a décidé autrement : sa religion doit importer pour l'Etat, ou plutôt, peut-être, toutes les religions (monothéistes du moins, si l'on suit la théologie politique du discours de Riyad) doivent-elles désormais pouvoir compter sur le soutien de la République dans leur oeuvre civilisatrice.

Mais alors, plutôt que de prétendre réaliser une légère inflexion par rapport à la laïcité républicaine de 1905, à laquelle, entre deux piques, on rend un hommage bien formel tout en l'amputant d'un principe fondamental, le président et ses conseillers en la matière devraient dire franchement qu'ils abandonnent le principe républicain de la neutralité de l'Etat et de ses représentants, dans la sphère publique, en matière confessionnelle.

Jean-Claude Monod, philosophe, Ecole normale supérieure


nicolas-sarkozy-contre-l-esperance-republicaine-par-bariza-khiari-et-jean-pierre-michel
CiterNicolas Sarkozy contre l'espérance républicaine, par Bariza Khiari et Jean-Pierre Michel

LE MONDE | 28.01.08 | 13h59  •  Mis à jour le 28.01.08 | 13h59

Comme il l'avait fait avec les imams lors des émeutes dans les banlieues en 2005, Nicolas Sarkozy prône la présence des religions dans le champ politique pour pacifier les tensions sociales aggravées par sa politique. Après avoir tenté d'ethniciser la question sociale, il essaie aujourd'hui de la confessionnaliser. En survalorisant l'appartenance religieuse par rapport à l'appartenance à la nation républicaine, il contribue un peu plus chaque jour à communautariser notre société. En hiérarchisant les monothéismes, il instille un ferment de division supplémentaire, comme il l'a déjà fait entre Français et immigrés, ou entre salariés du public et du privé.

En déclarant que, dans l'apprentissage des valeurs, "jamais l'instituteur ne pourra remplacer le pasteur ou le curé" et que la morale laïque "risque toujours de s'épuiser", le chef de l'Etat tente de discréditer la laïcité et l'école républicaine, son lieu d'expression historique. Cela revient à affirmer la supériorité de la foi sur la raison. Cette dérive doit être refusée catégoriquement. Foi et raison relèvent de deux domaines distincts. C'est cela l'intuition fondamentale de la laïcité. Les valeurs républicaines transmises par l'instituteur sont la condition du vivre ensemble. Héritée des Lumières, la morale laïque est une étape essentielle dans la construction d'un individu autonome et d'un citoyen libre et éclairé.

Voilà pourquoi le principe de laïcité et la loi de 1905 ne peuvent donner lieu à aucun compromis. La laïcité n'est pas amendable, elle n'a pas à être "ouverte" ou "positive". Les jeux rhétoriques autour du terme de laïcité masquent mal la volonté du président de restaurer une certaine confusion entre Etat et religion.

Les valeurs républicaines restent le remède aux tensions que nous connaissons actuellement. Seul le respect de la loi de 1905 peut constituer une garantie face au mouvement d'atomisation de la société. La laïcité n'est pas une contrainte, mais un instrument essentiel d'émancipation et de libération. Pour justifier ses attaques contre la loi de 1905, Nicolas Sarkozy prend notamment pour prétexte la nécessité de donner aux musulmans de France la possibilité d'exercer dignement leur culte. Quel paradoxe, si l'on se souvient des "moutons égorgés dans la baignoire" et de ses autres dérapages !

Puisque cette question de l'islam est posée, nous devons y répondre avec clarté. Non, il n'y a pas plus ni moins d'incompatibilité entre l'islam et la République laïque qu'entre les autres religions et la République ! Il n'y a pas d'incompatibilité dès lors que la République installe un cadre rigoureux, dès lors qu'elle ne transige pas sur ses principes fondateurs. La loi sur les signes religieux à l'école en constitue le meilleur exemple.

RÉVISION DANGEREUSE ET INUTILE

Les conditions dans lesquelles les musulmans de France peuvent pratiquer leur culte sont trop souvent indignes et doivent indéniablement être améliorées. Mais cet effort ne nécessite pas une révision des principes de 1905, qui serait dangereuse et inutile.

Dangereuse, puisqu'elle signifierait une porte ouverte à divers mouvements obscurantistes ou sectaires. Inutile dans la mesure où la puissance publique dispose d'ores et déjà des moyens politiques et juridiques nécessaires pour donner aux musulmans les mêmes droits qu'aux autres croyants. S'il est souvent difficile de construire une mosquée, ce n'est pas parce que le cadre juridique serait trop restrictif, mais par défaut de volonté politique. Ce sont d'ailleurs souvent les élus de droite qui refusent d'accorder les permis de construire pour les mosquées.

La diversité et l'acceptation de l'islam sont le test de crédibilité de notre République laïque, qui doit pouvoir concilier les termes du triptyque République, laïcité, égalité. La République n'est pas seulement une forme de régime politique. Elle est un ensemble de principes, de valeurs. Elle est surtout un projet. Affirmer que la République a besoin de croyants convaincus, c'est nier la valeur de ce projet.

La République n'a pas besoin de croyants pour exister, elle a besoin de citoyens égaux qui bâtissent ensemble leur avenir. L'espérance n'appartient pas aux seules religions. La République elle-même est la plus grande de nos espérances : espérance dans nos valeurs et notre projet commun, espérance dans la justice sociale, espérance dans un monde meilleur, ici et maintenant.

Bariza Khiari, sénatrice de Paris, membre du bureau national du Parti socialiste

Jean-Pierre Michel, Sénateur (PS) de la Haute-Saône


Et je pourrais multiplier les citations de la presse : elles sont unanimes.

Rapprochons maintenant avec les citations d'un roquet, fanatique de la guerre de religions :
Citation de: Jean StauneSarkozy loue Dieu et ceux qui concilient islam et modernité
A Riyad, Nicolas  Sarkozy a salué " ceux qui s'efforcent de  faire la
synthèse entre l'identité  profonde de l'islam et la modernité " et
plus surprenant pour le chef d'un Etat  laïque, a loué

" Dieu, qui n'asservit pas l'homme, mais qui le libère, Dieu, qui est
le rempart contre l'orgueil démesuré et la folie des hommes ".


Quel pied ! Quel bonheur de voir un chef de l'Etat faire un tel bras
d'honneur à la laicité ! Je n'ai que 44 ans et je ne pensais pas vivre
assez longtemps pour voir cela de mon vivant!
Plus que jamais vive Sarko !!!


Je veux donc remercier Jacques Lavau pour les services qu'il rend à la
cause des religions et des spiritualistes en discréditant ainsi les
matérialistes. Merci de tout coeur Jacques!!


A http://sapiensweb.free.fr/articles/2-staune.htm :
Il n'y a qu'un problème, un seul de par le monde : rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien.


Bref c'est bien pour cela que la non localité met le matérialisme dans la << cagade >>.



si des physiciens 0% spiritualistes  affirment que la physique
quantique a tué le matérialime classique pourquoi bouder votre plaisir
vous qui dites etre chrétien???

Nous tenons le record du Staunisier à http://deonto-ethics.org/impostures/index.php/board,16.0.html.


Devant ce tableau qui se dévoile d'un assaut concerté contre la laïcité de la République, où le président Sarkopathe est la pièce centrale, le premier ennemi de la République, il ne reste que deux hypothèses :
1 - Soit l'excité est inconscient de ce qu'il fait, emporté par son narcissisme mégalomane, et par son incontestable et égocentrique talent tactique. C'est juste un irresponsable qui est locataire à l'Elysée.
2 - Soit cet égocentrique qui calcule tout, joue sciemment une politique du pire, pour susciter un maximum de guerres de religions en France, diviser la nation pour mieux régner dessus. Abattre la République pour instituer le 3e empire, telle serait le but stratégique de Nabot le Sarko.

Voyez-vous d'autres hypothèses ?

Disposant lui aussi d'un monopole de fait sur les média populaires, Silvio Berlusconi pose sensiblement le même problème aux italiens.


JacquesL

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20080123.OBS6637/

CiterSarkozy prépare une révision de la loi de 1905

NOUVELOBS.COM | 24.01.2008 | 19:44
Réagissez à l'article 60 réactions
Selon sa directrice de cabinet, "ce sera fait durant le quinquennat". La réforme des conditions d'application de la loi qui assure la séparation de l'Eglise et de l'Etat pourrait favoriser les sectes.

Nicolas Sarkozy prépare bien une révision de la loi de 1905 qui garantit une séparation de l'Eglise et de l'Etat, a indiqué sa directrice de cabinet à l'Elysée Emmanuelle Mignon, affirme le Canard enchaîné mercredi 23 janvier. "Ce sera fait durant le quinquennat" a-t-elle assuré à l'hebdomadaire. "Le président a la volonté d'avancer sur les conditions d'application de la loi de 1905. Et notamment en élargissant la notion d'association cultuelle" a-t-elle affirmé au Canard qui précise que "en accordant ce label à de nouvelles chapelles (...) il s'agit bien de rétablir le financement public des cultes". Car ce label permet aux associations qui en bénéficient d'obtenir des subventions de l'Etat ou aux donateurs de voir leurs dons partiellement défiscalisés.

Sectes

Et selon l'hebdomadaire, "les congrégations religieuses ne seraient pas les seules concernées par ce 'toilettage'". Les Témoins de Jéhovah ou l'Eglise de Scientologie pourraient obtenir les nouveaux avantages et ainsi "bénéficier de la bénédiction de l'Etat", précise le Canard qui rappelle la réception de Tom Cruise, "vitrine de la Sciento", par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre des Finances.
Le président avait tenu à clarifier son attachement à la laïcité en tant que "respect de toutes les croyances et non un combat contre les religions" dans ses vœux aux responsables religieux, le 17 janvier, après avoir prononcé un discours très critiqué à Ryad sur l'héritage "civilisateur" des religions. Ces différentes déclarations ont fait éclaté une polémique et déclenché l'inquiétude des plus attachés au principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Deux autres hypothèses ont été émises :
Pour Roger, c'est juste un rideau de fumée pour amuser l'attention du peuple, pour Jonathan, c'est un vrai fanatisme religieux :
Citer3ieme hypothèse, Sarko en bon fanatique religieux, la joue tout doux pour mieux faire tomber la laïicité. Mais en dessous il bout d'impatience de pouvoir faire de grand discours religieux.
Souce : http://forum.primovivere.org/viewtopic.php?p=5007#5007

Citerje pense qu'il y a qqchose genre caca nerveux parce qu'il a été contredit dans ce domaine, et qu'il déteste être contredit; ça au moins, je doute fort qu'il... me contredise à ce propos.

J'ajoute qu'il me donne l'impression de se ficher des religions comme de l'an quarante, car il paraît impensable de naviguer du Tom Cruisisme au Benoîtisme et aux grands inquisiteurs d'Arabie pétrolière, puis aux incitateurs au suicide jéhovistes, sans compter le risque, au cas où le Nicolas et sa Mignon insisteraient pour faire de Veaurilhien un grand Ayatololah, de laisser le bas-peuple supposer qu'il envisage de se faire cloner par la  docteure brigitte ;-))

Il me semble que tout cela ne peut que nuire à son image, d'autant plus si l'on commence à devoir raquer pour les mosquées ET les campagnes de racolage expansionniste scientologue, ET les machins du Royaume devant lesquels des gamines peuvent aller se pendre, ET - tant qu'on y est,   pour bâtir des salles lucifériennes où des messes noires seront dites sur les corps de jeunes femmes accortes (comme madame Carla) . Je ne sais pas si notre présid'ent élu irait dire ce type de messes, mais ça lui ressemblerait davantage que la piété monothéiste, non?

Je doute donc que M. le Président ignore tous ces inconvénients. On pourrait même se demander si ce regain d'attention vers les religions et leurs imitations de basse-fosse ne serait pas une sorte de leurre pour qu'on oublie de penser aux vrais problèmes - le CAC qui descend vers les -3000, au profit de quelques pétrodollaristes princiers et superbanques , le travail à bon marché, etc.

r.
Source : group: fr.soc.sectes.

JacquesL

Le président contre la laïcité de la république, par Jean Bauberot :
http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-823448,55-1001604,0.html
Clavardage modéré :
CiterJean Bauberot : "Le discours de Nicolas Sarkozy porte atteinte à la laïcité"
LEMONDE.FR | 21.01.08 | 09h34  •  Mis à jour le 21.01.08 | 16h09

L'intégralité du débat avec Jean Bauberot, sociologue de la laïcité, lundi 21 janvier, à 15 h .


ean :  Quel contenu accorder au mot 'laïcité' ? Pour certains, cela se traduit encore aujourd'hui par anti-cléricalisme, pour d'autres par neutralité en matière religieuse. Dans cette seconde acceptation Sarkozy remet-il véritablement en cause la loi de 1905 ? 

Jean Bauberot :  La réponse ne peut pas trancher entre les deux, car l'instauration de la laïcité nécessite la plupart du temps un moment anticlérical, dans la mesure où il s'agit de mettre fin à une sorte de domination d'une Eglise ou d'une religion sur l'Etat et la société. Il y a donc un moment d'émancipation anticléricale. 

Mais l'objectif n'est pas de combattre la religion en tant que telle, c'est de combattre une domination religieuse, donc l'objectif est bien la neutralité. Et j'ajouterai : la neutralité qui permet la diversité. 

Une neutralité active, puisque selon l'article 1er de la loi de 1905, la République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. 

Le discours de Nicolas Sarkozy porte atteinte à la laïcité dans la mesure où il n'est pas philosophiquement neutre, mais privilégie les convictions religieuses au détriment d'autres convictions, au lieu de respecter toutes les croyances, toutes les convictions, comme cela est dit dans le préambule de la Constitution française. 

lilith :  Comment le président d'une république peut-il parler d'un laïcité "positive" ? La Laïcité n'est ni positive, ni négative, elle EST, garante des libertés de penser et des règles équitables de vie collective tout en préservant la diversité ! 

Jean Bauberot :  Moi, je lis son discours, je ne reprends pas à mon compte sa terminologie. Mais dans le discours du Latran, il retrace l'histoire en deux parties : une première partie qui porte sur les rapports entre la France et l'Eglise catholique au cours des siècles. Là, il ne retient que les aspects positifs de ce qu'il appelle l'héritage. Puis, il en arrive à la laïcité. 

Et là, il a trois jugements négatifs :

1) sur la loi de 1905 qui n'aurait été que rétrospectivement une loi de liberté, donc qui n'était pas une loi de liberté à son époque ; 

2) sur la réconciliation des deux France qui ne serait due qu'à l'attitude exemplaire des catholiques pendant la guerre de 1914-1918, et non à la laïcité elle-même ; 

3) sur le fait que la laïcité aurait voulu couper la France de ses racines chrétiennes. 

C'est évidemment à partir de ces jugements négatifs sur la laïcité telle qu'elle a existé historiquement qu'il parle de "l'avènement d'une laïcité positive". 

Je ne suis pas d'accord avec la manière dont il raconte l'histoire. Dans un héritage, il y a de l'actif et du passif, et il ne parle que de l'actif. 

J'ai déjà expliqué pourquoi il y avait eu un moment anticlérical dans la laïcité, qui était nécessaire. Mais la loi de 1905 elle-même, dès cette époque, mettait fin à ce mouvement anticlérical, même si les choses ne sont ensuite allées que progressivement, naturellement. 

Donc j'estime qu'il parle de laïcité positive à partir d'une conception de l'histoire qui n'est pas de l'histoire scientifique. 

fregono :  Pour N. Sarkozy, affirmer comme Benoit XVI qu'il n'y a pas d'espérance en dehors de la religion n'est-ce pas nier l'héritage des Lumières et nier également pour ceux qui ne croient pas, la possibilité d'espérer en l'amélioration morale et intellectuelle de l'humanité ? 

Jean Bauberot :  Je crois qu'il y a deux éléments de réponse. Le premier élément, c'est que Nicolas Sarkozy part d'un constat que beaucoup partagent même s'ils ne sont pas de son avis quant à la solution à apporter à ce constat, qui est un certain désenchantement par rapport aux Lumières. Pour dire les choses très rapidement, les Lumières correspondent à un moment de l'histoire où on s'est rendu compte que la science n'était pas seulement une spéculation ou un amusement, mais pouvait aussi améliorer la condition humaine. Ce qui a été fait. 

Mais au XXe siècle, on s'est rendu compte aussi que le progrès scientifique et technique pouvait être porteur de mort. Ce sont les deux guerres mondiales et les totalitarismes. Puis ces dernières décennies, on s'est rendu compte que même le progrès pacifique était ambivalent : problème de biodiversité, de réchauffement de la planète, etc. Donc effectivement, on ne peut pas passer outre ce constat. 

A partir de là, je pense qu'un président de la République ès qualités doit insister sur la pluralité des espérances : certaines se réfèrent à des religions, d'autres à d'autres options philosophiques. Et donc ce n'est pas le constat que je mets en question, mais c'est une réponse néocléricale à ce constat qui privilégie des espérances religieuses sur d'autres espérances, au lieu de laisser la question ouverte et de dire que c'est à chaque citoyen de choisir librement ce qu'il croit et ce qu'il espère. 

urbich :  A quoi sert de rappeler les racines chrétiennes de la France sans arrêt si ce n'est à attiser les tensions, quel est le but à votre avis recherché par Sarkozy ici ? 

Jean Bauberot :  Là aussi, je pense qu'il part d'un constat qui s'emboîte dans le constat que je viens de faire dans ma réponse précédente, qui est les incertitudes actuelles quant à l'avenir. 

Les grandes utopies politiques qui permettaient de se projeter dans l'avenir se sont effondrées, et l'avenir apparaît lourd d'incertitudes, parfois même de menaces. 

Voilà le constat. Là encore, il y a une réponse qui me semble conservatrice, celle de privilégier un discours sur les racines, un discours sur le passé. 

Que l'on dise que toute société a une dimension historique est une chose, mais le rôle du politique est avant tout de répondre aux préoccupations du présent et de contribuer à façonner un avenir collectif. Là encore, donc, un constat qui est juste, une réponse politiquement contestable, voire dangereuse. 

Klorg :  La loi de 1905 n'est-elle pas déjà remise en cause depuis longtemps (subventions à l'enseignement catholique notamment) et ne s'agit-il pas plutôt d'officialiser ouvertement ces pratiques pour les aggraver ? 

Jean Bauberot :  La loi de 1905 traite des relations religion-Etat, ce n'est pas une loi concernant l'enseignement.
La loi de 1959 sur l'aide aux écoles privées a modifié une loi qui date, elle, de 1886. Et c'est un autre problème. 

En revanche, la loi de 1905, elle, porte essentiellement sur deux choses. La première, j'en ai parlé, c'est le fait que la République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. Donc une liberté complète dans le cadre d'un ordre public démocratique. Que la République garantisse est un terme fort, elle a une action pour la garantir. 

L'article 2 met fin à un régime qui existait au XIXe siècle, le régime des cultes reconnus. Un ensemble de cultes était considéré comme les cultes officiellement légitimes, et d'autres, par contre, étaient simplement tolérés et l'athéisme aussi était toléré, mais pouvait être réprimé dans des périodes de tension politique. L'article 2, donc, met fin à tout caractère officiel de toute religion. 

Aujourd'hui, la loi de 1905 a 103 ans, on peut actualiser les conditions de la liberté de culte, et là on peut être ouvert à toute proposition qui garantit la liberté dans les conditions du XXIe siècle. Mais il faut être également très vigilant sur le respect de l'article 2, et ne donner de statut plus ou moins officiel à aucune religion. 

Et c'est là qu'on peut avoir certaines inquiétudes, puisque dans le discours du Latran, il est question de "favoriser" l'expression de la religion, ce qui va plus loin que garantir sa libre expression. Quand on favorise quelqu'un, on défavorise quelqu'un d'autre, cela porte atteinte à l'égalité entre toutes les convictions. 

Julien :  A la question "l'absence de religion conduit-elle à une dérive morale ?", le président semble, avec des pincettes, répondre par oui. C'est son droit de penser cela en tant que citoyen. Mais le problème n'est-il pas que ce débat n'a pas à avoir lieu au niveau politique ? 

Jean Bauberot :  Je crois qu'il y a une confusion entre deux plans de la morale. Une société n'est pas simplement un ensemble d'individus qui ont des intérêts communs, c'est aussi un ensemble de personnes qui partagent des valeurs communes. 

Et c'est le rôle de la morale laïque, de ce qu'on appelle, parfois de manière un peu trop incantatoire, les valeurs républicaines. Il vaut mieux parler de morale laïque et démocratique. C'est ce rôle d'assurer le lien social. 

Ces valeurs, d'ailleurs, sont inscrites dans le préambule de la Constitution. Mais cette morale laïque n'a pas à être totalisante. Elle n'a pas à répondre à toutes les attentes et à tous les besoins de sens des citoyens. Parce que l'expérience a montré que cela risque de conduire au totalitarisme. 

Il y a un second niveau de la morale, où chacun peut rechercher de façon libre et volontaire les valeurs morales qu'il adopte, qu'il transmet à ses enfants s'il le souhaite. Et ce second niveau moral peut se référer à des croyances religieuses ou à des options philosophiques. 

Dans le discours du Latran, il y a confusion entre les deux niveaux. Vous avez raison : Nicolas Sarlozy comme individu a le droit de privilégier une morale religieuse, il n'a pas à le faire en tant que président de la République. 

Ben oït :  Aborder l'histoire des principales religions dans les écoles telle le judaïsme, le christianisme et l'islam permettrait probablement d'ouvrir les esprits de la génération à venir, qu'en pensez-vous ? 

Jean Bauberot :  Effectivement, c'est une idée qui existe depuis plusieurs années. Je rappelle qu'en 2002 Régis Debray avait rédigé un rapport en ce sens, à la fin du gouvernement de Lionel Jospin. 

Et on souhaiterait que le ministère de l'éducation nationale donne plus de moyens à l'Institut européen des sciences des religions, qui est chargé de former des enseignants dans ce sens. 

Il ne faudrait pas que les propos de Nicolas Sarkozy discréditent cette belle idée, parce qu'il est nécessaire qu'il y ait une approche de connaissance des religions assurée par l'école, à côté de l'approche convictionnelle qui, elle, est volontaire et libre et assurée par les religions elles-mêmes. 

laicitéouverte :  Des lobbyings classiques (FOL, Ligue de l'enseignement, CNAL avec les CDAL, etc.) récupèrent la bannière laïque en développant un prosélytisme athée sous prétexte de laïcité. L'intelligence de la laïcité ouverte est celle qui donne la place dans l'espace public aux grandes religions et spiritualités, historiquement fondatrices avec les Lumières des valeurs des droits de l'homme du 10 décembre 1948. Quand F. Hollande dit dans un meeting de campagne présidentielle à Metz : "Les religions n'ont rien à faire dans une République socialiste", est-ce cela la laïcité ouverte ? C'est aussi ouvrir les portes aux "communautarismes", à faire des religions des "hors-la-loi" dans l'espace public. 

Jean Bauberot :  D'abord, je crois qu'il y a deux choses. Le discours de grandes associations laïques, le discours du PS sont deux niveaux de discours différents. 

La Ligue de l'enseignement ne fait certes pas du prosélytisme athée, elle a engagé un dialogue avec les diverses religions dès les années 1980 et elle comporte en son sein des athées, des agnostiques et des croyants.
Elle a engagé par exemple une commission de réflexion sur islam et laïcité qui montre son ouverture à l'égard d'une religion dont l'importance grandit en France. 

Je ne connais pas le discours de François Hollande auquel vous faites allusion. Je pense qu'il veut dire que les religions n'ont rien à voir au niveau politique dans une République socialiste. Mais le PS a toujours dit qu'il respectait la liberté religieuse. 

Je crois qu'il ne faut pas confondre deux niveaux : les religions sont libres de s'exprimer dans l'espace public, elles le font souvent, aussi bien sur des problèmes sociaux - par exemple contestation de la récente loi sur l'immigration - que sur des problèmes de moeurs. 

Mais là où les religions n'ont pas accès, c'est la sphère étatique. L'Etat est neutre sur le plan religieux. Et il y a un devoir de réserve des représentants de l'Etat à ce niveau. 

Il faut bien séparer dans la sphère publique ce qui est de la société civile ou dont les religions sont partie prenante, et ce qui est de l'Etat où il doit y avoir séparation des Eglises et de l'Etat.

Ouvrir les portes au communautarisme ? Ce serait la porte ouverte au communautarisme si les communautés religieuses ne pouvaient pas librement s'exprimer dans l'espace public. Mais elles le peuvent depuis 1905. 

Avant 1905, par exemple, les déclarations de personnalités religieuses devaient avoir l'aval du gouvernement. Ce n'est plus le cas depuis 1905. Les religions s'expriment, participent au débat public. 

Mais elles le font à partir d'un modèle associatif, c'est-à-dire d'adhésion volontaire et libre, elles ne le font pas comme des institutions qui auraient un pouvoir sur les citoyens. 

Cela me semble être plutôt le contraire du communautarisme. Il y aurait danger de réaction communautariste si l'on voulait réduire les religions au silence, mais ce n'est pas ce qui se passe actuellement. 

Si l'on prend la loi de M. Brice Hortefeux sur l'immigration, les diverses religions ont pu dire ce qu'elles en pensaient. Et un certain nombre de religions, dont l'Eglise catholique, ont manifesté publiquement leur désaccord.
Et personne ne leur a contesté le droit de le faire. 

Catherine T :  Le président d'une République laïque se doit d'être laïc en public. Or ce président-là prône, depuis peu, en public, en France et à l'étranger, sa préférence des valeurs religieuses. En droit français est-ce condamnable ? 

Clara :  Le discours du président est-il anti-constitutionnel ? 

Jean Bauberot :  Je ne suis pas juriste. Je pense que la parole du président de la République est libre et que ce qui pourrait être attaqué comme anticonstitutionnel, ce serait des actes, des projets de loi, des mesures qui seraient contraires à la laïcité. 

Cela dit, sa parole est libre, mais la parole des citoyens l'est aussi, et c'est le droit de tout citoyen, individu comme collectif de citoyens, de contester les propos du président et de dire s'ils leur semblent déroger à la laïcité. 

Donc pour le moment, on est en plein dans ce débat où un certain nombre de personnes, comme moi, disent qu'il y a une tentative néocléricale et qu'il faut être vigilant pour savoir ce que cette tentative peut donner au niveau d'actes. 

Mais seuls des projets de loi, par exemple, peuvent être déférés au Conseil constitutionnel. Je ne pense pas que des discours puissent l'être. 

kostic :  Vous même, Jean Bauberot, êtes-vous croyant (protestant) ou athée ? 

Jean Bauberot :  Je suis protestant. Je ne m'en cache pas. Mais je ne pense pas que ce soit le rôle de l'Etat ou du président de la République de me dire ce qu'il faut croire. C'est un choix personnel qui doit être mis à égalité avec tous les autres choix personnels en matière de convictions. 

Et je fais mien la phrase du pasteur de Pressensé : "L'honneur d'une religion est que l'on puisse ne pas la pratiquer". 

D'autre part, quand je réfléchis comme historien ou sociologue, mes analyses ne sont pas rattachées à mes convictions religieuses, mais à une démarche de connaissance. Je fais une séparation entre mes convictions, d'une part, et l'usage d'instruments scientifiques pour appréhender la réalité historique et sociale. Et je pense que c'est une façon laïque de vivre, ce qui n'empêche pas de pleines convictions par ailleurs. 

Il y là un défi lancé par Nicolas Sarkozy aux laïques, car les laïques ne doivent pas répondre à un discours des racines par un autre discours des racines. Et la façon dont certains sacralisent la référence aux Lumières est également une façon passéiste de voir les choses. 

Et il ne faudrait pas qu'on assiste à une sorte de querelle entre modernes et anciens, car Sarkozy se réclamerait d'une modernité et tenterait de faire apparaître ses adversaires comme archaïques. 

Il faut construire la laïcité du XXIe siècle qui tienne compte de ce qu'est la société aujourd'hui, et c'est pour cela que j'ai insisté sur un certain nombre de constats. Et à partir de ces constats, on peut donner une autre réponse que celle qui a été donnée notamment par le discours du Latran, où il y a une sorte d'alliance entre la laïcité, la liberté et la diversité.
Clavardage modéré par Constance Baudry


JacquesL


JacquesL

La scientologie dispose de plus en plus de pions au gouvernement, et à l'Elysée.
Détails à http://www.anti-scientologie.ch/vsd-fevrier-2008.htm#palisson

Citer"Mouvements spirituels" chers à Nicolas Sarkozy

Le changement de ton des pouvoirs publics face à la Scientologie date en fait de 2002. Cette année-là, l'officier chargé des cultes et sectes aux Renseignements généraux, Arnaud Palisson, soutient une thèse universitaire sur l'organisation créée par Ron Hubbard et obtient les félicitations du jury. Spécialiste du sujet, il décrit par le menu les techniques de « purification physique» et d'«épuration mentale» des scientologues et les dérives qui en découleraient : exercice illégal de la médecine, escroquerie aggravée, séquestration arbitraire ...

Malgré les pressions de la secte, notamment sur l'éditeur de Palisson, la thèse est publiée puis diffusée sur Internet. Mais l'affaire remonte jusqu'au ministère de l'Intérieur.

«Mon supérieur m'a convoqué quelques jours plus tard sur ordre du cabinet, se souvient Arnaud Palisson. On m'a laissé le choix : retirer ma thèse d'Internet ou quitter mon poste.» Raison officielle invoquée à l'époque par le ministère : un an après les attentats du 11 septembre, les services policiers doivent se concentrer sur l'islamisme radical. Le policier choisit finalement d'être muté.

Même Yves Bertrand, le patron des RG, réputé pour ses positions anti-sectes, accepte de recevoir un cadre scientologue et change de discours avant d'être promu dans la haute administration. «On a le droit de critiquer la Scientologie, mais faut-il pour autant la transformer en diable ? », écrira-t-il dans ses Mémoires (2). La rupture est consommée.

En coulisses, il s'agit surtout de relâcher la pression sur les «nouveaux mouvements spirituels» chers à Nicolas Sarkozy, tout juste nommé au ministère de l'Intérieur.

On est alors loin des prises de positions radicales du gouvernement envers les sectes après le massacre de l'ordre du Temple solaire, en 1995, où seize personnes avaient trouvé la mort, dans le Vercors. La fameuse liste de référence établie à l'époque par une commission d'enquête parlementaire, répertoriant cent soixante-douze organisations, dont la Scientologie, est de plus en plus décriée. Une circulaire transmise par Jean-Pierre Raffarin, en 2005, demandera même aux ministres de ne plus s'y reporter.

«La France est perçue à l'étranger comme un pays liberticide», se plaint même un membre du Quai d'Orsay. Notamment aux États-Unis,où le rapport annuel du département d'État sur la liberté religieuse dans le monde épingle régulièrement l'Hexagone. Outre- Atlantique,l'organisation dirigée par David Miscavige a pignon sur rue et bénéficie même d'exemptions fiscales, comme n'importe quel mouvement religieux.

Mais en France, où l'État ne reconnaît (juridiquement) aucune religion, la situation est plus complexe pour ces nouveaux mouvements, souvent contraints de prêcher dans l'ombre. Contrairement aux témoins de Jéhovah, considérés comme une «association cultuelle» à la suite d'une décision du Conseil d'État, la Scientologie n'a jamais cherché à obtenir ce statut.

La requête obligerait, par ailleurs, cette organisation commerciale au budget «ultraconfidentiel» à afficher une transparence financière totale ... Un prix trop cher à payer ?

«La France n'est pas encore prête à nous voir comme une religion, assure Danièle Gounord. Mais nous ne sommes plus à quelques années près.»

Emmanuel Fansten



(1) www.antisectes.net

(2) Je ne sais rien ... mais je dirai (presque) tout, éditions Plon.

http://www.anti-scientologie.ch/vsd-fevrier-2008.htm#propos-pro-sectes

Citer"Les sectes sont un non-problème"

VSD - 20 février 2008
[Texte intégral]

Cette proche du président joue un rôle crucial à l'Élysée. Conseillère juridique de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, Emmanuelle Mignon est aujourd'hui directrice de cabinet du chef de l'État. Elle a notamment écrit avec lui le discours de Latran, avançant l'idée d'une "laïcité positive" à la française.



VSD. Comment réagissez-vous à la polémique suscitée par les propos de M. Sarkozy sur la religion

C'est la première fois qu'un président français déclare que la question spirituelle doit jouer un rôle dans la société. C'est une simple analyse de la société et de l'homme : les idéologies politiques sont dépassées, la quête de sens n'a sûrementjamais été aussi importante qu'aujourd'hui. La croyance diffuse des valeurs, et tout ce qui diffuse des valeurs, est positif.

VSD. Quel regard portez-vous sur l'évolution des sectes ?

La lutte contre les sectes a longtemps permis de dissimuler les vrais sujets. Mais, en France, les sectes sont un non-problème. La liste établie en 1995 est scandaleuse. Quant à la Scientologie, je ne les connais pas, mais on peut s'interroger. Ou bien c'est une dangereuse organisation et on l'interdit, ou alors ils ne représentent pas de menace particulière pour l'ordre public et ils ont le droit d'exister en paix.

VSD. Le gouvernement entend-il supprimer la Miviludes ?

Non, mais plutôt la transformer en quelque chose de plus efficace et en finir avec le bla-bla. À part publier des rapports annuels, la Miviludes ne fait rien. L'idée serait de rattacher ce nouvel organisme au ministère de l'Intérieur, afin de collaborer plus étroitement avec les services de police. Le reste doit relever de la justice.



Recueilli par Emmanuel Fansten

Note d'anti scientologie :

Bien que les propos déplacés d'Emmanuelle Mignon ci-dessus au sujet des sectes et de la MIVILUDES ont été en partie démentis part l'intéressée VSD les a confirmé dans un communiqué de presse.



Lire ici la suite : Importante polémique au sujet des propos d'Emmanuelle Mignon publiés par VSD

JacquesL